Majorer
Id´ee : Le but de cette fiche ´etait de d´egager les id´ees essentielles qui permettent d’´etablir `a peu pr`es n’importe quelle majoration au CAPES. On n’y a ´evidemment pas r´eussi. Voici en tout cas une batterie d’exemples o`u on met l’accent sur la majoration, sans toujours se poser la question de savoir pourquoi on veut cette majoration. A charge du lecteur d’en d´eduire des principes.
I Situations simples
1◦ Avec des manipulations “alg´ebriques”
a) (In´egalit´e triangulaire –´evidemment un outil fondamental !) A l’aide du “cˆot´e bien connu” de l’in´egalit´e triangulaire, |a − b| ≤ |a| + |b|, d´emontrer le “cˆot´e d´elaiss´e” :
¯
¯
¯|a| − |b|
¯
¯
¯ ≤ |a − b|.
b) Application g´eom´etrique. Soit a, b, c trois r´eels positifs (ou nuls). Montrer que ce sont les longueurs des cˆot´es d’un triangle du plan si et seulement si on a : |b − c| ≤ a ≤ b + c.
Trouver une condition analogue pour que quatre r´eels a, b, c, d soient les longueurs des cˆot´es d’un quadrilat`ere.
c) (Quantit´e conjugu´ee.) Montrer que la suite (√
n + 37 −√
n)n∈N converge vers 0.
d) (Idem.) Calculer la 99e d´ecimale de (45 +√
2024)2003.
e) (Pas idem.) Montrer que pour tout 0 ≤ x ≤ y on a : 0 ≤√y −√ x ≤√
y − x.
f ) (In´egalit´e de Cauchy-Schwarz.) Soit E un espace vectoriel r´eel et h., .i un produit scalaire euclidien sur E. Soit u, v ∈ E et λ ∈ R. Remarquer que la fonction λ 7→ hu+λv, u+λvi est un polynˆome de degr´e 2. Avec son discriminant, montrer l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz :
∀u, v ∈ E, hu, vi2 ≤ hu, ui hv, vi.
g) (Exemple.) Soit m1, . . . , mn > 0. Montrer que pour tous x1, . . . , xn ∈ R, on a : (Pn
i=1mixi)2 ≤ (Pn
i=1mi)(Pn
i=1mix2i). (Prendre u = (1, . . . , 1).) (CAPES 1999.)
h) (Autre exemple.) On prend E = les fonctions continues sur [a, b] et hu, vi = Rb
au(t)v(t) dt. Ecrire l’in´egalit´e correspondante.
i) (Mˆeme id´ee.) Soit f de classe C2 sur R, positive, telle que f′′ soit major´ee par M ≥ 0.
Avec la formule de Taylor-Lagrange, montrer que pour tout x, λ ∈ R on a : f(x) + λ f′(x) + M λ2/2 ≥ 0. En d´eduire :
∀x ∈ R, |f′(x)| ≤p2 f(x) M.
j) (Application de la formule du binˆome.) Soit a > 1. Pour tout n ∈ N, on a : an≥ n(a − 1) + 1.
Cons´equences : limn→+∞an= +∞ ; limn→+∞ln n = +∞.
k) On admet que limx→+∞ ln xx = 0 (voir ci-dessous). En d´eduire que pour tout a > 0, on a : limx→+∞ ln xxa = 0.
2◦ Avec des manipulations simples
a) On d´efinit une suite par r´ecurrence avec w1 et la relation wn+1= (1 +n(n+1)i )wn (n ≥ 1).
Montrer que cette suite est major´ee. Montrer que la s´erie de terme g´en´eral wn+1− wn converge et en d´eduire que la suite (wn)n∈N∗ converge.
b) V´erifier que supt∈R2t/(1 + t2) = 1 de deux fa¸cons diff´erentes : en utilisant (t − 1)2 et avec une ligne trigonom´etrique. Cas d’´egalit´e ?
Application : Montrer que sup
x∈R+
x
n(1 + nx2) = 1 2n√
n.
c) La fonction (a, x) 7→ sin(ax)ex−1 est-elle born´ee sur R × R∗+ ? Peut-on la prolonger en une fonction continue sur R × R+ ?
3◦ Avec une r´ecurrence
a) On consid`ere une suite de la forme un+1 = f (un). Selon le sens de variation de f et le signe de f (x) − x, on ´etudie par r´ecurrence la monotonie de (un)n et le signe de un− ℓ, o`u ℓ est une solution de f (x) = x (unique ou presque dans les bons cas). Exemples :
u0=√
3, f (x) =√
1 + x u0 = 8, f (x) = 6 +√ x u0= 3, f (x) = 2x − 1
x u0 = 3, f (x) = 3 2 + x
b) Soit vn = r
n + q
(n − 1) +p ... +√
1, i.e. v1 = 1 et vn = √n + vn−1. Montrer que vn≤ n. En d´eduire vn≤√
2n et la nature de P 1/vn. II Avec le sens de variation de fonctions
1◦ A vue
a) Faire une ´etude rapide des fonctions d´efinies par les formules suivantes (d´efinition, limites aux bords, surtout variations, sans calcul de d´eriv´ee) :
√1 + x, 1
√1 + x, √
1 − x, 1
√1 − x, e−x2, e−1/x, e1/(1−x).
b) Montrer que 1 p + 1 ≤
Z p+1 p
dt t ≤ 1
p (CAPES 1988 entre autres).
c) Montrer que lim
n→+∞
Z 1
0
tn
(1 + t)2dt = 0.
d) On donne 0 < a < b. Trouver les meilleures constantes possibles C et D telles que l’on ait
∀x ≥ 0, C
x + a ≤ 1
x + b ≤ D x + a.
e) Calculer sup
x≥0,t∈R
cos(xt + π/4) 1 + x2 , sup
x>0,t∈R
cos(xt + π/4) 1 + x2 , sup
x,t∈R
e−x2/(1+t2) 1 + x + x2.
f ) Soit xn > 0 le terme g´en´eral d’une s´erie convergente. On veut montrer que la s´erie de terme g´en´eral yn= xn/(n+1)n converge.
V´erifier que si − ln(xn)/(n + 1) ≥ ln 2, alors yn ≤ 2−n et que dans le cas contraire, on a : yn≤ 2xn. En d´eduire que yn≤ 2−n+ 2xn et conclure.
g) Pour n ∈ N et x ≥ 0, on pose un(x) = e−nx2/n2. D´eterminer supx∈Run(x) ; supx∈Ru′n(x) ; supx≥au′n(x) pour a > 0 donn´e. Qu’en d´eduit-on sur la convergence des s´eries de fonctions P un etP u′n ?
2◦ En utilisant la d´eriv´ee d’une fonction auxiliaire
a) Montrer que pour h ∈ [0, 1/2] on a : (1 − h)−1 ≤ 1 + 2h.
b) Montrer que pour x < 1 on a : x−1x ≤ ln(1 − x) ≤ −x.
c) Comparer sin x et x −x63 +120x5 .
d) (In´egalit´e de H¨older.) On donne p ∈ [0, 1] et q = 1 − p. Montrer que pour x, y > 0 on a : 1 + xpyq ≤ (1 + x)p(1 + y)q. (Consid´erer t 7→ (t + x)p(t + y)q− t − xpyq.)
En d´eduire que pour a1, . . . , an, b1, . . . , bn> 0, on a :
n
X
i=1
apibqi ≤ Ã n
X
i=1
ai
!pà n X
i=1
bi
!q
.
e) Montrer que pour n ∈ N∗ et t ∈ [0, 1] on a : nt−2≤ 6(n + 2)t−1 n + 1 .
f ) Etudier la convergence simple et uniforme de la suite de fonctions d´efinie par fn(x) = nxe−nxsin x sur [0, π] ; sur R+ ; sur R.
3◦ Par convexit´e
a) Montrer que 1 + x ≤ ex ; que e−x2 ≤ (1 + x2)−1 ; que si x ≥ −1 on a : ln(1 + x) ≤ x.
Am´elioration : si x ≥ −1 on a : | ln(1 + x)| ≤ |x|.
b) (Classique `a connaˆıtre.) Montrer que pour t ∈ [0, π/2] on a : 2πt ≤ sin t ≤ t.
En d´eduire que limR→+∞Rπ/2
0 Re−R2sin tdt = 0.
c) Montrer que pour y ≥ 0 on a : y ≤ sh y.
Application : si z = x + iy avec |z| ≤ 1, on a : | sin z|2 ≤ sh2y/y2. En d´eduire enfin sup|z|≤1| sin z|.
d) On se donne a1, . . . , an> 0. ComparerPn
i=1ai/n, pQn n
i=1ai et¡Pn
i=1a−1i /n¢−1
. III Intervention de constantes
Il arrive qu’on ne puisse pas ˆetre aussi explicite que dans ce qui pr´ec`ede. On n’a alors que des in´egalit´es “`a partir d’un certain point” ou qui font intervenir une constante plus ou moins connue.
1◦ Intervention de constantes non eplicites mais presque quelconques a) Soit ε ∈]0, 1[. Montrer qu’il existe α ∈]0, 1[ tel que
√1 − ε ≤ 1
√1 + α ≤ 1
√1 − α ≤√ 1 + ε.
b) Soit f continue sur R, admettant des limites en +∞ et −∞. Montrer que f est born´ee sur R.
c) Soit f de classe C1 sur un intervalle compact. Montrer que f est lipschitzienne.
Situation typique : on a une famille de fonctions/suites “de r´ef´erence” et on veut comparer sa fonction/suite `a l’une de celles-ci.
d) Soit a > 1, posons pour n ∈ N : un= n/an. En consid´erant un+1/un, montrer que un est major´ee par une suite g´eom´etrique de raison c ∈]1, a[ `a partir d’un certain rang. En d´eduire la limite de (un)n.
Application : montrer que limx→+∞x/ax= 0 ; que limx→+∞ln(x)/x = 0.
e) (Important.) En comparant la fonction int´egr´ee `a une exponentielle e−a′tavec 0 < a′<
a, montrer que l’int´egraleR+∞
1 e−attbdt converge pour a > 0 et tout b.
Etudier le cas des fonctions e−atαtblnct.
2◦ Intervention d’un param`etre interm´ediaire
On introduit un param`etre, g´en´eralement grˆace `a une condition asymptotique, qui sert pendant le calcul et disparaˆıt `a la fin (en principe).
Id´ee : “on coupe le probl`eme en deux sous-probl`emes que l’on traite s´epar´ement. En recollant les morceaux, on se d´ebarasse du param`etre interm´ediaire.”
a) (Th´eor`eme de Cesaro.) Soit (un)n∈N une suite de limite ℓ ∈ R. On veut montrer que la suite des moyennes d´efinie par vn= (u0+ · · · + un)/n converge ´egalement vers ℓ.
Tout d’abord, quitte `a remplacer un par u′n= un− ℓ, on peut supposer que ℓ = 0 (que devient vn ?). On veut donc montrer que (vn)n tend vers 0.
Fixons ε > 0. Il existe n0 tel que pour n ≥ n0 on ait : |un| ≤ ε. On ´ecrit alors, pour n ≥ n0 : vn= u0+ · · · + un
n = u0+ · · · + un0−1
n +un0 + · · · + un
n .
Le premier terme est major´e par ε pour n ≥ n1 convenable ; le deuxi`eme l’est d´ej`a. Le n0 n’a servi que d’interm´ediaire, on peut l’oublier et conclure.
IV Applications des formules de Taylor On en a d´ej`a vu : I1◦i), III1◦c)
1◦ Exemples imm´ediats
a) (Comme en terminale !) Soit f : [a, b] → [a, b] une fonction de classe C1 ayant un unique point fixe ℓ = f (ℓ) tel que sup[a,b]|f′(x)| < 1. Montrer que la suite d´efinie par un+1 = f (un) converge vers ℓ. A quelle vitesse ?
b) D´eduire de la formule de Taylor-Lagrange l’in´egalit´e :
∀n ≥ 1, ∀t ∈ [0, 1], 0 ≤ (n + 1)t− nt− t (n + 1)t−1≤ t − t2
2 nt−2≤ 1 8nt−2. 2◦ Application aux d´eveloppements en s´erie
Id´ee : on consid`ere le d´eveloppement de Taylor comme le d´ebut d’un d´eveloppement en s´erie : il s’agit d’en contrˆoler le reste.
a) Soit f (a) = Z +∞
0
sin(at) et− 1 dt.
V´erifier la convergence de l’int´egrale pour tout a ∈ R.
On ´ecrit (et− 1)−1 =Pn−1
k=0e−(k+1)t+ e−(n+1)t/(1 − e−t).
En int´egrant la premi`ere somme on obtiendra le d´eveloppement souhait´e. On s’int´eresse donc
` a
Rn(a) = Z +∞
0
e−(n+1)tsin(at) 1 − e−tdt.
Notons ϕ(t) = sin(at)/(1 − e−t). V´erifier que ϕ est born´ee sur R+. En d´eduire que Rn(a) tend vers 0 lorsque n tend vers l’infini. Conclure.
b) Soit f une fonction de classe C∞ telle que pour tout n on ait : f(n)≥ 0 sur un voisinage fix´e V = ]−α, α[ de 0. Soit x > 0. On ´ecrit le reste de la formule de Taylor-reste int´egral sous la forme :
Rn(x) xn =
Z 1 0
f(n+1)(t) n!
µ 1 − t
x
¶n
dt.
Avec la formule de Taylor et l’hypoth`ese, montrer que x 7→ Rn(x)/xnest croissante sur V ∩R+. En d´eduire que Rn(x′) ≤ (x′/x)nRn(x) ≤ (x′/x)nf (x) pour 0 ≤ x′ < x, et que Rn(x′) tend vers 0 si n tend vers l’infini.
On conclut : pour 0 ≤ x′ < x, on a : f (x) =P+∞
n=0f(n)(0) x′n.
Proc´eder de mˆeme pour x < 0. Ainsi, f est somme de sa s´erie de Taylor. Donner un contre- exemple en supposant seulement que f(n)(0) ≥ 0.
V Cas des int´egrales Ingr´edients de base :
• si f ≤ g alors R f ≤ R g.
• si f int´egrable, |R f| ≤ R |f|.
• pour majorer Rb
a, on fixe c ∈]a, b[ et on majore s´epar´ement Rc a et Rb
c. (Id´ee du fameux
“param`etre interm´ediaire” ci-dessus.) 1◦ Trivialit´es
a) En int´egrant t−1 entre n et n + 1, montrer que (n + 1)−1 ≤ ln(1 + n−1) ≤ n−1.
b) A l’aide du crit`ere de Cauchy, montrer qu’une int´egrale g´en´eralis´ee absolument convergente est convergente.
2◦ D´ecoupage de l’int´egrale
a) Soit f continue positive sur [a, b]. Montrer que limn→+∞³ Rb
afn(t) dt´1/n
= max[a,b]f . (Un peu hypocrite ici, il s’agit d’une minoration. Choisir c ∈ [a, b] o`u le maximum M de f est atteint. On fixe ε > 0, on choisit α tel que |f(t) − M| ≤ ε pour |t − c| ≤ α et on minore alors Rb
afn≥Rc+α
c−α fn≥ 2 α (M − ε)n, quantit´e dont la puissance 1/n`eme est proche de M .
b) Soit f continue sur [0, 1] avec limt→1f (t) = 0. On fixe ε > 0 et α tel que si |t − 1| ≤ α, on a |f(t)| ≤ ε. MajorerR1
αntnf (t) dt. Majorer d’autre partRα
0 ntnf (t) dt en faisant intervenir M = sup[0,1]|f|.
Montrer que pour n assez grand, on peut rendreR1
0 ntnf (t) dt inf´erieur `a 2ε. Ainsi, α a disparu...
Cons´equence : pour f continue quelconque, on a : limn→+∞R1
0 ntnf (t) dt = f (1).
Dans les deux derni`eres parties, les choses deviennent plus complexes car il y a plus d’´etapes `a enchaˆıner. La derni`ere partie en particulier demande plus de pr´erequis et constituera un bon probl`eme de r´evisions.
VI Un exemple complexe : la m´ethode du col Soit b > 0 et ϕ : [0, b] → R de classe C2 telle que :
ϕ(0) = ϕ′(0) = 0, ϕ′′(0) > 0, ∀t ∈]0, b], ϕ(t) > 0.
On veut obtenir un ´equivalent de Z b
0
e−xϕ(t)dt lorsque x → +∞.
On fixe une fois pour toutes ε ∈]0, 1[.
a) Montrer qu’il existe α ∈]0, 1[ tel que (∗) √
1 − ε ≤ 1
√1 + α ≤ 1
√1 − α ≤√ 1 + ε.
On choisit d´esormais α v´erifiant cette relation.
b) Montrer qu’il existe β ∈]0, b] tel que :
∀t ∈ [0, β], 1 − α2
2 ϕ′′(0) t2≤ ϕ(t) ≤ 1 + α2
2 ϕ′′(0) t2. c) On pose H(c) =√
c Z β
0
e−t2cdt. Calculer limc→+∞H(c).
d) Montrer que l’on a : 1
q1+α 2 ϕ′′(0)
H(1 + α
2 ϕ′′(0) x) ≤√ x
Z β
0
e−xϕ(t)dt ≤ 1 q1−α
2 ϕ′′(0)
H(1 − α
2 ϕ′′(0) x).
e) Montrer qu’il existe X > 0 tel que pour x ≥ X on ait :
r π
2ϕ′′(0)(1 − ε) ≤√ x
Z β 0
e−xϕ(t)dt ≤
r π
2ϕ′′(0)(1 + ε).
f ) Montrer enfin que lim
x→+∞
√x Z b
β
e−xϕ(t)dt = 0.
g) Conclure :
Z b 0
e−xϕ(t)dt∼
r π
2ϕ′′(0)
√1
x si x −→ +∞.
VII Estimations asymptotiques pour certaines suites r´ecurrentes 1◦ Premi`ere situation
Soit f une fonction continue sur un intervalle [0, a[ (a > 0) telle que
∀x ∈ [0, a[, 0 < f (x) < x.
a) Etant donn´e x0 ∈ [0, a[, montrer que la relation xn+1= f (xn) permet de d´efinir une suite (xn)n∈N qui est d´ecroissante et converge vers 0.
On veut estimer la vitesse de convergence de (xn)n∈N. On suppose que f est de la forme : f (x) = λ x + O(ϕ(x)), o`u λ ∈ ]0, 1[, ϕ : ]0, a[ → R+ est continue, telle que x 7→ x−1ϕ(x) est croissante et
Z a/2 0
x−2ϕ(x) dx converge.
On pose w(x) = f (x) − λ x. Par hypoth`ese, il existe K ∈ R∗ tel que |w(x)| ≤ K ϕ(x).
b) Exemple. V´erifier que ces conditions sont satisfaites pour ϕ(x) = xα, avec α > 1. Idem pour f de classe C2 au voisinage de 0, avec f (0) = 0 et f′(0) ∈ ]0, 1[.
c) Montrer que pour n ∈ N∗, on a :
xn= λnx0
n−1
Y
k=0
µ 1 +1
λ w(xk)
xk
¶ .
d) Montrer que limx→+∞x−1ϕ(x) = 0. En d´eduire que limn→+∞xn/xn−1= λ.
e) V´erifier qu’il existe C > 0 tel que : Z xn−1
xn
x−2ϕ(x) dx ≥ x−1n ϕ(xn) lnxn−1
xn ≥ Cϕ(xn) xn . f ) En d´eduire que la s´erie de terme g´en´eral x−1n ϕ(xn) converge et que :
+∞
X
n=0
ϕ(xn) xn ≤ 1
C Z x0
0
ϕ(x) x2 dx.
g) En d´eduire que le produit
+∞
Y
n=0
µ
1 +w(xn) λ xn
¶
converge. (Sens ?)
h) Avec c), en d´eduire un ´equivalent simple de xn. Comparer au II du CAPES de 1998.
2◦ Deuxi`eme situation
Soit (wn)n∈N une suite de nombres complexes qui converge vers w et λ ∈ C. On consid`ere les suites (xn)n∈N telles que pour tout
∀n ∈ N, xn+1= λ xn+ wn. On veut montrer que les conditions suivantes sont ´equivalentes :
(i) Pour tout x0 ∈ C, la suite (xn)n∈N converge ; (ii) λ = 1 etP wn converge, ou |λ| < 1.
a) Rappeler pour quelles valeurs de λ ∈ C la suite (λn)n∈N poss`ede une limite dans C.
b) Soit (x(0)n )n∈N (resp. (x(1)n )n∈N) la suite correspondant `a x(0)0 = 0 (resp. x(1)0 = 1). En consid´erant zn= x(0)n − x(1)n , montrer que |λ| < 1 ou que λ = 1.
c) Traiter `a part le cas λ = 1. (Sens direct et sens r´eciproque.) On suppose d´esormais |λ| < 1.
d) Montrer que l’on a : ∀n ∈ N, xn+1 =
n
X
k=0
λn−kwk+ λn+1x0. e) Soit yn+1 =Pn
k=0λn−kw, zn = xn− yn, WN = supk≥N|wk− w|. Que peut-on dire de la suite (WN)N ∈N ? Montrer que pour n ≥ N, on a :
|zn+1| ≤ |λ|n−N
1 − |λ|W0+ 1
1 − |λ|WN + |λ|n+1|x0|.
f ) En d´eduire que (zn)n∈N tend vers z´ero, puis que (xn)n∈N converge et donner sa limite.
***