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« LES POMMES DE CHENE… DES H.L.M. A CYNIPS !

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(1)

L'EVEIL PAR L'INSOLITE L'EVEIL PAR L'INSOLITE L'EVEIL PAR L'INSOLITE L'EVEIL PAR L'INSOLITE

« LES POMMES DE CHENE…

DES H.L.M. A CYNIPS !

JEAN-PIERRE GESLIN

PROFESSEUR DE BIOLOGIE - GEOLOGIE A L'ECOLE NORMALE DU BOURGET

DEVENUE INSTITUT UNIVERSITAIRE DE FORMATION

(2)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 2

INFORMATIONS D'ORDRE PEDAGO INFORMATIONS D'ORDRE PEDAGO INFORMATIONS D'ORDRE PEDAGO

INFORMATIONS D'ORDRE PEDAGOGIQUE GIQUE GIQUE :::: GIQUE

Cycle 2

Placer l'enfant en situation d'acquérir une pensée scientifique… voilà bien un objectif souvent cité dans les programmes successifs, mais comment définir une "PENSEE SCIENTIFIQUE" ?...

Suivez le guide...

La pensée scientifique se caract La pensée scientifique se caract La pensée scientifique se caract

La pensée scientifique se caractérise par érise par érise par érise par

«««« une attitude, une méthode et des une attitude, une méthode et des une attitude, une méthode et des une attitude, une méthode et des concepts

concepts concepts concepts ». ». ». ».

I) Une attitude :

I A- S'étonner devant tout fait que le savoir antérieur ne permettait pas de prévoir…

Notre copain Pierrot s’est promené hier dans le parc et y a découvert, sur un chêne, de bien curieux organes. Il a ramené les rameaux en classe. Regardez ces dessins du journal « La Hulotte »• n°

22 »... C’est la même chose… Attention, je ne parle pas de la bestiole accrochée à son fil… mais des différentes sortes de "boules".

UNE FEUILLE DE CHÊNE VUE PAR SA FACE INFÉRIEURE (ÉCHELLE 1)

2. Ce sont des masses sphériques pouvant atteindre 20 mm et ressemblant à de petites pommes jaunes. Elles sont situées au niveau

des nervures de la face inférieure de la feuille.

3. D'autres sont blanches, elles ressemblent à des grains de raisin. Elles ont la même disposition mais sont plus petites (8 mm

environ).

RAMEAU DE CHÊNE PORTANT UNE MASSE SPONGIEUSE

(ÉCHELLE 1) 1. Ces protubérances peuvent atteindre 40 mm de long. Certaines

sont molles et blanchâtres et dépourvues de trous. D'autres sont moins souples et de couleur brune ;

elles sont alors perforées en de nombreux points.

(3)

I B) Savoir formuler une question en terme opératoire...

ici... " Qu'est-ce que c'est ? "

C’est monsieur BACHELARD

(Gaston de son prénom) celui qui a écrit le " Nouvel Esprit scientifique "

en 1934 qui disait

çà… En tout cas, c'est ce que le maître prétend ! C’est un super maître… il paraît qu’il est conseiller pédagogique ou c’est tout comme… il dit qu’il est M.A.T. … comme aux échecs.

C- Avoir la volonté de chercher une réponse :

Plusieurs suppositions (mon instit dit "hypothèses") me trottinent dans la tête : - Hypothèse n° 1 : le chêne fabrique plusieurs sortes de

fruits : le gland que je connais et les fruits et de la page d’avant. Le pourrait être un vieux gland... mais pourquoi des trous dedans ?! Un balanin éléphant qui serait venu lui rendre visite ?

- Hypothèse n° 2 : ce pauvre chêne est malade… il a un cancer.

- Hypothèse n° 3 : les bosses sont dues à un animal qui a mordu ou piqué les feuilles ou les rameaux de l’arbre. Ce malheureux chêne a été mâchouillé, mordillé, picoré ou aiguillonné et il en est tout tuméfié !!!

Mais comment savoir quelle est la bonne réponse ?... si la bonne réponse est bien parmi les trois... il faut que j'en parle avec les copains... et avec le maître…

II) Une méthode :

Le maître... il m'a dit :

- Tu as su poser la question... " Qu'est-ce que c'est ? "

- Tu as proposé des hypothèses... " c'est ce que tu penses ".

- Maintenant tu dois "tester" tes suppositions.

Débrouille-toi. Réfléchis.

Je suis bien avancé... les copains ne savent pas non plus...

NOUS AVONS DECIDE DE REGARDER A NOUVEAU...

ON PEUT, AFIN DE TROUVER UNE REPONSE, UTILIUSER 4 MOYENS :

1. OBSERVER, 2. EXPERIMENTER,

3. RECHERCHER DANS DES DOCUMENTS OU 4. PRATIQUER DES ENQUETES

… MAIS L'OBSERVATION EST A EXPLOITER EN PRIORITE.

Pour les ignorants : Il existe une forme de cancer

végétal : c'est le crown-gall qui implique un microbe du

groupe des bactéries.

Je ne crois pas qu'il s'agisse de fruits. ... Je sais que le fruit du chêne est le gland.

Comme dirait le maître il y a ici

« contradiction entre ce que

j'observe et ce que je crois savoir ...

C’est un "fait-problème" »…

(4)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 4

IIA- De l’observation fortuite et l’observation organisée :

Pierre a bien regardé la « boule » qui ressemble à une éponge, la n°1. Il est sûr que les écailles dessous ressemblent bien à des écailles de bourgeon. Il pense

aussi que l'hypothèse n°2 "c'est pas bête" - merci - que ce pourrait bien être un cancer de bourgeon.

Georgette, elle, elle nous a dit (comme d'habitude) qu'elle n'était pas d'accord, que les trous ne pouvaient pas s'expliquer comme çà... nous nous sommes un peu disputés (elle m'a refilé un coup de pied dans le tibia)... le maître, lui, il appelle ça « l'éveil du cœur »... il dit « qu'on est là pour travailler ensemble... qu'on doit se respecter »... c'est pas demain la veille avec l'abominable Georgette... Bon, c'est vrai... les trous... c’est problème... mais il y a l'hypothèse 3. M'énerve... pas l'hypothèse...

Georgette !!

Jacques, lui, il penche aussi plutôt pour la 3ème hypothèse, une bête a percé la plante et... elle aurait enflé… la plante pas la bête...

comme quand un moustique nous pique. Mais je lui ai balancé à la

figure le coup des trous ... ils sont trop gros et trop nets... je lui ai dit que c'était idiot... il m'a répondu que c'était moi qui l'avais proposée, l'hypothèse, et qu'en conséquence l'idiot de la classe, c'était... il n'a pas pu terminer... On s'est un peu battu... et le maître il a hurlé :

"Si vous recommencez... fini " les situations problème "... " On fera désormais des leçons bien stupides... " ... Il l'a pas fait... c’est parce qu’il s'ennuierait trop en classe !

Après la récré, Arlette a proposé de couper les boules en deux "pour voir ce qu'il y a dedans"... elle est pas si bête qu'elle en a l'air " Arlette la crevette "...

Le maître nous a alors donné des couteaux avec un bout arrondi... il se méfie... et on a coupé... tout le monde voulait le faire... Arlette criait que

c'était elle qui avait eu l'idée... On l'a laissé crier...

Dans les boules, il y avait des bestioles qui gigotaient !! Oui monsieur ! On a même pris une photo, pour envoyer aux correspondants !! On aurait dit des asticots... j'ai l'impression que le maître le savait d'avance... il ne nous a même pas aidés... et il prétend qu'il est mal payé !

Il nous a fait dessiner... pas facile... " une seule bête "

il a dit... aurait plus manqué qu'il nous demande de toutes les dessiner !

On a relu les hypothèses :

- Hypothèse 1 : "le chêne produit plusieurs sortes de fruits : le gland que je connais et les fruits ‚ et présentés en page 2 ". "C'est pas ça !" J'ai crié. "T'as jamais vu un ver manger une pomme" a répondu Lydia en écho... On ne s'est pas battu vu que le maître a fait ses yeux noirs.

On a écrit "Les boules sont peut-être des fruits déformés et percés par les vers" mais Sonia a exigé qu'on rajoute "mais

pourquoi des fruits sur des feuilles ?" (elle pensait aux boules et )... tu parles si on avance ! - Hypothèse 2 : "C'est pas ça !" j'ai hurlé... le cancer c'est pas dû à des asticots... le maître m'a même pas remercié... il m'a dit de laisser parler les autres... mais les autres ils ont dit qu'ils étaient d'accord... et toc pour le maître !

- Hypothèse 3 : "Si l'animal a mordu ou piqué le chêne, il n'y aurait pas d'asticots dans les boules" a dit Ali... qui parle tout le temps "sauf si c'est une bête qui a pondu dans les boules" a répondu Marcel que le cri d'Ali avait dû réveiller…

Après, on a été en gym et Lydia m'a fait un croche-pied en me disant "souviens-toi du vase à poissons"... je ne vois pas le rapport mais elle va le payer.

Ici une « noix de chêne »… encore une autre sorte de boule présente à un

seul exemplaire…

(5)

LE LENDEMAIN...

Le maître : "Marcel, rappelle-nous ce que tu as dit la dernière fois"... Marcel, ça l'a réveillé brusquement et il a dit qu'il ne s'en souvenait plus.

Le maître semblait très embêté... surtout qu'il y avait un stagiaire… le maître dit encore un « normalien » au fond de la classe et que le « normalien » rigolait tout seul.

- "Mais si... à propos de la 3ème hypothèse... quand Ali a dit que"... Il insistait le maître... et le normalien rigolait toujours... et puis le maître a poussé un gros soupir et il a sorti des textes.

" Il y en a 1 pour 2 "..."car la machine à ronéoter est en panne et parce qu'on a pas de photocopieuse à l'école"... même qu'il avait demandé à sa femme de l'aider pour les recopier au papier carbone et qu'elle n’appuie pas assez fort.

Je résume...

C’est au 17ème siècle que Malpighi, le premier, établit que les protubérances observées sur les plantes et appelées des « GALLES » ou « CÉCIDIES » succèdent souvent à la piqûre d’un insecte (animal qui possède 3 paires de pattes à l’état adulte et des antennes).

La piqûre de l’insecte est suivie de l’injection d’un nombre variable d’œufs dans la plante. Beijerinck en 1888 observa que l’insecte pouvait déposer en même temps une goutte de liquide. Les œufs éclosent et donnent chacun naissance à une larve tandis que la plante réagit en développant une galle.

Certaines galles ne sont pas dues à un insecte mais à un acarien (animal qui possède normalement 4 paires de pattes à l’état adulte… mais certains n’en ont que 2 paires… et qui n’ont pas d’antennes).

JeanJeanJeanJean----Pierre GeslinPierre GeslinPierre Geslin Pierre Geslin

(Texte initialement rédigé pour des C.M.)

-

"Je le savais" a vociféré Marcel...

Vous auriez vu la tête du maître ! Après, il a fallu commenter le texte et on a conclu que les galles n'étaient pas des fruits, que l'hypothèse 3 n'était pas très éloignée de la vérité et que c'était bien une

piqûre qui intervenait au départ.

(6)

II B- L'expérimentation… qu'on n'a pas réalisée… :

Le maître, l'autre jour, expliquait au normalien barbu que

"l'expérimentation est une observation provoquée dans des conditions expressément déterminées par le chercheur pour vérifier une loi supposée" et l'autre lui répondait qu'il le savait, "qu'il avait quand même appris quelques petites choses" dans son école.

Nous, ce qui nous intéresse, c'est de savoir si les asticots des galles vont redonner des cynips. On a décidé de mettre les rameaux et leurs galles dans des flacons en verre pour voir ce qui sort... mais on devine maintenant pourquoi il y a des trous dans les... cécidies.

Le maître nous a posé une colle… :

"Comment feriez-vous pour savoir si c'est la piqûre, l’œuf ou la larve qui entraîne le développement de la galle ?"

Ali lui a dit que ce pourrait être aussi « la goutte de liquide » qui la faisait apparaître et le normalien barbu a encore rigolé. Alors le maître a tendu

la craie au barbu et en lui disant "A ton tour" et le barbu, il et devenu tout vert.

Moi, j'ai expliqué : "On attend que le cynips pique, puis aussitôt on l'attrape avant qu'il ait pondu et après on regarde si la galle se développe".

Le barbu vert m'a demandé comment je pourrais savoir s'il avait eu le temps de pondre ou non et Lucien, qui fait toujours le pitre, a proposé de soumettre le cynips à la torture pour le faire parler ... Toute la classe a rigolé, même le maître ... mais pas le barbu. Il nous a expliqué qu'il était très difficile de "dissocier" piqûre et ponte et nous on a rien pigé. Alors il a répété et le maître au fond de la classe rigolait toujours ...

Murielle, qui semblait avoir compris, nous a proposé de détruire les larves : « Si la galle arrête son développement, c'est que la larve est indispensable ». Le

barbu nous a affirmé que Murielle avait eu une « excellente idée » et elle est devenue toute rouge.

Il nous a dit que les chercheurs, pour tester cette hypothèse, avaient utilisé la " galle en pépin d'orange " ou " galle pointue "

du hêtre et il nous en a distribuées. En fait les feuilles portaient 2 sortes différentes de galles ; des galles en pépin d'orange d’1 cm, les unes vertes et les autres rouges mais aussi des " petites galles velues " que les maîtres n'avaient même pas repérées !

On a ouvert quelques galles… pas facile, elles sont très dures ! Chaque pépin ne contient qu'une seule larve (un peu rouge mais pas autant que Murielle) alors que celles de bourgeon du chêne en sont pleines. Le barbu nous a précisé que les grosses galles rouges contenaient "une larve femelle" et que les petites vertes renfermaient "une larve mâle". Les deux types se détachent des feuilles à l'automne.

Nous, on a tout de suite compris que c'était plus facile d'en tuer une que 10 ou 100. On voulait le faire avec des aiguilles au travers de la galle, mais le barbu nous a affirmé « que l'expérience devait être faite alors que la feuille était encore attachée à l'arbre et qu'il n'y avait pas de hêtre à proximité ». Il nous a donné le résultat de l'expérience réalisée par les chercheurs :

" La galle arrête de grandir dès que la larve meurt ".

(7)

III) La pensée scientifique se caractérise aussi par des concepts :

Le barbu nous a demandé "de résumer sur nos cahiers d'éveil ce que nous avions découvert". J'ai écrit :

"Certains zinsectes et d'autres petites bêtes piquent les plantes et y mettent leurs oeufs. L’œuf casse en il en sort une larve qui fait se former une

galle. La larve est indispensable pour que la galle se fasse".

Le barbu a dit à sa chouchoute Murielle qu'elle écrivait bien et elle est devenue

encore plus rouge… comme un coquelicot.

« Et le concept ? »

a soufflé le maître en s’adressant au barbu.

Alors le barbu a bafouillé puis il nous a dit que : 1- L'insecte était un "PARASITE" (il nous a fait souligner le mot " parasite " sur le cahier) ... " Un parasite, c'est un animal (... ou un végétal) qui vit fixé SUR (ou DANS) un autre organisme et se nourrit à ses dépends... sans le tuer obligatoirement ".

2- Que si la plante réagissait à l'insecte, c'est qu'elle était "VIVANTE" (il a fait souligner

" vivante ") et il nous a amené à préciser ce que cela signifiait " Vivre" : "vivre c'est naître, grandir, se reproduire, vieillir et mourir ". "MAIS le feu…" j’ai dit "… il n'est pas vivant et pourtant tout çà il le fait !"... Le barbu, il a un peu paniqué et notre maître est venu à son secours

" Cette définition est donc insuffisante "... " Il faut ajouter que les êtres vivants ont en commun d'être formés de minuscules sacs aplatis appelés : CELLULES "... voilà… mais çà c’est pas au programme…".

3- Il nous a fait dire ce qu'était un cycle :

- - -

"Bien" ... a dit le maître et le

barbu est devenu comme Murielle... tout

rouge

. Après, pendant que

je traînais pour ranger mes affaires

… et écouter, le barbu rouge a dit

au maître des choses compliquées, qu'il savait "que l'activité scientifique était une chasse ...

qu'elle cherchait à déboucher sur une prise ... qu'elle visait de grandes notions traduites sous une forme symbolique qui facilite la communication ... mais qu' " il avait oublié " ... et que " pour une première fois ", il estimait que "c'était pas mal " et que ... qu'est-ce que c'est compliqué " la

pensée scientifique " !

(8)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 8

Afin de compléter nos travaux :

UN MOMENT DE démarche expositive... ce qui n'a rien d'une hérésie ! Le maître nous a passé des diapositives montrant les insectes piqueurs correspondant aux 3 types de

galles de la page 2. C'est un autre monsieur qui les avait apportées. Il paraît que pour les 3 sortes de galles, il s'agit de CYNIPS ... vous savez, ces insectes qui ressemblent à de petites guêpes. Nous

avons eu droit à 8 minutes de " cours "... intéressant mais un peu long…

Galle n° 1 Galle n° 2 Galle n° 3

Nom, taille, date d'apparition et

consistance :

" Galle fongiforme " dite encore

" galle en pomme " ou " pomme de chêne " atteignant 40 mm de diamètre et se développant au

printemps. Elle est d'abord molle et blanchâtre avant de

sécher et de devenir brune.

" Galle en cerise " ou

" grosse pomme de chêne "

qui peut atteindre plus de 20 mm de diamètre et se forme en été. Sa paroi est molle et

opaque.

" Galle raisin " = " galle en baie de raisin " de 4 à 8 mm qui apparaît en mai. Elle est d'un blanc-vert translucide et juteuse.

La " galle groseille " des fleurs mâles du chêne (5 mm de diamètre) est due au même insecte.

Elle présente des " veines rouges "

Animal responsable :

Bior(r)hiza aptera et Biorrhiza pallida qui sont les

2 formes d'1 même espèce.

Diplolepis quercus folii

= Cynips quercus folii.

Neuroterus quercus-baccarum

= Neuroterus lenticularis.

Organe porteur :

Bourgeon qui s'est hypertrophié.

Feuille (à la face inférieure au niveau des nervures).

Une même feuille peut porter 6 à 7 galles.

Face inférieure des feuilles ou chatons mâles du chêne selon le

lieu de piqûre.

Nb. d'individus par galle :

Jusqu'à 200 larves nombreux orifices de sortie.

1 seule larve par galle. 1 seule larve blanche par galle.

Quel est l'animal qui sort de la galle

?

" Guêpes " mâles ou femelles (Biorhiza pallida) jaunâtres,

de 1,7 mm à 2,8 mm, à 4 ailes (les femelles ont parfois des ailes réduites ou absentes).

Tous quittent la galle en mai, juin ou juillet.

" Guêpes " femelles uniquement (pas de mâles

à ce moment) d'une taille de 3,4 à 4 mm.

" Guêpes " mâles ou femelles ailées de 2,5 à 3 mm sortant de

mars à juin des galles.

Aspect :

Que se passe-t- il ensuite ?

Après accouplement, les cynips femelles iront pondre

sur les racines d'un chêne engendrant une galle ligneuse de 10 mm qui mettra en général 18 mois à

se développer. Il en sortira, en plein hiver, uniquement des femelles sans ailes d'une

taille de 3,5 à 6 mm. Sans s'être accouplées, elles grimperont dans un chêne et pondront dans un bourgeon.

Il se formera alors une

" galle fongiforme ".

Après la chute à l'automne, l'insecte femelle sort en plein

hiver. La femelle non fécondée va piquer des bourgeons endormis (=

dormants). Elle engendrera au printemps de minuscules

galles des bourgeons violettes et velues (3mm).

Des femelles et des mâles de 2,3 à 2,5 mm en naîtront en

mai ou juin. Après fécon- dation, les femelles piqueront des feuilles et redonneront une

"galle en pomme".

Après accouplement, les cynips femelles iront pondre à

la face inférieure de feuilles de chêne engendrant des

"galles-lentilles" en juin.

Tombées avec les feuilles en octobre, les galles lentilles

libéreront en mars des femelles de 2,5 à 2,8 mm.

Celles-ci, sans être fécondées, redonneront des "galles en baie de raisin" soit sur des feuilles soit sur des fleurs mâles. Elles vivent une 15

aine de jours.

(9)

DOCUMENT POUR LES ENFANTS :

La « galle en baie de raisin » ou « galle-raisin » se forme en mai à la face inférieure des feuilles. La

« galle-groseille » apparaît, elle, sur les fleurs mâles des chênes. Elles sont causées par le même insecte femelle : le cynips Neuroterus quercus-baccarum encore nommé Neuroterus lenticularis.

Ces galles sont d’un blanc-verdâtre translucide mais la galle groseille peut présenter des veines rouges. De 4 à 8 mm de diamètre, elles sont « juteuses » et renferment une seule larve blanche qui évolue en nymphe puis en un adulte soit mâle soit femelle qui sort en juin et ne vit que 15 jours. Les

galles-raisin et groseille sont souvent mangées par les écureuils. Les mésanges savent en extraire la larve.

Les femelles fécondées de Neuroterus quercus-baccarum =

Neuroterus lenticularis vont pondre au niveau des nervures de

la face inférieure des feuilles de chêne. Il se formera une « galle lentille » de juin à octobre à la face inférieure de ces feuilles.

Elle se présente sous la forme d’un petit disque de 3 à 6 mm de diamètre et de 2 mm d’épaisseur

qui va tomber sur le sol en septembre ou octobre. Chaque gale renferme une seule larve qui

donnera un adulte, toujours une femelle, entre mars et juin de

l’année suivante.

(10)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 10

DOCUMENT POUR LES ENFANTS :

On observe souvent sur les feuilles d'arbres des déformations curieuses de formes très variées : boules, pointes ou cornes colorées. On les appelle des galles.

* Cherche des feuilles d'arbres qui présentent des galles. Note les espèces d'arbres les plus atteintes et dessine la forme de chaque galle. Les galles sont-elles plus nombreuses en certains endroits de la forêt ou de l'arbre lui-même ?

* Compare une feuille normale et une feuille atteinte ; dessine les l'une à côté de l'autre en mettant en évidence leurs différences d'aspect.

* Profite de tes promenades en forêt au cours de l'année pour observer si le nombre de galles varie avec les saisons. N'y a-t-il que les feuilles qui portent des galles ?

* Avec un scalpel, coupe des galles en deux : - Qu'y trouves-tu ?

- Chaque galle contient-elle toujours un animal ? - Quelle sorte d'animal est-ce ?

A ton avis, comment l'animal a-t-il pu pénétrer dans la galle ?

De quelle matière la galle est-elle constituée ? Qui la construit, la feuille ou l'animal

?

* Essaie de préciser les avantages et les inconvénients des galles pour l'arbre et l'animal. Consulte une documentation.

Fais ton bilan :

* As-tu récolté différentes espèces de galles dans la nature. Lesquelles ?

* Qu'as-tu découvert en les disséquant ?

* As-tu réalisé des dessins précis ?

* Sur quels végétaux, en quelle saison, as-tu trouvé le plus de galles ?

Biologie 5ème, Jean-Pierre

ASTOLFI, Claude BORGEL,

Claude FAURE...

Librairie Belin.

(11)

DOCUMENT POUR LES ENFANTS :

Trois parasites de la vigne (I) :

En 1860, on importa des plants de vignes des

Etats-Unis.

Avec la cargaison débarqua en Europe un petit puceron long d'un demi-millimètre :

LE PHYLLOXERA (Phylloxera vastatrix

pour son nom latin).

En quelques années, plus de la moitié des vignes françaises furent détruites ; la production de vin diminua des 2/3 : ce fut une véritable catastrophe pour les viticulteurs.

Le Phylloxera est un parasite, c'est-à-dire un être qui vit au contact d'un être vivant d'une autre espèce et dans lequel il prélève sa nourriture. Un pied de vigne sur lequel s'est fixé un parasite s'affaiblit et, à moins d'avoir subi un traitement approprié, finit par mourir. Le parasite, de son côté, se multiplie et contamine les autres pieds de vigne qui meurent à leur tour.

Trois des plus dangereux parasites de la vigne sont le Mildiou (dû à ce qu’on croyait être un champignon et qui semble être en fait une algue), l'Oïdium (dû à un champignon) ou blanc et le Phylloxera (dû à un puceron produisant une galle).

Le tableau ci-dessous fournit quelques renseignements à leur sujet. Compare

les moyens de résistance des trois parasites et les méthodes de lutte utilisées contre eux.

(12)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 12

DOCUMENT POUR LES MAITRES :

Mildiou, phylloxera et oïdium…

les 3 ennemis de la vigne (II) :

Le tableau ci-dessous fournit quelques renseignements à leur sujet. Compare les moyens de résistance des trois parasites et les méthodes de lutte utilisées contre eux.

Modifié d’après Biologie 5ème, Jean-Pierre ASTOLFI, Claude BORGEL, Claude FAURE... Librairie Belin.

Organes de la vigne

atteints.

Comment le parasite résiste-

t-il pendant l’hiver ?

Quand le parasite reprend-il une vie active ?

Quel traitement utilise-t-on contre

le parasite ?

* Feuilles :

« tâches d’huile (décolorations jaunes d’aspect huileux) puis la

feuille se dessèche et

tombe.

* Rameaux,

* Grains de raisin

Un « œuf » d’hiver ou

« oospore » très résistant passe l’hiver dans le

sol.

Le parasite est

« Plasmopara viticola » longtemps considéré comme

un champignon mais dont les spécialistes disent

aujourd’hui qu’il s’agit d’une

algue…

On supprime les flaques d’eau (car les spores ciliées qui sortent des oeufs d’hiver

se propagent dans l’eau) et l’herbe du sol (qui maintient

une humidité autour de la vigne).

On pulvérise au printemps de la « bouillie bordelaise »

à base de sulfate de cuivre.

Feuilles (galle en forme de petit

pois), Rameaux.

Racines piquées qui présentent des nodosités et

s’infectent.

* Des individus hibernants.

* Un oeuf d’hiver très résistant est

pondu en automne dans une fissure du bois de 2 ou 3 ans du pied de

vigne.

Au printemps, les hibernants reprennent leur vie

active et les œufs d’hiver éclosent

engendrant des

« fondatrices ».

On peut inonder le vignoble (40 jours) pour noyer les

pucerons des racines.

On greffe les cépages français sur des plants américains plus résistants au

phylloxera.

Feuilles rameaux, grains

de raisin se recouvrent d’un

feutrage blan- châtre puis d’une

poussière grisâtre.

Des organes résistent à la

surface des rameaux = ce

sont les

« cléistothèces » Il assurent la conservation hivernale.

Les organes de résistance libèrent

des spores (nommées ici les

« ascospores ») qui germent au

printemps redonnant le champignon.

Plusieurs pulvérisations de soufre en poudre dès le

printemps.

(13)

DOCUMENTS POUR LES ENFANTS :

Dessins (surchargés) extraits de :

Biologie 5ème, J-P ASTOLFI, Claude BORGEL, Claude FAURE... Librairie Belin.

Galles dessinées : 1. 5 galles du

chêne : a) " galle fongiforme " ou "

pomme de chêne ".

b) " galle en forme de cône " ou " galle

artichaut ".

c) " galle-bouton "

ou " galle en bouton de guêtre ".

d) " galle réniforme " (= en

forme de rein).

e) " galle-lentille ".

f) " grosse pomme de chêne ".

g) " petite pomme de chêne ".

2. La " galle cornue du tilleul ".

3. La " galle en bourse " de la feuille d'érable.

4. La galle du rosier et de l'églantier nommée

" BEDEGAR ".

Les 7 espèces de galles du chêne et

la galle de l’églantier et du

rosier ou

« bédégar » représentées ici sont toutes dues à

des insectes du groupe des cynips. Les galles

du tilleul et de l’érable sont causées par des

(14)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 14

DES DOCUMENTS POUR LES MAITRES :

… afin d’en savoir plus :

Attention, ne pas confondre : - l'excroissance végétale de nature tumorale nommée GALLE (induite par un insecte, un

acarien, voire même un champignon ou une bactérie) - la maladie humaine appelée GALE (et due à un acarien qui creuse la peau).

7 espèces de galles du chêne sont représentées page précédente (a, b, c, d, e, f, g) :

a) " galle fongiforme " ou " pomme de chêne " due à un insecte du groupe des cynips : Biorhiza aptera (3,5 à 6 mm) qui correspond à la forme femelle parthénogénétique.

La forme bisexuée : Biorhiza pallida (1,7 à 2,8 mm) provoquera la

" galle des racines du chêne ".

b) " galle en forme de cône " ou " galle artichaut " initiée par un insecte du groupe des cynips : Andriscus f(o)ecundatrix ou Andriscus fecundator, forme femelle parthénogénétique de 4,3 à 4,8 mm. La forme bisexuée (d'une taille de 1,5 à 1,9 mm) émerge de sa galle artichaut en juin et produit des petites galles de 2 mm dans les chatons mâles du chêne.

c) " galle-bouton " ou " galle en bouton de guêtre " provoquée par un insecte du groupe des cynips : Neuroterus numismalis, forme parthénogénétique femelle. La forme bisexuée redonne au printemps de petites galles rondes sur les feuilles de chêne.

d) " galle réniforme " liée à un insecte du groupe des cynips : Trigonaspis megaptera (forme bisexuée). La génération asexuée donnera de petites galles des bourgeons du chêne qui en mai

deviennent rouge corail et atteignent 7 mm. Il en sort en juin la génération bisexuée qui piquera la feuille " galle réniforme ".

e) " galle-lentille " provoquée en juin par un insecte du groupe des cynips : Neuroterus quercus- baccarum qui correspond à la génération bisexuée (2,5 à 3 mm), La galle tombe sur le sol entre septembre et octobre. La génération parthénogénétique (2,5 à 2,8 mm) émerge de la galle-lentille en mars-avril et est à l'origine en mai-juin de la " galle-raisin " de la face inférieure des feuilles ou des chatons mâles.

f) " grosse pomme de chêne " causée par un insecte du groupe des cynips Diplolepis quercus-folii (forme bisexuée d'une taille de 2,3 à 2,8 mm). La forme parthénogénétique femelle (3,4 à 4 mm) engendrera les galles violettes des bourgeons de chêne.

g) " petite pomme de chêne " ou " galle en perle " rose puis rouge, induite par un insecte du groupe des cynips : Diplolepis divisa = Cynips divisa (forme bisexuée). La génération femelle parthénogénétique formera une galle velue et conique sur le bord de la feuille.

2. La " galle cornue" du tilleul présente à la face supérieure des feuilles, peut mesurer jusqu'à 15 mm de long. Elle n'est pas créée par un insecte mais par un acarien nommé : " Eriophyes tiliae ".

3. La " galle en bourse " de la feuille d'érable. De couleur rouge, située en grand nombre à la face supérieure des feuilles, elle apparaît en avril et mesure 1 millimètre. Elle s'ouvre par un minuscule ostiole garni de poils sur la face inférieure de la feuille. Elle n'est pas induite par un insecte mais par un acarien : " Eriophyes macrorhynchus ".

4. La galle du rosier et de l'églantier nommée un « BEDEGAR " ou " BEDEGUAR ". En persan

" bédégar " signifie " emporté par le vent ". Cette galle est provoquée en été par un insecte femelle du groupe des cynips : " Diplolepis rosae " encore nommé " Rhodites rosae " de 3,7 à 4,3 mm qui pique un bourgeon. Les mâles sont très rares et la reproduction se fait uniquement par parthénogenèse.

Parthénogenèse : mode de reproduction dans lequel une femelle

donne naissance à des petits sans avoir été fécondée par un mâle.

Chez les cynips, il y a alternance d’une

génération parthénogénétique et d’une génération sexuée.

Lors de la génération sexuée (= bisexuée), les

mâles fécondent les femelles.

(15)

DES DOCUMENTS POUR LES ENFANTS : LA GALLE FONGIFORME…

La galle fongiforme se trouve à l'extrémité de la tige, c'est en fait un bourgeon qui est devenu énorme. Au point d'attache de la galle tu découvriras encore les écailles du bourgeon d'où la galle provient.

Coupe la galle, tu observeras à l'extérieur une sorte de liège brun, tendre. Au fur et à mesure que tu approcheras des loges, tu verras que la galle devient plus dure. A l'intérieur de cette espèce de noyau demeurent les

larves. Mais ce qui surprend c'est que de la tige, comme cela se produirait pour un fruit, partent des vaisseaux qui

se divisent et apportent la nourriture à travers les parois de la coque. On constate que la larve se contente de la petite quantité de nourriture qui passe à travers les parois.

Le chêne lui fournit donc le vivre et le couvert.

Voici son histoire. Si tu la mets dans un flacon, vers le milieu de l'été tu verras sortir des petits insectes jaunâtres à quatre ailes ; les uns sont mâles, les autres femelles (les femelles ont parfois les ailes réduites ou absentes). Après l'accouplement, les femelles se dirigent vers le sol et s'enfoncent à une profondeur parfois supérieure à 5o cm ; elles vont pondre sur les racines du chêne. Une galle qui peut atteindre la grosseur d'une noix prend naissance et met de deux à trois ans à se développer. Elle devient de plus en plus dure à mesure qu'elle vieillit. L'hiver de la troisième année naissent des adultes, dépourvus d'ailes et tous femelles. On les voit parfois se déplacer sur la neige. Ces femelles vont pondre entre les écailles des bourgeons de l'extrémité des

rameaux du chêne. La « galle en pomme» prend naissance et son développement rapide se fait en deux ou trois mois.

Texte : B.T. n° 813, novembre 1975 : « Les galles des végétaux ».

Les trous de sortie des insectes sont bien visibles sur ces 2 galles

fongiformes.

Dessin : Henning Anthon.

Coupe dans la galle, on aperçoit les loges.

Photo André Lequet.

(16)

« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 16

DES DOCUMENTS POUR LES ENFANTS :

« LA ROSE COCHONNIÈRE »… OU « BÉDÉGAR »

Peut-être as-tu déjà trouvé sur un églantier une grosse boule moussue parfois vivement colorée en rouge : c'est un bédégar, encore appelé rose cochonnière. Il persistera sur le rosier sauvage jusqu'au printemps prochain, bruni et délavé par la pluie. On dit qu'il suffit de mettre un bédégar sous l'oreiller pour vaincre l'insomnie. Essaie donc pour voir si c'est vrai !

Coupe cette masse velue. Tu seras surpris de découvrir, dans la partie dure, de nombreuses petites loges. Dans chacune se trouve une larve bien vivante.

Voilà ce qu'on dit encore au sujet de la "rose cochonnière" : « si tu as mal aux dents, mets- la dans ta poche, la douleur que tu ressens disparaîtra rapidement. Le ver qui, dans ta dent, te taquine est passé dans

le bédégar et voilà pourquoi tu ne souffres plus ». Inutile de te dire que ce ne sont là que des histoires.

Au début de l'hiver, tu couperas le bédégar du rosier et tu l'enfermeras dans un flacon bien bouché.

De temps en temps, tu regarderas s'il y a du nouveau. Au printemps, tu seras étonné de voir voleter des petits insectes de 4 à 5 mm de long ; leur abdomen est terminé par une longue pointe : c'est une tarière. Ce sont les

petites larves de cet été qui se sont métamorphosées, de la même façon que le ver blanc donne le hanneton. Les insectes parfaits sont sortis de leur prison.

Tous ces petits insectes sont des femelles. Au bout de quelques jours, à l'aide de leur tarière, ils iront introduire leurs oeufs dans les bourgeons du rosier sauvage. Peu à peu, cet été, à l'endroit de la ponte tu verras se développer le bédégar.

Le cynips de l'églantier 3,7 à 4,3 mm .

Le Torymus du bédégar (Torymus bedeguardis) mesure 3 à 4 mm. Il injecte ses

œufs dans les bédégars. Ses larves vont manger les larves du cynips de l’églantier.

TEXTE : B.T. n° 813, Novembre 1975, "Les galles

des végétaux"

DESSIN de la galle : Ecologie : C. Faurie, C. Fera et P Medori. Ed. J.B. Baillère.

Modifié.

(17)

« L’ATTAQUE DU PEUPLIER PAR DES BESTIOLES PEU ESTIMABLES… ».

"Docteur, venez vite !

Mes feuilles sont toutes boursouflées !"

Le médecin Diafolus arrivé sans hâte trois jours plus tard prélève quelques feuilles qu'il examine d'un oeil soupçonneux tant au niveau du

pétiole qu'au niveau du limbe... Il procède de même sur les arbres voisins... Il ouvre les

"bosses" avec un couteau et découvre avec étonnement des colonies de petits insectes installés bien à l'abri dans des chambres

douillettes.

... « Mon pauvre peuplier, vous voilà bien parasité, vous supportez 4 sortes de galles...

Un seul moyen pour vous en débarrasser ... attendre... oui, attendre la chute de vos feuilles ... Vous me devez 20 euros... Sans compter le déplacement ... Le laboratoire vous dira quels sont les noms

exacts des responsables ... à l'année prochaine ! ».

LES RESULTATS...

Partie de la feuille atteinte

:

1* Limbe du peuplier 2* Pétiole du peuplier

3* Pétiole du peuplier

4* Pétiole (peuplier tremble) Symptômes Nervure centrale gonflée

(20 mm de long et 10 mm d’épaisseur) sur sa

face supérieure. Une fente au même niveau

sur la face inférieure.

Pétiole de la feuille enroulé en spirale

sur une longueur pouvant atteindre 3

cm de long sur 12 mm de large.

Pétiole présentant un gros bouton ou

« bourse » de 15 à 20 mm de

longueur.

Pétiole gonflé comme une bille.

Maladies "Galle de la nervure" "Galle tire-bouchon" "Galle à bourse" "Galle du pétiole"

Agents responsables

UN PUCERON : Pemphigus filaginis

UN PUCERON : Pemphigus spirothecae

UN PUCERON : Pemphigus

bursarius

UNE MOUCHE : Syndiplosis petioli Quand l'insecte

quitte-t-il la feuille ?

Le puceron quitte la feuille pour aller s'installer en été sur des

fleurs de composées.

En septembre naissent des femelles

ailées qui vont pondre sur l'écorce

du peuplier.

Le puceron ailé s'envole de la

galle par sa pointe fin juin et

va s'installer au niveau des racines d'une

laitue.

Comment trouver la réponse

?

Cycle : Il est compliqué : ... Des oeufs d’hiver sortent des femelles de pucerons sans ailes appelées « fondatrices » qui, sans s’accoupler, vont pondre sur les peupliers et provoquer la formation des galles.

Dans ces galles se développent des femelles appelées « virgines » qui se reproduisent sans mâles. Des virgines ailées quittent les galles et pondent (sans accouplement) engendrant des mâles (ailés)

et des femelles qui s’accouplent. Ces femelles pondront les oeufs d’hiver à l’origine des fondatrices.

Cycle habituel des mouches : des mâles et

les femelles s’accouplent. Les oeufs pondus par les femelles donnent des larves qui

redonneront mâles et femelles.

Dessin : « Le Mulot ».

Une feuille comporte 2 parties : le limbe et le

pétiole

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« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 18

« LES MALHEURS DES PEUPLIERS (SUITE) … ».

Pétiole atteint par Pemphigus spirothecae.

Pemphigus bursarius.

A l'état spontané on

distingue 3 espèces de peupliers mais

de nombreuses

variétés hybrides sont cultivées et se rencontrent

partout en France :

* Peuplier tremble : arbre forestier

surtout en clairière.

* Peuplier blanc : Nord de la France,

* Peuplier noir ou peuplier

d'Italie.

* Peupliers hybrides.

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Classe de

Nicole

Clergue

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« Les pommes de chêne… » Jean-Pierre GESLIN - IUFM de Seine-Saint-Denis. 20

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