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Métastases osseusesBone Metastasis

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Texte intégral

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Oncologie (2015) 17: 132–134 DOI 10.1007/s10269-015-2491-6

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL CONTINU (DPC) / CME DOSSIER

Article de F. Debiais

Question 1. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les données épidémiologiques et cliniques des métastases osseuses ?

A. – L’os est la troisième localisation métastatique des cancers après le poumon et le foie.

B. – Jensen a montré chez 35 912 femmes atteintes de cancer du sein que 0,5 % d’entre elles présentaient des métastases osseuses au diagnostic et que 43,2 % de celles‑ci ont eu un événement osseux au cours du suivi.

C. – Selon l’étude de Berman chez 1 902 cancers du sein, stade I ou II, les quatre sites de métastases ont été par ordre de fréquence, le foie, le poumon et l’os.

D. – Decroisette a montré chez 544 patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules que les métastases osseuses étaient diagnostiquées avant le cancer chez 27,3 % des malades, en même temps chez 13 % et après le diagnostic dans 59,7 % des cas.

E. – Selon Dent, le risque de développer des métastases osseuses est supérieur chez les malades atteintes de cancers du sein triple‑négatif que dans les autres groupes.

Article de P. Clezardin

Question 2. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant la physiopathologie des métastases osseuses ?

A. – L’ostéolyse est la conséquence d’une stimulation par les cellules tumorales de l’activité des ostéoclastes et d’une inhibition de celles des ostéoblastes. Le phénomène inverse survient lors de l’ostéocondensation.

B. – En outre, les cellules tumorales activent les plaquettes sanguines au site de la métastase, ce qui provoque la libération d’acide lysophosphatidique (LPA), laquelle stimule les ostéoclastes et la résorption osseuse selon Boucharaba et David.

C. – Plusieurs types de cancers produisent une protéine DKK‑1 qui peut inhiber la différenciation des ostéoblastes ainsi que d’autres facteurs produits par les cellules tumorales selon Logothetis et Mendoza‑Villanueva.

D. – Weilbaecher a indiqué que l’endothéline sécrétée par les cellules tumorales inhibe l’activité des ostéoclastes et stimule celle des ostéoblastes, ce qui amène une ostéocondensation.

E. –  Le TGFβ libéré de la matrice osseuse stimule la production de facteurs pro‑ostéoblastiques et l’ostéocondensation.

Métastases osseuses

Bone Metastasis

M. Schneider

© Lavoisier SAS 2015

M. Schneider (*)

Centre Antoine‑Lacassagne, F‑06189 Nice cedex 02, France e-mail : maurice.schneider@unice.fr

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-onco.revuesonline.com

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Article de C. Parlier

Question 3. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant la place de l’imagerie dans le diagnostic, la surveillance et la réponse thérapeutique des métastases osseuses ?

A. – Kricun, Stines, Yang ont démontré la supériorité de l’IRM sur la radiographie simple, la scintigraphie, la TDM et le PET‑Scan pour la détection des métastases osseuses.

B. – En cas de métastases osseuses condensantes, l’IRM indique une zone d’hyposignal nodulaire à limites nettes d’autant mieux visible que le signal d’ensemble de la moelle est très graisseux.

C. – Pour Hamaoka, une réponse complète après traitement d’une métastase osseuse est affirmée par la régression des anomalies scintigraphiques, de la TDM, de l’IRM, une minéralisation complète des lésions ostéolytiques et une nor‑

malisation des lésions ostéoblastiques à la radiographie simple et à la TDM.

D. – Après traitement par biphosphonates, l’augmentation de densité des lésions ostéolytiques est un mauvais critère, car une minéralisation peut s’observer même si la maladie est en progression.

E. – Pour l’évaluation du PET‑Scan après traitement des métastases osseuses, une diminution de l’activité métabolique couplée à l’augmentation de la condensation d’une métastase osseuse ostéolytique ou d’une diminution d’une métas‑

tase osseuse ostéoblastique indique une bonne réponse thérapeutique.

Article de S. Thureau

Question 4. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant la radiothérapie des métastases osseuses ; indications actuelles et nouvelles perspectives ?

A. – La méta‑analyse de Cochrane sur 12 essais et 3 508 malades a montré qu’il n’y avait pas de différence entre les différents schémas de fractionnement : 60 % de réponses globales et 33 % de réponses complètes.

B. – L’étude de Roos chez 272 patients comparant 1 × 8 Gy à 4 × 5 Gy a montré que le taux de réponses globales était significativement supérieur avec 1 × 8 Gy.

C. – Chow indique qu’un traitement monofractionné est aussi efficace, en cas de retraitement, avec moins de toxicité aiguë et sans différence sur le risque fracturaire.

D. – En cas de risque fracturaire, la radiothérapie permet une réossification variable selon le type histologique : selon Koswig, celle‑ci varie de 27 % pour les cancers bronchiques à 77 % pour les cancers du sein.

E. – Pour les compressions médullaires, Maranzano, dans un essai de phase 3, a montré l’efficacité du mono fractionnement (1 × 8 Gy).

Article de F. Giammarile

Question 5. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les radiopharmaceutiques et les métastases osseuses : quelles molécules, pour quels patients et dans quelles indications ?

A. – Le désoxyglucose marqué au 18Fluor : FDG est selon Langsteger particulièrement adapté à la détection des métas‑

tases osseuses du cancer de prostate dont le métabolisme glucidique est très augmenté.

B. – Les radionucléides utilisés pour la radiothérapie métabolique (ou radiothérapie interne vectorisée [RIV]) sont des émetteurs β, des émetteurs α ou des émetteurs d’électron Auger.

C. – Le chlorure de strontium 89 peut être une alternative à la radiothérapie externe dans le traitement palliatif des dou‑

leurs dues aux métastases osseuses dans les cancers de prostate en échec à l’hormonothérapie. Ce produit est efficace sur la douleur dans plus de 60 % des cas selon Robinson.

D. – Le chlorure de radium 223 est efficace sur les métastases osseuses des cancers de prostate ainsi que sur la survie.

Dans un essai de phase III, Parker et Startor ont montré que la survie médiane des malades a été de 14 mois contre 11,2 mois dans le groupe témoin.

E. – Cet essai a également montré que le risque de décès chez les malades traités par le chlorure de radium 223 était réduit de 30 %.

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Article de J. Chiras

Question 6. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant la radiologie interventionnelle dans les métastases osseuses ?

A. – La vertébroplastie n’est pas efficace en particulier au plan antalgique sur les métastases ostéosclérotiques ou mixtes avec en plus un risque de complications locales majoré par rapport aux lésions ostéolytiques.

B. – La cimentoplastie renforcée consiste à injecter du ciment PMMA après avoir positionné des broches métalliques d’ostéosynthèse par voie percutanée. Cette technique permet la consolidation des métastases des os longs que ce soit au niveau de la métaphyse, de la diaphyse et des épiphyses.

C. – L’embolisation percutanée consiste à mettre en place au niveau de la métastase sous scanner plusieurs aiguilles pour injecter de l’alcool à 98° avec un opacifiant pour obtenir une nécrose chimique. Grangi a montré que l’effet antal‑

gique est très long, pouvant durer plus de 12 mois.

D. – Selon Clarencon, la radiofréquence permet d’obtenir une destruction tumorale, mais pas une stabilisation osseuse.

E. – La chimioembolisation consiste en une embolisation endovasculaire associée à une infusion locale par voie intra‑

artérielle de chimiothérapie à doses faibles. Chiras a obtenu une réponse complète ou partielle dans 50 à 70 % des cas.

Article de M.H. Vieillard

Question 8. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les métastases osseuses solitaires : mythe ou réalité ? Y a‑t‑il une prise en charge spécifique ?

A. – Les métastases osseuses solitaires sont rares selon Rubin (2 à 3 %) ; dans le cancer du sein, leur incidence varie de 21 à 27 % d’après Boxer et Durr.

B. – La biopsie osseuse est nécessaire si l’aspect de la métastase est atypique d’un type de cancer ou si le cancer initial n’est pas ostéophile, ou si le patient est porteur de plusieurs cancers.

C. – Selon Choi, la radiothérapie ou la chirurgie maximaliste réduirait le risque de récidive locale si la métastase osseuse solitaire survient à distance du cancer primitif, si le traitement est réalisé en vérifiant l’absence de métastase viscérale et après un bilan d’extension stable entre deux contrôles.

D. – Si la chirurgie n’est pas réalisable, Milano a montré qu’une radiothérapie ou une cryoablation, ou la radiofréquence peuvent être discutées.

E. – Quoi qu’il en soit, le traitement antitumoral général doit toujours être discuté : par exemple dans le cancer du sein RH+, même si un geste local est proposé, sur une métastase osseuse solitaire, un traitement antihormonal sera administré.

Article de J.J. Body

Question 9. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les traitements inhibiteurs de la résorption osseuse en situation métastatique ?

A. – Les biphosphonates sont incorporés dans la matrice osseuse et par les ostéoclastes actifs chez lesquels ils vont induire la mort cellulaire. Le denosumab est un anticorps monoclonal anti‑RANKL qu’il neutralise et ainsi inter‑

rompt l’ostéolyse tumorale.

B. – Une perfusion de 4 mg d’acide zolédronique normalise la calcémie dans plus de 90 % des cas pour une durée médiane d’au moins un mois selon Major.

C. – Hoskin a comparé sur des métastases osseuses douloureuses une dose de 8 Gy de radiothérapie à 6 mg d’ibandronate en perfusion. La réponse antalgique était meilleure à 4 et 12 semaines avec l’ibandronate.

D. – Dans le cancer du sein, Rosen a montré que l’acide zolédronique réduisait le risque de développer une complication osseuse de 20 % par rapport au pamidronate.

E. – Dans l’essai de Speck comparant le denosumab à l’acide zolédronique, le délai pour que survienne la première com‑

plication osseuse était prolongé de 18 % pour l’acide zolédronique par rapport au denosumab.

Réponses : Question 1 :

A, B, D Question 2 : ;

E ; Question 3 :

A, C, D, E Question 4 : ;

B ; Question 5 :

B, C, D, E ; C, E Question 9 : ; A, B, C, D, E Question 8 : ; A, C, D, E Question 7 : ; A, C Question 6 :

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