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Article pp.275-276 du Vol.23 n°4 (1993)

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Academic year: 2022

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E d i t o r i a l

Pendant de nombreuses ann6es, l'analyse conventionnelle de tissu fix6 a permis de poser un diagnostic anatomopathogique le plus pr6cis possi- ble. Dans un pourcentage non n6gligeable de cas (5 % des cas en histologie pour Voigt et collabo- rateurs [6], 10 ~. 15 % pour les cas de cytologie pour Osborn et collaborateurs [5], le diagnostic devait rester impr6cis faute d'une m6thode d'6va- luation de la diff6renciation cellulaire.

L'immunohisto ou cytochimie a, darts une grande partie des cas, apport6 la solution ~ la majorit6 des probl6mes. Cette m6thode permet d'am61iorer le diagnostic aussi bien dans le typage d'une tumeur maligne indiff6renci6e que d'une 16sion lymphomateuse ou d'une prolif6ration m6ta- statique.

Par la suite, d'autres m6thodes telles que la cytom6trie en flux et l'analyse d'images sont appa- rues. Ces m6thodes, se basant sur l'6tude d'un constituant cellulaire comme I'ADN ou sur la cin6- tique cellulaire, que ce soit l'6tude de la phase S ou l'indice de prolif6ration tumoral, permettent d'affiner le diagnostic et le pronostic des tumeurs darts diff6rents domaines de la pathologie.

La cytom6trie en flux comme l'analyse d'images se sont fortement d6velopp6es ces derni6res ann6es et de nombreuses 6tudes ont 6t6 entre- prises pour tenter d'6valuer le pronostic d'une tumeur en se basant sur la ploidie cellulaire. Cette relation ploidie cellulaire-dysplasie voire cancer, est 6tablie de mani6re probante dans diff6rentes pathologies [1], en particulier en pathologie mam- maire [2, 7].

En pathologie digestive, darts l'endobrachy- oesophage, certains auteurs ont 6tabli une relation entre I'existence d'une aneuplo'l'die et la pr6sence

d'une dysplasie versus cancer. Darts une pareille situation, la cytom6trie en flux constituerait un marqueur compl6mentaire de l'histologie pour s61ectionner une population ~ haut risque et assu- rer un suivi plus s61ectif de ces patients.

Dans le cas des polypes coliques, la cytom6trie en flux comme l'analyse d'images mettent 6gale- merit en 6vidence une relation statistiquement significative entre aneuploidie, cancer et pronostic.

Ces deux m6thodes n6cessitent, outre une collabo- ration 6troite entre endoscopiste et pathologiste, une technique rigoureuse de pr61~vement et de conservation des tissus. En effet, une mauvaise conservation perturbe profond6ment les r6sultats, voire les rend ininterpr6tables.

L'hybridation in situ permet de d6tecter la pr6- sence d'un petit hombre de copies du g6nome d'un virus au sein de quelques cellules. A c e titre, cette m6thode se r6v61e plus int6ressante que l'im- munohistochimie dans l'identification du virus pathog6ne. Par exemple, darts le cas du papilloma- virus, l'hybridation in situ peut 6tre d'une utilit6 pronostique 6vidente 6tant donn6 qu'il est 6tabli que seuls certains sous-types sont associ6s aux 16sions de dysplasie, voire n6oplasiques [3, 4]. La d6tection de ces sous-types pourrait permettre de r6server la surveillance et le suivi aux condylomes haut risque h l'exclusion des autres. D'autres applications de cette m6thode d'hybridation in situ font progresser 6galement certains domaines de la pathologie, comme celui de la pathologie pancr6a- tique.

Le but de ce num6ro est de passer en revue ces nouvelles techniques histopathologiques afin de d6finir leur utilit6, les exigences propres li6es h la m6thode, et leurs limites.

REFERENCES

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VUILLEMIN E., CHASSEVENT A., GESLIN J., BER- TRAND G., CELLIER P., DAVER A., GAMMELIN E., MINIER J.F., LARRA F. - - Apport pronostique de l'ana- lyse d'ADN par cytom6trie en flux dans les cancers du sein de petite taille ou sans envahissement ganglionnaire. Bull.

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Acta Endoscopica Volume 23 - N" 4 - 1993 275

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The most accurate pathological diagnoses have, for many years, been based on conventional analy- sis of fixed tissues. The diagnosis would, however, remain uncertain in a not inconsiderable proportion of cases (5 % of cases in histopathology according to Voigt and Coll.

[6],

10 to 15 % of cases in cytology according to Osborn and Coll.

[5]),

because of the lack of methods to evaluate cellular differentiation.

The advent of immunohistochemistry or immunocytochemistry solved most problems in many cases. The diagnosis of an undifferentiated tumour as well as that of a haematopoietic lesion or a metastatic deposit can be refined by this method.

Then appeared other methods such as flow cytometry and image analysis. These techniques are based on the analysis of cellular constituents such as DNA or on cell kinetics, either the evaluation of the S phase or the proliferation index of tumours.

This can refine tumour diagnosis and prognosis in different fields of pathology.

Both flow cytometry and image analysis have evolved greatly over the last few years and many studies have attempted to determine the prognosis of a tumour based on cell ploidy. The relationship between cell ploidy and dysplasia and even frank malignancy has been well established in many areas

[1],

and particularly in breast pathology

[2, 7].

In gastrointestinal pathology, in the upper tract, some authors have established a relationship bet- ween aneuploidy and the presence of dysplasia ver-

sus carcinoma. Flow cytometry, in this situation, is an adjunct to histopathology, in the selection of a high risk population who would benefit from closer surveillance.

Turning to colonic polyps, a statistically signifi- cant relationship can be demonstrated by flow cytometry and image analysis between aneuploidy, carcinoma and prognosis. Both techniques require, as well as a close collaboration between endoscopist and pathologist, rigorous methods of endoscopical resection and tissue preservation. Indeed, poor pre- servation can seriously alter the results, which may even be uninterpretable.

In situ hybridisation can detect the presence of even a small number of viral gene copies in a small number of cells. This technique can therefore be more fruitful than immunohistochemistry in the identification of viral pathogens.

In the case of human papillomaviruses for in- stance, in situ hybridisation can be of obvious prognostic value given that the association between specific subtypes and dysplasia, or even neoplasia, has been well established

[3, 4].

Surveillance and follow-up could be restricted to high risk lesions as

identified by the detection of these subtypes.

Other applications of in situ hybridisation have also lead to progress in various areas of pathology, such as pancreatic pathology.

The aim of the present edition is to critically examine these new histopathological techniques in order to view the requirements of the methodologies and to establish their potential contribution and limitations.

A. J O U R E T

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Volume 23 - N" 4 - 1993 Acta Endoscopica

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