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Allaitement et sevrage des génisses d’élevage
J.L. Troccon
To cite this version:
J.L.
TROCCONINRA Station de Recherches sur la Vache Laitière Saint-Gilles 35590
L’Hermitage
Allaitement
et sevrage
des
génisses
d’élevage
L’alimentation des
génisses jusqu’à
l’âge
de
6
mois
doit leur
assurer ungain
de
poids
vif d’au
moins
800
g/j.
Une
moindre
croissance
au coursde
cette
période
conduit
à
undéveloppement corporel
insuffisant,
limite
l’expression
ultérieure du
potentiel
laitier
et
réduit la
longévité
de la vache.
Mais,
uncroît
plus
élevé
(1 kg/j)
peut
réduire le
développement
mammaire
et
la
production
laitière
enpremière
lactation
surtout
s’il
intervient
au-delà du
poids
vif de
100
kg.
Les
quantités
d’aliments à
apporter
aux
génisses
doivent donc
être
connues avec unebonne
précision
afin d’éviter
toute
insuffisance
ouexcès
alimentaire.
De la naissance
jusqu’à l’âge
de 6 mois,l’ali-mentation des
jeunes
bovins estsuccessive-ment basée sur l’allaitement
(lait
entier ou laitde
remplacement)
limité dans letemps,
l’ali-ment concentré et un
fourrage.
Ces transitionsles amènent de l’état de
monogastrique
à celui de ruminant : c’est latechnique
du sevragepré-coce. En France, l’allaitement bien que coûteux
est
quantitativement important
mais rationnéquotidiennement.
La distribution d’aliment concentré est limitée afin de favoriser laconsommation de
fourrages, ensilage
de maïs et herbepâturée.
Les
objectifs
de cette étude ont été depréci-ser les conditions d’alimentation nécessaires à
l’obtention d’un croît
régulier
de 800 à 900g/j
de la naissance
jusqu’à l’âge
de 3 à 4 mois. Afin de proposer desplans
de rationnement en lait et en alimentconcentré,
nous avons abordé 3aspects
de l’alimentation de lagénisse :
- la
quantité
d’aliment d’allaitement distribuéechaque
jour
(essais
1 et2)
-
l’âge
desgénisses
au sevrage -suppression
définitive du lait -
(essais
3 et4),
- la
quantité proposée
d’aliment concentré(essais
3 et4).
1 /
Conditions
expérimentales
Les 137
génisses
Holsteinutilisées, issues
dutroupeau
de la Station de Recherches sur laVache laitière à Rennes, sont nées à l’automne
au cours de 4 années successives. Elles
pesaient
en moyenne 40kg
à la naissance. Elles ont étéréparties
en cases de 5 ou 6 têtes enfonction de leur date de naissance, de leur
poids
vif et de leurorigine
génétique
etmainte-nues sur aire
paillée
dans une stabulation libre ouverte.Alimentation
Après
unephase
colostrale d’une semaine(2
repas par
jour),
lesgénisses
ont été alimentéesau lait de
remplacement
en 1 repas chaud au seauchaque
matin. Pendant lapériode
préex-Résumé___________________..____
Afin de proposer des
plans
de rationnement en lait et en alimentconcentré,
137génisses
Holstein ont reçu différentesquantités journalières
d’alimentd’allaite-ment
(770
à 1320g/j)
et d’aliment concentré(1,5
à 3kg/j)
et ont été sevrées à dif férentsâges
(9
à 16semaines). L’augmentation
del’apport
d’alimentd’allaite-ment réduit la consommation d’aliments solides
(aliment
concentrésurtout).
Legain
depoids
vif desgénisses
de moins de 6 semaines est alors fortement accrucar,
jusqu’à
cetâge,
la substitution de l’aliment concentré à l’alimentd’allaite-ment est faible.
La distribution
quotidienne
de 1kg
d’aliment d’allaitement avant le sevragepuis
de 2
kg
d’aliment concentré assure la continuité du croît desgénisses après
lesevrage.
Après
l’âge
de 6semaines,
la distributionprolongée
de 1kg/j
d’aliment d’allaitement au lieu de 2kg/j
d’aliment concentrépermet
des croîtsidentiques.
Dans de bonnes conditionsd’élevage,
un sevrage desgénisses
àl’âge
minimumde 8 semaines avec 45
kg
d’aliment d’allaitementpermet
ungain
depoids
vifpérimentale
des essais 1 et 2 et dans les essais 3 et 4, le lait deremplacement
a étépréparé
enenrichissant du colostrum ou du lait entier
(850
g)
en aliment d’allaitement(75
g)
présolubilisé
dans de l’eau chaude(75
g).
Au cours despériodes expérimentales
des essais 1 et 2, lesgénisses
ont reçu un lait deremplacement
pré-paré
àpartir
d’un aliment d’allaitement de typeveau de boucherie
démarrage
à base depoudre
de lait écrémé à la concentration de 220 g parkg.
Les aliments concentrés
(1,05
à 1,15 UFL, 170 g MAT et 120 g PDI parkg
de matièresèche)
ont été
présentés
sous la forme degranulés
de5 mm de diamètre. Toutes les
génisses
ont reçuà
volonté,
àpartir
del’âge
de 2 semaines, del’ensilage
de maïs(30
à 40 % de matièresèche ;
45 à 53 % degrain
et 7 à 9 % MAT dans lamatière
sèche)
enrichi en urée(12 g/kg MS)
aumoment de la distribution. Les minéraux étaient fournis par le lait de
remplacement puis
l’aliment concentré et lesgénisses disposaient
depierres
à lécher de type «Oligobloc
».Traitements
expérimentaux
(figure
1)
Dans les essais 1 et 2, les
génisses
ont reçu 2niveaux d’aliment d’allaitement BAS
(990
g/j
essai 1, 770g/j
essai2)
ou HAUT(1
320g/j
essais 1 et
2),
après
unepériode
préexpérimen-tale de constitution des lots d’environ 3
semaines. La
période
expérimentale
d’allaite-ment a duré de 6
(essai
1)
à 8 semaines(essai 2)
puis
lesgénisses
ont été sevrées en 2 semaines.Les
génisses
ont reçu l’aliment concentré àpar-tir de la 3e semaine et
jusqu’à
un maximum de2
kg/j.
Dans l’essai 3, les
génisses
ont été sevrées à 3âges
différents : 9, 12 et 16 semaines.L’apport
lacté
journalier
maximum a étéidentique
pourles 3 lots. Les
génisses
sevrées à 9 et 12semaines ont reçu de l’aliment concentré à
volonté à
partir
de la 3‘’ semainejusqu’à
unmaximum de 1,5
kg/j
pour la moitié des ani-maux et de 3kg/j
pour l’autre. Lesgénisses
sevrées à 16 semaines ont reçu de l’aliment
concentré
(2 kg/j
aumaximum)
àpartir
de la15’’ semaine
d’âge
alors que simultanémentcette limitation était
appliquée
aux 4 autreslots.
Dans l’essai 4, les
génisses
ont été sevréesaux
âges
de 9 et 14 semaines.L’apport
lactéjournalier
maximum a étéidentique
pour les 2lots. Les
génisses
sevrées à 9 semaines ont reçude l’aliment concentré à
partir
de la 3esemaineet celles sevrées à 14 semaines à
partir
de la 13&dquo;.L’aliment concentré a été limité à un maximum
de 2
kg/j
jusqu’à
4 mois.Mesures
Les consommations individuelles de lait de
remplacement
et collectives d’alimentconcen-tré et
d’;1!;ilag<>
<1<> 1l1<lï, on! <>1<. mcsurccs W mQuelques
dêfinitions
Ç
p
loWrum lait provenant
d’une traiteopérée
moins desept jours
après
levéla
g
e.
Laît
entio!. produit
intégral
dela
traitetotale
etininterrompue
d’une
vache laitière,Aliment
d’agacement :
alimentcomplet
généralement
sousforme de poudre
pouvant,après
dilutiondans
l’eau,
sesc!bstituer
en totalité au lait entierLait
deremplacement:
aliment
résultant
de la dilutiondans
l’eau d’unaliment
d’allaitement.Par
Ie!rtension,
ceterme
est utitisélorsque
ialiment
dattaiter»ent est dilué dans ducolostrum
ou du lait entier ._. :’;;.:..!.’:’ ’
!. B
Péribde lactêo
aucours
decette
pérïprle,
le veauconsomme essentiellement
du colostrum,
du laitentier ou
dulait de
remplacement
maisreçoit
aussï
unaliment concentré
et unfourrage
àvolor!té.
-Période de
savra,ge’:
ellerecouvre
les 2 dernièressemaines
d’allaitementau
coursdesquettes
laquantité
de laitdistribué
est progressivement
réduite, ettes 2
semainesqui
suivent sasuppression.
les
jours
et lesgénisses pesées
toutes les 2semaines. Les
poids
vifs et lesgains
depoids
vif ont été traitésstatistiquement
paranalyse
devariance
(effets
régime
etrépétition)
ou decovariance
(poids
vif etâge
au début del’essai).
2
/ Résultats
________
2.
1
/ Quantité
journalière
d’aliment
d’allaitement
L’apport
élevé d’aliment d’allaitement aconduit à une moindre consommation
d’ali-ment concentré et
d’ensilage
de maïs et à ungain
depoids
vifplus
élevépendant
lapériode
lactée(tableau 1).
Le taux de substitution des aliments solides(aliment
concentré surtout etensilage
demaïs)
à l’aliment d’allaitement aaugmenté
de 0,13 à 1,30(essai
1)
et de 0,38 à1,11
(essai
2) -
sur la base de la matière sèche-de la
première
à la dernière semaine de lapériode
lactéeexpérimentale
(figure
2).
Le niveau HAUT d’allaitement aaugmenté
legain
de
poids
vif de 110g/j
environ dans les 2 essais(écart
significatif
à P <0,001).
Cependant
ladif-férence se crée essentiellement dans la
pre-mière moitié de la
période
lactéeexpérimen-tale. Les
génisses
de 3 à 6 semainesgagnent
de1000 à 1050
g/j
avec 1320 g d’alimentd’allaite-ment, 900
g/j
environ avec 990 g et 800 à 850g/j
avec 770 g.Au cours des
périodes
de sevrage débutant àl’âge
de 9 à 11 semaines, les consommationsFigure
2. Influence del’apport
journalier
d’aliment d’allaitement sur lesquantités
ingérées
d’aliment concentré. Aliment d’allaitement : niveau bas =990
g/j
essai 1, = 770g/j
essai 2 ; niveau haut =1320 glj essais
1 et 2.Lorsque
les
jeunes
génisses reçoivent
1
kglj
d’aliment
d’allaitement leur
gain
depoids
estLe
gain
depoids
desgénisses
sevrées àl’âge
de
9 semainesau lieu de 12 est
réduit
mais restesatisfaisant si
l’apport
d’aliment
tconcentré
estd’au
moins 2
kglj.
d’aliments solides sont peu influencées par
l’apport
antérieur d’aliment d’allaitement tout comme lesgains
depoids
vif.Cependant,
lecroît en
période
de sevrage tend à diminuer pour les niveaux HAUT d’allaitement et à aug-menter pour les niveaux BAS par rapport à lapériode
lactée. Sur l’ensemble des 2périodes
etseulement dans l’essai 2, le
gain
depoids
vif desgénisses
du niveau HAUT estplus
élevé de68
g/j (écart significatif
à P <0,01)
par rapport au niveau BAS.Globalement,
les niveaux BASd’allaitement
(environ
65kg
d’alimentd’allaite-ment)
conduisent à desgains
depoids
vifsatis-faisants : 870 à 880
g/j
de la naissancejusqu’à
4
mois).
La distribution de 770 ou 1320 g d’aliment
d’allaitement a peu d’incidence sur le
gain
depoids
vif desgénisses
sevrées tardivement(11
à12
semaines).
L’apport
journalier
maximumd’aliment d’allaitement
peut
être réduitlorsque
l’aliment concentré est très bien consommé(niveau
BAS dans l’essai2).
Eneffet,
un ali-ment concentré de bonnequalité
et trèsingesti-ble se substitue à l’aliment d’allaitement en
proportion
croissante avecl’âge (Fallon
et Harte1986 et 1988, Huber et al 1984, Thickett et al 1983, Winter
1985).
Cependant,
legain
depoids
vif des veaux demoins de 6 semaines augmente avec la
quantité
d’aliment d’allaitement car,
jusqu’à
cetâge,
la substitution de l’aliment concentré à l’aliment d’allaitement est très faible(Fallon
et Harte1988).
Ledéveloppement
descompartiments
digestifs (contenants
etcontenus)
masque le moindregain
de massecorporelle.
Parailleurs,
le
gain
depoids
vifpendant
lapériode
desevrage va dans le même sens que le
gain
depoids
vif antérieur etaugmente
avecl’âge
desgénisses
pour des conditions d’alimentationidentiques.
2.
2
/
Age
ausevrage
L’augmentation
del’âge
au sevrage de 9 à 12semaines
(essai
3, tableau2)
réduit laquantité
consommée d’aliment concentré et augmente
le
gain
depoids
vif desgénisses
de la naissancejusqu’à l’âge
de 17 à 23 semaines. Au cours dela
période
de sevrage, lesgénisses
sevrées àl’âge
de 12 semaines consommentplus
d’ali-ments solides. De la 151 à la 231 semaine, elles
ingèrent globalement
9 %d’ensilage
de maïsen
plus,
mais,rapportée
aupoids
vif,semaines)
se crée essentiellement entre lesâges
de sevrage(figure 3)
bienqu’elle
augmenteaprès
3 mois. Lesgénisses
sevrées leplus
tardi-vement croissent mieux au cours de la
période
de sevrage.
La distribution de 1
kg/j
d’alimentd’allaite-ment ou de 2
kg/j
d’aliment concentré entre lesâges
de 6 et 12-14 semaines amène lesgénisses
au même
poids
vif àl’âge
de 4 mois(essai 4) :
les
apports
énergétiques
sontéquivalents.
Cependant,
les veaux sevrés ne sont pasaptes
àun
gain
depoids
vif de 800g/j
tant que leurconsommation d’aliments solides n’atteint pas
2
kg
MS parjour,
c’est-à-dire àl’âge
de 7 à 8semaines
(Thickett
et al 1983, Williams et al 1985, Fallon et Harte 1986, Fiems et al 1986,Shingoethe
et al 1986, Fallon et Harte1988).
Lesevrage des veaux ne doit donc pas débuter
avant
l’âge
de 6 semaines et se réaliserprogres-sivement sur les 7’’ et 8&dquo; semaines.
Des veaux de 75 à 200
kg
aupâturage
rece-vant 0,9kg
d’aliment concentré ou 4kg
de laitentier par
jour
réalisent des croîtsidentiques
(Fallon
et Harte1985).
En cas de sevrage à 24semaines,
l’apport
simultané de lait entier(6
kg)
et d’aliment concentré à volonté conduit àun
gain
depoids
vif élevé(1060 g/j ;
Bush etNicholson
1986).
Un tel croîtpeut
êtrepréjudi-ciable au
développement
de la mamelle et à laproduction
laitière ultérieure desgénisses.
L’in-troduction tardive de l’aliment concentré
(essai
4)
n’a pas d’effet sur la consommationulté-rieure d’aliments solides et,
peut-on
penser, surle
développement
du rumen.2.
3
/
Quantité
d’aliment concentré
L’apport
maximum d’aliment concentré(1,5
ou 3
kg/j)
auxgénisses
sevrées à 9 et 12semaines n’a pas d’effet durable sur la
quantité
ingérée
d’ensilage
de maïs.Cependant,
au cours de lapériode
de sevrage,l’apport
de 3kg/j
d’aliment concentré au lieu de 1,5kg/j
aaugmenté
legain
depoids
vif de 208g/j
(sevrage
à 9semaines)
et de 107g/j (sevrage
à12
semaines).
Lesgénisses
sevrées àl’âge
de 9semaines recevant
jusqu’à
3kg/j
d’alimentconcentré et celles sevrées à 12 semaines en recevant 1,5
kg/j
ont ungain
depoids
vif voisin au cours de lapériode
de sevrage. Au terme del’essai,
l’apport
d’aliment concentré n’a pas euLes
génisses
sevrées àl’âge
de 16 semainesau lieu de 9 ont reçu environ 2 fois
plus
de lait deremplacement
(tableau
2).
L’économied’ali-ment concentré a été de 70 à 90
kg
MS. Le tauxde substitution des aliments solides à l’aliment d’allaitement est d’environ 1,8 sur la base de la
matière sèche
(essai 4).
Lesgains
depoids
vifdes
génisses
sevrées à 12 et 16 semaines(essai
3)
et à 9 et 14 semaines(essai
4,figure 4)
sontidentiques
de la naissance àl’âge
de 17 ou 23semaines.
Cependant,
le croît desgénisses
sevrées le
plus
tard sans aliment concentré estun peu
plus
faiblejusqu’au
début du sevrage,au cours
duquel
elles ontdéveloppé
leurcontenu
digestif.
Globalement,
le sevrage à 9semaines des
génisses
ayant reçu environ 50kg
d’aliment d’allaitement et 2
kg/j
au maximumd’aliment concentré
plus
del’ensilage
de maïs à volontécorrespond
àl’objectif
de croissance.Après
le sevrage,l’apport
de 2kg
d’alimentconcentré diminue le croît des
génisses qui
recevaient 1320
g/j
d’aliment d’allaitement(essai 1)
etl’augmentait
pour cellesqui
enrece-vaient 770
g/j
(essai
2).
Selon que le rapportali-ment
concentré/aliment
d’allaitement estinfé-rieur ou
supérieur
à 2, legain
depoids
vifaprès
le sevrage diminue ou augmenterespective-ment
(Troccon
et al1988). Cependant,
cet effetest d’autant moindre que
l’âge
au sevrage des veaux est élevé car laquantité ingérée
de four-rage est alorsplus
importante. Lorsque
l’apport
d’aliment d’allaitement est faible(moins
de 30kg)
et le sevrage trèsprécoce
(moins
de 8semaines),
la distribution d’unequantité
élevée d’aliment concentré(3 kg/j
etplus)
sur unelongue période
permet aux veaux de rattrapper,entre les
âges
de 2 et 6 mois, le retard dedéve-loppement pris
dans lespremières
semaines devie
(figure
5).
La distribution à volonté d’unali-ment concentré est nécessaire afin de
maximi-ser les
quantités d’énergie
ingérées,
mais unecomposition
et unepréparation
aptes à limiter lesproblèmes
sanitaires d’ordredigestif
(aci-doses,
ruminites,diarrhées,...)
que saconsom-mation élevée
pourrait
occasionner et àfavori-ser son utilisation
digestive
sont à rechercher.Conclusion
____________
L’obtention d’un croît de 800 à 900
g/j
dès lespremières
semaines de vie desgénisses
lai-tières nécessite
l’apport journalier
maximum de1
kg
d’aliment d’allaitement. Un veauprérumi-nant de 50
kg,
en bonne santé, a besoin de 980g/j
d’aliment d’allaitement(4
550 kcald’éner-gie
métabolisable parkg)
pourexprimer
ungain
depoids
vif de 800g/j
(Toullec 1988).
Unapport
énergétique équivalent correspond
à 6,4kg
de lait entier(40
g de matières grasses et 700 kcald’énergie
métabolisable parkg).
Cetteingestion
doit être atteinterapidement (15
jours
d’âge
dans nosessais).
Le croît recherché ne
peut
être obtenu que sile sevrage
(suppression
del’allaitement)
a lieu auplus
tôt àl’âge
de 8 semaines. Dans cesconditions,
l’apport
total d’alimentd’allaite-ment sera de l’ordre de 45
kg
environcompte
tenu de la réduction de
l’apport
lacté au coursdes 7&dquo; et 8‘’ semaines.
Cependant,
l’allaitement desgénisses
légères
à la naissance ou malades au cours despremières
semaines seraprolongé
afin d’assurer leur croissance et d’atteindre un
poids
vif au sevrage d’environ 90kg.
Après
le sevrage, le maintien du croît à sonniveau antérieur nécessite la distribution d’une
quantité
d’aliment concentré(2
kg)
double de celle de l’aliment d’allaitement(1
kg).
Sil’ali-ment d’allaitement ou le lait entier a été
plus
sévèrement rationné ou si saqualité
est1989),
un apport accru d’aliment concentréaprès
le sevrage permettra d’atteindre lepoids
vif recherché.L’apport
d’aliment concentré(2
kg
aumoins)
sera maintenujusqu’à
l’âge
de 4mois au moins car la substitution du
fourrage
àl’aliment concentré est faible chez les
jeunes
génisses.
Hors ce schéma
classique,
laproduction
delait entier en excédent des quotas peut
contri-buer à l’alimentation des
génisses
pendant
plu-sieurs mois à condition d’en limiter
l’apport
àun maximum de 7 à 8
kg
parjour
(gain
depoids
vifpermis
de 1kg/j
pour unegénisse
de 50kg).
L’apport
lactéprolongé remplace
l’ali-ment concentré,
lequel
sera introduit dans laration au début de la
période
de sevrage.Tou-jours
et dans tous les cas, il est nécessaire de distribuer à volonté unfourrage.
Cesobserva-tions réalisées à la Station de Recherches sur la
Vache laitière pourront nécessiter
quelques
adaptations
liées à l’environnement desgénisses
dans d’autresexploitations.
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