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PROGRAMME DU DIPA. Rì 9. Enquête Cadre et Socio-Economique sur la Pêche Artisanale Maritime au Togo DANIDA. Rapport Technique N 102 juin 1997

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Texte intégral

(1)

DANIDA

Mauntanie Sénégal Cap-Vert Gamble Guinée Bissau Guinée Sierra Léone Libétia Côte d'ivoire Ghana Togo Bénin Nigéria '14. Cameroun

Guinée Equatoriale Gabon

SâoTomé et Principe Congo

Zaire Angola

0.

oo

DEPARTEMENT DE. COOPERATiON ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DANEMARK

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

Rì 9

fao library an:376551

PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ DES PECHES ARTISANALES EN AFRIQUE DE L'OUEST

PROGRAMME DU DIPA

Rapport Technique N° 102 juin 1997

Enquête Cadre et Socio-Economique sur la Pêche

Artisanale Maritime au Togo

(2)
(3)

Rapport Technique N° 102 juin 1997

Enquête Cadre et Socio-Economique sur la Pêche Artisanale Maritime au Togo

par

A.M. Denke Vétérinaire - Biologiste Directeur de l'Elevage et des Pêches

Ministère du Développement Rural et de FHydraulique Villageoise

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE Cotonou, juin 1997

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Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

La référence bibliographique de ce document est:

Denke AM.; Enquête-cadre et socio-économique sur la pêche artisanale maritime au Togo.

1997 Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afi-ique de l'Ouest, Cotonou, Bénin, '7lp., DIPAIWPI1O2.

Projet DIPA FAO 01 B.P. 1369

Cotonou, République du Bénin

E-mail: dipafaohow.intnet.bj Fax: (229) 33.05.19 Tel: (229) 33.09.25

(5)

LA "SION POUR DIPA PHJ

ThTRODUCTION

La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie selon laquelle les pays en développement manquaient de technologie perfectionnée et de capitaux pour accélérer leur développement. L'industrialisation était donc promue dans le but de tirer profit des aborïdantes ressources halieutiques alors disponibles. Cependant, l'essor économique escompté n'a pas eu lieu et l'approche de développement s'est tournée vers une stratégie rurale intégrée où l'accent est mis sur la communauté tout entière. Cela visait à améliorer les revenus et la qualite de vie à travers l'assistance technique et la participation active de la population de pêcheurs et de la communauté.

Dans ce contexte, l'accent était initialement mis sur le concept de Centre Communautaire des Pêches (CCP) en tant que moyen de promotion du développement de la pêche artisanale.

Mais, il s'est avéré que la présence d'un ensemble d'installation et de services réunis pour satisfaire les besoins locaux ne garantissait nullement que les structures/installations seraient utilisées ou que le développement allait se produire. La participation active de la population de pêcheurs et la mobilisation des ressources locales et communautaires étaient un impératif en vue d'assurer la durabilité des initiatives entreprises par les projets de développement et/ou la communauté.

Jusque-là et d'une façon générale. le Programme DIPA a travaillé dans un contexte de ressource de pêche abondante ou apparemment adéquate avec une faible pression démographique.

Le scénario est cependant en train de changer et il faudra bientôt faire face à la triple contrainte de la réduction de stocks de poisson, de la dégradation de l'environnement et de la pression d'une population croissante. Comme cela s'est passé dans bien d'autres secteurs, il faut s'attendre à ce que d'autres couches de la population découvrent une nouvelle raison de vivre dans la pêche artisanale renforçant aussi la conçurrence pour les ressources entre les artisans pêcheurs à laquelle s'ajöute la concurrence déjà existante entre les pêches artisanale et industrielle avec leur effet conséquent sur l'environnement.

Ce scénario requiert la mise en oeuvre continue de la stratégie intégrée qui reste valable pour le développement des pêches artisanales, mais avec un nouveau compromis: l'accent sur les éléments et les mécanismes qui favorisent la durabilité des initiatives, sur une pêche responsable, sur les mécanismes pouvant favoriser la décentralisation du pouvoir et des prises de décision par la communauté locale en ce qui concerne l'aménagement des ressources et le développement, et sur le renforcement des capacités nationales pour un aménagement et un développement durables et équitables des ressources, ainsi que sur la consolidation des acquis.

L'OBJECTIF DE DEYELOPPEMENT

Ainsi, l'objectif de développement de la troisième phase du Programme DIPA qui a débuté le 1er juillet 1994 est d'assurer à vingt pays côtiers d'Afrique de l'Ouest un développement et un aménagement durables de leur pêche artisanale en vue de maximiser les avantages sociaux et économiques des communautés de pêcheurs en termes d'emploi, de protéines et de revenus. Ceci se fera selon une approche intégrée etparticipative en mettant l'accent sur l'équité. le rôle des femmes, le transfert de technologie, la protection de l'environnement, ainsi que le renforcement

des capacités humaines et institutionnelles.

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Les objectifs immédiats sont:

i identifier, évaluer et diffuser les strategies et mécanismes d'aménagement et de développement durables de la pêche artisanale au sein des communautés de pêcheurs;

améliorer les compétences du personnel des Départements des Pêches nationaux en matiere de planification du developpement et d'amenagement de la pêche artisanale, renforcer les compétences techniques dans les disciplines de la pêche, principalement en technologie de la pêche et du poisson;

améliorer l'échange d'information et d'expériences relatives à la pêche artisanale dans la région,

promouvoir la collaboration régionale et sous-régionale pour le développement et l'aménagement des pêcheries artisanales.

Dans ce contexte, k Programme DIPA abordera, au cours de son intervention les principaux aspects suivants:

assistance à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'une politique nationale de

développement claire et cohérente en faveur du secteur;

conseils en matière d'aménagement et d'allocation des ressources entre les différentes flottes de pêche artisanale et mdustrielle nationale et etrangere,

u implication des utilisateurs dans la conception et la gestion des infrastructures à terre suivi de l'évolution du secteur par la mise en oeuvre d'un système d'indicateurs économiques adapté aux disponibilités financières et humaines;

amélioration des technologies de captures en fonction des ressources disponibles;

augmentation de la valeur du produit final par l'amélioration du traitement et de la commercialisation,

promotion du développement communautaire en accord avec les leçons tirées des Phases I et II, et orienté vers la durabilité des actions entreprises

amélioration du système d'information/communication du Programme.

Il est attendu qu'à la fin de la troisième phase du Programme DIPA, la région disposera d'un noyau d'experts orientés vers les activités de terrain, capables de répondre aux défis du secteur de la pêche artisanale et de favoriser son développement dans leur pays en conformité avec les aspirations et besoins des artisans pêcheurs.

(7)

ADF CECA CNCA CICIvI CO VAR CONGA T/ICB COOPEC DEP DIPA DGCF FAO FMF EMS FMD FUCEC

GTZ ONG PNUD

TCP TOG

Acronymes African Development Foundation

caisse d'Epargne et de Crédit pour l'Artisanat, Togo Caisse Nationale de Crédit Agricole

Centre International du Crédit Mutuel 7oopérative de Vente des Articles de Pêche

Conseil Gestion Afrique Togo aux Initiatives des (onîmunautés de Base Coopérative d'Epargne et de Crédit

Direction de l'Elevage et des Pêches

Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest

Direction Générale de la Condition Féminine

Food and Agriculture Organisation of the United Nations Filet Maillant de Fond

Filet Maillant de Surface Filet Maillant Dérivant

Fédération des Unions Coopératives d'Epargne et de Crédit Gesellshaftfü Technishe Tusammenarbrit, RFA

Organisation Non Gouvernementale

Programme des Nations Unies pour le Développement Programme de Coopération Technique

TOGO

TAA Technologie Appropriée pour l'Autopromotion UNICOOPEIvL4 Union des Coopératives de Pêche Maritime

USAID United States Agency for International Development UNIFEM Fonds des Nations Unies pour la Décennie de la femme WOCCU World C'ouncil of Credit Unions

Rapport Technique du DIPA N° 102 i

(8)

SOMMAIRE

ACRONYMES

A VANT-PROPOS iv

REMERCIEMENTS y

LISTE DES TABLEA W FIGURES ET GRAPHIQUES vi

RESUME viii

I- GENERALITES i

1.1 INTRODUCTION 1

1.2ZONEDEL'ETUDF. I

1.2.1 Milieu physique 1

1.2.2 Milieu humain 2

1.2.3 Infrastructures 2

1.3 DYNAMIQUE SOCIALE 3

1.3.1 Peuplement 3

1.3.2 Organisation sociale 4

1.3.3 Organisation paysanne 4

1.3.4 Coutumes et traditions 5

1.4 ECONOMIE DE LA PECHE ARTISANALE 6

1.4.1 Caractéristiques des unités de pêche 6

1.4.2 Captures 7

1.4.3 Transformation et commercialisation 8

1.4.3.1 Transformation 8

1.4.3.2 Commercialisation 8

1.5 CREDIT ET PROMOTION SOCIALE

1.5. ¡Financement de la pêche 8

1.5.2Associations et coopératives d'épargne et de crédit 9

1.5.2.1 Associations d'épargne 9

1.5.2.2 Institutions d'épargne et de crédit 9

1.5.2.3 Organisme Epargne et de Crédit large spectre 10

1.6 PERSPECTIVES 10

1.6.1 Con fraintes de ¡apeche artisanale 10

1.6.2 Approche de solutions endogènes 11

H - METHODOLOGIE DE L'ETUDE 11

2.1PREPA1&'1ns 11

2.1.1 Apprêt des questionnaires J]

2.1.2 Identfìcation et formation des enquêteurs 11

2.2 STRATRGIED'ENQUETE 11

2.2.1 Sensibilisation des populations à enquêter 11

2.2.2 Enquêtes test 11

2.3 DEROULEMENT DES ENQUETES 11

2.3.1 Zone couverte et échantillonnage 12

2.3.2 Principes 12

2.4 DEPOUILLEMENT, TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES 12

(9)

ifi- RESULTATS 13

3.1PI.EpAlxrIF 13

3.1.1 Enquêteurs et leur formation 13

3.1.2 Les enquêtes 13

3.2ENQUETECADRE 13

3.2.1 Situation globale de la pêche artisanale maritime 13

3.2.2 Campements, nationalités et nombre de pêcheurs 14

3.2.3 Femmes intervenant dans la commercialisation du poisson 14

3.2.4 Engins de pêche 14

3.2.5 Embarcations et taux de motorisation 14

3.2.6 Saisons de pêches 14

3.2. 7 Situation de la pêche dans les campements 15

3.3 ENQUETE SOCIO-ECONOMIQUE 23

3.3.1 Population enquêtée 23

3.3.2 Analyse des caractéristiques sociaux 31

3.3.3 Analyse du rôle de la femme 32

3.3.4 Analyse économique et financière de quelques éléments 33

3.3.4.1 la pêche le long de la côte Aného-Lomé 33

3.3.4.2 Aspect fmancier des activités de pêche au port de pêche de Lomé: 35

3.3.6 Problèmes afférents au secteur de la pêche 36

3.3.7 Approche de solutions 38

3.4 MIGRATION SAISONNIERE 38

3.4.1 Données de / 'enquête cadre 38

3.4.2 Analyse des données 38

3.4.4 Conclusion 39

1V- CONCLUSION 39

V- RECOMMANDATIONS 40

BIBLIOGRAPHIE 41

ANNEXES 42

Résultats de l'enquête socio-économique Résultats des phénomènes migratoires Figures

Graphiques

Rapport Technique du DIPA N° 102 iii

(10)

Avant-propos

Ce rapport a pour objet de fournir un compte rendu des résultats de deux séries d'enquêtes cadre et socio-économique réalisées au cours des mois de février et septembre 1996 dans les communautés de pêcheurs marins artisanas sur la côte togolaise.

Il est préparé sur la base des contributions de l'équipe d'enquête et de l'analyse des données traitées des enquêtes.

Cette équipe se compose de

AGBO Komlan, Technicien, Direction des Etudes et Statistiques Agricoles - Lomé;

ACAKPO-ADDRA Yaovi, Technologiste de pêche, DEP Lomé;

DENKE A.M., Dr. Vétérinaire, DEP Lomé;

FOLLY Akouété, Economiste-Analyste Financier, Ministère du Plan et de l'Aménagement du Territoire-Lomé;

GBAGUTDI Amélie, Statisticienne des Pêches- Consultante DTPA - Cotonou-Bénin;

KPATCHA Takouda, Biologiste, Faculté des Sciences Université du Bénin - Lomé;

SEDZRO Kossi Maxoè, Statisticien des Pêches, DEP Lomé;

SOSSAH Kounoutcho, Sociologue, Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique - Lomé.

Le rapport est structuré comme suit Introduction

Généralités

Méthodologie d'étude Résultats des enquêtes

Conclusion et recommandations Annexes

(11)

Remerciements

Cette étude a été financée par le DIPA et est une précieuse contribution à

l'administration des pêches. Elle vient compléter sinon préciser certains aspects de l'excellent travail réalisé dans le cadre d'un programme d'assistance de la FAO au Togo TCP/TOG/3454:

"Définition d'une politique et d'un plan d'action pour la pêche" réalisée en 1995.

Que le DIPA, en particulier le Coordonnateur du Programme, soit remercié pour toute sa sollicitude et pour l'appui technique qu'il a tenu à apporter personnellement à l'équipe d'enquête sur le terrain.

Nos remerciements particuliers sont adressés aux différents spécialistes membres de l'équipe d'enquête de même qu'aux chauffeurs qui y ont mis des leurs pour la conduite des travaux.

Au Représentant de la FAO au Togo, toutes nos gratitudes pour son rôle ô combien important dans la coordination de l'ensemble des travaux.

Au Ministre du Développement Rural et de l'Environnement, tous nos remerciements pour avoir accepté la réalisation de l'étude.

Rapport Technique du DIPA N° 102 V

(12)

Liste des tableaux, figures et graphiques Tableau n° i : Captures de poissons de 1991 à 1995

Tableau n° 2 : Distribution des engins de pêche Tableau n° 3 : Saison de pêche

Tableau n° 4(a): Monographie de : PAYEME+YAOSSE AKPALO CONDJT+TOGBE DASILVE1IRA CONDJI

Tableau n° 4(b): Monographie de : FANTE COME Tableau n° 4(c): DJAMADJI

Tableau n° 4(d): N'LESSI

Tableau n° 4(e): SOUKOU-CONDJI Tableau n° 4(f): AVEME

Tableau n° 4(g): AZIANGBACONDJI Tableau n° 4(h): ASSOU-KONIDJI Tableau n° 4(i): DOLATE CONDII

Tableau n° 4(k): GOUMOUKOPE+AGLOME Tableau n° 4(1): DJEKE+AGLOME

Tableau n° 4(m): ADISSEM

Tableau n° 4(n): DEVIKINME+GBODJOME=(AKPAGLI) Tableau n° 4(o): KOSSI-AGBAVI+AFJIDENYGBAN Tableau n° 4(p): KPOGAN

Tableau n° 4(q): AVEPOZO Tableau n° 4(r): GBETSOGBE Tableau n° 4(s): LOME-PORT Tableau n° 4(t): ABLOGAMIE n°1 Tableau n° 4(u): ABLOGAIvIE n°2 Tableau n° 4(v): KODJOVIAKOPE

Tableau n° 5: Répartition du nombre total des engins utilisés par campement

Tableau n° 6: Répartition des pêcheurs suivant le campement, la nationalité et le nombre de mareyeurs

Tableau n° 7: Répartition du nombre total de pirogues par type et par campement Tableau n° 8: Répartition du nombre de moteurs par puissance et par campement Tableau n° 9: Répartition des différents intervenants et le sexe

Tableau n° 10: Répartition des différents intervenants suivant l'ethnie et la nationalité Tableau n° 11: Répartition des différents intervenants suivant l'âge et le sexe

Tableau n° 12: Répartition des intervenants suivant le campement et l'âge moyen Tableau n° 13: Répartition des intervenants suivant la taille moyenne du ménage Tableau n° 14: Répartition des intervenants suivant le sexe et le niveau d'instruction Tableau n° 15: Répartition des intervenants suivant les occupations et la saison

Tableau n° 16: Répartition des intervenants suivant l'occupation, la nationalité et la saison Tableau n° 17: Répartition des intervenants suivant la religion

Tableau n° 18: Répartition des intervenants suivant le campement et la nationalité Tableau n° 19: Répartition des intervenants suivant leur nouvelle profession Tableau n° 20: Répartition des intervenants suivant la propriété possédée

Tableau n° 21: Répartition des intervenants suivant la nationalité et la propriété possédée Tableau n° 22: Répartition des intervenants suivant l'appartenance à une association ou

ayant reçu un crédit

Tableau n° 23: Répartition des intervenants suivant l'intention d'investissement d'un don de 500.000 frset la catégorie socio-professionnelle

Tableau n° 24: Répartition des intervenants suivant l'intention d'investissement d'un don de 500.000 frs et la nationalité

(13)

Figure : 1 Figure: 2 Figure: 3 Graphique n° 1:

Graphique n° 2 Graphique n° 3 Graphique n° 4:

Graphique n° 5:

Graphique n° 6:

Carte de la zone d'étude: Région Maritime

Façade maritime togolaise et les principaux campements de pêche Bathymétrie et sédimentologie du plateau continental togolais

Intervenants suivant la religion

Intervenants suivant la propriétée possédée

Intervenants suivant l'ancienneté dans la profession Intervenants suivant l'âge moyen

Intervenants suivant la nationalité

Intervenants suivant la taille moyenne du ménage

Rapport Technique du DIPA N° 102 vii

Tableau n° 25: Répartition des intervenants et leur nationalité

Tableau n° 26: Répartition des propriétaires de pirogues suivant lecampement et le nombre de pirogues

Tableau n° 27: Répartition des intervenants suivant le campement et la moyenne d'années d'expérience

Tableau n° 28: Répartition des pêcheurs suivant qu'ils sont fils de pêcheurs et le campement Tableau n° 29: Répartition des pêcheurs suivant le campement et le lien de parenté

Tableau n° 30: Répartition des intervenants suivant leur avis et le métier futur de leurs enfants

Tableau n° 31 : Monographie des campements d'étude de la migration en basse saison de pêche

Tableau n° 32 : Monographie des campements d'étude de la migration en haute saison de pêche.

LISTE DES FIGURES

(14)

Resumé

Une équipe composée du Directeur de l'Elevage et des Pêches, d'un spécialiste de pêche artisanale de deux statisticiens des pêches, d'un économiste, d'un biologiste et d'un sociologue a du 19 au 29 février 1996, effectué une enquête cadre couplée avec une enquête socio-économique dans 22 campements de pêche artisanale maritime sur la côte togolaise. 2.876 pêcheurs sont dénombrés avec 672 patrons de pêche. Près de 64% des pêcheurs sont ghanéens 2.157 femmes interviennent dans le commerce du poisson. Les principaux engins de pêche sont des filets maillants de fond (1522) des filets flottants (542). On y a recensé 168 filets à requin, 90 sennes tournantes, 71 seimes de plage et 79 lignes. Le parc piroguier comprend 403 pirogues monoxyles dont 180 motorisées le plus souvent avec des moteurs hors-bord de 40 CV.

La pêche est pratiquée par une population vieillissante , traditionnelle et très peu

alphabétisée.

Le grand goulot d'étranglement de la pêche artisanale demeure l'absence de crédit adapté à la pêche et de motivation dans le secteur.

La paupérisation générale du secteur contraint les opérateurs à beaucoup demander à la mer aux potentialités naturelles réduites.

L' auteur recommande une meilleure organisation des différents opérateurs et un appui subséquent de l'administration au secteur de la pêche artisanale.

(15)

I- GENERAL1TES 1.1 Introduction

En 1995, dans le cadre de son Programme de Coopération Technique, la FAO a financé et exécuté le Projet TCP/TOG/3454. "Définition d'une politique et d'un plan d'action pour la pêche" pour le Togo.

La mise en oeuvre de ce plan directeur ne pourra se faire qu'avec la participation effective de tous les opérateurs. Dans cette perspective, il s'avère indispensable de disposer de données fiables et récentes comme outil d'appréciation et de décision pour toute action à entreprendre dans le sous-secteur. Ainsi, l'inscription à l'avant-projet du Programme de travail

pour 1996 du DIPA en son objectif 2 "Améliorer les compétences du personnel des

départements des pêches nationaux en planification du développement et aménagement de la pêche artisanale", de la réalisation des enquêtes cadre et socio-économique combinées pour le Togo, répond à cette préoccupation.

Pour ce faire, le Togo a bénéficié de l'appui financier requis et de l'assistance de la part du DIPA et d'une consultation du 19 février au 3 mars 1996 pour la formation de l'équipe des enquêteurs et son initiation en basse saison de pêche aux enquêtes dans les communautés de pêche.

L'objectif global de l'étude est de recueillir les informations socio-économiques de base nécessaires à toute action et projection qui visent à augmenter la production nationale en produit de pêche et à élever le niveau de vie des artisans pêcheurs et des autres opérateurs impliqués dans les pêches.

Les études se sont déroulées en deux phases. Une première phase, du 19 au 29 février 1996 a fait l'objet d'un suivi de terrain de la part du coordonnateur du Programme DIPA. Elle a porté sur l'ensemble des campements des deux préfectures du Golfe et des Lacs. Quant à la seconde phase, eile a eu lieu du 22 au 26 septembre 1996 et n' a concerné essentiellement que le port de pêche de lomé et quatre autres campements choisis au hasard.

Le présent rapport est orienté et structuré de façon à permettre (i) le recensement des différents opérateurs du sous-secteur et d'identifier leurs activités, leurs zones d'intervention et l'analyse de leur condition de promotion (ii) l'appréciation des infrastructures et la taille des unités de pêche et des spéculations principales, des types d'engins de pêche, des périodes propices des activités de pêche et des besoins en main d'oeuvre, la nature des captures et l'analyse de leurs impacts sur les ressources (iii) l'identification des groupes sociaux et leur potentialité en terme de développement (iv) l'identification des contraintes liées aux activités et (y) l'analyse de la charge du travail des femmes, du rôle du crédit et de la formation.

1.2 Zone de l'étude 1.2.1 Milieu physique

Le littoral orienté Ouest-Sud-Sud-Ouest / Est Nord Est, s'étire sur près de 50 km entre Lomé et Mého. La côte est basse et sablonneuse (Fig. I et 2). Le plateau continental est assez étroit avec une largeur de 12 milles marins, 23 km à isobathe 100 m. Le fond du plateau,

Rapport Technique du DIPA N° 102 1

(16)

parsemé de têtes de coraux au-delà de 50 m s'estompe brusquement avec une pente abrupte.

Crosnier et aI, (1965) dans Faggianelli et Faggianelli (1989) en donnent la description suivante (Fig. 3).

Les fonds durs avec des gorgones bien développés mais peu étendus près de Doevi copé à des profondeurs inférieures à 15 m et des fond s littoraux situés à moins de 17 m de profondeur et aux voisinages du débouché lagunaire près d'Aného et des fonds supérieurs à 25 m caractérisés par une zone continue parallèle à la côte et étroite (2 milles marins de largeur) avec un passage très rapide du sable à la vase sableuse. Les fonds de sable qui s 'étendent jusqu'à 35 m en dehors de la zone de déversement lagunaire (quand elle existe). Les fonds de

vase sableuse profonds qui s'étendent à partir de 45 m sont parsemés de coraux après les 52 - 56m.

Les masses et catégories d'eau sont les mêmes que dans l'ensemble du Golfe de Guinée. Verticalement, on distingue: (i) une couche d'eau chaude de surface (25 - 29 °C), (ii) une zone de discontinuité ou couche de thermocline où les paramètres physico-chimiques varient lentement avec la profondeur. Elles se situent entre les profondeurs 30 - 50 m; (iii) des eaux froides söus-jacentes (moins de 20 °C) dont les propriétés varient lentement avec la profondeur. Elles beignent les fonds de plus de 50 m sauf en saison froide (période d'up welling) où elles peuvent arriver en surface et à la côte dans certaines régions.

L'action des vents et des courants crée des mouvements horizontaux et verticaux des masses d'eau qui conduísent à l'existence des saisons marines. Ces saisons peuvent être caractérisées par l'évolution annuelle de la température et de la salinité des eaux de surface;

ainsi la côte togolaise est sous l'influence du régime climatique de l'hémisphère sud, l'équation thermique se situant vers 60 O N sur cette partie du continent africain; on retrouve de ce fait une période chaude centrée sur le mois de mars et une période froide en août.

1.2.2 Milieu humain

La côte maritime est occupée par des campements de pêcheurs. Le port de pêche en est un bien plus particulier. A ce jour, certains campements ont disparu du fait des déplacements

des occupants le plus souvent contraints par l'érosion cotière.

Le port de pêche est aménagé et permet aux pirogues d'accoster aisément. Au niveau des campements des pêcheurs, les débarcadères ne sont guère matérialisés.

L'habitat des pêcheurs est généralement construit en paillasson de branches de

cocotiers avec des toitures en chaume ou en tôle de zinc. Ces types d'habitat non seulement permettent des déménagements faciles quand la situation l'exige et une meilleure adaptation au climat, mais traduisent le faible niveau de vie des populations.

1.2.3 Infrastructures

Presque tous les campements des pêcheurs sont reliés par des pistes de désserte à la route nationale Lomé-Aného qui connaît une circulation intense. Le réseau ferroviaire Lomé - Aného est suspendu depuis fort longtemps pour cause de vétusté des voies et du matériel roulant. Certains campements situés dans le périmètre de Lomé, Agbodrafo, Kpémé et Aného peuvent bénéficier des prestations de bureaux de poste et de téléphone.

Les grandes agglomérations disposent d'infrastructures scolaires. Tous ces centres sont dotés d'écoles publiques et de confessions religieuses. Dans la plupart des cas, surtout au

(17)

niveau des campements, il s'agit de bâtiments de fortune. L'enseignement secondaireest limité aux villes (Aného-Lomé) et aux grands centres (Agbodrafo-, Kpémé, Goumokopé). Les affaires sociales assurent l'alphabétisation fonctionnelle dans les préfectures.

Les infrastructures sanitaires ne sont pas spécifiques aux campements des pêcheurs mais leurs populations tant bien que mal accèdent aux soins de santé. Au niveau de la Région Maritime, les ratios sont respectivement de: 113 936 habitants par hopital; 8075 habitantspar dispensaire, 1 lit pour 1371 habitants et un médecin pour 30 679 habitants.

Globalement, les campements disposent d'eau à partir des puits peu profonds alimentés par la nappe phréatique superficielle. Bien que les préfectures du Golfe et des Lacs disposent d'électricité, le mode d'éclairage dans les campements est à base de lampes à pétrole.

Les campements, quelle que soit leur taille, disposent dans leur grande majorité de petites places de marché où les habitants arrivent à s'approvisionner en produits vivriers et en quelques produits manufacturés essentiels de base.

Les populations étant fortement animistes, elles disposent des couvents où des cultes sont rendus à leurs multiples divinités. Quant aux religions monothéistes, elles disposent aussi de lieux de culte dans les grands centres d'habitation.

1.3 Dynamique sociale 1.3.1 Peuplement

Le littoral abrite des ethnies comme: Ewe, Gui Ouatchi, Péda, Pia, Kabye, Peul, Ahloan et Adan, Les ethnies les plus impliquées dans la pêche maritime sont les Ewe, les Gum, les Mina, les Ahloan et les Adan.

Les Ewe (43%) de la population de la région maritime auraient transité par Notsé, ville située à 100 km au nord de Lomé en provenance de l'Est, à la faveur des grandes migrations.

Ces migrations eurent lieu vers la fin du i 7è siècle. Les préfectures du Golfe, de Zio et de l'Avé correspondent à peu près à leur aire géographique.

Les Guin-Mina, (13,2%) de la population de la région maritime, seraient eux, arrivés d'Accra vers le 17è siècle fuyant les conflits claniques d'alors. Vers le 18è siècle il y eut une seconde vague de migrants venue de la région de Fort El Mina. Plus experte en pêche maritime, cette colonie s'installa sur la côte jouxtant les zones d'Anfoin, Badougbé, Abobo qu'occupaient les tout premiers. Avec le brassage ethnique qui s'en est suivi, naquit la langue

des Gum - trait d'unionqui permet une harmonisation du groupe qui s'identifie au Mina.

Les Ahloan et Adan sont originaires de la zone lagunaire de Kéta et de l'estuaire de la

volta au Ghana. Ils constituent le dernier groupe des pêcheurs à arriver au Togo très

récemment. Les Ahloan ont pour aire géographique presque tout le littoral.

Les Adan sont une peuplade migrante, alors que les Ewé, Mina et Ahloan sont

sédentaires. Ces populations pratiquent la pêche cotière. Les Adan sont maîtres en fait de pêche haute mer. Ces populations sont en contact permanent avec le Ghana, leur berceau.

Rappo;i. TJini1ue du DIPA N 102

(18)

1.3.2 Organisation sociale

La Région Maritime se prête à l'agriculture avec sa terre de barre. Les Ouatchi et les Ewé étaient essentiellemennt des agriculteurs, donc paysans, alors que les Mina, scolarisés très tôt. Ils se retrouvaient plus comme employés de bureau dans des maisons de commerce tant au Togo qu'à l'étranger et dans l'administration coloniale.

Généralement leurs terres sont cédées sous forme de métayage ou louées aux Ouatchi.

De nos jours, cette catégorisation a beaucoup évolué. Les Ewe et les Ouatchi, s'ils demeurent les plus importants numériquement dans l'agricultture ne sont pas moins représentés dans les autres secteurs de la vie sociale. Toutes les ethnies ont des chances égales d'accès à l'école.

A l'exception de Lomé, Aného et Tsévié qui présentent l'allure de "ville ", les agglomérations villageoises se caractérisent par une vétusté. Notamment au niveau des campements de pêcheurs, les cases sont en pallaisson, en terre battue ou en agglomération de ciment dans le meilleur des cas. Les cases sont souvent recouvertes de chaume ou de tôle et abritent des familles nombreuses.

Un ensemble de concessions constitue un quartier, les quartiers sont les composantes d'un village. Un canton qui est une structure administrative peut regrouper plusieurs villages.

Toutes ces entités démographiques ont à leur tête un chef L'organisation de la chefferie est traditionnelle et très hiérarchisée.

On retrouve au niveau des quartiers des regroupements des habitants par lien de famille, des fois, les habitants d'un même village peuvent être de la même lignée clanique et soumis aux mêmes totems. Dans une même concession, les chambres des femmes sont souvent séparées mais accolées à celles des hommes. Les différentes concessions sont bien délimitées par des clôtures.

Dans l'espace villageois, il existe des chefs de terre qui possèdent des droits de propriété ancestraux sur des terres . Ils jouent un rôle important dans le règlement des conflits fonciers. A la tête du village, il y a un chef de village assisté par un conseil de notables. Le conseil des notables comprend outre le chef de terre, des dignitaires religieux et des" sages ' L'oligarchie est de mise dans la succession des chefs de village qui, eux, ne relèvent pas du pouvoir administratif

Par ailleurs,

dans cet espace

villageois,

les populations disposent de champs

péridomiciliers. Ces champs sont souvent engloutis avec l'expansion du village sous l'effet de la pression démographique. Les populations possèdent aussi des campagnes assez éloignées de leur village où ils font aussi des champs. Généralement, les lieux d'aisance sont situés à l'arrière plan du village.

1.3.3 Organisation paysanne

Les paysans s'organisent en groupements. Ces groupements sont formels avec un statut et ou un règlement intérieur. Le statut définit le nombre d'adhérents, fixe le capital social, le

droit d'adhésion et permet d'ouvrir un compte dans un établissement

financier. Ces groupements généralement limités au village, peuvent intervenir dans tous les secteurs de l'économie rurale (Agriculture, élevage, pêche, petit commerce etc...). Ils sont le plus souvent encadrés par les services publics et des ONG.

(19)

Les groupements informels sont souvent orientés vers des associations d'épargne et de crédit (tontines)

et concernent beaucoup plus les femmes. Ils se chargent de travaux

communautaires dans le village (forage et entretien de puits, ouverture et entretien des pistes, construction d'école, de latrines, etc..). Au rang des groupements informels, on peut noter les groupes d'entraide traditionnels qui interviennent dans le labour, le sarclage, la pêche à la senne de plage etc...

1.3.4 Coutumes et traditions

Les coutumes et traditions ont un fort impact sur l'ensemble des activités sociales de la communauté.

L'ensemble des populations est déiste. Il croit en un Dieu unique appelé "Mawu ' Cependant, l'animisme, cette religion du culte des ancêtres, est celle du plus grand nombre.

Ainsi cette grande majorité d'habitants s'adresse à "Mawu "par l'intercession de plusieurs divinités repésentées par des éléments naturels auxquels on reconnaît des pouvoirs surnaturels.

Ces divinités font l'objet de plusieurs rites et sacrifices rituels. Elles intercèdent dans toute la vie sociale pour régenter tous les événements. Dans cette diaspora, la place réservée aux mânes des ancêtres est très prépondérante et le culte des morts est important dans le vie du citoyen.

Les fêtes traditionnelles revêtent plusieurs significations dans la vie de la communauté.

Elles sont des paliers de repos dans le cycle de la vie, le lien entre des natifs d'une même communauté, la mémoire collective du groupe et le tandem entre le passé et le présent avec une projection dans le futur.

Rapport Technique du DIPA N 102 5

(20)

1.4 Economie de la pêche artisanale

1.4.1 Caractéristiques des unités de pêche

Les unités de pêche utilisées sur la côte togolaise comportent les engins suivants : (i) la senne tournante (Watcha) (ii) la senne de plage (Yovodo et Nekpeli) (iii) les filets maillants et (vi) les lignes et les pirogues. Au niveau de la pêche continentale, les activités sont menées en pirogue ou à pied avec comme engins (i) filets maillants (ii) épervriers (iii) nasses (vi) lignes et (y) pièges. Les pirogues sont des monoxyles creusées dans des troncs de Triplochidon scierodon. Les pirogues non motorisées sont propulsées par des pagaies ou munies de voiles.

En pêche artisanale maritime, (i) la pêche à la senne tournante se pratique avec des pirogues de 10 à 18 m de long et de i à 2 m de large avec un équipage de quinze à vingt pêcheurs. La taille de la senne tournante varie de 350 à 1000 m de long. Les pirogues sont les plus souvent munies de moteur hors-bord de 25 à 40 CV. Cette unité de pêche est utilisée toute l'année et beaucoup plus intensément au cours de la période allant de mai à décembre.

Les poissons visés sont les anchois, les carangues, les sardinelles etc... La marée est moins d'un jour. (ii) pour la pêche à la senne de plage (Yovodo et Nekpeli), les pirogues ont de 8 à 12 m de long sur 0,8 à i m de large. Elles sont souvent motorisées avec un équipage d'environ quinze personnes. Les filets sont aussi longs de 350 m à 1000 m. La pêche est annuelle et intensive de mars à avril. Elle est côtière et vise surtout les carangues, les petits bars, les sardinelles, etc.. la marée est moins d'un jour. (iii) La pêche aux filets maillants utilise des pirogues motorisées qui sont de 12 à 18 m de long sur 0,8 à 1 m de large avec un équipage de 15 pêcheurs. Les versions non motorisées ont 6 à 12 m de long sur 0,8 à i m de large. Leurs équipages varient de six à douze pêcheurs. A bord, les filets peuvent être: maillants de fonds (Tonga et ou Sogan). Ces filets capturent des poissons de fond; maillants de surface (Awli) qui capturent les sardinelles; flottant (Gbela) qui prennent les exocets ou poissons volants et filets à requin (Anifan ou Agbla) qui pêchent les requins. La maréee dure un jour environ. (iv) la pêche à la ligne utilise les mêmes embarcations que celles des filets maillants avec des lignes et boîtes à glace. La marée dure de deux à quatre jours.

En pêche continentale (lagunaire et fluviale), les pirogues sont en planche (bois rouge ou bois d'oeuvre) ou monoxyles de 3 à 4 m de long avec un équipage de trois à cinq pêcheurs.

A pied ou en pirogue, les espèces de poissons visées sont les Tilapia, Clarias, Chrysichthys, Synodontis, Lates, Sarotherodon, Callirecte, Machrobrachium et Panaeus etc... Les activités sont menées de jour comme de nuit et toute l'année, mais dans les eaux fluviales, en début des saisons de pluies et à l'étiage. Les marées sont moins d'une journée.

(21)

1.4.2 Captures

Le tableau n° I donne un aperçu pondérai des captures de 1991 à 1995. Les captures toutes espèces confondues ont atteint en 1993, près de 10500 tonnes

Tableau n°1 Captures de poissons dc 1991 à 1995.

Rapport Technique du DIPA N° 102

1991 1992 1993 1994 1995

Anchois 4713424 3551369 7830713 4572732 4779311

Sardinelle 365 228 733 761 341 838 361 491 335 495

Hareng 326968 159932 149573 162242 86467

Maquereau 91 805 81 863 128 812 96733 157 821

Chinchard 134983 91643 107077 224252 149409

Carangue 325 825 162 890 325 626 659 427 331 817

Bonite 171 921 107 095 310 823 254 019 145 474

Pageot 64 833 93 824 47 909 37 496 207 779

Rasoir 42527 34058 51 718 152 265 31 708

Brochet 35 556 39 223 45 476 58 776 32 737

Vomer 8 902 3 656 4 315 3 302 2 416

Orphie 12 304 1 749 60 104 13 261 18 167

Gogue 35792 32272 27236 11051 2983

Hormose 23 120 27216 28 016 24 169 7 102

Disque 2213 4798 7292 4209 680

Ceinture 75 975 10 730 1 635 425

Poissonvolant 100414 59551 94200 115422 108726

'/2Bic 332 72 116 3378 729

Fauxmulet 2627 2897 3510 4474 1887

Bar 24483 22765 60723 50996 15327

Espadon 5 257 4 764 7 795 13 529 15 569

Friture 19513 21717 48680 44034 20575

Requin 1 752 3 634 4 475 3 822 15 442

Thon 6 017 2 300 88 542 23 472 5 852

Lutjanus 87721 74977 70819 64557 86826

Dorade rose 79 047 59 720 109 809 93 324 114 582

Dorade grise 4 971 3 374 8 154 15 227 10 302

Merou 43 047 21 088 29 158 32 857 41170

Pristipoma 1 830 3 972 3 572 2 195 300

Caméléon 2 139 2 804 2 539 2 221 1 380

Langouste 408 569 700 751 0

Crevette 435 425 1 085 984 636

Ombrine 500 400 7 640 25 0

Raie 4290 10835 2638 8894 4790

Capitaine 2 977 92 1 282 15 057 15 875

Baliste 700 264 4 685 2 287 74

Rouget 930 775 2 856 4 600 350

Sole 1 880 700 5 338 4 785 1 675

Turbot 200 0 1102 490 0

Seiche 390 2650 31 672 8 914 525

Gros yeux 0 0 2430 450 0

Poisson chat O O O O O

Congre O O O O O

Perroquet 0 0 2 150 175 0

Divers 118 108 207 671 314 765 225 977 151 592

TOTAUX 6865444 5634340 10387693 7379957 6905970

(22)

1.4.3 Transformation et commercialisation

Des produits de pêche sont vendus en gros et généralement sans glace au

débarquement à la criée du port et aux autres sites de débarquement. Les femmes grossistes consignataires vendent ces produits aux femmes détaillantes qui

s' occupent de leur

commercialisation, soit à l'état frais ou transformé.

1.4.3.1 Transformation

Les 80% des poissons consommés sont transformés et à 60% par le fumage. Les petits pélagiques (sardinelles, anchois etc...) quelques demersaux (capitaines, brochet et requin) et les poissons lagunaires (Tilapia, poisson chat, silure,

etc..) sont fumés à l'aide

de fours traditionnels ronds en argile, en ciment ou en tonneau usagé. Le four chokor est aussi utilisé.

Ce dernier coûte environ 25 000 frs au regard du four traditionnel qui ne coûte que 15 000 frs.

Le salage est quelque peu marginalisé et n'intéresse que les espèces démersales. Il fait appel au sel marin. Généralement, les produits salés ne sont pas éviscérés. Ceci favorise une fermentation conduisant à une putréfaction rapide.

Les sardinelles et les anchois sont séchés au soleil à même le sol exposant le produit ainsi à toutes sortes de contamination.

1.4.3.2 Commercialisation

Les produits fumés ou séchés se vendent au port de pêche de Lomé, au marché de Hutokpamé ou exportés vers les pays voisins tels le Benin, le Burkina faso, le Nigéria. etc...

Le commerce du poisson frais se pratique à Lomé, Aného et dans les cités riveraines du système lagunaire et de la côte.

A Lomé, les principaux marchés de poissons frais sont: le marché de port de pêche, le

marché de l'ancien abattoir, Adawlato et

le magasin d'UNTCOOPEMA. Ces marchés

s'approvisionnent en poisson de mer, du système lagunaire et des eaux du barrage de

Nangbéto.

Le point focal du poisson traité provenant de la production nationale est le marché de Hutokpamé. Ce marché compte plus de 150 commerçantes à plein temps. Il représente 80% de toutes les transactions commerciales de gros. Les stocks de poissons se constituent à partir du Ghana et des centres locaux de transformation (port de pêche, Agbodrafo, Aného etc..) Les circuits de distribution sont: (i) Maritime: Lomé-Aného vers Togoville, Vogan, Anfoin et le Benin (ii)

frontalier: Lomé Kpalimé par Assahoun (iii)

Central : Lomé-Tsévié-Notsè, Atakpamé, Blitta, Sokodé, Kara, Mango et Dapaong.

Cette trame de distribution est très complexe par le nombre d'intermédiaires impliqués mais assez efficace puisque le poisson de mer se retrouve à Dapaong.

1.5 Crédit et promotion sociale 1.5.1 Financement de la pêche

La Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) et la Coopérative de Vente des Articles de Pêche, (COVAP) organisme étatique assisté par la FAO, ont été dissoutes.

Néanmoins, l'Etat continue à appuyer le sous-secteur de la pêche à travers sa politique de

(23)

franchise douanière, de subvention et d'exemption de certaines taxes sur quelques articles acquis par les coopératives de pêcheurs.

Actuellement, des coopératives de pêcheurs, d'épargne et de crédit se constituent et appuient le sous-secteur.

Des femmes impliquées dans la pêche dites "Nanas" financent de façon traditionnelle ou informelle la pêche. Elles interviennent pour: (i) financier uniquement les frais de fonctionnement (carburant, entretien et avitaillement.) Ce type de financement accorde aux

"Nanas" une priorité à l'achat mais pas l'exclusivité de la production; (ii) financer

ou participer à l'acquisition de l'unité de pêche (moteur hors bord, filet ou et pirogue). Dans ce cas les "Nanas" bénéficient du monopole de l'achat des captures. (iii) se rendre propriétaires d'une ou plusieurs unités de pêche qu'elles confient aux patrons de pêche.

De manière générale, le taux d'intérêt est estimé à 70% pour les migrants et 30% pour les pêcheurs autochtones. L'une des cautions de ce mode informel de financement est baséesur l'appartenance ethnique.

Pour la transformation du poisson, des aides fumeuses, sécheuses et portefaix sont recrutés par les "Nanas ". Ces aides reçoivent des avances de 10 000 frs par moments; ceci constitue à leur niveau des prêts sans intérêt.

Pour la commercialisation, des "Nanas" investissent dans le stockage du poisson pour réguler le marché.

1.5.2 Associations et coopératives d'épargne et de crédit 1.5.2.1 Associations d'épargne

(i) Les "yes-yes" ou "Jojouma" sont des systèmes de collecte d'épargne. Les

détaillants qui les pratiquent, versent 200 à 500 frs par jour. (ii) Les tontines peuvent être hebdomadaires ou mensuelles. Les cotisations mensuelles varient de 10 000 frs à 30 000 frs.

(iii) Les caisses d'entraide sont professionnelles ou familiales et se situent au niveau du quartier. Les membres payent des droits d'adhésion, cotisent régulièrement et bénéficient de petits crédits à faibles taux d'intérêt.

1.5.2.2 Institutions d'épargne et de crédit

Union des coopératives de pêche maritime (IJNICOOPEMA). Elle est créée en 1978, elle regroupe 13 coopératives de base dont 9 de 10 femmes chacune. Le droit d'adhésion est de 1000 frs pour les hommes alors que les femmes en sont exemptées. De même, la part sociale est fixée à 25000 frs pour les hommes et à 5 000 frs pour les femmes. IJNTCOOPEMA dispose d'environ 60 000 000 frs comme fonds de roulement pour l'octroi de crédits à ses membres qui sont solvables et qui présentent une garantie. L'étude de dossier de prêt se fait collégialement au sein d'un comité crée à cette fin.

Coopérative d'épargne et de crédit pour l'artisanat (CECA). Cette coopérative est conjoitement gérée par la GTZ et la Direction de l'artisanat. Son objectif est la création de la chambre des Métiers du Togo créée en 1990. Elle regroupe actuellement 320 membres. Elle s'emploie dans la mobilisation de l'épargne et l'octroi de crédits productifs aux professions

Rapport Technique du DIPA N° 102 9

(24)

artisanales. Les fumeuses de poissons sont aussi concernées. La CECA comprend un Conseil d'Administration, une Commission de crédit et des Comités de crédit (1 par corps de métier).

L'accès au crédit est subordonné à une épargne mensuelle régulière inscrite pendant 6 mois sur un livret et ceci quel qu'en soit le montant.

Fédération des Unions Coopératives d'Epargne et de Crédit (FUCEC-Togo)

Elle est créée en 1983, et a comme partenaires WOCCU, USAID (USA), BFL)W (RFA), CICM (France) et ADF. Elle comprend à la base des coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) et des unions Régionales. Elle fonctionne comme une banque dont les clients sont les propriétaires.

1.5.2.3 Organismes d'Epargne et de Crédit à large spectre

Ces organismes d'épargne et de crédit interviennent dans le financement des activités d'ordre économique et social. Ce sont:

(i) ONG Technologie Appropriée pour l'Autopromotion (TAA). Cette ONG nationale de 4 membres travaille en partenariat avec une ONG belge pour valoriser le savoir faire traditionnel dans le domaine rural, de transformation de l'habitat etc.. Aussi est-elle intervenue dans le financement des fours améliorés au port de pêche de Lomé (Katanga). (ii)Société Conseil Gestion Aftique Togo aux Initiatives des Communautés de base (CONGATIICB). Ses actions sont entre autres axées sur le domaine de la tranformation du poisson. Elle est créée en 1987 et appuie les actions de développement à la base. (iii) Direction Générale de la Condition Féminine (DGCF) en 1985 a mené un projet de Promotion des activités des femmes dans la pêche artisanale. Le projet vise l'améliorartion des conditions de travail des tranformatrices, l'augmentation de la production et la qualité de poisson fumé par l'introduction de technologie appropriée. Cette direction mène ses actions à travers les aides de la FAO, du PNUD, de l'UNIFEM etc.. (iv) Caisse d'Epargne du Togo. Sans spécificité pour le crédit en pêche, elle

compte au rang de ses clients un grand nombre de commerçantes de poisson.

1.6 Perspectives

1.6.1 Contraintes de la pêche artisanale

Les contraintes sont de plusieurs ordres. Elles sont liées au milieu physique, aux ressources halieutiques et aux artisans pêcheurs. Ainsi : (i) l'orientation de la côte par rapport à la direction des vents dominants qui lui sont presque parallèles fait que l'espace maritime est peu exploité. L'exploitation du plateau continental par la pêche artisanale n'est possible que 7 à 8 mois par an, de novembre à mai et d'août à septembre. Le régime des vents et la barre forte toute l'année limitent le développement de cette activité. Par ailleurs (ii) la mise en service sur le fleuve Volta du barrage d'Akossombo au Ghana en 1964 a entramé une diminution des apports sédimentaires au Togo. Il en est résulté une érosion des plages des campements des pêcheurs. L'érosion est aggravée par la construction en eau profonde du port autonome de Lomé avec une jetée de 1,72 Km. (iii) Quant aux ressources, on note que les prises ont drastiquement baissé. De 5 tonnes en moyenne par mois et par pirogue en 1988, la production serait tombée à moins de 2,5 tonnes par mois en 1993. La pêche est devenue alors peu rentable. (iv) La population des opérateurs est vieille et les jeunes s'orientent très peu vers la pêche et préfèrent migrer vers les grandes cités où ils vont accroître le taux de

chômage. Ainsi le

sous-secteur manque de main d'eouvre quelle qu'en

soit sa qualification. Les artisans ne bénéficient ni de formation spécifique ni de renforcement de leur

capacité et de leur savoir faire. La pêche est demeurée très traditionnelle. (y) la

(25)

paupérisation généralisée de la population se nourrit de l'absence de subvention, de crédit ou d'autre forme de soutien financier.

1.6.2 Approche de solutions endogènes

(i) Crédit à l'équipement, (ii) une subvention du coût des intrants de pêche, (iii) la valorisation des prises après capture et (iv) le relèvement du prix des produits de pêche semblent, dans une large mesure, être des solutions aux nombreux problèmes des artisans opérateurs.

II-

METHODOLOGIE DE L'ETUDE

2.1 Préparatifs

Les préparatifs portent sur (i) l'apprêt des questionnaires (ii) l'identification et la formation des enquêteurs (iii) la sensibilisation des populations à enquêter (iv) l'enquête test (y) et les

enquêtes.

2.1.1 Apprêt des questionnaires

Dans le souci d'une harmonisation des résultats dans un certain nombre de pays concernés par les mêmes types d'activité, la coordination du DIPA a fourni les matrices des fiches d'enquête.

Ces fiches ont été adaptées aux caractéristiques du Togo.

2.1.2 Identification et formation des enquêteurs

L'équipe d'enquête est constituée sur la base de la pluridisciplinarité. La Direction de l'Elevage et des Pêches a été appuyée par une consultante du D1PA en formation des enquêteurs et à l'initiation de la conduite des enquêtes.

2.2 Stratégie d'enquête

2.2.1 Sensibilisation des populations à enquêter

Toute l'équipe d'enquête se porte sur le terrain, prend attache avec les leaders d'opinion (chefs de campement, chefs de village, chefs de famille) explique les raisons de l'étude: l'équipe essaie de rassurer en utilisant tous les canaux d'information.

2.2.2 Enquêtes test

La sensibilisation terminée, afin de s'assurer de la qualité de la formation, une enquête test est organisée. Elle a permis de relever les difficultés à rencontrer. II est alors recherché une harmonisation du langage des enquêteurs.

2.3 Déroulement des enquêtes

Les enquêtes ont été faites par interview. Elles se sont déroulées en deux phases, en deux temps et en deux saisons de pêche (basse et haute).

Rapport Technique du D[PA N° 102 11

(26)

2.3.1 Zone couverte et échantillonnage

La première phase s'est déroulée à la basse saison. Les enquêtes à cette saison ont permis de trouver la plupart des populations cibles à leurs lieux habituels de résidence. Compte tenu de l'étroitesse du littoral (50 km), l'enquête est systématique et porte sur l'ensemble des campements

de pêcheurs sans leur regoupement par préfecture (Lacs et Golfe).

Les enquêtes en haute saison de pêche ont porté sur le port de pêche essentiellement, lieu de convergence des mouvements migratoires et quatre autres campements tirés au hasard comme référence du phénomène de migration.

Au niveau des campements, le sondage a porté sur un maximum de cent (100) personnes choisies de façon aléatoire. Les enquêtes sont de deux ordres: enquête cadre et enquête socio- économique

2.3.2 Principes

L'enquête cadre a nécessité deux approches suivant qu'on est dans un campement de pêcheurs ou au port de pêche de Lomé. (i) Dans les campements, sont identifiés les chefs de file.

Les chefs de campement, de village ou de quartier sont assistés par deux assesseurs, personnes ressources ayant une bonne connaissance typologique de leur agglomération par visualisation mentale des différentes concessions, des habitants, de leurs pirogues et de leurs engins de pêche. (ii) les pêcheurs des campements sont recensés par l'inventaire des pirogues et des autres engins de pêche et ensuite, sont répertoriés les différents problèmes évoqués par les communautés des pêcheurs et les approches de solutions endogènes.

Au niveau du port de pêche de Lomé, (i) sont comptées toutes les pirogues en activité et suivant les types d'engins qu'elles utilisent. (ii) Les pirogues sont recensées par type, pour les catégories les moins nombreuses. D'autres plus nombreuses sont échantillonnées et les nombres de pêcheurs, d'engins de pêche et de moteurs hord-bord sont estimés. (iii) le nombre de femmes intervenant dans la commercialisation du poisson est obtenu à partir des souches des billets d'accès à la criée qui leurs sont vendus.

L'enquête socio-économique est réalisée sur un échantillon de pêcheurs, de propriétaires de pirogues, d'engins de pêche, de mareyeuses, de fumeuses, de sécheuses, de mécaniciens réparateurs de moteurs hors-bord et de pirogues (autres opérateurs). L'échantillonnage est fait aù hasard et les questionnaires sont administrés par catégories socio-professionnelles.

La migration saisonnière a consisté à comparer les données des enquêtes cadres réalisées au mois de février 1996 à la basse saison de pêche avec celles du mois de septembre 1996 haute saison de pêche. Le port de pêche de Lomé étant le lieu de convergence des migrations, l'analyse des données devrait permettre d'apprécier l'importance du phénomène.

2.4 Dépouillement, traitement et analyse des données

Elle a débouché sur la traduction des données saisies sous forme de tableaux

statistiques devant être analysés.

Pour ce faire, une première étape a donné lieu à la saisie systématique des variables se trouvant sur les questionnaires pour permettre des projections, des interrogations. La structure a été organisée de manière:à avoir une base de données par questionnaire, soit au total 7 bases de données. ACCESS 2.0 est le logiciel utilisé pour traiter de ces données. Ce choix résulte de sa réputation et sa souplesse dans la manipulation des bases de données relationnelles.

(27)

Une seconde étape a permis l'apurement des fiches pour éliminer les erreurs indûment faites au cours de la saisie.

Une troisième partie est celle de la tabulation ou du traitement; chaque tableau faisant l'objet d'une requête qui est lancée par le biais des SQL (Structure Query Language). Cette denière est ensuite exportée vers EXCEL 5 qui est un tableur où les données sont mises sous forme de tableaux.

ifi- RESULTATS

3.1

Préparatif

3.1.1 Enquêteurs et leur formation

Outre le Directeur des pêches, l'équipe est composée de: un statisticien agricole, un statisticien de pêche, un spécialiste en pêche artisanale maritime, un économiste, un sociologue, un biologiste et une statisticienne des pêches consultante FAO/DIPA à la basse saison de pêche.

La formation d'un jour a précédé les enquêtes de terrain qui à cette saison se sont déroulées du 20 au 29 février 1996.

La sensibilisation sur le terrain se déroule la veille des enquêtes et s'effectue par groupes de deux enquêteurs.

3.1.2 Les enquêtes

Deux enquêtes tests ont eu lieu à Aného et au port de pêche de Lomé. Le contenu des questionnaires a été ajusté en terme d'administration des questionnaires. Les enquêtes se sont déroulées tout le long du littoral (50 Km) couvert par les préfectures du Golfe avec cinq

campements et celle des Lacs avec 17 campements.

A la haute saison de pêche, les enquêtes n'ont porté que sur le port de Lomé comme point de convergence des migrations saisonnières. Quatre autres campements ont été retenus de manière à pouvoir apprécier le flux migratoire. L'étude a été conduite par l'équipe locale.

3.2 Enquête cadre

3.2.1 Situation globale de la pêche artisanale maritime

La pêche artisanale maritime est traditionnelle et se pratique sur toute la côte toute l'année à diverses intensités par endroits et par saison. Elle est animée par une population assez âgée, analphabète. Les ménages sont dans leur plus grande majorité polygames. La forte paupérisation accentuée par la dévaluation du franc CFA, l'absence de crédit et de subvention semblent hypothéquer toute tentative dans l'immédiat, d'amélioration de leur situation. Pire encore, les ressources pélagiques sont composées d'espèces migratrices de stocks partagés avec la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Bénin. Le disponible est évalué pour le Togo à 19.000 tonnes.

Rapport Technique du DIPA N° 102 13

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3.2.2 Campements, nationalités et nombre de pêcheurs

Vingt-deux (22) campements et villages de pêcheurs ont été enquêtés. 2.876 pêcheurs sont dénombrés composés de 672 patrons de pêche et 2.204 aides pêcheurs de nationalités suivantes:

Togolaise 35,75% ; Ghanéennes 63,77% ; Béninoises 0,45%.

3.2.3 Femmes intervenant dans la commercialisation du poisson

La commercialisation du poisson se fait généralement par les femmes. 2.157 femmes environ avec près de 900 au port de pêche sont dénombrées pendant l'enquête soit 4 1,72%. Ii faut noter qu'avec l'importation des maquereaux et chinchards, plusieurs femmes s'investissent dans la pêche artisanale, surtout dans les villes comme Aného et Lomé.

3.2.4 Engins de pêche

Les plus couramment rencontrés sont les filets maillants de fond. 11 comprennent les

"Sogan" et les " Tonga "; suivent les filets flottants et les filets à requin. Sont aussi enregistrés les sennes de plage, les sennes tournantes, les filets maillants de surface et les lignes ainsi répartis:

3.2.5 Embarcations et taux de motorisation

Le parc piroguier du littoral comprend 403 pirogues dont 180 motorisées avec une forte proportion au port de pêche soit près de 80%. On se sert des moteurs de puissances différentes dans les proportions suivantes: 40 CV = 151 pirogues 84%; 25 CV = 28 pirogues 15%; 8 CV = 1 pirogue 1%. Le courant marin et le phénomène de la barre semblent expliquer la préférence accordée au moteur hors-bord de 40 CV. UNECOOPEMA demeure la principale source de ravitaillement des moteurs hors-bord.

3.2.6 Saisons de pêche

La pêche s'effectue toute l'année sur le littoral togolais. Cependant l'usage des engins suit dans une large mesure les tendances saisonnières des activités de pêche ainsi on peut à titre indicatif donner les périodes pour certains engins à savoir:

Tableau n°3 Saisons de pêche

Tableau n°2 Distribution des engins de pêche

Filets maillants de fond (tonga 1 250; sogan 282) Filets maillants de fond (pour les exocets)

Filets à requin

Sennes tournantes (grandes 87 ; petites 3) Sennes de plage

Lignes

1 522 542 168 90

71 79

Septembre à Avril (Filet maillant de fond);

Février à Octobre (Filet maillant de surface);

Juin à Septembre (Senne de plage);

Toute saison (Filet flottant);

Mai à Décembre (Ligne) et

Toute saison Filet à requin

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3.2.7 Situation de la pêche dans les campements

Le tableau n°4 donne la monographie des résultats de l'enquête par campement à savoir les catégories de pêcheurs, leur nationalité, les catégories de leurs engins de pêche, le nombre de pirogues, le taux de leur motorisation et le nombre de femmes intervenant dans lacommercialisation du poisson.

Tableau n°4 (a) Monographie de :: PAYEME + YAOSSE AKPALO CONDJI + TOGBE da SYLVEIRA CONDJI

FMF Filet Maillant de Fond FMS Filet Maillant de surface FF Filet Flottant ST Seime tournante

SP Senne de Plage HA Hameçon FR Filet à Requin

Tableau N°4 (b) Monographie de: FANTE COME

Rapport Technique du D1PA N° 102 15

Nombre de pêcheurs Nombre d'engins Catégorie Nationalité Catégorie Pirogue Patroñs - 20

Togolaise: 14

Ghanéenne: 6 FMF : 47 3

Béninoise: O FMS : - - Aides = 24

Togolaise: 4 FF: - -

Ghanéenne: 17 ST: - -

Béninoise: 3 SP: 2 2

Total = 44

Togolaise : 18 HA: - -

Ghanéenne: 23 FR: - -

Béninoise: 3 5

Nbre de Femmes intervenant dans la commercialisation: 44

Taux de motorisation: O %

Nombre de pêcheurs Nombre d'engins Catégorie Nationalié Catégorie Pirogue Patrons = i

Togolaise: i -

Ghanéenne: O FMF - -

Béninoise: O FMS -

Aides = 14

Togolaise: 8 FF: - -

Ghanéenne: 6 ST: - -

Béninoise: O SP: i i

Total = 15

Togolaise: 9 HA: - -

Ghanéenne: 6 FR: - -

Béninoise: O i

Nbre de femmes intervenant dans la commercialisation: 7

Taux de motorisation: 0%

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