B OBILLIER
Statique. Démonstration du principe des vitesses virtuelles dans les machines en équilibre
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 20 (1829-1830), p. 285-287
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285
STATIQUE.
Démonstration du principe des vîtesses vir-
tuelles dans les machines
enéquilibre;
Par M. BOBILLIER, chef
des études àl’Ecole royale des
arts et métiers
d’Angers.
VITESSES VIRTUELLES.
CROIENT A’, ", A’’’,
... etA,, A,,, A,,,
.... diverspoints
mo-biles d’une machine
quelconque , auxquels
sontrespectivement
ap-pliqupes
despaissances P’, P", P’’’,
..., et des resistancesP,.
P,,, P,,,,
..., se faisant matuellementéquilibre. Si,
par l’effet d’une causequelconque, l’équilibre
ebt influiment peutroubté ;
envertu de la liaison des
parties
dusystème,
lespoints
A’,A’’,
A’’’, ...,A/, A, A///
,...,décriront ,
dansl’espace,
des arcsde courbes infiniment
petits
A’a’,A"a", A’’’a’’’,
....A,a,, Aa, A,,a,....,
dont on pourrareprésenter respectivement
les pro-jections
sur les directions même despuissances
et desrésistances
par
p p
p’’’,. ..., p;, p,,, p,,,, ... Nous nous proposons de démontrerqu on
aura nécessairementPour y parvenir,
substituons à la machine,qui
estquelconque,
et dout la nature peut être variée d’une infinité de matière dif-
férentes,
onappareil simple,
danslequel
les conditions dequili-
bre soient bien connues, et
qui,
du moinspour
I ecart infinnment penr que nous supposons dansl’équilibre,
lui soit exactementéqui-
valent.
Tom.
XX,
n,° I0, I.er avril I830. 40286 VITESSES
Pour
cela,
concevons d’abordque
les arcsA’a’, A"a", A’’’a’’’,...., A,a,, A"a", A’’’a’’’,
... . que lespoints d’application
despuissan-
ces et des résistances tendent à
décrire,
deviennent des arcs ma-té,riels fixes,
surlesquels
cespoints soient.,
eneffet , assujétis
àse
mouvoir,.
etqui n’exercent
sur eux aucun frottement.EtaWis-
sons, en outre , dans
l’espace ,
un axefixe,
de situationarbitraire,
sur
lequel
soientpris
arbitrairement despoints O’, O", O’’’,
...,O,, O", O’’,
... Par cespoints,
soient conduits desplans
indé-finis, perpendiculaires
à l’axefixe ;
et, de ces mêmespoints
commecentres, soient décrits des cercles sur ces
plans
avec des rayons03C9 étant un
angle
infinimentpetit.
SoientM/, M", Mm,
....,M,,
M,,,, M,,,,
... lespoints
où lesplans
de ces cercles sont respec- tivementpercés
par les directions despuissances P’, P", P’’’,
...et des résistances
P,, P,,, P,,,,
...Concevons,
en ces différens,
points ,
des anneaux infinimentpetits ,
fixes dansl’espace,
danslesquels
des filspuissent glisser
sans frottement.Concevons,
en ef-fet,
de telsfils,
dont une extrémité soit liée à chacun despoints
A’, A", A’’’,...., A, , A// , A’’’,
..., etqui
,après
avoirpassé
dans les anneaux
M’, M", M’’’,
...,M,, M,,, M,,,
... aillents’enrouler sur les cercles dont les rayons sont
R’, R", RIII,
...,RI R,,, RIII ,
...., et que nous sopposons invariablement liés à leur axe commun.Supposons
enfinqu’on
ait eu le soin de choi-sir
celle
des deux directionstangentes
à ces cercles quepeuvent
prendre
cesfils,
àpartir
despoints M’, M", Mill,
....,M,, M,,, M,
... de telle sortequ’en
faisant tourner leursystème
autourde
l’axe,
dans un sens ou dans un autre, les filsqui
se termi-nent aux
points d’applieation
despuissances
et ceuxqui
se ter-minent aux
points
dapplication
des résistances marchent en sensinverses
les uns des autres ;c’est-à-dire,
de’ telle sorte que les unsVIRTUELLES.
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se déroulent tandis que les autres
s’enrouleront,
et vice versâ.Si l’on suppose ces fils
parfaitement flexibles incompressibles
etinextensibles,
il est clair que lespuissances P’ P", P’’’,
..., etles résistances
PI, P, P,
...exprimeront
leurs tensions respec- tives. Il est deplus
manifestequ’en
faisant tourner le treuil com-pose
de tous lescercles,
autour de leur axe commun, de la quan- titéangulaire
infinimentpetites,
tout se passera exactement commedans la machine
proposée, quelle qu’elle puisse
être ; de sorte quece treuil pourra être considéré comme le
parfait équivalent
de cettemachine ,
du moins tantqu’elle
ne devra s’écarterqu’infiniment
peu de l’étatd’équilibre.
Mais ,
pourl’équilibre
de cetreuil,
il faudraqu’on
aitmettant donc dans cette
équation
pourR’, R", R’’’,
... ,RI R, R,
..., les valeurs que nous leur avonsassignées ci-dessus,
etsupprimant
ensuite le dénominateur commun 03C9, il viendra pour la conditiond’équilibre
de la machinecomme nous l’avions annoncé.