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Culture commune et Histoire-Géographie : quels « incontournables » dans les programmes ?

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Academic year: 2021

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Contribution groupe histoire géographie colloque lycée 2017

Culture commune et Histoire-Géographie : quels « incontournables » dans les programmes ?

L’histoire doit armer les individus contre toutes les manipulations possibles. La méthode critique fait percevoir la complexité d’une question. L'histoire ne peut donc être un empilement de dates, de biographies et d’événements. Les fonctions patrimoniales qui lui sont assignées ont amené des dérives d’accumulation.

Il s’agit au contraire de :

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Construire une citoyenneté critique et partagée, ouverte sur la diversité des cultures ;

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Mieux articuler les contenus du lycée et du collège pour éviter la répétition des thèmes enseignés.

Travailler les « modes de pensées » de l’histoire, c’est assumer une histoire scolaire ayant ses spécificités et ses méthodes propres, même si elle doit rester arrimée à l’histoire universitaire. Une histoire qui :

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Privilégie le questionnement des sociétés pour mieux appréhender leur complexité. Les données factuelles sont là pour être analysées et mises en perspective ;

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Raisonne par analogies, comparaisons entre deux situations historiques, entre deux sociétés, qui font comprendre le présent ou au contraire les marques d’étrangeté des sociétés du passé ;

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Travaille sur les ruptures et continuités, la complexité des temps et durées, les rythmes des évolutions ;

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Réfléchit aux interactions entre la mémoire et l'histoire et en identifie les usages publics ; Pour ce faire il faut sans doute :

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Accepter que les élèves construisent très progressivement leurs « repères » historiques et spatiaux.

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Faire travailler les élèves sur la diversité des sources de l’historien.ne ;

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Entrer en histoire scolaire par les notions, sans toutefois faire d'un pseudo-concept un objet historique ;

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Ouvrir les sujets d'étude aux vaincu.e.s, aux dominé.e.s, au genre, aux marges pour aborder les aspects pluriels de l'identité d'un individu et d'une société ;

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Alléger considérablement le nombre de questions pour se centrer sur ce qui permet de construire un mode de pensée historien sur les sociétés, et en privilégiant la construction sur plusieurs années de quelques notions : évolution, rapport des sociétés au pouvoir, rapports de domination, production et échanges, révolution, guerres et conflits, etc.

La situation est très différente en géographie car la tentation de l’exhaustivité a été dépassée. La démarche, la méthode est beaucoup plus affirmée. Cependant, il est sans doute nécessaire de repartir de quelques questions fondamentales du regard géographe sur le monde :

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De qui suis-je solidaire ?

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Pourquoi ici et pas ailleurs ?

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Où sont les êtres humains ? Comment vivent ils ? Comment et pourquoi migrent-ils ?

Il s'agit cependant de faire un bilan critique des programmes actuellement mis en œuvre pour penser de nouvelles orientations plus pertinentes, plus intéressantes pour les élèves. La focalisation sur le concept de développement durable, concept central du programme de seconde, provoque un effet de saturation.

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Établir des liens plus marqués avec l’histoire (notamment rapport au milieu, sur les questions migratoires), voire des thèmes d'étude en géohistoire, notamment la question de la représentation du monde ;

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Introduire systématiquement des lectures multi scalaires ;

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Réintroduire les territoires en marge, les « exclus », en prenant en compte les approches de la géographie critique.

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