HAL Id: jpa-00245581
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Submitted on 1 Jan 1987
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Origine structurale et chimique de l’activité électrique des joints de grains dans le silicium
A. Rocher
To cite this version:
A. Rocher. Origine structurale et chimique de l’activité électrique des joints de grains dans le sili- cium. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1987, 22 (7), pp.591-595.
�10.1051/rphysap:01987002207059100�. �jpa-00245581�
Origine structurale et chimique de l’activité électrique des joints de grains dans le silicium
A. Rocher
Laboratoire
d’Optique Electronique
duCNRS, 29,
rueJeanne-Marvig,
31400Toulouse,
France(Reçu
le 26 mars1987, accepté
le 3 avril1987)
Résumé. 2014 Cet article
présente
un bilan des études que nous avons menées sur lesjoints
degrains
dans lesilicium par
microscopie électronique
en transmission et àbalayage (SEM/EBIC).
Leprincipal
résultat est que la structure cristalline ne gouverne, engénéral,
pas seule lespropriétés électriques
desjoints.
Un défautcristallin
agit
d’abord sur lesphénomènes
de diffusion et deségrégation d’impuretés.
L’ensemble a alors sespropres
propriétés électriques.
Abstract. 2014 This paper forms a final report on our studies on
grain
boundaries in siliconby
electronmicroscope techniques
TEM and SEM/EBIC. The main result is that thecrystalline
structure is not the main agent of thegrain boundary
electricalproperties.
Acrystalline
defect actsfirstly
on the diffusion andsegregation
ofimpurities.
Thisentity
has its own electricalproperties.
Classification
Physics
Abstracts61.70N - 72.20J
Introduction.
Les études menées sur le silicium
polycristallin
destiné aux
photopiles
solaires avaient pour but initial depréciser
le rôle des défauts etplus spéciale-
ment celui des
joints
degrains
sur les rendements de conversionphotovoltaïque. Compte
tenu desprogrès technologiques
concernant la croissance cristalline et lapurification
des matériaux il étaitimportant
deréactualiser et
préciser
les connaissancesacquises
sur ce
sujet
dans les annéescinquante.
Avec lestailles de
grains
intervenant dans laplupart
desphotopiles commercialisées,
il estrapidement
apparu que lesjoints
degrains
neperturbaient
par eux- mêmes que faiblement lesperformances
de conver-sion.
Cependant
lesimpuretés
et les défauts cristal- lins liés aux modes de croissance sont àl’origine
d’unrendement moins élevé que pour le silicium mono-
cristallin. Si du
point
de vue desapplications
denombreux
problèmes
ont étérésolus,
desquestions
fondamentales demeuraient encore sans
réponse.
En
particulier, quel type
de relation existe entre la structure cristalline et lespropriétés électriques
d’undéfaut ? Deux
techniques
demicroscopie
électroni-que ont été utilisées pour étudier les
joints
degrains
dans le silicium et
répondre
ainsi à cettequestion : 1)
le mode SEM/EBICqui permet
de mettre enévidence les zones de forte recombinaison des por- teurs de
charge
au niveau desjoints, 2)
la microsco-pie électronique
en transmissionqui
en caractérise la structure cristalline. La mise en évidence par contraste EBIC d’uncomportement électrique parti-
culier est apparue comme un critère
judicieux
pour déterminer si la structure d’unjoint
devait être ou non étudiée par TEM[1-4].
1.
Techniques expérimentales.
Les échantillons étudiés
proviennent
aussi bien de matériauxpolycristallins
destinés auxapplications
solaires
(lingots
SILSO ou rubansRAD)
que de bicristaux artificiels de silicium.Les
photopiles
de bonnequalité
sontprincipale-
ment obtenues avec des matériaux peu contraints où les
grains présentent
entre eux des relations d’orien- tation mutuelle dites de coïncidence. Cesrelations,
étudiées par diffraction
électronique,
sont souventcaractérisées par des rotations
d’axe ~110~
etd’angles multiples
de 70°53. Cettemultiplicité
corres-pond
à différents ordres de maclequi
ont été trouvéscompris
entre 1 et 5[5].
Deplus,
les interfaces onttendance à suivre le
gradient
detempérature
et leurgéométrie
est en relation directe avec la forme dufront de croissance. Ils ne sont
en général
pasplans
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01987002207059100
592
sur de
grandes
surfaces. Ilspeuvent
êtrequelconques
ou constitués de marches
composées
desplans
miroirs associés à la relation de macle du
joint.
Les bicristaux étudiés sont obtenus par
tirage
Czochralski à
partir
de deuxgermes
convenablement orientés pour fournir desjoints
dont les caractéristi- ques d’orientation et deplan
d’interface ont été choisies apriori [6].
Bien définiscristallographique-
ment sur de
grandes dimensions,
ilspermettent
des étudessystématiques
surplusieurs paramètres.
Deplus,
leurscomportements électriques
sont bienidentifiables.
La
technique
SEM/EBIC ne sera pas discutéeici,
car elle a
déjà
faitl’objet
deprésentations complètes [3, 7].
Elle est bienadaptée
à lacaractérisation
des défauts dans lesphotopiles
car basée exactement surle même
principe
que la conversionphotovoltaïque :
un
rayonnement
extérieur(le faisceau
d’électronsremplace
lesoleil)
crée despaires électron-trou, qui
sont
séparées
etcollectées
par unejonction
p-n ouune diode
Schottky.
Cesexpériences, généralement
réalisées à 30 kV dans des conditions de faible
injection, permettent
de dresser avec une résolution dequelques microns
une carte de densité des centres de recombinaison desporteurs
decharge.
Ces cen-tres de recombinaisons se trouvent le
plus
souventlocalisés au
voisinage
des défauts étendus tels quedislocations, joints
degrains
ouprécipités.
, Les études de
microscopie électronique
en trans-mission nécessitent des
épaisseurs
d’échantillonqui
doivent
être,
selon la tension utilisée et la résolutiondemandée, comprises
entrequelques
nanomètres etquelques
microns. Pourcela,
les échantillons sont amenésmécaniquement jusqu’à
desépaisseurs
del’ordre de 100 microns. Puis
après repérage
parphoto-optique,
lesrégions présentant
des contrastesintéressant en EBIC sont amincies par
usinage ionique [3]. Les
observations sont faites à des tensionscomprises
entre 100 et 2 000 kV.2.
Origine
cristalline de l’activitéélectrique
desjoints
degrains.
Une
grande multiplicité
de structure dejoints
etdonc de
comportements électriques
sont observésdans les matériaux
polycristallins
destinés auxappli-
cations solaires
(SILSO
ouRAD).
Nous avonscherché à relier
l’origine
d’uncomportement
électri-que
particulier
mis en évidence par contraste EBIC àune structure
cristallographique spécifique.
Deuxcas sont discutés :
2.1 VARIATION DU CONTRASTE EBIC AVEC LA STRUCTURE CRISTALLINE D’INTERFACE. - Le pre- mier échantillon a été
prélevé
au centre d’unlingot
SILSO. Il a été recuit en
atmosphère
humide à1150 °C pour réaliser un
oxyde
deprotection
ensurface
où, après
ouverture del’oxyde
parattaque
chimique,
une diodeSchottky
circulaire au chrome aété
déposée.
L’image
EBICprésentée
sur lafigure
la montreun
changement abrupt
dupouvoir
de recombinaison d’unjoint
degrains :
lapartie (Il)
a une très forteactivité
électrique qui
s’arrête defaçon abrupte.
Orun
joint
est une surface ferméequi
nepeut
se terminer que sur un autrejoint
ou en surface. Lapartie
notée(12)
existe donc bien mais neprésente
aucune activité
électrique [3].
Fig.
1. -a) Image
EBIC à 30 kV. Lejoint
degrains
indexé 1 a deux activités
électriques
très différentes misesen évidence par des contrastes EBIC fort en Il et faible en
12.
b) Micrographie prise
à 2 MeV enchamp
sombre 022.L’interface Il est incohérent. Il a une normale
proche
de(111)
dans ungrain
et de(110)
dans l’autre. L’interface 12 est unplan
miroir(221),
contenant des dislocationsintergranulaires
d.[a)
30 kV EBICimage.
Thegrain boundary
indexed I presents two different electrical activities shownby
strong and weak EBIC contrast for Il and 12.b)
2 MeV TEMmicrographs
taken in dark field. The interface Il is incoherent. It is characterizedby
a normal close to(111)
inone
grain
and to(110)
in the other. The interface 12 is amirror
plane (221), containing
theintergranular
dislo-cations
d.] ]
L’origine
de cechangement
a été établiegrâce
àdes observations en TEM à 2 MeV. La
figure 1b,
réalisée en
champ
sombre avec leplan
réflecteur 220 d’un desgrains,
montre larégion
dechangement
decontraste EBIC. De
part
et d’autre dujoint
onobserve deux
grains
dont la relation d’orientation . mutuelle a été définie comme une macle du second ordre(2
=9).
Deuxconfigurations
d’interface diffé- rentes sont observées[13].
La
portion
d’interface12, qui
neprésente
aucuneactivité
électrique,
a été indexée comme unplan
miroir
(221)/(221).
La structure cristalline de cette interface a lapériodicité
du réseau de coïncidence.Elle est constituée de deux motifs de dislocation de Lomer
qui
assurent avec une distorsion raisonnable la tétracoordinancedes
liaisons ne donnant lieu àaucun niveau
d’énergie
dans la bande interdite[8- 10].
Lejoint
n’a donc aucune activitéélectrique
notable.
L’autre
portion, recombinante,
n’est pas stricte-ment
plane.
Elle a été indexéeproche
de(110)/(111), qui
necorrespond
donc pas à unplan
miroir. Cette interface
n’a,
apriori,
aucune structurepériodique qui
luipermette
de minimiser le nombre de liaisonsperturbées
voirependantes.
Elleprésente
une activité
électrique importante.
L’origine
de l’activitéélectrique
est ici directement reliée à un effetcristallographique. Cependant
iln’est pas
possible
de déterminer àpartir
de cesobservations
quel
est le rôlerespectif
des liaisonsdéformées et des
phénomènes d’impuretés
reliés auxcontraintes associées au défaut.
2.2 DISLOCATIONS DANS LES JOINTS. - Les disloca- tions
intergranulaires peuvent jouer
un rôle surl’activité
électrique
desjoints.
Ce rôledépend
deleurs natures
cristallines.
Dans le casprécédent,
ilexiste dans l’interface 12 des dislocations
rectilignes, repérées
par d sur lafigure
1b. Cesdislocations,
dont la densité est d’environ une par
micron,
sontdes dislocations à 60°
portées
par la direction~110~
commune aux deuxgrains.
Elles ne donnentlieu à aucun contraste EBIC observable et n’ont donc pas d’activité
électrique importante
àtempéra-
ture ambiante.
La
figure
2a montre unemicrographie
EBIC surlaquelle
on observe de nombreux contrastes dejoints.
Le contraste noté Ml est apparu intéressantcar il est
rectiligne
etimportant.
Lafigure
2b est unemicrographie
réalisée à 2 MeVqui
montre le défautresponsable
de ce contraste EBIC : une micromacledont les
plans
d’interface contiennent unegrande
densité de dislocations dissociées. Ces dislocations courbes induisent une très forte activité
électrique.
Ce résultat a été
également
observé par Gleichmannet al.
qui
discutentprincipalement
du rôle d’obstacleque le
joint
de maclepeut jouer
sur leglissement
etla dissociation des dislocations
[11].
3.
Origine chimique
de l’activitéélectrique
desjoints
de
grains.
Dans le cas des
photopiles
les traitementsthermiques
sont nécessaires pour réaliser la structure de collecte des
porteurs
decharge qui
demeure latraditionnelle jonction
pn réalisée par diffusion à destempératures
de l’ordre de 800 °C. Ces traitements améliorent aussi la
qualité électronique
du matériau.Ainsi,
un recuit de 2 h à 450 °C sous azotepermet
de doubler lalongueur
de diffusion desporteurs
minoritai-res
[12].
Fig.
2. -a) Image
EBIC à 30 kV.b) Champ
clair à2 MeV : le contraste EBIC
rectiligne
noté Ml est associé àla micromacle Ml
qui
contient une forte densité de dislocations courbes dans sesplans
d’interface.[a)
30 kV EBICimage. b)
2 MeVbright
field : Thestraight
EBIC contrast, labelledMl,
is due to the microt- win Ml, which contains ahigh density
of curved dislo- cations in itsinterfaces.]
Les
propriétés électriques
du silicium et desdéfauts
qui
lui sont associésdépendent
très forte-ment de leurs histoires
thermiques.
Bruts de crois- sance, leslingots
de silicium fournissent desjoints
degrains
sans activitéélectrique [3, 13].
Pourtant lesstructures de
joints
ne sont passimples
et devraientprésenter
une activitéélectrique importante
si leseffets cristallins n’étaient pas
compensés
par desimpuretés.
Des traitementsthermiques exploratoires
ont été effectués sur des bicristaux pour mettre en
évidence les mécanismes
qui
intervenaient dans lechangement
d’activitéélectrique
desjoints
degrains.
594
Les bicristaux de silicium ont subi le traitement
thermique
suivant : montée entempérature
de 10 °Cpar
min,
2 ou 24 h à 750 °C sous azote,puis
refroidissement
rapide
par sortiede l’échantillon
du four sous un flux intense d’azote.Après
avoir retirél’oxyde
de surfacepar attaque chimique
une diodeSchottky
a été réalisée. Elle consiste en une couche de 30 nm de chrome sous forme dedisque
deplusieurs
centaines de microns dediamètre.
Le contactohmique
est obtenu à l’aide del’eutectique
AuSi
[12].
3.1 ACTIVITÉ
ÉLECTRIQUE
DISCONTINUE. - Les observationsEBIC, présentées
sur lafigure 3a,
montrent que, pour les échantillons recuits
pendant
2
h,
l’activitéélectrique
au niveau dujoint
estdiscontinue : de
grandes parties
non actives électri-quement
sontséparées
par de forts contrastes EBICponctuels.
Fig.
3. -a) Image
EBIC d’un bicristal de silicium03A39,
recuit 2 heures à 750 °C. Un contraste EBIC hétéro-gène
est observé lelong
dujoint.
Les taches noires sont reliées à des zones de fortes densités de centres de recombinaison.b) Image optique après
révélation chimi- que. Desfigures d’attaques
reliées à desprécipités
sontrévélées au
joint.
Une corrélation directe peut être établie entre les contrastesponctuels
EBIC et lesfigures
d’atta-ques
(1
à12).
[a)
EBICimage
of a 03A39 siliconbicrystals
after 2 hours of heat treatments at 750 °C.Inhomogeneous
EBIC contrastis observed
along
thegrain boundary.
The black dots arerelated to
high density
of recombination centres.b) Opti-
cal
image after
chemicaletching.
Etchpits
related toprecipitates
are revealed at thegrain boundary.
A directcorrelation can be established between EBIC black dots and
precipitates (1
to12).]
La
photographie
faite parmicroscopie optique
dela
figure
3b montre le résultat d’une révélationchimique
sur l’échantillon étudié en EBIC : elle révèle au niveau dujoint
une succession defigure;
d’attaque qui correspondent
exactement auxrégionç
actives
électriquement.
De tellesfigures
sont directe-ment reliées à la
présence
deprécipités qui
se sonldéveloppés
durant les traitementsthermiques
auniveau du
joint.
Leurrépartition
esthétérogène
dans le
joint.
Desportions
dejoint
sont propres, d’autres contiennent une forte densité de cesprécipi-
tés. Ces fortes
densités
se trouvent dans desrégions
de
concentration
élevéed’oxygène qui
sont directe-ment mises en évidence par
topographie
X sousforme de striation
[14].
Cesprécipités,
souvent enforme
degalette
d’un à deux microns de diamètre et dequelques
nanomètresd’épaisseur,
introduisent deschamps
de contrainte surquelques
microns. Ilsne
paraissent
pasuniquement
constituésd’oxygène.
En
effet, compte
tenu de sa concentration moyenne dans lematériau, l’oxygène
ne semble pas assez mobile pourexpliquer
les tailles deprécipités
attein-tes
après
deux heures à 750 °C[14].
Desanalyses préliminaires
montreraient que cesprécipités
necontiennent pas
uniquement
del’oxygène
maisqu’ils
sont constitués
d’atomes plus
lourds[15].
Ilpourrait s’agir
d’une contamination par lecuivre,
très mobile à cestempératures.
Cettepollution apparaîtrait
lorsdes différents stades de
préparation
et denettoyage
des échantillons ou durant leurs traitements thermi- ques.3.2 RECOMBINAISON HOMOGÈNE AUX JOINTS. - Avec des traitements
thermiques
de 24 h à 750 °Cl’activité
électrique
desjoints devient,
en bonneapproximation,
uniforme. Les vitesses de recombi- naison ont été mesurées pour différentes structures de bicristauxayant
subi les mêmes traitementsthermiques [16].
Celle dujoint (221) 03A39
a ététrouvée environ deux fois
plus
faible que celles associées auxjoints (510) 03A313
et(710) 03A325 [16].
Cette différence a pour
origine probable
des rela-tions
d’orientation qui
sont, selon les cas, exactes ou non. Ainsi le bicristal03A39,
obtenu àpartir
d’un germenaturel,
a une relation de coïncidenceparfaite.
Aucontraire les deux bicristaux
03A313
et03A325,
réalisés àpartir
de germes orientésartificiellement, présentent
un écart à la
coïncidence, qui
estrattrapé
par un réseau de dislocationsprimaires.
Lafigure
4 montreun tel réseau de dislocations pour le bicristal
03A313.
Les dislocationsqui
lecomposent
sont décoréeset distantes de 25 nm. Cette décoration montre le rôle
important qu’elles peuvent jouer
sur lesphéno...
mènes de
ségrégation
et de diffusiond’impuretés.
Elles ont tout lieu d’être
responsables
de l’activitéélectrique
de cejoint qui
est deux foissupérieure
àcelle d’un
joint
en coïncidence exacte.Fig.
4. -Image
en fond noir réalisée à 200 kV : réseau de dislocations décoréesqui
estresponsable
de la forte activitéélectrique
dujoint (510)
03A313après
un traitementthermique
de 24 heures à 750 °C.[200
kV dark fieldimage :
network of decorated dislo- cations, which isresponsible
for the strong electricalactivity
of the(510)
03A313grain boundary
after a 24-hourheat treatment at
750 °C.]
4. Conclusion.
Une relation directe a pu être établie entre l’activité
électrique
et la structure cristalline d’unjoint
degrains
dans le silicium. L’absence d’activité électri- queintrinsèque
n’est observée que pour desconfigu-
rations très
particulières
dejoint correspondant
àdes structures reconstruites telles que celles obtenues pour les
plans
miroirs(111) 03A33
ou(211) 03A39.
Laperte
duplan
miroir est suffisante pour rendre à unjoint
ayant
une relation de coïncidence son caractèregénéral
et donc lui associer lapossibilité
d’uneactivité
électrique importante.
Ces études conduisent à penser que l’activité
’
électrique
desjoints
dans le silicium nedépend
pas essentiellement de sa structure cristalline maisplutôt
de son environnement
chimique.
Dans les conditions actuelles depureté
desmatériaux,
il neparaît
pas concevable d’avoir unjoint macroscopique
pourlequel
il soitpossible
d’isoler uncomportement
électrique uniquement
lié à un effet cristallin. La structure cristalline dujoint agit
d’abord sur lesphénomènes
deségrégation d’impuretés.
L’ensemblea ensuite des
propriétés électriques globales propres.
Ainsi l’utilisation de traitements
thermiques
enatmosphère
contrôléepermet
de modifier l’activitéélectrique
enl’augmentant
ou en la diminuant. Des étudesplus systématiques
etapprofondies
devraientconduire à une meilleure
compréhension
desphéno-
mènes d’activation et de
passivation
des défauts destructures dans le silicium.
Remerciements.
Cet article a été
rédigé d’après
les thèses de ChantalFontaine,
Christiane Dianteill et Florent Battistella.Qu’ils
soient remerciés ici de leur collaboration. Je voudrais aussi remercier Christian Belouet(CGE, LDM)
pour les discussions que nous avons eues pour orienter ces travaux. Ces études se sontdéveloppées grâce
au soutien financier du PIRSEM et del’AFME au travers de l’ARC « silicium
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