Le système Bedeaux et son application

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Chaujc-de-Fonds, 5amedi 9 novembre 1929. Bureau?: Rue de la Serre, 58 Quarante-quatrième Rnnée. — M" 88.

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Le système Bedeaux et son application

Ce système est un nouveau mode de rémunéra- tion .du. travail qui .a ' été. appliqué en Italie dans nombre d'usines. Cette application se heurte à des difficultés. Elle a provoqué des protestatons de la part des syndicats ouvriers. En quoi consiste ce système? L e «Bulletin de l'Institut iriterria-

tijonal .'dorganisation scientifique du Travail» et .le

<f^düeÜriiiqii(jtidien de .la. Société d'études et d'inr formlrnoris' économiques*' l'exposent simultanément ces derniers temps. . . . .

Tout le système • repose sur une somme théorique de ; travail, B , exécutée en une minute par un bon ouvrier moyen. Selon la nature du travail, 60 B équi- vaudraient donc au nombre de pièces X, produites ou à un nombre d'opérations Y , exécutées en une heure. Une prime est allouée au travail pour tout résultat dépassant 60 B par heure. Sur cette prime, une fraction, dé' 75°/o, revient à l'ouvrier et une fraction de 25 °/o. au travail indirectement pro- ductif, principalement à celui des contre-maîtres.

L e s spécialistes du système Bedeaux déclarent que lorsque le système est convenablement appliqué, les divers ateliers d'une entreprise peuvent fournir un résultat de 80 B par heure. C'est dire que les ouvriers devraient gagner, en moyenne, un salaire équivalant- à" 125 °/o du salaire de base attribué pour un résultat étalon de 60 B par heure.

Charles-E. Bedeaux, ingénieur américain d'origine française, a' calculé, le premier, la valeur de Hunité idéale du travail B . M . Bedeaux a ouvert trois bureaux de consultations aux Etats-Unis et

Feuilleton

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Les A u t o m a t e s d a n s la L i t t é r a t u r e

p a r A L F R E D C H A P U I S T\)us droits réservis. ..' .>

5 L'Erewhon (roman anglais), de Samuel Butler, et lé Voyage au pays(de la quatrième dimension, «ro- man d e l'idée », en français, de G. de Pawlowshl, paraissent avoir inspiré plus ou moins directement l'œuvre que nous allons analyser (1).

\ Un drame futuriste. — On a joué dans plusieurs pays, ces dernières années une « anticipation drama- tique », où la majorité dès acteurs représentaient' des automates. Elle a- pour titre: R. U. R., Comédie utopiste en 4 actes de M. Karel Tschapek, auteur tchèque par titre énigmatique. Ces trois lettres R.

U. R. sont une abréviation qui désigne les usines,

« Rezon's . Universal Robots ». Spectacle divertissant et angoissant aussi qu'une curieuse et scientifique mise en scène (dans les.•derniers actes très réussis), '.l).:.Claude Farrère dans son roman Les condamnés à mort, a de même montré la lutte vaine de l'homme contre les machines-mains. Cette œuvre est singu- lièrement impressionnante.

Les romans futuristes sont du reste nombreux dans toutes les littératures et nous n'avons eu l'intention que d'en citer queloues exemples.

2) Elle à été publiée en îrançais par Comoedia illustré,. Raris 1924. Cette pièce a été jouée aussi à

Rrague, à Vienne, à'Berlin et à Londres, sans doute ailleurs encore.

d'autres en Angleterre, en Allemagne et en Italie, il a introduit son système dans plusieurs entreprisas industrielles connues tant d'Europe que d'Amérique.

L'application se fait de la façon suivante: un ou plusieurs spécialistes du système Bedeaux s i ren- dent dans une usina. Ils évaluent au moyen d'une étude critique d e s . tâches, là quantité de travail qui représenté, pour chaque opération exécutée, l i valeur B, P a r exemple, si, dans J e travail d'un atelier, le nombre de pièces que doit pouvoir exécuter un bon ouvrier moyen est de trois par minute, la p/oduction étalon (60 B par heure) pour les ouvriers de cet atelier devrait être de 180 pièces par heure. Si un ouvrier de cet atelier ne produit que 150 pièces, son rendement horaire est de 150/180 X 60 B = 50 B . Si, par contre, il fabrique 210 pièces, son rendement est de 210/180 X 60 B —- 70 B . U n autre atelier pourrait, de même, être af- fecté à un travail qu'un bon ouvrier moyen peut exécuter au taux de 20 opérations par minute.

Pour cet atelier, 60 B par heure équivaudraient à 1,200 opérations.

D e suite, on se rend compte que, du point de vue de la direction, le principal avantage du sys- tème réside dans l'existence d'une unité commune de mesures permettant de comparer le rendement des divers ateliers. Ainsi, l'on dresse, tous les jours, un tableau indiquant le rendement de chaqqe atelier exprimé en heures B et l'on affiche ce tableau dans tous les locaux de l'usine, les rendements inférieurs à 60 B par heure y figurant en rouge.

Cette mesure jointe, à l'attribution de la prime de 25 °/6 accordée au travail indirectement produc- tif agit sur les contre-maîtres comme un stimulant énergique et les pousse à obtenir un haut degré

rendit plus hallucinante encore comme un drame du Grand Guignol mais qui chercherait à impressionner non pas nos nerfs, mais notre esprit.

L'idée n'était pas absolument nouvelle, mais le mérite de M. Tchapek est d'avoir transporté à la scène ce merveilleux matérialisme. Cette singulière pièce, de valeur assez inégale, et dont le scénario n'est pas sans renfermer quelques naïvetés, comporte des critiques philosophiques d'une originalité char- mante, mais qui sont peut-être davantage une sa- tire des mœurs de notre temps qu'une vision de l'avenir.

L'action nous transporte aux environs de l'an 2000.

Un grand physiologiste, Bezon, dans une île loin- taine, était parvenu à imiter par la synthèse chimique la substance vivante et à construire des mons- tres à l'imitation des animaux et même de l'homme.

Son idée était de détruire Dieu en prouvant qu'on n'avait pas besoin de lui pour créer la vie. Tout d'a- bord il n'avait réussi qu'à produire des êtres artificiels informe, mais son neveu Rezon le jeune, plus moderne et plus pratique, eut l'idée de faire avec cette invention des machines de travail vivantes et intel- ligentes: «C'est une bêtise — dit-il — de construire un homme pendant dix ans. Si tu n'arrives pas à le fabriquer plus vite que la nature, fiche-nous la paix avec ton invention ». U simplifia l'anatomie de ses automates ou plutôt de ses robots comme on les appela et parvint à créer des espèces d'êtreei- machines qui, au point de vue mécanique, sont plus parfaits que nous, mais qui n'ont pas d'âme, pas de sentiment, par conséquent aucun besoin.

de rendement dans leurs ateliers. L e rendement de 80 B par heure prévu par les spécialistes du sys- tème Bedeaux, n|a, dans ces conditions, rien de surprenant. O n est amené, cependant, à se,demander si un rendement -maintenu régulièrement à un niveau de 33 °/o supérieur à l'étalon de travail d u n bon ouvrier moyen n'est pas de nature à exiger un effort excessif.

L'essentiel, le point qui présente le plus d* dif- ficultés est la déterminat'on de B , l'unité de travail. Il faut commencer par définir ce qu'on en- tend p a r bon ouvrier moyen. Précisément sur ce point portent les objections des syndicats ouvriers italiens.

D'après eux, bien que le salaire horaire de base fixé dans les contrats passés avec les ouvriers soit équitable, ce n'est pas l'observation d'un bon ouvrier moyen qui sert à déterminer le rendement éta- lon nécessaire pour gagner ce salaire, mais bien celle d'un ouvrier execeptionnellement habile. Il en résulterait, act' dire du;1 « Lavorcr F a s ç i s t a » , que dans les usines où le système Bedeaux est adopté, l'ouvrier moyen éprouve les plus grandes difficultés à gagner le salaire de base. A l'appui de ses allé- gations, le journal en question invoque le cas de deux ouvrières, âgées respectivement de 25 et 35 ans, travaillant à l'usine métallurgique 'de Villar Perosa, et dont les gains sont tombés de 2,25 à 1,70 lires p a r heure après l'adoption du nouveau sys- tème. L a limite inférieure a même atteint 1,30 lires, lorsque l'approvisionnement en matières pre- mières se faisait avec lenteur.

D'autre part, les spécialistes du système Be- deaux déclarent que le rendement moyen dans les usines qui pratiquent le salaire à la journée ne

On construisit une grande usine de fabrication avec des machines où l'on pétrissait la pâte pour faire mille robots à la fois, d'autres pour les cerveaux, pour les foies, une fabrique d'os et une filature pour les nerfs, une autre où couraient des kilomètres entiers d'intestins. Tout cela était réuni dans l'atelier de montage; chaque ouvrier n'ajoutait qu'une parcelle car tout cela (selon le système Taylor inté- gralement appliqué) courait automatiquement de l'un à l'autre. Il y avait encore les séchoirs, les a.telteru d'essais, etc.

Ces hommes-machines s'habituaient peu à peu à l'existence, se soudaient intérieurement pour ainsi dire. On leur apprenait ensuite à lire et à écrjrc; ils étaient doués d'une mémoire étonnante, véritables encyclopédies mais, quoique très intelligents, . inca-

pables de trouver rien de nouveau.

Ils étaient alors livrés au commerce. Les plus soi- gnés duraient vingt ans; lorsqu'ils étaient avariëa, on les renvoyait à la broyeuse. Un robot remplaçait deux ouvriers et demi. «La machine humaine — dit1' un des ingénieurs — est trop incomplète, il fallait la remplacer un jour.

« Mais c'est un grand progrès que d'engendrer par la machine. C'est plus commode et plus rapide.

Toute accélération marque un progrès. La Nature ne se doutait pas de ce qu'est le rythme moderne du travail... Toute l'enfance, au point de vue technique, n'a pas de sens. C'est tout simplement du temps perdu,.

C'est un intolérable gaspillage de temps.»

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Hfeffi 9 novembre 1929 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

^{• S I}

889

dépasse guère 35 à 45 B , et cela non seulement en /Italie,. m^i^<vd;ar}S tous les • pays industriels^

Si tél. é ^ r e e U ë n ^ t f ' I f e cas,.l'adoption du système à prîmes de l'unité B et d'un étalon de 60 B dans une usine qui payait auparavant des salaires à la journée peut évidemment amener, pour un temps, une baisse brusque dans les gains des ouvriers. Ce- pendant, comme le stimulant énergique constitué par le système incite à un meilleur rendement, son actionl n e . devrait pas manquer de ramener, en un espace de temps raisonnablement court, le travail des ouvriers au niveau étalon.

Il n'empêche que l'activité de la « Sociéta italiana B e d e a u x » a. rencontré une hostilité très vive dans un pays pu le travail est actuellement beaucoup plus discipliné que cela n'est généralement le cas.

E t , bien que le système Bedeaux ait trouvé un champion autorisé dans la personne du sénateur Agnelli, du groupe Fiat, cette hostilité semble avoir l'appui des autorités fascistes.

D a n s une communication présentée à la réunion d e l'Association internationale des relations .industrielles ( I R I ) , tenue à Schloss Elmau, en Bavière, en juin dernier, le D r . A . Corregiari, conseiller des relations industrielles aux usines Marelli, près Milan, a attiré l'attention sur la grève qui a éclaté dans une usine de Ponte Mariana, à la suite de l'adoption du système Bedeaux, tout en rappelant, en même temps, à son auditoire que, sous le régime fasciste, les grèves étaient sévèrement réprimées.

Notons également que M . Benni, président de la Confédération fascistes de l'industrie, lorsqu'il prit la parole à la réunion du conseil de la Fédération, tout en insistant sur le droit des patrons d'adopter telles mesures d'organisation scientifique qu'ils pour- raient juger nécessaires dans leurs usines, a eu soin de désavouer toute intention de préconiser le système Bedeaux ou n'importe quel autre système pris en particulier.

L e s pr,in;ipaux ;p?ychpphysio_logues spécialisés^dans 1 étude; âu; travail examinent, en ce moment, les méthodes Bedeaux. Leurs études contribueront cer-

tainement à éclaircir la situation. Ch.B.

Exode d'ouvriers^horlogers aux Etats-Unis d'Amérique

fc* Fâèirailon Hortogère Suisse du 25 septembre (écoulé, "a signalé le départ pour les U. S. A. de séries d'ouvriers engagés par une maison américaine, pos- sédant des succursales dans les principaux centres*

horlogers de notre pays.

La Chambre suisse de l'horlogerie, sur la demande de la F. H., entreprit avec cette dernière!, dès le début du mois de septembre écoulé, des dé- marches auprès des autorités fédérales et cantonales compétentes, en vue de mettre un frein à cet exode.

Elles envisageaient qu'en l'espèce, il s'agissait d'une entreprise, d a n s ' le. sens de l'article 10 de la loi fédérale du 22 mars 1888, concernant les opérations des agences d'émigration, et de l'ar-

ticle 41 de l'arrêté du 12 février 1889, complétant le règlement d'exécution de la loi précitée, qui prévoient qu'il est interdit de participer à une telle entreprise, sans l'autorisation du Conseil fédéraL Elles envisageaient, en outre, qu'il y avait inobserva' tion flagrante de l'article 42 du même arrêté, qui prévoit qu'on ne peut conclure, sans la même autorisation, aucun contrat d'émigration, avec des per- sonnes auxquelles les frais de passage ont été avan- cés ou payés en tout ou partie.

Après la première enquête administrative, la Di- rection de police du Canton de Berne a été chargée de suivre l'affaire.

En attendant le résultat de cette enquête, on peut se demander si les autorités américaines, qui sont si sévères dans les questions d'immigration, ne refou- leront pas à la frontière les ouvriers horlogers suissps partis dernièrement, ou si elles les laisseront bénér voléhiënt entrer. Si tel est le cas, on devra admettre) que le gouvernement américain appuie ce mouvement d'immigration^;pou^";aiilèr lès fabricants de montres américains, dans l'âpre concurrence qu'ils font à l'industrie horlogère' d'Europe.

Ce qui le fait supposer, c'est que les passeports délivrés aux emigrants.>en question ont été régulière- ment visés avant leur départ, par les représentants

de l'autorité américain«, '

^;

. . . , . . , 1,

D'après certains journaux américains, il paraîtrait cependant, que le • gouvernement américain aurait été saisi dernièrement de la question; sa réponse est attendue avec intérêt bien7, compréhensible par les milieux intéressés. fit

Ainsi, une revue américaine, « The Jewelry Trade News» du 27 octobre 1929.^fait remarquer que la loi est très stricte en ce qui concerné l'immigration aux U. S. A. et que, s'il est établi que des horlogers se sont rendus dans ce pays munis d'un contrat, pour y faire n'importe quel travail, ils risquent la dépor- tation pour eux-mêmes, alors que la maison amé- ricaine qui les a engagés jest passible de poursuite pour violation des lois sur; l'immigration.

En terminant, on nous prie de rectifier certaines allégations parues dans la presse, d'après lesquelles l'exode de notre main-d'œuvre aux Etats-Unis se serait étendue au Canton de Neuchâtel. L'enquête appro- fondie qui a été faite permet de constater qu'il n'en est rien et qu'aucun ouvrier n'a été signalé comme partant pour les U. S. A.'

Revision du tarif douanier américain

On avait prédit que la session spéciale du Congrès (4 septembre-2 décembre) serait remplie entièrement par la discussion du tarif douanier. Elle le sera, nul n'en doute plus, et maintenant la Maison-Blanche n'a qu'une crainte: c'est que la discussion reprennes pendant l'hiver et une partie du printemps.

M. Hoover vient d'adresser au Sénat un message!

le priant de vider le débat en quinze jours, afin que le projet de loi sénatorial, une fois adopté;

puisse aller dès le 18 novembre à une conférence mixte des deux Chambres, et là, entrer en composi- tion avec le projet des Représentants.

M. Reed, président de la commission sénatoriale des Finances, a transmis à ses collègues avec avis favorable le message de M. Hoover. Mais M. Reed, bien- que républicain et protectionniste, reste scep- tique. 11 déclarait ces jours-ci avec un profond dé- couragement que le projet douanier est « à l'ar- ticle de la mort ». -

En effet, le Sénat, qui n'est arrivé qu'à mi-chemin dans l'examen des chapitres industriels du tarif, est obligé à chaque instant de revenir sur ses pas pour confronter la revisjon, du tarif industriel avec celle du tarif agricole..' Des amendements et des motions diverses surgissent qui paralysent ses ef- forts et, à propos de chaque amendement ou de chaque motion, se nouent des intrigues politiques!

où l'on ne distingue pas facilement les dupeurs ni les dupés, mais qui ont pour effet de transformier, par le détail le projet de loi sénatorial tel qu'il avait été présenté par MM. Hawley et Reed-Smoot.

** *

Voilà donc, conclut la Journée Industrielle à qui nous empruntons ces lignes, à quoi aboutit la revision douanière amorcée par M. Hoover: le Sénat, au lieu de reviser le tarif, s'occupe de reviser son pro- pre projet douanier': « Il faudrait rédiger ce projet de nouveau pour le mettre au net », disait l'autre jour le sénateur Simmons, démocrate de Pensylvanie.

11 avait cent fois raison, car on s'est aperçu que sur un certain nombre de points les derniers votes du Sénat abaissaient les droits d'entrée actuellement en vigueur, ceux du tarif Fordney-Mac Cumber, et c'est une grande injustice, ont dit les républicains.

Dans tout ce débat, les doléances étrangères ne sont guère prises en considération. M. Simmons avait bien commencé à lire quelques extraits de la presse européenne au sujet du tarif américain, mais comme il avait l'air de reprendre à son compte les argu- ments de ces étrangers, on le persuada vite d'en finir.

On peut dire que le Congrès travaille à la revision douanière. Mais, comme la session générale qui s'ouvre le 2 décembre aura d'autres choses à faire, en décembre et en janvier, que de s'occu- per du tarif, on se demande si le Congrès ne se retrouvera pas, en février 1930, devant le pro- blème de la revision douanière. Au Sénat, c'est le vœu le plus cher du bloc démocrate, de telle façon que l'ajournement du projet puisse servir à discré- diter le gouvernement républicain aux élections de 1930. Et, tandis que M. Hoover comprenait la revision douanière comme un. phénomène résultant de l'élection présidentielle de septembre 1928, les dé- mocrates l'entendent comme une préparation aux élections législatives de 1930.

L'unification

des nomenclatures douanières

La neuvième session du comité d'experts chargé de préparer la nomenclature douanière unifiée a pris fin le samedi 2 ' novembre,

Cette session, qui s'est prolongée pendant près de trois semaines, a permis de dresser la nomenclature des huit chapitres de l'industrie chimique.

Le comité d'experts va poursuivre ses travaux sur un rythme accéléré, de manière à tenir compte/

du désir exprimé par le comité consultatif écono- mique lors de sa dernière session. Ce. comité a, en effet, demandé que la nomenclature douanière uni- fiée puisse être complètement dressée pour la prochaine assemblée de la S. D. N., c'est-à-dire pour septembre 1930.

L'examen des chapitres de l'industrie textile, de la métallurgie, de la mécanique et de l'électricité, ne se fera que dans les sessions qui auront lieu au milieu de l'année 1930.

M. Fighiera, président du comité d'experts, a fait connaître au comité économique que, compte tenu du degré d'avancement du travail préparatoire, la nomenclature douanière unifiée pourra être vrai- semblablement dressée dans sa totalité pour la fin de l'année 1930.

Commerce extérieur

France.

Le tableau suivant donne la valeur des marchandises importées et exportées du 1er janvier au 30 septembre dernierSj ainsi que la comparaison avec la période correspondante de 1928 (en mille francs) :

Neuf premiers mois Différences île 1929 de 1928 uour1929 Importations : (en mille francs) ; .,^-';"V Objets d'alimentation 10.098.170 8.716.394 +1.381.776 Matières nécessaires

à l'industrie . . . 26.575.293 24.377.856 +2.197.437 Objets fabriqués . . 7.286.417 5.577.312 +1.709.105 Totaux . . . . 43.959.880 38.671.562 +5,288.318 Exportations: :'•• | Objets d'alimentation 4.380.731 4.508.257 — 127.526 Matières nécessaires

à l'industrie . . .9.489.480 Ö.602.499 — 113.019 Objets fabriqués . . 23.151.910 23.441.812 — 289.902 Totaux . 37.022:121 37.552.568 530.447 On voit donc que, par rapport aux neuf premiers mois de 1928, les importations se sont accrues de janvier à septembre derniers de près de 14 0/0,. et que cette augmentation importante se répartit à peu près également entre les trois grandes catégories de marchandises.

A l'exportation, on note, au contraire, compara- tivement à 1.928, une légère diminution qui est in- '

férieure à 11/2 o/0. •..•

La balance visible du commerce extérieur français

— c'est-à-dire des échanges avec les pays étrangers et avec les colonies françaises et pays de protec- torat — accuse pour les trois premiers trimestfciesj de 1929 un excédent d'importations de 6,937 millions

759,000 francs; durant la même période de 1928, les importations n'avaient dépassé les exportations que de 1,119 millions environ. ,

Chronique scientifique

R é g l a g e d e s m o n t r e s e t p e n d u l e s p a r r a d i o . Des expériences dans ce domaine se poursuivent, actuellement, aux Etats-Unis et à l'étranger, qui, si elles aboutissent, nous dit un journal américain, pourront avoir une grande répercussion sur l'horj- logerie; il s'agit, en l'occurence, de la mise à l'heure automatique des pendules et des montres, par radio. Cette nouvelle ne doitr cependant ê t r e . accueillie qu'avec scepticisme, car des inventions ana- logues ont été faites, ces dernières années, notamment en Suisse et en France, qui n'ont absolument rien donné dans la pratique.

Quoi qu'il en soit, l'inventeur américain a eu une entrevue avec la Commission fédérale de Radio, à Washington, en vue d'obtenir l'émission d'ondes cour- tes pour lui permettre de continuer ses expériences.

L'inventeur essaie actuellement des pièces capables de réagir aux signaux émis par une station de radio, et de se remettre à l'heure elles-mêmes. Les expériences se poursuivent aussi bien sur des montres que sur des pendules, qui sont, en somme;

des stations réceptrices, réglées sur la fréquence/

utilisée par la station émettrice. Cette dernière trans- mettrait l'heure précise et la montre ou l'horloge exécuterait automatiquement les corrections néces- saires, , ,'"'.. . _ '

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Chronique judiciaire

P a i e m e n t d e p r i m e s p a r c h è q u e posta).

i : La Fédération Horlogère Suisse, du 30 octobre écoulé, a, relaté le jugement rendu par le Tribunal fédéral dans le procès Assicuratrice Itallana, à Lau- sanne, contre les héritiers de B. à Conthey.

Les commentaires dont la rédaction a fait suivre le résumé du jugement ont suscité une protestation de la part de l'Assicuratrice Italiana qui, dans le but de démontrer que l'arrêt de la Haute-Cour n'est pas plus criticable. au point de vue équité qu'au point de vue juridique, communique les renseignements complémentaires suivants que nous publions sous toutes réserves, n'ayant pas eu l'occasion de les;

vérifier:

« De suite après le décès du nommé B., notre ins-

« pecteur s'est rendu sur place pour procéder à une

«enquête, notamment sur la date et l'heure du, paie

« ment de la prime. Bien qu'il ait eu à ce moment-

« là la certitude que les fonds avaient été versés à

« la poste après l'accident, il a offert spontanément

« à la veuve une somme de fr. 5,000, soit la moitié

« du capital prévu dans la police. Mm<= B. a d'abord

«accepté cette somme, puis finalement s'est ravisée,

<«et,"a prié notre inspecteur de passer quelques heures

« plus tard, voulant, disait-elle, demander l'avis d'une

«personne compétente! Lorsque notre inspecteur s'est

« présenté pour la seconde fois, Mme B. lui déclara,

« ne pas pouvoir signer la quittance de Fr. 5,000.

« PJus tard, c'est-à-dire après l'arrêt de la Cour

« de Justice du Canton du Valais, nous avons encore

« fait une offre de Fr. 1.500 à la Vve B., laquelle

« a~ été également repoussée. »

** *

Rappelons que d'après le résumé du jugement pu- blié, le 30 octobre 1929, dans la Fédération Hor- logère. Suisse, lé paiement de la prime a, en réalité^

été effectuée le 25 avril 1928 au matin et l'accident est arrivé à 1 heure après-midi.

L'Assicuratrice Itûliana estime avoir fait un geste de pure courtoisie, en offrant une indemnité de fr. 5,000 aux héritiers de B., geste qui, à son point de vue, démontre l'esprit de conciliation et de bien- veillance qu'elle a apporté dans cette affaire.

C'est une question d'appréciation que nous lais- sons" au public le soin dé trancher.

D'ailleurs,i si nous avons signalé ce cas, c'est avant, tout Po u r rendre nos lecteurs attentifs aux consequences, du payement tardif des primes.

Expositions, Foires et Congrès

E x p o s i t i o n i n t e r n a t i o n a l e d e L i è g e . L'Office suisse d'expansion commerciale est char- gé, actuellement, par le Conseil fédéral, d'étudier la possibilité d'une participation collective suisse à l'Exposition de Lîège. Grâce à une subvention fé- dérale, on pourrait faire face aux frais de transport, d'assurance, de représentation collective, d'installaj- tion et d'administration. A la charge de l'expo- sant incomberont, en particulier, la fabrication des objets à exposer, le salaire de son représentant particulier, l'organisation éventuelle d'une action de propagande privée pour compléter l'exposition.

D'un autre côté, l'Office suisse d'expansion commerciale se réserverait la liberté de constituer les groupes collectifs et de former un jury pour dé- cider des conditions d'admission à l'exposition.

Les maisons de la région horlogère qui se sont déjà annoncées provisoirement, recevront prochaine- ment, de la part de la Chambre suisse de l'horlogerie, une invitation à assister à une réunion prépa- ratoire, ensuite de quoi elles auront à présenter leur demande d'admission définitive. Les maisons qui ne se sont pas encore annoncées, et qui aimeraient participer à la manifestation exposée plus haut, sont priées de le faire jusqu'au 18 novembre au plus tard, à la Chambre suisse de l'Horlogerie, Serre 58, La Chaux-de-Fonds.

Il ne peut être donné aucune garantie pour des adhésions reçues après cette date. Il reste peu de temps pour l'organisation de l'exposition, de sorte que les travaux de préparation devront être conduits rapidement.

Chronique financière et fiscale

R o u m a n i e . — R é g i m e d e s d e v i s e s . Une ordonnance du ministère des finances du 25 septembre abroge le décret-loi du 15 mai 1929 et autorise "dé nouveau les commerçants et particuliers, moyennant simple déclaration signée, à acheter auprès

des établissements financiers- autorisés a cet effet!

les devises nécessaires pour régler leurs achats à l'étranger.

Informations

Avis.

On est prié de se renseigner avant d'entrer-en relations avec: ••'

Fritz Pfleumer, Dresde.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

Douanes

C u b a . — M o d i f i c a t i o n d o u a n i è r e . Il résulte d'une circulaire du 27 novembre 1928, parue dans la « Gaceta oficial » du 3 décembre 1928, que l'impôt de 10 «/o étab'li par la loi du 29 juin 1928 rie s'applique qu'aux montres constituant un bijou, c'est-à-dire à celles qui sont finement tra- vaillées et qui portent des pierres précieuses ou des perles enchâssées.

Ile M a u r i c e . — M o d i f i c a t i o n d o u a n i è r e . La bijouterie de toute sorte acquittera dorénavant un droit d'entrée de 20 o/o ad valorem, au lieu de 15 o/o. Les articles provenant d'Angleterre ou d'Ir- lande acquitteront un tarif préférentiel de 15°/o.

P r o t e c t o r a t d u N y a s s a l a n d . M o d i f i c a t i o n d o u a n i è r e .

Nous apprenons que les horloges et montres1, ainsi que leurs parties détachées, la vaisselle d'or et d'argent et articles plaqués d'or et d'argent, la bijouterie, y compris la bijouterie fausse et la. bijouterie en doublé, en émail ou dorée, les pierres et perles précieuses et leurs imitations, montiées ou non, les articles de parure, acquitteront doréna- vant, à l'importation, un droit ad valorem de 20 o/o (au lieu de 15 o/o).

T u r q u i e . — C e r t i f i c a t s d ' o r i g i n e .

D'après une communication reçue de la Légation de Turquie, à Berne, le cours officiel de conversion des taxes consulaires reste, jusqu'à nouvel avis, fixé à fr. 2.75 par livre turque.

Comme par le passé, les certificats d'origine sont donc légalisés gratuitement pour les envois d'une valeur n'excédant pas fr. 137.50 (50. livres). Pour les envois d'une valeur plus élevée, mais ne dépas- sant pas fr. 5500 (2000 livres), la taxe est de V2 °/o de la valeur totale, sans déduction des prer miers fr. 137.50. La valeur dépassant fr. 5500 est grevée d'une taxe de tyi o/0.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrement:

1/11/29. — Henry Sandoz fils (du Locle et de La Chaux-de-Fonds), fabrication d'horlogerie, Lajoux ( j . B.).

2/11/29. — Karl Linsi (de Pfäffikon, Zurich), hor- loger, commerce d'horlogerie et orfèvrerie-argen- terie, Bauma (Zurich).

31/10/29. — Jules Bonnet (de Buriet, Vaud), fabrica- tion d'horlogerie, Rue des Jardiniers 8, Bienne;.

Faillites.

Etat de collocation:

Succession répudiée de Pochelon, Armand-Georges^

q. v. bijouterie-joaillerie, Rue du Rhône 32 et Place de la Fusterie 2, Genève.

Délai pour action en opposition: 16 novembre 1929.

Suspension de la liquidation:

31/10/29. — Jeanmonod Paul, sertisseur, précédem- ment Quai d e St-Jean 20; Genève, domicilié Route de Meyrin, Vernier, Geneve, (faute d'actif).

Dtfai pour action en opposition: 16 novembre 1929.

Concordats.

Homologation du concordat:

5/11/29. — Walter Jakob, fabricant d'horlogeri?, Birsfelden (Bâle-Campagne) (dividende 20 o/0).

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C o m p t a n t A t e r m e London 5 nov. 6 nov. 5 nov. 6 nov.

(Ces prix s'entendent par tonne anglaise de 1ÜL0 kg.

en £ stg.).

Antimoine spec. 52-52.10/ 52-52.10/ — Cuivre 69.8,9 66.5/ 69.8, l'/2

» best selected 74.15-76 72.I5/-74 —

» électrolytique 82-84 82-84 — Etain 178.12,6 176.7,6 181.17/6 Plomb anglais 23.15 23.15 —

» étranger 22.1/3 22.13 22.3,9 Zinc 22.13/9 21.5, 22.5/

Paris 2 nov. 4 nov. ö nov.

•

— 66.3/9

—

— 179.''/ 6

— 22.c 9 21.15.

6 nov.

(Ces prix s'entendent en francs français par kg. 1000/1000)

Nitrate d'argent 327 327 327 Argent 475 475 475 Or 17.500 17.5U0 17.500 Platine 60.000 60.000 60.000

» iridié 25 o/o 122.500 122.500 122.500 Iridium 300.000 300.000 300.000 (en francs français par gramme).

Chlorure de platine 25,40 25,40 25,40 Platinite 30,— 30,— 30,—

Chlorure d'or 9,25 9,25 9,25 327 4/5 17 ='0 60. >0 122.5(0 300.000

25,40 30,--

9,25 London 2 nov. 4 nov. S nov. 6 nov.

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000).

Or (shill.) 84/117, 84/117, 84,U3/8 84/11 7S

Palladium (Lstg.) 73/4 73/< . 73/ , 73/«

Platine (shill.) 270 270 270 270 (par once standard 925/1000 en pence).

Argent en barres 22 '«/,„ 231 5/1 6 22 '/„ 22ia/,6 New-York 2 nov. 4 nov. 5 nov. ^{6 nov.}

(Ces prix s'entendent en cents par once de 31 gr. 103).

Argent en barres 50— 49 7/e — 49 6/8

Cours du diamant brut.

(Prix de Bourse au comptant pour grosses quantités).

Diamant boart fr. 9.40 à 9,60

Qualités supérieures fr. 0.30 à 1.20 par carat eu plus Eclats de diamants fr. 8.60 à 8.90

Cours communiqués par Lucien Baszange/, Genève.

Escompte et change

Suisse: Taux d'escompte 31/ ,

» » avance s/nantissement 4 \ / , Change sur Paris • fr. 20.25

Demande Offre

20,40 25,19 5 17 5,10 72,35 27,15 73 5C 23,30 203,'0 123,60 72,75 90,25 1530 I38,fc0 138,35 138,35 3,80 3,09 9,135 6,75 57,60 2,55 13,05 213 —

61,50 I r 9 , - 253 — France

Or. Bretagne b . S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchecoslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie Grèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes Japon

100 F » 1 Liv.st.

1 Dollar 1 Donar 100 Belga 100 Lires 100 Pesetas 100 Escudos 100 Florins 100 Reichsmk 100 Schilling 100 Pengôs 100 Cour.

100 Roubles 100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Leva 100 Lei 100 Dinars 100 Drachm.

100 Zloty 1 Liv. turq.

100 Mks fini.

100 Pesos 100 Mil reis 100 Roupies 100 Yens

Parité Escompte i francs suisses %

20.305 -' 25.22

5.18 5.18 72.05 27.27 100.—

560.—

208.32 123.45 72.93 90.64 15.33 266.67 138.89 138.89 138.89 3.74 3.10 100.—

6.72 58.13 22.78 13.05 220.—

165.—

189.16 258.—

3V,

6 5

— 5 7 5 8 5 7

87, 7V,

5 8

57»

6

57,

10

97,

6 9 y

— 7 7

— 7 5.48

20,25 25,16 5,14 5,04 72,05 26 95 72,75 23,10 208,10 123 35 72,40 90,10 15.275

— 138.40 138,20 138,20 3,70 3,07 9.12 6.60 57,70 2,35 12.90 211,—

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Imprimeurs: Haefeli & Co., Lia Ghaux-de-Fonds.

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