RATIONNEMENT DES VEAUX MÂLES D’ÉLEVAGE
AVEC DES QUANTITÉS RÉDUITES
DE LAIT DE REMPLACEMENT
ET DES QUANTITÉS IMPORTANTES DE LAIT ÉCRÉMÉ FRAIS
Ch.-V. BOUCQUE
F.-X. BUYSSE B.-G. COTTYN Station de Recherthes de 1’lIfat pour l’Alimentation du Bétail,Gont y o d
e
(Belgi y ue)
SOMMAIRE
Trois groupes de r6 veaux mâles de la race Pie-Rotrge de Flandre orimtale ont été élevés sui- vant différents
régimes
comprenant des quantités importantes de lait écrémé frais (S(,4, 605et6461) 1)
et des
quantités
réduites de " fait deremplaccnvent
» (ig,,3, i4,o et 8,8 kg d’alimentd’allaitement)
offerts respectivement pendant 8, 6 et 4semaines. Outre ces « laits », les veaux reçoivent par animal et par
jour,
3 kg au maximum d’un aliment concentré à faible teneur en matières azotées, et du foin a volonté. La faiblequantité
de « lait de remplacement » consommée par les animaux de, groupes Il et III n’a pas défavorabtement influencé la croissance (il n’y_ a pas de différencesignificative
entreles augmentations moyennes de
poids
durant les t6 semaines del’essai).
La rroissauie moreuuo pen- dant les u2 jours de l’essai est respectivement de 982, 008 et 9!9 g/j.Il semble donc que de faibles
quantités
de matières grasses soient suffisantes pour obtenir uneforte augmentation de
poids.
L’indice de consommation est de z,4r et 2.’=;2 unités fourragères parhg de gain de poids vif. Un tenant compte des
prix
unitaires actuels desproduits
alimentaires sur le marché bel:,re, on obtient un coût de l’alimentation d’environ 20 t’B par kg de gain. Les besoins enmain-d’cxuvre pour la distribution du fait écrémé pendant 16 semaines influencent cependant défa-
vorablement les frais généraux de ce mode
d’élevage.
INTRODUCTION
Au
point
de vueanatomique
commephysiologique,
les veaux nouveau-néspeuvent
être considérés comme desmonogastriques (W ARXER ,
FLATT et I«<><iI,sI.1,y 5
6) ;
il est doncindispensable,
durant lespremières semaines,
de leur offrir des aliments lactés. Parmi les différentsproduits
laitierspouvant
êtrepris
en considé-ration pour
l’élevage
des veaux, l’éleveur a le choix entre le laitentier,
le laitécrémé,
(’) Pubiication R. V. V. n° 146.
le
babeurre,
le lactosérum et le « lait deremplacement ».
Dans ungrand
nombre d’ex-ploitations,
on faitappel, après
lapériode
ducolostrum,
à du « lait deremplacement ».
D’autres ont recours à l’utilisation de deux
produits laitiers,
parexemple
du laitentier avec du lait écrémé ou du lait de
remplacement
avec du lait écrémé. Dans uneexpérience
sur6 3
veaux femelles de la racePie-Rouge
de Flandreorientale,
BuyssE et MARTIN(io6i)
ont obtenu une croissance trèssatisfaisante, atteignant
en moyenne82c!,5 g;’j,
avec une ration de1 6 5
1 de lait entier et de6 40
1 de lait écréméfrais ;
le coût de l’alimentation étaitcependant
relativement élevé( 2 6, 52 FB/kg)
auxprix
unitaires suivants : q,75
FB/1
pour le laitentier,
1,30FB/1
pour le laitécrémé, 5
,So FB/kg
pour les aliments concentrés et 2FB/kg
pour le foin. La deuxièmecombinaison,
« lait deremplacement
» avec du lait écréméfrais,
n’avaitjusqu’à présent
étéexpérimentée
à la Station que sur un nombre restreint de veaux(Bouc Q
uE
et Bu!ss!,r 9 66).
Le
présent
article concerne les résultats obtenus avecq8
veaux mâles recevantdes
quantités
de lait écrémé fraisimportantes
en combinaison avec desquantités
réduites de « lait de
remplacement
». Outre la roalorisatio!i dequantités
de lait écré- mé fraisimportantes,
nous avons étudié l’influence sur lacroissance,
laquantité
d’aliments consommée et le coût de l’alimentation.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Animaux
Entre
septembre
1965etjuin
r966, 4 sériesde
3 groupes de 4veaux mâles(race Pie-Rouge
deFla l l d
re
orientale)
ont été achetées àl’âge
de 8 à izjours.
Lapériode expérimentale
s’étend sur1
6 semaines. Tous les veaux sont en stabulation libre dans des boxes
à paille ; 3 séries disposent
de boxes individuels ; dans la 4e série il y a 4veaux par box. Les veaux sont pesés tous les quatorze
jours.
Régimes
alimentairesvue de la valorisation de
quantités
importantes de lait écrémé frais, celui-ci a été offert durant toute lapériode
d’élevage de 16 semaines. Le « lait deremplacement
» est donné durant despériodes
de 8, 6 ou 4semaines. Les
quantités journalières
de « lait deremplacement
» et de lait écrémé sont combinées de telle sorte que laquantité
totale deproduits
laitiers,exprimée
en litres, soit la même pour les trois groupes(tabl.
I).Dans le tableau 2, les trois
régimes
sont donnés en détail. Lesproduits
laitiers sont distribuésdeux fois par
jour, régulièrement
à la même heure. Pourpréparer
le « lait deremplacement
» on emploie de l’eau chaude, de sortequ’après
y avoirajouté
du lait écrémé frais, la température dumélange
s’élève encore à 35°C. La concentration du « lait deremplacement
» estportée
graduellementde 70à 125g par litre d’eau
( 70
g -E 930 g d’eau etc.).A
partir
de la 2esemained’expérience,
les veauxdisposent
de foin et d’eau à volonté; un alimentconcentré
à faible teneur en matières azotées est distribué avec un maximum de 3 kg par animal et parjour.
Au cours de lapremière
semaineexpérimentale
tous les veaux reçoivent per os 5oo ooo UI de vitamine A et z5o 00o UI de vitamine D3 ; à cette occasion ils sont vaccinés avec un vaccinpoly-
valent
(Institut sérothérapique
de Gembloux,Belgique).
Composition
des alimentsLe tableau 3donne la
composition chimique
des aliments. Les veaux des trois groupes recevant du lait écrémé au cours de toutel’expérience,
on afabriqué
un aliment concentré à faible teneur enmatières azotées, ne contenant pas de
protéines d’origine
animale. L’aliment concentré estcomposé
des matières
premières
suivantes(p.
100) : 40 d’orge concassée, 20 de farine de maïs, 12 d’avoine concassée, 10de farine de lin, 10de tourteau de soja(extraction :
44p.100 ),
5 de sucre dénaturé, r,5
de
phosphates
alimentaires, 0,5 de craie, o,S de chlorure de sodium, desoligoéléments (r 5 o
g deFeS0 4
.
!H20 ;
3o g de (’uS04,5 H20 ;
50g de MnS04, 1I20; 10 g de l’OS04, 7H2(); 220g de ZIIS04, 7II 2
0 et 5 g de KI par tonne d’aliment concentré) et des vitamines (10 ooo UI de vit. r1 et 3
400UI (le vit. D3par 1<g d’aliment
concentré).
Le lait écrémé frais est livré tous les
jours
par une laiterie. L’aliment d’allaitement est un aliment industriel et le foin est livré par le domainee Y périmental.
RÉSULTATS
ET DISCUSSIONCroissail cc
Le
tableau q et
lafigure
ireprésentent
l’évolution dupoids
au cours des1
6 semaines
d’expériences.
Au tableau 5figure l’augmentation
enpoids
parpériode
de 2 ou
de 4 semaines. I!’augmentation
moyenne depoids
chez les veaux du groupe Idépasse
de 8,2p. 100celle du groupe II et de4 ,()
p. 100celle du groupe III( IIO ,o kg
pour le groupe I, contre 101,7
kg
pour le groupe II et io5,2kg
pour le groupeIII).
De
l’analyse statistique
des résultats(analyse
devariance),
il ressortcependant
quecette différence n’est pas
significative (F
calculé = 1,57et Fthéorique :
2 . 30 = 3,32pour P =
0 , 05 ) (S N E DECOR zg 5 6).
Dans ces
régimes comprenant
durant 16 semaines du lait écréméfrais,
la limi- tation de laquantité
d’aliment d’allaitement(8,8 kg
paranimal,
pour 4semaines),
n’a pas exercé d’influence
significative
sur la croissance.L’écart
au sein même des groupesexpérimentaux
est toutefoisimportant.
Le coefficient devariation,
calculésur
l’augmentation
enpoids pendant
les 16 semainesd’expérience,
s’élève pour les trois groupes à z4,5, 14,7 et 19,3 p. 100respectivement.
Le
gain
depoids, qui
est en moyenne de9 8 2 , 1 , go8,o
et 939,3g/j peut
être consi- déré comme très élevé.D’après
KRUGER(zg5 7 b)
et MATHIEUet W!GnT-I,rTx!( 19 6 1 ),
il faut que la croissance au cours de la
période d’élevage
soit au minimum de 700g/j
si l’on veut avoir la
garantie
que ledéveloppement
ultérieur sera suffisant. Différents chercheurs obtiennent de telles croissances avec desrégimes
alimentaires dans les-quels
desquantités
de lait écrémé fraisimportantes
sont distribuées avec des quan-tités de lait entier limitées. Pour une
période d’élevage
de i5semaines,
RICHTER etal.
( 1957 )
ont obtenu une croissance de 7q<>g/j
avec 2091 de lait entier et6 13
1 de lait écrémé. HVIDSTEN et Hoi,£( 19 6 2 )
ont obtenu une croissance de8 79 g/j
avec i3o 1 de lait entier et 795 1 de lait écrémé au cours d’unepériode
de 18 semaines. Avec01
1 de lait entier et
7 6 7
1 de lait écréméacidifié,
les mêmes auteurs(i 9 6 5 )
ont obtenuun
gain
depoids
de7 6 0 g/j.
OPSTVEIJT( 1 96 4 )
a obtenu une croissance moyenne très élevée de i oog g avec seulement 43 1 de lait entier et6y!
1 de lait écrémé.L’expé-
rience avait duré 16 semaines.
Dans toutes ces
expériences,
les veauxdisposaient également
de foin et d’ali-ments concentrés à volonté.
Un ce
qui
concernel’augmentation
depoids
parpériode,
l’onpeut
observer que durant les deuxpremières
semaines faisant suite à lasuppression
du lait deremplace-
ment,
c’est-à-dire, après
4 semaines dans le groupe III etaprès
6 semaines dans le groupe II, il seproduit
un ralentissementtemporaire
de la croissance parrapport
au groupe I. A
partir
de lage semaine,
lerythme
de la croissance estpratiquement
lemême dans les trois groupes.
Qtcatatité
ct’alitytents consomméeLe tableau 6
donne,
parpériode
et pour toute la durée del’expérience,
la quan- tité des divers aliments consommée. Onpeut
constater que lasuppression
du lait deremplacement, après d semaines
dans le groupe III ouaprès
6 semaines dans le groupe II, n’a pas influencé sensiblement laquantité
d’aliments concentrés et de foin consommée au cours <les semaines suivantes. Cecis’explique
car,chaque
fois que laquantité
de lait deremplacement
estdiminuée,
laquantité
de lait écrémé frais estaugmentée,
de sorte quechaque
groupereçoit
un même volume deproduits
laitiers(tabl. 2 ).
La substitution du « lait de
remplacement
» par du lait écrémé frais donne lieu à uneplus
faiblequantité d’énergie consommée,
cequi
ressort desgains
depoids, qui,
dans les groupes II et III, sont
quelque
peu inférieurs à ceuxenregistrés
dans legroupe I. La
quantité
d’aliment concentré et de foin consommée pour l’ensemble de lapériode expérimentale
estpratiquement
la même dans les trois groupes.La
quantité
d’aliment concentré et de foin consommée(tabl. 7 ),
sesitue,
dansles trois
régimes comprenant
du lait écrémé enabondance,
à un niveaubeaucoup plus
bas que dans des
régimes
renfermant desquantités
restreintes deproduits
laitiers.VI9ram?t! et WEGAT-LiTRE
(r 9 6r
et19 6 2 )
constatent que laquantité
d’alimentconcentré consommée varie en raison inverse de la
quantité
de laitofferte ;
la quan- tité de foin consommée estégalement
moindre chez les veaux sevrés à unâge plus précoce ;
cettequantité augmente
toutefoislorsque
l’aliment concentré est limité.Chez 10 veaux mâles sevrés
après
5semaines, B OUCQUE
et BUYSSE( 19 6 7 )
trouvent,au cours de la 6e
semaine,
unequantité
d’aliment concentré de 1,26kg/j,
alorsque les veaux
qui reçoivent
encore du lait écrémé ne consomment en moyenne queo,(S4 kg/j.
Avec unrégime d’élevage combiné,
basé sur r5o 1 de lait entier et55 01
1de lait
écrémé,
KRUGER(m!5! a)
note une consommation moyenne de foin de 73kg
aucours d’une
expérience
de r5semaines ;
laquantité
d’aliment concentré avait toute-fois été réduite à 92
kg.
Au cours de la i6esemaine,
!scH!rrBx!NN!R( 19 6 3 )
trouve,pour une
quantité
consommée de 1,5kg/j
d’alimentconcentré,
unequantité
dei,
5
kg/j
de foin. Il ressort dutableau
7 que cesrapports
sont tout autreslorsque
lesaliments concentrés sont donnés à volonté. Au cours de la z6e
semaine,
laquantité
d’aliment concentré consommée est d’environ 2,79
kg/j,
alors que laquantité
defoin n’atteint que 0,52
kg/j.
Indice de consommation et
quantité
d’élémentsnutritifs
consomméeEn se basant sur les données des tableaux 5 et 6 on
peut,
pour les différentespériodes expérimentales,
calculer laquantité
d’aliment consommée parkg
degain
de
poids.
Dans le tableau 8 nefigure
toutefois que l’indice de consommation moyen pour la durée totale del’expérience.
Il ressort nettement de ce tableau que, dans desrégimes d’élevage,
faisantappel
à desquantités
deproduits
laitiersimportantes,
laquantité
d’aliments concentrés estfaible ;
elle est moindre que dans desrégimes comportant
un sevrageprécoce.
Dans uneexpérience
de sevrage àl’âge de 5 semaines, Bouc
Q
ut
et BuyssE( 19 6 7 )
trouvent, pour unepériode expérimentale
de 16semaines,
une
quantité
d’aliment concentré de 2,31kg
parkg
degain ;
EECKHOUT et Burss!(rg6!)
trouvent en moyenne 2,11kg lorsque
les veaux sont sevrés àl’âge
deS semaines,
alors que pour notreexpérience,
danslaquelle
les veaux sont sevrés àl’âge
de 16
semaines,
laquantité
d’aliment concentré parkg
degain
a été ramenée ài,fio kg.
La
composition chimique
des aliments(tabl. 3 )
nouspermet
de calculer laquantité
d’éléments nutritifs
ingérés.
Leremplacement partiel,
dans les groupes II et III, du« lait de
remplacement
» par un volumeégal
de lait écrémé frais a entraîné une dimi- nution de matière sèche etd’énergie
consommées.Cette
quantité
moindred’énergie, qui
est due au fait que les deux groupesreçoivent
moins de matières grasses, n’a pas étécompensée
par une consommationaccrue d’aliments secs
(aliment
concentré etfoin),
celle-ci étant à peuprès
la mêmedans les trois groupes. Il en résulte finalement une
augmentation
enpoids légèrement
inférieure dans les groupes II et III que dans le groupe I, bien que cette différence
ne soit pas
significative.
Legain
depoids élevé,
939g!J.
obtenu avec unrégime n’ap- portant
desquantités importantes
de matières grassesqu’au
cours desquatre
pre- mièressemaines,
vient confirmer la conclusion de Czamo( 19 6 4 ) :
les besoins en ma-tières grasses des veaux, aussi bien durant la
période
durégime
lacté que durant celle où lerégime
estcomposé
d’autresaliments,
sont très inférieures auxquantités
admiseshabituellement.
I,’on
peut
déduire du tableau c!qu’avec 2,46
à 2,57 unitésfourragères
parkg
degain,
notreexpérience
a donné un indice de consommation satisfaisant. Cette bonne utilisation del’énergie
est due à la forte croissancejournalière.
Les coefficients dedigestibilité employés (tabl. 3 ) correspondent
très bien à ceux trouvésexpérimen-
talement avec des veaux à
l’engrais
par MATHIEU et BARRÉ(zg6q).
D’autres cher- cheurs ont obtenu de bons indices de consommation avec desrégimes comprenant
desquantités
de lait écréméimportantes.
Lesexpériences
de HmDST!! et Ho!,i;( 19 6 2
, 19 65)
et OPSTVEDT(ig6q.)
ont donné des indices de consommation de 2,44, 2,55 et2,67
unitésfourragères
parkg
degain.
La
quantité
dénergie consommée, exprimée
en valeuramidon,
s’élève pour les trois groupesexpérimentaux,
à 16g 2 g/j,
16 34 g/j
et 1 620g/j. D’après
la norme deKRUG!x
(rg 57 b),
les besoins en valeur amidon pour l’intervalle depoids obtenu,
sontrespectivement
de 154 6
g, 1 509g et i 5r5g, de sorte que les besoins des trois groupes ont étéamplement
couverts.D’après
KRUGER( 1957 b),
lerapport optimal
entre lesmatières azotées et la valeur amidon se situe à i : 4
pendant
lespremières semaines,
et
après
i : 5 même à i : 6. En se basant sur lerapport
i : 4, les besoins en matières azotées sont de3 8 7 g/j,
377g/j
et37 8 g/j.
Laquantité
de matières azotées s’élève pour les trois groupes à 421g/j, 41 6 g/j
et41 8 g/j,
de sorte que les besoinsjournaliers
en
protéines
sont eux aussiamplement
couverts.Aspect écouoncique
Afin d’étudier si des
régimes comportant
desquantités
de lait écrémé fraisimportantes,
sontéconomiquement justifiés,
onpeut
calculer leprix
de revient de l’alimentation. En se basant sur lesprix
unitaires actuellement en cours enBelgique :
22
FB/kg
pour l’alimentd’allaitement,
1,30FB/1
pour le lait écrémé frais5 ,8 0 FB/kg
pour les concentrés à 13,7 p. 100 de p. b. d.
(dans
la formule iln’y
a pas deprotéines animales)
et 2F’B/kg
pour lefoin,
leprix
de revient de l’alimentation parkg
degain
se situe à y,95FB, 2o,6c!
FB et ig,5o FB. Il se situe au même niveau que celuiqui
fut trouvé parBoucout
et Buyssr( 19 6 7 )
avec des veaux sevrés à unâge précoce. Cependant, lorsqu’on
considèrel’aspect main-d’oeuvre,
une méthoded’élevage prévoyant
l’administration deproduits
laitierspendant
r6 semaines devient moins intéressante. Un autre facteurqu’il
convient de ne pasperdre
de vue est laqualité
instable du lait écrémé frais enpériode
estivale.C’est ce
qui
constitue legrand problème
pour KRUGERet LUSSE( 1955 ) lorsqu’il
est fait
appel
à du lait écrémé frais.Si, malgré cela,
l’on désire valoriser degrandes quantités
de lait écrémé frais pourl’élevage
des veaux, on auraavantage
àn’employer
que des
quantités
restreintes de lait deremplacement.
CONCLUSION
Des
expériences d’élevage
sur 3 groupes de veaux mâles recevantpendant
1
6 semaines des
quantités importantes
de lait écrémé frais(56 4 , 6 05
et6461) à
côtéde
quantités
restreintes d’aliment d’allaitement( 19 , 3 ,
y,o et 8,8kg)
offertespendant 8,
6 ou 4semaines,
nous pouvons tirer les conclusions suivantes :Réduire la
quantité
d’aliment d’allaitement à8,8 kg
n’influence passignificati-
vement
l’augmentation
enpoids
au cours de lapériode expérimentale.
L’alimentd’allaitement est
réparti
sur unepériode
de 4 semaines pour unrégime
danslequel 6
4
6
1 de lait écrémé sont administrés en 16 semaines.Le
gain
depoids, suPérieur
en moyenne à 900g/j
dans chacun desrégimes peut
être
qualifié
de très satisfaisant.Des
apports
de faiblesquantités
de matières grasses semblent suffire pourgarantir
un bon
développement.
Les veaux du groupe III nereçoivent,
durant les 4premières semaines,
que 80g/j
de matières grasses aumaximum,
lesapports
étant limités àpartir
de la 5esemaine à ceux fournis par les aliments concentrés et par le foin.lorsque,
durant toute lapériode d’élevage,
il est faitappel
à desquantités
delait écrémé frais
importantes,
il suffira dedonner,
à côté dufoin,
unsupplément
d’
i
tit aliment
composé
àfaible
teneur en matières azotées et d’aan.ecomposition sizrz!le (sans protéines animales)
pour obtenir une bonne croissance.Limiter
laquantité
de « lait deremplacement
» à4 semaines (groupe III)
ou à6 semaines
(groupe II)
n’entraîne pas uneaugmentation
de laquantité
d’alimentssecs consommée. Le schéma alimentaire est conçu de telle sorte que les trois groupes
reçoivent
un même volume deproduits
laitiers.I / aliment
d’allaitement est en effetremplacé
par du laitécrémé,
cequi
n’entraînequ’une
faible diminution de matière sèche etd’énergie
consommée.En
prenant
comme base de calcul pour les alimentsemployés,
lesprix
unitairesactuellement en cours, nous avons obtenu un coût de l’alimentation
qui,
parkg
degain,
est tout aussi intéressant(::1:
20FB)
que si les veaux étaient sevrés à unâge
précoce
et recevaient unrégime composé
de « lait deremplacement
n, d’alimentconcentré et de foin. Les besoins en main-d’oeuvre
qu’entraîne
la distribution dequantités
de lait écréméimportantes pendant une longue période,
constituent toute- fois un facteur défavorable pour les fraisgénéraux d’élevage.
La rentabilité d’unrégime,
basé sur du lait écrémé administré enabondance,
est essentiellement déter- minée par leprix
du lait écrémé. Laqualité
instable du lait écrémé enpériode estivale, peut également
donner lieu à des troubles intestinaux.Reçu pour
publication
enjuin
r968.REMERCIEMENTS
Nous tenons il remercier R. VERIIAEGENet G. VnNOOnECHEM pour l’aide
technique qu’ils
nousont apportée dans la réalisation de ces essais.
SUMMARY
INDOOR-REARING EXPERIMENTS 4VITII BULL CALVES FED ON LIBERAL QUANTITIES OI· FRESH SKIM MILK IN COMBINATION WITH RESTRICTED AMOUNTS OF MILK SUI3STITUTE
Three methods of calf
rearing
have beencompared
on 48 bull calves of the Red and White breedsof
Eastern Flander. The calves weregiven
with liberalquantities’of
skim milk for the wholerearing period :
564 1, 6051,
646 respectively, in combination with limited amounts of milk substitutegiven
for 8, 6 or 4 weeks : 19-3kg,
141.&dquo;
8.8kg respectively.
The calves were alsogiven
with a con-centrate of r3.7 per cent
digestible
crudeprotein (without
animalprotein)
up to a maximum of 3kg
per
day,
and grasshay
ad libitum.The differences in
liveweight gain
between the three diets were notstatistically significant.
Theaverage
daily gain
for 112days
was 982g, 908 g and 939 grespectively
(table10 ).
It appears from these results that a very small amount of fat in the ration is sufficient to obtainhigh growth
rates.The average feed
efficiency
varied from 2.41 to 2.52 feed units perkg liveweight gain.
Feed costcalculation based on the
price
levels of feedstuffs inBelgium points
out a balance favorable to thisrearing
method(average
feed cost perkg liveweight gain =
about 3o FB.)
However the greater demand of labourrequired by
the administration of skim milkconsiderably
increases the cost.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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