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INSTALLATION ÉLECTRIQUE DE BEAUREPAIRE

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Academic year: 2022

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L A H O U I L L E B L A N C H E 3 5

i m m e r g é d a n s le fond d e la c h a m b r e d'alimentation, le m a n o m è t r e avec s o n enregistreur étant installé a u d e h o r s , relié à la cloche p a r le t u y a u capillaire d e 10 m è t r e s d e lon- gueur e n v i r o n .

L a très g r a n d e précision avec laquelle ce m a n o m è t r e enregistre les plus m i n i m e s variations d u niveau d e l'eau, pour u n e a m p l i t u d e m a x i m a d e u n m è t r e environ, fait p e n - ser q u e cet appareil devrait aussi être e m p l o y é p o u r obser- ver et m a r q u e r le niveau d e l'eau e n a m o n î d u déversoir d u jaugeage, e n évitant s û r e m e n t les incertitudes q u e pré- sentent soit la m i s e a u point d'une pointe métallique d e c o m p a s o u la lecture sur u n e échelle g r a d u é e p l o n g é e d a n s l'eau.

Cet h y d r o m è t r e est d o n c très précieux d a n s les opérations de jaugeage par l'une o u l'autre d e s m é t h o d e s e m p l o y é e s .

Fig, 5, _ P o m p e à m a i n p o u r l'injection des ondes colorées d a n s la conduite des Allues.

Fig. 5. — Pompe à main pour Vinjection des ondes colo- rées dans la conduite des turbines. — Cette reproduction d'une photographie prise a u p r è s d e l'origine d e la conduite des Allues m o n t r e le dispositif e m p l o y é p o u r y lancer les ondes colorées d e dissolution d e fuschine e m p l o y é e s à la mesure d e la vitessse d e l'eau sous les divers r é g i m e s d e débit de la turbine e n expérience.

L e tuyau d e refoulement d e la petite p o m p e pénètre d a n s la conduite par le pied d ' u n t u y a u p i é z o m é t r i q u e qui y était établi, auprès d u bassin d e prise d'eau et d e m a n i è r e à ce que la bouffée d e coloration liquide y soit lancée a u centre

m e m e d u ^ y a u e n tôle d e 700 m m s d e d i a m è t r e . A u p r è s de la turbine, à l'extrémité inférieure" d e la conduite, u n robinet avec u n t u y a u pénétrant jusqu'au centre d o n n e le

m o y e n d'observer le liquide q u i s'y écoule et d e saisir le m o m e n t o ù la coloration arrive à s o n m a x i m u m d'intensité.

U n e ligne téléphonique reliait le poste d'observation placé a u p r è s d e la turbine a v e c celui d e la prise d'eau, d e m a n i è r e à m e s u r e r e x a c t e m e n t la d u r é e d u trajet d e l'onde colorée entraînée p a r l'eau, d a n s la conduite, avec les d e u x c h r o n o - m è t r e s d o n t les observateurs d e ces d e u x postes e x t r ê m e s étaient p o u r v u s .

L. RIBOURT,

Professeur à l'Ecole Centrale de Paris.

INSTALLATION ÉLICTRIQUi Dl B1AUREPAIR1

Le 26 décembre dernier, le courant triphasé, produit par la houille blanche et envoyé par la Société Grenobloise de Force et Lumière, a été lancé dans le réseau de Beaurepaire (Isère).

Grâce à l'audacieuse et heureuse initiative de M . Michel Villaz qui est encore le concessionnaire actuel,cette petite ville,située sur la ligne de Saint-Rambert-d'Albon à Rives, avait déjà béné- ficié une des premières de l'éclairage électrique, produit alors par l'intermédiaire de la houille noire qui est maintenant con- damnée à céder le pas à sa rivale.

C'est le 14 juillet 1886, en effet, qu'eut lieu la mise en marche de la première installation électrique de Beaurepaire ; installa- tion bien primitive alors et dont la comparaison avec celle qui fonctionne actuellement fait ressortir tout le progrès réalisé en moins de trente ans.

U n e locomobile, de 10 chevaux seulement, actionnait une dynamo Biétrix de Saint-Etienne établie pour débiter 60 a m - pères sous 125 volts mais pouvant facilement donner sans trop chauffer 90 à 100 ampères en une marche continue. La concur- rence n'avait pas encore obligé les constructeurs à calculer leurs machines le plus juste possible avec un faible coefficient de surcharge. Le tableau, entièrement en bois, c o m m e presque tous ceux de cette époque, ne comportait qu'un voltmètre, un parafoudre à peignes, quelques coupe-circuits et une espèce de commutateur Suisse permettant d'envoyer le courant dans les divers secteurs. L'interrupteur général lui-même était constitué par des fiches et on remplaçait celles qui étaient perdues ou détériorées par la partie mobile de simples robinets. Les ampè- remètres, les disjoncteurs, les interrupteurs à rupture brus- que, etc., avaient semblé parfaitement inutiles et de fait l'ins- tallation fonctionna ainsi pendant de longues années sans arrêts fréquents ni prolongés.

E n 1890, le groupe devenu insuffisant fut remplacé par une machine à vapeur demi-fixe compound, de 35 chevaux, et par une dynamo du type G r a m m e supérieur à excitation com- pound, pouvant débiter i5o ampères sous 125 volts. Le tableau, à part de légères modifications, avait conservé toute sa simpli- cité du premier âge. C'est dans cet état que l'installation a fonctionné jusqu'en novembre dernier assurant un service très régulier. U n détail qu'il nous paraît intéressant de signaler est le suivant : au début du fonctionnement de son installation, M . Villaz faisait venir ses lampes d'Angleterre et les payait 6 à 7 francs pièce. Actuellement on peut en avoir de très bonnes pour moins de o fr. 40.

Dans la nouvelle installation, c o m m e nous le disions au début, le courant triphasé venant du Drac est fourni pour le m o m e n t par la Société Grenobloise de Force et Lumière à la tension de 21 000 volts composés, mais plus tard Beaurepaire recevra son courant de la Bourne et la tension à l'arrivée variera entre 28 000 et 3 a 000 volts. Le tronçon de ligne, long de 3 kilomètres environ, reliant Beaurepaire au point de croise- ment des lignes du Drac et de la Bourne ainsi que le kiosque d'arrivée ont dû être prévus pour cette dernière tension.

Le point de croisement des lignes du Drac et de la Bourne,

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1905008

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3 6 L A H O U I L L E B L A N C H E

p h c é au bord d e la ligne d u c h e m i n d e fer à p e u près à égale distance de la station de M a n t h e s et d e celle d e Beaurepaire, rachète u n p e u par son intérêt le côté peu esthétique q u e pré- sente la véritable forêt de poteaux surgie en cet endroit. D e là partent, en effet, la ligne devant alimenter A n n o n a y et celle se dirigeant sur Vienne. C'est sur cette dernière, i m m é d i a t e m e n t après la traversée d u P.-L.-M. sur u n e passerelle métallique, q u e vient se greffer le tronçon de ligne allant sur Beaurepaire, rendant ainsi cette petite ville solidaire d e V i e n n e dont l'ali- mentation est assurée soit par l'usine d'Avignonnet, soit par celle d u Bournillon. U n e série de parafoudres à cornes m u n i s de résistances liquides préservent ces différentes lignes pendant

A, Arrivée 30 0 0 0 volts et paiafoucte T , Transformateurs.

B, Bobines de self-induction. I, Interrupteur 3 0 0 0 volts.

C, Coupe-circuits 3 0 0 0 0 volts. E , Coupe-circuits 3 000 volts.

D, Barres omnibus 30 0 0 0 volts. H , Barres omnibus 3 0 0 0 volts., R, Résistances liquides.

qu'une collection d'interrupteurs de sectionnement, tous m o n - tés sur poteaux, permettent de les isoler o u de les combiner entre elles d e toutes manières.

L e kiosque d'arrivée, situé près de la gare et établi d'après les données les plus m o d e r n e s , a pour mission d'abaisser, la tension à 3 o o o volts au m o y e n de d e u x transformateurs à huile construits dans l'usine d e L y o n d e la Société Alioth. C e s trans- formateurs, tout e n donnant dans c h a q u e cas 3 o o o volts a u secondaire, ont été prévus p o u r fonctionner à 21 000, 28000, 3oooo et 32 000 volts et à ces trois dernières tensions ils peuvent donner chacun 5o kilovoltampères. A l'usine, l'isole- m e n t de ces transformateurs a été essayé en appliquant pendant

10 minutes u n e tension d e 64000 volts entre les enroulements primaires et la masse ; puis p o u r essayer entre elles les bobines d'un m ê m e enroulement o n a envoyé dans le secondaire d u courant triphasé dont o n a fait monter progressivement la ten- sion jusqu'à ce q u e la tension entre les bornes primaires pré- vues p o u r 32 000 volts soit .parvenue à 45 000 volts c o m p o s a s .

L e kiosque est divisé en d e u x parties bien distinctes séparées l'une de l'autre par les transformateurs. L'une est réservée à la haute tension primaire et renferme les parafoudres et u n e série d e coupe-circuits placés c h a c u n dans u n e niche en maçonnerie,

l'autre contient tous les appareils à 3 000 .volts (coupe-circuits, interrupteurs à huile, ampèremètres et parafoudres) nécessaires p o u r le b r a n c h e m e n t des secondaires de chaque transformateur sur les barres o m n i b u s , le départ d e trois lignes aériennes et l'alimentation d'un transformateur de 23 kilovoltampères abais- sant la tension de 3 000 à 125 volts et destiné à la fourniture d u courant p o u r l'agglomération avoisinant la gare. C e transfor-, mateur et son tableau basse tension sont à u n e extrémité du kiosque bien à Fécart d e la haute tension. E n séparant ainsi très soigneusement les tensions, et en apportant d a n s la distri- bution de toute l'installation le plus d e simplicité et le plus de clarté-possible, o n a réduit b e a u c o u p les chances d'accident.

Les parafoudres à 32 000 et à 3 000 volts sont à cornes m u l - tiples dont l'écartement est réglable. Ils sont m u n i s d e résis- tances liquides. E n m a r c h e n o r m a l e , u n e légère effluve se produit continuellement. A l'entrée d u kiosque, et disposé à l'extérieur, se trouve u n interrupteur d e sectionnement. A j o u - tons enfin q u e l'on a prévu la place p o u r u n troisième transfor- mateur 32ooo-3ooo volts et pouvant d o n n e r au m o i n s i o o kilo- voltampères.

P o u r le m o m e n t , u n e seule ligne à 3 000 volts est utilisée, et aboutit à u n kiosque situé a u centre d e la ville. C e kiosque renferme u n transformateur d e 4$ kilovoltampères abaissant la tension d e 3 000 à 125 volts, pendant qu'un tableau basse ten- sion m e s u r e l'intensité d u courant et le répartit dans le réseau qui est entièrement aérien.

Les 3 kilomètres de ligne à 32 000 volts ainsi q u e les deux kiosques ont été construits par la Société d'Applications Indus- trielles. Les lignes à 3 000 volts et tout le réseau basse tension ont été effectués par les soins d e M . Villaz.

D e p u i s la m i s e e n m a r c h e toute l'installation a fonctionné jusqu'à maintenant très n o r m a l e m e n t , fournissant déjà l'énergie à quelques petits moteurs et assurant u n service qui n'a été troublé q u e par la gelée et le bris d e quelques isolateurs sur la grande ligne d e Force et L u m i è r e . B o r n é e u n i q u e m e n t à la fourniture d e l'éclairage, lorsqu'elle était produite par la vapeur, l'électricité à Beaurepaire est appelée actuellement, en fournissant la force motrice, à développer utilement les indus- tries d u pays. P. B .

V A R I A T I O N C I N É T I Q U E D E T E N S I O N

DANS LES GÉNÉRATRICES ÉLECTRIQUES

S O N I N F L U E N C E S U R L E U R M A R C H E E N P A R A L L È L E

Communication de M . P. BOUCHEROT, au Congrès de Saint-Louis.

O n se p r é o c c u p e b e a u c o u p aujourd'hui, d a n s les contrats passés p o u r la "fourniture d'alternateurs, d e la chute de tension résultant,,'à vitesse et excitation c o n s t a n t e s , d u cou- rant débité p a r l'alternateur et d e la p h a s e d e ce courant.

M a i s , p a r u n e bizarrerie q u e l q u e p e u i n c o m p r é h e n s i b l e , on est toujours resté m u e t s u r la variation d e tension résultant d ' u n e variation d e vitesse q u e l c o n q u e et, e n particulier, de' la d i m i n u t i o n d e vitesse q u i a c c o m p a g n e toujours une a u g m e n t a t i o n d e c h a r g e d a n s u n alternateur m û p a r un m o t e u r q u e l c o n q u e .

Il n'est p a s besoin d e faire d e g r a n d s d i s c o u r s p o u r m o n - trer ce q u e cette m a n i è r e d e faire a d'illogique. U n alterna- teur p e u t avoir u n e réaction très faible et p a r contre être très sensible a u x variations d e vitesse si s o n excitatrice, s u p p o s é e m u e p a r lui, est trop p e u saturée magnétique- m e n t . Q u e l a v a n t a g e peut-on retirer d ' u n alternateur n'ayant q u e 10 p o u r 100 d e c h u t e d e tension, à vitessr

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