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Le traînage irréversible dans les champs faibles

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Academic year: 2021

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Le traînage irréversible dans les champs faibles

Jean-Claude Barbier

To cite this version:

(2)

LE

TRAÎNAGE

IRRÉVERSIBLE

DANS LES CHAMPS FAIBLES

Par JEAN-CLAUDE

BARBIER,

Laboratoire

d’Électrostatique

et de

Physique

du Métal, Grenoble.

Sommaire. - Des

expériences sur des substances variées montrent la généralité du traînage dû aux fluctuations thermiques. Elles permettent de calculer une constante Sv, caractéristique du traî-nage, et de déterminer les lois de variation de l’aimantation. Les resultats vérifient une théorie proposée par L. Néel.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME ~‘’~, MARS J D~. r. PAGE

Effet de

temps

sur l’aimantation. - Dans le

but de montrer que le

traînage

irréversible,

ou de

fluctuations

thermiques,

affecte tous les corps

ferromagnétiques,

nous avons étudié des substances très

variées,

de

champs

coercitifs

compris

entre o,3 Oe

(ferrite, nickel-zinc)

et i5oo Oe

(ferrite

de

cobalt).

Nos résultats s’inscrivent bien dans le cadre d’une théorie du

traînage proposée

par L. Néel

[1, 2]

et obéissent aux formules

qu’il

a établies en

générali-sant les lois de

Rayleigh

dans les

champs

faibles :

désigne

l’aimantation dans le

champ

h mesurée à l’instant 1

après

l’établissement du

champ,

et

où -i . est l’aimantation rémanente mesurée à l’ins-tant if

après

la

suppression

du

champ h appliqué

pendant

une durée t..L’état initial est défini par

une désaimantation dans un

champ

alternatif

décroissant lentement. La constante

s’exprime

en oersted et

dépend

notamment du volume des discontinuités Barkhausen.

Fi’s. 1.

Nous avons vérifié pour un

alnico,

un acier doux

et un ferrite nickel-zinc que la variation d’aiman-tation

était,

en

première approximation,

deux fois

plus rapide

sous

champ

qu’à

la rémanente, comme le

laissent

prévoir

les formules

(1)

et

(2).

Cette varia-tion est souvent

importante.

Pour un alnico de

champ

coercitif

Ne

= 35o

Oe,

après

suppression,

au bout de i o s, d’un

champ

de 36

Oe,

l’aimantation rémanente a diminué de

plus

de 3o pour ioo entre les instants if - 15 s et t’ =

ç~6o

s.

De la mesure de la variation de J ou de J,. on

peut

tirer Sur la

figure (1),

nous avons

représenté,

en fonction du

champ

coercitif,

les valeurs de S,.

trouvées pour différents échantillons. Nous avons

(3)

353

indiqué également

des valeurs de

S,,

extraites

d’expériences

effectuées par L.

Lliboutry [3]

sur un

acier mi-dur et un acier doux dans les

champs

faibles,

par Courvoisier

[4]

sur un acier dur au

voisinage

de

H,Ï

et par Street et

Woolley

[5]

sur un alnico au

voisinage

de H, . Si pour une même valeur

du temps

d’aimantation t,

avec h comme

paramètre,

on

repré-sente

B/:J r

en fonction de

log

t’,

on obtient une

série de droites

parallèles

[6]

(fig.

2 pour un

alnico).

Fig. 2.

On aboutit à un réseau de droites

analogues

en

appliquant

un même

champ

h

pendant

des

temps 1

variables et en

représentant

vi 3,.

en fonction de

log

f avec 1 comme

paramètre,

ou

JJr

en fonction de

log 1

avec f comme

paramètre (fig.

3 pour un

alnico).

Fig. 3.

Ces résultats

prouvent,

qu’en première

approxi-mation,

S,, est

indépendant

de h, de t,

de t’ et que le

principe

de

superposition

n’est pas

applicable.

La formule

(2)

n’est valable que si ~Ir est différent de zéro. D’autre

part, quand

on

exprime

v,1’,j,,

en fonction de

log

t’ par

exemple,

on

devrait,

en toute

rigueur,

considérer

S,

comme variable et

prendre

la moyenne relative à toutes les valeurs

possibles

de v. Ces remarques semblent

expliquer pourquoi

si l’on

prolonge

la durée de

l’expérience

et si le

champ

est

faible,

la diminution d’aimantation est inférieure à celle donnée par la formule

(2).

Pour trois

échantillons,

les écarts observés ont été les suivants :

. Effet d’un

champ

alternatif sur l’aimantation rémanente. - On

peut

stabiliser l’aimantation

rémanente par l’action d’un faible

champ

alter-natif

ho

sin décroissant lentement à

partir

d’une valeur

ho jusqu’à

zéro. L’aimantation rémanente

J;,

devient

indépendante

de

l’époque

de l’observation et elle est une fonction de

h o

donnée par la formule de L. Néel :

Lia vérification

expérimentale

est satisfaisante et

lorsqu’on

porte

en fonction de

ho, les points

sont en

ligne

droite. En faisant varier la valeur du

paramètre 1,

on obtient un réseau de droites

paral-lèles

(fig.

4

pour une

poudre

de

Fe).

L’extrapolation

Fig. 4.

de ces droites fournit les diff érentes valeurs du

champ

alternatif

Ho

qu’il

faut

appliquer

pour annuler l’aimantation rémanente. La variation de

Ho

en fonction

log t

est

linéaire,

ce

qui

confirme la for-mule

(3),

d’où l’on

peut

tirer :

(4)

354

des mesures directes du

traînage.

On

peut

aussi

calculer r en

extrapolant

la droite

Ho

(log t).

La valeur fournie par nos

expériences

est ; = 1 s

100

environ,

ordre de

grandeur

correct

puisque

nous

avons

appliqué

un

champ

alternatif à 5o p : s.

Demande de M. Snoek. - Des résultats

indiqués

par M. Néel et

Barbier,

est-il

possible

d’indiquer

un moyen d’éliminer les variations avec le

temps

de la rémanence des aciers

permanents

modernes ?

Réponse

de M. Néel. - La théorie montre

qu’il

est

possible

d’obtenir une telle stabilisation soit en

désaimantant

légèrement,

ou mieux en faisant

agir

un

petit

champ

magnétique

alternatif décrois-sant, soit en recuisant l’aimant à une

cinquantaine

de

degrés

au-dessus de la

température

ambiante.

Depuis longtemps

ces

procédés

sont utilisés

empi-riquement.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] NÉEL L. - J.

Phys. Rad., 1950, 11, 49. [2] NÉEL L. -

(Cf. Rapport au, Colloque de Grenoble).

[3] LLIBOUTRY L. - C. R. Acad.

Sc., 1950, 230, 1042. [4] COURVOISIER P.2014 Sitz. ber. Bayer. Ak. Wiss., 1945-1946,

10, 89.

[5] STREET R. et WOOLLEY J. C. - Proc.

Phys. Soc., A, 1949, 62, 562.

[6] BARBIER J. C. - C. R. Acad.

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