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Indice de coïncidence des joints de grains dans les céramiques supraconductrices YBa2Cu3O7-x

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00246157

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00246157

Submitted on 1 Jan 1990

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Indice de coïncidence des joints de grains dans les céramiques supraconductrices YBa2Cu3O7-x

M. H. Berger, C. Delamarre, J.Y. Laval

To cite this version:

M. H. Berger, C. Delamarre, J.Y. Laval. Indice de coïncidence des joints de grains dans les céramiques

supraconductrices YBa2Cu3O7-x. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP,

1990, 25 (1), pp.35-37. �10.1051/rphysap:0199000250103500�. �jpa-00246157�

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Indice de coïncidence des joints de grains dans les céramiques supraconductrices YBa2Cu3O7-x

M. H.

Berger,

C. Delamarre et J. Y. Laval

Laboratoire des Microstructures,

CNRS-ESPCI,

10 rue

Vauquelin,

75231 Paris Cedex

05,

France

(Reçu

le 28 mai 1989, révisé le 3 octobre 1989,

accepté

le 9 octobre

1989)

Résumé. - Afin de déterminer

simplement

les relations d’orientation entre

grains

dans les

céramiques YBa2Cu3O7-x,

de réseau

orthorhombique,

nous avons introduit le réseau

quadratique

c = 3 a. Cette

approche

nous permet de définir une

pseudo-coïncidence

entre les réseaux

qui

peut être décrite par un indice de coïncidence

03A3Q

dans le

système quadratique.

Cet indice est relié à l’indice

03A3c

dans le

système cubique

par la relation

03A3Q

=

n03A3c

avec n = 1 ou 3.

Abstract. - In order to determine

easily

the orientation

relationships

between

grains

in the orthorhombic lattice of

YBa2Cu3O7-x,

we have considered the

tetragonal lattice

c = 3 a. This method enables us to define a

pseudo-coincidence

between the lattices which can be described

by

a coincidence index

03A3Q

in the

tetragonal system. 03A3Q

is related to the

03A3c

index in the cubic system

by

the formula

03A3Q

=

n03A3c

with n = 1 ou 3.

Revue

Phys. Appl.

25

(1990)

35-37 JANVIER 1990,

Classification

Physics

Abstracts

74.70 - 68.22

1. Introduction.

Les

propriétés

des matériaux

polycristallins dépen-

dent étroitement de la microstructure des

joints

de

grains.

Il a été montré que le

comportement

des

joints

est lié à leur

géométrie

et

plus particulièrement

aux relations d’orientation

qui

les unissent. Le

modèle

géométrique

du réseau de coïncidence déve-

loppé

dans les réseaux

cubiques

et

hexagonaux [1]

permet

de définir des

joints

de faible

énergie qui

ont

des

propriétés spécifiques [2-4].

Dans les

céramiques YBa2Cu307 -x

de réseau

orthorhombique,

la

connaissance de la

symétrie

des différents

types

de

joints

est fondamentale pour

optimiser

les

propriétés supraconductrices.

Il est donc

indispensable

dans un

premier temps,

de

pouvoir

définir dans ce matériau les différentes relations d’orientation

qui

conduisent

à des

joints

de coïncidence.

2. Pseudo-c6incidence dans le réseau orthorhombi- que du

composé YBa2Cu30, - xe

Rappelons

que la recherche de l’indice de coïnci- dence pour les

joints

de matériaux

polycristallins

de

structure

cubique,

nécessite l’écriture des 24

descrip-

tions

équivalentes

de la relation d’orientation liant les deux

grains adjacents.

Ces

descriptions

découlent

des

opérations

de

symétrie

du

système cubique

(l’inversion exceptée)

effectuées dans le trièdre des

100>

de l’un des

grains.

Les tables de

Mykura [5]

qui répertorient

ces

descriptions

pour les relations de

coïncidence,

sont donc propres au

système

cubi-

que et ne

pourront

pas être utilisées directement pour

YBazCu307 - x

de réseau

orthorhombique.

Donnons le cas

particulier fréquemment

rencontré

de deux

grains

pour

lesquels alllb2, billc2 et cllla2.

Dans le

système cubique,

nous aurions

.Ic

= 1

puisque

le trièdre

(b2, C2, a2)

est

équivalent

au trièdre

(a,, bl, cl ). Ici,

ce n’est

plus

le cas ;

pourtant

cette relation d’orientation est

particulière,

elle

s’accompagne

dans YBaCuO d’un

maclage

par

pseudomériédrie

réticulaire résultant des valeurs

particulières

des

paramètres

a,

b,

c : a =

b,

c = 3 a

? 2013 ? , 2013 ? .

°

conduit à décrire cette relation d’orientation comme une coïncidence entre deux réseaux

quadratiques (a’ = (b

+

a )/2,

c = 3

a’) (Fig. 1).

Cette

approxi-

mation se

justifie

par la

fréquence

de ce

maclage

et

par la permanence du

maclage

par

pseudomériédrie

(alllb2

et

a2/lbl) dû à la

transformation

quadrati-

que =>

orthorhombique qui

se

produit

au cours de

l’élaboration. On définit alors une

pseudo-coïnci-

dence entre les réseaux de deux

grains,

avec un écart

inférieur à 2 %. Nous

appelons 03A3Q

l’indice de

coïncidence dans ce

système, V03A3

le volume de la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0199000250103500

(3)

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maille de coïncidence pour le biréseau associé aux 2

grains,

et

VQ

le volume de la maille

quadratique,

nous avons

03A3Q

=

V03A3/VQ :

dans

l’exemple précédent

03A3Q = 3.

Nous déterminons avec

précision

par diffraction

électronique,

la relation d’orientation entre les réseaux

quadratiques

de deux

grains adjacents, qui

est définie par une rotation

d’angle 8

autour d’un axe

[uvw ]Q.

Nous allons ensuite rechercher les coïnci- dences entre ces 2 réseaux dont la maille a un

volume

triple

de la maille

cubique

de

paramètre

a.

Ces conditions

particulières

nous

permettront

de relier l’indice de coïncidence

XQ

à l’indice de coïnci- dence

Xc

déterminé à l’aide des tables de

Mykura.

On évite ainsi de recourir à des calculs

plus complexes qui

seraient nécessaires à l’étude de

systèmes quadratiques

ne

possédant

pas cette rela- tion

paramétrique particulière.

Fig. 1.

-

Représentation

de deux réseaux

quadratiques (a

=

b,

c = 3 a,

alllb2, blllc2

et

Ci//02)

en

position

de

macle par mériédrie réticulaire. L’indice de coïncidence

cubique

est

.!C

=1, il devient

£0

= 3 pour le biréseau

quadratique.

[Shows

two

tetragonal

lattices

(a = b,

c = 3 a,

al//b2, blllc2

and

cllla2) corresponding

to a

twinning by

reticular

meriedry.

The cubic coincidence index is

Xc

= 1 and

becomes

10

= 3 for the

tetragonal bi-lattice.]

3. Détermination de l’indice de coïncidence dans le

système quadratique

c = 3 a.

Nous allons montrer que si la coïncidence existe pour les réseaux

cubiques 11

et

T2

alors elle existe pour les réseaux

quadratiques

associés

TQ

et

TQ2,

c’est-à-dire si

Tl n Tc 96 0

alors

TQ

fl

TQ2 ~ 0 .

Pour cela reprenons la définition du réseau de coïncidence

Tl n T2

associé aux deux réseaux

Tl

et

T2

liés par la rotation R

Reste maintenant à trouver

£0

connaissant

JSc.

Soient

T’

et

T2

reliés par la rotation R tels que

u

Tc1~Tc2~~

et soit

t = v

~

T, n Tc

tel que

t ~

TO.

On cherche à

quelle

condition t E

T?

c’est-

à-dire à

quelles

conditions

R-1 te TQ.

On sait que si

£,,

est l’indice de coïncidence corres-

pondant

à R pour les réseaux

cubiques,

R

peut

s’écrire dans un

repère

orthonormé du

système cubique

R =

1 03A3 [aij]

où les

aij

sont entiers.

d’où

toutes les coordonnées sont

exprimées

dans la base

cubique.

u’, v’,

w’ sont entiers

puisque R-1

t E

T’.

Il reste à

savoir

quand R - te TQ :

c’est-à-dire w’

multiple

de

3 sachant

que w est

lui-même

multiple

de 3.

Pour trouver l’indice de coïncidence

1:0

d’un

joint,

on détermine les trièdres

( [100 ]Q, [010 ]Q, [001 ]0) correspondant

à

chaque grain, grâce

à des

clichés de diffraction

électronique.

On associe à ces

trièdres,

les trièdres

[100 ]c, [010]c, [001]c

tels que

[100 ]Q

=

[1001,r,, [010 ]Q

=

[010]c

et

[()Ol 1Q

=

3

[001]c

et nous déterminons la rotation

Rc exp

liant les

2 trièdres

cubiques.

Il ne

s’agit

pour l’instant que d’un

changement

de base. Nous calculons ensuite les 24

descriptions analogues

valables

uniquement

dans

le

système cubique,

pour déterminer

1:c [6].

Nous écrivons

alors 1 [aij ], aij

entiers. Les calculs

effectués à

partir

des données

expérimentales

mon-

trent que si a13 et a23 sont divisibles par 3 alors

(4)

37

4.

Exemples

de détermination de

XQ

en fonction de

03A3c.

Nous

appliquons

maintenant cette méthode en consi- dérant

plusieurs exemples qui correspondent

à divers

axes et

angles

de rotation.

a)

Nous

présentons

d’abord deux

exemples

consti-

tuant des cas

simples :

- la rotation de 120° autour de

[111]

s’écrit

Pour cette

rotation,

dans le

système cubique,

on

peut

définir une base du réseau de coïncidence

B, = ( [100 ], [010 ], [001 ]),

ce

qui

conduit à

1:c = 1,

et dans le

système quadratique BQ

=

( [100 ], [030 ], [003 ]),

soit

1:Q = 3.

- la rotation de 70°53 autour de

[101]

s’écrit

b)

Bien que toutes les coordonnées soient

expri-

mées dans la base

cubique,

les directions de

rotation,

obtenues par

permutation

des indices u v w, ne sont pas toutes

équivalentes

pour la maille

quadratique.

Par

conséquent,

il ne suffit pas

toujours

de connaître l’axe et

l’angle

de rotation pour déterminer

1:Q,

comme l’illustrent les

exemples

ci-dessous : - la rotation de 115°38 autour de

[310]

s’écrit

- la rotation de 115°38 autour de

[031]

s’écrit

- la rotation de 73°4 autour de

[210]

s’écrit

- la rotation de 73°4 autour de

[021]

s’écrit

Seules les rotations autour de

[001] ( [001 ]ch’ [001 ]Q )

conservent

automatiquement

la valeur de

1:(a13 = a23 = 0 ).

La méthode

peut

être

généralisée :

si l’on

connaît,

avec

précision,

l’axe et

l’angle

de rotation

qui

relient

le réseau de deux

grains adjacents,

on

peut

détermi-

ner

1:0, via 1:c,

sans

ambiguïté,

à l’aide des matrices rotation.

5. Conclusion.

La méthode que nous avons décrite

permet

de définir aisément les

joints spéciaux

rencontrés dans les

céramiques YBa2Cu307 - x qui

se caractérisent par des microstructures

particulières (absence

de

seconde

phase

et faible

ségrégation) [7].

On pourra ainsi déterminer les

joints

de coïnci-

dence de faible

énergie présentant

de faibles barriè-

res

électriques

et

envisager

des textures

qui, privilé- giant

certains

types

de ces

joints

de

coïncidence, permettent

d’assurer un courant

critique

suffisam-

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