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FEI-USTHB. L2 ELT Etat de l’art du génie électrique

Installation électrique domestique

Fig. 1 : Eléments constitutifs d’une installation domestique L'alimentation électrique d'une habitation est assurée par un disjoncteur général de branchement plombé par Sonelgaz relié à un compteur Sonelgaz situé à l'intérieur ou l'extérieur de l'habitation. Ces deux éléments, disjoncteur et compteur sont la propriété de Sonelgaz. En aucun cas le particulier ne peut intervenir directement sur ces éléments. L'installation électrique intérieure commence aux bornes de sortie du compteur. En plus du compteur, elle comporte aussi un tableau de distribution, des conducteurs de courant et des dispositifs de protection et de sécurité (fig.1).

1 : Le compteur d’énergie

Le compteur sert à mesurer la consommation d'électricité.

Dans les appartements, le compteur est situé sur le palier, le disjoncteur étant à l'intérieur de l'appartement. Dans les maisons individuelles, le compteur doit être placé de préférence à l'extérieur pour être accessible aux agents

de Sonelgaz. L'unité légale d'énergie est le joule (1 J = 1 W/s) mais l'unité d'énergie habituellement utilisée

pour la consommation électrique est le kilowatt-heure : 1 kWh = 3,6  106 J.

Les compteurs d'énergie sont apparu dès la naissance de la distribution de l’électricité et le premier prototype pour le courant alternatif fut présenté à la foire de Francfort en 1889 par les Compagnies Ganz et commercialisé à la fin de la même année. En 1894, la compagnie Westinghouse Electric utilise le principe de l'induction pour construire un wattheure-mètre à l'aide d'un disque dont la vitesse de rotation est proportionnelle à la puissance consommée.

Fig. 2 : Compteur d’énergie électromécanique

Le disque visible dans la fenêtre du compteur électrique à courant monophasé (fig.2) se met à tourner dès qu’on allume une lampe dans l’appartement et qui accélère son mouvement si on en allume plusieurs. Ce disque C en aluminium représente le rotor d’un moteur d’induction dont le stator est constitué de deux électro-aimants (Bobines A et B en fig.3) le premier produisant un champ magnétique proportionnel à la tension, le second un champ magnétique proportionnel à l’intensité mais décalé sur le précédent d’un angle ½ - φ. La résultante de ces deux champs est un couple moteur qui entraîne le disque à une vitesse proportionnelle à la puissance électrique UIcos. Le disque tourne et déplace à l’aide de l’engrenage à vis D relié par son axe les chiffres sur le cadran totalisateur E. L’aimant permanent F produit un couple d’amortissement qui réduit les vibrations du disque. Ce compteur d'énergie robuste et facile d’installation a été utilisé jusqu’à la fin du 20° siècle.

Fig. 3 : Compteur d’énergie électromécanique Le système de comptage précédent a été remplacé dans un premier temps par un système électronique moins encombrant. Le fonctionnement se fait à l'aide d'un shunt (fig.4) aux bornes duquel on a une chute de tension proportionnelle à l'intensité. Ces compteurs sont plus sensibles aux surintensités et surtensions.

Fig. 4 : Compteur d’énergie électronique

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Les compteurs communicants apparus cette décennie (fig.5) mesurent en temps réel de manière détaillée une consommation d'électricité ou de gaz. La transmission des données s'effectue par ondes radio ou par courants porteurs en ligne (CPL) au gestionnaire du réseau de distribution chargé du comptage. Ils permettent de fournir des factures sur la consommation réelle, à repérer les gaspillages, des pertes en ligne ou les postes qui coûtent le plus au client. Les compteurs communicants permettent d’effectuer certaines opérations à distance, sans qu’un technicien ne se déplace et que le client soit présent. En éliminant les tâches manuelles de relève, de changement de puissance, de coupure ou de remise en service, ces compteurs permettent une diminution des coûts de distribution de l'énergie et des délais d’intervention.

Fig. 5 : Compteur d’énergie communiquant

2- Tableau de distribution

Dans l’appartement, après le compteur d’énergie CE et le disjoncteur général DG, l'installation domestique utilise deux câbles pour transporter la phase et le neutre, et parfois aussi un troisième conducteur pour la mise à la terre. Pour être utilisés, tous les appareils doivent être branchés en dérivation entre la phase et le neutre comme montré sur la figure 6. Si seul l’appareil (1) est branché, IT=I1, mais si les 3 sont branchés, IT=I1+I2+I3. Ainsi, l’intensité dans le circuit principal augmente avec le nombre d’appareils utilisés simultanément.

Fig. 6 : Branchement parallèle des appareils Dans la pratique, l’installation démarre à partir d’un tableau de fusibles ou de disjoncteurs (fig-7) qui permet de distribuer le courant en toute sécurité dans les différents circuits de la maison.

Fig. 7 : Eléments inclus dans le coffret d’un tableau de distribution

Le tableau de distribution est un ensemble d’éléments modulaires montés sur un rail A placé après le disjoncteur de branchement. Le bornes de raccordement C permettent de relier les câbles de phase et de neutre à la sortie du disjoncteur de branchement aux peignes métalliques de répartition D sur les différents modules. Le premier module est un interrupteur différentiel E auquel on associe plusieurs disjoncteurs réarmables G dont le nombre dépend de l’installation considérée. H est un bornier de raccordement des fils de terre à partir duquel le câble I sort vers le piquet de mise à la terre. Le module optionnel F est un contacteur « jour et nuit » relié à un circuit d’horloge.

Les fusibles

Le coupe-circuit ou porte fusible assure le sectionnement d’un circuit et la protection contre les surcharges et court- circuit. Les fusibles sont facilement remplaçables car ce sont des cartouches (fig.8).

Fig. 8 : Fusible à l’intérieur d’un coupe-circuit Le fusible est un point faible calibré inséré dans un circuit afin qu'il fonde pour couper le circuit si le courant dépasse pendant un temps limite une valeur précise. Il assure les fonctions détecter et couper. Les valeurs nominales d'une cartouche fusible sont son intensité nominale (valeur du courant qui peut traverser indéfiniment le fusible sans provoquer sa fusion) et sa tension nominale (valeur max de la tension sous laquelle le fusible peut-être utilisé).

Dès que l'intensité maximale admissible pour un fusible donné est atteinte, il fond et on doit le remplacer.

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Fig. 9 : Structure interne d’une cartouche fusible

L’appellation « fusible » vient du fait que ce composant fonctionne par fusion d'un filament. Les fusibles assurent la protection des installations contre les courts-circuits et les fortes surcharges:

 Il y a surcharge, quand trop d’appareils sont branchés sur un même circuit (fig.10). Il y a alors échauffement des conducteurs et des appareils de commande, d’où risque d’incendie.

Fig.10 : Exemple de surcharge électrique sur une prise

 Le court-circuit se produit lorsque deux points soumis à des potentiels différents sont mis en contact (fig.11). Le courant pourra alors atteindre quelques centaines d’ampères, d’où une destruction très rapide des conducteurs et un risque d’incendie.

Fig.11 : Exemple de court circuit par une pièce métallique

Les disjoncteurs réarmables

Les fusibles ont tendance actuellement à être remplacés par des disjoncteurs réarmables. Ces dispositifs électromécaniques ont un levier ou un bouton qui se met en position « hors service » en cas de dépassement de l’intensité maximale du courant permis. Pour rétablir le courant, il suffit de remettre le levier en position initiale.

Cependant, il est recommandé de commencer par supprimer la cause de la panne, ou de débrancher l'appareil défectueux avant de rétablir le courant.

Lorsqu’il y a une surcharge dans un circuit, le dépassement de la valeur maximale courant n’est dangereux pour le système que s’il se maintient plusieurs minutes après quoi, les contraintes thermiques finissent par provoquer la détérioration des isolants et provoquer un incendie. Le dispositif de protection utilisé peut donc être à action différée comme pour le disjoncteur thermique schématisé en fig-12. Le principe de son déclenchement est basé sur la déformation du bilame BL Tant que le courant est inférieur au maximum toléré par l’installation, il ne se passe rien et le disjoncteur est enclenché. Lorsqu’il y a une surintensité, le bilame s’échauffe et commence à se déformer. Au-delà d’une certaine valeur, le levier Lv se soulève assez pour que la lame du contacteur Ct s’écarte sous l’effet de la poussée du ressort R ouvre le circuit.

Fig.12 : Principe du disjoncteur thermique Note : Un bilame est un ruban constitué de deux lames

métalliques de coefficients de dilatation thermiques

1 et 2 différents, soudées ensembles. Lorsqu'on chauffe un bilame, il se courbe (fig-13).

Fig.13 : Effet de la température sur un bilame Un court-circuit provoque une dangereuse augmentation de courant qu’il faut éliminer dès son apparition. Le dispositif de protection requis doit être à action instantanée. Dans un disjoncteur magnétique (fig-14), sous l'effet de l'élévation de l'intensité du courant, la bobine B va instantanément attirer le levier Lv et provoquer l'ouverture rapide du disjoncteur sous l’effet de la poussée du ressort R sur la lame Ct du contacteur.

Cette réaction s’effectue typiquement entre 10 et 20ms après que le courant ait dépassé le seuil critique (en moyenne entre 5 et 15 fois la valeur maximale du courant toléré par l’installation).

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Fig.14 : Principe du disjoncteur magnétique Le disjoncteur magnéto-thermique (fig.15) disponible dans le commerce combine les deux dispositifs précédents : thermique et magnétique. La manette qui sert à couper ou à réarmer le disjoncteur manuellement permet d’indiquer l'état ouvert ou fermé du disjoncteur. La plupart des disjoncteurs sont conçus pour pouvoir disjoncter même si la manette est maintenue manuellement en position fermée. Le mécanisme en plastique lié à la manette, permet de séparer ou d’approcher les contacts 1 et 2 qui font passer le courant lorsqu'ils se touchent.

Fig.15 : Structure d’un disjoncteur magnéto-thermique Un fusible ou un disjoncteur magnétothermique protège les équipements des surtensions et courts-circuits, mais ne protègent pas les personnes contre un défaut d’isolement sur un appareil électrique. (Cas où un câble de phase est mal isolé et touche la carcasse métallique de l’appareil sous tension. Une personne qui touche une partie métallique de l’appareil risque l'électrisation (fig-16).

Protection contre un défaut d’isolement

Pour assurer la protection des personnes contre un défaut d’isolement électrique, il faut inclure dans l’installation électrique une mise à la terre et un disjoncteur différentiel.

La mise à la terre est obligatoire dans toutes les installations. On peut le réaliser par un câble en cuivre nu de 25mm² de section, enterré ou noyé dans les fondations ou par un piquet en acier galvanisé enterré à 2m (fig-17).

Fig.17 : Réalisation d’une mise à la terre

(1) Conducteur principal de protection, (2) Barrette de mesure, (3) Conducteur de terre, (4) Regard de visite, (5) Mortier, (6) Piquet de terre

Dans les cités, il faut se raccorder à la borne située sur le palier de l’immeuble. Autrefois, on utilisait les colonnes d'eau ou des canalisations diverses mais cette pratique est aujourd'hui interdite. En effet, il devient fréquent de réparer les conduites d'eau avec des matériaux isolants si bien que la mise à la terre n'est plus assurée correctement. Dans les immeubles, le raccordement des différentes installations électriques à la prise de terre est réalisé par un conducteur principal de terre et des dérivations aboutissant au tableau de chaque appartement (fig.18). Tous les éléments métalliques susceptibles d’être touchés doivent être reliés entre eux par un câble de 2.5mm pour former une liaison équipotentielle qu’on relie à la terre.

Fig.18 : Schéma de mise à la terre dans un bâtiment

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Dans une installation monophasée, tous les appareils électriques comportant une enveloppe métallique tels que réfrigérateur, lave-linge, lave-vaisselle, cuisinière chaudière ou chauffe-eau doivent être « mis à la terre ».

Cela consiste à connecter la borne de terre qui équipe leur carcasse à une fiche avec contact de terre via le cordon d'alimentation à trois fils et à le brancher sur la prise de terre. Si un de ces appareils présente un défaut d’isolement, il apparait un courant de fuite If de la carcasse vers la terre. Dans ces conditions, le courant (I) qui entre dans le récepteur est différent du courant qui en ressort I-If (fig-19).

Fig.19 : Courant de fuite pour un défaut d’isolement La prise de terre n'est une protection efficace que parce qu'elle est complétée par l'installation d'un disjoncteur différentiel qui détecte la différence (d'où son nom) entre le courant entrant et le courant sortant et coupe le courant dans le circuit principal avant tout risque d'électrocution.

Dans un disjoncteur différentiel (fig-20), les fils de phase et de neutre, sont bobinés côte à côte dans un tore magnétique, produisant des champs électromagnétiques de force identique et en opposition qui s'annulent en l’absence de fuite. Si un défaut survient, le courant de fuite produit un déséquilibre des flux dans les bobines et il apparaît un flux magnétique dans le tore. La bobine de détection devient le siège d’une force électromotrice qui alimente un petit électro-aimant provoquant le déverrouillage du disjoncteur, ce qui coupe le courant immédiatement.

La différence d'intensité du courant à laquelle réagit un disjoncteur différentiel vaut 30 mA sur les produits commercialisés pour une application domestique.

Fig.20 : Principe du disjoncteur différentiel Sur les exemples suivants, on considère un lave-linge qui n’est pas relié à la terre. Par détérioration de la gaine isolante, le fil de phase dénudé, touche la carcasse métallique de l'appareil (fig-21) et il apparait un défaut

d'isolation. Une personne qui touche accidentellement la carcasse métallique est traversée par un courant de fuite.

Ce courant passe par le corps, puis par la terre et rejoint le fil de neutre. Cette personne peut s’électrifier ou même s'électrocuter.

Fig.21 : Contact sur un appareil non relié à la terre La carcasse du lave linge est maintenant relié à la terre et il y a toujours un défaut d’isolement. Si la prise de terre est bonne, c'est-à-dire que si la résistance de la prise de terre est inférieure à celle du corps humain, l'intensité du courant de fuite sera plus grande dans la prise de terre que dans le corps humain. L'utilisateur sera partiellement protégé mais pourra ressentir un choc électrique (fig-22).

Fig.22 : Contact sur un appareil relié à la terre Si l’installation électrique possède un disjoncteur différentiel et que le lave linge est relié à la terre (fig-23).

En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut étant supérieur au calibre du différentiel, celui-ci ouvre ses contacts et met l'installation hors tension. La protection remplit son rôle avant qu'une personne entre en contact avec l’appareil.

Fig.23 : Disjoncteur différentiel et appareil relié à la terre

Note : S’il n’y a pas de terre ou que les cosses de terre sont desserrées ou mal serrées, la masse se met à un potentiel dangereux. Le différentiel ne va pas déclencher et ne peut empêcher le choc électrique.

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Un disjoncteur différentiel ne peut pas protéger contre des accidents liés à l’imprudence et à la maladresse de l’utilisateur (fig-24) comme dans le cas où :

- Une personne travaille sur un câble et celui-ci est mis sous tension sans préavis.

- Une personne touche une canalisation encastrée avec l’extrémité d’un outil.

- Un enfant introduit des broches métalliques dans une prise de courant sans éclips.

- Utilisation d’un prolongateur mâle/mâle ou de cordons d’essais.

- Une personne ouvre un coffret électrique et touche un fil dénudé sous tension.

Fig.24 : Situations où le disjoncteur différentiel ne peut rien protéger de l’accident

Lorsqu'on soumet le corps humain à une tension Uc, il est parcouru par un courant électrique (intensité de choc Ic) Ic = Uc/ Rc où la résistance du corps humain est fonction de la tension de contact et de l'état de la peau (fig-25). Ce courant électrique peut provoquer une tétanisation des muscles (contraction permanente), des fibrillations ventriculaires (trouble du rythme cardiaque) ou de graves brûlures.

Fig.25 : Résistance du corps vs. Tension de contact L'équation du risque électrique pour le corps humain est fonction de l'énergie électrique W (Joules) reliée à l’intensité du courant (A) et à la durée de l’exposition (s) :

W = Uc.Ic.t avec Uc = Rc.Ic, on a : W = Rc.(Ic)².t.

La tension Uc peut être due à :

 deux contacts avec des parties actives sous tension, portées à des potentiels différents.

 un contact avec une partie active et la terre.

 un contact avec la terre et une masse métallique mise accidentellement sous tension.

De plus, le corps humain est sensible à la quantité d'électricité qui le traverse. Comme Q = Ic.t, le corps est aussi sensible à la durée d'exposition à l’électrisation.

L’effet d’un courant d’intensité Ic qui traverse pendant une durée t le corps est schématisé ci-dessous (fig-26). On distingue 4 zones différentes sur ce graphe :

1- Le courant de choc est inférieur au seuil de perception (lc < 0,5 mA). Il n'y a pas de perception du passage du courant dans le corps : aucun risque.

2- Le courant est perçu sans réaction de la personne:

habituellement, aucun effet physiologique dangereux.

3- La personne ne peut plus lâcher l'appareil en défaut.

Le courant doit être coupé par un tiers afin de mettre la personne hors de danger. Habituellement, il n’y a pas de dommage organique, seulement une contraction des muscles des membres et une difficulté respiratoire liée à la tétanisation de la cage thoracique.

4- En plus des effets précédents, brûlures et fibrillation ventriculaire (trouble du rythme cardiaque) qui limite la survie à 3 minutes par arrêt ventriculaire.

Fig.26 : Effet du courant sur le corps humain

Le passage d’un courant supérieur à 1 A provoque un arrêt cardiaque immédiat ainsi que des brûlures profondes conduisant à la décomposition chimique du sang et la destruction des centres nerveux. C’est la mort par électrocution (fig-27).

Fig.27 : Les effets du courant sur l’humain

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Circuits de distribution

Les circuits de distribution sont des réseaux de câbles qui, à partir du tableau, alimentent les appareils, les prises de courants et les lampes de l'installation. Chaque circuit est dédié soit à un ensemble de foyers lumineux, soit à des prises de courant. De plus, chaque appareil de forte puissance tel que le lave linge ou le chauffe bain fait l'objet d'un circuit spécifique (fig.28).

Fig.28 : Exemple de circuit de distribution

Il est recommandé d'équiper chaque pièce d'un nombre suffisant de prises de courant et points lumineux pour éviter de surcharger ensuite l'installation avec des prises multiples. Les règles de confort prévoient au moins l'équipement suivant :

 Entrée: un point d'éclairage, une prise;

 Séjour : un point d'éclairage, cinq prises ;

 Chambres : un point d'éclairage, trois prises ;

 Cuisine : deux points d'éclairage, cinq prises;

 Salle de bains: deux points d'éclairage, une prise ;

 Lavage du linge : une prise spécialisée 16 A ;

 WC : un point d'éclairage.

Les interrupteurs d'éclairage sont généralement placés à l'entrée des pièces, du côté où s'ouvre la porte, entre 0,8m et 1,2 m du sol. Dans les locaux qui présentent des risques de présence d'eau, les prises de courant doivent être placées à au moins 25 cm du sol.

La distribution électrique des pièces peut être réalisée en montage encastré ou en montage apparent.

 En montage encastré, les câbles sont placés dans des conduits flexibles isolants qui sont eux-mêmes posés dans des saignées réalisées dans les cloisons ou les planchers.

 En montage apparent, les pièces sont ceinturées avec des goulottes en matière plastique, dans lesquelles sont placés les câbles électriques.

Un conducteur électrique est constitué de 2 matériaux : une âme en cuivre ou aluminium qui conduit le courant et une enveloppe isolante protectrice. Un câble électrique est un conduit en matières souple ou rigide, recouvert d’une enveloppe, regroupant plusieurs conducteurs électrique eux même gainés sous une enveloppe protectrice (fig-29).

Fig.29 : Exemple de circuit de distribution

On trouve des conducteurs et câbles électrique rigide (monobrin non tressés) ou souple (multibrins tressés), les performances électriques pour une section équivalente sont identiques. Cependant, les normes recommandent des conducteurs et câbles rigides pour les installations fixes, le souple est réservé pour les installations mobiles ou provisoires.

Pour se repérer, dépanner, modifier les installations électriques, la norme a imposé un code de couleur à respecter :

 Terre : exclusivement jaune et vert

 Neutre : exclusivement bleu

 Phase : rouge ou autre couleur sauf bleu, vert ou jaune Fil orange : fil de phase après récepteur. Par exemple, on connecte le fil de phase (rouge) à la douille d’une ampoule. L’autre borne de la douille reliée à l’interrupteur va être de couleur orange (et non rouge).

L’épaisseur de fil varie en fonction du courant maximal qui peut y passer et qui est déterminé par rapport à la puissance du récepteur. On définit alors ces fils par leur section qui s’expriment en mm² (tableau 1).

Utilisation du circuit

Intensité du fusible

Intensité du disjoncteur

Section du fil (mm2)

Eclairage 10 A 16 A 1,5

Prises 16 A 20 A 2,5

Lave linge, sèche linge, chauffe eau

20 A 25 A 4

Plaques électriques,

25 A 32 A 6

Tab.1 : Section des fils dans le circuit de distribution Les prises se raccordent en parallèle, l'une derrière l'autre (fig-30) dans la limite de prise de 5 par circuit.

Fig-30 : Raccordement parallèle des prises au tableau Pour allumer ou éteindre les points lumineux, on utilise un interrupteurs qui ouvre le circuit pour éteindre et ferme le circuit pour allumer un point lumineux. Ce type d'interrupteur ne peut être utilisé que pour le simple allumage. Pour un allumage double, il faut utiliser un va et vient. Le montage consiste en deux points de commande distincts, que l’on place de part et d’autre d’une pièce à vivre ou d’un couloir, à proximité immédiate des accès.

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Chaque interrupteur va-et-vient comporte trois bornes de connexion. On connecte une borne du premier interrupteur à la phase issue du disjoncteur (fil rouge). On utilise deux fils orange pour établir le lien entre les deux interrupteurs et faire passer le courant suivant la position de l’appareil. On envoie du second interrupteur un fil (marron) qui va prendre le relais suivant la position des interrupteurs et qui sert à conduire le courant jusqu’à l’ampoule. De l’ampoule repart le neutre jusqu’à l’alimentation (disjoncteur). Ce petit dernier gère le courant de retour du circuit et permet de boucler le circuit.

Peut importe la position des interrupteurs commutateurs, dès qu’on agit sur l’un des interrupteurs, on change l’état de la lampe (Fig-31).

Fig.31 : Va et vient pour un allumage double Il existe différents types de points lumineux : Le point lumineux le plus rencontré est la classique lampe à incandescence (puissance allant de 20W à 200W). Elle est bon marché mais elle consomme plus qu'un autre type de lampe et a une durée de vie inférieure. Elle est essentiellement utilisée dans des endroits où les coupures sont fréquentes.

La lampe basse consommation, plus chère à l'achat, présente l’avantage de consommer beaucoup moins et possède une durée de vie plus longue que la lampe à incandescence. Elle est adaptée aux utilisations où elle doit rester longtemps allumée.

Lampe à incandescence ordinaire

Lampe économique (basse consommation)

40 W 9 W

60 W 11 W

75 W 15 W

100 W 20 W

Tab.2 : Tableau d’équivalence entre lampes Les ampoules basse sont une version miniature du tube fluorescent. La base de l’ampoule abrite des composants électroniques qui assurent un éclairage continu. A la base du tube (cathode), un filament produit des électrons. Un arc électrique se propage alors à l’intérieur du tube et provoque la collision des électrons avec des atomes de mercure dans le tube, ce qui produit un rayonnement UV.

Les ultraviolets heurtent une couche fluorescente en surface du tube, qui produit une lumière blanche (Tab-2).

Electricité dans une salle de bains.

Fig 32 : Délimitation des zones dans une salle de bains Toute pièce équipée d'une baignoire ou d'une douche doit faire l'objet d'une protection particulière. Quatre volumes de sécurité sont définis dans cette pièce. A chacun correspond un niveau d'exigence plus ou moins élevé.

 Le volume 0 est le volume intérieur de la baignoire ou de la douche. Tout appareil électrique y est interdit, à l'exception des appareils alimentés en très basse tension de sécurité (TBTS): 12V courant alternatif ou 30 V courant continu.

 Le volume 1 est limité par les plans verticaux qui entourent la baignoire ou le bac à douche et le plan horizontal situé à 2,25 m du sol. Les exigences de ce volume sont les mêmes que celles du volume 0.

 Le volume 2 correspond au volume 1 augmenté de 0,60 m tout autour et toujours limité à 2,25 m en hauteur.

Dans cet espace, en plus des appareils admis en volume 1, on admet une prise de courant alimentée par un transformateur de séparation de faible puissance (prise de rasoir électrique), des luminaires et des appareils de chauffage, sous réserve qu'ils soient de classe II (à double isolation et protégés contre les projections d'eau) et protégés par un dispositif différentiel 30 mA.

 Le volume 3 correspond au volume 2 augmenté de 2,40 m tout autour, pour 2,25 m de hauteur. Dans ce volume sont admis tous les appareils, à condition d'être alimentés individuellement par un transformateur de séparation, ou alimentés en très basse tension ou protégés par dispositif différentiel 30 mA.

Un symbole, gravé sur les appareils électriques installés dans la salle de bains, indique leur niveau de protection contre le contact accidentel avec l'eau. En fonction du volume où ils sont installés, les appareils doivent obligatoirement comporter les symboles attestant d'un niveau suffisant de protection. De plus, dans les salles d'eau, une liaison équipotentielle doit être assurée entre toutes les canalisations métalliques (eau froide, eau chaude, vidange, chauffage, gaz,...), les corps des appareils sanitaires métalliques et tous les autres éléments conducteurs accessibles (huisseries métalliques, radiateurs, machine à laver,...). Cette liaison est ensuite reliée à la prise de terre.

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