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UPJV, Département EEA Master 2 EEAII

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

UPJV, Département EEA Master 2 EEAII

Parcours ViRob

Fabio MORBIDI

Laboratoire MIS

Équipe Perception Robotique E-mail: fabio.morbidi@u-picardie.fr

1er Semestre, AU 2017-2018

Mercredi 10h00-12h30, Jeudi 14h00-17h00

Salle TP101

(2)

Chapitre 1: Introduction

Plan du cours

Partie II : Robotique Mobile

1. Petit historique

3. Marché mondial et besoins technologiques 2. Systèmes, locomotions, applications

Chapitre 2: Locomotion

1. Effecteurs et actionneurs

3. Robots mobiles à roues 2. Robots mobiles à jambes

4. Robots mobiles aériens

Chapitre 3: Décision et contrôle

1. Commandabilité d’un robot

3. Contrôle de mouvement 2. Architectures de contrôle

(3)

Ch. 2: Locomotion

  Effecteurs et actionneurs

Partie 3 Partie 4 Partie 2 Partie 1

•  Robots mobiles à jambes

•  Robots mobiles à roues

•  Robots mobiles aériens

(4)

La roue roule sur le sol sans patiner (longitudinalement) ni glisser (latéralement), à savoir la vitesse relative de la roue par rapport au sol au point de contact est nulle

Théoriquement, pour vérifier la condition de r.s.g.

il faut réunir les hypothèses suivantes:

•  Le contact entre la roue et le sol est ponctuel

•  La roue est indéformable, de rayon fixe

•  Le sol est parfaitement plat

Remarques

•  En pratique, le contact se fait sur une surface

•  Hypothèse d’indéformabilité: fausse avec roues équipées de pneus

•  Contact continu avec le sol: essentiel pour l’odometrie d’un robot

r

Condition de r.s.g. d’une roue fixe

Point de contact

Condition de roulement sans glissement (r.s.g.)

r

(5)

Condition de r.s.g. d’une roue fixe:

•  La composante de la vitesse dans la direction de mouvement de la roue est égale à la vitesse de roulement (à savoir, )

•  La composante de la vitesse dans la direction perpendiculaire au mouvement de la roue est zéro

v

n

= 0

ϕ ω

x y

v

P

O

P Q

θ

x y

v

Q

= v

P

+ ω × −→

PQ = 0

: centre de la roue : point de contact de la roue avec le sol

ω

: vecteur vitesse de rotation de la roue P

0

: angle de rotation propre de la roue

Q = (x, y, 0) ϕ

P = (x, y, r)

Q

Condition de roulement sans glissement

: orientation du plan de la roue

θ z

r

r ϕ ˙

v

n

(6)

Si on utilize l’expression des points et dans l’équation précédente, on trouve que:

Si on calcule le produit vectoriel, on a que:

( ˙ x + r ϕ ˙ cos θ) x + ( ˙ y + r ϕ ˙ sin θ) y = 0

qui nous donne le système de contraintes scalaires suivant:

On peut transformer ces contraintes pour faire apparaître les composantes de vitesse perpendiculairement à la roue d’une part et dans le plan de la roue d’autre part, à savoir:

˙

x x + ˙ y y + ( ˙ θ z + ˙ ϕ( x sin θ − − y cos θ)) × (−r z ) = 0

P Q

cos θ sin θ

sin θ cos θ

y ˙ + r ϕ ˙ sin θ

˙

x + r ϕ ˙ cos θ

=

0

0

˙

y + r ϕ ˙ sin θ = 0

˙

x + r ϕ ˙ cos θ = 0

Condition de roulement sans glissement

(7)

Contraintes non holonômes

(1) et (2) traduisent le fait que soit dans le plan de la roue et ait pour module : ils s’appellent contraintes non holonômes

En général, si on a un système de configuration

soumis à contraintes indépendentes sur les vitesses, on peut les regrouper sous la forme (pfaffienne):

x ˙ sin θ + ˙ y cos θ = 0

˙

x cos θ + ˙ y sin θ = −r ϕ ˙

où .

S’il n’est pas possible d’intégrer l’une de ces contraintes, la contrainte est dite non intégrable ou non holonôme

A

T

(q) ˙ q = 0 r ϕ ˙

v

P

q R

n

(1)

(2)

Johann F. Pfaff (1765-1825)

“Contrainte de roulement pur”

“Contrainte de non-glissement”

La condition de r.s.g. est une source de contraintes pfaffiennes, mais il n’y a d’autres (en dehors de la robotique)

A(q) R

n×k

´oλoς ν ´oμ-oς

: holos “entière”

: nomos “loi”

k

(8)

Remarques

•  De manière concrète, l’existence de contraintes non holonômes implique que le système ne peut pas effectuer certains mouvements instantanément

•  Par exemple, pour la roue fixe, pas de translation instantanée

parallèlement à l’axe de la roue: pour tel déplacement il faut faire des manœuvres

•  Il n’est pas possible de dire a priori si une contrainte est intégrable ou non.

Pour cela on recours au Théorème de Frobenius: en pratique, seul l’étude des “crochets de Lie” des colonnes de la matrice orthogonale à (c’est-à-dire, tel que ) sur tout l’espace des configurations, nous permet de déterminer le nombre de contraintes intégrables

Exemple: Pour la roue fixe, le vecteur de configuration est

A(q) =

⎜ ⎜

sin θ cos θ cos θ sin θ

0 0

0 r

⎟ ⎟

[ ·, · ] B(q) A(q)

A

T

(q) B(q) = 0

et r

v

n

= 0 q = [x, y, θ, ϕ]

T

R

4

R

4×2

ϕ

Contraintes non holonômes

v

tan

(9)

•  Sac de voyage à 2 roulettes:

Impossible de réaliser des mouvements latéraux instantanés

•  Sac de voyage à 4 roulettes pivot:

Les mouvements latéraux instantanés sont réalisables

(pourvu que les roues puissent se réorienter toutes en même temps)

Contraintes non holonômes: intuition

(10)

Centre instantané de rotation

Le Centre Instantané de Rotation (CIR) d’un robot mobile est le point où les prolongements des axes de rotation des roues se coupent

Le CIR est un point de vitesse nulle autour duquel turne le robot de façon instantanée

Pour toute disposition de roues, il est nécessaire que le CIR soit unique: pour cette raison, il existe en pratique 3 catégories principales de robots à roues

CIR

(11)

3 catégories principales de robots à roues

Robot mobile de type unicycle

◦  2 roues fixes motorisées indépendantes

◦  1 ou plusieurs roues folles (ou « castor » ou « caster ») pour assurer la stabilité

•  Simplicité de construction

•  Propriétés cinématiques intéressantes

•  Très utilisé: ex. robots AmigoBot, Khepera II, e-Puck

θ

x y

x y

q = [x, y, θ]

T

Vecteur de configuration:

(12)

Modèle cinématique en posture du robot de type unicycle

•  Dans un robot à conduite différentielle:

θ

: commande du robot (vitesse longitudinale et angulaire du robot, respectivement)

⎧ ⎪

⎪ ⎩

x ˙ = v cos θ

˙

y = v sin θ θ ˙ = ω

(v, ω)

x y

r

: entre-axe des roues : rayon des roues : vitesse angulaire de la roue droite,

: vitesse angulaire de la roue gauche,

x y

L

˙ ϕ

d

˙

ϕ

g

v

O’

˙ ϕ

d

˙ ϕ

g

v = r( ˙ ϕ

g

ϕ ˙

d

)

2 , ω = r( ˙ ϕ

g

+ ˙ ϕ

d

) 2L

3 catégories principales de robots à roues

2L

ω

(13)

Robot à conduite différentielle et CIR

Rayon de courbure de la trajectoire du robot

Vitesse de rotation autour du CIR

Vitesse longitudinale

de la roue droite et gauche:

ce qui permet de déterminer:

ρ = L

ϕ ˙

d

ϕ ˙

g

˙

ϕ

d

+ ˙ ϕ

g

Cette équation nous permet de situer le CIR sur l’axe des roues Si le robot se déplace en ligne droite

le robot tourne sur lui-même Si

˙

ϕ

d

= ϕ ˙

g

˙

ϕ

d

= ˙ ϕ

g

ρ ω

v

g

= r ϕ ˙

g

= (ρ L) ω

3 catégories principales de robots à roues

v

d

= −r ϕ ˙

d

= (ρ + L) ω

(14)

Robot mobile de type tricycle

◦  2 roues fixes sur le même axe

◦  1 roue centrée orientable

θ

ψ

•  Angle de braquage (du train avant) limité

•  Propriétés cinématiques similaires au robot unicycle

x y

x y

O’

Vecteur de configuration:

q = [x, y, θ, ψ]

T

3 catégories principales de robots à roues

(15)

Modèle cinématique en posture du robot de type tricycle motorisé à l’avant

θ

ψ

x y

: commande du robot (vitesse longitudinale et

vitesse angulaire imposées à la roue orientable)

: distance entre le centre de la roue orientable et le centre de l’axe à l’arrière

D

D x

y

O’

(u

1

, u

2

)

⎧ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎩

˙

x = u

1

cos θ cos ψ

˙

y = u

1

sin θ cos ψ θ ˙ = u

1

sin ψ

ψ ˙ = u

2

3 catégories principales de robots à roues

u

1

sin ψ

D

(16)

Dérivation du modèle cinématique en posture du robot de type tricycle motorisé à l’avant, à partir des contraintes de r.s.g.

θ

ψ

x y

Schéma simplifié (“Modèle télescopique”)

D

x y

O’

x

(x

f

, y

f

) y

v

n

= 0

v

nf

= 0

Deux contraintes (de non-glissement):

x ˙

˙ y

,

sin θ cos θ

= ˙ y cos θ x ˙ sin θ = 0

˙

y

f

cos(θ + ψ) x ˙

f

sin(θ + ψ) = 0

“Roue” arrière

Roue avant (−sinθ, cosθ)

O’

3 catégories principales de robots à roues

(17)

θ

ψ

x

y D

x y

O’

(x

f

, y

f

)

Si on utilise les relations géométriques:

dans l’équation précédente, nous trouvons que:

(forme pfaffienne)

x

f

= x + D cos θ y

f

= y + D sin θ

A

T

(q) ˙ q =

sin θ cos θ 0 0

sin(θ + ψ) cos(θ + ψ) D cos ψ 0

⎢ ⎢

⎢ ⎢

˙ x

˙ y θ ˙ ψ ˙

⎥ ⎥

⎥ ⎥

⎦ = 0

0

On remarque que les directions de mouvement instantanées réalisables sont les directions:

q ˙ ker(A

T

(q))

ker(AT(q))

où indique le noyau de la matrice . AT(q)

ker(M) {x R

n

: M x = 0}

M Rm×n (−sinθ, cosθ)

3 catégories principales de robots à roues

Rappel: étant donnée une matrice ,

(18)

Si les colonnes de la matrice forment une base pour le noyau de la matrice , on peut écrire:

est le vecteur des vitesses (commande), car l’image de , dans l’espace des configurations du robot.

, en effet

On peut choisir par exemple (il n’y a pas une solution unique):

On trouve ainsi le modèle cinématique pour le robot de type tricycle motorisé à l’avant, vu auparavant:

AT(q)

q ˙ = B(q) u

Im(B(q)) = ker(AT(q)), q

B(q) =

⎢⎢

⎢⎢

⎢⎢

cosθcosψ 0 sinθcosψ 0

sinψ

D 0

0 1

⎥⎥

⎥⎥

⎥⎥

AT(q)B(q) = 0

q˙ =

⎢⎢

⎢⎢

˙ x

˙ y θ˙ ψ˙

⎥⎥

⎥⎥

⎦ =

⎢⎢

⎢⎢

⎢⎢

cosθcosψ 0 sinθcosψ 0

sinψ

D 0

⎥⎥

⎥⎥

⎥⎥

u1

u2 B

u

B

3 catégories principales de robots à roues

(19)

Exercice

1.  Répéter les calculs précédents en considerant un robot tricycle motorisé à l’arrière.

Ça veut dire que la commande est maintenant:

a)

: vitesse longitudinale de la “roue” arrière (centre de l’axe à l’arrière)

u = [u1, u2]T

u

1

u

2: vitesse angulaire imposée à la roue orientable

2.  Le modèle cinématique trouvé est valable partour dans l’espace des configurations du robot ? q˙ = B(q)u

3.  Créer un script Matlab (ou Matlab Simulink) qui fait déplacer le robot de la

configuration initiale en applicant les commandes suivantes pendant 30 secondes (utiliser une distance D = 0.5 m dans tous les cas):

Solution:

q0 = [0, 0, π/4, 0]T

q˙ =

⎢⎢

⎢⎣

˙ x

˙ y θ˙ ψ˙

⎥⎥

⎥⎦ =

⎢⎢

⎢⎢

⎢⎣

cosθ 0 sinθ 0 tanψ

D 0

0 1

⎥⎥

⎥⎥

⎥⎦ u1

u2

3 catégories principales de robots à roues

u

1

= 1 m/s, u

2

= π/6 rad/s u

1

= 1 m/s, u

2

= 0 rad/s u

1

= 0 m/s, u

2

= π/6 rad/s

b) c)

(20)

Deux roues avant

  Pour l’existence d’un CIR unique (sur le prolongement de l'essieu arrière), les roues du train avant ne

doivent pas avoir la même orientation

Une barre de direction relie rigidement les biellettes de direction. Par conséquent, les trajectories des roues du train avant n’ont pas le même rayon de courbure et les vitesses des roues sont aussi différentes (« braquage différentiel »)

  Faible manœuvrabilité (roues couplées)

Le robot de type tricycle n’est que rarement utilisé comme tel, car il n’est pas très stable

•  Plus répandu: robot mobile de type voiture avec épure d’Ackermann

CIR

Barre de direction

3 catégories principales de robots à roues

(21)

Il y a une équivalence entre le modèle de type voiture et tricycle Il faut figurer une roue virtuelle en plaçant la roue orientable du tricycle au centre de l’axe des roues avant de la voiture, orientée de sorte que le CIR reste inchangé

Géométriquement nous avons que:

2L D

et que:

ψ

tr

ψ

o

ψ

i

Roue virtuelle du tricycle

cot ψ

o

cot ψ

i

= 2L D

cot ψ

tr

= cot ψ

i

+ L

D = cot ψ

o

L D

outside

inside

3 catégories principales de robots à roues

(22)

Robot omnidirectionnel:

◦  On peut agir indépendamment sur les vitesses (de translation selon les axes

x

,

y

et de rotation autour de l’axe

z

) du robot

◦  Mouvement possible à tout moment en toute direction dans le plan du sol quelque soit l’orientation du robot autour de son axe vertical principal

θ

x y

x

y Modèle cinématique en posture:

⎧ ⎪

⎪ ⎩

˙

x = u

1

˙

y = u

2

θ ˙ = u

3

O’

: commande du robot

L

•  Par ex. 3 roues motrices décentrées orientables ou 3 roues sphériques

motorisée disposées aux sommets d’un triangle équilatéral (figure ci-dessous)

•  D’un point de vue cinématique n’est pas possible de réaliser un robot omnidirectionnel avec des roues fixes ou des roues centrées orientables

3 catégories principales de robots à roues

(u

1

, u

2

, u

3

)

(23)

Robots omnidirectionnels – cas d’étude

•  3 roues motrices décentrées orientables

  Excellente manœuvrabilité

(24)

Synchro drive: actionnement synchronisé des roues

◦  3 roues décentrées orientables

◦  2 moteurs pour:

  Roulement des roues   Orientation des roues

moteur

« translation »

moteur

« orientation » roue

poulie « translation » poulie « orientation »

axe d’orientation de la roue

axe de roulement  

Problème: l’orientation

du châssis du robot n’est pas contrôlable

Ex. Robot Nomad 200

Robots omnidirectionnels – cas d’étude

(25)

  3 roues sphériques motorisées: ex. robot « Tribolo » (EPFL)

Moteur

Roue sphérique

Robots omnidirectionnels – cas d’étude

• 

Les roues sphériques sont suspendues par trois points de contact: deux par des maintiens sphériques et un par une roue connectée à un moteur

• 

Manœuvrabilité excellente, conception simple

• 

Limité aux surfaces lisses et plates, et à une faible charge

• 

Réalisation de roues sphériques de qualité: coût non négligeable

(26)

•  4 roues suédoises motorisées

4 roues suédoises 45

°

Robot vu de dessus

Roulettes

Robot

« Uranus » (CMU)

Robot « youBot » de KUKA

4 roues suédoises 45

°

Robots omnidirectionnels – cas d’étude

(27)

Manœuvrabilité d’un robot

δ M = δ m + δ s

Degré de

manœuvrabilité d’un robot

Degré de

mobilité Degré de dirigeabilité (“steerability”)

Degré de mobilité : nombre de DDL du châssis du robot qui peuvent être directement manipulés à travers des changements de vitesse des roues (ça dépend de la conception du robot)

δ

m

Degré de dirigeabilité : nombre de DDL qui sont manipulés indirectement par le robot grâce au braquage des roues δ

s

Plus la manœuvrabilité d’un robot mobile est élevée, plus il peut

réaliser de mouvements différents en un minimum d’étapes

(28)

Manœuvrabilité d’un robot: préliminaires

Pour relier le mouvement dans le repère global au mouvement dans le repère locale du robot, on a besoin de la matrice de rotation:

θ

x y

: position et orientation du robot dans le repère global

q

I

= [x, y, θ]

T

x

I

x

R

y

R

y

I

O

I

O

R

{O

R

, x

R

, y

R

}

: repère local du robot

{O

I

, x

I

, y

I

}

: repère global (ou inertiel)

R(θ) =

⎣ cos θ sin θ 0 sin θ cos θ 0

0 0 1

(rotation élémentaire autour de l’axe

z

)

On a donc:

q ˙

R

= R

T

(θ) ˙ q

I

Vitesse du robot dans le repère global Composants du mouvement

du robot le long des axes châssis du robot

xR, yR

(29)

Roue fixe ou centrée orientable

θ

x

I

x

R

y

R

y

I

•  Pour la roue fixe, , l’angle entre le bras et l’axe de la roue, est constante Remarque 1

Axe de la roue

Contrainte de roulement pur:

Contrainte de non-glissement:

[cos(α+β), sin(α+β), sinβ]RT(θ) ˙qI = 0

[sin(α+ β), cos(α+ β), cosβ]RT(θ) ˙qI ˙ = 0

α β

β

•  Pour la roue centrée orientable, change au fil du temps ( )

β

β = β(t)

Remarque 2

Pour on retrouve (au signe près) les contraintes de r.s.g. de la rue fixe vues auparavant, à savoir:

x ˙ sin θ + ˙ y cos θ = 0

˙

x cos θ + ˙ y sin θ = −r ϕ ˙ α = π/2, = 0, β = 0

θ

x

R

y

R

= 0 r

˙ ϕ

Bras de la roue

: vitesse de rotation de la roue

(30)

θ

x

I

x

R

y

R

y

I

La contrainte de roulement pur est la même que celle de la roue fixe ou centrée orientable

Remarque

Axe de la roue

Contrainte de roulement pur:

Contrainte de non-glissement:

[sin(α + β), cos(α + β), cos β] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙ = 0

α β

d

[cos(α + β), sin(α + β), d + sin β] R

T

(θ) ˙ q

I

+ d β ˙ = 0

d

r ϕ ˙ β ˙

Roue décentrée orientable

(31)

Roue suédoise

Contrainte de roulement pur:

Contrainte de non-glissement:

θ

x

I

x

R

y

R

y

I

Il n’y a pas un axe vertical de rotation

α β

[cos(α + β + γ ), sin(α + β + γ), sin(β + γ)] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙ sin γ r

sw

ϕ ˙

sw

= 0

[sin(α + β + γ), cos(α + β + γ ), cos(β + γ )] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙ cos γ = 0

: angle de rotation entre le plan principal de la roue et l’axe de rotation des roulettes ( pour une roue suédoise 45°)

γ

γ

γ = π/4

r

˙ ϕ

sw

r

sw

: vitesse de rotation des roulettes : rayon des roulettes

˙

ϕsw

r

sw

Zoom sur la roue suédoise

r

: rayon de la roue

(32)

Roue suédoise

•  ; rue suédoise 90°. La contrainte de roulement pur devient la contrainte de roulement pur de la roue standard fixe. Il n’y a pas de contrainte de non-glissement

Remarque (comportement variable en fonction de la valeur de )

θ

x

I

x

R

y

R

y

I

α

β

γ γ = 0

γ = π/2

•  ; les axes des roulettes sont parallèles à l’axe de rotation de la roue. La contrainte de non-glissement devient la contrainte de non-glissement de la roue standard fixe. La roue ne doit pas rouler car il y a les roulettes: la contrainte de roulement pur disparâit. Il s’agit d’un cas dégénéré !

roue

roue roulette

(33)

Contraintes de non-glissement et de roulement pur

•  On peut écrire d’une façon compacte les contraintes de non-glissement et de roulement pur pour toutes les roues d’un robot

Contraintes de non-glissement

N = N

f

+ N

so

Nombre de roues fixes Nombre de roues centrées/décentrées orientables : Nso = Ns +No

avec

: vecteur des angles des roues centrées orientables Soit

•  Pour plus de simplicité, on considérera seulement les roues standards

C

1

s

) R

T

(θ) ˙ q

I

= 0 C

1

s

) =

C

1f

C

1s

s

)

C

1f

R

Nf×3

, C

1s

s

) R

Ns×3

β

s

R

Ns

(uniquement roues fixes et centrées orientables)

(34)

Contraintes de roulement pur

J

1

so

) R

T

(θ) ˙ q

I

J

2

ϕ ˙ = 0

J

1

so

) =

J

1f

J

1so

so

)

avec

J

1f

R

Nf×3

, J

1so

so

) R

Nso×3

J

2

R

N×N : matrice diagonale avec les rayons des roues

ϕ = [ϕ

Tf

, ϕ

Tso

]

T

R

N : vecteur des angles de rotation propres des roues : vecteur des angles des roues centrées/décentrées orientables

β

so

R

Nso

Contraintes de non-glissement et de roulement pur

(35)

Degré de mobilité

Définitions:

Pour des robots mobiles d’intérêt pratique et doivent satisfaire les trois conditions suivantes:

δ

s

= 0 δ

s

= 2

: robots sans roues orientables

: possible seulement pour des robots sans roues fixes (Nf = 0)

δ

m

= 3 rank [C

1

s

)]

δ

s

= rank [C

1s

s

)]

δ

m

δ

s

1 δ

m

3 0 δ

s

2

2 δ

m

+ δ

s

3

: si aucun mouvement possible; il faut que

rank [C

1

s

)] = 3 (N

s

= 0)

a)

b)

c)

Degré de dirigeabilité

δ

M

= δ

m

+ δ

s Degré de manœuvrabilité

δm 1

Manœuvrabilité d’un robot

(36)

•  En conclusion, seulement 5 couples sont acceptables:

•  On parle alors d’un robot de type

Robots à 3 roues pour chaque type admissible (cf. “les 5 classes cinématiques”)

m

, δ

s

)

3 2 2 1 1 0 0 1 1 2 δ

m

δ

s

m

, δ

s

)

Unicycle Omnidirectionnel

Manœuvrabilité d’un robot

Omni-steer Tricycle Two-steer

(3, 0) (2, 0) (2, 1) (1, 1) (1, 2)

Remarque: est le symbole d’une roue omnidirectionnelle (sphérique ou suédoise) ou d’une roue pivot: le type de roue choisie n’a pas d’influence sur la manœuvrabilité du robot

(37)

•  Deux roues standards fixes de rayon

r

Remarque: La roue folle peut être ignorée dans notre analyse

Exemple 1 (robot unicycle)

x

I

x

R

y

R

y

I

Roue folle

ϕ

g

ϕ

d

•  Roue droite:

(note que un roulement positif produce un mouvement dans la direction )

•  Roue gauche:

α = −π/2, β = π

α = π/2, β = 0

+x

R

•  Pas de roues orientables, donc:

Vecteur des angles de rotation propres des roues (droite et gauche)

C

1

s

) = C

1f

, J

1

so

) = J

1f

, ϕ = [ϕ

d

, ϕ

g

]

T

Manœuvrabilité d’un robot

(38)

•  Les deux roues sont parallèles: on obtient seulement une équation indipéndante pour la contrainte de non-glissement:

En conclusion:

(2 DDL du châssis du robot sont manipulables à travers des changements de vitesse des roues)

Matrice diagonale 2 × 2 avec les rayons des deux roues

•  Pour les contraintes de roulement pur:

C

1f

R

T

(θ) ˙ q

I

= [0 1 0] R

T

(θ) ˙ q

I

= 0

J

1f

R

T

(θ) ˙ q

I

J

2

ϕ ˙ =

1 0

1 0

R

T

(θ) ˙ q

I

r 0 0 r

˙ ϕ

d

˙ ϕ

g

= 0

0

δ

m

= 3 rank(C

1f

) = 3 1 = 2 δ

s

= rank [C

1s

s

)] = 0

δ

M

= δ

m

+ δ

s

= 2

Manœuvrabilité d’un robot

(39)

Exemple 2 (vélo à roues fixes)

ou de façon équivalente:

•  Deux roues standards fixes de rayon

r

x

I

x

R

y

R

y

I

• 

Roue avant:

•  Roue arrière:

ϕ

a

ϕ

r

α = 0, β = π/2 α = π, β = −π/2 α = −π, β = 3π/2

•  Pas de roues orientables, donc:

Vecteur des angles de rotation propres des roues (avant et arrière)

C

1

s

) = C

1f

, J

1

so

) = J

1f

, ϕ = [ϕ

a

, ϕ

r

]

T

Manœuvrabilité d’un robot

(40)

Contraintes de non-glissement

Roue avant:

[cos(α+β), sin(α +β), sinβ]RT(θ) ˙qI = [cos(π/2), sin(π/2), sin(π/2)]RT(θ) ˙qI

= [0 1 ]RT(θ) ˙qI = 0 Roue arrière:

[cos(α+β), sin(α +β), sinβ]RT(θ) ˙qI = [cos(π/2), sin(π/2), sin(−π/2)]RT(θ) ˙qI

= [0 1 −]RT(θ) ˙qI = 0

On peut récrire les deux équations précédentes d’une façon compacte comme:

C

1f

R

T

(θ) ˙ q

I

=

0 1

0 1

R

T

(θ) ˙ q

I

= 0

0

Manœuvrabilité d’un robot

(41)

Contraintes de roulement pur

Roue avant:

Roue arrière:

J

1f

R

T

(θ) ˙ q

I

J

2

ϕ ˙ =

1 0 0 1 0 0

R

T

(θ) ˙ q

I

r 0 0 r

˙ ϕ

a

˙ ϕ

r

= 0

0 [sin(α + β ), cos(α + β), cos β ] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

a

= [sin(π/2), cos(π/2), cos(π/2)] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

a

= [1 0 0] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

a

= 0

On peut récrire les deux équations précédentes d’une façon compacte comme:

Manœuvrabilité d’un robot

[sin(α + β ), cos(α + β ), cos β ] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

r

= [sin(π/2), cos(π/2), cos(π/2)] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

r

= [1 0 0] R

T

(θ) ˙ q

I

r ϕ ˙

r

= 0

(42)

En conclusion:

•  Seulement 1 DDL du châssis du robot peut être directement manipulé à travers des changements de vitesse des roues

•  Le degré de mobilité du vélo est inférieur à celui du robot unicycle

comme pour le robot unicycle:

pas de braquage de roues !

δ

s

= 0

δ

m

= 3 rank(C

1f

) = 3 rank

0 1

0 1

= 3 2 = 1 δ

s

= rank(C

1s

s

)) = 0

δ

M

= δ

m

+ δ

s

= 1 + 0 = 1

Manœuvrabilité d’un robot

(43)

Exercice (vélo avec roue avant orientable)

x

I

x

R

y

R

y

I

ϕ

a

ϕ

r

1.  Montrer que

et commenter ce résultat en rapport avec l’Exemple 2

δ

m

= δ

s

= 1

2.  Déterminez maintenant le degré de manœuvrabilité d’un vélo avec roue avant fixe et avec roue arrière orientable

β =βa(t)

Manœuvrabilité d’un robot

(44)

« Relation inverse » entre commandabilité et manœuvrabilité d’un robot (pour une définition mathématique rigoureuse de la commandabilité, voir le Ch. 3)

Exemple I : Déplacement d’un robot omnidirectionnel à 3 roues décentrées orientables

  La conversion de la vitesse longitudinale et angulaire du robot en commande individuelle des roues demande un traitement important

  Le robot est très manœuvrable mais il est peu commandable

Commandabilité d’un robot

(45)

Exemple II : Déplacement rectiligne   Robot de type tricycle (ou voiture)

◦  Simple: bloquer la roue orientable et rouler   Robot unicycle à conduite différentielle

◦  Les deux moteurs des deux roues doivent fournir exactement le même profil de vitesse

◦  Difficile: variantes entre les roues et les moteurs   Robot à 4 roues suédoises (ex. Uranus)

◦  Très difficile: les quatre roues suédoises doivent avoir exactement la même vitesse pour que le robot suive une ligne droite

Commandabilité d’un robot

(46)

•  D’une manière générale, plus un robot mobile est manœuvrable, plus l’estimation de trajectoire à partir du roulement des roues

(odométrie) sera imprécise à cause des dérapages, glissements, etc.

•  Plus la manœuvrabilité d’un robot mobile est élevée, moins le robot est commandable aisément, ne serait-ce que pour un

mouvement simple

Stabilité, manœuvrabilité et commandabilité

•  En résumé, il n’y a pas une configuration idéale pour la locomotion à roues qui maximise simultanément la stabilité, la manœuvrabilité et la commandabilité

•  Des tendances claires existent réalisant un compromis

de ces trois besoins

(47)

Locomotion hybride

Jambes à roues

Roues au bout des jambes pour combiner les avantages   Adaptation passive au terrain

Ex. Suspension “rocker-bogie” des rovers d’exploration sur Mars Ex. Shrimp (EPFL)

  Six roues motorisées   Franchit de « grands » obstacles (ex. marches) Ex. Personal Rover (CMU)

  Franchit les obstacles en déplaçant le

centre de gravité avec un balancier

Shrimp

Personal Rover

Balancier

•  Bonne manœuvrabilité en terrain brut

•  Inefficaces sur sol plat: commande sophistiquée

Jambes

(48)

Whegs: « legged wheels » ou roues à jambes

Ex. Robot Wheel Transformer (Univ. Nationale de Seul*) Ex. Robot Zebro (TU Delft, Robotics Institute)

•  Six whegs semicirculaires

Wheg

* "Wheel Transformer: A Wheel-Leg Hybrid Robot With Passive Transformable Wheels”, Y.-S. Kim, G.-P. Jung, H. Kim, K.-J. Cho, C.-N. Chu. IEEE Trans. Robotics, vol. 30, n. 6 pp. 1487-1498, 2014

Locomotion hybride

(49)

Ch. 2: Locomotion

  Effecteurs et actionneurs

Partie 3 Partie 4 Partie 2 Partie 1

•  Robots mobiles à jambes

•  Robots mobiles à roues

•  Robots mobiles aériens

(50)

Classification générale des engins aériens

Engin aérien

Plus léger que l’air Plus lourd que l’air

Non motorisé Motorisé

Ballon libre Dirigeable

Non motorisé Motorisé Planeur

Voilure tournante Voilure battante

Autogire Multi-rotor

Autogire ou gyrocopter

Hexarotor

Voilure fixe

Hybride

(51)

Quadrirotors

•  Très agile et manœuvrable

•  VTOL et vol stationaire

•  Autonomie limitée (15-25 min)

•  Batteries spéciales (LiPo)

•  Charge utile limitée (quelques kilos) Quadrirotor: micro hélicoptère électrique à quatre hélices

•  Entrée de commande: vitesse angulaire des quatre hélices

•  Configuration des moteurs: cross-flyer ou X-flyer

•  Système sous-actionné (4 entrées vs. 6 DDL):

véhicules “omnidirectionnels” proposés récemment

•  Capteurs embarqués: gyroscopes, accéléromètres, magnétomètres à 3 axes

•  Lois de commande non linéaires (stabilisation, suivi de trajectoire 3D)

“Quad Rotorcraft Control: Vision-Based Hovering and Navigation"

L. Carrillo, A. López, R. Lozano, C. Pégard, Springer, 2013

ω

1

ω

2

ω

3

ω

4

ω

i

Configuration cross-flyer

Pitch Roll

i ∈ {1, 2, 3, 4}

(52)

• Prix: 300 €

•  Taille: 451

×

517 mm

•  Moteurs: 4 sans balais, 14.5W, 28500 RMP

•  Poids à vide: 420 g

•  No charge utile

•  2 cameras (avant et vers le sol)

•  Max. vitesse enregistrée: 11 m/s

•  Max. altitude enregistrée: 200 m

•  Contrôle: smartphone

•  Autonomie: 12 min

AR.drone de Parrot

Pelican de AscTec

•  Prix: à partir de 5000 €

•  Taille: 651

×

651

×

188 mm

•  Moteurs: 4 sans balais (sensorless), max. 160 W

•  Poids à vide: 620 g

•  Max. poids au décollage: 1650 g

•  Rayon d'action: 1 km2

•  Max. charge utile: 650 g

•  Max. vitesse: 3-16 m/s

•  Max. taux de montée: 8 m/s

•  Autonomie: 15-20 min

Quadrirotors

(53)

• 

Prix: 600 €

•  Longueur de la diagonale: 350 mm

•  Batterie: 5200 mAh LiPo

•  Poids (batterie et hélices comprises): 1030 g

•  Max. vitesse montée/descente: 6 m/s et 2 m/s

•  Max. vitesse de vol: 15 m/s

•  Autonomie: 25 min

Phantom 2 de DJI

Quadrirotors

(54)

VoloCopter VC200 de e-Volo

Tests en cours à Dubai (service de taxi)

18 hélices propulsées par des moteurs électriques

Multi-rotors ...

(55)

Engins aériens à voilure fixe et dirigeables

•  Moins agiles que les quadrirotors

•  Fiables et robustes

•  Bonne autonomie

•  La charge utile peut être elevée

•  Contrôle relativement simple

•  Lents et peu manœuvrables

•  Stables (peu de vibrations)

•  Adaptés à la surveillance

•  Bonne autonomie

•  Contrôle simple

•  Vent et turbulences peuvent être critiques

Maveric de Prioria

Dirigeable

DISCO de Parrot

(56)

Voilure

fixe Multi-rotor Voilure

battante Autogire Dirigeable

Coût énergétique 2 1 2 2 3

Coût du contrôle 2 1 1 2 3

Charge utile/volume 3 2 2 2 1

Manœuvrabilité 2 3 3 2 1

Vol stationnaire 1 3 2 1 3

Vol à basse vitesse 1 3 2 2 3

Vulnérabilité 2 2 3 2 2

VTOL (Vertical Take-off

and Landing) 1 3 2 1 3

Endurance 2 1 2 1 3

Miniaturisation 2 3 3 2 1

Usage à l’intérieur 1 3 2 1 2

Total 19 25 24 18 25

1 = mauvais, 3 = bon

Comparaison des principes de vol

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