HAL Id: jpa-00233607
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Sur la détermination par la méthode wilson de la nature
et de l’énergie des particules émises lors des
transmutations. application à la réaction 105B (α, p)
136C
F. Joliot, I. Zlotowski
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
, .
ET
LE
RADIUM
SUR LA
DÉTERMINATION
PAR LAMÉTHODE
WILSONDE LA NATURE ET DE
L’ÉNERGIE
DES PARTICULESÉMISES
LORS DES TRANSMUTATIONS.APPLICATION A LA
RÉACTION
105B
(03B1, p)
136C
Par F. JOLIOT et I. ZLOTOWSKI. Laboratoire de Chimie Nucléaire. Collège de France.Sommaire. 2014 L’étude par la méthode Wilson de l’incurvation des trajectoires par un champ magnétique
élevé a été utilisée pour la détermination de l’énergie et de la nature des particules lourdes (protons,
deu-térons, hélions) émises lors des diverses réactions nucléaires. Les trajectoires des rayons émis par les cibles
sont observées dans une chambre à détente, spécialement construite pour ce genre d’études, où règne un champ
magnétique de 16 000 gauss environ, produit par deux grosses bobines sans fer, dans lesquelles circule pendant la détente un courant de 8 000 ampères.
On a effectué deux séries d’études : 1° l’étude de la distribution énergétique des protons émis lors de la réaction :
2° l’analyse des trajectoires des particules émises lors de l’irradiation par les rayons 03B1 d’une cible épaisse de
paraffine lourde (98 pour 100 de deutérium).
Comme source des rayons 03B1 on a utilisé dans les deux cas une forte préparation de polonium d’environ 80 millicuries.
Les résultats numériques de la première série de mesures, concernant le processus
105B
(03B1, p)136C
sont les suivants :On a trouvé un groupe de protons correspondant à Q = 4,4 MeV, valeur s’accordant avec celle déduite des masses calculées par Oliphant. L’énergie maximum des protons observés est de 9 MeV (03B1 incidents de
4,8 MeV) et le groupe correspondant s’étend, en raison des conditions géométriques, jusqu’à 7,5 MeV. Entre
7,5 et 6,5 MeV on n’observe aucun proton, tandis qu’entre 6,5 et 5,5 MeV il y a un nouveau groupe
corres-pondant à Q = 2,0 MeV. Il semble donc que le groupe Q = 3,1 MeV, précédemment signalé
par d’autres
auteurs, n’existe pas, et qu’il doit être remplacé par deux groupes : Q = 4,3 et Q = 2,0 ± 0,3 MeV d’in-tensité comparable.
SÉRIE VII. TOME IX. N’ 10. OCTOBRE 1938
1. Introduction. -
L’interprétation
par lamé-thode Wilson des processus de transmutation
ren-contre des difficultés tenant en
général
à l’incertitudesur la nature et
l’énergie
desparticules
lourdes émises.L’aspect
destrajectoires
debrouillard,
qui dépend
de l’ionisationspécifique,
est insuffisant pourpré-ciser la nature des
particules correspondantes.
S’ilest facile de
distinguer
sur un mêmecliché,
lestra-jectoires épaisses
tracées par des hélions de cellesplus
fines tracées par desprotons,
il n’en estplus
de mêmelorsqu’il
s’agit
dedistinguer
lestrajectoires
tracées par desparticules
lourdes de mêmecharge
comme
H
etH
ou bien4He
et3He.
comme
i
et1H
ou bien2He
et2He.
D’autre
part,
les rayons émis ont souvent des parcours, dans le gaz de lachambre, supérieurs
audiamètre de
celle-ci,
et leurénergie cinétique
ne peutpas être calculée. Celle-ci
peut,
cependant,
être déterminéelorsque
la transmutation a lieu au seindu gaz, en mesurant les
angles
formés par lestra-jectoires
de laparticule
incidente,
du noyau résultantprojeté,
et de laparticule
émise,
à conditiontoute-fois de connaître la nature de ces noyaux et
l’énergie
cinétique
de laparticule
incidente.Pour déterminer
l’énergie,
ouplus
exactement laquantité
de mouvement desparticules
lourdesioni-santes,
il suffitd’appliquer
unchamp magnétique
suivant l’axe de la chambre à détente
qui
aura poureffet d’incurver les
trajectoires ;
le rayon decour-bure en
chaque
point
seraproportionnel
à laquan-tité de mouvement de la
particule.
On sait combienl’emploi
de cette méthode estprécieux
pour l’étudede nombreux
phénomènes
lorsdesquels
desparti-cules
légères, négatons
oupositons,
sont émises. Dansce cas
l’application
d’unchamp
magnétique
vement faible
(de
l’ordre dequelques
centaines degauss)
estdéjà
suffisante pour mesurer desénergies
cinétiques
pouvant
atteindreplusieurs
millions d’élec-tronvolts.Si l’on désire étudier par cette méthode les
parti-cules lourdes ionisantes en mouvement
rapide
(quel-ques 106
eV),
particules
dont la masse au repos estplusieurs
milliers de foisplus grande
que celle desélec-trons,
il est nécessaired’appliquer
deschamps
magné-tiques
élevés,
de l’ordre deplusieurs
dizaines de milliers de gauss, pourpermettre
la mesureconve-nable des rayons de courbure des
trajectoires.
Laproduction
d’unchamp magnétique
très intense dans le volumeimportant
d’une chambre à détenteprésente
certaines difficultés. Lapremière
installation de ce genre tut construite en 1924 par P.Kapi-Fig. 1. -
Chambre Wilson pour l’étude des particules lourdes. 1
Pression maxima : 10 kg : cm2. Champ magnétique maximum : 16 000 gauss. Echelle :
:10’
tza
(1)
en vue d’étudier laperte
dénergie
des rayons cedu
polonium
lelong
de leur parcours dans le gaz de la chambre. Cedispositif,
consistant en unpetit
solénoïde sans fer parcouru un court instant
(1 ~ZOOe
sec)
par un courant de trèsgrande
intensité,
per-mettait d’obtenir un
champ
de 50.000 gauss dans une trèspetite
chambre à détente(2
à4,5
cm dediamètre).
Lalongueur
destrajectoires
observées nedépassait
pas 3 cm.Plus tard l’étude des rayons
cosmiques
par lamé-thode Wilson nécessita
l’emploi
dechamp
magné-tique
élevé(Kunze, Anderson, Blackett,
Leprince-Ri-nguet,
Ehrenfest etd’autres) (2).
Les chambres Wilsonde
grandes
dimensions,
rectangulaires
oucylin-driques
(16
à 27 cm dediamètre),
furentplacées
dansdes
champs
magnétiques
de 14 000 à 19 000 gaussproduit
par des bobines sans fer ou avec fer.A notre connaissance cette méthode n’avait pas
méthode à ce genre
d’étude,
enparticulier
en cequi
concerne la détermination de la nature et del’énergie
desparticules
lourdeschargées
émises lors de certaines transmutations.2.
Dispositif
expérimental. - A)
CHAMBRESA DÉTENTE ET DISPOSITIFS CONNEXES. - La chambre
a été
prévue
pour fonctionner dans unchamp
magné-tique
élevé et pour diversespressions
comprises
entre1 et 10
kg ~cm2.
On a choisi l’acieramagnétique
et le laiton comme matériaux de construction. L’ensemblede
l’appareil
représenté
sur lesfigures
1 et 2com-prend
troisparties :
la chambre à détente d’une formeanalogue
à celle décrite par Mott-Smith(3)
(fig.
3),
le
dispositif
pourrégler
ledegré
dedétente,
et ledispositif
de déclenchement. La chambre à détenter 19../..
est divisée en deux
compartiments séparés
l’un del’autre par une membrane mobile de caoutchouc de 2 mm
d’épaisseur
serrée entre deuxdisques
de laiton.Le bord circulaire de la membrane est très
forte-ment serré entre les deux
parties
de la chambrefixées ensemble par dix gros boulons. Les
disques
M sont reliés par unetige
à un autrepiston
Ppouvant
se
déplacer
à l’intérieur d’uncylindre
a entre uneposition
haute fixe et uneposition
basse déterminéepar la
pièce
A. A l’aide d’une vis Rdisposée
à lapartie
inférieure del’appareil,
lapièce
Apeut
êtremontée ou descendue ce
qui
permet
unréglage rapide
du
degré
de détente de la chambre. Un tubeélastique
« résisto » soudé entre le couvercle du
cylindre
et lepiston
P assure l’étanchéité ducompartiment
D.Le
cylindre
acommunique
par l’intermédiairedu tube b avec le
dispositif
de déclenchementcons-titué par une soupape E commandée par un
système
de levier.
Fig. 3.
effectuer le
remplissage
de la chambre il faut toutd’abord
bloquer
la soupape E et ouvrir tous lesrobinets à
pointeau
et introduire l’aircomprimé
dela bouteille dans toute l’installation à la
pression
voulue.
(Lorsqu’il
est nécessaire d’introduire un gazplus précieux
dans la chambre àdétente,
il suffit delaisser fermé le robinet 2 pour mettre la chambre
en communication avec le
récipient
du gaz choisi en ouvrant les robinets T et1.)
Une fois lapression
choisie établie on ferme les robinets
1,
2 et 4 et onaugmente
lapression
dans lecompartiment
au-des-sous du
piston
Pjusqu’à
ce que celui-ciatteigne
saposition
haute fixe. La détente s’effectue enappuyant
sur le levierK,
la soupape E s’ouvrerapidement
mettant en communication les
compartiments
B et F.Ce dernier étant à la
pression atmosphérique
lepiston
P solidaire desdisques
M tomberapidement
effec-tuant la détente dans la chambre d’observation. En fermant la soupape E on fait remonter le
piston
P,
le gazcomprimé
étant constamment encommuni-cation avec. Il faut remarquer que,
grâce
à l’inertiedu
piston P,
l’appareil
fonctionneparfaitement,
mêmelorsque
lapression atmosphérique
règne
dans lacham-bre à détente. Si l’on désire travailler à des
pressions
plus basses,
il est nécessaire de relier lecomparti-ment F à une pompe à vide.
En faisant varier le volume de ce
compartiment
(empilement
dedisques)
ou bien l’ouverture duro-binet à
pointeau
7 onpeut
facilementrégler
lavitesse de chute du
piston,
facteurjouant
un rôleimportant
sur le «temps
d’efficacité » desdé-tentes.
Les détentes ont été effectuées dans l’air saturé de vapeur d’un
mélange
de 65 pour 100 d’alcooléthylique
et 35 pour 100 d’eau. Ledegré
dedétente,
celle-ci s’effectuant àpartir
de lapression
atmos-phérique,
estcompris
entre1,20
et1,23
suivant latempérature.
Unanneau de
graphite
colloïdal, peint
surla
glace
à l’intérieur de lachambre,
est relié continuellement au
pôle
d’une batterie de 100V,
l’autrepôle
étant relié à la masse del’appareil.
Eclairage
etdispositif photographique.
-
L’éclairage
de la chambre estréalisé à l’aide d’un arc à charbon
imprégné
(30 A ;
120V)
et d’unsys-tème
composé
d’un miroirsphérique
et d’une lentille concave
disposée
dansla
paroi
de la chambre à détente. Lazone éclairée est
comprise
entre deuxplans
horizontaux distants de2,5
cm.La
paroi
intérieure de la chambre est recouverte degraphite
colloïdal defaçon
à éviter l’éclairement de laglace
supérieure
par la lumière réfléchie. Ledisque
de laiton formant lepiston
Mest recouvert d’une feuille de
cellophane
noire humidifiée par lemélange
d’alcool et d’eau.L’appareil
photographique
utilisé dans nosexpé-riences est un Kimamo Zeiss
chargé
avec des filmsde cinéma format courant. ~En raison du
champ
magnétique
intense danslequel
sontplacées
toutesles
pièces
de l’installation nous avonsemployé
unobturateur à rideau
0,
avec un ressort enmaille-chort,
déclenché à distance par le mouvement dulevier
qui
provoque la détente(voir
lafig.
1).
B)
CHAMPMAGNÉTIQUE. -
Nous devons à M. leprofesseur
Cotton d’avoir bien voulu étudier leproblème
de l’établissement d’unchamp magnétique
uniforme de l’ordre de 16 000 gauss dans le
grand
volume
occupé
par notreappareil
Wilson(cylindre
de 18 cm de diamètre et de 11 cm de
hauteur)
etd’avoir mis à notre
disposition
un local et lesgéné-ratrices
puissantes
nécessaires au Laboratoire duGrand Electroaimant à Bellevue. Avec le concours
de M.
Tsaï,
M. Cotton fit construire deux grossesbobines
(fig.
4)
de 70 cm de diamètreextérieur,
22 cmde diamètre intérieur et de 20 cm de hauteur.
Chaque
bobine se compose de 25spires
des tubes creux enlaiton,
à section extérieure carrée. Lepoids
dechaque
bobine,
ycompris
lesflasques
et lesajutages
decirculation
d’eau,
n’est que de 200kg.
L’intervalleentre les deux bobines
placées
horizontalement l’une au-dessus de l’autre est de4,8
cm. Le faisceaulumineux éclairant la chambre à détente est canalisé
horizontalement par les
flasques
entre les deux bo-bines. La résistanceélectrique
des bobines est de1 ~40e
d’ohm. Les bobinespeuvent
supporter
d’unefaçon permanente
une intensité maximum constantede l’ordre de 8 000 A. Le
champ
magnétique
corres-pondant
dans le volume de la chambre à détenteFig. 4.
il est nécessaire de faire circuler dans les
spires
creuses un courant d’eau à 10kg
depression
pour éviter unéchauffement excessif des bobines. L’alimentation
des bobines est fournie par deux grosses
généra-trices en série de
puissance
totale de 1 500 kW.L’étude de l’intensité et de la distribution du
champ
magnétique
dans le volume de la chambre ont été faites avec M. Tsaï à l’aide d’un fluxmètre et d’unebobine étalonnée. Le
champ
dans le volume considéréest uniforme à 1 pour 100
près.
La détente étant effectuée à des intervalles de
l’ordre d’une
minute,
nous n’établissions le courantque
pendant
quelques
secondes. Le courantcommen-çait
à circulerquelques
secondes avant ladétente,
un
dispositif
automatique signalait
lorsque
la valeur du courant désirée était atteinte et l’on déclenchaitrapidement
l’appareil.
Le courant aussitôtaprès
était
interrompu.
Dans toutes nosexpériences,
lafréquence
des détentes fut de 50 à 75 par heure. Cemode de fonctionnement avait
l’avantage
d’êtreéconomique,
lesgénératrices
ne débitant le courantmaximum que
pendant
peu detemps
au cours dechaque
séried’expériences.
3. Examen des
trajectoires
‘ de brouillard,. Nature eténergie
desparticules.
- Lesparti-cules lourdes ionisées dont nous observons les
tra-jectoires
de brouillard subissent un ralentissementprogressif
en traversant le gaz de la chambre. Lesprojections
destrajectoires
sur laplaque
photogra-phique perpendiculaire
à la direction duchamp
magnétique,
ne sont pas des cercles comme dans lecas des
trajectoires
d’électronsrapides,
mais descourbes dont le rayon de courbure diminue
pro-gressivement
ens’éloignant
de la source.Supposons
la vitesse initiale
perpendiculaire
à la direction duchamp
magnétique
etappliquons
les relationssemi-empiriques
entre le parcours et la vitesse :(k,
constante pour un gaz absorbantdonné ;
m, e, masse etcharge
de laparticule ;
vo, vitesse initiale normale auchamp;
v, vitesseaprès
un parcoursr).
Au
point correspondant
sur latrajectoire,
on a :(p,
rayon decourbure ; Ha champ magnétique).
En éliminant v entre(1)
et(2)
on a la relation entrevo et p pour diverses valeurs de r
Si l’on connaît la nature de la
particule,
c’est-à-dire e et m, cette formule
approchée
à J 5 pour 100près
dans le domaine des vitessesqui
nousintéresse,
permet
de déterminer vo mesurant r et le rayon de courburecorrespondant
(1~
peut
être calculéed’après
les
tables,
connaissant la nature du gaz et sapression).
MESURE DES RAYONS DE COURBURE. - Le rayon
de courbure varie en
chaque point
de latrajectoire.
Cependant,
pour desparticules
dont les parcours sontau moins de l’ordre du diamètre de la chambre nous
confondons la
trajectoire
depart
et d’autre dupoint
où l’on désire connaître p avec unepetite
portion
de cercle
(1,
5 cm à 5 cm debase).
Le rayon decour-bure moyen est mesuré sur cette base à l’aide d’un
appareil
à vismicrométrique
permettant
ladétermi-nation de la flèche pour six
longueurs
de cordesdiffé-rentes
(fig.
5).
Dans la formule
précédente
reliant la vitesseini-tiale et le rayon de courbure avec la distance r entre
la cible et le
point
où l’on mesure laflèche,
nous avonssupposé
que la vitesse initiale estperpendiculaire
à ladirection du
champ magnétique. Lorsqu’elle
fait un398
. Fig. 5.
projeté
sur leplan
normal auchamp,
c’est-à-diresur la
plaque photographique,
est donné par :La
longueur
detrajectoire
7m mesurée sur laplaque
est reliée à la
longueur
effectivement parcourue parrm = r sin oc et
la formule
(3)
devientPour déterminer ce il est nécessaire
d’employer
unappareil
deprise
de vuestéréoscopique. Cependant,
dans nos
expériences
les rayons sont canalisés dansun cône peu ouvert dont l’axe est
perpendiculaire
au
champ.
Nous n’avons examiné que lestrajectoires
dont la
longueur
estsupérieure
à la moitié dudia-mètre de la chambre. La zone éclairée a une hauteur
de
2,5
cm. On trouve ainsi la valeur minima dece = 800 et de sin ce =
0,985.
L’erreur maximacom-mise sur pm et rm en
supposant
ce =900,
pour tous les rayons observés avec un seul
objectif,
nedépasse
pas
1,5
pour 100.Les mesures sont effectivement conduites de la
façon
suivante : on choisit sur uneimage
agrandie
du cliché
(environ
2 fois parrapport
à lagrandeur
naturelle)
unpetit
segment
detrajectoire régulier
et l’on mesure le rayon pm en le considérant comme
une
portion
de cercle. La corde de cetteportion
étant de l’ordre de1,5
cm à 5 cm, on admet quel’énergie E
de laparticule,
calculéed’après
correspond
aupoint
milieu de l’arc choisi. Si l’onconnaît la nature de la
particule
onpeut
calculer,
à
partir
de cepoint,
le parcours restantd’après
les tables.On mesure, d’autre
part,
le parcours effectué"
jusqu’au point d’énergie E
soit ri. Le parcours totalrt =
(rr
1- ru)
permet
de calculerl’énergie.
initialeEo.
Cette mesure est contrôlée en la
répétant
pour diverspoints
de latrajectoire
et pour deslongueurs
de, corde diif érentes. La
figure
6 montre unexemple
de/
détermination deEo
pour unproton.
Les erreurs nedépassent
pas 5
pour 100.NATURE DE LA PARTICULE. - Si l’on s’est
trompé
sur la nature de la
particule,
c’est-à-dire sur lesvaleurs de e et m on constate que les mesures de
Eo,
pour diverses valeurs de rm, sont très différentes.
Les
particules
lourdes ionisées émises lors desréac-tions nucléaires sont, dans la
plupart
des cas, desprotons
ou des hélions etparfois
desdeutérons,
plus
rarement
2 e
et1H.
Considérons unetrajectoire
incurvée dans le
champ magnétique
H. Les rayons decourbure
correspondant
à deux distances de la sourceri et r2 satisfont aux relations :
On a, d’autre
part,
avec une assez bonneapproxi-mation,
d’après
la relationsemi-empirique
parcours-vitesse4 n2 A 2
De ces 4
équations
il vient :en
posant :
On mesure K sur des
trajectoires
tracées par desparticules
connues, comme desprotons
parexemple.
Pour les
protons,
deutons et hélions on aurasuc-cessivement
On voit
qu’il
seraaisé,
par cetteméthode,
dedis-tinguer
cesparticules.
Les différences entre les Asont très
grandes
etl’approximation
sur les mesures, ne
peut
pasapporter
d’erreur sur la déterminationde la nature de la
particule.
Nous
signalons
que notreappareil
Wilsonpermet
d’étudier directement le parcours total desparti-cules
observées,
celui-cipouvant
être réduit à unelongueur
inférieure au diamètre de la chambre enaugmentant
lapression
du gaz. Dans lesexpériences
décrites
ci-après
nous n’avons pasjugé
nécessaire d’utiliser cette méthode.4. Etude de la réaction
15B
(oc, p)
16C.
- Dansla
plupart
des recherches sur lesparticules
lourdesionisées émises lors des réactions
nucléaires,
l’énergie
des divers groupes de ces
particules
a été déduite des valeurs des parcours mesurés par la méthoded’ab-sorption.
Lorsque
les intensités des groupes sontfaibles,
les mesures par cette méthode sont trèsimprécises
et, d’autrepart,
il est très difficile deséparer
nettement les différents groupes, car lesparticules
de parcoursplus
long
sesuperposent
toujours
à celles de parcoursplus
court. Enoutre,
le caractère indirect de ces mesuresimplique
lané-cessité d’introduire dans les calculs définitifs la
relation
parcours-énergie
pourchaque
sorte departi-cules,
ainsi que leur coefficientd’absorption
dans le corps absorbant choisi dont les valeurs ne sontcon-nues
qu’avec
uneprécision
de l’ordre de 10 pour100.
L’emploi
de la méthode Wilson avecchamp
magné-tique
décrite ci-dessus nous a semblépréférable
pour ce genre de recherches
(3 a).
L’étude de la réaction
1~B
(oc, p)
13 C
a étél’objet
de nombreux travaux
(4).
La valeur de la masse de16C
que l’onpeut
calculer à l’aide du bilanénergé-tique
de la réaction était en désaccord avec la valeurdirecte donnée par le
spectrographe
de masse etavec celle que l’on déduit d’autres réactions
nu-cléaires. C’est une des raisons
qui
nous firent choisircomme
première
application
de notre méthodel’analyse
duspectre
desparticules
chargées
émises lors de la transmutation du bore par les rayons a.On sait que la réaction
nucléaire :
donne naissance à
plusieurs
groupes deprotons,
dont chacun
correspond
à une certaine valeur deQ.
Au début on n’a observé que 4 groupes
protoniques
pour
lesquels
Paton(5)
a calculé les valeursde Q
suivantes :
3,1 ; 0,35 ;
- 0,78
et- 1,86
MeV.Confor-mément aux
prévisions théoriques
la valeur maximumde Q
mesurée doit êtreégale,
aux erreursd’expé-riences
près,
à celledéduite, d’après
la réaction(1),
des masses exactes des noyaux
réagissants.
Or,
leQ
maximum donné par Paton étant3,1
MeV(6),
les valeurs calculées s’élèvent à3,95 ;
à4,3
ou à4,77 MeV,
suivant que l’on choisit les valeurs desmasses déterminées par
Bainbridge
et Jordan(7)@
parOliphant
(8)
ou par Aston(9).
Ce désaccord fit penserqu’un
autre groupe deprotons,
d’énergie
d’environ1 MeV
plus
élevée que celle du groupe leplus
éner-gique
observé,
avaitéchappé
auxexpérimentateurs
ou bien quel’énergie
desprotons
lesplus rapides
était très notablement sous-estimée. En
effet,
récem-ment Maier-Leibnitz et Maurer
(1°)
ont observé ungroupe de
protons
correspondant
à Q
.--.3,7 MeV,
valeur voisine du nombre
théorique
déduit desdon-nées de
Bainbridge
et Jordan.Nous nous sommes attachés en
premier
lieu àvérifier ces
résultats,
du moins en cequi
concerneles groupes de
plus
grande énergie.
L’installation de la chambre Wilson et des bobines
sans fer pour l’établissement d’un
champ
magné-tique
de 16 000 gauss environ a été décrite dans lesFig. 7. ,
A. Source radioactive,.’ - B. Cible bombardée. - C. Écran
mobile. - D. Piston de la chambre à détente.
ainsi que la source de
particules
« à l’intérieur de lachambre
(fig.
7),
est constituée par une couche debore finement
pulvérisé
de3,4
cméquivalent
d’air,
déposée
directement sur une feuille très mince demica,
légèrement
mouillée d’unegoutte
de baume de Canada. Les rayons « incidents étaient émis parune source de
polonium
de 84millicuries,
déposée
électrolytiquement
sur undisque
enargent
de 7 mmde diamètre. Ce
disque
étaitdisposé parallèlement
et face à la cible et
éloigné
d’elle de 1 mmseu-lement. Les rayons «
qui atteignent
la cible debore
ayant
subi uneabsorption
dans 1 mm d’air etdans
0,94 mg/cm2
demica,
leurénergie
à la surface du bore est4,7
MeV.Étant
données les conditionsgéométriques
dudispositif,
seules lesparticules
émises par la cible dans des directions faisant unangle compris
entre00 et ~ 750 avec les rayons « incidents étaient
obser-vables.
956
trajectoires
ont étéphotographiées
et 286ont pu être mesurées. Pour 270 les variations du rayon de courbure le
long
de chacune destrajec-toires
indiquent
que ce sont desprotons
qui
lestra-cèrent. Pour 16 d’entre elles il en est différemment
et la nature des
particules qui
les tracèrent seradiscutée
plus
loin.Signalons
que nous n’avons pasobservé de
trajectoire
incurvée dans le sens d’unecharge négative
cequi
démontrequ’il
y acertai-nement moins d’un
proton
négatif
sur 1000protons
positifs
émis. L’émission de cesparticules,
dontl’exis-tence est peu
probable, pouvait
êtreenvisagée
lorsd’une réaction comme la suivante :
Nous avons mesuré par la méthode
déjà
décritel’énergie
initiale desprotons
émis. La distributionstatistique
desénergies
desprotons
estreprésentée
sur la
figure
8.L’énergie
maximum mesurée est de9,0 ~ 0,15
MeV. Nous avons calculé la valeur deQ correspondant
à la réaction(1)
par la formule :
i-E,,,
m,énergie
cinétique
et nombre de masse de l’hélionEp, mp
--- - duproton
mr nombre de masse du noyau formé
0
angle
fait par le rayon a et le rayon H.Dans le cas
particulier
de la réactionétudiée,
cetteformule devient :
Pour les
protons
d’énergie
maximum :il vient :
valeur très voisine de celle que l’on déduit des valeurs
des masses données par
Oliphant
etsupérieure
de0,7
MeV à celle obtenue par Maier-Leibnitz par la méthoded’absorption.
Le
grand
nombre de rayons dontl’énergie
estinférieure à
3,0
MeVs’explique
facilement si l’ontient
compte
del’absorption
dans la cibleépaisse
etaussi du fait
qu’il
y a dans la cible unepetite
quan-tité de substances
hydrogénées
(baume
deCanada).
L’énergie
maximum desprotons
projetés
élastique-ment est dans nos
expériences 3,0
MeV.5.
Analyse
duspectre
desprotons
émis. - Ladistribution
statistique
met nettement en évidenceplusieurs
groupes deprotons
dontcertains, grâce
à la méthode
employée,
sont bienséparés.
Ainsi entre6,5
et7,5
MeV nous n’observons aucunproton.
Si l’on veut
analyser plus
en détail lespectre
desgroupes de
protons,
il faut tenircompte
del’élargisse-ment des raies du côté des basses
énergies,
dû à la mauvaisegéométrie
del’expérience imposée
par laquestion
d’intensité. Cetélargissement
tient au faitque nous
employons
une cibleépaisse
delaquelle
sortent des
protons
de transmutationproduit
par des rayons ocd’énergies
diverses et sous desangles
variant entre - 75~ et
+ 75°. Nous devons tenir
compte,
d’unepart,
de latransparence
de la barrièred’énergie potentielle
pourchaque
tranche fine de lacible et, d’autre
part,
des conditionsangulaires
d’émission et d’observation.La courbe de
transparence
dans le cas du bore al’allure de la
figure
9 ;
elle est calculéed’après
lesexpressions
suivantes(11) :
Fig. 9.
Po - transparence == rapport
entre le nombre des rayons ocqui
traversent la barrière et le nombre total de rayonsoc d’énergie
E, arrivantdirecte-ment sur les noyaux
(moment
dequantité
demouvement l
nul ;
onnéglige
l >0).
Z, z
etA, a -
nombresatomiques
et nombres demasses des noyaux
réagissants.
B =
énergie
maximum de la barrière.Cette courbe montre que seules les
particules
dont
l’énergie
estsupérieure
à1,3
MeV traversentla barrière dans une
proportion
mesurable dans nosexpériences. L’élargissement
dû à lagéométrie
dudispositif
peut
être estimé par des constructionsgraphiques
d’ailleurs fortlongues.
La source derayons oc est
découpée
enpetites
surfacesconcen-triques d’égale
activité,
et l’on calcule la contribu-tion relative dechaque portion
pour l’émission desprotons
dans depetits
intervallesd’angle
ecorres-pondant
chacun à desangles
solideségaux
d’irradia-tion de la cible. Lasuperposition
des deux effets conduit aux estimations suivantes :Le groupe de
protons
dontl’énergie
maximummesurée est 9 MeV doit s’étendre
jusqu’à
7,6
:t0,3
MeV(voir
lafig.
10).
La distributionstatistique
observée montre un groupe de 17protons
dont lesénergies
sontcomprises
entre 9 et7,5
MeV. Entre7,5
MeV et6,5
MeV nous n’observons aucunproton.
La valeur
6,5
MeVreprésente
l’énergie
maximumd’un autre groupe
auquel
correspond pour Q
la valeur2,0
MeV. Ce groupe s’étendjusqu’à
5 MeVenviron,
cequi
s’accorde avec nos estimationsgra-phiques.
Endéfinitive,
nous admettons l’existencede deux groupes de
protons
d’intensitécomparable
correspondant
respectivement
àQ1 -
4,4 ~ 0,2
etQ2
=2 ~
0,2.
MeV. Par contre legroupe Q
=3,1
MeVsignalé
par divers auteurs nousparaît
improbable.
En
effet,
le calcul montre que lesénergies
desprotons
de ce groupe, s’ilexiste,
doivent s’étendrenotable-ment au-dessous de
7,6
MeV. Or dans cetterégion
nous n’observons aucun
proton,
cette absence nepeut
vraisemblablement pas être attribuée à unefluctuation
statistique.
Le groupe
Q -
3,1
MeV a été déduit par Paton de l’observation desprotons
de 95 cm de parcoursémis dans la direction e = 800 sous l’action des rayons
oc
d’énergie
8,6
MeV. En calculant pour les mêmesconditions le parcours maximum du groupe de
pro-tons de
Ql -
4,4
MeV on trouve 115 cm, ce groupepouvant
s’étalerjusqu’à
100 cm si l’on tientcompte
Fig. 10.
équivalent).
Il est trèsprobable
que Paton n’a pas pu suivre ce groupe au delà de 95 cm en raison de safaible intensité. Enfin Bothe et Maier Leibnitz
(12)
n’ont pu mettre en évidence des coïncidences entrel’émission des
protons
du groupeQ =
3,1
MeV etles
quanta
yqui
auraient dû leur être associés.La valeur maximum
de Q
=3,7
MeV trouvée parMaier-Leibnitz et Maurer
(13),
par la méthoded’ab-sorption,
seraitd’après
nosexpériences
encoretrop
faible d’environ
0,7
MeV.Ajoutons
que Brubackeret Pollard
(14)
ontsignalé déjà
un groupe deprotons
correspondant
àQ =
4,7
J~0,5
MeV,
valeur trèsvoisine de notre résultat. Mais ils attribuent à ce
groupe une
probabilité
très faible.Lorsqu’on
admet l’existence de deux groupesprotoniques
deQ
=2,0
et4,4 MeV,
il faut s’attendreà un groupe de
photons
associés à la transition entreles deux états
correspondants
(normal
etexcité)
de
1:C
et dontl’énergie
est de l’ordre de2,5
MeV.Or,
effectivement laprésence
d’un tel groupe de rayons y a étésignalée
àplusieurs reprises.
Dans cesconditions il faut chercher des coïncidences entre
les
photons
et lesprotons
du groupeQ2
=2,0
et nonpas ceux du groupe
Q = 3,1
MeV. Lalargeur
dugroupe
Qz
= 2 MeV s’étendantjusqu’à
Ep
=4,0 MeV,
il y a donc très peu de
protons
au delà de5,75 MeV,
valeur
représentant
la limite inférieure del’énergie
des
protons
décelés dans ledispositif
de coïncidencede Bothe et Maier-Leibnitz. Ce
qui expliquerait
pourquoi
ces deux auteurs n’ont pas pu constaterle
couplage
(y, p)
dans ce cas.En ce
qui
concerne encore lesprotons
d’énergie
6,5
MeV,
il convientd’ajouter qu’il
est fort pro-bablequ’une
partie
de cesprotons
est due à latrans-mutation par résonance avec des rayons a de
2,3 MeV,
valeur très voisine de celle
indiquée
parMiller,
Dun-cansson et
May
(15).
Bothe et
Maier-Leibnitz, n’ayant
pu mettre enévidence de coïncidence entre l’émission des
protons
du groupe
Q
=3,1
MeV et celle desphotons
corres-pondants,
avaient conclu à l’existencepossible
d’unétat métastable de
1:C
de vie moyennesupérieure
à1 /1
oooe sec.Or,
d’après
la formulereportée
par Bethe(16)
pour une vie moyenne de l’ordre d’un millième de
seconde,
il faudrait unchangement
despin
de 4 à 5.Ce processus est extrêmement peu
probable,
même si la théorie n’estapprochée qu’à plusieurs
ordres degrandeur.
Il nous semble que notreinterprétation
tenantcompte
de l’existence d’un groupeQ
= 2 et del’inexistence du groupe
Q
=3,1
estplus
vraisemblable. Dans larégion
desénergies
au-dessous de 5 MeVles conditions
géométriques
ne nouspermettent
pasde
distinguer
nettement les groupes deprotons.
Le nombre desparticules
dans cetterégion
étant élevéil serait
possible
d’améliorer les conditionsgéomé-triques
en vue d’étudierspécialement
cetterégion.
Nous admettrons dans cette
région
les valeurs deQ
déterminées par les autres auteurs :~=0,35 MeV ; (~=20130,78
MeV et~==20131,86
MeV. EMISSION DE DEUTÉRONS. -Signalons
pour ter-miner cechapitre
que,parmi
l’ensemble destrajec-toires
mesurées, quatre
d’entre elles n’ont pas puêtre tracées par des
protons
ni des hélions. La varia-tion du rayon de courbure pour différents parcoursmontre
qu’il
s’agit
de deutérons dont lesénergies
initiales sont distribuées entre 3 et
3,8
MeV~1’).
Ces deutéronscorrespondraient
à la réaction :prévue
par Francis Perrin(18).
Pollard et Eaton
(19)
avaient effectué desre-cherches pour mettre en évidence l’émission de
deu-térons par cette réaction. Ils ont obtenu des résultats
négatifs.
Ilsindiquaient
que cetteréaction,
si ellepeut
seproduire,
doit s’effectuer avec un rendement10 fois moins élevé que celle
qui
donne lieu àCliché C.
Clichés A, B et C = Trajectoires Wilson des protons émis lors de la i’éacliun
10 B
+4H e
-~13 C +1H .
Incurvation produite par un champ magnétique de 16 000 gauss. BIBLIOGRAPHIE
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(11) H. A. BETHE, Rev.
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(13) H. MAIER-LEIBNITZ et W. MAURER, loc. cit.
(14) G. BRUBAKER et E. POLLARD. Phys. Rev., 1937, 51, 1013.
(15) H. MILLER, W. E. DUNCANSON et A. N. MAY, Proc. Cambr. Phil. Soc., 1934, 30, 549.
(16) H. A. BETHE, Rev. Mod. Phys., 1937, 9, 226.
(17) I. ZLOTOWSKI, C. R. 1938, 207, 148.
(18) F. PERRIN, C. R., 1932, 194, 2211.