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Sulfuration du phosphure d' indium et caractérisations électrochimiques

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00210834

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210834

Submitted on 1 Jan 1988

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Sulfuration du phosphure d’ indium et caractérisations électrochimiques

N. Barbouth, Y. Berthier, D. Lincot, A. Le Thomas

To cite this version:

N. Barbouth, Y. Berthier, D. Lincot, A. Le Thomas. Sulfuration du phosphure d’ in- dium et caractérisations électrochimiques. Journal de Physique, 1988, 49 (9), pp.1545-1554.

�10.1051/jphys:019880049090154500�. �jpa-00210834�

(2)

1545

Sulfuration du phosphure d’ indium et caractérisations électrochimiques

N. Barbouth (1), Y. Berthier (1), D. Lincot (2) et A. Le Thomas (2)

(1) Laboratoire de Physico-chimie des Surfaces, CNRS UA 425, 11 rue Pierre et Marie Curie, 75231 Paris Cedex 05, France

(2) Laboratoire d’Electrochimie Analytique et Appliquée, CNRS UA 216,11 rue Pierre et Marie Curie, 75231 Paris Cedex 05, France

(Requ le 13 avril 1987, révisé le 26 f6vrier 1988, accept6 le 27 avril 1988)

Résumé.

2014

La sulfuration du phosphure d’indium de type N, faiblement dopé (ND ~ 1016 cm-3), dans une

atmosphère réactive de H2S/H2 à 280 °C est étudiée. Les modifications superficielles sont caractérisées à l’aide de plusieurs techniques d’analyse de surface, AES, RHEED et par radiotraceur du soufre 35. Les

caractéristiques électriques sont ensuite étudiées par mesures de capacité et d’électroréflexion en milieu

électrolytique. On observe la formation d’une monocouche de sulfure avec remplacement du phosphore aux

faibles pressions partielles de H2S. Pour les pressions plus élevées apparaît la croissance tridimensionnelle d’un

composé du type In2S2 contenant probablement de l’In2S3. La sulfuration provoque une diminution de la hauteur de barrière des jonctions InP/électrolyte due à la mise en régime d’accumulation du semiconducteur en

surface.

Abstract.

2014

In this paper is studied the thermal sulphidation of low doped (ND ~ 1016 cm-3) N type Indium phosphide in a H2S/H2 vapor at 280 °C. The growth of sulphur layers has been characterized by AES,

RHEED and radiotracer measurements using S35. Electrical characteristics were investigated by capacitance

and electroreflectance measurements in the semiconductor/electrolyte configuration. At lower values of the chemical potential, a monolayer of a sulphur surface compound is formed by replacement of phosphorus

atoms. For higher values of the chemical potential a three-dimensional growth occurs, the layer is composed of In2S2 with little amounts of In2S3. The main effect of sulphidation is to reduce the barrier height of the electrolytic junctions, by bringing the InP near-surface region into the accumulation mode.

J. Phys. France 49 (1988) 1545-1554 SEPTEMBRE 1988,

Classification

Physics Abstracts

68.40

-

68.55

-

73.40M

Introduction.

Le developpement des circuits integres du type MIS- MOS sur composes III-V passe par le controle et la maitrise des propri6t6s interfaciales et des couches isolantes. Dans le cas d’InP, de nombreuses dtudes sont faites sur Elaboration et la caract6risation de couches d’oxydes [1]. La formation de couches

superficielles de sulfures est 6galement promet-

teuse [2]. Dans ce cas la croissance du film s’effectue par reaction chimique dans la zone superficielle de

1’InP ce qui est favorable a l’obtention d’une inter- face de bonne qualite. Des sulfurations ont 6t6 effectu6es en ampoules scell6es contenant du soufre

natif entre 300 °C et 350 °C, dans ces conditions des couches dpaisses compos6es principalement de ln2S3 sont obtenues [2, 3]. Plus r6cemment [4, 5],

des sulfurations effectudes sous plasma de H2S permettent d’abaisser les temperatures de croissance

entre 220 °C et 300 °C et l’utilisation d’un plasma

indirect [5] permet de minimiser la formation de

In2S3 au profit de InPS4 mieux adapte pour l’optimi-

sation de propridtds interfaciales (meilleur caractere

isolant compte tenu de sa largeur de bande interdite

de 3,2 eV [5] au lieu de 2,2 eV pour In2S3 [6],

meilleure interface).

Ce travail concerne la sulfuration thermique de

l’InP en presence d’un m6lange H2S/H2 a des temp6-

ratures comprises entre 200 °C et 300 °C dans des

conditions de croissance de couches de faibles 6pais-

seurs (: 50 A ) en comparaison des travaux prece-

dents. Il fait suite a une etude analogue des premie-

res etapes de la sulfuration de GaAs [7] suivant une

m6thode utilis6e initialement dans notre laboratoire pour l’étude de la sulfuration des m6taux et alliages.

Cette mdthode passe par le controle du potentiel chimique du soufre a 1’aide d’un mdlange gazeux

H2S-H2. L’utilisation du soufre 35 comme radiotra-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019880049090154500

(3)

ceur permet de suivre 1’evolution de la croissance et de caract6riser par des m6thodes d’analyse de surface

les differentes 6tapes de la sulfuration, ainsi que leurs m6canismes. Dans le cas de GaAs nous avons

ainsi observe la formation d’une premiere couche d’adsorption suivie de la croissance 3D, couche par couche, sur environ 15 A [7]. Ce travail sur InP a

pour but d’atteindre les memes objectifs et de

caract6riser 6ventuellement les differents processus de croissance. Parallelement nous avons cherche à caract6riser les propridt6s 6lectriques des surfaces d’InP sulfur6. Pour cela nous avons utilise une

m6thode qui remplace la jonction semi-conducteur- metal traditionnelle par une jonction semi-conduc-

teurlelectrolyte [8]. D’autre part la jonction est dans

ce cas facilement reversible et permet de pouvoir

6ventuellement poursuivre des traitements superfi-

ciels.

1. M6thodes experimentales.

1.1 PREPARATION DES ECHANTILLONS. - Les 6chantillons de diverses provenances (CNET, MCP)

se pr6sentent sous forme de plaquettes monocristalli-

nes d’orientation (100), de quelques 1/10 de mm d’6paisseur et de l’ordre du cm2 de surface utile.

L’6tude est principalement consacr6e a des 6chantil- lons de type N peu dopes (sans dopage extrinseque),

de l’ordre de 1016 cm- 3.

La preparation de surface consiste en un polissage mecanochimique, suivi d’un traitement thermique

sous hydrogene purifi6. La m6thode de polissage

consiste a utiliser une solution de brome-m6thanol

(3 a 4 % de brome) sur un support en feutre special

pour semi-conducteur. Les dur6es de polissage sont

de l’ordre de 10 a 15 min.

Apres polissage, les dchantillons sont rinces dans

une solution a 2 % de HF, puis a 1’eau distillee et introduits dans un r6acteur chimique de sulfuration.

Ils sont ensuite trait6s a 300 °C sous H2 pur pendant

une a deux heures. Un tel traitement a pour effet d’61iminer toute trace d’oxygene en surface issue du polissage. L’hydrogene peut rester adsorb6 apres

recuit mais ult6rieurement il est remplace par le soufre en milieu H2S-H2, il peut donc rester adsorb6

physiquement sur la monocouche, mais du point de

vue thermodynamique, ne peut pas etre consid6rd

comme une impuret6 car il participe a la reaction

d’adsorption et de sulfuration. Le temps de traite-

ment n’a pas d’incidence notable sur la r6activit6

superficielle ult6rieure. Nous avons v6rifi6 par spec-

troscopie Auger (AES) que cette preparation de

surface n’introduisait pas d’impuret6s et que ne subsistent en surface que les deux elements constitu- tifs du compose.

1.2 PREPARATION DE L’ATMOSPHERE REACTIVE. - Pour 1’etude des premiers stades de la sulfuration,

nous avons utilise un r6acteur chimique dont le

principe a ete decrit par ailleurs [9]. Celui-ci permet d’atteindre un potentiel chimique de soufre caract6- rise par le rapport pH2S/pH2 compris entre 10-5 et 10-3, pour des potentiels chimiques supdrieurs à

10-3 nous avons opere, soit en rdacteur par d6place-

ment de 1’6quilibre, soit en ampoule scell6e.

L’atmosphere reactive est compos6e d’un m6lange H2S-H2 marqu6 au soufre 35 6metteur /3’. Les temperatures utilis6es lors des traitements sont

comprises entre 200 et 300 °C. Des temperatures sup6rieures a 350 °C entrainant une instabilite chimi- que superficielle de l’InP avec depart de phos- phore [1-3].

1.3 SULFURATION EN REACTEUR CHIMIQUE.

-

Le

m6lange H2S-H2 est obtenu par decomposition du

sulfure cuivreux en presence d’hydrogene. Le rap- port de pressions pH2S/pH2 est fix6 par la temp6ra-

ture du sulfure suivant I’dquilibre thermodynami-

que :

dont le AG (joules)

=

41.131 + 18,6 T 298 K *

T 1150 K.

Le sulfure cuivreux radioactif est prepare au

laboratoire par synthese directe a partir des elements

(cuivre reduit tres pur et soufre pur marqu6 au

soufre 35).

A 1’aide de 1’equilibre ci-dessus on peut explorer

un large domaine de pressions en H2S, les rapports 6tant compris entre 10- 5 et 10- 3 pour des températu-

res du sulfure de cuivre variant de 400 a 880 °C. Pour des rapports de pression pH2S/pH2 sup6rieurs à 10- 3, il est n6cessaire d’utiliser une m6thode basde

sur le deplacement de 1’equilibre. Cette m6thode d6crite par ailleurs [10] permet d’obtenir des rap- ports pH2S/pH2 compris entre 10- 3 et 10-1. Apres

traitement sulfurant, les 6chantillons sont refroidis

sous vide, puis port6s dans un systeme de comptage ou l’on peut mesurer la radioactivit6 superficielle.

La quantite du soufre en surface est ainsi d6duite par

comparaison avec un 6talonnage prdalable du sou-

fre 35 dont le protocole a ete mis au point au

laboratoire. La precision sur les mesures est evaluee

a 5 %.

1.4 SULFURATION EN AMPOULE SCELLTE.

-

La

preparation du soufre radioactif introduit dans les

ampoules, se fait de la fagon suivante :

-

pesde a la microbalance d’une quantite de

soufre de l’ordre de quelques milligrammes ;

-

dissolution en fiole jaug6e dans le benzene ;

-

pr6l6vement a la micropipette d’un volume connu, donc d’un poids connu ;

-

apres introduction dans l’ampoule, evaporation

du benzene a 70 °C.

Apres introduction de l’échantillon, l’ampoule est

(4)

1547

reli6e a un systeme de vide permettant d’atteindre

une pression r6siduelle de quelques 10- 5 torr, puis 1’hydrogene est introduit sous une pression de

140 torr, l’ampoule est alors scell6e puis port6e dans

un four a la temperature voulue pendant des dur6es

variant de 1 h a 15 h. Connaissant le volume de

1’ampoule on en deduit le rapport pH2S/pH2 dans l’ampoule. Pour cela on suppose que la reaction

S(s) + H2(g) -+ H2S(g) est totale. La gamme des rapports de pressions obtenue se situe entre 1,5 x 10-2 et 0,4. Ces rapports pH2S/pH2 sont

beaucoup plus 6levds que ceux obtenus en r6acteur

ce qui permet d’obtenir des couches nettement plus epaisses.

1.5 PREPARATION POUR LES MESURES TLECTROCHI- MIQUES.

-

Une fois le traitement de ddcapage ou

de sulfuration realise, la surface a etudier est imm6- diatement isolee a 1’aide d’un masque adh6sif per- mettant 6galement de d6finir une surface d’aire bien

connue (en general quelques mm2). Un contact ohmique est realise sur la face arriere a 1’aide de

1’eutectique Ga-In qui est aussi masque par un adh6sif afin d’eviter tout contact avec l’ électrolyte.

Le montage experimental utilise est decrit de fagon plus ddtaillde dans [11]. Il s’agit d’un systeme potentiostatique permettant le trace des caract6risti- ques courant-tension de la jonction semi-conduc-

teur/dlectrolyte. Le potentiel applique au semi-

conducteur est mesure par rapport a un potentiel de

reference en solution. Le potentiel de reference utilise est celui de l’électrode mercure/sulfate mercu- reux notde E.S.M. dont le potentiel est de - 0,65 V

par rapport a 1’electrode normale a I’hydrog6ne. Le systeme est coupl6 A un banc de mesure d’imp6dance permettant de mesurer la capacitd differentielle de l’interface et a un banc optique pour des mesures d’electroreflexion.

Deux electrolytes ont ete utilises au cours de ce

travail. Un electrolyte contenant un couple oxydo-

rdducteur bien defini, le couple sulfure/polysulfure

(S2-/S2 - en milieu NaOH 1 M) dont le potentiel

redox est de - 1,15 V/E.S.M. Ce couple permet I’dtude des transferts de charges a l’interface, son

role est analogue a celui du metal dans les jonctions

m6tal-semi-conducteur. Le deuxieme electrolyte (tampon acetate de sodium 0,1 M, pH

=

4,6) ne

contient pas de couple redox ajouté et se comporte plutot comme un isolant vis-a-vis du semi-conduc- teur, ce qui permet I’dtude sur un domaine plus large

de potentiel. Dans les deux cas, les verifications effectu6es par mesures radiochimiques apres dtude 6lectrochimique montrent qu’il n’y a pas eu de

depart important de soufre.

2. Resultats experimentaux.

2.1 SULFURATION.

-

a) Les isothermes d’adsorp-

tion du soufre a 200 et 300 °C sur la face (100) de

1’InP sont reprdsentdes sur la figure 1. Ces isother-

mes peuvent etre ddcrites rdversiblement en faisant varier le potentiel chimique du soufre. On constate une similitude avec les isothermes obtenues sur les m6taux avec une saturation en poids de soufre egale

a 62 x 10- 9 g/cm2. Soit 1,15 x 1015 atomes/cm2 cor-

respondant a environ une monocouche de soufre.

Cette monocouche est stable pour des rapports

pH2S/pH2 compris entre 3 x 10- 3 et 3 x 10-2.

Fig. 1.

-

Isothermes d’adsorption du soufre sur InP.

[Adsorption isotherms of sulphur on InP].

Nous avons vdrifid que la durde de traitement (1 h

a quelques heures) n’avait pas d’influence sur les valeurs trouvdes.

b) Quand on fait varier la valeur du rapport

pH2S/pH2 de 10- 3 a 5 x 10-2, on observe (Fig. 2)

une bonne continuite entre les r6sultats obtenus pour les plus faibles valeurs du rapport pH2S/pH2 en

r6acteur chimique et les valeurs obtenues en ampou-

Fig. 2.

-

Poids de soufre fixe en fonction du rapport

pH2S/pH2’

[Mass of fixed sulphur as a function pH2S/pH2].

(5)

les pour les fortes valeurs du rapport pH2S/pH2.

Puis, pour des valeurs plus elevees, apparait la

croissance d’un sulfure tridimensionnel.

c) La caractdrisation de la monocouche par spectro- scopie des electrons Auger (AES) a ete faite dans

une enceinte ultra-vide apres passage a 1’air.

L’echantillon a subi un decapage progressif par des ions argon (300 eV). A partir des spectres obtenus

on a pu tracer les courbes intensitds des pics en

fonction du temps (Fig. 3). Le passage a 1’air ayant entraine la fixation de carbone et d’oxygene physi-

sorb6s sur une 6paisseur d’environ 6 A, les signaux

dus aux constituants de 1’InP et du soufre sont

d’abord attdnu6s, puis au cours du ddcapage les signaux du soufre et de l’indium apparaissent nette-

ment alors que le phosphore reste faible. Le soufre serait donc pr6f6rentiellement lie a l’indium. Le

ddcapage prolonge au-dela de plusieurs centaines de secondes laisse apparaitre les signaux de InP dans un rapport constant et la disparition progressive du soufre ; ce ddcapage a pour effet la decomposition

du compose adsorbe chimiquement d’une dpaisseur

estim6e entre 6 et 10 A. On peut 6galement remar-

quer la presence de soufre en insertion dans les toutes premieres couches de 1’InP.

Fig. 3.

-

Variation des signaux Auger en fonction du temps de d6capage.

[AES intensities as a function of the etching duration.]

d) La caractdrisation du sulfure tridimensionnel

(environ 8 couches en 6paisseur 6quivalente) obtenu

en ampoule scellde a ete faite par diffraction 6lectro-

nique a haute 6nergie sous incidence rasante (RHEED). On observe des diagrammes d’anneaux (Fig. 4), caract6ristiques de la presence a la surface d’un grand nombre de tres petits cristallites orient6s

au hasard. L’exploitation cristallographique de ces diagrammes montre que le sulfure preponderant a la

st0153chiométrie In2S2. Toutefois certaines raies de tres faible intensite pourraient justifier de la presence

d’une faible quantite de sulfure In2S3.

2.2 CARACTERISATIONS ELECTROCHIMIQUES. - La figure 5 prdsente l’influence de la sulfuration sur

les caract6ristiques courant-tension et capacit6-ten-

sion de l’interface dans le milieu sulfure. Les let- tres a, b, c, correspondent respectivement a un

6chantillon non sulfur6, faiblement sulfur6 (0,87 c)

et fortement sulfur6 (7,3 c). On observe une aug- mentation du courant traversant l’interface apres

sulfuration. Pour 1’6chantillon le plus sulfur6 il n’y a plus de domaine sans courant. Ceci montre que le sulfure form6 ne presente pas de caract6ristiques

isolantes marquees mais qu’au contraire la sulfura- tion augmente l’ohmicit6 de l’interface. Ce compor- tement a d6jA ete observe apres sulfuration thermi- que sous H2S du GaAs de type N [12].

L’effet de la sulfuration apparait dgalement nette-

ment sur les caract6ristiques C - 2-V de l’interface.

En 1’absence de sulfuration les caract6ristiques sont

lin6aires et ne pr6sentent pratiquement pas d’hyst6-

r6sis entre les balayages aller et retour. Les taux de dopage calcul6s a partir de la pente sont en accord

avec les valeurs donnees par le fabricant (de l’ordre

de 1016 cm- 3). L’extrapolation sur l’axe des poten- tiels donne le potentiel de bandes plates, proche de - 1,5 V dans ce milieu. Pour les potentiels inferieurs

le semi-conducteur entre en regime d’accumulation.

Nous avons v6rifi6 que le recuit sous hydrogene des

6chantillons (a 200 °C et 280 °C pendant plusieurs heures) ne change pas les caract6ristiques pr6cdden-

tes. La sulfuration provoque un deplacement marqu6

des caractdristiques C - 2-V vers les potentiels posi- tifs, de pres d’un volt, pour 1’echantillon le plus

sulfur6. Ce deplacement est bien lie a la quantite de

sulfure form6 puisqu’il reste faible pour 1’echantillon

ne prdsentant qu’une couche de sulfure. On observe

6galement que la pente obtenue pour les potentiels

les plus positifs tend vers celle de 1’6chantillon non

sulfur6 ce qui indique que dans ce domaine la variation du bord de la zone de charge d’espace

s’effectue dans une zone de l’InP peu perturb6e par le traitement. Le deuxieme phenomene est 1’appari-

tion d’un hysteresis des caract6ristiques C - 2-V apres sulfuration, traduisant la presence d’dtats d’interface

qui n’apparaissent pas sur les dchantillons non

sulfures.

Sur la figure 6 sont presentees les caractdristiques

obtenues en milieu acetate pour un 6chantillon non

sulfur6 (courbe a) et pour un 6chantillon fortement sulfure (7,8 couches, courbe b). Dans ce cas, le courant traversant l’interface reste tres faible, sur plusieurs volts en general, y compris pour les echan- tillons sulfures. Ceci permet d’obtenir les caractdris-

tiques C - 2-V dans un plus large domaine de poten- tiel et de fagon stable et reproductible. On retrouve

bien le comportement observe en milieu sulfure,

c’est-a-dire un d6calage important des caract6risti-

ques C - 2-V et 1’apparition d’un hysteresis apres

sulfuration, qui montre l’ind6pendance des pheno-

(6)

1549

Fig. 4.

-

Clich6s de diffraction RHEED obtenus apres sulfuration de 1’InP.

[RHEED diffraction patterns obtained on a sulphidized surface of InP.]

(7)

Fig. 5.

-

Caract6ristiques courant-tension et capacitd-ten-

sion en milieu sulfures. InP peu dope. Vitesse de balayage

du potentiel 20 mV/s. f

=

50 kHz. (a) surface non sulfu- ree, (b) faiblement sulfurde (0,87 c), (c) fortement sulfu- ree (7,3 c).

[Current/voltage and capacitance/voltage curves for the InP/sulphide electrolyte. Sweep rate 20 m Vls,

f

=

50 kHz. (a) etched surface, (b) weakly sulphidized

surface (0.87 layer), (c) sulphidized (7.3 layers).]

Fig. 6.

-

Caracteristiques courant-tension et capacitd-ten-

sion en milieu acetate (pH

=

4,6). InP peu dope. Vitesse

de balayage du potentiel 20 m V/s. f

=

50 kHz. (a) surface

non sulfurde, (b) sulfurde (7,8 c).

[Current/voltage and capacitance/voltage curves for the

InP/acetate buffer electrolyte. Sweep rate 20 mV/s, f = 50 kHz. (a) bare surface, (b) sulphidized surface (7.8 layers).] ]

menes avec le milieu dlectrolytique. Il semble par ailleurs que 1’hysteresis se rdduise dans le domaine des potentiels les plus positifs (domaine C), ce qui pourrait indiquer la saturation de tous les 6tats d’interface. Sur les courbes retour on observe la diminution de l’épaulement du aux 6tats de surface montrant que les processus de charge et de decharge presentent des vitesses tres differentes (i.e. 6tats lents). Un point important est la variation non

lindaire des courbes C - 2-V observ6e dans la zone B, beaucoup plus 6tendue que la zone correspondante

de 1’echantillon non sulfur6 associde au passage du

regime de depletion au regime d’accumulation. On peut remarquer que dans ce milieu le potentiel de

bandes plates de 1’echantillon non sulfure est voisin de - 1 V. Par consequent la sulfuration n’entraine pas une simple translation des caractdristiques C - 2-V et donc du potentiel de bandes plates comme

le ferait l’introduction de charges positives fixes a la surface, mais aussi l’apparition d’une zone de varia-

tion graduelle de la pente des caract6ristiques C - 2-V. Un tel comportement pourrait etre associ6 à la creation d’un gradient de dopage en surface, dans

le sens d’une augmentation de la densite des don-

neurs au voisinage de la surface.

La figure 7 pr6sente le profil de dopage correspon-

dant, calcul6 a partir de la courbe retour de 1’echan- tillon sulfur6, en consid6rant la constante didlectri- que de 1’InP (Ef = 12). Dans le cadre de cette hypothese on observerait un profil de dopage sur

une profondeur de l’ordre de 0,1 )JL, bien superieure

a 1’epaisseur du sulfure form6, indiquant qu’il se

situe dans 1’InP. Au voisinage de la surface le

dopage apparent est de 1’ordre de 5 x 1018 cm- 3, il pourrait d’ailleurs etre du a la couche de sulfure elle- m6me.

Fig. 7.

-

Profil de dopage apparent apr6s sulfuration

(7,8 c) calculd a partir de la courbe b (balayage retour) de

la figure 6.

[Apparent carrier concentration vs. depth of a sulphidized sample (Fig. 6, curve b, reverve sweep).]

Dans le cas d’un deplacement vrai du potentiel de

bandes plates du a des charges superficielles positives

le regime de polarisation de la surface de 1’InP doit etre le regime d’accumulation dans le domaine A,

tandis qu’un effet de surdopage n’implique pas n6cessairement de deplacement du potentiel de

bandes plates, la zone A correspondant au regime

de desertion de 1’InP mais pour des dopages beau-

coup plus 6levds que le materiau initial.

Pour prdciser ces questions nous avons effectue

des mesures d’61ectrordflexion sur les 6chantillons

avant et apres sulfuration. Initialement ddvelopp6e

(8)

1551

pour caractdriser les structures de bandes des semi- conducteurs [13] cette methode est actuellement tres utilisde pour caractdriser les surfaces et interfaces semi-conductrices ainsi que les effets de traitement

superficiels, en particulier dans la configuration des jonctions 6lectrolytiques (comme par exemple des

etudes de topographie des dopages superficiels [14a],

de l’influence de traitements de surface [14b, c]).

C’est dans ce sens que nous avons effectue nos

mesures, en effet les spectres sont tres sensibles au

dopage [14a] et au regime de polarisation du semi-

conducteur en surface [14c], le passage du regime de depletion au regime d’accumulation (transition champ faible, champ fort) s’accompagnant d’une

modification importante des spectres prdvue theori- quement [14d]. Cette caracteristique est utilisde en

electrochimie pour determiner de flagon inddpen-

dante le potentiel de bandes plates du semi-conduc- teur [14c, 15].

Sur la figure 8 sont prdsentds les spectres d’dlectro- rdflexion d’un echantillon non sulfur6 en milieu acetate, a differents potentiels appliques. Les spec- tres obtenus pour des potentiels superieurs à

- 1 volt pr6sentent des oscillations caractdristiques

Fig. 8.

-

Spectres d’electroreflexion (non corrig6s de la composante continue, courbe sup6rieure) en fonction du

potentiel apppliqu6 obtenus sur InP non sulfur6 (tampon acetate, amplitude de modulation AV = 150 mV, f

=

28 Hz).

[Uncorrected electroreflectance curves obtained on an

etched InP Surface as a function of the applied potential (acetate buffer, modulation amplitude AV

=

150 mV, f

=

28 Hz). Upper curve, continuous response on the silicon detector.]

du regime de depletion et de la presence des effets

d’interferences exitoniques. L’intersection de l’oscil- lation principale avec la ligne de base donne bien le gap d’InP de 0,93 03BC (0,926 03BCm d’apres [16]). Pour

les potentiels inferieurs le changement de forme et 1’augmentation d’intensit6 des spectres correspond

au passage en regime d’accumulation [14]. La tran-

sition s’effectue bien au voisinage du potentiel de

bandes plates determine par les mesures de capacite (Fig. 6, courbe a).

Sur la figure 9 sont prdsent6s des spectres d’dlec- trordflexion obtenus sur des dchantillons d’InP plus dopes, respectivement de l’ordre de 1018 (courbe 1)

et 1019 cm- 3 (courbe 2), en milieu acetate, en regime

de desertion (V

= -

0,5 V). On observe une évolu- tion nette des spectres, caracterisee par un elargisse-

ment des pics et un deplacement de leur position,

similaire a celle obtenue exp6rimentalement par d’autres auteurs sur de l’InP dope N au selenium de

fagon variable [17].

Fig. 9.

-

Spectres d’dlectrordflexion non corrigds obtenus

en milieu tampon acetate (AV

=

200 mV, f

=

20 Hz) sur

InP dans differentes conditions : (1) echantillon dope Sn (Nd = 1018 cm-3) en regime de desertion a V

= -

0,05 V.

(2) echantillon dope S (N d = 1019 cm- 3) en r6gime de

desertion a V

= -

0,5 V. (3) echantillon dope Nd - 1016 cm- 3 apr6s sulfuration (7,8 c) à V = - 0,5 V.

(4) idem (1) en regime d’accumulation a V = -1,3 V.

[Uncorrected electroreflectance curves obtained under different conditions (acetate buffer, AV

=

250 mV, f = 20 Hz). (1) Sn doped InP (N d = 1018 cm-3) in the

depletion range V

= -

0.5 V. (2) S doped

I nP (Nd = 1019 cm- 3) in the depletion range V

=

-

0.5 V. (3) undoped InP (Nd - 10 16 cm-3) after sulphi-

dation at V

= -

0.5 V. (4) Sn doped InP (N d = 1018 cm- 3) in the accumulation range V = - 1.3 V.]

Sur la figure 10 sont representes les spectres obtenus sur un 6chantillon sulfurd. On retrouve des oscillations dans le meme domaine de longueurs

d’onde indiquant qu’il s’agit d’oscillations dues à

(9)

Fig. 10.

-

Spectres d’61ectror6flexion non corrig6s en

fonction du potentiel applique obtenus sur InP sulfur6

(13 couches) (tampon acetate AV = 150 mV, f

=

28 Hz).

[Uncorrected electroreflectance curves obtained on a

sulphidized sample (13 layers) as a function of the applied potential (acetate buffer, AV

=

150 mV, f

=

28 Hz). Up-

per curve, continuous response on the silicon detector.] ]

l’InP. Dans les conditions d’etude on n’observe

aucune autre oscillation pouvant etre due au sulfure.

Il faut noter que ces mat6riaux possedent des gaps

assez 6lev6s (InS : 1,9 eV indirect [18], In2S3 : 2,2 eV direct [6]) qui font qu’ils sont transparents dans le domaine spectral correspondant a l’InP. La

caract6ristique la plus remarquable des spectres obtenus aux differents potentiels est que jusqu’a 0,5 V leur forme est similaire a celle obtenue en

regime d’accumulation sur un 6chantillon non sulfur6

plutot qu’a celle des echantillons plus dopes en regime de depletion comme le montre la figure 9 (courbe 3). Les oscillations caract6ristiques du regime de depletion apparaissent a partir de + 1 V,

la transition s’effectuant entre 0,5 et 1 V. Ce compor- tement est coherent avec les mesures C - 2-V en

particulier avec la valeur de potentiel de bandes plates d6termin6e par extrapolation des caract6risti- ques dans la zone C. De plus si on compare les r6sultats avec le spectre obtenu en regime d’accumu-

lation pour un 6chantillon d’InP plus dope (courbe 4, Fig. 9) on observe une difference importante entre

les deux. Ceci tend a montrer que le dopage de l’InP

n’est pas augmente de fagon notable en surface apres

sulfuration contrairement a ce qu’indiquent les mesu-

res de capacite seules.

3. Discussion.

3.1 SULFURATION. - 11 avait 6t6 montré lors de 1’6tude de l’adsorption du soufre sur GaAs [7] que celui-ci perdait graduellement de l’arsenic remplace

par le soufre tandis que le gallium n’6tait pas affect6.

Nous observons un comportement semblable dans le

cas de l’InP pour lequel c’est le phosphore qui est remplace par le soufre. Ceci n’a rien d’6tonnant 6tant donne que les sulfures des elements de la colonne III sont nettement plus stables que ceux formes avec les elements de la colonne V. Toutefois,

1’6tude sur InP a ete faite a plus basse temperature (entre 200 et 300 °C) pour eviter les inconvenients dus a la volatilit6 du phosphore.

Formation de la monocouche et propriétés.

-

La premiere etape de la sulfuration de InP correspond à

la formation d’un 6tat d’adsorption bien caract6ris6

qui s’6tend sur un long domaine. Cette saturation correspond a la formation d’un compose bidimen-

sionnel beaucoup plus stable que le compose tridi-

mensionnel. On peut d6duire de la valeur de la saturation un nombre de 4 atomes de soufre par maille 616mentaire de InP ce qui conduit a une

st0153chiométrie du compose de surface InS2.

La chaleur de formation de ce compose 2D peut

etre d6termin6e a partir des isothermes obtenues pour le recouvrement 1/2 (Fig. 1) par un calcul

thermodynamique applique a la reaction d’6quili-

bre :

La valeur de 1’enthalpie d’adsorption 6tant

AH ( - 105 kJ), et connaissant AG à 573 K

(- 93,2 kJ) on peut en ddduire la valeur de 1’entro-

pie AS

=

20,1 J- 1 ; celle-ci est du meme ordre de

grandeur que celles obtenues pour des systemes

metal-soufre [19] dont les composes bidimensionnels

sont connus comme dtant les plus stables. En tenant

compte de la chaleur de dissociation de la molecule de soufre on trouve une dnergie de liaison d’environ 212 kJ ou 2,2 eV entre un atome de soufre et le substrat ; ce qui correspond a une 6nergie de liaison chimique tres forte (plus forte que dans les compo- sds 3D).

3.2 FORMATION DU SULFURE TRIDIMENSIONNEL.

-

La deuxieme etape de sulfuration de InP correspond

a la formation du compose 3D. Les mesures effec-

tudes en RHEED ont montre la presence de germes

correspondant principalement au sulfure In2S2, ce qui indique une croissance du compose 3D par

nucleation, contrairement a ce que nous avions observe sur GaAs. Ceci est confirm6 par l’absence de paliers successifs par mesures radiochimiques. La

nucleation de germes plus gros ne peut etre assimil6e a une rdpartition uniforme du soufre sur la surface et on obtient une tres grande dispersion des points experimentaux. Cette croissance est du meme type que celle observde sur les mdtaux.

Une etude en cours par ESCA devrait permettre

de mieux prdciser la nature tridimensionnelle du

sulfure form6.

,

(10)

1553

La sulfuration de l’InP dans les conditions pr6sen-

tes se traduit par une augmentation des courants

traversant la barriere et un deplacement tres marqu6

ides caract6ristiques C - 2- V vers les potentiels posi-

tifs. Le premier point montre que le sulfure forme ne

pr6sente pas de caractere isolant. Il est par ailleurs coherent avec le deplacement des caracteristiques C - 2-V, qui produit un effet analogue a celui d’un abaissement de la hauteur de barriere a l’interface rendant la jonction pratiquement ohmique. Le meme

type de comportement a ete obtenu apres sulfuration du GaAs de type N sous atmosphere d’H2S a environ

425 °C pour des jonctions Schottky Al/GaAs [12].

Dans ce cas 1’abaissement de la barriere était observe des la formation de la monocouche d’adsorption,

tandis que dans le cas present il n’est visible qu’apres

pour des 6paisseurs suffisantes de sulfure (Fig. 5).

Dans le cas d’InP des effets d’abaissement de barriere ne sont pas decrits specifiquement dans les

autres travaux sur la sulfuration [2-5] ; on peut cependant noter que Gendry et al. [4], attribuent les

cin6tiques de croissance observees aux faibles epais-

seurs a 1’existence d’un champ electrique intense

cree par des charges d’espace dans la couche de

sulfure ; 1’existence de charges dans la couche de sulfure est egalement mise en evidence par Klopfens-

tein et al. [5] par des mesures de capacites a basse temperature. Par contre des abaissements de bar- rière ont ete caracterises de fagon tres nette apres

bombardement de la surface sous plasma d’argon,

des deplacements de plus d’un volt 6tant observes

sous bombardement de faible puissance ( 0,5 eV et

durant 3 min) tandis qu’a puissance plus dlev6e (1 eV) l’interface devient ohmique [20]. L’origine du comportement observe sur l’InP a ete attribuee a la

coalescence d’ilots d’indium metallique a la surface

sous 1’action du bombardement ionique [21]. Ces

ilots forment des contacts ohmiques avec l’InP sous- jacent expliquant la diminution de la hauteur de barriere de la jonction. Parallelement le bombarde- ment peut entrainer la formation d’une zone

N+ en surface de l’InP par creation de defauts

ponctuels agissant comme des donneurs peu pro- fonds.

Dans le cas present le meme type de ph6nom6nes

est probablement a l’origine du comportement observe. Les mesures d’61ectror6flection ont montre que la translation positive des caracteristiques

C - 2-V est bien associde a un regime d’accumulation de l’InP et non a un effet de surdopage uniquement.

L’absence d’indium mdtallique a l’interface ainsi que de perturbation apres traitement hydrogene unique-

ment montrent qu’il s’agit d’un phenomene associe à

la presence du sulfure. L’interpretation qui peut etre avanc6e est que si le sulfure est de type N+, les

sulfures formes sont connus pour etre plutot de type N, voire N+ In2S2 [18], In2S3 [22]), et que sa

bande de conduction est a une dnergie Idg6rement superieure a celle de l’InP, alors 1’equilibre a l’inter-

face s’accompagnera de 1’apparition du regime

d’accumulation dans l’InP. Au contact avec la solu- tion la chute de potentiel qui s’etablit a l’interface s’effectue principalement dans la couche de sulfure,

ce qui est analogue a la fixation de charges positives

sur l’InP (il s’agirait ici des donneurs ionises dans le sulfure). Le potentiel d’apparition du regime de

desertion dans l’InP (potentiel de bandes plates apparent) est alors d’autant plus élevé que la couche est epaisse et son dopage important. D’un autre cote 1’apparition du comportement non lineaire des carac-

t6ristiques C - 2-V apres sulfuration pourrait indiquer

aussi la formation d’une zone N+ superficielle, les

atomes de soufre en site phosphore etant des don-

neurs peu profonds dans InP. Cependant cette hypothese, du moins sur les profondeurs indiqu6es

sur la figure 6, est contredite par les resultats des

mesures d’electroreflexion. La possibility restante,

cohdrente avec la premiere hypothese, serait 1’exis- tence d’inhomog6n6it6s lat6rales de la couche de sulfure (6paisseur et/ou dopage), probables d’apres

les caracterisations radiochimiques, qui entrainent

des differences locales du potentiel de bandes plates apparent. La consequence est aussi 1’apparition

d’une zone de variation graduelle sur les caract6risti- ques C-2_V.

Conlusion.

Cette etude .a permis de mettre en evidence les

premieres 6tapes de sulfuration de l’InP. Il se forme d’abord une monocouche de sulfure 2D tres stable dans un large domaine de potentiel chimique. Le

soufre se lie principalement a l’indium pour donner

un compose 2D de st0153chiométrie InS2. Puis on

observe la formation de germes de sulfure de faible

epaisseur, uniform6ment r6partis sur la surface cor-

respondant a une st0153chiométrie In2S2 avec une

croissance de type lin6aire.

Sur le plan des proprietes electriques, les mesures

de photo6lectrochimie ont montre que le sulfure forme dans ces conditions n’a pas de propri6tds

isolantes. De plus la sulfuration provoque la mise en

regime d’accumulation de l’InP sous-jacent. Ceci a

ete attribu6 a un caractere N+ du sulfure forme et aux positions relatives des bandes a l’interface.

L’obtention des propri6t6s isolantes suppose de

pouvoir controler le dopage du sulfure et en particu-

lier de reduire son caractere N+ en modifiant les conditions de la sulfuration.

Remerciements.

Nous remercions Messieurs J. Oudar et J. Vedel pour leur soutien et les discussions fructueuses au

cours de cette dtude.

(11)

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