Exercices sur les puissances de matrices
1 Dans chaque cas, calculer Dn pour n».
a) 2 0
D 0 1
b)
3 0 0
D 0 2 0
0 0 4
2 On considère la matrice
1 1
2 2
A 1 1
2 2
.
Calculer A2 ; en déduire l’expression de An pour n»*. 3 On considère la matrice 1 2
A 0 1
.
1°) Calculer A , 2 A et 3 A . 4
2°) Conjecturer An pour n». Démontrer le résultat par récurrence.
Vérifier en utilisant le site dcode, rubrique « puissances de matrices ».
4 On considère les matrices 0 1
M 3 4
, 1 0
D 0 3
, 1 1
P 1 3
. 1°) Démontrer que P est inversible et déterminer P1.
2°) Calculer PDP1. Que remarque-t-on ? 3°) En déduire Mn pour n».
Vérifier en utilisant le site dcode, rubrique « puissances de matrices ».
5 On considère les matrices
0 1 1
1 3 1
M 2 2 2
3 3 1
2 2 2
,
1 0 0
D 0 1 0
0 0 2
et
1 1 0
P 1 0 1
0 1 1
.
1°) À l’aide de la calculatrice, démontrer que P est inversible et déterminer P1. 2°) Calculer PDP1. Que remarque-t-on ?
3°) En déduire Mn pour n».
Vérifier en utilisant le site dcode, rubrique « puissances de matrices ».
6 On considère la matrice
1 1 1
A 1 1 1
1 1 1
. 1°) Calculer A et 2 A . 3
2°) Déterminer An pour n»*. Vérifier en utilisant le site dcode.
7 On considère les suites
an et
bn définies sur N par leurs premiers termes a02 et b01 ainsi que par les relations de récurrence (S) 11
8
2 9
n n n
n n n
a a b
b a b
.
1°) Pour tout entier naturel n, on pose Xn n
n
a b
.
Démontrer que pour tout entier naturel n, on a Xn1AXn où A est une matrice que l’on définira.
En déduire Xn en fonction de A, X et n. 0
2°) On pose 1 1
P 1 2
et 7 0
D 0 10
.
a) Démontrer que P est inversible et calculer P1. b) Démontrer que APDP1.
c) Déterminer An en fonction de n par le calcul. Vérifier à l’aide du site « dcode ».
En déduire a et n b en fonction de n. n
8 À l’aide d’un logiciel de calcul formel, par exemple « dcode », calculer An où n est un entier naturel quelconque dans chacun des cas suivants :
a) 0 1
A 2 3
; b) 4 3
A 3 2
; c) 1 0
A 1 2
; d)
1 0 0
A 1 1 1
1 4 3
.
Vérifier que les formules fonctionnent pour n0 et n1. 9 On considère la matrice 0 1
A 1 0
. 1°) Calculer A2, A et 3 A . 4
2°) Déterminer An pour n».
Comparer avec le résultat obtenu en utilisant le site « dcode » (partie sur les puissances de matrices).
10 On considère la matrice
0 0 1
A 1 0 0
0 1 0
. 1°) Calculer A , 2 A et 3 A . 4
2°) Déterminer An pour n».
Comparer avec le résultat obtenu en utilisant le site « dcode ».
11 On considère la matrice
1 0 0
A 1 1 1
1 4 3
(matrice déjà considérée dans l’exercice 8 d)).
1°) Déterminer la matrice J telle que A I3 J. 2°) Calculer les puissances de J d’exposant entier naturel.
3°) En déduire la matrice An pour n entier naturel quelconque supérieur ou égal à 1.
Comparer avec le résultat obtenu en utilisant « dcode » dans l’exercice 8 question d) ).
12 On rappelle la propriété du cours suivante :
On pose 1
A 1
a b
a b
où a et b sont deux réels de somme non nulle.
On a alors n » An 1 b b
1 a b
n a ba a a b
a b a b
.
On pose 0,8 0,1 A 0, 2 0, 9
.
En appliquant le résultat du cours rappelé dans l’encadré, calculer An pour n entier naturel quelconque.
Comparer avec le résultat obtenu en utilisant « dcode ».
13 On considère la matrice 0
A 1 0
1 1
0
a ab
a b
ab b
où a et b sont des réels non nuls fixés.
1°) À l’aide du site « dcode », vérifier que A est inversible et déterminer son inverse.
2°) Démontrer le résultat obtenu en calculant A2A. 14 On pose 0, 2 0,1
A 0,3 0, 4
.
À l’aide du site « dcode », déterminer An en fonction de n.
Démontrer que la suite
An converge et déterminer sa limite.15 À l’aide de la calculatrice, conjecturer la limite L de la suite
An dans chacun des cas suivants : 16 À l’aide d’un logiciel de calcul formel, par exemple XCas, déterminer la limite L de la suite
An .Solutions détaillées
1 Dans chaque cas, calculons Dn pour n».
Dans les deux cas, on applique la propriété sur les matrices diagonales.
a) 2 0
D 0 1
D est une matrice diagonale donc n »
2 0
D
0 1
n n
n
.
b)
3 0 0
D 0 2 0
0 0 4
D est une matrice diagonale donc n »
3 0 0
D 0 2 0
0 0 4
n n n
n
.
2
1 1
2 2
A 1 1
2 2
Calculons A . 2
2
1 1 1 1 1 1
2 2 2 2 2 2
A A A A
1 1 1 1 1 1
2 2 2 2 2 2
Autre méthode : (rédigée à la suite d’une demande de Caroline Quériaud le 24-3-2016 *)
A2 A A
2
1 1 1 1
2 2 2 2
1 1 1 1
A
2 2 2 2
2 1 1 1 1 1 1
1 1 1 1
A 2 2
2 1 1 1 1 1 A 1
1 1 1 4
2 1 2 2
2 2
A 4
2
1 1
2 2
1 1
2 2 A
A2A
* Elle m’a posé la question : « Pourquoi ce n’est pas 2
1 1 1 1
1 1 1
2 2 2 2
A 1 1 1 1 2 2 4
2 2 2 2
? »
Déduisons-en l’expression de An pour n»*. D’après le cours, n »* AnA.
On dit que la matrice A est idempotente.
3
1 2 A 0 1
1°) Calculons A , 2 A et 3 A . 4
2 1 4
A A A
0 1
3 2 1 6
A A A
0 1
4 3 1 8
A A A
0 1
2°)
Conjecturons An pour n».
On peut conjecturer que n » 1 2
A 0 1
n n
.
Démontrons le résultat par récurrence.
Pour n», on définit la phrase P n : «
An 1 0 21n ».
Vérifions que P
0 est vraie.Par définition, on a 0 2 1 0
A I
0 1
. On peut donc écrire 0 1 2 0
A 0 1
.
On en déduit que P
0 est vraie.Supposons que P k soit vraie pour un entier naturel k fixé c’est-à-dire
1 2A 0 1
k k
.
Démontrons qu’alors P k
1 est vraie.On a : Ak1AkA
1 2 1 2
0 1 0 1
k
1 2 2
0 1
k
1 2
10 1
k
D’où P k
1 est vraie.Donc d’après le principe de récurrence, P n
est vraie pour tout entier naturel n.Autre méthode :
On écrit AI +B2 avec 0 2
B 0 0
.
On vérifie aisément que B est une matrice nilpotente d’ordre 2.
On a I B2 BI2B.
On peut donc appliquer la formule du binôme de Newton qui donne immédiatement le résultat.
4
0 1
M 3 4
1 1
P 1 3
1 0 D 0 3
1°) Démontrons que PDP1M.
det P 1 3 1 1 2
Le déterminant de P est non nul donc P est inversible.
1 1 3 1
P 2 1 1
1 1 1 1 0 1 3 1
PDP 1 3 0 3 2 1 1
1 1 1 1 1 0 3 1
1 3 0 3 1 1
PDP 2
1 0 1
3 4 PDP
PDP1M
2°) Déduisons-en Mn pour n».
On sait que PDP1M donc n » MnPD Pn 1.
n » 1 1 1 0 1 3 1
M 1 3 0 3 2 1 1
n
n
n » 1 1 1 1 0 3 1
1 3 0 3 1
M 2 n 1
n
n » M 1 1 3 1 3 1
1 1
2 1 3
n n n
n »
1 1
3 3 1 3
2 2
3 3 1 3
2 M
2
n
n n
n n
5
0 1 1
1 3 1
M 2 2 2
3 3 1
2 2 2
1 0 0
D 0 1 0
0 0 2
1 1 0
P 1 0 1
0 1 1
1°) Calculer PDP1.
Avec la calculatrice, on observe que P est inversible et on obtient 1
1 1 1
P 1 1 1 1
2 1 1 1
.
On ne peut pas justifier que P est inversible autrement que par la calculatrice. En effet, P est une matrice carrée d’ordre 3 et la notion de déterminant d’une matrice carrée d’ordre 3 n’a pas été étudiée.
1
1 1 0 1 0 0 1 1 1
PDP 1 1 0 1 0 1 0 1 1 1
2 0 1 1 0 0 2 1 1 1
1
0 2 2
1 1 3 1
2 3 3 1
PDP
PDP1M
2°) Déduisons-en Mn en fonction de n ( n»).
On a : MPDP1.
Donc n » MnPD Pn 1 (propriété du cours)
n »
1 0 0
1 1 0 1 1 0
1 1 0 1 0 1 0 1 0 1
2 0 1 1 0 0 2 0 1 1
n n
n »
1 1
1
1 1 1 1 1 1
1 1 2 1 2 1 2
2
1 2 1 2 1 2
n n n
n n n
n n n n n
6 1 1 1
A 1 1 1
1 1 1
1°) Calculons A et 2 A . 3
À la calculatrice ou à la main, on trouve :
2
3 3 3
A 3 3 3
3 3 3
3
9 9 9
A 9 9 9
9 9 9
2°) Déterminer An pour n»*. Vérifier en utilisant le site dcode.
On constate que A23A.
D’après un résultat du cours, on peut dire que n »* An3n1A.
Il s’agit de la propriété : « Si A2qA où q est un réel, alors n »* Anqn1A ».
On peut donc écrire n »*
1 1 1
1 1 1
1 1 1
3 3 3
A 3 3 3
3 3 3
n n n
n n n n
n n n
.
7
an et
bn : suites définies sur N par leurs premiers termes a02 et b01 ainsi que par les relations de récurrence (S) 11
8
2 9
n n n
n n n
a a b
b a b
Il s’agit de l’étude de suites couplées définies par des relations linéaires.
1°)
Posons 8 1
A 2 9
.
n » AXn A n
n
a b
n » 8 1 2 9
AX n
n n
a b
n »
AX 8 9 2
n
n n
n
a bn
a b
n » 1
1
AX n
n n
a b
n » AXnXn1
D’après le cours, on peut aisément exprimer Xn en fonction de A, X et n. 0
n » XnA Xn 0
3°) 1 1
P 1 2
; 7 0
D 0 10
a) Calculons P1.
Le déterminant de P est égal à det P 1 2 1
1 3. det P0 donc P est inversible.1 1 2 1
P 3 1 1
b) Démontrons que APDP1.
1 1 1 7 0 1 2 1
PDP 1 2 0 10 3 1 1
1 1 7 10 2 1
7 20 1 PDP 3
1
1 1 24 3
6 27 PDP 3
1 8 1
2 9 PDP
PDP1A
c) Déduisons-en a et n b en fonction de n. n
n » 0
0
n An
n
a a
b b
n » AnPD Pn 1
n » 7 0 1
P P
0 10
n
n » 7 0 1
P P
0 10
n n
n » 1 1 1 7 0 2 1
1 2 1 1
3 0 10
n n
n » 1 1 1 2 7 7 1 2
3 10 10
n n
n n
n » 1 2 7 10 7 10
3 2 7 2 10 7 2 10
n n n n
n n n n
n » 1 2 7 10 7 10 2
3 2 7 2 10 7 2 10 1
n n n n
n
n n n n
n
a b
on écrit Xn
1 4 7 2 10 7 10
3 4 7 4 10 7 2 10
n n n n
n n n n
1 3 7 3 10
3 3 7 6 10
n n
n n
7 10
7 2 10
n n
n n
On en déduit que n » 7 10
7 2 10
n n
n
n n
n
a b
.
8
a) 0 1
A 2 3
; b) 4 3
A 3 2
; c) 1 0
A 1 2
; d)
1 0 1
A 1 1 1
1 4 3
.
a) n » 2 21 21 1
A 2 2 2 1
n n
n
n n
Pour n0, on obtient
0 0
0 1 0 1
2 1 1 1 1 0
2 2 2 1
2 2 2 1 0 1
2 2 2 1
.
Or A0I2.
La formule fonctionne donc pour n0.
Pour n1, on obtient
1 1
1 1 1 1
2 2 2 1 0 1
2 2 2 1
2 4 4 1 2 3
2 2 2 1
.
Or 0 1
A 2 3
.
La formule fonctionne donc pour n1.
b) n » 3 1 3
A 3 1 3
n n n
n n
c) n » 1 0
A 2 1 2
n
n n
d) n »
1 0 0
A 3 1 2
2
2 4 2 1
n n n
n n
n n n n
On vérifie que les formules fonctionnent pour n0 et n1 en se souvenant que A0I où I désigne la matrice identité d’ordre p (p étant la taille de la matrice A) et AA.
9 0 1
A 1 0
1°)
2
2
1 0
A I
0 1
3 0 1
A A
1 0
4 1 0
A 0 1
2°) On a A2I2 donc la suite
An est périodique de période 2.On utilise la propriété du cours suivante.
Soit A une matrice carrée.
S’il existe un entier naturel p1 tel que ApI, alors la suite
An est périodique de période p (c’est un résultat de cours).Ainsi :
• pour tout entier naturel n pair, on a AnI2 ;
• pour tout entier naturel n impair, on a AnA.
Comparer avec le résultat obtenu avec le site « dcode ».
Avec « dcode, on obtient
1 1 1 1
A 1
2 1 1 1 1
n n
n
n n
.
La formule coïncide bien puisque pour n pair
1n1 et pour n impair
1n 1.Il est intéressant d’avoir une formule unifiée.
10
0 0 1
A 1 0 0
0 1 0
1°)
2
0 1 0
A 0 0 1
1 0 0
3 3
1 0 0
A 0 1 0 I
0 0 1
A4 A A3 A I3 A
2°) Il y a plusieurs manières de répondre à la question.
La suite
An est périodique de période 3.Soit A une matrice carrée.
S’il existe un entier naturel p1 tel que ApI, alors la suite
An est périodique de période p (c’est un résultat de cours).Ainsi :
• pour tout entier naturel n de la forme 3k avec k entier naturel, on a AnI2 ;
• pour tout entier naturel n de la forme 3k1 avec k entier naturel, on a AnA ;
• pour tout entier naturel n de la forme 3k2 avec k entier naturel, on a AnA2. Comparer avec le résultat obtenu avec le site « dcode ».
L’expression obtenue avec « dcode» utilise des nombres complexes mais n’est pas facile à comparer.
11
1 0 0
A 1 1 1
1 4 3
(matrice déjà considérée dans l’exercice 8 d)).
1°) Déterminer la matrice J telle que A I3 J.
1 0 0
A 1 1 1
1 4 3
On écrit JAI3 ce qui donne
0 0 0
J 1 2 1
1 4 2
.
2°) Calculer les puissances de J d’exposant entier naturel.
On calcule les premières puissances à la main ou à la calculatrice.
2
0 0 0
J 1 0 0
2 0 0
3
0 0 0
J 0 0 0
0 0 0
D’après une propriété du cours, on peut dire que
0 0 0
J 0 0 0
0 0 0
n
pour tout entier naturel n3. 3°) En déduire la matrice An pour n entier naturel quelconque supérieur ou égal à 1.
Comparer avec le résultat obtenu en utilisant « dcode » dans l’exercice 8 question d) ).
On applique la formule du cours suivante qui découle de la formule du binôme de Newton pour les matrices.
n »
0
A J
k n
n k
k
n k
Comme toutes les puissances de J d’exposant entier naturel supérieur ou égal à 3 sont égales à la matrice nulle, pour tout entier naturel n2,
2
0
A J
k
n k
k
n k
ce qui donne
0 1 2 0 1 2 2
3
1 1
A J J J J J J I J J
0 1 2 2 2
n n n n n n n n
n n
.
On obtient aisément
1 0 0
A 3 1 2
2
2 4 2 1
n n n
n n
n n n n
.
On constate que la formule reste valable pour n0 et n1.
Donc on obtient n »
1 0 0
A 3 1 2
2
2 4 2 1
n n n
n n
n n n n
résultat qui coïncide avec celui obtenu dans
l’exercice 8 en utilisant « dcode ».
12
On pose 1
A 1
a b
a b
où a et b sont deux réels de somme non nulle.
On a alors n » An 1 b b
1 a b
n a ba a a b
a b a b
.
0,8 0,1 A 0, 2 0, 9
n » A 1 0,1 0,1
1 0, 2 0,1
0, 2 0,10, 2 0, 2 0, 2 0,1
0, 2 0,1 0, 2 0,1
n
n
n » 1 0,1 0,1
1 0,3
0, 2 0,10, 2 0, 2 0, 2 0,1
0,3 0,3
A
n
n
n » 1 1 1
0, 7 2 12 2 2
3 3
A 1
n
n
n »
1 2 0, 7 1 0, 7 1
3 2 2 0, 7 2 0, 7 A
n n
n
n n
(on peut conserver le coefficient 1
3 en facteur) On vérifie le résultat avec celui fourni par le site « dcode ».
13 1°)
1
2 2 2
1 1
A 2 2 2
1 1 1
2 2 2
a ab
b a
ab b
2°) On a A2 A 2I3.
Cette relation peut s’écrire A A I
3
2I3 ou encore A12
AI3
I3.On en déduit que A est inversible et A112
AI3
.On retrouve l’expression obtenue avec « dcode ».
14
n » 0, 25 0, 5 0, 75 0,1 0, 25 0, 5 0, 25 0,1 A 0, 75 0, 5 0, 75 0,1 0, 25 0,1 0, 75 0, 5
n n n n
n
n n n n
On a 1 0,5 1 et 1 0,1 1 donc 0,5nn 0 et 0,1nn 0.
On en déduit 0 0
A 0 0
n n
. La suite