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Article pp.35-49 du Vol.34 n°187 (2008)

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Texte intégral

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L’objectif de cette recherche est d’examiner la possibilité que la diversification, à travers l’environnement opaque, les opportunités de divulgation sélective et la couverture d’éventuels comportements opportunistes qu’elle semble engendrer, constitue, sinon un moyen de gestion des résultats, au moins un terrain propice à l’émergence et la prolifération de celle-ci. Les résultats montrent que la diversification fournit un terrain favorable à la gestion des résultats et que les changements affichés de diversification peuvent être exploités en tant que moyens de manipulation des chiffres comptables.

ALI EL MIR

Institut supérieur de gestion, Tunis, Tunisie SOUAD SEBOUI

École supérieure des sciences économiques et commerciales, Tunisie

Gestion des résultats et stratégie

de diversification

DOI : 10.3166/RFG.187.35-49 © 2008 Lavoisier, Paris

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D

ans le respect du cadre réglemen- taire et des principes comptables généralement admis, les dirigeants peuvent intervenir pour modifier les résul- tats financiers en profitant des lacunes juri- diques et de la flexibilité offerte. Ces inter- ventions délibérées dans la présentation de l’information financière constituent le phé- nomène de gestion des résultats. Bien qu’elle s’inscrive dans un cadre légal, la gestion des résultats s’apparente à la fraude en partageant avec elle l’objectif de tromper et d’induire en erreur les tiers.

Le développement et la prolifération de la gestion des résultats dépendent surtout de l’importance de l’asymétrie information- nelle, des conflits d’agence et des opportu- nités de divulgation sélective (Dye, 1988 ; Richardson, 2000). Cependant, ces condi- tions semblent caractériser les firmes diver- sifiées comparées aux firmes spécialisées (Berger et Ofek, 1995 ; Kim et Pantzalis, 2003 ; Lamont et Polk, 2001).

En effet, en adoptant des stratégies de diversification, les dirigeants profitent d’une plus grande asymétrie information- nelle leur permettant de retenir l’informa- tion et de la rendre plus difficile à appré- hender par les actionnaires. Il est donc vraisemblable que plus les activités de la firme se multiplient, plus l’éventail d’infor- mations s’élargit et par conséquent, les diri- geants disposent de plus d’opportunités de manipulation des chiffres.

D’ailleurs, selon la théorie de l’agence avec ses thèses de free cash-flows (Jensen, 1986) et de l’enracinement (Shleifer et Vishny, 1989), la diversification est entreprise pour augmenter la taille et les avantages pécu- niaires et non pécuniaires des dirigeants.

Elle permet au dirigeant de développer son capital relationnel et spécifique pour s’an-

crer davantage et assurer la sécurité de son emploi. Par conséquent, la diversification disperse les efforts, les compétences et les ressources et elle crée des problèmes d’opa- cité, de coordination, de conflits et de gou- vernance.

Notre recherche s’intéresse donc à identi- fier les liens pouvant exister entre la diver- sification et la gestion des résultats. Elle souligne la pertinence de lier les pratiques comptables agressives à la stratégie adoptée par la firme qui peut soit les faciliter ou les inhiber. Les relations à dégager auront un intérêt pratique pour les investisseurs et les tiers dans l’évaluation des firmes diversi- fiées.

Dans ce qui suit, une première section pré- sente les fondements théoriques des hypo- thèses à tester. Une deuxième section est réservée à l’approche méthodologique. Les résultats empiriques sont présentés dans une troisième section alors que la dernière section synthétise les résultats empiriques et propose des voies de recherches futures.

I – FONDEMENTS THÉORIQUES DES HYPOTHÈSES À TESTER Dans cette section, nous cherchons à identi- fier les contributions à la littérature qui peu- vent mettre en relief l’existence d’une rela- tion entre la stratégie de diversification et la gestion des résultats.

1. Diversification : terrain propice à la gestion des résultats

Il existe peu d’arguments théoriques soute- nant l’idée que la diversification peut influencer positivement le degré de gestion des chiffres comptables. Ces arguments s’articulent autour du climat interne des firmes diversifiées, se caractérisant par une

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asymétrie informationnelle forte, des pro- blèmes d’agence considérables et d’impor- tantes opportunités de manipulation1 des résultats. Un tel climat semble satisfaire les conditions préalables à la gestion des résul- tats, soulignées par les études antérieures.

En premier lieu, les recherches ont signalé que les firmes diversifiées se distinguent par rapport aux firmes à activité unique par des conflits d’agence importants et une forte asymétrie informationnelle. C’est dans ce sens que Berger et Ofek (1995) ont montré que les firmes centrées autour d’une activité unique ne peuvent pas avoir autant d’asy- métrie d’information que les firmes diversi- fiées et par conséquent, peuvent avoir un accès plus facile aux marchés des capitaux externes. Lamont et Polk (2001) ont trouvé que les firmes diversifiées avec des niveaux d’asymétrie faibles se négocient à des primes importantes alors que le contraire se produit pour les firmes diversifiées avec des niveaux d’asymétrie élevés. D’ailleurs, la diversification a été considérée comme un symptôme de divergence d’intérêts, de dis- simulation de l’information crédible, de l’opportunisme managérial dans l’utili- sation des free cash-flows et d’un recours exagéré à l’endettement (Denis et al., 1997).

Deuxièmement, les firmes diversifiées sont généralement de grande taille, ayant des structures organisationnelles complexes et plus d’opacité et d’asymétrie information- nelle (Kim et Pantzalis, 2003). La masse considérable d’informations qu’elles sont susceptibles de générer offre aux dirigeants l’opportunité d’exercer leur discrétion dans

le choix de l’information à communiquer.

Ainsi le problème de divulgation d’infor- mations fiables et crédibles se pose pour les tiers. Par exemple, il sera difficile aux ana- lystes financiers de fournir des prévisions suffisamment fiables et exactes, ce qui conduit les uns à aligner leurs prévisions sur celles des autres (Kim et Pantzalis, 2003). De même, les investisseurs qui sont incapables de suivre l’évolution des titres de ces firmes, à cause de l’insuffisance de l’information, tendent à sous évaluer les firmes diversifiées.

Les caractéristiques des firmes diversifiées semblent satisfaire les conditions de la ges- tion des résultats, définies par Dye (1988) et Richardson (2000) et qui réunissent l’ab- sence d’une communication parfaite avec simultanément une asymétrie information- nelle et des contrats incomplets. Ces carac- téristiques tendent à appuyer l’hypothèse suivante à tester :

H1. Plus il y a diversification, plus il y aura de gestion des résultats

Troisièmement, les dirigeants des firmes diversifiées peuvent utiliser les transactions internes pour manipuler les résultats et détourner les ressources. Bien que les trans- ferts intersegments constituent un avantage concurrentiel pour les groupes, les recherches antérieures ont avancé que ces transferts peuvent être structurés afin de publier les résultats désirés et détourner les ressources de la firme. Ainsi, lorsque la pression à la gestion des résultats est forte, les transferts internes entre les segments peuvent être exploités pour augmenter ou réduire les résultats publiés (Chang, 2003).

1. Manipulation est ici à prendre au sens de « effet total des décisions de gestion du résultat ». Les « manipula- tions » restent donc dans le cadre des opérations autorisées par la réglementation.

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C’est dans ce contexte que Thomas et al.

(2004) ont montré qu’une société mère peut structurer les transactions avec ses filiales de manière à atteindre une cible. Ce com- portement vise, selon les auteurs, à gérer les résultats pour satisfaire les exigences des trois seuils : éviter les pertes, éviter des déclins dans les résultats et éviter des erreurs négatives de prévisions.

Similairement, Jian et Wong (2004), en étu- diant 131 groupes affiliés de firmes chi- noises, ont avancé que les transactions internes, approximées par les ventes, sont opportunistes et elles sont employées pour gérer les résultats et transférer les res- sources de la firme. Ils ont conclu que ces transactions peuvent être considérées comme un instrument de gestion des résul- tats pour satisfaire certaines exigences des marchés des capitaux concernant les émis- sions de nouvelles actions ou les cotations.

D’ailleurs, des objectifs de lissage des résultats à travers le volume et les prix de ces transactions ont été identifiés (Khanna et Yafeh, 2005). Ainsi, les transferts inter- segments peuvent faciliter la gestion des résultats. Or, ces transferts ne sont surtout possibles que dans le cas d’une diversifica- tion reliée. Ceci nous permet de tester si la diversification notamment celle reliée s’ac- compagne d’une plus grande gestion des résultats. Notre deuxième hypothèse à tes- ter est donc la suivante :

H2 . Plus la diversification est reliée, plus il y aura de gestion des résultats.

2. Diversification : moyen de gestion des résultats

2,3 milliards de dollars. Ils ont indiqué que la majorité de ces acquisitions et fusions, qui pourraient avoir un effet de diversifica- tion, ne sont pas complémentaires et elles

conduisent souvent à une destruction de la valeur. Par conséquent, ils se sont posés la question des motivations sous-jacentes à ces actions stratégiques.

Plusieurs études récentes ont tenté d’appor- ter des réponses à cette question en mettant en exergue l’importance des pressions exer- cées par les marchés des capitaux. C’est ainsi que Berenson (2004) a avancé que la pression de réaliser les bénéfices cible à court terme a incité plusieurs firmes à prendre des décisions qui pourraient avoir un effet néfaste sur la valeur boursière à long terme. Il a ajouté, entre autre, que mal- gré les scandales comptables des dernières années et les sanctions infligées, les diri- geants se sentent contraints à réaliser les prévisions des bénéfices des analystes de Wall Street. Ainsi, il a suggéré que les firmes soient prêtes à vendre des actifs ou des unités, entreprendre un projet de recherche, etc. pour atteindre la cible. Selon cet auteur, plus de la moitié des firmes de l’étude ont commencé des projets juste pour réaliser leurs résultats cible, abstrac- tion faite que les projets soient rentables ou non. En outre, 20 % des firmes de l’échan- tillon ont désinvesti pour des raisons de ges- tion des chiffres à court terme.

Similairement, Moeller et al. (2005) ont affirmé que le scandale comptable de la firme « Royal Ahold » est causé par l’échec des stratégies d’acquisition entreprises. En effet, les acquisitions de cette firme ont été motivées par la recherche de gains à court terme et la satisfaction des exigences du marché de divulgation de résultats conformes aux benchmarks fixés, au détri- ment du long terme. Les acquisitions non rentables ont incité les firmes à gérer leurs chiffres afin de camoufler leur impact néga- tif sur la performance. De la même

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manière, Jensen (2005) a avancé que les dirigeants des firmes veulent toujours divul- guer des résultats que les investisseurs rémunèrent favorablement et qui permettent de maintenir une valeur élevée des actions.

Ainsi, ils entreprennent de mauvaises acquisitions et fusions qui assurent cet objectif au détriment de la valeur à long terme et de la viabilité de la firme.

Les acquisitions et les fusions peuvent donc être entreprises par les dirigeants pour gérer leurs chiffres et atteindre des résultats cible.

Ainsi, il serait opportun de vérifier si les dirigeants sous pression, disposant de plu- sieurs activités ou segments, les utilisent pour des augmentations ou des réductions des résultats réalisés. Dans un tel cas, la diversification serait un instrument de manipulation des chiffres. Il y a lieu de tes- ter l’hypothèse suivante :

H3. Plus il y a changement affiché de diver- sification, plus il y aura de gestion des résultats.

II – APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

Dans cette section, nous présentons notre échantillon, nous définissons les variables retenues et nous explicitons notre approche empirique.

1. Choix de l’échantillon

Le site « EDGARSCAN » est notre source fondamentale de données. Nous nous

sommes fixés une période d’étude s’étalant de 1994 jusqu’à 2003 et nous avons sélec- tionné un ensemble d’entreprises diversi- fiées ayant au moins deux segment secto- riels. Les données relatives à la diversifica- tion sont extraites manuellement des rap- ports annuels, publiés par les entreprises.

Les données financières sont tirées des bilans et des états de résultat, disponibles sur le même site. De cette liste, nous avons éliminé toutes les firmes ne disposant pas de données financières ou de diversification pour une année de notre période d’étude ainsi que les firmes appartenant au secteur financier (6000-6999) et au secteur régle- menté (4900-4999). Ainsi, notre échantillon final est constitué de 612 firmes améri- caines dont les données sont complètes sur toute la période de l’étude.

2. Mesure des variables

Deux variables d’intérêt et deux de contrôle ont été utilisées dans notre étude.

Mesure de la gestion des résultats

Healy (1985, p 89) est le premier à retenir les accruals2comme indicateur de la ges- tion des résultats3en les définissant : « la somme des ajustements comptables aux cash-flows de la firme permis par les organismes de normalisation ». Toutefois, la gestion des résultats ne porte pas sur les accruals totaux mais, sur une fraction de ceux-ci. Une partie des accruals peut être qualifiée de « non discrétionnaire » en ce

2. Il semble qu’il n’y ait pas de traduction française pour ce mot. Nous nous conformerons ici à l’usage en repre- nant le mot anglais. « Les accruals englobent tous les ajustements qui permettent de passer d’une comptabilité de caisse à une comptabilité d’exercice, qu’il s’agisse des dotations, des provisions ou encore des changements de méthodes comptables. »

3. Il existe trois approches pour détecter l’existence de gestion des résultats. La première approche, la plus utilisée, s’intéresse aux accruals. La deuxième se limite aux accruals spécifiques (tels que les provisions pour créances dou- teuses). La troisième se concentre sur les discontinuités dans la distribution des résultats.

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sens qu’elle correspond à une application sincère et régulière des principes de la comptabilité d’engagement. Une autre partie est qualifiée de « discrétionnaire » et elle est sujette à des manipulations opportunistes.

À l’instar de la majorité des recherches antérieures, nous nous appuyons donc, sur la partie discrétionnaire des accruals comme mesure de la gestion des résultats.

Pour cerner cette partie, nous utilisons le modèle4avancé par Dechow et al. (2003) et qui est une version améliorée de celui de Dechow et al. (1995). Nous choisis- sons ce modèle car : i) il a un grand pou- voir explicatif que celui de Jones modi- fié, estimé en coupe instantané, ii) il peut bien cerner les accruals discrétionnaires, sujets de manipulation, iii) il répond presque aux principales critiques adres- sées au modèle de Dechow et al. (1995) dont notamment l’inversion et la mauvai- se spécification.

Le modèle de Dechow et al. (2003) est le suivant :

(1) ACCTOTi,t= α + β1(∆CAi,t– (1-k)

∆CRi,t) + β2 IMMCORPi,t+ β3 ACCTOTi,t-1+ β4 GCAi,t+ εt Les accruals totaux (ACCTOT) sont approximés par la différence entre le béné- fice net avant éléments extraordinaires et les cash-flows d’exploitation. Cependant, les

accruals non discrétionnaires dépendent de : – IMMCORP : le niveau des immobilisa- tions corporelles brutes via les dotations aux amortissements.

– (∆CAi,t– (1-k) ∆CRi,t) : la variation du chiffre d’affaires à crédit qui est égale à la différence entre la variation du chiffre d’af- faires total (∆CA) et la partie non discré- tionnaire des ventes totales à crédit (∆CR).

Cette partie est captée par le coefficient

« k » qui représente le changement prévu dans les créances clients pour un change- ment donné dans les ventes. « k’ » est déter- miné à l’aide de la régression suivante :

∆CRi,t= α+ k βCAi,t+ εt

– ACCTOTi,t-1: les accruals totaux passés qui sont intégrés pour capturer l’inversion des accruals antérieurs.

– GCAi,t: la croissance future des ventes car une firme qui croît et anticipe des ventes futures, tend à augmenter ses stocks. Les accruals donc qui conduisent les ventes futures ne sont pas discrétionnaires car ils apportent une information concernant les prospects futurs de la firme.

Il importe de préciser que toutes les variables sont standardisées par l’actif passé et que tous les modèles, sont estimés par année et par secteur.

Les résidus de cette régression (1) consti- tuent les accruals discrétionnaires (acc- disc), qui sont notre mesure de la gestion des résultats.

4. Les modèles des accruals sont souvent utilisés pour cerner la partie discrétionnaire des accruals qui mesure la gestion des résultats. Il y a une infinité de modèles qui ne sont que des versions modifiées de celle de Jones (1991).

Le modèle de Dechow et al. (1995) est qualifié de modèle de Jones modifié (1995). Le modèle de Dechow et al.

(2003) est le modèle qui a pris en compte presque toutes les critiques adressées à ce modèle.

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Mesure de la diversification

La diversification est mesurée en utilisant l’approche de Palepu (1985). Cette approche tente de scinder la mesure de l’en- tropie de la diversification totale (DT), en diversification reliée (DR) et non reliée (DNR). La mesure de l’entropie pour la diversification totale est calculée comme suit : DT = DR + DNR

DT = i = 1

^

n piLn

3 4

Où pi: le pourcentage des ventes totales de la firme pour le iesegment ;

n : le nombre des segments du secteur dans lequel la firme participe (secteur SIC 4- digit).

La diversification reliée (DR) est détermi- née comme suit :

DR = j = 1

^

M DRjPj

Où DRj = diversification des groupes du secteur,

M = le nombre des groupes du secteur dans lesquels les n segments du secteur sont agrégés (n > = M)

Pj: le pourcentage des ventes totales du je groupe du secteur. Les secteurs SIC au niveau 2-digit sont traités comme des groupes du secteur.

La diversification non reliée (DNR) a été mesurée en utilisant l’équation suivante :

DNR = j = 1

^

M pjLn

3 4

Où M : le nombre des groupes du secteur, Pj : le pourcentage des ventes totales du jegroupe du secteur.

Variables de contrôle

Nous incluons dans notre analyse empi- rique deux variables de contrôle. La pre- mière est la taille de la firme, approximée par le logarithme népérien de l’actif total (LNACTIF). En effet, les firmes de grande taille sont susceptibles, de générer des accruals élevés et tendent souvent à minimiser les coûts politiques. La deuxième est l’endettement de la firme, mesuré par le ratio « dettes totales/actif total » (END). Les firmes fortement endet- tées, de crainte qu’elles violent les clauses de leurs contrats de prêts, tendent à gérer à la hausse leurs résultats.

3. Approche économétrique

Pour valider nos hypothèses, trois analyses de covariance5(Ancova) sont effectuées. La première analyse vise à détecter la relation entre le niveau de gestion des résultats de l’année 2003 et le niveau de diversification de l’année 1994, tout en incluant l’endette- ment (END) et la taille (LNACTIF) comme des covariables. L’objectif est de tester si un degré élevé de diversification fournit un ter- rain propice à des pratiques comptables intentionnelles. La deuxième analyse est uti- lisée pour examiner la relation entre le niveau de gestion des résultats de l’année 2003 et les changements affichés de diversi- fication durant la période 1994-2003, tout en }1

pi }1

pi

5. L’analyse de covariance procède à la fois de l’analyse de la variance à un critère de classification et de la régres- sion linéaire simple. Vu de la manière la plus générale possible, c’est une méthode qui permet de modéliser ensemble les influences d’une variable qualitative multiclasse et des variables quantitatives sur une variable dépen- dante quantitative.

(8)

contrôlant la taille et l’endettement. La troi- sième analyse d’Ancova vise à identifier la relation entre la variation du niveau de ges- tion des résultats et la variation de la diver- sification, durant la période 1994-2003, tout en tenant compte des effets de la variation de la taille et de l’endettement.

L’analyse de covariance exige que l’échan- tillon soit scindé en deux groupes, élevé et faible selon les trois mesures choisies de la diversification (DT, DR, DNR). En effet, les firmes de l’échantillon ont été classées par ordre croissant, selon la mesure de la diver- sification et la moyenne est utilisée pour distinguer les deux groupes.

III – RÉSULTATS EMPIRIQUES Seront présentés ci-dessous les statistiques descriptives de notre échantillon et les résultats concernant l’impact de la diversifi- cation sur la gestion des résultats, l’impact des changements affichés de diversification sur la gestion des résultats ainsi que l’im- pact des changements affichés de diversifi- cation sur la variation de la gestion des résultats.

1. Statistiques descriptives et corrélations entre les variables Le tableau 1 présente les statistiques des- criptives (moyenne, écart type, maximum et

Tableau 1 – Statistiques descriptives de l’échantillon et corrélations entre les variables

Statistiques descriptives des variables

Moyenne Écart type Maximum Minimum

ACCDISC 0,02003 0,12298 0,4827 - 0,7110

DT 0,3951 0,2469 0,9231 000

DR 0,0101 0,1792 0,7721 000

DNR 0,1310 0,0426 0,4967 000

LNACTIF 20,404 2,2634 27,4971 19,9874

END 0,2055 0,2041 0,7536 000

Corrélations entre les variables

ACCDISC DT DR DNR LNACTIF END

ACCDISC 1

DT 0,321* 1

DR 0,217* 0,001 1

DNR 0,018* 0,083 0,024 1

LNACTIF - 0,194* 0,002 0,192* 0,025 1

END 0,116* 0,008 - 0,002 0,005 - 0,003 1

* Significative au niveau de 1 %.

ACCDISC : accruals discrétionnaires, mesure de la gestion des résultats et qui sont les résidus du modèle de Dechow et al. (2003) ; DT : diversification totale déterminée selon l’indice de l’entropie ; DR : diversification reliée ; DNR : diversification non reliée ; LNACTIF : logarithme népérien de l’actif total ; END : ratio « dettes totales/actif total ».

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minimum) et les corrélations entre les variables de notre étude.

L’examen des statistiques descriptives nous révèle qu’en moyenne, les firmes gèrent d’une manière agressive leurs résultats à la hausse. Ces firmes semblent adopter une stratégie de diversification non reliée plutôt qu’une diversification reliée. Elles semblent être aussi de grande taille vu que la diffé- rence entre le minimum et le maximum quant à la variable taille est faible. Ces firmes diversifiées ne sont pas fortement endettées. En effet, le ratio d’endettement moyen est de l’ordre de 20,55 %. Ce constat semble corroborer la littérature, avançant que les firmes diversifiées ne sont pas lour- dement endettées car elles ont des coûts de dettes prohibitifs.

Il est à noter que les corrélations entre les trois mesures de diversification et la gestion des résultats sont positives et statistique- ment significatives. En outre, les corréla- tions entre les accruals et les variables de contrôle confirment les hypothèses clas- siques de la théorie positive selon lesquelles l’endettement influence positivement ce phé- nomène et la taille l’influence négativement.

2. Impact de degré de diversification sur la gestion des résultats

Le tableau 2 présente les résultats de la première série de tests Ancova, qui inclut 3 modèles complètement spécifiés (une mesure de la gestion des résultats : ACCDISC qui est la variable dépendante et trois mesures de diversification : DT, DR et DNR qui sont les variables indépendantes).

Ces modèles sont significativement reliés à la gestion des résultats (p<0,05), affichant des statistiques F allant de 2,01 jusqu’à 3,95. De même, les différences de la gestion des résultats entre les firmes fortement

diversifiées et faiblement diversifiées, en utilisant les trois mesures de diversification, sont uniquement significatives dans 2 des 3 modèles considérés (p < 0,05).

Il importe de signaler qu’une forte diversi- fication en 1994 peut renforcer les compor- tements opportunistes et par conséquent, elle pourrait être utile dans la prédiction de la gestion des résultats de l’année 2003 (F = 10,58). Donc, une forte diversification semble créer des conditions propices à l’émergence de ce phénomène car elle sus- cite les conflits d’agence et prolifère les pressions externes sur les dirigeants notam- ment celles liées aux marchés des capitaux.

Cependant, ces résultats ne sont vrais que pour deux mesures de diversification : DTet

DRet non pour DNR. Ceci appuie nos pro- pos qu’une forte diversification reliée faci- lite la manipulation des chiffres à travers les transferts internes entre les filiales et les divisions (F = 4,12). Cependant, nous n’avons pas trouvé de lien entre la diversifi- cation non reliée et la gestion des résultats (F = 2,60). Ces résultats confirment donc, nos deux premières hypothèses.

En outre, nous constatons que la corrélation entre les accruals discrétionnaires de l’an- née 1994 et de l’année 2003 est statistique- ment significative. Enfin, il est à noter que la taille de la firme et le niveau de son endettement ont un effet positif sur la ges- tion des résultats.

3. Impact des changements affichés de diversification sur la gestion des résultats

Lorsque la variation de la diversification est utilisée comme une variable indépendante, dans la deuxième série d’Ancova, des résul- tats plus robustes sont constatés, comme le montre le tableau 3.

(10)

Tous les modèles sont devenus statistique- ment significatifs (p < 0,05). En outre, toutes les différences de variation de diver- sification (∆DT, ∆DR, ∆DNR), sont corré- lées statistiquement et significativement à la gestion des résultats de l’année 2003. La principale conclusion à tirer de ces constats est que des changements dans le niveau de diversification semblent viser des objectifs de manipulation des résultats. Ces change- ments augmentent aussi les opportunités futures de gestion des résultats à travers les

accruals. À cet égard, trois points méritent d’être évoqués et discutés.

Premièrement, des variations des niveaux de diversification sont corrélées à la gestion des résultats de l’année 2003. Ces constats indiquent que la diversification sectorielle peut être un instrument de manipulation des comptes. En effet, les firmes peuvent abuser de la diversification sectorielle, en agissant sur les règles de divulgation des revenus, des ventes, des dépenses par segment voire du nombre de segments à communiquer. Il Tableau 2 – Impact de degré de diversification sur la gestion des résultats

DT1994: forte faible DR1994:

forte faible DNR1994:

forte faible ACCDISC1994 LNACTIF END F-stat Prob (F-stat)

Modèle I ACCDISC2003= DT1994

+ ACCDISC1994 + LNACTIF + END +ε

10,58*

-46,88

6,19**

3,90**

12,51**

3,95 0,010

Modèle II ACCDISC2003= DR1994+ ACCDISC1994+ LNACTIF

+ END +ε

4,12*

-49,92

5,82**

12,09**

3,97**

2,19 0,050

Modèle III ACCDISC2003= DNR1994

+ ACCDISC1994 + LNACTIF + END +ε

2,60 -3,14 9,30**

9,25**

9,48**

2,01 0,069

* p < 0,10 ; ** p < 0,05.

Note : ce tableau fournit les résultats de 3 tests d’Ancova. Chaque test considère une seule variable de la diversification (soit DT ou DR ou DNR) comme variable indépendante et trois variables de contrôle LNACTIF, END et ACCDISC1994. La variable dépendante des 3 modèles est ACCDISC2003. Les valeurs indiquées dans le tableau représentent des statistiques de Fisher qui indiquent l’effet et le sens de corré- lation d’une diversification passée (soit DT ou DR ou DNR) sur la gestion future des résultats.

(11)

s’agit de gérer les chiffres de la firme en jouant sur une gestion comptable de la diversification. Les firmes peuvent aussi procéder à une gestion réelle de leur diver- sification pour refléter sur le marché des résultats réguliers. C’est ainsi, lorsque les résultats réalisés sont anormalement élevés et que ces augmentations ne sont pas per- manentes, les firmes peuvent augmenter le

niveau de leur diversification en entrepre- nant certaines acquisitions d’unités et cer- tains projets ou en ajoutant d’autres divi- sions. Ces actions, faisant augmenter le niveau de diversification, visent à réduire les résultats divulgués. Inversement, si les résultats réalisés sont inférieurs à ceux espérés, les firmes peuvent agir en réduisant leur diversification, en effectuant des ces- Tableau 3 – Impact des changements affichés de diversification

sur la gestion des résultats

DT (1994-2003) : élevée faible

DR (1994-2003):

élevée faible

DNR (1994-2003) : élevée faible ACCDISC1994 LNACTIF END F-stat Prob (F-stat)

Modèle I ACCDISC2003=

DT1994-2003 + ACCDISC1994+ END + LNACTIF +ε

15,26*

1,31

8,66**

6,94**

13,22**

16,31 0,000

Modèle II ACCDISC2003=

DR1994-2003+ ACCDISC1994 + END + LNACTIF +ε

- 29,84*

- 1,55

7,25**

9,62**

6,55**

18,64 0,000

Modèle III ACCDISC2003=

DNR1994-2003 + ACCDISC1994+ END + LNACTIF +ε

- 33,08*

- 2,28 10,47**

11,05**

10,93**

3,280 0,009

* p < 0,10 ; ** p < 0,05.

Note : ce tableau fournit les résultats de 3 tests d’Ancova. Chaque test considère une seule variable de la diversification, qui est la variation de la diversification sur la période 1994-2003, (soit DT ou DR ou DNR) comme variable indépendante et trois variables de contrôle LNACTIF, END et ACCDISC1994. La variable dépendante des 3 modèles est ACCDISC2003. Les valeurs indiquées dans le tableau représentent des statistiques de Fisher qui indiquent l’effet et le sens de corrélation de la variation de diversification (forte ou faible) sur la gestion future des résultats.

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sions de certaines de leurs unités. Ces ces- sions visent l’augmentation des disponibili- tés de caisse et par conséquent, les résultats divulgués. Soulignons que de telles actions stratégiques peuvent être structurées de sorte que les firmes disposent de la flexibi- lité voulue pour gérer leurs résultats à tra- vers les accruals. Les changements affichés de diversification permettent donc d’expli- quer et de prévoir le niveau de gestion des résultats de l’année 2003.

Deuxièmement, des changements affichés de diversification reliée expliquent le niveau des accruals discrétionnaires de l’année 2003. Sachant que les liens entre les segments permettent des transferts internes possibles entre eux, en matière d’actifs phy- siques ou de compétences, la corrélation significative entre la gestion des résultats et ces changements semble montrer que ces transferts ont été pour les firmes un instru- ment de manipulation des résultats.

Troisièmement, la gestion des résultats de l’année 2003 est expliquée par des change- ments affichés de diversification non reliée durant toute la période 1994-2003. Un tel constat confirme les conclusions empi- riques de certaines recherches, suggérant que les dirigeants des firmes procèdent à des acquisitions ou des désinvestissements pour atteindre les seuils de résultats.

4. Impact des changements affichés de diversification sur les changements de gestion des résultats

Le tableau 4 fournit les résultats de la troi- sième série des tests Ancova qui visent à détecter l’impact de la variation de la diver- sification sur la variation de la gestion des résultats.

Tous les modèles sont fortement significatifs (p < 0,05). Il est à noter aussi que toutes les

variations, fortes ou faibles, des trois mesures de diversifications (totale, reliée, non reliée) sont significatives mais à un niveau plus faible que ceux fournis par les tableaux 2 et 3. Ces résultats indiquent que les changements affichés de diversification peuvent servir comme un instrument de manipulation comptable pour les firmes diversifiées. Les résultats constatés dans ce tableau viennent, d’une part, confirmer nos interprétations précédentes et d’autre part, montrer notamment l’intérêt de prêter atten- tion dans les recherches futures aux liens entre la stratégie et la gestion des résultats.

CONCLUSION

Cette étude s’est intéressée aux liens entre la stratégie d’entreprise en général et de diversification en particulier et la gestion des résultats. Empiriquement, nous avons eu recours à des analyses de covariance.

Nous avons en premier lieu, testé si un niveau élevé de diversification influence le niveau futur de manipulation des comptes.

Nous avons trouvé des corrélations statisti- quement significatives entre la diversifica- tion sectorielle totale et celle reliée de l’an- née 1994 et le niveau de gestion des résultats de l’année 2003. La diversification peut donc susciter les comportements opportunistes et créer un terrain adéquat à l’émergence de pratiques comptables opportunistes. Ces pratiques sont rendues faciles notamment en cas de diversification reliée où les transferts internes augmentent les opportunités de manipulation.

En second lieu, nous avons examiné si les changements affichés de diversification peuvent expliquer les niveaux de gestion des chiffres. Pour ce faire, nous avons testé l’existence de corrélations entre les change-

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ments de diversification le long de la période de l’étude 1994-2003 et le niveau de manipulation des comptes de l’année 2003. Les résultats dégagés semblent confirmer cette hypothèse.

Enfin, une dernière analyse de covariance a permis de confirmer l’existence de relations entre les changements de diversification et

la variation de la gestion des résultats. Ce constat implique d’une part que toute éva- luation des stratégies de diversification doit tenir compte de l’impact de celles-ci sur la gestion des résultats et d’autre part, la ges- tion des résultats ne peut être cernée sans prendre en considération le degré de diver- sification de la firme.

Tableau 4 – Impact des changements affichés de la diversification sur la variation de la gestion des résultats

DT(1994-2003) : élevée faible

DR (1994-2003):

élevée faible

DNR (1994-2003) : élevée faible ACCDISC1994

∆LNACTIF

END F-stat Prob (F-stat)

Modèle I

∆ACCDISC1994-2003=

DT1994-2003 + ACCDISC1994+ END + LNACTIF +ε

- 33,08**

- 2,28

8,66**

35,75**

0,66 3,41 0,008

Modèle II

∆ACCDISC1994-2003=

DR1994-2003 + ACCDISC1994+ END + LNACTIF +ε

- 16,19*

- 1,88

7,25**

42,87**

1,21 3,28 0,009

Modèle III

∆ACCDISC1994-2003=

DNR1994-2003 + ACCDISC1994+ END + LNACTIF +ε

- 29,43*

- 1,55 10,47**

9,89**

1,07 16,43 0,000

* p < 0,10 ; ** p < 0,05.

Note : ce tableau fournit les résultats de 3 tests d’Ancova. Chaque test considère une seule variable de la diversification (soit DT ouDR ouDNR) comme variable indépendante et trois variables de contrôle LNACTIF, END et ACCDISC1994. La variable dépendante des 3 modèles est la variation des accruals discrétionnaires (ACCDISC1994-2003). Les valeurs indiquées dans le tableau représentent des statistiques de Fisher qui indiquent l’effet et le sens de corrélation des changements affichés de diversification sur la variation de la gestion des résultats, durant la période 1994-2003.

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