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Tumeurs urologiques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 557

Actualités à l’ESMO 2017

P. Beuzeboc

100

75

50

25

0

0 6 12 18 24 30 36 42

125 Patients à risque (n)

Mois

Survie sans progression du PSA (%)

120 110 62 28 18 12 -

125 116 108 74 33 19 11 6

Suivi médian : 30,0 (25,8-36,3)

Groupe Événements total

ADT seule 81/125

ADT + chimiothérapie 79/125

20,3 mois (IC95 : 19,0-21,6) 19,3 mois (IC95 : 18,2-20,8)

HR = 0,85 ; IC95 : 0,62-1,16 ; p = 0,31

Figure 1. Docétaxel + privation androgénique chez les patients avec rising PSA après traitement curatif d’un cancer de la prostate localisé : survie sans progression biochimique.

Tumeurs urologiques

Urological tumors

P. Beuzeboc*, J. Gachet*, M. Mabro*, R. Nguefack*, C. Théodore*

* Hôpital Foch, Suresnes.

U

ne nouvelle fois, l’urologie a été à l’honneur, avec 2 présentations en sessions présiden- tielles. En premier lieu, évidemment, les résultats de l’étude CheckMate 214, présentés par B. Escudier, montrant en première ligne un avantage en survie globale (SG) de l’association nivolumab + ipilimumab par rapport au sunitinib (détrôné pour la première fois) dans les carcinomes à cellules claires du rein métastatiques de pronostic intermédiaire ou mauvais. En second lieu, le bénéfice en survie sans progression (SSP) obtenu en combinant le ramucirumab (un anticorps anti-VEGFR2) avec le docétaxel comparativement au docétaxel seul dans les cancers urothéliaux métastatiques réfractaires au platine. Le gain absolu est faible, mais statis- tiquement significatif. L’actualisation des études a confirmé les bénéfices à distance de différents

inhibiteurs de PD-1 ou de PD-L1 dans les tumeurs urothéliales avancées.

Dans les cancers de la prostate, S. Oudard a rapporté en session plénière les résultats négatifs, après plus de 10 ans de suivi, de l’étude française multicentrique randomisée de phase III évaluant le bénéfice poten- tiel du docétaxel en association à la castration dans une population de patients atteints d’un cancer de la prostate localisé à haut risque en progression bio- logique (rising PSA) après prostatectomie radicale ou radiothérapie.

La comparaison dans l’essai STAMPEDE des 2 études conduites parallèlement évaluant, pour l’une, la place du docétaxel et, pour l’autre, celle de l’acétate d’abiratérone dans les cancers méta- statiques hormono naïfs a montré des résultats assez semblables en termes de SG.

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558 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

100

75

50

25

0

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

ADT et HR ≤ 3

ADT + chimiothérapie et HR ≤ 3 ADT et HR > 3

ADT + chimiothérapie et HR > 3 HR > 3

HR ≤ 3

Patients à risque (n) Années

Survie sans métastases

Efficacité du traitement selon les facteurs de risque élevé

109 108 104 101 92 84 72 64 60 52 35 14

111 110 101 96 89 75 69 61 46 29 14

16 14 11 9 8 5 4 3 1

14 13 9 8 6 2 1

Figure 2. Docétaxel + privation androgénique chez les patients avec rising PSA après traitement curatif d’un cancer de la prostate localisé : survie sans métastases en fonction du nombre de facteurs de risque.

Points forts

L’étude multicentrique prospective espagnole PROREPAIR-B, rapportée par E. Castro, a confi rmé que la présence d’une mutation de BRCA2 est asso- ciée à un plus mauvais pronostic et pourrait modifi er la réponse au traitement.

Dans les tumeurs uro-génitales rares, la combinaison du cabozantinib et d’inhibiteurs de checkpoints immunitaires ouvre de nouvelles perspectives…

Cancers de la prostate

Docétaxel en association à une privation androgénique chez les patients en rechute biochimique (rising PSA) après traitement curatif d’un cancer de la prostate localisé

(Oudard S et al., abstr. 784O)

Cette étude française multicentrique randomisée de phase III, présentée par S. Oudard en session orale, a évalué le bénéfi ce du docétaxel associé à la castra- tion (ADT) dans une population de patients atteints

d’un cancer de la prostate localisé à haut risque en récidive biologique après prostatectomie radicale ou radiothérapie. La population à haut risque était défi nie par la présence d’au moins l’un des critères suivants : envahissement ganglionnaire pelvien, marges chirurgicales positives, score de Gleason d’au moins 8, temps de doublement du PSA infé- rieur ou égal à 6 mois, vélocité du PSA supérieure à 0,75 ng/ml/an, délai entre le traitement curatif et l’augmentation du PSA de 12 mois ou moins.

Les patients ont été randomisés de juin 2003 à septembre 2007, entre ADT pendant 1 an + 6 cycles de docétaxel (n = 125) ou ADT seule pendant 1 an (n = 125). Le critère principal de l’étude était la SSP du PSA (SSP-PSA), défi nie par une augmentation d’au moins 50 % du nadir + 2 ng/ml (défi nition ASTRO) confirmée par 2 dosages successifs. La SSP-PSA n’était pas différente entre les 2 bras (20,3 versus 19,3 mois dans les bras ADT + docétaxel et ADT, respectivement) [fi gure 1, p. 557], de même que la SSP radiographique (10,5 et 10 mois). Il n’a pas été

» Cancer du rein métastatique : dans l’étude CheckMate 214 en première ligne, l’association nivolumab + ipilimumab est supérieure au sunitib.

» Ramucirumab + docétaxel : une nouvelle option thérapeutique dans le carcinome urothélial avancé ou métastatique progressant après une chimiothérapie à base de platine.

» Étude Rising PSA après échec traitement local du cancer de prostate : pas d’indication pour le docétaxel.

Mots-clés

Cancers du rein Cancers de la prostate Cancers urothéliaux

Highlights

» Metastatic renal cell carcinoma: in CheckMate 214 study in fi rst-line, nivolumab combined with ipilimumab is superior to sunitinib.

» Ramucimumab plus doce- taxel: an new option for the treatment of metastatic urothelial carcinome in second line after platine-based chemo- therapy.

» Rising PSA study following local treatment: no place for docetaxel.

Keywords

Renal cancers Prostate cancers Urothelial cancers

(3)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 559

100 80

NA 60 NA

40 20 0

0 6 12 18 24

Mois

HR = 0,63 ; IC95 : 0,52-0,77 ; p < 0,0001

30 36 42

ADT + acétate d’abiratérone + prednisone ADT + placebos

ADT + acétate d’abiratérone + prednisone ADT + placebos

Patients à risque (n) Patients sans progression de la douleur (%)

597 456 356 299 218 115 47 2

602 387 246 162 99 44 10 1

Cycle (28 jours) Variation moyenne du score de fatigue (BPI) par rapport à l’inclusion

–0,4 –0,2 0,0 0,2

Pire Meilleur 0,4

0,6

01 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33

Figure 3. Étude LATITUDE : qualité de vie, douleur.

100

80 NA

60 NA 40 20 0

0 6 12 18 24

Mois

HR = 0,65 ; IC95 : 0,53-0,81 ; p = 0,0001

30 36 42

ADT + acétate d’abiratérone + prednisone ADT + placebos

ADT + acétate d’abiratérone + prednisone ADT + placebos

Patients sans progression de la fatigue (%)

Patients à risque (n)

597 465 372 305 216 118 44 2

602 407 259 171 106 46 14 1

Cycle (28 jours) Variation moyenne du score de fatigue (BFI) par rapport à l’inclusion

–0,4 –0,2 0,0 0,2

Pire Meilleur 0,4

01 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33

Figure 4. Étude LATITUDE : qualité de vie, fatigue.

retrouvé de différence entre les sous-groupes ayant 3 facteurs de risque ou moins et ceux en ayant plus de 3 (fi gure 2) . Les données de SG ne sont toujours pas matures après 10,5 ans de suivi ; le taux de survie à 12 ans est de 60 % dans le bras ADT + docétaxel et de 55 % dans le bras ADT.

C’est la première étude qui permet de conclure qu’il n’y a pas d’indication à ajouter du docétaxel à une hormonothérapie chez les patients en récidive biochimique, quel que soit le nombre de facteurs de risque. Un message clair.

Qualité de vie dans l’étude LATITUDE (Chi K et al., abstr. 783O)

Les résultats de survie de l’étude LATITUDE ont été présentés au 53 e congrès américain en oncologie clinique par K. Fizazi et publiés en ligne dans le New England Journal of Medicine. Ils ont montré un béné- fi ce signifi catif en SG en faveur de la combinaison acétate d’abiratérone + prednisone (AAP) + ADT par rapport à une ADT seule dans une population de patients atteints d’un cancer de la prostate méta- statique hormonosensible à haut risque nouvellement

(4)

560 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

100 80 60 40 20 0

0 6 12

Mois

Survie sans métastases (%)

18

Tous 0,77 (0,57-1,03) 0,08 0,91 (0,42-2,01) 0,82 0,76 (0,55-1,04) 0,09 M0

M1

24 30

ADT + docétaxel ADT + acétate d’abiratérone + prednisone

HR (IC95) p

Patients à risque (n)

189 (8) 176 (12) 163 (13) 148 (5)

377 (11) 363 (21) 338 (21) 314 (20)

142 292

(8) (9)

130 282

Figure 5. Étude STAMPEDE : survie sans métastases.

100 80 60 40 20 0

0 6 12

Mois Survie sans événements osseux symptomatiques (%)

18

Tous 0,83 (0,55-1,25) 0,38 1,28 (0,24-6,67) 0,77 0,82 (0,53-1,25) 0,35 M0

M1

24 30

HR (IC95) p

ADT + docétaxel ADT + acétate d’abiratérone + prednisone

Patients à risque (n)

189 (4) 179 (8) 167 (9) 155 (4)

377 (7) 365 (11) 347 (13) 324 (10)

145 301

(2) (10)

137 286

Figure 6. Étude STAMPEDE : survie sans événements osseux symptomatiques.

diagnostiqué. K. Chi a rapporté les données de qualité de vie, mesurée par plusieurs échelles (BPI-SF, BFI, FACT-P et EQ-5D version EQ-5D-5L ). Il a été retrouvé une amélioration signifi cative en faveur du bras AAP + ADT pour toutes les échelles utilisées, ainsi qu’une réduction du risque de progression de la douleur de 37 % (fi gure 3, p. 559) . Le risque de progression de la fatigue a été réduit de 35 % (fi gure 4, p. 559) . Aux bénéfi ces en survie de l’abiratérone s’ajoutent donc

des bénéfi ces en termes de qualité de vie compara- tivement à l’hormonothérapie seule.

Étude STAMPEDE :

comparaison des bras docétaxel et abiratérone dans les cancers métastatiques hormonosensibles (Sydes M et al., abstr. LBA31)

Maintenant que les études STAMPEDE et LATITUDE, présentées au 53 e congrès américain en oncologie clinique en juin, ont toutes deux montré un avantage en survie de l’association AAP + ADT versus ADT seule dans le cancer de la prostate métastatique hormono- sensible, la question se pose de savoir si l’AAP doit ou non être préférée au docétaxel, qui avait montré précédemment un bénéfi ce en SG dans les études STAMPEDE et CHAARTED. L’analyse a concerné 566 patients, qui ont été randomisés, entre novembre 2011 et mars 2013, soit dans le bras ADT + docétaxel de l’étude ADT versus ADT + docétaxel (n = 189), soit dans le bras ADT + AAP de l’étude ADT versus ADT + AAP (n = 377). La survie sans échec biologique était plus longue sous AAP + ADT que sous ADT + docé- taxel (HR = 0,51 ; IC 95 : 0,39-0,67 ; p < 0,001), que ce soit chez les patients M0 (HR = 0,34 ; p = 0,003) ou M1 (HR = 0,56 ; p < 0,001). La SSP était égale- ment supérieure pour les patients sous AAP + ADT, avec un HR de 0,65 (IC 95 : 0,48-0,88 ; p = 0,005), mais la différence, significative chez les patients M1 (HR = 0,69 ; p = 0,02), ne l’était plus chez les patients M0 (HR = 0,42 ; p = 0,06). La survie sans métastases n’était pas signifi cativement différente pour les patients sous ADT + AAP ou ADT + docé- taxel (fi gure 5) , non plus que le taux de survenue d’événements osseux symptomatiques, que ce soit dans la population totale ou dans le sous-groupe des patients M1 (fi gure 6) . La SG, enfi n, critère principal de l’étude, était similaire dans les 2 bras, avec un HR de 1,16 (IC 95 : 0,82-1,65 ; p = 0,40). La plupart des décès étaient liés au cancer de la prostate. Si le profi l de toxicité était différent en termes de type d’événement indésirable (EI), les pourcentages de patients ayant des EI étaient de 100 et 99 % dans les bras ADT + docétaxel et AAP + ADT, respectivement, pour les EI de tous grades, et de 50 et 48 % pour ceux de grade 3 ou plus.

S’agissant d’une comparaison indirecte, avec une hétérogénéité importante de la population concernée, il est diffi cile de tirer des conclusions. L’essai PEACE 1, en cours en France, sera le premier à pouvoir répondre à la question à la fois de la comparaison en termes de bénéfi ce en survie entre docétaxel et AAP et de l’intérêt de la combinaison des 2… À vos inclusions, pour que l’on dispose rapidement de la réponse !

(5)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 561

Association entre l’amplitude de la baisse du PSA et le résultat clinique sous enzalutamide : analyse post-hoc de l’étude PREVAIL

(Armstrong A et al., abstr. 787PD)

Cette analyse post-hoc de l’étude PREVAIL (qui a permis l’enregistrement de l’enzalutamide dans les cancers de la prostate résistants à la castration métastatiques [CPRCm] en pré-docétaxel) avait pour objectif d’évaluer la valeur pronostique de la diminution du PSA à 3 mois. Quatre groupes ont été définis en fonction du pourcentage de diminu- tion du PSA après 3 mois de traitement : moins de 30 % (12 % des patients), au moins 30 % (88 % des patients), au moins 50 % (80 % des patients) et au moins 90 % (39 % des patients). Le délai médian entre le début du traitement et la baisse maximale du PSA était de 4,6 mois (extrêmes : 0,8-30,5). La diminution au-delà du sixième mois s’est poursuivie chez 35 % des patients.

L’étude a permis de montrer une association entre la baisse du PSA et le taux de réponse, le délai jusqu’à progression du PSA, la survie sans progression radio- graphique (SSPr) et la SG (figure 7).

Comme cela avait été mis en évidence avec le docé- taxel, l’importance de la baisse du PSA à 3 mois est un facteur prédictif du bénéfice clinique à long terme.

Étude CABADOC : préférence des patients entre cabazitaxel et docétaxel dans le CPRCm (Fizazi K et al., abstr. 802P)

Le docétaxel et le cabazitaxel ont montré, dans l’étude FIRSTANA, une efficacité similaire dans les CPRCm, mais ils ont des profils de toxicité diffé- rents. L’étude CABADOC, analysant les séquences avec crossover, a randomisé des patients entre une séquence docétaxel (75 mg/m2 pour 4 cycles) suivie de cabazitaxel (25 mg/m2 pour 4 cycles) et une séquence inversée cabazitaxel-docétaxel, de façon à évaluer leur préférence pour l’un ou l’autre des traitements. Au total, 195 patients ont été inclus entre juin 2014 et octobre 2016 dans 17 centres français. L’âge moyen était de 70 ans, et 39 % des patients avaient reçu un traitement préalable par abiratérone ou enzalutamide. Au cours de la première période, une réponse PSA a été obtenue chez 50 % des patients sous docétaxel et chez 60,2 % de ceux sous cabazitaxel. Au cours de la deuxième période, ces chiffres étaient de 37,8 et 43,8 %, respecti- vement. Un pourcentage significativement plus élevé de patients a préféré le cabazitaxel (43 %) au docétaxel (27 %), alors que 30 % n’avaient pas de préférence. Après ajustement sur le facteur période, la préférence pour le cabazitaxel était maintenue (p < 0,004). Les principales raisons de cette préfé- Mois

Délai jusqu’à progression radiographique selon le niveau de baisse du PSA à 3 mois

Survie globale

selon le niveau de baisse du PSA à 3 mois

Mois

Patients sans progression radiographique (%) Survie globale (%)

100

80

60

40

20

0

Pas de  PSA/ < 30 % (n = 88) Population totale (n = 832)

 PSA ≥ 30 % (n = 671)

Pas de  PSA/ < 30 % (n = 94) Population totale (n = 872)

 PSA ≥ 30 % (n = 701)

 PSA ≥ 50 % (n = 613)

 PSA ≥ 90 % (n = 299)

 PSA < 2 ng/ml (n = 37)

 PSA ≥ 50 % (n = 639)

 PSA ≥ 90 % (n = 307)

 PSA < 2 ng/ml (n = 37) 100

80

60

40

20

0 3 6 9 12 15 18 21 00 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36

Figure 7. Étude PREVAIL : analyse post-hoc.

(6)

562 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

18,6 mois (IC95 : 10,6-26,6)

28,0 mois (IC95 : 24,1-32,1) 13,2 mois (IC95 : 3,5-22,9) 28,2 mois (IC95 : 24,1-32,3)

Mois

Survie cumulée (%) Survie cumulée (%)

Mois Pas de mutation

Données rétrospectives (n = 408)

Mutation p = 0,04

Pas de mutation de BRCA2 Mutation de BRCA2 p = 0,05

0 100

80

60

40

20

0

100

80

60

40

20

12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 156 168 180 192 204 00 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 156 168 180 192 204

Figure 9. Étude PROREPAIR-B : délai d’apparition de la résistance à la castration.

rence étaient de ressentir moins de fatigue, d’avoir une meilleure qualité de vie, moins de perte de cheveux et moins de douleurs (figure 8).

La préférence des patients est un élément impor- tant à considérer, car elle peut avoir un impact sur l’observance du traitement.

Données de l’étude PROREPAIR-B :

impact sur des anomalies de réparation de l’ADN dans le CPRCm (Castro E et al., abstr. LBA32) PROREPAIR-B est une étude espagnole, prospective et multicentrique étudiant l’impact sur la survie et la réponse au traitement de la mutation germinale d’un gène impliqué dans la réparation de l’ADN chez des patients atteints d’un CPRCm nouvellement diagnostiqué. Les patients ont été suivis pendant une durée médiane de 36 mois, et traités selon le choix de l’investigateur. Les 419 patients enrôlés ont bénéficié d’une étude génétique à partir d’un panel de 107 gènes associés à un déficit de répara- tion de l’ADN. La prévalence des mutations germi- nales pour ces gènes était de 9,1 %. Quatre patients présentaient une mutation de BRCA1 (0,9 %), 8, une mutation d’ATM (1,9 %), et 14, une mutation de BRCA2 (3,3 %). Les caractéristiques des patients au diagnostic ou à l’apparition du CPRC n’étaient pas statistiquement différentes entre les porteurs Cabazitaxel préféré

(n = 66) Moins de fatigue

Meilleure qualité de vie Moins de perte de cheveux Moins de douleurs Moins de perturbations du goût Autres Moins de diarrhées Moins de dégradation des ongles Moins de nausées Moins d’œdèmes

Patients (n)

Docétaxel préféré (n = 40)

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

29 47

39 37 21 35

19 23 22 22 21 16 21 810

9 16 7

9

26

Figure 8. Cancer de la prostate résistant à la castration métastatique : préférence des patients entre cabazitaxel et docétaxel.

(7)

564 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

36,0 mois (IC95 : 30,7-41,3) 28,5 mois (IC95 : 15,6-41,4)

36,0 mois (IC95 : 30,9-41,2) 17,4 mois (IC95 : 16,8-18,1)

Mois

Survie cumulée (%) Survie cumulée (%)

Mois Pas de mutation

Mutation p = 0,49

Pas de mutation de BRCA2 Mutation de BRCA2 p = 0,02

0 3 6 9 12 15 1821 24 27 30 33 36 39 4245 48 51 5457 60 0 100

80

60

40

20

0 100

80

60

40

20

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 4851 5457 60

Figure 10. Étude PROREPAIR-B : survie spécifique.

100

≥ 50 %

≥ 50 % chez 57 %

> 80 % chez 43 %

< 50 % Réponse

Patients 50

0

–50

–100

Figure 11. Radiothérapie métabolique vectorisée dans le cancer de la prostate résistant à la castration métastatique par 177Lu-PMSA : meilleure réponse PSA.

et les non-porteurs de mutation, en dehors d’une tendance à une plus grande fréquence des méta- stases viscérales, associée à un plus mauvais statut de performance, dans la cohorte des patients mutés BRCA2. Le délai d’apparition d’une résistance à la

castration était significativement plus long chez les patients mutés (figure 9, p. 562). Le traitement de première ligne était un taxane chez 63 % des patients mutés et chez 46 % des non mutés, et une nouvelle hormonothérapie (HT) chez 37 et 53 % des patients, respectivement.

La mortalité spécifique, à partir du diagnostic de CPRC, n’était pas plus élevée chez les patients mutés en général, mais elle l’était chez ceux porteurs d’une mutation BRCA2 (figure 10). Parmi les patients traités en première ligne par une nouvelle HT, le délai médian jusqu’à progression biochimique était significativement plus court chez les patients mutés (3,8 mois) que chez les patients non mutés (7,3 mois ; p = 0,04). Il était encore plus court en cas de mutation BRCA2 (3 mois ; p = 0,03). Le délai jusqu’à progression clinique ou radiographique était également plus court en cas de mutation, mais sans différence significative. Pour les patients traités par taxane, le délai médian de progression biochimique était de 6,6 mois chez les non-mutés, de 6,4 mois chez les mutés (p = 0,62) et de 5,0 mois chez les mutés BRCA2 (p = 0,05). Le délai de progression clinique ou radiographique n’était pas différent entre les sous- groupes. Par rapport aux patients non mutés, les taux de réponse objective radiographique sous traitement par taxane étaient plus élevés chez les patients mutés (33 versus 13,2 % ; p = 0,020) et chez les patients mutés BRCA2 (40 versus 13,2 % ; p = 0,021), sans

(8)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 565

0 0 20 40 60 80

100 Ramucirumab + docétaxel

Placebo + docétaxel

Durée médiane de suivi dans la population ITT : 5,0 mois

HR = 0,757 ; IC95 : 0,607-0,943 ; p = 0,0118

Survie sans progression (%)

Patients à risque (n) Mois

2 4 6

28,5 % 4,07 mois 2,76 mois

18,9 %

4,5 % 11,9 %

8 10 12 14 16 18

216 132 96 40 28 19 12 4 1

221 124 77 34 19 7 3 2 2

Figure 12. Ramucirumab + docétaxel dans le carcinome urothélial métastatique après sels de platine.

différence pour les patients traités par une nouvelle HT, en dépit de taux légèrement plus faibles pour les patients mutés par rapport aux non mutés.

Il apparaît donc dans cette étude prospective que la mutation germinale BRCA2 est associée à un plus mauvais pronostic et pourrait modifier la réponse au traitement. Cependant, en l’état actuel des connaissances, aucune prise en charge théra- peutique particulière ne peut être recommandée pour les patients atteints d’un CPRCm porteurs d’une mutation germinale d’un gène de réparation de l’ADN, y compris une mutation BRCA2. L’étude des mutations somatiques est en cours.

Nouvelle approche théranostique par radiothérapie métabolique vectorisée utilisant le 177Lu-PSMA

(Hofman MS et al., abstr. 785O)

La liaison d’un radionucléide au PSMA peut avoir un objectif diagnostique (TEP au 68Ga-PSMA) ou théra- peutique. Dans cette étude prospective de phase II non randomisée, le lutétium 177 (177Lu-PSMA), émetteur de rayonnements bêta, a été utilisé à visée thérapeutique chez 30 patients atteints d’un CPRCm progressant après docétaxel et enzalutamide ou abiratérone, montrant une fixation élevée à la TEP-PSMA (68Ga-PSMA). L’adminis- tration de Lu-PSMA a consisté en 4 cycles espacés de

6 semaines. La dose, variant de 4 à 8 GBq, était ajustée en fonction de la dosimétrie. Les patients présentaient tous une maladie avancée, 90 % avaient reçu du docé- taxel, 47 % du cabazitaxel en deuxième ligne de chimio- thérapie, 83 % avaient été traités par enzalutamide ou abiratérone, 97 % avaient des métastases osseuses et 10 % des métastases viscérales.

Une réponse PSA (diminution > 50 %) a été observée chez 57 % des patients (figure 11). Les toxicités les plus fréquentes ont été la sécheresse buccale (63 %), les nausées (50 %), les vomissements (20 %) et la fatigue (17 %, dont 3 % de grade 3-4). Sur le plan hématologique, une anémie, une neutropénie et une thrombopénie de grade 3-4 ont été rapportées chez 23, 10 et 27 % des patients, respectivement, sans épisode de neutropénie fébrile. Les médianes de SSP biologique et de SG étaient de 6,3 mois (IC95 : 4,8-8,3) et 12,7 mois (IC95 : 9,9-non atteinte), respectivement. La qualité de vie et la fatigue ont été améliorées ou inchangées dans la grande majorité des cas (90 %). Certains patients ont pu recevoir des administrations supplémentaires.

Il faudra confirmer ces résultats encore très préli- minaires par des essais à large échelle. Mais cette approche théranostique ouvre de nouvelles perspec- tives en monothérapie ou en combinaison (des études sont en cours en association avec l’immuno thérapie ou des inhibiteurs de PARP).

(9)

566 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

Cancers urothéliaux

Ramucirumab + docétaxel : une nouvelle option thérapeutique dans le carcinome urothélial avancé ou métastatique progressant après une chimiothérapie à base de platine (Petrylak D et al., abstr. LBA4_PR)

Le ramucirumab est un anticorps anti-VEGFR2 développé dans les cancers gastriques, seul ou en

association avec le paclitaxel. En association avec le docétaxel, il avait montré, en deuxième ligne des tumeurs urothéliales avancées, dans une étude préa- lable de phase II randomisée, des résultats encou- rageants en termes d’amélioration de la SSP par rapport au docétaxel. L’essai RANGE, présenté en session présidentielle et publié dans le Lancet Onco- logy en ligne, est une étude de phase III, randomisée, en double aveugle, évaluant la combinaison tous les 21 jours de docétaxel (75 mg/m2) + ramucirumab (10 mg/kg) chez 530 patients atteints d’un carcinome urothélial avancé ou métastatique, réfractaires à une chimiothérapie à base de platine (progressant moins de 14 mois après la fin de ce traitement). Ils pouvaient avoir reçu 1 ligne d’immunothérapie préalable par un inhibiteur de checkpoint et devaient être en bon état général (ECOG 0 ou 1). Le critère principal était la SSP évaluée par l’investigateur. Au total, 69 et 70 % des patients présentaient des métastases viscérales pour les 2 groupes. Ils avaient reçu un inhibiteur de checkpoint immunitaire dans 7 et 10 % des cas.

Les résultats ont montré, pour la combinaison expéri- mentale, une amélioration significative de la SSP (4,07 versus 2,76 mois) [HR = 0,757 ; IC95 : 0,607- 0,943 ; p = 0,0118) [figure 12, p. 565], confirmée par un comité indépendant (critère secondaire). Ce béné- fice en SSP a été observé dans tous les sous-groupes prédéfinis. Les taux de réponse étaient de 24 % dans le bras ramucirumab, versus 14 %. Les données de SG 100

60 80

40 20 0

0 4 8 12 16

44,4 %

30,3 % 33,2 % 19,7 %

20 24 28 32

100

60 80

40 20 0

0 4 8 12 16

40,0 % 27,9 %

30,0 % 16,9 %

20 24 28 32

Mois Mois

Événements, n HR (IC95) p Médiane, mois (IC95) 52 0,58 (0,39-0,86) 0,0029 8,0 (5,0-12,3)

67 - - 5,2 (4,2-7,5)

Événements, n HR (IC95) p Médiane, mois (IC95) 191 0,70 (0,57-0,86) 0,0003 10,3 (8,0-12,3)

209 - - 7,4 (6,3-8,3)

Pembrolizumab Chimiothérapie Pembrolizumab

Chimiothérapie

Patients à risque (n)

Survie globale (%)

Population totale Patients ayant une tumeur PD-L1+

270 194 147 116 98 67 23

272 171 109 73 58 35 13

74 51 35 28 24 14 7

90 51 28 21 18 7 3

Figure 13. Étude KEYNOTE-045 : résultats actualisés.

100

60 80

40 20

0 0 4 8 12 16

Atézolizumab

Autre traitement systémique Pas de traitement systémique

20 24

137 126 104 84 68 48 42 35 25 14 5 0 0

19 16 14 11 7 4 2 1 1 0 0 0 0

64 18 5 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0

Mois Patients à risque (n)

Survie globale après progression (%)

Figure 14. Étude IMvigor 210 : survie globale après progression selon le traitement reçu à progression.

(10)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 567 sont encore immatures. Il n’a pas été rapporté de toxi-

cité supplémentaire avec l’anti angiogénique. Enfin, la qualité de vie, mesurée par l’échelle EORTC QLQ-C30 ou par l’index EQ-5D-5L, était similaire dans les 2 bras.

RANGE est la première étude évaluant un traite- ment ciblé et montrant un bénéfice par rapport à une chimiothérapie seule dans une population de patients en deuxième ligne. Néanmoins, ce bénéfice limité dans le temps a-t-il un intérêt clinique ? Le problème est clairement celui qui s’est posé, avec les anticorps ciblant la voie du VEGF, dans d’autres tumeurs comme le cancer du sein en l’absence de gain en SG. La place de cette combinaison devra être déterminée par rapport à celle de l’immunothérapie, car plusieurs inhibiteurs de checkpoints immunitaires sont maintenant approuvés pour le traitement en première ou deuxième ligne sur des données de SSP.

Les résultats des immunothérapies dans le carcinome urothélial métastatique se confirment, avec des suivis prolongés (Petrylak D et al., abstr. 851PD ; de Wit R et al., abstr. LBA37_PR ; Necchi A et al., abstr. 852PD) L’étude KEYNOTE-045, de phase III, comparant le pembrolizumab à une chimiothérapie au choix de l’inves tigateur chez des patients atteints d’un carcinome urothélial métastatique en deuxième ligne après échec du platine, avait montré un avantage de l’immuno- thérapie en SG. Les résultats actualisés ont été présentés après un suivi médian de 22,5 mois (versus 14,1 pour l’analyse intermédiaire). Ils ont permis au pembroli- zumab d’obtenir son autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication. La supériorité du pembro- lizumab sur la chimiothérapie a été confirmée en termes de SG, aussi bien dans la population totale (10,3 versus 7,4 mois ; HR = 0,70 ; p = 0,0003) que chez les patients porteurs d’une tumeur PD-L1+ (figure 13). Les taux de SSP à 12 mois étaient de 17,8 et 9,3 % dans les bras pembrolizumab et chimiothérapie respectivement ; ils sont, à 18 mois, de 15,3 et 4,8 %, avec un plateau pour le pembrolizumab lié à la présence de longs répondeurs (57,9 % au moment du gel de base et 73,3 % dans le sous-groupe PD-L1+). Enfin, il n’y a pas eu de toxicité supplémentaire du pembrolizumab au cours du suivi.

Les résultats positifs du pembrolizumab sont donc confirmés à distance.

En ce qui concerne l’atézolizumab, une analyse complé- mentaire de l’étude IMvigor 210 a observé le devenir des patients de la cohorte 2 (inclus s’ils avaient progressé sous ou après platine), traités selon le traitement reçu après progression sous atézolizumab. Sur les 310 patients inclus au total, 220 ont progressé, parmi lesquels 137 ont poursuivi l’atézolizumab et 83 ont soit

reçu un autre traitement systémique (n = 19), soit n’ont plus bénéficié de traitement systémique (n = 64). La poursuite du traitement par atézolizumab a permis d’obtenir des réponses supplémentaires chez 33 % des patients, qui ont eu également une SG plus longue que ceux ne l’ayant pas poursuivi (figure 14).

Cancers du rein

Cancer du rein d’emblée métastatique : néphrectomie de réduction tumorale avant ou après sunitinib ? (Bex A et al., abstr. LBA35) Depuis que les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) anti- VEGFR sont devenus le standard en première ligne métastatique, la question de savoir s’il faut réaliser la néphrectomie immédiatement ou après un traitement systémique reste posée. L’étude SURTIME (EORTC 30073) devait y répondre. Du fait de l’impossibilité d’inclure les 458 patients prévus, les hypothèses statistiques ont dû être revues pour pouvoir terminer l’essai. Le critère initial de SSP s’est transformé en taux de SSP à 28 semaines, permettant de limiter l’effectif, avec l’hypothèse d’améliorer ce taux de 70 à 90 % en cas de traitement préalable par sunitinib.

Les patients devaient, pour être éligibles, être atteints d’un carcinome rénal à cellules claires, avec une maladie mesurable, ne pas avoir reçu de traitement systémique et être en bon état général (OMS 0 ou 1).

Dans le bras néphrectomie de réduction tumorale immédiate (NRTI), la chirurgie était pratiquée d’emblée et suivie de sunitinib. Dans le bras NRT différée (NRTD), elle était réalisée après 3 cycles de sunitinib. Les résultats sont difficilement interpré- tables, non seulement en raison de la faible taille de l’échantillon, mais aussi parce que, sur les 50 patients randomisés dans le bras NRTI, seuls 46 ont été opérés.

En outre, parmi ces derniers, 6 n’ont pas eu de suni- tinib en post opératoire, alors que, dans le bras NRTD, sur 49 patients randomisés, 48 ont reçu 3 cycles de sunitinib, mais seuls 34 ont été opérés dans le cadre du protocole (8 n’ont pas été opérés du tout et 6 l’ont été hors protocole). Pour finir, 26 seulement ont reçu du sunitinib en postopératoire. Le suivi médian a été de 3,3 ans. Les taux de SSP à 28 semaines étaient de 42 et 42,9 % dans les bras NRTI et NRTD, respecti- vement. La SG était, en revanche, plus courte dans le bras NRTI pour la population en intention de traiter (15,0 versus 32,4 mois ; p = 0,032) [figure 15, p. 568].

Aucune conclusion ne peut être dégagée de cette étude. Encore une fois, seule l’étude française CARMENA, dont les inclusions sont maintenant closes, apparaît pouvoir répondre à la question.

(11)

568 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

Comparaison de séquences pazopanib- sorafénib : par laquelle faut-il commencer dans le cancer du rein métastatique ? (Retz M et al., abstr. 845O)

L’étude SWITCH-II avait pour objectif de montrer la non-infériorité de la séquence sorafénib- pazopanib par rapport à la séquence pazopanib-sorafénib.

Dans cet essai de phase III, les patients atteints d’un carcinome rénal métastatique, naïfs de trai- tement systémique, ont donc été randomisés entre

1 bras sorafénib-pazopanib (traitement par sorafénib puis pazopanib à progression) et 1 bras pazopanib- sorafénib. Seuls 377 patients ont été randomisés sur les 544 prévus.

Cette étude a montré que débuter par le sorafénib n’était pas aussi effi cace que de commencer par le pazopanib en termes de taux de réponse, de SSP (fi gure 16) et peut-être aussi de SG.

Le discutant a suggéré que le sorafénib soit retiré des recommandations.

Le grand scoop de dernière minute sur l’essai CheckMate 214 nivolumab + ipilimumab : un nouveau standard de traitement du cancer du rein métastatique se profi le en première ligne (Escudier B et al., abstr. LBA5)

Dans cet essai de phase III, 1 096 patients atteints d’un carcinome rénal à cellules claires avancé ou métastatique en première ligne ont été randomisés entre nivolumab 3 mg/kg + ipilimumab 1 mg/kg toutes les 3 semaines pendant 4 cycles suivis de nivolumab 3 mg/kg toutes les 2 semaines (n = 550) ou de suni- tinib 50 mg/j 4 semaines on /2 semaines off (n = 546).

Les cocritères principaux étaient déterminés dans la sous-population des patients à risque intermédiaire ou élevé : le taux de réponse globale, la SSP, la SG. L’âge médian était de 62 ans. La répartition des groupes de risque était la suivante : favorable 23 %, intermédiaire 61 %, élevé 16 %. L’expression de PD-L1 dans la tumeur était positive (≥ 1 %) chez 76 % des patients. Après un suivi médian de 25,2 mois, le taux de réponse dans la population à risque intermédiaire ou élevé était signifi cativement plus élevé dans le bras nivolumab + ipilimumab que dans le bras sunitinib : 42 (IC 95 : 37-47) versus 27 % (IC 95 : 22-31), p < 0,0001, avec 9 % de réponse complète dans le bras immunothérapie (fi gure 17, p. 569) . La durée médiane de réponse était non atteinte dans le bras nivolumab + ipilimumab, versus 18,2 mois sous sunitinib. La SSP était prolongée de 3,2 mois dans le bras immunothérapie (11,6 versus 8,4 mois ; HR = 0,82 ; IC 99 : 0,64-1,05 ; p = 0,0331).

La SG était non atteinte (28,2-NA) dans le bras nivolumab + ipilimumab et de 26,0 mois (22,1-NA) dans le bras sunitinib (HR = 0,63 ; IC 99 , 8 : 0,44-0,89 ; p < 0,0001) [fi gure 18, p. 570] . Dans la population totale, incluant donc aussi les patients à risque favo- rable, le taux de réponse global (TRG) [39 versus 32 %]

et la SG médiane (NA versus 32,9 mois) étaient signi- fi cativement plus élevés dans le bras nivolumab + ipilimumab, mais la SSP était similaire. Deux analyses exploratoires ont été présentées. Chez les patients ayant un pronostic favorable, les taux de réponse et la SSP étaient signifi cativement plus élevés sous sunitinib 100

80

60

40

20

0 0 6 12 18 24 30 36 42 48

188 114 69 38 21 8 6 1

189 111 56 29 13 7 4 0

Pazopanib + sorafénib Sorafénib + pazopanib

HR = 1,36 (borne supérieure de l’IC : 1,68) Patients à risque (n) Mois

Patients sans événements (%)

8,6 mois (IC95 : 7,7-10,2)

12,9 mois (IC95 : 10,8-15,2)

Figure 16. Quelle séquence dans le cancer du rein métastatique : sorafénib-pazopanib ou l’inverse ?

Survie globale (%)

Mois 100

80 60 40 20

0 0 6 12 18 24 30

Différée Immédiate

36 42 48 54 60 66 72 78 84

41 35 25 20 16 14 11 8 6 5 2 1 1 0

38 29 23 15 11 9 6 4 2 1 0

Patients à risque (n)

Différée 25/41 23,7 (11,5-65,3)

26/38 15,0 (10,8-30,7) Immédiate

HR = 0,71 ; IC95 : 0,40-1,24 ; p = 0,225 stratifié sur PS 0 versus 1 Événements Médiane (IC95)

Figure 15. Cancer du rein d’emblée métastatique : néphrectomie de réduction tumorale avant ou après sunitinib ?

(12)

570 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

que sous nivolumab + ipilimumab (52 versus 29 % et 25,1 versus 15,3 mois, respectivement).

Dans la population à risque intermédiaire et élevé, le bénéfice de l’immunothérapie était très net chez les patients porteurs d’une tumeur PD-L1+, alors que, pour les tumeurs PD-L1−, les résultats en SSP étaient similaires dans les 2 bras (figure 19). La tolérance semblait globalement meilleure dans le bras nivo- lumab + ipilimumab, avec moins d’EI de grade supé- rieur à 3, mais, paradoxalement, il y a eu dans ce bras plus de toxicités provoquant un arrêt de traitement (15 versus 7 %) et plus de décès toxiques (7 versus 4).

Les résultats de cette étude devraient modifier les recommandations et les pratiques dès 2018.

Mais chez qui conviendra-t-il de commencer par une immunothérapie en première ligne ? Faudra- t-il décider en fonction de l’expression de PD-L1 ?

Tumeurs urologiques rares : résultats prometteurs de la combinaison du cabozantinib avec des inhibiteurs de checkpoints immunitaires (Nadal R et al., abstr. 846O)

R. Nadal a présenté les résultats d’une étude de phase I dont l’objectif était de déterminer la faisa-

bilité et la dose maximale tolérée des associations cabozantinib + nivolumab en cycles de 28 jours chez 24 patients (4 paliers de dose) et cabozantinib + nivolumab + ipilimumab en cycles de 21 jours chez 18 patients (3 paliers de dose). Pour être inclus, les patients devaient présenter une tumeur urogénitale métastatique progressant après au moins 1 ligne de traitement ou pour laquelle aucun traitement n’était disponible. Un tiers présentaient un carcinome urothélial, 14 % étaient naïfs de traitement systé- mique et 67 % avaient déjà reçu au moins 2 lignes.

Les toxicités ont été fréquentes, avec 67 et 72 % des patients présentant des EI de grade 3 ou plus sous bi- et trithérapie, respectivement. Au total, 5 patients ont arrêté au moins l’un des traitements, alors que 50 et 33 % ont dû réduire la dose de cabo- zantinib pour les bi- et trithérapies respectivement et que les interruptions momentanées de dose ont été fréquentes pour le cabozantinib et le nivolumab.

Le taux de réponse globale a été de 33 % pour les 2 cohortes rassemblées (38 % pour la bithérapie et 22 % pour la trithérapie) [figure 20, p. 572]. Après un suivi médian de 16,8 mois, la durée médiane de réponse n’était atteinte ni pour la bithérapie ni Taux de réponse dans la population à risque intermédaire ou élevé

Survie sans progression dans la population à risque intermédiaire ou élevé

425 422

233 191 304 282

187 139

149 86 163 107

118 57

17 11 46 33

3 1

0 0 Nivolumab + ipilimumab (n = 425)

SSP médiane (mois) IC95 11,6

8,4 Nivolumab + ipilimumab

Sunitinib

Nivolumab + ipilimumab Sunitinib

HR = 0,82 ; IC99,1 : 0,64-1,05 ; p = 0,0331

(8,7-15,5) (7,0-10,8) Sunitinib (n = 422) 42 (37-47)

p < 0,0001

27 (22-31) Taux de réponse globale confirmé, % (IC95)

Patients à risque (n)

9 32 31 20 8

9 32 31 20 8 Meilleure réponse confirmée (%)

Réponse complète Réponse partielle Maladie stable Progression Non déterminée

Survie sans progression (%) 100

80 60 40 20 0

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 Mois

Figure 17. Étude CheckMate 214 : taux de réponse et survie sans progression dans la population à risque inter- médiaire ou élevé.

(13)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 571

10,4 mois (IC95 : 7,5-13,8)

Nivolumab + ipilimumab Sunitinib

Nivolumab + ipilimumab Sunitinib

HR = 1,00 ; IC95 : 0,74-1,36 ; p = 0,9670

5,9 mois (IC95 : 4,4-7,1)

HR = 0,48 ; IC95 : 0,28-0,82 ; p = 0,0003

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30

Mois

Patients à risque (n) Patients à risque (n)

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30

Mois

Survie sans progression (%)

100 80 60 40 20 0

100 80 60 40 20 0

22,8 mois (IC95 : 9,4-NE) 11,0 mois

(IC95 : 8,1-14,9)

SSP selon l’expression de PD-L1 chez les patients à risque intermédiaire ou élevé PD-L1 < 1 %

(n = 562)

PD-L1 ≥ 1 % (n = 214)

284 278

155 138 202 200

119 105

90 67 102

83

70 43

9 11 23 25

1 1

0 0

100 114

61 40 77 63

54 24

48 13 50 17

41 9

8 0 21

4

2 0

0 3

Figure 19. Étude CheckMate 214 : SSP selon l’expression de PD-L1 chez les patients à risque intermédiaire ou élevé.

Taux de réponse et survie sans progression dans la population ITT

Survie globale dans la population ITT

SG médiane (mois) IC95 NR

32,9 HR = 0,68 ; IC99,8 : 0,49-0,95 ; p = 0,0003

Nivolumab + ipilimumab Sunitinib

(NE-NE) (NE-NE)

Survie globale (%)

Nivolumab + ipilimumab (n = 550)

Sunitinib (n = 546) 39

(35-43)

p = 0,0191 Taux de réponse

objective confirmée, % (IC95)

HR = 0,98 ; IC99,1 : 0,79-1,23 ; p = 0,8498 32 (28-36)

12,4 (9,9-16,5) Survie sans

progression, mois (IC95)

12,3 (9,8-15,2)

100

80

60

40

20

0

550 546

492 471 523 526

464 432

426 363 443 402

404 334

197 173 339 283

71 66

4 6

0 0

0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33

Mois Patients à risque (n)

Figure 18. Étude CheckMate 214 : taux de réponse, survie sans progression et survie globale dans la population en ITT.

(14)

572 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017

Tumeurs urologiques

Actualités à l’ESMO 2017

Patients Réduction maximale des lésions cibles par rapport à l’inclusion (%)

80 100

40

0

–60 60

20

–20 –40

–80 –100

Prostate Carcinome urothélial Cellules germinales Cellules germinales Cellules germinales Tumeur neuroendocrine prostate Ouraque Prostate Pénis Vessie plasmacytoïde id r Ouraque Cellules de Sertoli Prostate Carcinome urothélial Ouraque Carcinome urothélial Pénis Tumeur trophoblastique Prostate Cellules germinales Carcinome urothélial Carcinome urothélial Carcinome urothélial Épidermoïde vessieCarcinome urothélialCarcinome urothélialCarcinome urothélial

Carcinome urothélialCarcinome urothélialCarcinome sarcomatoïde reinCarcinome épidermoïde vessiePénisCarcinome sarcomatoïde reinProstate

Prostate

Prostate Ouraque Pénis

Prostate

Carcinome urothélial

n = 42

Cabozantinib + nivolumab

Cabozantinib + nivolumab + ipilimumab Taux de réponse globale = 33 %

Figure 20. Thérapie ciblée antiangiogénique + immunothérapie : meilleure réponse tumorale.

Tableau II. Thérapie ciblée antiangiogénique + immunothérapie : taux de réponse selon le type de tumeur.

Total (n) Maladie stable,

% (n) Réponse partielle,

% (n) Réponse

complète, % (n) TRG,

% (n)

Type de tumeur 42 50 (20) 25 (10) 8 (3) 33 (13)

Carcinome urothélial 15 38 (5) 23 (3) 15 (2) 38 (5)

Adénocarcinome

de l’ouraque 4 75 (3) 25 (1) - 25 (1)

Carcinome épidermoïde de la vessie 2 - 50 (1) 50 (1) 100 (2)

Cancer de la prostate résistant à la castration

(1 cancer à petites cellules) 9 67 (6) 11 (1) - 11 (1)

Carcinome rénal sarcomatoïde 2 - 100 (2) - 100 (2)

Cancer du pénis 4 50 (2) 50 (2) - 50 (2)

Tumeur trophoblastique 1 100 (1) - - -

Tumeur germinale 4 25 (1) - - -

Tumeur à cellules de Sertoli 1 100 (1) - - -

Combinaison

Cabozantinib + nivolumab 24 43 (10) 30 (7) 8 (2) 38 (9)

Cabozantinib + nivolumab + ipilimumab 18 59 (10) 17 (3) 6 (1) 22 (4)

Réponses dans des tumeurs rares

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(15)

La Lettre du Cancérologue • Vol. XXVI - n° 11 - décembre 2017 | 573 pour la trithérapie, et des réponses étaient encore

en cours chez 6/9 et 3/4 patients, respectivement.

Des résultats encourageants ont été observés dans des tumeurs très rares (tableau). Pour l’ensemble des 2 cohortes, les médianes de SSP et de SG étaient de 5,9 (IC95 : 4,5-10,1) et 20 mois (IC95 : 10,6-non déterminée), respectivement. Les doses recom-

mandées pour la phase II sont de 40 mg pour le cabozantinib, 3 mg/ kg pour le nivolumab et 1 mg/ kg pour l’ipilimumab.

Ces résultats très préliminaires sont donc encoura- geants, mais devront être confirmés. Ils ouvrent des perspectives dans des tumeurs rares en échec des

traitements standard. ■

P. Beuzeboc déclare avoir des liens d’intérêts avec Janssen, Astellas, Sanofi, Roche, Novartis, AstraZeneca, Pfizer, MSD, BMS.

Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

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