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Détermination calorimétrique de l'energie moyenne de 198Au

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(1)

HAL Id: jpa-00205903

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205903

Submitted on 1 Jan 1964

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Détermination calorimétrique de l’energie moyenne de 198Au

M. Lecoin, J. Robert

To cite this version:

M. Lecoin, J. Robert. Détermination calorimétrique de l’energie moyenne de 198Au. Journal de

Physique, 1964, 25 (11), pp.975-978. �10.1051/jphys:019640025011097500�. �jpa-00205903�

(2)

DÉTERMINATION CALORIMÉTRIQUE DE L’ENERGIE MOYENNE DE 198Au

Par M.LECOIN et J. ROBERT,

Laboratoire Curie.

Résumé.

2014

On

a

procédé à la détermination de l’énergie moyenne 03B2 de 198Au par une méthode entièrement calorimétrique. L’énergie moyenne obtenue, E03B2

=

287 ± 20 keV, semble être infé- rieure à la valeur que l’on obtient par intégration des spectres.

Abstract.

2014

We have determined the àverage 03B2 energy of 198Au by

a

calorimetric method.

The result E03B2

=

287 ± 20 keV

seems

to be lower than the value obtained by integration of the 03B2 spectrum.

PHYSIQUB 25, 1964,

C’est par des mesures calorimétriques qu’Ellis et Wooster, en 1927, ont prouve l’ existence du spectre continu P [1]. L’énergie moyenne par d6sint6-

gration Fp est tres inf6rieure a la limite sup6-

rieure EM du spectre B. La difference .EM 2013 EB, qui repr6sente la quantite d’6nergie emport6e par le neutrino, est une caractéristique essentielle de la transition.

Le proc6d6 le plus couramment employ6 pour la determination de Ep repose sur l’int6gration des spectres continus P obtenus soit par la m6thode

statistique de la chambre de Wilson, soit par des

spectrographes magn6tiques. Cette m6thode donne toutefois des resultats discutables : d’une part

parce qu’elle postule essentiellement qu’un seul

electron est 6mis par desintegration, d’autre part

parce que la determination du spectre P dans le

domaine des basses energies est extramement

imprecise.

En fait, nous avions montre pr6c6demment dans

le cas du Ra E que 1’energie moyenne Eo d6ter-

min6e par calorim6trie 6tait inf6rieure a 1’energie

moyenne obtenue par integration des spectres B [2].

Profitant des progr6s r6cents de la technique des

mesures calorim6triques, nous avons abord6 de

nouveau ce problème de la determination par calo- rim6trie des energies moyennes 3.

Principe de la determination calorimdtrique des energies moyennes B.

-

Trois cas sont a envisager :

10 Cas des imetteurs P purse

-

Le principe de la

mesure est simple : La source de radio6l6ment d’in- tensite x est plac6e dans un calorim6tre de masse m, de chaleur specifique c, dont les parois ont une 6paisseur suffisante pour absorber compl6tement

le rayonnement P. On determine 1’elevation de

temperature horaire 0 du calorim6tre. D’ou 1’6ner-

gie moyenne :

-

Mais la determination de x est en general tres difficile, 6tant donn6e la grande intensite des sources

a mettre en jeu dans les mesures ca]orimétriques (de l’ordre de 1 curie). On peut songer a 6talonner

une fraction aliquote de la source au moyen d’un

compteur 4?u: mais 1’extrapolation de 10-6 à

1 curie est dans 1’etat actuel de la technique passa- blement hasardeuse, et d’autre part la mesure au compteur 47t suppose, comme nous 1’avons dit, qu’il n’y a qu’un electron par désintégration, hypo-

thèse que nous voulons eviter.

20 Cas des radioéléntents naturels ou la transi-

tion P est suivie d’une transition

ex.

- Exemples :

teur 6tant au temps 0 complètement d6barass6

de son 6metteur a, on suit calorimétriquement

1’evolution de la quantite de chaleur produite. Il

est alors possible de determiner le nombre de d6-

sint6grations P a un instant t, et de calculer Ep.

C’est ainsi que nous avons opéré pour la d6ter- mination de 1’energie moyenne de Ra E. Mais il est actuellement difficile de se procurer des quantitês

suffisantes de ces radioéléments. De plus, les tran-

sitions UX I, UX II, MTh 1, MTh 2 sont tres com- plexes et 1’energie moyenne ainsi obtenue est assez

difficile a interpreter.

30 Cas des transitions - Y.

-

La chaleur d6gag6e par la source plac6e dans le calorim6tre est :

avec .EY : energie de la transition y ;

K : coefficient d’absorption du rayonne-

ment y dans le calorimetre consid6r6.

La determination de 1’energie moyenne exige

done de connaitre x et K.

On peut envisager de determiner x par 6talon- nage d’une partie aliquote de la source au moyen de la méthode- des coincidences P

-

y ; mais 1’ex-

trapolation de 10-4 a 1 curie est encore extrg-

mement delicate. Nous avons préféré determiner x par une m6thode purement calorimétrique que

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019640025011097500

(3)

976

nous avons r6cemment mise au point [3], et qui permet en outre d’obtenir le coefficient K.

Choix de 198Au.

-

Le premier radioélément que

nous avons choisi pour la determination de Ep

est 198Au. Le spectre P est complexe, mais 98,5 %

des désintégrations aboutissent au niveau excite de 412 keV, et 1,5 % au niveau 1088 keV : dans

ce dernier cas, le retour a 1’etat fondamental se

fait le plus souvent par une cascade 675 ---> 412 keV.

On peut donc considerer le spectre p comme un spectre simple. R6servant pour l’instant le pheno-

mene de la conversion interne du 412 keV, on peut considerer que le nombre de photons de 412 keV

est 6gal a celui des désintégrations p.

FrG. 1.

-

Schema de désintégration de IL9$AU.

La section efficace de capture des neutrons ther- miques dans Au est de 96 barns, ce qui permet d’obtenir des sources intenses (de l’ordre du curie)

en irradiant des masses d’or relativement faibles.

Une mesure de 1’energie moyenne de 198Au a 6t6 faite par calorim6trie en 1956 par Shimanskaia [4],

l’intensite absolue des sources 6tant mesur6e au

compteur : cette mesure a conduit a la valeur :

M6thode microcalorimétrique utilisde.

-

Nous

avons utilise la m6thode de microcalorimétrie dont

nous avons d6jh decrit le principe. Cette méthode,

utilisant des calorim6tres de masses parfaitement définies, permet de determiner en valeur absolue

une quantite de chaleur.

Au cours de nos expériences, nous avons utilise deux types de calorimetres :

a) CALORIMETRES DITS 4n.

-

Ils sont constitués par des cylindres d’or pr6sentant une cavite dans

laquelle se place la source. L’elevation de temp6-

rature horaire est donnee par la formule (1).

Les dimensions r de la source n’étant pas n6gli- geables devant l’épaisReur p des parois du calori- metre, le coefficient K d’absorption du rayon- nement y correspond a une 6paisseur totale p + r.

En ddfinissant Qo comme la quantité de chaleur correspondant a r

=

0. on pose :

b) CALORIMETRES ANNULAIRES.

-

Ils sont cons-

titu6s par des cylindres creux, en or. La source à

mesurer est placée dans un tube coaxial a triple parois entre lesquelles circule un micro-courant d’eau qui enlèe la chaleur produite par I’absorption

du rayonnement 3 et du rayonnement y dans les

parois. La mesure de 1’elevation de temperature

horaire 0 determine la quantite de chaleur q corres- pondant a la fraction AEy du rayonnement d’ener- gie Ey absorbe par le calorim6tre, D 6tant 1’angle

sous lequel le calorim6tre est vu par la source.

Mais le rayonnement sortant du tube , est un rayonnement h6t6rog6ne puisqu’il a subi diverses interactions : tout d’abord à l’int6rieur merne de la source ; ensuite en traversant les parois du tube central, l’épaisseur totale travers6e correspondant

a une 6paisseur d’or s. Ce rayonnement comporte

done un rayonnement y d’énergie moyenne r,

diff6rente de 412 keV, et un rayonnement 6lectro- nique ou X mou complement absorb6 dans 1’epaisseur du calorim6tre, C.

On fait disparaltre C en formant la différence

(q,

-

Q2)’ des deux quantités de chaleur produites

dans les calorim6tres 1 et 2, soit :

DETERMINATION DE A.

-

On determine À"

en ajoutant successivement des manchons d’or

d’épaisseur I coaxialement au tube central, ce qui

conduit au rapport :

La determination de X permet le calcul des coef- ficients K et 1 + e figurant dans l’équation (2), du

facteur e-Io (6nergie transmise apr6s le passage du rayonnement dans la source et dans les parois du

tube central) et finalement du facteur d1 r - A2 r qui repr6sente la difference des énergies apparais-

sant dans les calorim6tres.

DETERMINATION DE r.

2013

On peut déterminer r a condition de disposer de plusieurs sources de

rayons r différents, en rapportant les chaleurs q

d6gag6s dans les calorim6tres annulaires aux cha-

leurs Q d6gag6es dans les calorim6tres 47t. En effet,

le rapport R est independant de x si l’on définit :

(4)

La courbe repr6sentant la variation de R en

fonotion de s est une exponentielle qui fournit la

valeur Ro pour s

=

0, ce qui conduit a :

DETERMINATION DE S.

-

On peut décomposer s

en deux termes :

le terme t correspond a I’absorption du rayonne- ment dans les parois du tube central, le second

terme xr correspond A la self-absorption dans la

source. Pour determiner cette self-absorption on

calcule tout d’abord le parcours moyen d dans la

sphere d’un rayon y issu d’un point quelconque de

coordonn6es p, 6, cp dans une sphere de rayon r. La distance d est de la forme :

On int6gre ensuite a la sphere enti6re pour obte- nir ]a valeur moyenne D de toutes les distances d = f ( p). Un d6veloppement en s6rie conduit a :

D= a.r =7 I,19 r.

Construction des sources.

-

Les sources utilis6es devaient répondre a plusieurs conditions : tout

d’abbrd, pour que la quantite (q1- q2)1 soit

connue avec une precision suffisante, leur intensite devait etre au moins de l’ordre du curie ; pour que

la self-absorption ne soit pas trop considerable, le

rayon des spheres devait etre le plus r6duit possible.

On a utilise quatre spheres d’or de masses d6crois-

santes qui ont ete irradi6es dans des flux de neu- trons croissants : les deux premi6res spheres ont 6t6 respectivement irradi6es aux piles EL 2 (2 X 1012 neutrons jcm2/s) et EL 3 (2 X 1013 neutrons) ; grace a l’obligeance du C. E. A., les deux derni6res spheres ont pu 6tre irradi6es au cceur de la pile de

Grenoble dans un flux de neutrons de 2 x 1014.

La decroissance des differentes sources a 6t6 suivie au calorim6tre 47c pendant plusieurs p6riodes

ce qui a permis de verifier 1’absence d’impuret6s

radioactives telles que 199Au ou 192Ir. Pr6c6dem- ment la p6riode de 198Au avait ete d6termin6e avec

precision par calorim6trie [5].

R£sultats expérimentaux.

-

La courbe de la figure 2 represente l’absorption de 1’energie y dans des manchons d’épaisseurs d’or croissantes, et d6finit X

=

0,325;.

La courbe de la figure 3 donne la variation de R

en fonction de s et d6finit R == 0,30b pour a.r + t = O.

Le tableau I donne pour chaque source de

rayon r, les energies mesurees q et Q et 1’energie

calcul6e Ep + KEy. De cette derni6re valeur, on

TABLEAU I

soustrait KEy, K 6tant donne par la courbe 1 pour une 6paisseur de 6,5 mm du calorim6tre 4n,

ce qui conduit a 1’energie moyenne ED. La qua- tri6me valeur 6tant moins precise que les autres 6tant donnee l’intensit6 plus faible de ]a source, on

peut adopter la vaaeur moyenne des trois premi6res

sources a laquelle ii reste a faire subir la correction

de conversion interne. Si 1’on admet que 2,5 % des photons de 412 keV sont convertis, on aboutit au

resultat :

Remarquons enfin que nous avons pris le coef-

ficient K du calorim6tre 47c sur la courbe 6tablie

(5)

978

pour ]’absorption des manchons : ce coefficient aurait plutot tendance a etre sous-estim6 en raison de la forme du calorim6tre. La valeur obtenue pour EC4 serait plutot, de ce fait, 16g6rement sures-

tim6e.

Comme dans le cas précédemment cit6 du Ra E,

il semble que 1’6nergie moyenne B obtenue par calo- rim6trie soit un peu plus faible que la valeur d6ter- minee par integration des spectres.

Manuscrit requ le 19 juin 1964.

BIBLIOGRAPHIE [1] ELLIS et WOOSTER, Proc. Roy. Soc., 1927, 117, 109.

[2] LECOIN (M.) et ZLOTOVSKI, Nature, 1939, 144, 440.

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[4] SHIMANSKAIA (N. S.), J. Exptl. Theoret. Phys., U.S.S.R.

1956, 31, 174.

[5] ROBERT (J.), J. Physique Rad., 1960, 21, 808.

SUR LA CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE

DE MONOCRISTAUX DE GERMANIUM IRRADIÉS AUX NEUTRONS RAPIDES Par H. J. ALBANY et M. VANDEVYVER,

Service d’Électronique Physique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. 2014 La conductibilité thermique x, entre 80° et 300 °K, de monocristaux de germanium

irradiés à 70 °C par des neutrons rapides est analysée d’après le modèle de Callaway. On trouve que la diminution de

x

après irradiation

ne

peut s’expliquer par la seule augmentation de la diffusion

en

03C420141

=

A03C94, relative à la diffusion des phonons par les défauts ponctuels ou "petits". Il est

nécessaire d’envisager une augmentation de la diffusion par parois, qui est du type t20141 = c/L. La diminution de L par rapport aux dimensions géométriques du monocristal, après bombardement

neutronique, est associée à la formation d’amas de défauts de dimensions grandes devant les lon- gueurs d’onde des phonons. Pour un flux intégré maximum de 1,2 X 1018

n

cm20142, cette dimi-

nution augmente avec la dose d’irradiation indiquant une non-saturation des

amas

de défauts.

Ces résultats sont comparés à ceux qui ont été précédemment obtenus sur du silicium.

Abstract.

2014

The thermal conductivity x, between 80° and 300 °K, of germanium single crystals

irradiated at 70 °C by fast neutrons is analyzed

on

the basis of the Callaway model. It is found that the

x

decrease after irradiation cannot be explaned only by the increase of the 03C420141

=

A03C94

scattering, relative to phonon scattering by point

or "

small " defects. An increase of the 03C420141 = c/L scattering by the crystal boundary must be considered. The L decrease in compa- rison with the geometrical sizes of the single crystal, after neutron bombardment, is associated with the formation of defect clusters having sizes larger than phonon wavelengths. This dimi-

nution is found to increase with irradiation dose indicating that, up to 1.2 X 1018

n

cm20142 the maximum integrated flux used, there is

no

cluster saturation. A comparison is made of these results with those previously obtained in silicon.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

TOME

25, NOVEMBRE 1964,

PAGE

978.

Des resultats de mesure de conductibilite ther-

mique sur des monocristaux de germanium irradi6s

aux neutrons rapides sont analyses en considerant la diffusion additionnelle des phonons par les d6- fauts de reseau cr66s par le bombardement nu-

el6aire. En plus des defauts ponctuels ou formes de plusieurs lacunes ou interstitiels associ6s qu’il pro- duit soit directement, soit surtout par des chocs secondaires le long de son parcours, I’atome pri-

maire forme en fin de celui-ci un amas de def auts :

pointe ded6placemerit de Brinkman [1] ou zone

riche en lacunes de Seeger [2]. La diffusion des pbonons par ces imperfections est consideree

comme etant de deux types : les défauts ponctuels

ou petits en comparaison des longueurs d’onde des phonons donnent lieu a une diffusion de la forme [3]

[4] T-1

=

A w4, ou

-c

est le temps de relaxation

et w la pulsation des phonons. Par contre, les

amas de défauts [5] dont les dimensions sont

grandes par rapport aux longueurs d’onde des vibrations de reseau diffusent les phonons ind6- pendamment de la pulsation [6] avec un temps de

relaxation

T =

L /c, ou c est la vitesse moyenne des

phonons et L repr6sente alors la distance moyenne entre amas de def auts. Pour le monocristal non

irradi6, la longueur caractéristique L est limitde

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