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1 Le cas général

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Séries

Contents

1 Le cas général 3

1.1 Convergence . . . 3

1.1.1 Dénition . . . 3

1.1.2 Restes . . . 3

1.1.3 Divergence grossière . . . 3

1.1.4 Exemples . . . 3

1.1.5 Linéarité . . . 3

1.2 Lien suite-série . . . 4

2 Séries numériques positives 4 2.1 Théorème de comparaison . . . 4

2.2 Règle de d'Alembert . . . 4

2.2.1 Théorème . . . 4

2.2.2 Démonstration . . . 4

2.2.3 Exemples . . . 5

2.3 Comparaison série-intégrale . . . 5

2.3.1 Lemme . . . 5

2.3.2 Théorème . . . 5

2.3.3 Un exemple . . . 5

2.4 Les séries de Riemann . . . 6

2.5 Exercice : les séries de Bertrand . . . 6

2.5.1 Exemples de séries de Bertrand . . . 6

2.5.2 Le cas général : nature de P 1 nα.lnβn . . . 6

2.6 Comparaison à n1. . . 6

2.7 La règle de Raabe-Duhamel . . . 7

3 Séries absolument convergentes 8 3.1 Dénition . . . 8

3.2 Théorème . . . 8

3.2.1 Remarque . . . 8

3.2.2 Dénition . . . 8

3.3 Exemple : la fonctionη . . . 8

3.4 Complément : le théorème du point xe . . . 8

4 Le critère des séries alternées 9 4.1 Les suites adjacentes . . . 9

4.2 Théorème . . . 9

4.3 Signe de la somme . . . 9

4.4 Majoration de la somme . . . 9

4.5 Exemple 1 . . . 10

4.6 Exemple 2 . . . 10

4.7 Exemple 3 . . . 10

4.8 Un contre-exemple . . . 10

5 Sommation des relations de comparaison, cas convergent 11 5.1 Théorème . . . 11

5.2 Exemple 1 . . . 11

5.3 Exemple 2 . . . 11

(2)

6 Sommation des relations de comparaison, cas divergent 12

6.1 Théorème . . . 12

6.2 Le lièvre et la tortue . . . 13

6.3 Un premier exemple . . . 13

6.4 Le lemme de Cesaro . . . 13

6.5 Variantes . . . 13

6.5.1 Un =n12 Pn k=1k.uk . . . 13

6.5.2 Un =np+11 Pn k=1kp.uk . . . 14

6.6 Application aux suites récurrentes . . . 14

6.6.1 un+1= ln (1 +un) . . . 14

6.6.2 un+1= sinun . . . 14

6.7 (an+ 2an+1)tend vers 0 . . . 14

6.8 21n Pn k=0 n k ak . . . 15

7 Un exemple de développement asymptotique 15 7.1 Rappel . . . 16

7.2 2e étape . . . 16

7.3 3e étape . . . 16

8 Complément : la transformation d'Abel : application àP bnsinnt 17 8.1 Calcul préliminaire . . . 17

8.2 La convergence deP bnsinnt . . . 17

8.3 Quand utiliser une transformation d'Abel ? . . . 17

8.3.1 Cas où(un)est de signe constant . . . 17

8.3.2 Cas où(un)n'est pas de signe constant . . . 18

9 Exercices sur les produits innis 18 9.1 pn=Qn k=0cos2ak . . . 18

9.2 pn=Qn k=0(1 +ak). . . 18

9.3 pn=Qn k=0(1−ak). . . 18

9.4 Un produit inni caché . . . 19

9.5 Généralisation àC . . . 19

(3)

1 Le cas général

F désigne un espace normé de dimension nie.

1.1 Convergence

1.1.1 Dénition Soit(un)∈FN; on note

sn =

n

X

k=0

uk

(sn)est appelée suite des sommes partielles de la sériePuk. On dit quePuk converge si la suite (sn)converge.

Dans ce cas on appelle somme de la série la limitesde(sn). On la note

s=

X

k=0

uk

1.1.2 Restes

On suppose quePuk converge.

Soitp∈Nxé. On dénit rp=

X

k=p+1

uk

comme la limite quandq tend vers+∞de la suite :

(tq) =

q

X

k=p+1

uk

q≥p+1

On remarque que

∀q > p, tq=sq−sp

ce qui prouve que(tq)q≥p+1 converge, et rp=s−sp Il en découle que(rp)p≥0 tend vers 0.

1.1.3 Divergence grossière Si la sérieP

uk converge, alors(un)tend vers 0.

Si(un)ne tend pas vers 0, on dit que la série diverge grossièrement.

Démonstration

∀n≥1, un=sn−sn−1 1.1.4 Exemples

Des exemples de séries divergentes dont le terme général tend vers 0 : -un= ln (n+ 1)−ln (n) = ln 1 +n1

-un=n1 1.1.5 Linéarité

L'ensemble des suites(un)∈FNtelles quePunconverge est un sous-espace vectorielC deFN.

L'application suivante est linéaire :

(un)∈C→

X

k=0

uk

(4)

Corollaire

Que dire de la nature de la somme de deux séries ? De trois séries ?

1.2 Lien suite-série

Que dire de l'application suivanteT deFNdansFN T : (un)→(sn)

Réponse

T est un automorphisme d'espace vectoriel de FN.

L'application réciproque(sn)→(un)est dénie parun=sn−sn−1pour n≥1 etu0=s0.

Remarque

Soit(vn)∈FN ; la suite(vn)et la sérieP

vn−vn−1 sont de même nature.

2 Séries numériques positives

2.1 Théorème de comparaison

Soit(un)et(vn)des suites de réels positifs.

1) Si pour toutn,0≤un ≤vn, et siP

vnconverge, alorsP

unconverge.

2) Se généralise au cas où(un)est dominée par(vn). 3) Siun ∼vn, les deux séries sont de même nature.

Démonstration

Supposons(un)dominée par(vn):

∃M >0,∃n0,∀n≥n0,0≤un≤M.vn Notonssn=Pn

k=0uk et tn =Pn

k=0vk ; alors :

∀n≥n0,0≤sn≤sn0+M.

n

X

k=1+n0

vk

∀n≥n0,0≤sn≤sn0+M.tn

(sn)est donc croissante et majorée, donc converge.

2.2 Règle de d'Alembert

2.2.1 Théorème

Soit (un) une suite de réels strictement positifs ; on suppose que u

n+1

un

tend versL.

- si0≤L <1, la sériePun converge.

- siL >1, la sériePun diverge.

2.2.2 Démonstration

Cas où0≤L <1: on xe atel queL < a <1. A partir d'un certain rangp,0≤un+1u

n ≤a; d'où

∀n≥p,0≤un≤up.an−p=C.an

La série converge par comparaison à une série géométrique convergente.

Cas oùL >1: à partir d'un certain rangp,1≤uun+1

n ; d'où

∀n≥p, un ≥up>0 La série diverge grossièrement.

(5)

2.2.3 Exemples

2n

n! ; 2nn ; n1 ; n12 ; 1n!.

2.3 Comparaison série-intégrale

Ici, f est une fonction continue par morceaux et décroissante de R+dans R+.

2.3.1 Lemme

∀n≥1, f(n)≤ ˆ n

n−1

f ≤f(n−1) en sommant :

n

X

k=1

f(k)≤ ˆ n

0

f ≤

n−1

X

k=0

f(k)

ou ˆ n+1

1

f ≤

n

X

k=1

f(k)≤ ˆ n

0

f

Cas fréquent

Le cas oùf n'est pas continue en 0 : ˆ n+1

1

f ≤

n

X

k=1

f(k)≤f(1) + ˆ n

1

f

2.3.2 Théorème Pourn≥1, posons

an= ˆ n

n−1

f−f(n) = ˆ n

n−1

(f(t)−f(n)) dt

La sériePan converge.

Démonstration

∀n≥1,0≤an≤f(n−1)−f(n) Notonsun =f(n−1)−f(n)pour n≥1.

∀n≥1,

n

X

k=1

uk =f(0)−f(n)

DoncPun converge.

La sériePan converge donc par comparaison à une série positive con- vergente.

2.3.3 Un exemple

f(t) = 1t ; que vautAn =Pn k=2ak ? Réponse

An=

n

X

k=2

ak= lnn−

n

X

k=2

1 k

(6)

Remarque Soit

Hn=

n

X

k=1

1

k, γn=Hn−lnn

D'après le théorème,(γn)converge vers une limite qu'on noteγ (constante d'Euler).

2.4 Les séries de Riemann

Théorème P 1

nα converge si et seulement siα >1. Démonstration

Cas oùα >1:

sn≤1 + ˆ n

1

dt

tα ≤1 + 1 α−1 Cas oùα= 1:

sn≥ ˆ n

1

dt t = lnn

Cas oùα <1: se ramène au précédent, car n1 =o n1α .

2.5 Exercice : les séries de Bertrand

2.5.1 Exemples de séries de Bertrand

lnn

n3 , lnn2n, n.1lnn, n.1lnn.

2.5.2 Le cas général : nature de P 1 nα.lnβn

Siα >1,Pun converge : un=o n1γ

, oùγ= 1+α2 Siα <1,la série diverge :

1

n =o(un)

Siα= 1, la série converge siβ >1, par comparaison à une intégrale.

2.6 Comparaison à

n1

Exercice

Soit(un)une suite de réels positifs ; on suppose queun=o n1 Peut-on conclure queP .

un converge ? On suppose queP

un converge.

Peut-on conclure queun=o n1

? Réponse

Non pour les deux ; pour le premier : un= 1

nlnn

Pour le deuxième : un= n1 sinest une puissance de 2, 0 sinon.

u1= 1, u2=1

2, u4=1

4, u8=1 8...

(n.un)vaut 1 pour une innité de valeurs den, maisP

un converge.

(7)

Cas où (un) est décroissante On suppose queP

un converge et que (un)est décroissante ; montrer que un=o

1 n

Démonstration

Soitn≥2 ; soitp=pn=E n2.

sn−sp−1=

n

X

k=p

uk ≥(n−p+ 1)un≥n 2un≥0

Donc(n.un)tend vers 0 par encadrement.

2.7 La règle de Raabe-Duhamel

Exercice

Soit(un)une suite de réels strictement positifs. On suppose que un+1

un

= 1−α n+o

1 n

oùαest un réel.

Le critère de d'Alembert ne permet pas de connaître la nature dePun. Néanmoins

- Siα >1, la série converge.

- Siα <1, la série diverge.

Démonstration

Le critère de d'Alembert consiste à comparer à une série géométrique.

Ici, on compare à une série de Riemann.

Cas où α >1

On choisit un réelβ tel que

1< β < α On va comparerun à vn= n1β. On pose donc

wn =un

vn

=un.nβ

On calcule : wn+1

wn = un+1

un .

1 + 1 n

β

=

1−α n +o

1

n 1 + β

n+o 1

n

Donc wn+1

wn

= 1−α−β n +o

1 n

Donc(wn)est décroissante à partir d'un certain rangn0:

∀n≥n0, wn≤wn0 Soit

∀n≥n0,0≤un≤ C nβ Orβ >1, donc la sérieP

un converge.

Le casα <1 est analogue.

(8)

3 Séries absolument convergentes

3.1 Dénition

On dit que la sériePun est absolument convergente siP

kunkconverge.

3.2 Théorème

Toute série absolument convergente est convergente.

Démonstration

Dans le cas des séries de réels : analogue au cas des intégrales.

∀n≥0, un=u+n −un De plus :

∀n≥0,0≤u+n ≤ |un| DoncP

u+n converge par comparaison de séries positives.

De même,P

un converge.

Dans le cas général

On verra plus tard qu'on se ramène au cas des réels à l'aide d'une base de F.

3.2.1 Remarque

Ce théorème ne s'applique pas siF n'est pas de dimension nie.

3.2.2 Dénition

Une série convergente mais non absolument convergente est appelée semi- convergente.

Exemples P(−1)n

n ; P(−1)n n +n12

3.3 Exemple : la fonction η

On pose

η(x) =

X

n=1

(−1)n−1 nx

La série est-elle absolument convergente ? Convergente ? Réponse

Absolument convergente six >1; convergente six >0. Pourx∈C, absolument convergente si Re(x)>1.

3.4 Complément : le théorème du point xe

On dit qu'une fonction est contractante si elle est lipschitzienne de rapport k <1.

SoitAun fermé deF ; soitf :A→Acontractante.

Alorsf possède un unique point xec ; de plus, toute suite récurrente dénie par

u0∈A, un+1=f(un) converge versc.

(9)

Démonstration

On montre facilement l'unicité du point xe.

Soitu0∈A ; on dénitun parun+1 =f(un); on montre aisément par récurrence surnque :

∀n≥0,kun+1−unk ≤knku1−u0k Par comparaison de séries positives,Pkun+1−unkconverge.

Donc P

un+1−un converge absolument, donc converge, ce qui signie exactement que(un)converge vers une limiteu∈F.

De plus,Aétant fermé dansF,u∈A.

Pour nir, f étant continue, (un) ne peut converger que vers un point xe def.

4 Le critère des séries alternées

4.1 Les suites adjacentes

Soit(un)une suite de réels croissante,(vn)une suite de réels décroissante.

On suppose que(un−vn)tend vers 0.

Alors(un)et (vn)convergent vers la même limite.

Démonstration

(un−vn) est croissante et tend vers 0, donc est négative ; (un) est donc majorée parv0.

4.2 Théorème

Soit(un)une suite de réels décroissante et convergeant vers 0.

Alors la sérieP

(−1)nun converge (c'est le critère des séries alternées).

Démonstration

(s2n)est décroissante,(s2n+1)est croissante, et la diérence tend vers 0.

Remarque

0≤u0−u1≤u0−u1+u2−u3≤...≤S≤...≤u0−u1+u2≤u0

4.3 Signe de la somme

S=P

n=0(−1)nun est positif.

Démonstration S≥s1=u0−u1≥0. Généralisation

Soit(un)n≥p une suite de réels décroissante et convergeant vers 0.

Alors la somme

S =

X

n=p

(−1)nun

est du signe du premier terme : celui de(−1)p.

4.4 Majoration de la somme

SoitS=P

n=0(−1)nun ;0≤S ≤u0 ; en particulier :

|S| ≤u0

(10)

Généralisation

Soit(un)n≥p une suite de réels décroissante et convergeant vers 0.

Alors la somme

S =

X

n=p

(−1)nun

est majorée par le premier terme : |S| ≤up.

4.5 Exemple 1

Nature deP (−1)n n+sinn ? Réponse

Converge d'après le TSA.

4.6 Exemple 2

Nature deP (−1)n n+5 sinn ? Réponse

(−1)n

n+ 5 sinn = (−1)n

n −5 (−1)n sinn n2 +o

1 n2

La série converge.

4.7 Exemple 3

Nature de

X (−1)n

√n+ (−1)n

Réponse

un = (−1)n

√n+ (−1)n =(−1)n

√n − 1 n+o

1 n

Comment conclure ?

un= (−1)n

√n −vn avec

vn ∼ 1 n

C'est donc la somme d'une série convergente et d'une série divergente.

4.8 Un contre-exemple

Trouver des suites(un)et(vn)équivalentes, telles queP

un etP

vn soient de natures diérentes.

Réponses

(−1)n

√n ∼ (−1)n

√n+ (−1)n (−1)n

√n ∼(−1)n

√n + 1 n

(11)

5 Sommation des relations de comparaison, cas convergent

5.1 Théorème

Soit(an)et(bn)deux suites de réels ou de complexes. On suppose -(bn)réelle positive à partir d'un certain rang.

-Pbn convergente.

-an=o(bn). On note

An=

X

k=n

ak, Bn=

X

k=n

bk

Dans ces conditions :

An=o(Bn)

De même sian∼bn, ou si(an)est dominée par(bn). Démonstration

Soitε >0 ; soitn0 tel que :

∀n≥n0,|an| ≤εbn Alors :

∀n≥n0,|An| ≤εBn Remarque

Convergence deP an ? Réponse

Pan converge car elle est absolument convergente.

5.2 Exemple 1

Trouver un équivalent de

un=

X

k=n

1 k3+k√

k Réponse

Soit

vn =

X

k=n

1 k3

un∼vn ; comment trouver un équivalent de(vn)? Par comparaison à une intégrale :

vn∼ 1 2.n2

5.3 Exemple 2

Trouver un équivalent de

tn=

X

k=n

1 k!

(12)

Réponse

On vérie facilement que uk= 1

k! ∼ 1

k!− 1

(k+ 1)! =vk

1 k!

est le terme général d'une série positive convergente.

On en déduit que

X

k=n

uk

X

k=n

vk Conclusion :

tn ∼ 1 n!

Autre méthode

D'après l'inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à la fonction exponentielle sur[0,1]:

tn+1=

e−

n

X

k=0

1 k!

≤ e (n+ 1)!

Donctn+1=o n!1; donc

tn= 1

n!+tn+1= 1 n!+o

1 n!

Conclusion :

tn ∼ 1 n!

6 Sommation des relations de comparaison, cas divergent

6.1 Théorème

Soit(an)et(bn)deux suites de réels ou de complexes. On suppose -(bn)réelle positive à partir d'un certain rang.

- la sériePbn divergente.

-an=o(bn). On note

An=

n

X

k=0

ak, Bn=

n

X

k=0

bk AlorsAn =o(Bn).

De même sian∼bn, ou si(an)est dominée par(bn). Démonstration

Soitε >0 ; soitn0 tel que :

∀n≥n0,|an| ≤ ε 2bn Soitn≥n0 :

|An| ≤ |An0|+ε

2(Bn−Bn0) =C+ε 2Bn

D'où |ABnn|BC

n+ε2 ; pour conclure... ?

∃n1≥n0,∀n≥n1, |An| B ≤ε

(13)

6.2 Le lièvre et la tortue

Ici,an= 1n : la tortue opiniâtre, etbn= (−1)n : le lièvre inconstant.

Que sontAn etBn ? Quelle est la morale ?

6.3 Un premier exemple

On cherche un équivalent simple de

sn= 1! + 2! +...+n!

Méthode élémentaire

∀n≥2, n!≤sn≤n! + (n−1)! +n.(n−2)!

donc

∀n≥2,1≤ sn

n! ≤1 + 1 n+ 1

n−1 Avec le théorème

n!∼n!−(n−1)!; donc sn

n

X

k=1

k!−(k−1)! =n!−1 On retrouve

sn∼n!

6.4 Le lemme de Cesaro

Si(un)tend versa, alors

sn

n = 1 n

n

X

k=1

uk

tend versa. Démonstration Cas oùa= 0:

un=o(1), doncsn =o(n). Cas oùa∈C:

se ramène au cas précédent en écrivantun =a+vn aveclim

n vn= 0. Cas oùa= +∞:

1 =o(un), doncn=o(sn).

6.5 Variantes

6.5.1 Un =n12Pn k=1k.uk

Si(un)tend versa∈C, que dire de Un= 1

n2

n

X

k=1

k.uk

Réponse Cas oùa= 0:

k.uk=o(k), doncPn

k=1k.uk =o n2

, donclim

n Un= 0. Cas général :

On écritun=a+vn aveclim

n vn = 0. Alors Un= n(n+ 1)

2.n2 a+Vn

Dans tous les cas,(Un)converge vers a2.

(14)

6.5.2 Un =np+11

Pn

k=1kp.uk

On supposep >0 ; si(un)tend versa∈C, que dire de Un= 1

np+1

n

X

k=1

kp.uk

Réponse

Tout d'abord : n

X

k=1

kp∼ 1 p+ 1np+1 Se démontre à l'aide d'une somme de Riemann :

1 p+ 1 =

ˆ 1 0

tpdt= lim

n

1 n

n

X

k=1

k n

p

De manière analogue aux casp= 0oup= 1, on montre que limn Un = a

p+ 1

6.6 Application aux suites récurrentes

6.6.1 un+1= ln (1 +un)

On suppose0< u0; montrer que(un)tend vers 0.

Chercherα >0 tel que

1 uαn+1u1α

n

converge vers une limitea >0. Réponse

u−αn+1−u−αn = (ln (1 +un))−α−u−αn =

un−1

2u2n+o u2n −α

−u−αn =u−αn

1−1

2un+o(un) −α

−1

!

Donc

u−αn+1−u−αn =u−αn α

2un+o(un) On est conduit à choisirα= 1.

Alors :

1 un+1u1

n

converge versa= 12 ; d'où 1

un ∼ n 2 Conclusion :

un∼ 2 n 6.6.2 un+1= sinun

On suppose0< u0< π ; Réponse

De manière analogue : α= 2;a= 13 ; d'où u12 nn3. Conclusion :

un ∼ r3

n

6.7 (a

n

+ 2a

n+1

) tend vers 0

Soit(an)une suite de réels ; soit

bn=an+ 2an+1

On suppose que(bn)tend vers 0.

Exprimer(a )en fonction de(b ), puis montrer que(a )tend vers 0.

(15)

Démonstration

an = 1 2n

n−1

X

k=0

(−1)n−k+12k.bk+(−1)n 2n a0

de plus,2k.bk=o 2k...

6.8

21n

P

n k=0

n k

a

k

Soit(an)une suite de réels ; soit bn= 1

2n

n

X

k=0

n k

ak

On suppose que(an)converge.

Montrer que(bn)converge vers la même limite.

Démonstration

On suppose que(an)converge vers 0.

Soitε >0; soit n0 tel que :

∀n≥n0,|an| ≤ ε 2 On découpe la somme en deux :

bn= 1 2n

n0

X

k=0

n k

ak+ 1 2n

n

X

k=1+n0

n k

ak

Que dire de

1 2n

n

X

k=1+n0

n k

ak

Réponse :

1 2n

n

X

k=1+n0

n k

ak

≤ ε 2 Que dire de

1 2n

n0

X

k=0

n k

ak

Réponse :

C'est 21nP(n), avecP polynôme de degré au plus n0. Donc tend vers 0 par croissances comparées.

Donc :

∃n1≥n0,∀n≥n1,

1 2n

n0

X

k=0

n k

ak

≤ε 2 Et :

∀n≥n1,|bn|= 1 2n

n

X

k=0

n k

ak

≤ε

Remarque

Ici, on ne peut pas utiliser le théorème de sommation des relations de com- paraison.

7 Un exemple de développement asymptotique

On étudie

Hn=

n

X

k=1

1 k

(16)

7.1 Rappel

Soitf(t) =1t ; pour n≥2, posons an=

ˆ n n−1

f −f(n) = ˆ n

n−1

(f(t)−f(n)) dt= lnn−ln (n−1)− 1 n Soit

sn=

n

X

k=2

ak= lnn−Hn+ 1

f étant décroissante à valeurs dansR+, on sait que la sériePan converge.

On en déduit que(lnn−Hn)converge : Hn = lnn+γ+o(1)

oùγ est une constante appelée constante d'Euler.

7.2 2e étape

On pose

Hn = lnn+γ+un

et on cherche à préciserun. On pose

vn=un−un−1 Etudiervn ; qu'en déduire pourun ?

Réponse

vn = 1

n+ ln (n−1)−lnn D'oùvn∼ −2n12.

Avec le théorème de sommation des relations de comparaison, cas con- vergent,

on en déduit que

un ∼ 1 2n

7.3 3e étape

On sait que

Hn= lnn+γ+ 1 2n +wn

avecwn=o 1n.

On posetn=wn−wn−1; on étudietn : tn ∼ 1

6n3 On en déduit que

wn ∼ − 1 12n2

Conclusion

Hn= lnn+γ+ 1 2n− 1

12n2 +o 1

n2

(17)

8 Complément : la transformation d'Abel : application à P

b

n

sin nt

8.1 Calcul préliminaire

Simpier

gn(t) =

n

X

k=1

sinkt

Réponse

∀t∈R\2πZ,

n

X

k=0

eikt= ei(n+1)t−1

eit−1 =ei(n+1)2t

ei2t .ei(n+1)2t −e−i(n+1)2t ei2t −e−it2

∀t∈R\2πZ,

n

X

k=0

eikt =eint.sin (n+ 1)t2 sin2t D'où

∀t∈R\2πZ, gn(t) = sinnt

2.sin (n+ 1)2t sin2t Majoration

Soitt6∈2πZ.

∀n≥1,|gn(t)| ≤ 1 sin2t

majorant indépendant den.

8.2 La convergence de P

b

n

sin nt

Hypothèse

Soit(bn)une suite décroissante et qui tend vers 0 ; soit t∈R.

Dans ce cas,Pbnsinntconverge.

Démonstration

Principe : on remplacesinktpargk(t)−gk−1(t).

n

X

k=1

bksinkt=

n

X

k=1

bk(gk(t)−gk−1(t)) =

n

X

k=1

(bk−bk+1)gk(t) +bn+1gn(t)

on montre ensuite que la sérieP

(bk−bk+1)gk(t)converge absolument.

8.3 Quand utiliser une transformation d'Abel ?

Pour étudier la nature d'une sériePun : - Est-ce-que(un)est bien dénie ? - Si oui, est-ce-que(un)tend vers 0 ? - Si oui est-elle de signe constant ?

8.3.1 Cas où(un)est de signe constant

Règle de d'Alembert, comparaison à une série de Riemann, comparaison à une intégrale,...

(18)

8.3.2 Cas où(un)n'est pas de signe constant Est-elle absolument convergente ?

- Si oui, elle est convergente

- Sinon, peut-on appliquer le critère des séries alternées ? - Sinon, peut-on calculer un développement limité ?

- Sinon, on peut peut-être envisager une transformation d'Abel...

9 Exercices sur les produits innis

9.1 p

n

= Q

n

k=0

cos

2ak

Soita∈ 0,π2

; soit

pn=

n

Y

k=0

cos a 2k

Montrer que(pn)converge, puis trouver sa limite.

Idée

Utilisercosx=2 sinsin 2xx ; Réponse

L= sin 2a 2a Remarque

La limite n'est pas nulle.

9.2 p

n

= Q

n

k=0

(1 + a

k

)

Soit(an)une suite de réels positifs ; soit

pn =

n

Y

k=0

(1 +ak)

Montrer que(pn)converge si et seulement siPan converge.

Démonstration

Pan converge si et seulement siP

ln (1 +an)converge.

Peut-on dire que :

(pn)converge si et seulement si(lnpn)converge ?

9.3 p

n

= Q

n

k=0

(1 − a

k

)

Soit(an)une suite de réels ; on suppose que :

∀n≥0,0≤an<1 Soit

pn =

n

Y

k=0

(1−ak) Montrer que(pn)converge vers une limite non nulle

si et seulement si Pan converge.

(19)

Remarque Un exemple est

pn=

n

Y

k=0

cos a 2k

Démonstration Pan converge SSI

Pln (1−an)converge SSI

(lnpn)converge SSI

(pn)converge vers une limite non nulle.

9.4 Un produit inni caché

Soit(un)une suite de réels positifs. On suppose queP

un diverge.

On note

sn =

n

X

k=0

uk

Soit

an= un

sn

Montrer quePan diverge.

Démonstration On remarque que

an =sn−sn−1 sn

= 1−sn−1 sn

On suppose que(an)tend vers 0.

an ∼ −ln (1−an) = ln sn

sn−1

terme général d'une série qui diverge, doncPan diverge.

9.5 Généralisation à C

Soit(zn)une suite de complexes ; soit

pn=

n

Y

k=0

(1 +zk)

Montrer que siP

zn converge absolument, alors(pn)converge.

Démonstration SoitS=P

n=0|zn|; on montre que(pn)est bornée, par M = exp (S)

On remarque que

pn−pn−1=pn−1.zn

Comment conclure ?

(20)

Réponse

|pn−pn−1|=O(|zn|) Par comparaison de séries à termes positifs :

P|pn−pn−1|converge.

Ppn−pn−1 est donc absolument convergente, donc convergente,

ce qui signie que(pn)converge.

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