DE S TAINVILLE
Dynamique. Démonstration élémentaire du principe fondamental de la théorie du mouvement uniformément accéléré
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 1 (1810-1811), p. 202-204
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1810-1811__1__202_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1810-1811, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
202
DYNAMIQUE.
Démonstration élémentaire du principe fondamental de
la théorie du
mouvementuniformément accéléré ;
Par M. DE STAINVILLE,
répétiteur àl’école impériale
polytechnique.
MOUVEMENT
THÉORÈME.
Dans le mouvementuniformément accéléré, les
es-paces
parcouruspar
un mobile sont entre eux comme lesquarrés
des
temps employés à
lesparcourir,
ensupposant
quela force
ac-célératrice constante
agisse
sur ce mobile àpartir
du repos.Démonstration. Soient
E
et El les espaces queparcourrait
uncorps
qui
serait soumispendant
lestemps t
et t’ à l’actiond’une
forceaccélératrice constante ; n et n’ deux
nombres
entiers aussigrands qu’on voudra,
etqui
soient entre eux dans lerapport
destemps t et t’ ; c’est-à-dire,
telsqu’ils puissent exprimer
le nombre desin-
tervalles de
temps égaux
contenusdans /
et t’. Celaposé, si
un corpsest soumis à l’action d’une force accélératrice
constante ,
ildoit,
par la nature de cetteforce,
se trouversollicité ,
au commencement dechaque
Instant de la même manière quelorsqu’il
est sorti du repos,et
par conséquent acquérir,
entemps égaux,
desdegrés égaux
de vi-tesse ; si donc on
désigne
par vl’espace
parcouru par le mobile dans lepremier
Instant et par e celuiqu’il parcourrait
dans lesecond, si
à la fin du
premier,
la force accélératrice cessaitd’agir
surlui,
e+vsera celui
qu’il
parcourra dans lesecond,
2e+v celuiqu’il
parcourra dans letroisième,
et ainsi desuite ;
parconséquent l’espace total
UNIFORMÉMENT ACCÉLÉRÉ. 203
qui
secompose des espaces partiels 3
sera la somme desdeux suite,
or
v ,qui exprime l’espace
queparcourrait
le mobilependant
un ins-tant
s’il étaituniquement
soumis à l’action de la forceaccélératrice,
est nécessairement moindre que e,
qui exprime
celuiqu’il
parcour- raitpendant
le mêmetemps ,
s’il se mouvait uniformément avec la vitesseacquise
à la fin dupremier instante
donc nv estmoindre que
ne, d’où
il
suitque l’espace
totalE , parcouru pendant
letemps t ,
sera
plus grand
quemais
plus petit
quec’est-a-dirè , qu’on
auraon aura de même :
on aura
donc ,
Si l’on
fait
ladivision
des secondsmembres de ces inégalités
etque, pour abréger,
onreprésente
lafraction n n’
par x , on aura :quelque grand d’ailleurs
quesoit n’ ;
or, onpeut toujours
conce-204 MOUVEMENT UNIFORMÉMENT ACCÉLÉRÉ.
voir ce nombre assez
grand
pour que les seconds termes desseconde
membres de cesinégalités
soient aussipetits qu’on
voudra.Ainsi,
onpeut
conclure de lapremière inégalité
quele rapport E E’
estplus
grand
que toutequantité
moindreqne x2 ,
et de la seconde que ce mêmerapport
est moindre que toutequantité plus grande que x2 ;
le
rapport E E’
nepouvant ainsi
être niplus grand
niplus petit que x2 ,
il s’en suit
qu’il
doit lui êtreégal ;
et , commeon a x2 = =,il en
résulte
qu’on
a, engénéral
ce
qu’il
fallaitdémontrer.
ANALISE ÉLÉMENTAIRE.
Examen des
casoù
unproblème du premier degré est indéterminé , quoiqu’il y ait , pour le résoudre ,
autantd’équations que d’inconnues ;
Par M. SUREMAIN-DE-MISSERY , ci-devant officier d’artillerie ,
membre de plusieurs sociétés
savantes.PEUT-ÉTRE le point
d’analise queje
vais examinerparaîtra-t-il,
d’abord ,
un peutrop élémentaire ; mais,
comme dans les traités d’al-1
gèbre,
même lesplus étendus ,
il. n’a étéprésenté
que d’une ma- nièretrès-incomplète ; je
croisdevoir
ysuppléer,
en faveur de ceuxpour