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[Compte rendu de :] L'étoile de la Rédemption de Franz Rosenzweig : les rapports du judaïsme et du christianisme / Pierre Masset. - Paris : L'Harmattan, 2000

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[Compte rendu de :] L'étoile de la Rédemption de Franz Rosenzweig : les rapports du judaïsme et du christianisme / Pierre Masset. - Paris :

L'Harmattan, 2000

ASKANI, Hans-Christoph

ASKANI, Hans-Christoph. [Compte rendu de :] L'étoile de la Rédemption de Franz Rosenzweig : les rapports du judaïsme et du christianisme / Pierre Masset. - Paris : L'Harmattan, 2000.

Etudes Théologiques et Religieuses , 2001, vol. 76, no. 4, p. 626-627

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:120829

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fETU DES

7J HÉOLOGIQUES

& ΠELIG/EUSES

Revue trimestrielle publiée avec le concours du Centre National du Livre

481 Jean ZUMSTEIN 497 Jean BAUBÉROT

513 André WÉNlN

529 Michaela BAUKS

543 Hubert BosT 563 Jean-Daniel CAUSSE

575 Elian CUVILLIER 599 Fritz LlENHARD

605 651

TOME76

Paul et la théologie de la croix

Protestantisme, laïcité et annonce du salut RELIRE GENÈSE 22

*

Les« sacrifices>> d'Abraham et d'Anne.

Regards croisés sur l'offrande du fils.

L'enjeu théologique du sacrifice d'enfants

dans Je milieu biblique et son dépassement en Genèse 22 La mise en scène genevoise d'Abraham sacrifiant Le jour oli Abraham céda sur sa foi.

Lecture psycho-anthropologique de Genèse 22 NOTES ET CHRONIQUES

*

Chronique matthéenne VI Méthode et œcuménisme PARMI LES LIVRES

*

Abstracts

TABLES DU TOME 76

200 1 1 4

./

(3)

PARMI LES LIVRES ETR aux traductions de « Yehuda Halévi »,

les 2 textes les plus importants de l'a.

sur le problème de la traduction, et qui ont peu d'égal (à ma connaissance)- à 1' exception de « La tâche du traducteur » de Benjamin - dans la théorie de la traduction du XX' s. Dans ces écrits comme ailleurs, R. explique les méthodes de traduction qu'il par- tage avec Buber. ll ne se contente pour- tant pas de cette explication, il touche aux questions les plus fondamentales de la traduction, de ses possibilités ou impossibilités, du rapport entre l'écrit et l'oral, de la littéralité, de la fidélité, du droit de traduire, de la spécifité de l'hébreu, etc.

Notre compte rendu ne rendrait pourtant pas justice au livre s'il don- nait l'impression qu'il ne parle que du problème et des problèmes de la tra- duction. Des questions plutôt exégé- tiques (cf l'art. «.La forme des récits bibliques et leur secret ») et plus direc- tement théologique ( « À propos de l' Encyclopaedia Judaica », notamment la « notice sur }',anthropomorphisme ») sont également présentes.

J.-L. Evard a ajouté à sa bonne tra- duction beaucoup (peut-être même un peu trop) de notes qui aident à mieux comprendre le texte (surtout son arrière-fond) et à vérifier les décisions de la traduction. Permettons-nous trois petites remarques critiques. Dans une des notes (26) il « subodore » une coquille, kühl (froid) au lieu de kühn (audacieux). Le contexte de l'essai, selon notre lecture, n'exige pourtant pas cette « hypothèse », bien au contraire. Dans la préface (3), il carac- térise la biographie de R. «(comme si, dans une urgence continue, toute la vie de F. Rosenzweig ne s'était tissée que de ruptures) : la rupture avec la tradi- tion de l'idéalisme allemand, une fois réglés les comptes avec Schelling et Hegel ; la rupture avec l' "école de l'histoire culturelle" dans la rupture avec F. Meinecke ; la rupture avec soi- même quand Rosenzweig revient sur le 626

refus qu'il avait commencé par opposer à Buber l'invitant à cotraduire la Bible avec lui ; ... ». Cette interprétation nous semble une construction inutile- ment forcée et qui ne rend justice à per- sonne, encore moins à R. lui-même. ll parle (15) du « culte » que R. « voue à Goethe (en lui, il voit le "premier chré-

tien" de 1' histoire du christia-

nisme) ... ». De nouveau, nous vou- drions formuler des réserves tant pour le « culte » que pour le « premier chré- tien». R. se refère dans sa formulation à un mot de Goethe lui-même, qui pre- mièrement dit autre chose et deuxième- ment est cité dans le contexte de tout un développement admiratif, mais en même temps critique de la part de R.

Peu importent - peu_t-être - ces détails. La traduction d'Evard est une entreprise précieuse et érudite. Le livre mérite d'être accueilli chaleureuse- ment. Vu l'extrême difficulté de la lec- ture de L'étoile de la Rédemption, vu aussi le manque douloureux, déjà constaté par Lévinas, d'une traduction française des lettres de R., il nous semble être le meilleur moyen - en langue française - de faire connais- sance avec la pensée de Rosenzweig.

Hans-Christoph ASKANl

Pierre MASSET, « L'étoile de la Rédemption de Franz Rosenzweig ».

Les rapports du judaïsme et du christianisme, (Allemagne d'hier et d'aujourd'hui), Paris: L'Harmattan, 2000. 22 cm. 203 p. ISBN 2-7384- 9252-5.

<<Que s'est-il donc passé, chez ce Juif profondément assimilé à la culture allemande, pour que, selon les termes d'Emmanuel Lévinas, il "retrouve, sur le point de se convertir au christia- nisme, le sens et les sources du judaïsme et leur reste passionnément fidèle sans jamais oublier son approche du christianisme" ? » (9s). Telle est la

2001/4 PARMI LES LIVRES

question à laquelle M. cherche à don- ner une réponse à travers sa lecture de l'« œuvre maîtresse » de Rosenzweig.

Son livre comporte 2 grandes sections : une 1re dans laquelle il suit pas à pas, paragraphe par paragraphe, le texte de L'étoile de la Rédemption (ER), et une seconde dans laquelle il présente une réflexion critique par rapport au même ouvrage et à la position qu'il occupe dans l'histoire de la philosophie.

Comme le dit M. lui-même, il suit << de très près le texte même de l'ER, éla- guant au besoin, pour ne retenir que l'essentiel, dégager la charpente et les lignes de force de l'argumentation » (11).

Cette démarche me semble être à la fois la force et la faiblesse de ce livre.

Le lecteur tient en main un texte qui est en quelque sorte un condensé d'un texte beaucoup plus long et beaucoup plus complexe. Cela peut lui faciliter l'accès à une œuvre fort difficile et dont, à cause de difficultés particu- lières, il ne voit plus 1' ensemble. Le texte de la <<paraphrase » de M. (car c'est de cela qu'il s'agit en effet) per- met de garder l'esprit froid et de ne pas succomber à une complexité extrême.

C'est le mérite de son entreprise. D'un autre côté, l'ER est un livre qui accepte mal être condensé. Ce qui ne semble que détails, par ex. des passages qui apparaissent assez bavards, etc, sont en vérité des éléments constitutifs, aux- quels on ne peut pas renoncer. Est-ce à dire qu'il est impossible de faire de ce livre une paraphrase ? En effet.

On peut dire cela en d'autres termes:

le livre de M. n'est pas plus facile que le livre deR. ! Ce qui lui donne l'appa- rence d'être plus accessible, ce sont les lacunes qui laissent à penser au lecteur qu'il a compris ce qu'il n'a pas même vu. Cela ne rend pas inutile ce livre, mais il devrait avoir sa place -et cela a été probablement aussi le propos de son a.- à côté de l'ER et non s'y sub- stituer. Littéralement placé à coté de celui de R., ce livre peut servir en

quelque sorte de plan détaillé, qui per- met au lecteur de toujours se retrouver quand il a l'impression de s'être perdu dans ce qui lui apparaît comme une jungle et qui est en réalité un système de philosophie.

Je donnerai un ex. pour illustrer la difficulté dont je parle. A propos du premier livre de la 2' partie, l'a. écrit (45) : <<Après avoir traité de Dieu créa- teur et du monde créé, R. aborde la question de l'acte même de Création.

Ici ce ne sont plus les mathématiques qui peuvent dire le sens, car elles ne sont que symboles et abstraction; c'est bien plutôt le langage qui peut expri- mer l'œuvre de la Création. ll y a ainsi une logique de la Création, une gram- maire de la Création, et R. consacre quelques pages aux catégories gram- maticales. Que nous suggère donc le concept de Création ? » L'a. mentionne donc le travail de R. sur les << catégo- ries grammaticales» ; c'est le passage le plus surprenant, le plus difficile et, pour le développement systématique de la réflexion, le plus important ; mais au lieu de l'interpréter, M. en vient direc- tement au résultat : « Que nous suggère donc le concept de Création ? » Peut- on comprendre le résultat sans avoir parcouru le chemin qui y aboutit ? Le lecteur est donc renvoyé au livre auquel l'ouvrage recensé veut rendre service.

Espérons qu'il le remarque !

Hans-Christoph AsKANl

Joël ROMAN, Chronique des idées contemporaines, Rosny : Bréal, 2000'. 21 cm. 1020 p. ISBN 2-84291-602-6.

Cet << itinéraire guidé à travers 300 textes choisis >> ne se veut pas tant une anthologie des grands penseurs du siècle qu'un moyen de les appréhender à travers des questions d'actualité. Le

XX' s., <<ère du soupçon>>, a vu s'effri- ter les cadres traditionnels de la pensée

627

Références

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