HAL Id: jpa-00238207
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Submitted on 1 Jan 1884
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Expériences électrodynamiques et électromagnétiques
M. Izarn
To cite this version:
M. Izarn. Expériences électrodynamiques et électromagnétiques. J. Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1),
pp.171-175. �10.1051/jphystap:018840030017101�. �jpa-00238207�
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un losange dont la grande diagonale serait double de la longueur qu’on veut conserver à l’aiguille, et le coupant de longueur soit
par deux parallèles à la petite diagonale, ou mieux par deux cer- cles raccordés aux côtés du losange.
Quoi qu’il en soit, une fois la forme géométrique de l’aiguille choisie, il reste à déterminer le meilleur rapport de la longueur à
la largeur et à l’épaisseur.
Le choix de ce rapport dépend de la nature de l’aimant. Il im- porte que sous une forme très courte l’aimant puisse atteindre un grand moment magnétique,. Il faut que l’intensité maximum d’ai- mantation permanente de cet acier soit très grande, et que sa sus-
ceptibilité magnétique soit très faible, pour que l’aimantation in- duite par l’aimantation rigide soit petite. Cela correspond à une
faible valeur de ce que M. Jamin nomme la conductibilité magné- tique) c’est-à-dire à une trempe assez forte. Il semble probable qu’à chaque acier correspondra une trempe moyenne plus favo-
rable que toute autre ; quelques essais permettront de la déterminer dans chaque cas particulier.
EXPÉRIENCES ÉLECTRODYNAMIQUES ET ÉLECTROMAGNÉTIQUES;
PAR M. IZARN.
Personne n’ignore les objections auxquelles est sujette l’expé-
rience classique d’Ampère relative à la répulsion de deux parties
consécutives d’un même courant rectiligne. Je veux prouver
qu’elle démontre bien le fait en question, qu’elle peut, en outre, servir de point de départ à des expériences très faciles à réussir,
en s’y prenant comme je vais l’indiquer.
La condition capitale est que la surface du mercure soit très nette ; mais, quelque brillante qu’elle paraisse, il est de toute né-
cessité que le liquide n’ait pas été versé dans la cuve depuis plus
de quelques minutes.Après ce temps, elle est probablement recou-
verte d’une couche invisible d’oxyde, capable de modifier la ten-
sion superficielle au point de rendre tout mouvement impossible,
méme sous l’action de courants très énergiques. Aussitôt qu’on s’aperçoit qu’il en est ainsi, il n’y a qu’à vider le mercure dans un
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030017101
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entonnoir fermé en bas par un tube de caoutchouc et une pince
de Mohr et à remplir de nouveau la cuve le plus rapidement pos- sible. Grâce à cette simple précaution, un courant faible comme
celui que fournit un élément bouteille ordinaire à bichromate suffit amplement.
J’emploie, comme équipage, un fil de cuivre recourbé dont les extrémités a et b sont très finement aiguisées et à peine recour- bées ; les portions flottantes aa’, hh’ ont été introduites à frotte-
ment dans des fragments de paille de blé, aussi minces que
possible, qui isolent et sont en même temps parfaitement glis-
san ts .
Le courant entre par A, sort par B, et l’on observe une répulsion
vive qui a priori peu t aussi bien ê tre attribuée à la cause qu’i n- dique Ampère qu’à l’action sur les parties verticales a’d, ch’, ou
sur la partie horizontale ed. Mais on peut remarquer que, si l’on
Fig.
i.retourne l’équipage ( fig. I)? ces dernières actions ont conservé le même sens, c’est-à-dire tendent, comme tout à l’heure, à repous-
ser l’équipage vers la gauche du tableau, tandis que les deux par- ties flottantes doivent, au contraire, être attirées à droite. Or, si
l’on fait l’expérience, on s’aperçoit qu’avec des courants médio-
crement forts c’est ce qui arrive en effet, mais qu’avec un certain
sens du courant fixe cette attraction est beaucoup plus marquée qu’avec le sens contraire, et même que, si le courant est très
faible, il peut y avoir attraction pour un sens et répulsion pour l’autre.
C’est qu’il existe une autre action, celle de la Terre, qui vient compliquer le phënomène .
Supposons que la longueur de la cuve à double rigole soit
orientée dans le méridien magnétique; alors la portion cd de l’équipage est parallèle au courant terrestre, et, dans le cas de la
fig. i , le courant qui la parcourt est de même sens que lui : il y a
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une attraction qui s’ajoute à celle dont il a été parlé, tandis que
avec un courant inverse, c’est par répulsion que la Terre agit, et
cet effet peut devenir prédominan t.
D’ailleurs, il est aisé de voir que pour toutes les autres parties
du fil l’équipage est astatique.
Pour rendre le flotteur entièrenlent astatique, il suffit de prendre deux équipages identiques, de les relier ensemble au moyen d’une paille rigide et de les disposer côte à côte sur deux cuves parallèles accouplées (fig. 2). Ici, l’attraction prévue a toujours
Fig. 2.
lieu de la même manière. Quand on reproduit l’expérience clas- sique, il est d’ailleurs aisé de s’apercevoir qu’avec un certain sens
de courant la répulsion est bien plus accentuée qu’avec le sens
contraire. On voit donc qu’il y a avantage à choisir le premier et
aussi à placer la longueur de la cuve, soit parallèlement, soit per-
pendiculairelnent à l’équateur magnétique. S’il n’en est pas ainsi,
l’action de la ’Terre pousse l’équipage sur les bords, et alors l’ac- tion capillaire l’entraîne brusquement de façon à tout masquer.
Si l’on veut, dans tous les cas, éviter ce dernier inconvénient et
avoir un mouvement bien régulier, même sur une cuve très longue,
il est indispensable de guider le flotteur. J’y arrive très simple-
Fig. 3.
ment ( f g-. 3) en collant sur les deux gaines en paille quatre petits
crins très flexibles x, a’, b, b’ qui frottent légèrement sur la cloison
médiane et empêchent tout mouvement latéral. Un moyen préfé-
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rable, mais un peu plus délicat consiste (fig. 4) à n1astiquer au
milieu de la portion horizontale cd, et perpendiculairement, à sa direction, une autre paille terminée à chacune de ses extrémités par
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