Statique. Sur la balance de Roberval
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 14 (1823-1824), p. 313-315
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BALANCE
DE ROBERVAL.
313tact de l’un des côtés du
triangle ;
ou peut conclure du théorèmequi
vient d’être démontré le théorème suivant que l’onpourrait
aussi
parvenir
à démontrer directement par des moyensanalogues.
THÉORÈME.
Dans touttriangle ,
la droitequi joint
le milieude l’un
quelconque
des côtés avec le milieu de la droitequi joint
le
point
de contact de ce côté avec le cercle inscrit au sommetopposé ,
contient le centre de ce cercle.STATIQUE.
Sur la Balance de Roberval ;
Par
unABONNÉ.
M. Poinsot,
dans saStatique (*) , observe
ausujet
de la Balance deRoberval, qu’aucun
de ceuxqui
ont écrit avant lui sur cetappareil
n’a donne une solution satisfaisante del’espèce
deparadoxe qu’il présente,
cequi
est très-vrai. Ilajoute
que la théorie des cou-ples
en donne uneexplication
fort exacte et fortlumineuse,
cequi
est vrai encore.
Mais M. Poinsot
paraît
insinuer que leparadoxe
dont ils’agit
nepeut
êtrecomplètement
éclairci que parl’application
de la théoriedes
couples. Or,
s’il en étaitainsi,
ce serait une chose assez fâ-cheuse. Il arrive souvent en effet que,
parmi
les auditeurs descours
publics
dephysique
ou les lecteurs des traités élémentaires(*) Deuxième édition, page 288.
314 BALANCE
de cette
science ,
il s’en trouve bien peuqui
se soientpréalablement
familiarisés avec les
principes
de lastatique ,
et àplus
forteraison
avec la théorie des
couples.
Leprofesseur
ou l’écrivainpeut à peine
hasarder une démonstration bien
élémentaire ,
nous dirions volon- tiers bien terre à terre , duprincipe
duparallélogramme
desforces ;
et ilest
ensuite
contraint de tout ramener là. Or c’est cequ’on peut
très-bien
faire,
enparticulier,
pourl’explication
duparadoxe
dontil s’agit ,
ainsiqu’on
va le voir.Soit ABB’A’
( fig. 2 )
leparallélogramme,
constant de côtés etvariable
d’angles ,
formé par les quatrerègles
assemblées à charnièresqui
composent laprincipale partie
de1-’appareil ,
et dont les deuxopposées
AB et A’B’ nepeuvent
quepivoter
autour de leurs mi-lieux fixes C et
C’ ,
situés dans une même verticaleCC’ ,
et soitun
point
D lié. invariablement à larègle AA’ ,
mais situé d’ailleursd’une manière
quelconque
parrapport à
cetterègle.
Tout se réduità prouver que , si l’on
applique
aupoint
D une forceverticale ,
on pourra la
remplacer
par une force de mêmeintensité , dirigée
suivant
AA/, plus
des forcesqui
seront détruites par la résistance despoints
fixes C etC’ ;
or , c’est là une chose très - facile àétablir.
Supposons
que DEreprésente
en intensité et en direction la forceverticale
appliquée
enD ;
sur DE commediagonale
soit construitle
parallélogamme FF’ ,
dont les côtés DF etDF’ , prolongés,
s’ilest
nécessaire , passent respectivement
par lespoints
A etA’ ;
laforce
représentée
en intensité et en direction par DE pourra êtreremplacée
par deux autresreprésentées
enintensité
et en directionpar DF et DF’.
Soit menée par D une
parallèle
GGI à AB et A’B’. Si sur DFet
DF’ ,
commediagonales,
on construit deuxparallélogrammes
GH et G’H’ ayant un de leurs côtés
dirigé
suivant GGI et l’autre suivantDE ;
DG et DHreprésenteront
en intensité et en directionles
composantes
deDF,
et DG’ et DH’représenteront
en intensitéDE ROBERVAL. 315
et en
direction les
composantes de DF’.On
aurade plus DG’ =
F’H’=FH=DG ,
etDH+DH’=DH+HE=DE.
Présentement ,
la
forcereprésentée
en intensité et en directionpar
DF , peut
êtreconsidérée
commeappliquée
enA ,
pu onpourra la
décomposer
en deux autresreprésentées
en intensité eteu
direction par AL etAM , respectivement égales
etparallèles à
DG et DU. Pareillement
la
forcereprésentée
en intensité et endirection par DFI
peut
être considerée commeappliquée
enA’ ,
ou on pourra la
décomposer
en deux autres,représentées
en inten-sité et en direction par A’L’ et
A’M’ , respectivement égales
etparallèles
à DG’ et DH’.011 aura donc
ainsi,
au lieu de la forceunique représentée
parDE les
quatre forcesreprésentées
parAL , AM , A’L’
etA’M’,
lesdeux
premières agissant
en A et les deux dernières enA’ ;
et onaura de
plu§,
par cequi précède?
AL’=AL et DE.Ainsi tout le
système
se trouvera réduit à une forceagissant
suivant AAI
égale
à cellequi agissait
sur lepoint D, plus
deuxautres forces AL et
A’L’ , dont l’action
seraanéantie
par larésistance
despoints
fixes C etC’ ,
situés sur leurs directions.Si, pareillement
, à unpoint
lié invariablement avecBB/,
etgitué
d’ailleurs
d’unemanière quelconque
parrapport
à cettedroite y
on
applique
une force verticaleégale
à cellequ’on a appliquée
enD,
cette force se réduira à une forcepareille appliquée
suivantBB’, plus
deux autres forcesdont l’action
se trouvera aus5i anéantie parla
résistance despoints
fixes C et C’.Il ne restera donc