Dimanche 15 Juin 1895.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal. ^pa

Neuvième Année. — N

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49.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Dimanche 15 Juin 1895.

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Exposition nationale suisse Genève 1896

Q u o i q u e Ic délai p o u r recevoir les adhésions définitives ait été fixe au 15 juin courant, les m e m b r e s d u Comité local sont autorisés à recueillir encore des adhésions.

L'indifférence constatée au premier moment, semble faire place à u n e plus juste compréhension de nos intérêts hor-

logers et les m e m b r e s du Comité local ont, dans u n e certaine mesure, réussi dans leurs d é m a r c h e s . Mais un t r o p grand n o m b r e de fabricants, de chefs d'ateliers et d ' o u v r i e r s , parmi ceux qui pourraient envoyer des produits de choix à Genève, demeurent indécis.

Nous leur adressons un pressant appel, les priant d'envisager les conséquences désastreuses qui résulteraient, sans au- cun doute, d'une participation insuffi- sante de l'horlogerie neuchàleloise et toul particulièrement de celle de noire plus grand centre industriel et com- mercial.

Genève, Berne et les autres caillons horlogers sonl en avance s u r nous el se préparent à occuper, dans les vitrines du salon de l'horlogerie, un espace cor- respondant à leur puissance de pro- duction.

II dépend de nous q u e l'horlogerie neuchàleloise y tienne la place et le rang qui lui reviennent et qu'elle témoi- gne u n e fois de plus de sa vitalité et de sa force.

Tous renseignements utiles peuvent être demandés aux m e m b r e s d u comité

local ou au Secrétariat· de la Chambre cantonale d u commercé!.

La Chaux-de-Fonds, le 13 juin 1805.

Au nom du Comité local :

H . ROBERT FILS.

P A U L PÈRRENOUD.

GUSTAVE BRAILLARD.

P A U L D I T I S H E I M . P A U L BERTHOUD.

EDOUARD M A T T H E Y . RODOLPHE SpiLLAIANN.

GÉROLD J E A N N E R E T . A L I GUINAXD.

Z. PANTILLOX.

P A U L CONRAD.

Marques de fabrique et de commerce

Les maisons soussignées :

Gustave Jacot, successeur de Jacot frè- res, au Loclc,

Edouard Quartier, a ux Brcnets,

Les lus de B . Picard, à la Chaux-de- F o n d s ,

ont déposé au Bureau fédéral de la Propriété intellectuelle, à Berne, les marques s u i v a n t e s :

La maison ,îacot frères, au Locle, le 24 juin 1889, à 5 heures après midi : N

⁰

209(5. Ancre ligne droite. Tobias.

15 rubis.

Le 15 novembre 1889, à 4 heures après midi :

N

0

28515. Ancre ligne droite. Monard

Genève. 15 rubis.

La maison Ed. Quartier, aux Brenets, le 12 juillet 1890, à 4 heures après midi : N

⁰

3115. Echappement à ancre. Aiguil-

les. 15 rubis. Tobias. Ligne droite.

La maison Les iils de R. Picard, à la Chaux-de-Fonds,

le 26 avril 1895, à 8 heures a. :

N

⁰

7463. Qualité Monard.

N

0

7464. Qualité Tobias.

N

0

7465. Qualité Boutle.

Les maisons soussignées reconnais- sent n'avoir nullement la propriété des n o m s Tobias, Monard el Bontte, q u i font partie des m a r q u e s ci-avant trans- crites, employés depuis de nombreuses années p o u r désigner certaines qualités de montres et qui, p a r cela même, sont généralement envisagés comme apparte- nant au domaine public. Elles s'interdisent donc toute action quelconque contre d e s fabricants d'horlogerie qui feraient usage de ces n o m s soit comme marque de fabrique ou de commerce, soil comme inscription de cuvelle, ou de toute autre manière.

La maison L e s lils de B . Picard a fait radier la marque n° 7463, Qualité

Monard (voir la Feuille officielle suisse

du commerce, n° 153, d u 13 juin 1895).

La maison Gustave Jacot, successeur de Jacot frères, fera radier la m a r q u e n° 2856, contenant les mots Monard

Genève, p o u r le 31 décembre 1805.

La présente déclaration a été faite volontairement, ensuite d u préavis d u Secrétaire général de la Chambre canto- nale d u Commerce, de l'Industrie et d u Travail.

La Chaux-de-Fonds, le 14 juin 1805.

(signé) G. JACOT,

Suce, de Jacot frères, (signé)

E D . Q U A R T I E R .

(signé) Les lils de B .

P I C A R D .

La dissolution du comptoir général des ébauches

Pour commenter ce regrettable événe-

m e n t , n o u s pourrions simplement r e -

p r e n d r e les articles q u e nous avons

consacrés à la chute d u premier syndicat

278 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

des ébauches, tant les causes générales el les conséquences en sonl les m ê m e s .

Tout au plus, ceux qui ne sonl pas au courant des détails, pourraient-ils s'éton- ner de la lamentable fin d'une organisa- tion qui venait d'être renforcée par l'entrée de la majeure partie de la dissi- dence et q u i , selon les apparences, devait trouver, dans ces adhésions pré- cieuses, de nouvelles conditions de solidité et de d u r é e .

Celte b r u s q u e fin, précédée d'un brillant retour à la santé, nous l'ail songer à ces malades q u ' u n énergique r e m è d e r e n d vigoureux p o u r un j o u r et qui s'af- faissent épuisés sous l'effort q u ' u n e énergie factice leur a permis d'acomplir.

Le Comptoir, esl tombé immédiatement après que huit ou neuf adhésions nou- velles lui étaient acquises. N'est-ce pas la preuve qu'il portail en lui, d'ingué- rissables germes de m o r t ?

On pourrait, s'attendrir sur celte lin prématurée, si elle n'atteignait, dans ses conséquences immédiates cl lointaines, que les fabriques qui étaient les unités de cet organisme savamment construit, u n peu compliqué peut-être, mais qui n'en jouait pas moins le rôle de régulateur du marché de l'ébauche.

Mais la débâcle atteint lout le m o n d e el l'on est e n droit de se d e m a n d e r si l'on a fail tout ce qui était humainement possible, p o u r éviter à notre industrie horlpgère, victime de tant d'autres cir- constances défavorables, une catastrophe dont les conséquences ont été si souvent déjà décrites par avance, qu'il esl superflu de les rappeler ici.

On parle beaucoup des stocks énormes de marchandises qui existeraient dans le Comptoir el chez les actionnaires, el l'on escompte déjà la baisse considérable qui résulterait de leur liquidation. Nous ne savons quelle esl l'importance des exis- tences en marchandises dans les fabriques qui formaient le Comptoir, mais, en ce qui concerne le stock — normal d'ail- leurs — que possède le Comptoir el qui forme une partie du capital-actions, soil de l'actif de la Société, nous p o u v o n s dire que les craintes de le voir jeté sur le marché ne sonl pas fondées.

En effet, la répartition de l'actif du Comptoir, se fera d'après ce qui est or- d o n n é par le Code fédéral des obligations, au chapitre do la dissolution des sociétés a n o n y m e s , ainsi que nous le déclarait récemment une p e r s o n n e qui lient de très près au Comptoir.

Art. (5(37. L'actif (Io la société dissoute est réparti, après paiement dos dettes, entre les actionnaires on proportion de leurs actions.

Cotto répartition ne peut avoir lieu qu'après l'expiration d'un délai d'un an, a dater du jour do la troisième insertion fuite clans les feuilles publiques à ce désignées.

Voilà donc un danger écarté, p o u r le moment du m o i n s ; mais quel usage vont faire les anciens actionnaires de la liberté qui leur est r e n d u e ?

Le Comptoir s'étail fondé, parce que les prix de vente de l'ébauche étaient descendus, sous le régime de la concur- rence sans frein, au point que le pro- ducteur ne réalisait plus aucun bénélice.

Allons-nous revoir ces jolis temps de lutte par la baisse des prix, ou bien les fabricants d'ébauches, assagis par l'expé- rience, sauront-ils, étant livrés à eux- mêmes, résister à la tentation de baisser les prix p o u r augmenter la v e n t e ? C'est ce que n o u s espérons sans trop y croire.

Alors, pourquoi n'avoir pas maintenu le C o m p t o i r ?

Marques de fabrique

P o u r d o n n e r suite à l'avertissement paru dans notre dernier n u m é r o , nous r e c o m m a n d o n s aux maisons d'horloge- rie qui vendent en Espagne, directement ou indirectement, de procéder sans re- lard à l'enregistrement, dans ce pays, de leurs marques de fabrique ou de commerce.

Cet enregistrement doit être effectué au Bureau international de la propriété industrielle, à Berne, par l'intermédiaire du Bureau fédéral de la propriété in- tellectuelle, à Berne. C'est donc à ce dernier bureau que la demande doit être adressée.

Les pays qui ont adhéré à l'arrange- ment international des marques de fa- brique ou de commerce sont : la Bel- gique, l'Espagne, la France, la Suisse el la Tunisie.

Banque d'Etat

Suisse et France

Les exportation de la Suisse eu France ce sont élevées :

En 1894 à fr. 73.040,000 En 1803 à » 74.250,000 et à » 124,530,000 en moyenne en 1800 et 1891.

L'importation de France en Suisse à fr. 110.-250,0OO en 1894

» 111.550,000 en 1803

» 179,250,000 en 1892

— Un écrit de Berne à la « Revue» : De nombreux journaux parlent de l'im- minence d'un arrangement avec la France.

IJU prudence commande de n'en parler qu'a- vec la plus grande réserve car si en SUi1JSe on est absolument converti, eh France les Chambre ne le sont pas encore, à moins que M. Méline ne soit dans le jeu. Il ne pourra être question d'une bonne nouvelle que lors- que la Chambre française aura été nantie de l'arrangement péniblement préparé et l'aura approuvé. L'expérience d'il y a trois ans est suffisante pour qu'on ne s'expose pas à un second fiasco, qui serait au point de vue moral beaucoup plus grave que le premier.

On sait du reste où en sont les choses: la Suisse n'a jamais caché son ardent désir de s'entendre, pour une quantité de raisons, dans lesquelles la question de sous est peut- être très secondaire. En France, par contre, les Chambres sont absolument protection- nistes, et si le chef du parti qui domino la situation se refusait à être de l'arrangement, c'est une déception qui nous serait ménagée.

Le Conseil national entamera probablement vendredi la discussion de la loi sur les banques.

Les opinions de la majorité de la commission sont connues; tous les jours, des pourparlers ont eu lieu entre la majorité de la commission et les radicaux de la Suisse romande en vue d'obtenir leur adhésion à la banque d'Etat. On dit que les neuchàtelois se sont laissé gagner:

quant aux radicaux vaudois, ils résistent en- core.

La majorité ne voulant pas admettre la limitation de la responsabilité financière de la Confédération, les partisans de la banque mixte ont réduit leurs demandes au strict minimum. M. Keel présentera sa proposition attribuant à la Confédération, aux cantons et au capital privé la souscription d'un tiers du capital de la banque, qui serait de trente millions, et la nomination d'un tiers des membres du conseil de la banque, qui serait de trente et un membres. Mais M. Kool ad- met la responsabilité illimitée de la Confédé- ration. MM. Ador, Gramer-Frey, Ramu et Steiger présenteront des propositions plaçant sur les mêmes bases la Confédération, les can- tons et les porteurs de parts au montant du capital souscrit.

Le projet d'une fabrique communale d'horlogerie à Granges

dit la Solidarité horlogère ne fait guère de chemin. Il ne s'est pas trouvé de majorité au conseil municipal pour soumettre à rassemblée municipale une proposition ferme; une moitié des membres veut proposer la participation de la commune à une entreprise par actions, et l'autre moitié n'en veut rien du tout enten- dre parler.

L'assemblée communale aurait du se pro- noncer sur ce projet dimanche dernier: mais il vint soudain à l'idée du maire Vogt que la commune n'avait pas été convoquée dans les règles, et que par conséquent elle devait être renvoyée! Elle aura donc lieu dimanche prochain.

L'idée d'une entreprise par actions dans laquelle la commune aurait à participer, n'a guère, à franchement parler, le don de nous sourire. Si la commune de Granges ne peut arriver à construire ou à acheter une fabrique pour l'exploiter elle-même, il n'y a pas grande valeur à ce qu'elle participe comme action- naire à une fabrique d'horlogerie à créer.

Les fabriques d'horlogerie qui sont entre les mains de personnes privées ou actionnaires sont bien loin de faire défaut, en créer κ davan­

tage» serait du superflu. Go serait tout nuire chose si, comme il l'est dit plus liant, une véritable fabrique communale pouvait être créée, fabrique qui n'aurait pas à viser de hauts dividendes, mais dont le principe serait : petit bénéfice d'exploitation, mais par contre salaire raisonnable et temps de travail réduit : pas de pachas de fabrique, mais bien des ou- vriers contents.

Moyennant une installation moderne et de bonnes forces de main-d'œuvre, qui sont suffisamment en abondance à Granges, ce but pourrait être atteint, mais pas dans une entre- prise par actions : là c'est l'assemblée des actionnaires et personne d'autre qui com- mande.

Machinisme

Le deuxième rapport annuel (année 1894) du bureau de statistique de New-York donne les chiffres suivants qui expriment, pour cer- taines industries, la mesure dans laquelle le

LA FEDERATION HORLOGÈRE SUISSE 279

travail des machines a pris la place du travail d e s hommes :

Charpentiers 15 p. c.

Ouvriers du vêlement . . . 50

Chemisiers 20 Fabricant de bretelles . . . 33

Boulangers et pâtissiers . . 29

Ebénistes 35 Chapeliers 50 Ouvriers en sparterie . . . 00

C h a u d r o n n i e r s 43,5 Maréchaux-ferrants . . . 73,5

Cordonniers 37 Marins 50 Voiliers 30 Relieurs 31,5

Typographes 41 '/:|

F o n d e u r s de caractères . . 50

R u b a n i e r s 20 Graveurs sur bois . . . . 20

Tonneliers 02,5

Nouvelles diverses

L i b e r t é i n d u s t r i e l l e . Lc conseil fédéral, se basant s u r les considérants ci-après, a écarté, en date du 4 juin, comme non fondé

le recours de M. >/. Ulrich Grob-Scherrer, ancien conseiller c o m m u n a l , à Cappel Sl-GaIl, contre la décision du grand conseil de ce canton, du 23 novembre 1804, lui refusant u n e patente d'auberge. En adoptant clans sa loi sur les auberges du 31 décembre 1888 la disposition de l'article 5, d'après laquelle s u r la proposition du conseil communal ou de l'autorité de district, le conseil d'état peut refuser jusqu'à nouvel ordre d'accorder de nouvelles patentes d'auberge lorsque dans u n e localité le nombre des débits augmente

au point de compromettre le bien public, en adoptant cette disposition, le canton de St-GaIl n ' a fait q u ' u s e r du droit que confère aux cantons l'art. 3 1 , lettre c, de la constitution fédérale, depuis la révision de cette dernière, le 22 décembre. 1895. Les faits justifiant· l'ap- plication de cette disposition légale cantonale à la commune de Cappel et a la demande d'une patente formulée par le recourant, et la juris- prudence fédérale ne fournit aucune raison de contester dans l'espèce la validité de la décision du gouvernement.

P o s t e s . — Le gouvernement suédois a résolu ces derniers jours que le poids mini- mum des colis postaux de et pour la Suède sera, dès le 1e r janvier 1896 élevé de 3 à 5 leg, et qu'à partir de la même date la Suède prendra part à l'échange international des colis encom- b r a n t s .

C o n s u l a t s . — Le conseil fédéral a accordé son exequatur à M. Jean Boillot-Robert, n o m m é consul de Belgique en résidence, à Neuchàtel.

R a c h a t d e s c h e m i n s d e f e r . — La g r a n d e commission pour le rachat s'est réunie hier ό Berne. Elle a entendu d'intéressants rapports de MM. Eschcr et Marti au point de vue tech- nique, et de M.. Speisor au point de vue j u r i - dique. Puis elle s'est ajournée au 30 juillet à Rappersehwyl. La question avance. Cepen- dant plus on l'étudié de prés, mieux on se rend compte des difficultés de toute nature qui se poseront à cette occasion.

W a g o n s - r e s t a u r a n t s . — La Compagnie internationale des wagons-lits et des g r a n d s express européens, qui fait circuler depuis l'année dernière un w a g o n - r e s t a u r a n t sur la ligne Lausanne-Ncuchâtel-Bàle, vient d'inau- g u r e r un service analogue sur la ligne du

Valais. Depuis le Ie'' juin, un wagon-restau- rant fort élégant a été ajouté à l'express par- tant de L a u s a n n e à 8 h. 50 pour Brigue, et deux services de table d'hôte sont servis entre Saint-Maurice et Brigue. Au retour, le w a g o n - restaurant est ajouté au train 152 partant de Brigue à 1 h. 47 pour arriver à L a u s a n n e à 7 h. 30 du soir.

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