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Espaces de Sobolev

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Texte intégral

(1)

EDP et Analyse numérique

M1-UE5 2007-2008 1.

Solutions classiques

Exercice 1.1. Résolution des problèmes de Dirichlet et Neumann en dimension 1

Soient trois réelsa,betγet une fonction continuef appartenant àC([0, 1]). On veut déterminer pour quelles valeurs deγle problème de Dirichlet

−u00+γu=f sur ]0, 1[, u(0)=a, u(1)=b;

et le problème de Neumann

u00u=f sur ]0, 1[, u0(0)= −a, u0(1)=b admettent une unique solutionu dansC2([0, 1]).

a) Rappeler, en fonction des valeurs deγ, les solutions de l’équation différentielle

−u00u=0 sur ]0, 1[.

On poseδ=p

|γ|.

b) En déduire une condition nécessaire et suffisante surγpour avoir unicité pour le problème de Dirichlet. [on pourra commencer par traiter le problème homogène correspondant àa=b=0 et f ≡0]

c) Même question pour le problème de Neumann.

d) En utilisant les résultats classiques sur la résolution des équations différentielles linéaires à coefficients constants, déterminer la solution de l’équation différentielle

u00u=f sur ]0, 1[

en fonction deu(0) etu0(0).

e) En déduire une condition nécessaire et suffisante surγet f pour que le problème de Dirichlet admette une solution.

f ) Même question pour le problème de Neumann.

Exercice 1.2. Fonction de Green en dimension 1 Soit le problème aux limites

(1) −u00=f dans ]0, 1[, u(0)=0, u(1)=0,

f est une fonction continue sur [0, 1].

a) Montrer que ce problème admet une unique solution que l’on peut exprimer sous la forme u(x)=

Z 1 0

G(x,ξ)f(ξ)dξ, oùGest la fonction de Green

G(x,ξ)=

½x(1ξ) si 0≤xξ≤1, ξ(1−x) si 0≤ξx≤1.

b) Montrer que l’application qui à tout élémentf ∈C0([0, 1]) associe la solution du problème aux limites (1) est linéaire et continue deC0([0, 1]) (muni de la norme de la convergence uniforme) dansC2([0, 1]) (muni de la normekvk+ kv0k+ kv00k).

Exercice 1.3. Rappels de calcul différentiel

On fixe un ouvert Ω de Rn. On rappelle qu’étant donné un champ de vecteurs Φ∈C1(Ω;Rn), on définit la divergence comme la fonction div(Φ)(x)=P

ixiΦi(x). On rappelle également que le laplacien d’une fonctionudansC2(Ω) est la fonction∆u=div(∇u)=P

i2xixiu.

a) Soientu∈C1(Ω) etΦ∈C1(Ω;Rn). Calculer div(uΦ).

1

(2)

b) Soituetv deux fonctions réelles deux fois dérivables. Calculer∆(uv).

c) Soientu∈C2(Ω) etΦ∈C1(Rm;Ω). Montrer que

∆(u◦Φ)= Xn i,j=1

2u(Φ)

∂xi∂xj(∇Φi,∇Φj)+ Xn i=1

∂u(Φ)

∂xi ∆Φi

d) Soientu∈C2(Ω) eth∈C2(R). Montrer que

∆(h◦u)=h00(u)| ∇u|2+h0(u)∆u.

e) SoitT une isométrie affine euclidienne deRn (c’est-à-dire la composée d’une translation et d’une transformation orthogonale,T x=Ox+aavecOtransformation linéaire orthogonale et aun vecteur). Pour une fonctionu:Rn→R, on noteTu=u◦T−1.

i) Montrer que le laplacien est invariant parT, c’est-à-dire que∆(Tu)=T(∆u).

ii) En déduire que∆u=f surΩsi et seulement si∆(Tu)=T f surTΩ. Exercice 1.4. Fonctions radiales

On supposen≥2. Une fonctionu:Rn→Rest dite radiale si il existe v:R+→Rtelle queu(x)= v(|x|)∀x∈Rn (|x|désigne la norme euclidienne du vecteurx).

a) Montrer que siuest une fonction radiale deux fois dérivable alors, pour toutx6=0, on a

u(x)=r1−n(rn−1v0)0(r), r= |x|.

b) Deux réels 0<a<b étant fixés, on considère la couronneΩ={x∈Rn|a< |x| <b}. On rappelle que la normale extérieure νen un pointx∂Ωest −x/|x|si|x| =a etx/|x|si|x| =b. Fixons une fonction radiale f ∈C(Ω).

i) Déterminer toutes les fonctions radiales solutions de∆u=0 dansΩ.

ii) Trouver toutes les solutions radialesu∈C2(Ω)∩C(Ω) du problème de Dirichlet

u=f dansΩ et u=αsi|x| =a, u=βsi|x| =b.

iii) Même question pour le problème de Neumann

u=f dansΩ et ∂u

∂ν=αsi|x| =a, ∂u

∂ν =βsi|x| =b.

Exercice 1.5. Principe du maximum faible et unicité pour le problème de Dirichlet

SoitΩun ouvert borné deRnet soient trois fonctions bornéesa :Ω7→Sn(Sndésigne l’ensemble des matrices réelles symétriques de taillen),b :Ω7→Rnetc:Ω7→R+. On considère alors l’opérateur différentiel linéaire du second ordre

Lu=tr(aD2u)+b· ∇u=

n

X

i,j=1

ai j(x) 2u

∂xixj

(x)+

n

X

i=1

bi(x)∂u

∂xi

(x)

défini pour les fonctionsu∈C2(Ω). On suppose que l’opérateurLest uniformément elliptique sur Ω, au sens où il existe une constanteα>0 telle que la matriceaαI soit symétrique positive dans Ω. On a donc (a(x)h)·hα|h|2pour touthdansRn et toutxdansΩ.

a) Montrer que le laplacien est un opérateur uniformément elliptique surΩ.

b) Montrer que sia et a0 sont deux matrices symétriques positives on a tr(aa0)≥0. [on pourra commencer par le cas où la matriceaest diagonale]

c) Soitu un élément deC2(Ω). Montrer qu’en un pointxde maximum local deu on a∇u(x)= 0 et la matrice hessienne D2u(x) est négative. [considérer pour touth6=0 la fonction de la variable réelleϕ(t)=u(x+t h/|h|)]

d) Soitu∈C2(Ω)∩C(Ω) vérifiantLucu>0 dansΩ. Montrer queune peut atteindre un maxi- mum positif surΩqu’en un point de∂Ω.

(3)

3

e) Trouverk>0 tel que la fonctionw(x)=exp(kx1) vérifieLwc w>0 surΩ.

f ) Établir le principe du maximum suivant. Siu∈C2(Ω)∩C(Ω) vérifieLucu≥0 dansΩ, alors maxu≤max∂Ωu+. [considérer pourε>0 la fonctionu+εwet faire tendreεvers 0]

g) Établir le principe de comparaison suivant. Siu,v∈C2(Ω)∩C(Ω) vérifientLucuLvc v dansΩetuv sur∂ΩalorsuvdansΩ.

h) Soit f :Ω7→Retg :Ω7→R. On considère le problème de Dirichlet (solution classique) : trou- veru∈C2(Ω)∩C(Ω) vérifiant

Lucu=f dansΩ, u=g sur∂Ω.

Montrer que le problème de Dirichlet admet au plus une solution (la question de l’existence n’est pas du tout abordée ici).

Exercice 1.6. Formules de Green

SoitΩun ouvert borné régulier (de classeC1) de vecteur normal unitaire extérieurν. On rappelle le théorème de la divergence dansRn : siU=(U1, . . . ,Un) est un champ de vecteur défini surΩde classeC1(Ω) on a

Z

div(U)(x)d x= Z

∂ΩU·νdσ(x),

σest la mesure superficielle portée par∂Ω. En dimension 1, siΩ=]a,b[ c’est la fameuse formule d’intégration par partie

Z

]a,b[ϕ0(x)d x=ϕ(b)−ϕ(a)= Z

∂Ωϕ·n dσ, σ=δa+δb.

Montrer les identités suivantes pour des fonctions régulièresu,w:Rn→Rappartenant àC2(Ω) et Φ:Rn→Rnappartenant àC1(Ω;Rn).

Z

∂u

∂xi

d x= Z

∂Ωi, Z

u d x= Z

∂Ω

∂u

∂νdσ, Z

u∂v

∂xi

d x= Z

∂Ωuvνi− Z

v∂u

∂xi

d x,

Z

u∆w d x= Z

∂Ωu∂w

∂ν − Z

(∇u,∇w)d x (première identité de Green), Z

udiv(Φ)= Z

∂Ωu(Φ,ν)− Z

(Φ,∇u)d x, Z

uw d x− Z

wu d x= Z

∂Ωu∂w

∂ν − Z

∂Ωw∂u

∂νdσ (deuxième identité de Green).

Exercice 1.7. Intégration de fonctions radiales DansRn, on notesn=σ(B1)=R

B1la surface de la sphère unité∂B1. On notem la mesure de Lebesgue. On appelle solution fondamentale du laplacien la fonction radiale

E1(x)=|x|

2 , E2(x)=log|x|

2π et En(x)= −1

(n−2)sn|x|n−2 sin≥3.

a) Montrer que∆En=0 dansRn\{0}.

b) Montrer, en utilisant la formule de Green, que la mesure la surface de la sphère de rayonr est R

Br=snrn1. [on se placera dans la couronneΩ={x∈Rn;r< |x| <1} pour 0<r<1]

c) Montrer quem(Br)=rnm(B1). [On écrira la formule de Green pouru(x)=|x|22 dans la boule B(0,r).]

d) Montrer que pour toute fonction borélienne f :R+→R+on aR

Rn f(|x|)d x=snR

0 rn1f(r)d r. [méthode classique : indicatrice d’un intervalle ]a,b[, indicatrice d’un borélien, fonction simple et enfin fonction positive]

(4)

e) Déterminer pour quelles valeurs deα∈Retp∈[1,+∞] les fonctions|x|α sont dansLp(B1) ? dansLp(Rn\B1) ?

Exercice 1.8. Formule de représentation de Green

On utilisera la solution fondamentale du laplacienEn, qui a été définie dans l’exercice précédent.

a) Vérifier queEnet∇Ensont localement intégrables.

b) Montrer que pour toute fonction continueuet toutx0fixé on a limε→0

Z

Bε(x0)

u(x)En(x−x0)=0 et lim

ε→0

Z

Bε(x0)

u(x)∂En

∂ν (x−x0)=u(x0).

c) Soit Ωun ouvert borné de classeC1 etu∈C2(Ω). Soitx0∈Ωfixé. En écrivant la deuxième identité de Green surΩ\B(x0,ε) (avecε>0 suffisamment petit) pouruetEn, établir la formule de représentation de Green

u(x0)= Z

u(x)En(x−x0)d x+ Z

∂Ωu(x)∂En

∂ν (x−x0)− Z

∂Ω

∂u

∂ν(x)En(x−x0)dσ.

Exercice 1.9.

SoitΩun ouvert borné deRn suffisamment régulier etu∈C2(Ω)∩C(Ω) une solution (classique) du problème∆u=u3u dansΩetu=0 sur∂Ω.

a) Montrer que nécessairement−1≤u(x)≤1 pour toutx∈Ω. [indication : chercher à appliquer un principe de comparaison entreuet une fonction bien choisie sur un ouvert bien choisi !]

b) La fonctionu peut-elle atteindre la valeur 1 ou−1 ? [indication : on pourra admettre le prin- cipe du maximum fort. Avec les mêmes notations que l’exercice 1.5 si Lucu ≥0 dans Ω –ouvert régulier– avecu non constante. Sic=0 alorsu n’atteint pas son maximum dans l’in- térieur deΩ. Si c≤0,u ne peut atteindre un maximum positif ou nul dans l’intérieur deΩ.

Enfin, sans condition surc,une peut être égale zéro en un maximum intérieur deΩ.]

(5)

EDP et Analyse numérique M1-UE5 2007-2008

2.

Espaces L

p

( R

n

) , convolution et régularisation

Dans cette fiche, on notera, pourp∈[1,+∞],Lp(Rn) l’espaceLp(Rn) et k · kp la norme associée.

Sauf mention contraire, tous les exposantsp,q etr seront dans [1,+∞].

On rappelle que la convolée de deux fonctions f etg définies surRn est la fonction notée fg donnée par la formule

fg(x)= Z

f(x−y)g(y)d y= Z

f(y)g(xy)d y.

L’ensemble des fonctions de classeCà support compact dansΩsera aussi notéD(Ω).

Exercice 2.1. Applications de l’inégalité de Hölder

On rappelle que si on a deux exposantsp etq conjugués (i.e. tels que p1+q1 =1) et si on a deux fonctions fLp(Ω) etgLq(Ω), alorsf gL1(Ω) et

kf gk1≤ kfkpkgkq.

a) Soit fLp(Ω) et gLq(Ω). Soitr tel que 1r = 1p+q1. On suppose quer ∈[1,∞[, montrer que f gLr(Ω) aveckf gkr≤ kfkpkgkq.

b) Montrer que si fLp(Ω)∩Lq(Ω), alors, pour toutr∈[p,q], on afLr(Ω) etkfkr≤ kfkθpkfk1−θq , pourθ∈[0, 1] que l’on déterminera.

c) Établir l’inégalité de Hölder généralisée suivante. Si f1Lp1(Ω), . . ., fkLpk(Ω) avec p1

1+ · · · +

1

pk =1, alors f1. . .fkL1(Ω) etkf1. . .fkk1≤ kf1kp1. . .kfkkpk.

Exercice 2.2. Support d’une fonction. Dans tout l’exercice, f etg désignent des fonctions conti- nues et définies surRn. On rappelle que le support d’une fonction continue est l’ensemble

Supp(f)={f 6=0}.

a) Montrer que Supp(f) est le plus petit fermé en dehors duquel la fonction f est nulle.

b) Montrer que Supp(f+g)⊂Supp(f)∪Supp(g).

c) Montrer que Supp(f g)⊂Supp(f)∩Supp(g).

d) On suppose en outre que f et g sont des éléments de L1(Rn). On rappelle que, pour deux ensemblesA etBdeRnon définit A+B={a+b;a∈,b∈B}.

i) Montrer que Supp(fg)⊂Supp(f)+Supp(g).

ii) Montrer que l’ensembleA+Best fermé siAest fermé etBest compact. [utiliser la carac- térisation séquentielle de l’adhérence et de la compacité] [voir enfin ce qui se passe dans R2avecA={(x, 1/x) ;x∈R} etB={(x, 0) ;x∈R}]

iii) Conclure que lorsquegest à support compact alors on a Supp(fg)⊂Supp(f)+Supp(g).

Exercice 2.3. Inégalité de convolution. Soitpetq deux exposants vérifiantp1+1q ≥1. On peut alors définirr∈[1,+∞] par la formule 1r=p1+q1−1. On notep0,q0etr0les exposants conjugués dep,qet r resp.. On veut montrer que, si fLp(Rn) etgLq(Rn), on a fgLr(Rn) et

kfgkr≤ kfkpkgkq.

a) Mesurabilité.Soit f etg deux fonctions boréliennes. On rappelle les notations f+=max(f, 0) et f=max(−f, 0), de sorte quef =f+fet|f| =f++f.

i) Montrer que l’application (x,y)7→f(x−y)g(y) est borélienne.

(6)

ii) Si f etg sont positives, montrer, en utilisant le théorème de Fubini, que la fonctionx7→

fg(x)=R

f(x−y)g(y)d y(à valeurs dans [0,+∞]) est borélienne.

iii) Sif etgsont quelconques et si les fonctions positives f+g+, f+g, fg+et fg sont p.p. finies, conclure quef∗gest p.p. finie et est égale à une fonction borélienne p.p.

(elle est donc mesurable au sens de Lebesgue).

b) Le cas r= +∞.Cette condition est bien sûr équivalente àq=p0.

i) Si f etgsont positives, montrer que fgL(Rn) et quekf ∗gk≤ kfkpkgkp0.

ii) En utilisant la question(a–iii), montrer que, pour fLp(Rn) etgLp0(Rn) quelconques, fg est p.p. définie, qu’elle est dansL(Rn) et qu’elle vérifiekfgk≤ kfkpkgkp0. iii) Par un argument de densité, montrer qu’en fait fg est continue et que, sip∈]1,+∞[,

on a lim|x|→+∞fg(x)=0.

c) Le cas r< +∞.Notons que cela implique quep< +∞etq< +∞. Jusqu’à la question(c–v), les fonctions f,g etϕconsidérées seront positives.

i) Montrer que Z

fg(x)ϕ(x)d x= Z

f(x)g(y)ϕ(x+y)d x d y.

ii) Vérifier les identités 1=pr +qp0 =qr +pq0=pr00+qr00. iii) En utilisant la décomposition

f(x)g(y)ϕ(x+y)=[(f(x))pr(g(y))qr][(f(x))

p

q0(ϕ(x+y))r

0

q0][(g(y))

q

p0(ϕ(x+y))r

0 p0], montrer queR

f ∗gϕ≤ kfkpkgkqkϕkr0.

iv) En déduire quekfgkr≤ kfkpkgkq. [On prendraϕ=(fg)r1.]

v) En utilisant la question(a–iii), montrer que, pour fLp(Rn) etgLq(Rn) quelconques, on afgLr(Rn) etkf ∗gkr≤ kfkpkgkq.

d) Soitt>0 etfLp(Rn). On pose ft=f(·/t). Calculerkftkp en fonction dekfkp et (f ∗g)t en fonction de ftgt. En déduire que, pour avoir une inégalité du type kfgksCkfkpkgkq

fLp(Rn)∀gLq(Rn), il faut que 1s =p1+q1−1.

Exercice 2.4. Régularité et convolution

a) Soit f ∈C(Rn) une fonction bornée etgL1(Rn). En utilisant le théorème de convergence dominée, montrer que fg est continue.

b) On suppose que f ∈C1(Rn) est bornée ainsi que ses dérivées. En utilisant à nouveau le théo- rème de convergence dominée, montrer que fg est de classeC1et que (fxg)

i =xfig. c) Conclure que si f ∈C(Rn), on a fg∈C(Rn) etα(fg)=(αf)∗g ∀α∈Nn. Exercice 2.5. Fonction plateau, suite régularisante

SoitΩ un ouvert deRn etK un compact inclus dansΩ. Le but de l’exercice est de construire une fonctionζ∈C0(Ω) à valeurs dans [0, 1] et valant 1 surK. Une telle fonction est appelée fonction plateau.

a) Montrer qu’il existeε>0 tel qued(K,Ωc)≥4ε. [on rappelle que la fonctionx∈Ω7→d(x,c) est continue.]

b) i) Montrer que la fonction f :R7→Rdéfinie par f(t)=

(0 si t≤0,

f(t)=exp(−1/t) sit>0

est de classeC surR. [montrer par récurrence que, pour tout n∈N, il existe un poly- nômepn tel que f(n)(t)=pn(1/t) exp(−1/t) sit>0]

(7)

7

ii) On définitρ(x)=c f(1−|x|2) pourx∈RN avecctel queR

Rnρ(x)d x=1. Préciser le support deρet montrer queρ∈C0(Rn).

iii) En déduire que la fonctionρε(x)=εnρ(x/ε) est de la classeC, à valeurs≥0, à support dans la boule Bε et telle que R

Rnρεd x =1. Quel est le comportement de ρε(x) quand ε→ ∞? Une telle suite de fonctions est appelée suite régularisante.

c) On noteKε={x∈Ω|d(x,K)≤ε}.

i) Montrer queK2ε+BεK3εet queK2cε+BεKεc.

ii) Montrer que la fonctionζ=1K2ερε est dansC0(Ω), à valeurs dans [0, 1], et telle que ζ≡1 dans un voisinage deK.

Exercice 2.6. Montrer qu’une suite régularisante ne peut pas converger dansL1(Rn).

Exercice 2.7. Un peu de densité. SoientΩun ouvert deRn etptel que 1≤p< +∞. Nous suppose- rons que l’espace des fonctions continues à support compact dansΩest dense dansLp(Ω). Soitρk

une suite régularisante (ε=1/k par rapport à l’exercice 2.5).

a) Soit f une fonction continue à valeurs dans Rn. Montrer queρkff uniformément sur tout compact deRn.

b) Soit fLp(Rn). Montrer queρkff dansLp(Rn).

c) Montrer queD(Ω) est dense dansLp(Ω)

d) Refaire l’exercice en utilisant juste le fait que l’ensemble des fonctions continues à support compact dansRn est dense dansLp(Rn). On pourra utiliser

i) Suite exhaustive de compacts.Construire une suite croissante (Km) de compacts deΩtelle que∪mKm=Ω.

[On pourra prendre, pourm≥1,Km={x∈Ω|d(x,Ωc)≥m1 et|x| ≤m}.]

ii) Soit (χm) une suite de fonctions deD(Ω) à valeurs dans [0, 1] telle que∀m vaut 1 sur Km. Montrer que mf dansLp(Ω).

Exercice 2.8. Exercice 1.9bis repetita

SoitΩun ouvert borné deRnsuffisamment régulier etu∈C2(Ω)∩C(Ω) une solution (classique) du problème∆u=u3u dansΩetu=0 sur∂Ω. Montrer que nécessairement−1≤u(x)≤1 pour tout x∈Ω. Posons (u−1)+=max(u−1, 0) et supposons que la première identité Green suivante soit licite

Z

(u−1)+u d x= Z

∂Ω(u−1)+∂u

∂νdσ− Z

(∇(u−1)+,∇u)d x. Commeuvérifie∆u=u3u et comme (u−1)+=0 sur∂Ω(u=0 surΩ) on obtiendrait

0≤ Z

(u3u)(u−1)+d x= − Z

(∇(u−1)+,∇u)d x= − Z

{x∈Ω:u(x)>1}

(∇u,u)d x, ce qui donneR

x∈Ω:u(x)>1(∇u,∇u)d x=0 d’oùu≤1. Maisa priorinous ne pouvons pas écrire la pre- mière identité de Green, car nous ne savons pas siu est C2(Ω) et il est clair que (u−1)+ n’est pas C1(Ω).

L’idée est d’une part d’utiliser une fonction (régulière) plateau,ϕ, valant 1 sur le compact {x∈Ω: u(x)≥1} et à support compact dansΩ. Ainsi sera bienC2(Ω). D’autre part pour approcher de façon régulière (u−1)+ on utilise la suite de fonctionψε(x)=(p

|u(x)−1|2+ε+(u(x)−1))/2 avec ε→0.

a) Montrer queψε→(u−1)+uniformément surΩquandεtend vers 0. En déduire que

ε→lim0

Z

uϕϕψεd x= Z

u(u−1)+d x= Z

(u3u)(u−1)+d x≥0.

(8)

b) A l’aide des formules de calcul différentiel et du fait que∇ϕ≡0 sur {x∈Ω:u(x)≥1} montrer que

ε→lim0

Z

∆(uϕ)ϕψεd x= Z

u(u−1)+d x≥0.

c) Montrer que la première identité de Green s’applique pour Z

(ψεϕ)∆(uϕ)d x.

d) En passant à la limite (ε→0) dans la première identité de Green et à l’aide de la question b) montrer que

− Z

{x∈Ω;u(x)≥1}(∇u,∇u)d x≥0.

e) En déduire que∇u≡0 sur {x∈Ω;u(x)≥1} puis queu(x)≤1 surΩ.

(9)

EDP et Analyse numérique

M1-UE5 2007-2008 3.

Espaces de Sobolev

Exercice 3.1. SoitΩetΩ0 deux ouverts deRn tels queΩ0⊂Ω. a) Montrer queH1(Ω)⊂H1(Ω0).

b) L’inclusionH01(Ω)⊂H01(Ω0) ? est-elle vraie ? Exercice 3.2. Déterminer si les fonctions

max(|x| −1, 0) dansR, sin|x| dansR, p

|x| dans ]−1, 1[, 1

x dans ]0, 1[, ln|x| dans ]0, 1[, |x|1/3 dans ]0, 1[, |x|2/3 dans ]−1, 1[,

sont dans un espace de typeH1,H01?

Exercice 3.3. SoitΩ=]0, 1[×]0, 1[⊂R2etuε(x,y)=(1−y)εsin(εx)/p

ε. Montrer queuε→0 dans L quandε→ +∞,k∇uεkL2δ(avecδ>0). En déduire qu’il existe une sous-suite qui converge faible- ment vers 0 dansH1(Ω).

Exercice 3.4. Fonctions régulières par morceaux

SoitI =]α,β[ un intervalle ouvert de R(avec−∞ ≤α<β≤ +∞). On considère une fonction f : I7→Rde classeC1par morceaux (non continuea priori). Il existe donc des pointsx0<x1< · · · <xk pour lesquels f ∈C1(]xi1,xi[) pour 1≤ik, et en lesquels f et f0 admettent des limites à droite et à gauche (que l’on note f(xi+), f(xi−), . . .). La fonction f0 désigne ici la dérivée usuelle de f en dehors des pointsxi (elle est étendue, arbitrairement, par 0 enxi).

a) Soitϕ∈C0(I).

i) Montrer que, pour tout 1≤ik, on a Z xi

xi−1

0d t=[f(xi−)ϕ(xi)−f(xi−1+)ϕ(xi−1)]− Z xi

xi−1

f0ϕd t.

ii) En déduire que Z

I

0d t= − Z

I

f0ϕd t

k

X

i=0

¡f(xi+)−f(xi−)¢ ϕ(xi).

b) Montrer que la fonction f est dans H1(I) si et seulement si f est continue, fL2(I) et f0L2(I).[pour l’implication, on fixera un indicei et on construira une suite de fonctionsϕmC0(I) à valeurs dans [0, 1] telles queϕm(xi)=1 etϕm0 en dehors de [xim+11 ,xi+m+11 ].]

Exercice 3.5. Espaces de Sobolev en dimension 1

SoitI=]α,β[ un intervalle ouvert deR(avec−∞ ≤α<β≤ +∞).

a) SoitfH1(I). On note f0dérivée faible de f.

i) Montrer que, pour presque toutx, y, on a f(y)=f(x)+ Z y

x

f0(t)d t. [On commencera par supposer que f C0( ¯I). Ensuite on raisonnera par densité. Étant donnée f H1(I), il existe une suite (fn) de fonctions dansC0( ¯I) telles que fnf dansH1. Par la réciproque du théorème de convergence dominée, on notera que l’on peut extraire une sous-suite (fnk) convergeant p.p. vers

f]

ii) En déduire qu’il existe une fonctiong continue telle que f =g p.p. dansI. En d’autres termes, la fonction fL2(I) admet un représentant continu. Dans la suite du problème, on notera f ce représentant, de sorte que f sera supposée continue.

b) Montrer que f est höldérienne d’exposant 1/2, i.e. pour toutx,y dansI on a

|f(x)−f(y| ≤ kf0k2|x−y|1/2.

(10)

c) On veut démontrer que fL(I) et estimerkfken fonction de kfkH1(I). Pour cela on fixe un intervalle borné [a,b]⊂I, d’intérieur non vide. On procède par densité.

i) On suppose d’abord que f ∈C0( ¯I).

(1) Rappeler pourquoi il existec∈[a,b] tel quef(c)=(b−a)−1Rb

a f d t(première formule de la moyenne).

(2) Montrer quef2(x)=f2(c)+2Rx

c f f0d t pour toutx.

(3) En déduire l’inégalitékfk≤ |f(c)| +21/2kfk1/22 kf0k1/22 . (4) Conclure quekfk≤(1+(b−a)−1/2)kfkH1(I).

ii) En raisonnant par densité, montrer que l’inégalité ci-dessus reste valide si fH1(I).

d) SiI est non borné, montrer que limxI,|x|→∞f(x)=0.

Exercice 3.6. Pourα∈]1−n, 1[, on considère la fonction définie surRn\{0} par f(x)= |x|α.

a) Montrer que les fonctions f etgi(x)=αxi|x|α−2, 1≤in, sont localement intégrables dans Rn, c’est-à-dire que, pour toutR>0, les fonctions sont dansL1(BR).

b) Montrer que, pour toute fonctionϕ∈C0(Rn), on a Z

f ∂ϕ

∂xi

d x = − Z

giϕd x. La dérivée par- tielle faible de la fonction f par rapport à la variablexi est doncgi. [On écrira la formule de Green surB(0,ε)c et on fera tendreε→0.]

c) Montrer que fH1(B1) si et seulement sin>2(1−α).

d) En déduire que, pour tout ouvert non videΩ deRn avecn≥3, il existe une fonction H1(Ω) non bornée.

Exercice 3.7. On suppose 2<netΩborné (pour simplifier).

Construire une fonctionuH1(Ω) qui soit non bornée sur tout ouvert deΩ.

[Déduire, de l’exercice précédent, que,∀x∈Ω,∀ε>0, il existe une fonction positiveuH1(Ω) telle queusoit non bornée sur tout voisinage dexetkukH1()ε. Considérer alors un sous-ensemble {xk|k∈N} de points deΩ, dense dansΩ.]

Exercice 3.8. Convolution

Soit fL1(Rn) etgH1(Rn). Montrer que fgH1(Rn) avec∇(fg)=f∗ ∇g.

Exercice 3.9. Produit Soit f,gH1(Ω)∩L(Ω). On veut montrer que f,gH1(Ω)∩L(Ω) avec

∇(f g)=(∇f)g+f(∇g). La difficulté consiste à montrer cette dernière identité, qui s’écrit

(∗) −

Z

f g(∇ϕ)= Z

(∇f)gϕ+f(∇g)ϕ, ∀ϕ∈D(Ω).

a) Établir (∗) si f ∈C(Ω).

b) On suppose que f est à support compact dansΩ. On considère une suite régularisante (ρk) et on pose fk =fρk. [On peut donc prolonger f par 0 à Rn et on obtient une fonction de H1(Rn).]

i) Rappeler pourquoi on a kfkk≤ kfk et pourquoi fkf dans H1(Ω). Montrer qu’il existe une sous-suite (fkm) telle que fkmf et∇fkm→ ∇f p.p. dansΩ.

ii) Établir alors (∗).

c) On montre maintenant (∗) dans le cas général. On fixeϕ∈D(Ω) et on considèreχ∈D(Ω) telle queχ=1 au voisinage de Suppϕ.

i) Montrer que H1(Ω)∩L(Ω).

ii) Déduire de(b)que (∗) est vraie pour , puis pour f. d) Conclure quef gH1(Ω)∩L(Ω).

(11)

11

Exercice 3.10. Soit Ω un ouvert connexe. On veut montrer que toute fonction uH1(Ω) vérifiant

u=0 p.p dansΩest constante.

a) SoitBune boule fermée non vide deΩ.

i) Soituune fonction de classeC1. Montrer que∀x,yBon a u(x)−u(y)=

Z 1 0

(∇u(t x+(1−t)y),xy)d t.

ii) Montrer qu’il existe une constanteC >0 indépendante deu telle que, pour tout xB (resp. pour toutyB), on a

Z 1/2 0

Z

B| ∇u(t x+(1−t)y)|d y d tC Z

B| ∇u(z)|d z, et, resp.

Z 1 1/2

Z

B| ∇u(t x+(1−t)y)|d x d tC Z

B| ∇u(z)|d z.

iii) En déduire que Z

B

Z

B|u(x)u(y)|d x d yC0 Z

B| ∇u(z)|d z.

iv) Montrer que l’inégalité précédente reste vraie siuH1(B).

b) Déduire le résultat souhaité.

Exercice 3.11. Le dualH−1(Ω)deH01(Ω)

Étant donné un ouvertΩ, on note H1(Ω) l’espace vectoriel des formes linéaires continues sur H01(Ω). On veut montrer que les éléments deH−1sont exactement de la forme

T(f)= Z

g0f d x+

n

X

i=1

Z

gi∂f

∂xi

d x pour une fonctiong=(g0, . . . ,gn)∈L2(Ω;Rn+1) arbitraire.

a) Montrer que toute forme linéaire donnée par la formule précédente est un élément deH−1(Ω).

b) Montrer que l’application Φ : H01(Ω)7→L2(Ω;Rn+1) définie par Φ(u)=(u,xu

1, . . . ,xu

n) est un isomorphisme deH01(Ω) dansE={(u,xu

1, . . . ,xu

n) ;uH01(Ω)} qui est un sous espace fermé de l’espace de HilbertL2(Ω;Rn+1) muni du produit scalaireu·v=Pn

i=0

R

uivid x.

c) On fixe désormais un élémentT deH−1(Ω). On notePla projection orthogonale deL2(Ω;Rn+1) surE. On rappelle que c’est un endomorphisme de norme≤1. Montrer queT◦Φ1P est une forme linéaire continue surL2(Ω;Rn+1).

d) En appliquant le théorème de Riesz, en déduire qu’il existegL2(Ω;Rn+1) tels queT◦Φ1P(f)=f·gpour tout fL2(Ω;Rn+1).

e) Conclure que, pour toutfH01(Ω), on aT(f)=R

g0f d x+P

i

R

gif

xid x.

f ) LorsqueΩest borné dans une direction, montrer que l’on peut supposerg0=0 [Utiliser l’in- égalité de Poincaré.]

Exercice 3.12. Inégalité de Poincaré-WirtingerSoitΩun ouvert connexe borné de classeC1. On veut montrer qu’il existe une constanteC>0 telle que

ku− 1 m(Ω)

Z

uk2Ck ∇uk2, ∀uH1(Ω).

a) Supposer que l’inégalité est fausse et montrer qu’il existe une suite de fonctionsvkH1(Ω) telle que

kvkk2=1, Z

vk=0 et lim

k→∞k ∇vkk2=0.

b) En utilisant le théorème de Rellich-Kondrachov montrer que l’on peut extraire une sous-suite convergeant fortement dansL2et aboutir à une contradiction.

(12)

HILBERT ETLAX-MILGRAM

Exercice 4.1.

a) Montrer qu’en dimension finie une forme bilinéaire symétrique est coercive si et seulement si elle est définie positive (i.e.a(u,u)>0 pour toutu6=0)

b) Que peut-on dire en dimension infinie ?

c) On se place dans l’espace `2 des suites (ui)i∈N vérifiant P

iui2< ∞ muni de la norme |u| = (P

iui2)1/2.

i) Vérifier que`2est un espace de Hilbert.

ii) Construire une forme bilinéaire continue symétrique positivea définie sur`2 et un élé- ment f`2 pour lesquels le problème a(u,v)=(f,v) pour tout v`2 n’admet pas de solution.

Exercice 4.2. SoitΩun ouvert deRn eta0une fonction mesurable dansL(Ω). On considère l’ap- plication bilinéaire définie pouru,vL2(Ω) para(u,v)=R

a0uv d x.

a) Montrer queaest bien définie et est continue surL2(Ω).

b) SoitgL(Ω). Montrer queg≥0 p.p. si et seulement siR

g h≥0 pour touthL1(Ω), h≥0.

[Pour la réciproque, on pourra considérer la suite de fonctionshk=1Ω∩Bk{g<0}]

c) Montrer queaest coercive si et seulement si il existe une constanteα>0 telle quea0αp.p.

d) On fixe fL2(Ω). Comment s’écrit alors le théorème de Lax-Milgram appliqué à la forme bilinéairea et à la forme linéairel(v)=R

f v d x?

e) La solution du problème variationnel de la question précédente minimise-t-elle une fonction- nelle ?

Exercice 4.3. Soita une forme bilinéaire continue coercive sur un espace de HilbertHetlH0. Montrer que la fonctionnelle J définie sur H par J(v)=12a(v,v)− 〈f,v〉admet un unique mini- mum. De quel problème variationnel est-il solution ? [on considérera la forme bilinéaire symétrique a0(u,v)=12¡

a(u,v)+a(v,u)¢ ]

Exercice 4.4. Soit Hun espace de Hilbert etM un sous-espace affine fermé de directionL. On rap- pelle que cela signifie queL est un sous-espace vectoriel fermé de H et qu’il existeu0H tel que M=u0+L. Soita une forme bilinéaire continue coercive surHetlH0

a) On supposeasymétrique. Montrer que la fonctionnelleJ(v)=12a(v,v)−l(v) admet un unique minimumu surM et qu’il est caractérisé paruM eta(u,v)=l(v) pour toutvL. [On se ramènera à la minimisation d’une fonctionelle analogue surL.]

b) Dans le cas général où a n’est plus symétrique, montrer, en utilisant le théorème de Lax- Milgram, qu’il existe un uniqueuM tel quea(u,v)=l(v) pour toutvL.

PROBLÈMES VARIATIONNELS EN DIMENSION1 Exercice 4.5. Problèmes variationnels en dimension 1.

On cherche à résoudre l’équation différentielle

u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[

(13)

13

avec diverses conditions au bord. On supposera quecL(]0, 1[) et quecc0 p.p. pour une constante c0≥0. Sauf mention contraire, on supposera quec0>0 et que fL2(]0, 1[). On considère alors la fonctionnelle

J(v)=1 2

Z 1 0

¡(v0)2+c v2¢

− Z 1

0

f v

définie sur H1(]0, 1[). Rappelant que les fonctions de H1(]0, 1[) sont continues (à un représentant près), on définira sans ambiguïté leurs valeurs en tout point de [0, 1].

a) Condition de Dirichlet homogène (avec c0=0).

i) Montrer que le problème min{J(v)|vH01(]0, 1[)} admet une unique solutionu et qu’elle est l’unique solution du problème variationnel

Z 1 0

u0v0d x+ Z 1

0

cuv = Z 1

0

f v d x; pour toutvH01(Ω).

ii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle

u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[ avecu(0)=u(1)=0.

iii) Montrer que toute solution du problème variationnel est dansH2(]0, 1[), i.e.uH1(]0, 1[) etu0H1(]0, 1[).

iv) FixonsuH1(]0, 1[). Déduire de la question précédente queuH01(]0, 1[) est solution du problème variationnel si et seulement siuH2(]0, 1[) et vérifie

u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[ avecu(0)=u(1)=0.

v) (1) Montrer que tout fonction vH1(]0, 1[) dont la dérivée faible v0 est une fonction continue est de classe C1. [on rappelle que v vérifiev(y)=v(x)+Ry

x v0(t)d t pour toutx,ydans ]0, 1[.]

(2) En déduire que sic,f sont dansC1([0, 1]) alorsu∈C2(]0, 1[).

(3) Montrer que sic,f sont dansC([0, 1]) alorsu∈C(]0, 1[).

b) Condition de Dirichlet non homogène (avec c0=0). Soit a etb deux réels fixés. On veut ré- soudre

(∗) −u00+cu=f p.p. dans (]0, 1[) avecu(0)=a,u(1)=b.

i) On poseE={v∈H1(]0, 1[)|v(0)=a,v(1)=b}. Montrer queE est un sous-espace affine fermé deH1(]0, 1[) de directionH01(]0, 1[).

ii) Montrer que le problème min{J(v)|vE} admet une unique solutionu et écrire le pro- blème variationnel associé.

iii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle (∗).

c) Condition de Neumann homogène (avec c0>0).

i) Montrer que le problème min{J(v)|vH1(]0, 1[)} admet une unique solutionu et écrire le problème variationnel associé.

ii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle

−v00+c v=f p.p. dans ]0, 1[ avecv0(0)=v0(1)=0.

d) Condition de Neumann non homogène (avec c0>0).Soitaetb deux réels fixés.

i) Montrer que le problème min{J(v)−av(0)−bv(1)|vH1(]0, 1[)} admet une unique solu- tionuet écrire le problème variationnel associé.

(14)

ii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle

u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[ avecu0(0)= −a,u0(1)=b.

e) Condition de Robin homogène (avec c0>0).Soitα≥0 etβ≥0 fixés.

i) Montrer que le problème min{J(v)+α2v2(0)+β2v2(1)|vH1(]0, 1[)} admet une unique solutionuet écrire le problème variationnel associé.

ii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle

−u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[ avec −u0(0)+αu(0)=0,u0(1)+βu(1)=0.

iii) On suppose queα>0 (ou queβ>0) mais on autorisec0=0.

(1) Montrer que pour toutuH1(]0, 1[) on a l’inégalitéu2(x)≤2u2(0)+x2Rx

0(u0)2pour x∈[0, 1]. [utiliser l’identité (a+b)2≤2(a2+b2),a≥0,b≥0.]

(2) En déduire quekukH1(]0,1[)≤2(|u(0)| + ku0k2) pour toutu dansH1(]0, 1[).

(3) En déduire que la forme bilinéaireR

u0v0+cuv+αu(0)v(0)+βu(1)v(1) est coercive dansH1(]0, 1[).

(4) Conclure que le problème variationnel précédent associé aux conditions au bord Ro- bin homogène admet encore une unique solution.

f ) Conditions périodiques (avec c0>0).On poseF={u∈H1(]0, 1[)|u(0)=u(1)}.

i) Montrer queF est un sous-espace vectoriel fermé deH1(]0, 1[) et queC([0, 1])∩F est dense dansF. [On remarquera que siuFon auu(0)H01(]0, 1[).]

ii) En déduire que le problème min{J(v)|vF} admet une unique solutionu et écrire le problème variationnel associé.

iii) Soitu∈C2([0, 1]). Montrer queuest solution du problème précédent si et seulement siu est solution de l’équation différentielle

u00+cu=f p.p. dans ]0, 1[ avecu(0)=u(1),u0(0)=u0(1).

PROBLÈMES VARIATIONNELS EN DIMENSION SUPÉRIEURE

Exercice 4.6. SoitΩun ouvert borné deRn. On considère des fonctionsaL(Ω;Mn),b,cL(Ω;Rn) etdL(Ω) avecMn, l’ensemble des matrices carrées de taillen,kak=maxi,jkai,jkL(Ω)etkbk= maxikbikL(). On suppose qu’il existeα>0 etδ≥0 tel que, pour presque toutx,on a

(a(x)ξ,ξ)≥α|ξ|2 ∀ξ∈Rn etd(x)δ. On poseM=p

nmax(kbk,kck). On définit surH1(Ω)×H1(Ω) la forme bilinéaire A(u,v)=

Z

(a∇u,∇v)+(b,∇u)v+u(c,v)+d uv d x.

Enfin, on fixe fL2(Ω).

a) Montrer que pour tousu,vH1(Ω) on a les inégalités Z

|(b,∇u)v| ≤M Z

| ∇u| |v| et Z

|u(c,∇v)| ≤M Z

|u| | ∇v|.

b) En déduire queAest continu surH1(Ω)×H1(Ω).

c) En utilisant l’inégalitéstr s22+2rt2 surRavecr>0, montrer que pour toutuH1(Ω) on a A(u,u)α

2 Z

| ∇u|2+(δ−2M2 α )

Z u2.

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