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Note sur les anomalies dans l'aimantation de quelques sels anhydres du groupe du fer

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Note sur les anomalies dans l’aimantation de quelques

sels anhydres du groupe du fer

W.J. de Haas, B.H. Schultz

To cite this version:

(2)

NOTE SUR LES ANOMALIES DANS L’AIMANTATION DE

QUELQUES

SELS ANHYDRES

DU GROUPE DU FER

Par W. J. DE HAAS et B. H. SCHULTZ.

Sommaire. 2014 On

a mesuré plus en détail la susceptibilité magnétique du CoCl2 aux basses températures. Aux températures de l’hydrogène liquide on a trouvé des rémanences très faibles. En refroidissant la substance dans un champ magnétique on obtient une aimantation rémanente beaucoup plus grande.

A 20° K on a une susceptibilité constante pour H 800 G, pour H > 800 G elle augmente et redevient constante pour H > 20000 G de sorte que même à 29000 G et 14° K on n’a pas de saturation.

1. -

D’après

les recherches de

Kamerlingh-Onnes,

Oosterhuis, Woltjer, Wiersma,

de Haas et Gorter

(1),

on sait que

plusieurs

sels

anhydres

du groupe du fer

( NiCl2, CoCl2, FeCI2, CrCl3)

ont une

susceptibilité

magnétique qui dépend

du

champ

aux

températures

de

l’hydrogène

liquide. Quoique

ces

températures

soient inférieures aux

points

de

Curie,

définis par

z

T c 0

les

susceptibilités

ne sont pas très

grandes

-0

et une saturation

proprement

dite n’a pas été

obser-vée. Il nous a semblé intéressant de voir comment ces sels se

comportent

dans des

champs plus

faibles

ainsi

que dans des

champs plus

intenses que ceux dont on s’est servi autrefois.

En

1937,

M. Schubnikow et ses collaborateurs

(2)

ont trouvé pour les mêmes sels

qu’après

une aimanta-tion dans un

champ

intense il reste une faible

réma-nence,

dépendante

du

temps

et de la

température.

Cette rémanence n’étant

qu’une

partie

faible

(de

l’ordre du

millième)

de l’aimantation dans le

champ

appliqué,

il n’est pas étonnant

qu’on

ne l’ait pas aperçue autrefois par les méthodes ordinaires.

En

outre,

M. Schubnikow et ses collaborateurs

(3)

ont montré que la chaleur

spécifique

de ces sels a

souvent un maximum

aigu

dans la

proximité

du

point

de Curie. La

question

se pose de savoir s’il

s’agit,

ici,

d’un

ferromagnétisme

ordinaire.

Le travail de Simon

(4)

et ses collaborateurs a

montré que

plusieurs

sels très

dilués,

du groupe du fer,

ont des

propriétés ferromagnétiques

aux

tempéra-tures inférieures à

0,50 K.

Quoique

les sels mentionnés de

Co,

Ni et Cr soient

beaucoup

plus

compliqués

au

point

de vue

théorique,

l’étude

expérimentale

en est

beaucoup plus

facile parce

qu’elle

peut

être faite aux

températures

de

l’hydrogène

liquide.

C’est ce que nous avons fait.

Nous ne donnons

ici,

comme

exemple,

que les

résul-tats pour le

CoCl,.

L’étude

systématique

d’autres

sels

anhydres

sera

publiée

bientôt dans

Physica

et

nous

espérons

que les résultats

permettront

de tirer

des conclusions sur l’influence de la contribution de l’orbite au moment

magnétique

et sur la

susceptibilité

comme fonction de la distance mutuelle des ions

magné-tiques.

2. La

susceptibilité

comme fonction de la

température,

pour T > 62°. -

Quoique

nous ayons

préparé

tous nos échantillons avec le

plus grand soin,

les différents échantillons ont donné des résultats variant de 4 pour 100 à 291°. De telles différences

sont bien connues

(5).

Cependant,

on

peut conclure,

avec

certitude,

que le

CoCl2

ne suit pas la loi

simple

de Weiss

(voir

fig.

1).

Fig. 1. - La

susceptibilité en fonction de la température.

Peut-être y a-t-il une corrélation entre le

change-ment de couleur à 1900 K

environ,

constaté par

M. Schubnikow

(~),

et le

comportement

magnétique.

A ces

températures,

c’est-à-dire pour des

tempéra-tures

supérieures

à 620

K, le X

ne

dépend

pas du

champ.

3. La

susceptibilité

aux

températures

de

l’hydrogène

liquide.

- Dans les

champs

faibles

(3)

8

(0

à 800

gaussez

est constant

(on

n’a donc pas une loi de

Ra~-leigh ~

= a +

bH,

comme c’est le cas pour le

ferromagnétisme ordinaire).

Ce résultat a été obtenu à l’aide d’une méthode

-nouvelle,

qui

sera décrite bientôt dans

Physica

et

qui

révèle directement même une

légère

variation

de x

avec le

champ.

Quand H

ne

dépasse

pas 800 gauss,

oh-a

une

magné-Fig. 2. - La

susceptibilité de deux échantillons de CoCl2 en fonction du champ

(courbes obtenues pour la première magnétisation à 20,-IiOK).

tisation réversible a =

Xo.H.

La valeur de

Xo montre

des variations assez

grandes

pour les différents échan-tillons

(voir fig. 2)

(*).

Dès que le

champ

devient

supérieur

à 800 gauss,

a croît

plus rapidement

que H et n’est

plus

exacte-ment

réversible,

de sorte

qu’il

y a de

l’hystérèse.

lofa

Les

petites

rémanences mesurées s’accordent avec celles mesurées par M. Schubnikow

(voir

fig.

3).

il

On retrouve

toujours

une

magnétisation

réver-sible a =

)(o~7

+ Trém. dans les

champs faibles,

avec

à peu

près

la même valeur de xo.

Dans des

champs

très intenses x redevient

constant,

exactement comme l’avait trouvé M.

Woltjer,

et même à 140 K et 29 000 gauss il

n’y

a pas trace de satu-ration. A 14~ K le xo est

plus petit

(13

pour

100)

qu’à

20~

K,

tandis que pour les

champs

intenses,

nous avons constaté une

augmentation

très

faible,

variant pour les différents échantillons.

4. - En refroidissant la substance

jusqu’à

200 K dans un

champ

magnétique

constant,

on

voit, après

annulation du

champ

une forte

rémanence,

dépen-dant du

champ

appliqué (voir fig. 4,

p.

9) (**).

Ces

ré-A

manences ne croissent que faiblement pour des

tempé-ratures

plus

basses. Ces résultats semblent

analogues

à ceux de H. Forestier

(7),

aussi

emploierons-nous

le

terme « rémanence

thermomagnétique

»

qu’il

a

pro-posé.

(*) Les autres figures donnent les résultats pour l’échantillon

avec la susceptibilité la plus petite

( points 2013-2013).

1

(**) Ce phénomène peut causer une erreur importante pour les mesures antérieures aux champs inférieurs à 5 000 gauss.

5. -

Nous n’avons pas pu constater une variation avec le

temps

de la courbe de

magnétisation,

de sorte que cette

variation,

si elle

existe,

doit être très

rapide

(quelques secondes)

ou bien très lente

(plus

d’une

heure).

Cependant,

les rémanences obtenues par une

magné-Fig. 3. - magnétisation

(4)

9 - , .. --- - .---Fig. 4. - La rémanence thermomagnétique à 20,4 K.

tisation isotherme décroissent très

lentement,

comme l’a aussi trouvé M. Schubnikow.

Les rémanences

thermomagnétiques

ne décroissent pas, c’est-à-dire moins que de 1 pour

100, pendant

27 h.

6. - Nous avons aussi fait des mesures avec une

substance de la

composition 39,8

pour

100,

CoCl2,

60,2

pour 100

MgC’2.

Cette substance

montre,

comme on devait

s’y attendre,

une transition continue du

paramagnétisme

ordinaire à l’état

particulier

du

COC’2

dans la

région

des

températures

de

l’hydrogène

liquide

(voir fig.

5).

Des rémanences existent

déjà

à

20,40

K,

mais elles sont très

petites

et restent

tou-jours beaucoup plus petites

que pour le

CoCl2

non dilué.

7. Discussion des résultats. -

Quoique

les rémanences et la variabilité pour différents

échan-tillons,

ainsi que le maximum de la chaleur

spécifique

Fig. 5. - La susceptibilité du CoCl2, MgClg en fonction du champ à plusieurs températures.

soient des

phénomènes

caractéris-tiques

du

ferromagnétisme,

nous

préférons

le nom

métamagnétisme,

indiquant qu’on

ne trouve ni

satura-tion

(même

pas à 30

KG)

ni une

"

très

grande susceptibilité.

C’est le

nom

suggéré,

dans l’article

suivant,

par ~I~I. Jean

Becquerel

et van den

Handel,

qui

ont

trouvé,

pour la

ro-tation

magnétique

du

plan

de

pola-risation de la

mésitite,

des

phéno-mènes

analogues.

Nous pouvons résumer nos conclu-sions comme il suit :

10 Nous sommes convaincus

qu’on

trouvera des états

qui

mènent

conti-nuement du

paramagnétisme

au

ferro-magnétisme.

Dans ce cas, les domaines de Weiss

changent,

d’une

grandeur

extrêmement

petite,

jusqu’à

une

grandeur

sensible ;

20

Quand

on considère la différence notable entre

les

grandeurs

de la

magnétisation

dans le cas du

ferro-magnétisme

et dans celui du

métamagnétisme,

on se

demande,

s’il ne faudrait pas voir là le

point qui

mérite d’attirer l’attention.

On

pourrait

avoir des états différemment ordonnés. Dans le

ferromagnétisme,

l’ordre est pour ainsi dire

complet,

mais il est bien connu que l’état avec le

plus

grand

ordre n’est pas

toujours

l’état avec la moindre

énergie. Ainsi,

il est

possible qu’on

ait des états

possé-dant les

caractéristiques

du

ferromagnétisme,

sans avoir une

grande magnétisation

résultante.

Il est fort

remarquable,

que dans le

CrCl2,

FeC],, NiCl2,

CoCl,, CuSO 4’ qui

montrent les anomalies

analogues,

ou

s’aperçoive toujours

des

orbites,

tandis que le

MnCl2,

le

MnSO 4

et aussi le

MnI2,

avec un état

S,

c’est-à-dire sans

orbite,

se

comportent purement

de

façon

paramagnéti-que, aux

températures

appliquées.

Il est

possible

que le

métamagnétisme

soit causé par les

orbites-spins,

tandis que les

spins

sans orbites ne donnent

qu’une

susceptibi-lité

purement

paramagnétique.

La théorie de Landau

(8)

ne

peut

pas encore être discutée pour le moment.

BIBLIOGRAPHIE

(1) H. KAMERLINGH ONNES and E. OOSTERHUIS. Comm. Leiden, 1912, 129 b; H. R. WOLTJER. Comm. Leiden, 1925, 173 b; H. R. WOLTJER and H. KAMERLINGH ONNES. Comm. Leiden, 1925, 173 c ; H. R. WOLTJER and E. C. WIERSMA. Comm. Leiden, 1929, 201 a ; W. J. DE HAAS and C. J. GORTER. Comm. Leiden, 1931, 215a.

(2) L. SCHUBNIKOW und S. S. SCHALIJT. Sow. Phys., 1937, 11, 566.

(3) O. TRAPEZNIKOWA und L. SCHUBNIKOW. Sow. Phys., 1935, 7, 66 ; 1935, 7, 255 1936, 9, 237.

(4) N. KÜRTI, P. LAINÉ, B. V. ROLLIN et F. SIMON. C. R., 1936, 202, 1576 ; N. KÜRTI, P. LAINÉ, F. SIMON. C. R., 1937, 204, 675.

(5) C. FEHRENBACH. J. Physique, 1937, 8, 11.

(6) O. TRAPEZNIKOWA, L. SCHUBNIKOW et C. MILJUTIN. Sow. Phys., 1936, 9, 242.

(7) H. FORESTIER. C. R., 1935, 201, 45. aussi 1926, 183, 787. (8) L. LANDAU. Sow. Phys., 1933, 4, 675.

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