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Modélisation Statistique Licence 3 MIASHS – Université de Bordeaux

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Academic year: 2022

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Modélisation Statistique

Licence 3 MIASHS – Université de Bordeaux

– Chapitre I – Notes de cours

Suites de variables aléatoires et théorème central limite

Considérons un espace de probabilité (Ω, A, P ) formé d’un ensemble Ω, d’une tribu A sur Ω et d’une mesure P sur A telle que P (Ω) = 1.

1 Quelques inégalités célèbres

1.1 Inégalité de Markov

Théorème 1.1 Soit X une variable aléatoire réelle définie sur (Ω, A, P ), positive ou nulle et d’espérance finie. Alors, pour tout ε > 0, on a

P (X ≥ ε) ≤ E [X]

ε . Démonstration.

Corollaire 1.1 Soit X une variable aléatoire réelle définie sur (Ω, A, P ), et φ une fonc- tion croissante et positive ou nulle sur un intervalle D φ tel que P (X ∈ D φ ) = 1. Alors, pour tout ε ∈ D φ tel que φ(ε) > 0, on a

P (X ≥ ε) ≤ E [φ(X)]

φ(ε) .

(2)

Démonstration.

1.2 Inégalité de Bienaymé-Tchebychev

Théorème 1.2 Soit X une variable aléatoire réelle définie sur (Ω, A, P ), d’espérance µ et de variance finie. Alors, pour tout ε > 0,

P (|X − µ| ≥ ε) ≤ E [(X − µ) 2 ] ε 2 . Démonstration.

2 Convergence en probabilité

Définition 2.1 Soit (X n , X ) une suite de variables aléatoires réelles définies sur le même espace (Ω, A, P ). On dit que (X n ) converge en probabilité vers X si, pour tout ε > 0,

n lim → ∞ P (|X n − X| ≥ ε) = 0

et l’on note

X n P

−→ X.

2.1 Loi faible des grands nombres

Théorème 2.1 Soit (X n ) une suite de variables aléatoires réelles définies sur le même espace (Ω, A, P ), indépendantes, d’espérance µ et de variance σ 2 finie. Alors,

1 n

n

X

k=1

X k P

−→ µ.

(3)

Démonstration.

2.2 Théorème de Bernoulli

Théorème 2.2 Soit (X n ) une suite de variables aléatoires réelles, indépendantes, as- sociées à la répétition d’un même évènement aléatoire dont le succès est noté S. Soit p = P (S) et, pour tout n ∈ N , X n ∼ B(p). Alors,

1 n

n

X

k=1

X k −→ P p.

Démonstration.

3 Convergence en loi

Définition 3.1 Soit (X n , X ) une suite de variables aléatoires réelles définies sur le même espace (Ω, A, P ). On note F n la fonction de répartition associée à X n pour tout n ∈ N et F la fonction de répartition associée à X. On dit que (X n ) converge en loi vers X si, en tout point x de continuité de F ,

n lim → ∞ F n (x) = F (x) et l’on note

X n −→ L X.

(4)

Exemple. Si (X n ) est une suite de variables aléatoires réelles telles que, pour tout n ∈ N , X n suit la loi binomiale B(n, λ/n) avec λ > 0. Alors,

X n −→ L X où X suit la loi de Poisson P (λ).

En effet,

On en déduit la convergence simple des fonctions de répartition et, par la Définition 3.1,

la convergence en loi de X n vers X.

(5)

Proposition 3.1 Soit (X n , X ) une suite de variables aléatoires réelles définies sur le même espace (Ω, A, P ). Alors,

X n −→ P X = ⇒ X n −→ L X mais la réciproque est généralement fausse.

Démonstration. Admis.

La réciproque de la Proposition 3.1 est vraie lorsque X est une constante. On a alors X n

−→ L c = ⇒ X n P

−→ c.

Il faut bien noter qu’il s’agit ici d’un cas très particulier où la loi limite de X n décrit une masse de Dirac centrée en c.

3.1 Théorème de Slutsky

Théorème 3.1 Soit (X n , X ) et (Y n ) deux suites de variables aléatoires réelles telles que X n

−→ L X et Y n P

−→ c avec c ∈ R . Alors, on a les convergences

X n + Y n −→ L X + c et X n Y n −→ L cX.

Démonstration. Admis.

Attention : si Y n −→ L Y où Y n’est pas une constante alors, dans le cas général, X n + Y n ne converge pas en loi vers X + Y .

3.2 Théorème central limite

Théorème 3.2 Soit (X n ) une suite de variables aléatoires réelles, indépendantes et iden- tiquement distribuées, d’espérance µ et de variance finie σ 2 > 0. Soit encore la somme S n = X 1 + . . . + X n . Alors, en notant X ¯ n = S n

n

,

Z n = √

n X ¯ n − µ σ

−→ L Z

où Z suit la loi normale N (0, 1).

Remarque : On écrit aussi le théorème avec Z n = S σ

n

−nµ n .

(6)

Exemples. Les deux graphes ci-dessous représentent l’histogramme associé à N = 1000 réalisations de Z n pour n = 500, lorsque la suite aléatoire (X n ) est indépendante et identiquement distribuée, de loi P (2) puis de loi B(0.3). Nous y avons superposé la densité de la loi normale N (0, 1). Ils illustrent assez nettement le théorème central limite.

−3 −2 −1 0 1 2 3

0.00.10.20.30.4

−3 −2 −1 0 1 2 3

0.00.10.20.30.4

La connaissance de la loi des X n n’est en outre pas nécessaire (mais la connaissance de µ et de σ est nécessaire). De plus, cela nous montre qu’une suite de variables aléatoires discrètes peut converger vers une variable aléatoire continue.

Considérons maintenant à titre d’exemple une suite de variables aléatoires (X n ), indé- pendantes, et de loi de Bernoulli B(p). La variable aléatoire définie, pour tout n ∈ N , par

S n = X 1 + . . . + X n

suit une loi binomiale B(n, p). On a de plus E [X n ] = p, V (X n ) = p (1− p). Par application du théorème central limite, on a la convergence en loi

√ n( ¯ X n − p) p p (1 − p)

−→ L Z

où Z suit la loi normale N (0, 1). La loi faible des grands nombres nous donne également

p b n = ¯ X n = S n n

−→ P p

qui est une réécriture du théorème de Bernoulli. Ainsi, par le théorème de Slutsky, nous avons un théorème central limite associé à l’estimateur p b n de p, qui s’exprime par

√ n b p n − p p

p b n (1 − p b n )

−→ L Z

et qui décrit la variabilité de l’estimateur p b n autour de sa valeur moyenne par l’intermé-

diaire d’une loi gaussienne.

(7)

En effet,

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