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Pediatric priapism associated with pulmonary infection [Priapisme et infection pulmonaire chez l'enfant]

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Academic year: 2021

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Organes génitaux externes

Priapisme et infection pulmonaire chez l’enfant Pediatric priapism associated with pulmonary infection

H. Sibai *, A. Sakoute, M. Yaakoubi, M. Fehri

Service de chirurgie viscérale pédiatrique, hôpital d’Enfants, CH Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Reçu le 1 septembre 2001 ; accepté le 3 décembre 2002

Résumé

Le priapisme constitue une urgence urologique rare chez l’enfant. Les étiologies les plus fréquentes sont la drépanocytose et les leucémies aiguës lymphoblastiques. Nous rapportons le cas d’une association du priapisme à une infection pleuropulmonaire à germes atypiques. À notre connaissance, un seul cas similaire a été rapporté dans la littérature, il s’agissait d’une infection à mycoplasme pneumoniae. La relation causale serait la création par l’intermédiaire de complexes immuns, d’un état d’hypercoagulabilité dans certains territoires, tels que les sinus caverneux.

© 2003 Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS.

Abstract

Priapism is a rare urologic emergency in pediatric population. It is usually a consequence of sickle cell disease. Leukemia is another important cause of priapism in children. We present a case of priapism associated with an acute pulmonary infection. To our knowledge, this is the second case describing this association. In the other reported case, pulmonary infection was related to Mycoplasma Pneumoniae. The hypothesis is that infection with Mycoplasma Pneumoniae can produce a hypercoagulable state, especially in selected areas of the circulation.

© 2003 Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS.

Mots clés : Priapisme ; Mycoplasme Pneumoniae ; Infection Keywords: Priapism; Mycoplasma Pneumoniae; Infection

1. Introduction

Le priapisme est une urgence urologique rare chez l’en- fant. Il est le plus souvent secondaire à une drépanocytose [1]. D’autres étiologies peuvent être aussi rencontrées, telles que les leucémies, les morsures venimeuses ou en post- traumatique [1].

Nous rapportons un cas de priapisme par thrombose ca- verneuse associée à une infection pleuropulmonaire à germe atypique, faisant évoquer une relation entre ces deux patho- logies.

2. Cas clinique

E. Younes est un garçon de 12 ans sans antécédent patho- logique particulier. Il a présenté cinq jours avant son admis- sion, une fièvre avec toux sèche, le tout d’installation brutale.

Son état s’est aggravé trois jours plus tard alors qu’il avait été mis sous antibiothérapie type Amoxicilline à la dose de 100 mg kg

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. En effet, la fièvre a persisté avec apparition soudaine d’un priapisme douloureux et persistant. Il n’y avait pas eu de morsure venimeuse, ni de traumatisme périnéal au préalable. Par ailleurs, ni l’enfant ni sa famille n’étaient connus porteurs d’une hémopathie chronique. L’examen cli- nique à l’admission trouvait un enfant en mauvais état géné- ral, fébrile à 39

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C. L’examen pleuropulmonaire trouvait un syndrome d’épanchement pleural liquidien basal droit.

L’examen des organes génitaux trouvait un priapisme dou-

* Auteur correspondant.

Adresse e-mail : hich66@hotmail.com (H. Sibai).

Annales d’urologie 37 (2003) 143–145

www.elsevier.com/locate/anndur

© 2003 Publié par Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS.

DOI: 1 0 . 1 0 1 6 / S 0 0 0 3 - 4 4 0 1 ( 0 3 ) 0 0 0 4 8 - 2

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loureux avec un léger œdème de la région périnéo-scrotale. Il n’y avait ni adénopathies ni hépato-splénomégalie et les conjonctives étaient normalement colorées. Le reste de l’exa- men était strictement normal. La radiographie du thorax (Fig. 1) montrait une pneumopathie de type alvéolaire non systématisée basale droite, associée à un épanchement pleu- ral homolatéral de faible abondance. L’échodoppler périnéal montrait un priapisme à bas débit par thrombose caverneuse.

Il n’yavait pas de thrombose visible dans les autres vaisseaux pelviens. Nous étions donc devant un double problème, celui de la pneumopathie dont il fallait déterminer le germe en cause et celui du priapisme dont il fallait retrouver l’étiolo- gie.

La formule numération sanguine (NFS) était normale, il n’y avait ni hyperleucocytose ni leuconeutropénie. Le taux de plaquettes et le bilan d’hémostase étaient normaux. Le frottis sanguin et l’électrophorèse de l’hémoglobine étaient normaux. En ce qui concerne la pleuropneumopathie, la ponction pleurale avait retiré un liquide sérofibrineux exsu- datif dont l’examen bactériologique était négatif.

L’intradermo-réaction à la tuberculine et la recherche de Bacilles de Koch dans les expectorations étaient aussi néga- tifs. L’enfant avait été mis dès son admission sous hyperhy- dratation intraveineuse et l’antibiothérapie a été changée avec adjonction de l’acide Clavulanique à l’amoxicilline.

Aucune amélioration n’a été notée après 24 heures et l’œdème devenait plus important au niveau de la verge impo- sant le recours à une ponction des corps caverneux avec

irrigation drainage au sérum physiologique. Cela a finale- ment permis la détumescence de la verge. Par ailleurs, devant la persistance de la fièvre, une infection pleuropulmonaire à germes atypiques type Mycoplasme Pneumoniae (MP) a été évoquée. Il n’yavait pas de possibilité technique de réaliser des sérologies de MP. L’enfant a été mis sous macrolides à la dose de 50 mg kg

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. L’évolution était favorable avec une défervescence thermique immédiate. Le contrôle radiologi- que cinq jours après a montré une disparition de l’épanche- ment pleural et du syndrome alvéolaire. La verge restait flasque en postopératoire avec disparition rapide de l’œdème.

L’enfant a été revu un et trois mois plus tard. Sa verge était normale et il a récupéré des érections normales. Sa radiogra- phie du thorax était aussi normale.

3. Discussion

Le priapisme défini comme une érection prolongée et souvent douloureuse constitue une urgence urologique rare chez l’enfant [1]. Il expose à l’impuissance sexuelle par fibrose secondaire des corps caverneux [1]. Le priapisme peut être à bas débit par thrombose des corps caverneux, ou bien à haut débit suite à une fistule caverno-artérielle le plus souvent post-traumatique. Les priapismes par thrombose ca- verneuse sont les plus fréquents et leur principale étiologie chez l’enfant est la drépanocytose [1]. En effet, 5 % des enfants atteints de drépanocytose risquent de développer un priapisme, il est dû à une agrégation des hématies suite à une cristallisation de l’hémoglobine S [1]. L’autre étiologie pos- sible chez l’enfant est la leucémie aiguë surtout lymphoblas- tique. C’est pour cette raison qu’il faut réaliser en urgence une NFS devant un priapisme chez l’enfant [1].

Les autres étiologies moins fréquentes, sont les intoxica- tions par certains produits vasodilatateurs, les morsures veni- meuses, surtout de scorpion, ainsi que les priapismes post- traumatiques beaucoup plus rares que chez l’adulte [1]. Dans notre observation, le bilan étiologique restait négatif, mise à part l’association à une infection pleuropulmonaire à germes atypiques, probablement MP. En effet, une relation causale a déjà été évoquée par Hirshberg et al. dans le seul cas similaire publié [2]. Dans cette observation, la sérologie du MP était franchement positive aussi bien dans le liquide pleural que dans le sérum [2]. Les auteurs évoquent le rôle de réactions immunologiques dans le développement d’un état d’hyper- coagulabilité dans certains territoires comme les sinus caver- neux, ce qui aboutit à la formation de thromboses caverneu- ses et donc à l’état d’érection [2,3]. Le traitement du priapisme dépend de son étiologie, il est souvent spécifique à celle-ci [4]. Cependant, la détumescence de la verge doit être obtenue rapidement afin de diminuer les risques d’impuis- sance secondaire [1–4]. En dehors des priapismes à haut débit dont le traitement repose sur l’embolisation artérielle, tous les autres cas nécessitent d’abord une hyperhydratation intraveineuse ; en l’absence de réponse rapide, on peut com- mencer par les ponctions spongio-caverneuses avec irriga- tion et aspiration afin d’extraire les caillots sanguins et de

Fig. 1 . Pleuropneumopathie basale droite.

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rétablir le flux veineux [4]. L’échec de ces moyens impose alors le recours à des moyens plus agressifs telles que les dérivations caverno-spongieuses chirurgicales ; cette situa- tion reste cependant exceptionnelle chez l’enfant [4].

4. Conclusion

Devant un priapisme chez l’enfant, l’examen pleuro- pulmonaire doit être aussi minutieux que le reste du bilan étiologique. D’autres observations similaires permettraient de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques de cette association lésionnelle.

Références

[1] Bloom DA, Wan J, Key D. Disorders of the male external genitalia and inguinal canal. In: Kelalis PP, King LR, Belman AB, editors. Clinical pediatric urology. 3e éd. Philadelphia: W.B. Saunders company; 1992.

p. 1015–49.

[2] Hirshberg SJ, Charles RS, Ettinger JB. Pediatric priapism associated with Mycoplasma pneumoniae. Urology 1996;47:745–6.

[3] Marc E, Chaussin M, Gendrel D. Séquelles tardives des pneumonies à Mycoplasme. Journées parisiennes de pédiatrie. Paris: Flammarion médecine-sciences; 2000. p. 137–45.

[4] Falandry L. Priapisme: traitement et résultats. Série personnelle de 56 cas. Prog Urol 1999;9:496–501.

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