A NNALES SCIENTIFIQUES
DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
B ERNARD B RUNET
Sur la classe des morphismes propres dans la catégorie des espaces de convergence
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 66, série Mathéma- tiques, n
o16 (1978), p. 107-120
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SUR LA CLASSE DES MORPHISMES PROPRES DANS LA CATEGORIE DES ESPACES DE CONVERGENCE
Bernard BRUNET Université de Clermont II
Dans ce
qui suit,
l’auteurdéveloppe
les résultats énoncés dans sa note à l’Académie desSciences,
note
présentée
le 20 décembre 1976 par Monsieur AndréLICHNEROWICZ : généralisation
à lacatégorie
des espaces de convergence
séparés
et à celle des espaces de convergencecomplètement réguliers
desthéorèmes d’extension propre d’une
application
continue de G.L. CAIN( [ 1] ]
et[ 2 ] ) et de
G.T. WHYBURN
( [ 10 ]
et[11] )
et étude de la classe desmorphismes propres
de lacatégorie
desespaces de convergence
complètement réguliers.
Plan :
1 :
Rappels
sur lacatégorie
des espaces de convergence.II :
Compactification
d’un espace de convergence ; espaces de convergencecomplètement réguliers .
III :
Applications
propres d’un espace de convergencedans
un autre.IV : Sur la classe des
morphismes
propres dans lacatégorie
des espaces de convergencecomplètement réguliers.
Notations :
Nous
désignerons :
- par > la relation sur l’ensemble des filtres sur un ensemble X
définie
par( ~ > 11 )
si etseulement si 4l est
plus
finque 11 .
- pour tout
point
x d’un ensembleX, par i
l’ultrafiltre trivialde
base{ x } .
- pour toute
application
f d’un ensemble X dans un ensembleX’,
parf ~ 4l
le filtreimage
directepar f d’un filtre ~ sur X et par
f* 4l’
lefiltre,
éventuellementimpropre, image réciproque
par f d’un filtre 1) ’ sur X’.108
1 - RAPPELS SUR LA CATEGORIE DES ESPACES DE CONVERGENCE :
1)
Onappellera
espace de convergence toutcouple
formé d’un ensemble X et d’unerelation q
rntrrl’ensemble 4l
o(X)
des filtres propres sur X et X satisfaisant aux deux conditions suivantes :et on dira
qu’un
filtre O sur X converge pour q vers unpoint
x de X ou que x est valeur de 4l(et on notera x
E si et seulement si ~ q x.Etant donné un espace
topologique (X, T),
onappellera
structure de convergence T la structrure de convergence, notéeqT ,
définie par 4lqT
x si et seulement si D pour T vers x.On dira
qu’un
espace de convergenceestpseudotopologique
si et seulementsi,
pour tout filtre ‘sur X et tout
point
x deX, O
converge pour q vers x si et seulement si tout ultrafiltreplii;
fin q1U’ "converge pour q vers x.
Etant données deux structures de convergence
ql
etq2
surX,
on dira queql
queq2.
si et seulement
si,
pour tout filtre 4l surX, limq1 O
est inclus danslimq2 O
.Etant donné un
ensemble { qi ;
i EIl
de structures de convergence sur X. ondésignera
pqr supqi
la structure de convergence sur X définie pariE 1
et par inf
qi
la structure de convergence sur X définie par i EIPour toute
application
f d’un ensemble X dans un ensemble X’ et toute structure desur
X’,
ondésignera
parf*q’
la structure de convergence induite deq’
par f, la sir,]( IJlr(’de convergence sur X définie par :
(Dans
le casparticulier
où X est unepartie
de X’ et fl’injection canonique
de X dans X.. le(X, f* q’)
seraappelé
sous-espace de convergence de(X’, q’)).
Il est immédiat que, pour toute
application
f de X dansX’,
touteapplication
g de X’ dans ~ï" rt 1,,’:tt structure de convergenceq’"
surX", (g
of)* q" = f* [ g’~ q" ]
et que, pour tout1 q’; ;
i .é I 1
de structures de convergence surX’ .
Etant donnés deux espaces de convergence
(X, q)
et(X’, q’),
on diraqu’une application
f xest une
application
continue de(X, q)
dans(X’, q’)
si et seulement si q estplus
fine quef--
pt onappellera plongement
touteapplication injective
f telle quef "’ q’ -
q.On
désignera
par Conv lacatégorie
dont lesobjets
sont les espaces de convergence et lesmorphines
les
applications continues,
et par K le foncteur inclusion de lacatégorie Top
dans Conv.Etant données une
apllication
f de X’ et une structure de convergence q surX,
on
appellera
structure de convergence coinduite par f de q, la structure de convergence surX’,
notée
f ~
q, définie par : p"(f ~ q)
x’ si et seulement si 4l ’ = k’ où s’il existe un filtre (Dsur X et un
point x
de X telsf . ~ , x’ = f(x)
et ~ q x.(Dans
le casparticulier
où X’ est unquotient
deX, f * q
seraappelée
structure de convergencequotient).
Notons que
f ~
q est laplus
fine des structures de convergence sur X’ rendant f continue.Etant donné un ensemble
d’espaces
de convergence(Xcx ’ qCi. )Ci. E A
, onappellera
structure deconvergence
produit,
la moins fine des structures de convergence sur flXa
rendant continues lesa
applications projections
pr~ , c’est-à-dire la structure sup(pr* qa ) et
onappellera
structure dea a ~a
convergence somme la
plus
fine des structures de convergence sur IlXa
rendant continues lesC
injections canoniques j
a, c’est-à-dire
la structure inf((ja)* q ).
Ci. Ci.
PROPOSITION 1.1. Tout sous-espace de convergence
(resp.
tout espace de convergencequotient)
est un noyau
(resp.
unconoyau)
dans Conv.2) Topologie
associée à une structure de convergence.Etant donnés un espace de convergence
(X, q)
et unfiltre ~
surX,
on diraqu’un point
x de X estvaleur d’adhérence pour q
(et
on notera x E si etseulement
si x est valeur limite pour q d’un filtreplus
finque ~ (On
conviendra que pour tout filtreimpropre ’D
surX, ).
Il est trivial que toute valeur
limite
est valeurd’adhérence,
et que pour toutultraf iltre ~
surX,
limq O = adhq O. Signalons
d’autrepart,
que si f est unplongement
de(X, q)
dans(X’, q’),
Pour toute
partie
A deX,
onappellera
adhérence pourq
de A(et
on noteraAdhq A)
l’ensemble des valeurs d’adhérence pour q du filtre de base A.Rappelons (cf. [ 3 ])
quel’opération
adhérence estextensive, isotone,
commute avec la réunionfinie,
mais non
idempotente
engénéral,
et que, pour tout filtre O surX, adhq O
est inclus dansSignalons
d’autrepart
que, siA1
est unepartie
de(Xl, q )
etA2
unepartie
de(X2, q2),
Etant donné un espace de convergence
(X, q),
on diraqu’une partie
A de X estfermée
si et seulementsi l’une des deux assertions
équivalentes
suivantes est vérifiée :A est
égale
à son adhérence pour q.F2)
Pour tout filtre ~ sur A et toutpoint
x de X tel que x soit valeurlimite
pour q de(i injection canonique
de A dansX),
xappartient
à A.et on dira
qu’une partie
0 de X est ouverte si et seulement si l’une des deux assertionséquivalentes
suivantes est vérifiés : -.
01)
lecomplémentaire
de 0 est fermél10
02)
Pour toutpoint
x de 0 et tout filtre O sur Xconvergeant
pour q vers x, 0appartient
à ’D .Il convient de noter que :
- l’ensemble des
parties
fermées(resp. ouvertes)
de(X, q)
est l’ensemble des fermés(resp. ouverts)
d’une
topologie
sur X que nousappellerons topologie
associée à q et que nous noterons T(q).
- pour toute
topologie
T surX,
T(qT) -
T.- T
(q)
est laplus
fine destopologies
T sur X telles que q soitplus
fine queqT.
- toute
application
continue de(X, q)
dans(X’, q’)
induit uneapplication
continue del’espace topologique (X, T(q))
dansl’espace topologique (X’,
T(q’)).
Dans ce
qui
suit nousdésignerons
par T le foncteur de Conv dansTop,
défini pour tout espace de convergence(X, q)
par T(X, q) = (X, T (q»
et, étant donnée unepropriété topologique * ,
on dira
qu’un objet (un morphisme)
de Convpossède
lapropriété
T - ~ si et seulement si sonimage
par Tpossède
lapropriété
fP.Comme pour tout es pace de convergence
(X, q),
tout espacetopologique (X’, T’)
et touteapplication
f de X dans
X’,
f est unmorphisme
dans Conv de(X, q)
dans(X’, qT~)
si et seulement si f est unmorphisme
dansTop
de(X,
T(q))
dans(X’, T’),
T estadjoint
àgauche
du foncteur K .PROPOSITION 1.2. T commute avec la somme et le
quotient.
Etant donnés un espace de convergence
(X, q)
et unepartie
A deX,
onappellera fermeturP
pour q deA,
l’adhérence pour latopologie T(q)
de A. Il est immédiat que, pour toutepartie
A deX,
lafermeture pour q de A est le
plus petit
fermé de(X, q)
contenant cettepartie,
et que l’adhérence de A est inclus dans sa fermeture.PROPOSITION 1.3. Si q est une structure de convergence sur X telle que tout
ultrafiltre plus fin
que lefiltre
desvoisinages
pourT(q)
d’unpoint
de X converge pour q vers cepoint, alors,
pour toutepartie
A deX,
lafermeture
de cettepartie
sontégales.
Etant donnés deux espaces de convergence
(X, q)
et(X’, q’)
et uneapplication
f de X dansX’,
on dira que f est uneapplication fermée (resp. ouverte)
de(X, q)
dans(X’, q’)
si et seulement sil’image
par f de toute
partie
fermée(resp. ouverte)
de(X, q)
est unepartie
fermée(resp.
ouverte de(X’, q’)).
Il est immédiat que, pour tout espace de convergence
(X, q)
et toutepartie
A deX, l’injection canonique
de A dans X est fermée(resp. ouverte)
si et seulement si A est un fermé(resp.
unouvert)
de
(X, q),
et que, pour tout a , lesinjections canoniques
de(X a , qa )
dansl’espace
deconvergence somme
(
IlXOE qa )
sont ouvertes et fermées.a a
PROPOSITION 1.4. Si
(A, i)
est unepartie fermée
d’un espace de convergence(X, q),
latopologie
associée à
i* q
est latopologie
induite sur A par T(q).
II - COMPACTIFICATION D’UN ESPACE DE
CONVERGENCE ;
ESPACES I)E CONVERGENCE COMPLETEMENT REGULIERS.
On dira
qu’un
espace de convergence(X, q)
estséparé
si et seulement si tout filtre sur X adrnetau
plus
unpoint
limite pour q.Il est immédiat que tout sous-espace d’un espace de convergence
séparé,
toutproduit d’espaces
deconvergence
séparés,
sont des espaces de convergenceséparés. Remarquons
d’autrepart
que,puisque
dans un espace de convergence
séparé,
toutepartie
réduite à unpoint
estfermée, l’espace topologique
associé à un espace de convergence
séparé
est accessible.Dans ce
qui suit,
nousdésignerons
parConvs
lasous-catégorie
de Conv dont lesobjets
sont les espaces de convergenceséparés.
PROPOSITION 2.1.
(Théorème
deprolongement
desidentités)
Si deux
applications
continuesf
et g d’un espace de convergence(X, q)
dans un espace de convergenceséparé (X’, g’)
sontégales
sur unepartie
A deX,
elles sontégales
sur de A.En effet
{ x ~ 1 f(x) = g(x) }
est un fermé de(X, q) ( [ 9 ] ).
On dira
qu’un
espace de convergenceséparé (X, q)
estrégulier
si etseulement si,
pour tout filtresur X
convergeant
pour q vers unpoint
x deX,
le filtre & de base1 Adh q F ;
FE:- ,p}
convergepour q vers x.
Comme pour toute
application
continue f de(X, q)
dans(X’, q’)
et tout filtre ~ surX,
le filtreest
plus
fin que le filtref ~ ~
, tout sous-espace, toutproduit d’espaces
de convergenceréguliers
sont des espaces de convergenceréguliers.
On dira
qu’un
espace de convergence(X, q)
estquasi-compact
si et seulement si l’une des deux assertions suivantes est vérifiée :Ko)
Tout filtre sur Xpossède
une valeur d’adhérence pour q.Km)
Tout ultrafiltre sur Xpossède
une valeur limite pour q.Il est immédiat que tout sous-espace fermé d’un espace de convergence
quasi-compact,
toutproduit d’espaces
de convergencequasi-compacts
sont des espaces de convergencequasi-compacts.
D’autrepart,
comme q estplus
fine que q,~q), l’espace topologique
associé à un espace de convergencequasi-compact
estquasi-compact.
On dira
qu’un
espace de convergence estcompact
si et seulement s’il estséparé
etquasi-compact,
etétant donné un espace de convergence
séparé
noncompact (X, q),
onappellera compactifié
de cetespace tout
couple
formé d’un espace de convergence(X, q)
etd’une application
i de X dans X tels que :-
(X, q)
soitcompact
...- i soit un
plongement
de(X, q)
dans(X, q)
-
i(X)
soit T-partout
dense dans(~, q).
PROPOSITION 2.2. Pour tout espace de convergence
séparé
noncompact (X, gJ il
existe un espace de convergencecompact (X, q)
et unhoméomorphisme
i de X sur lecomplémentaire
d’unpoint
w de X.(i, (X, ij))
seraappelé compactifié
de(X, q)
depoint
àl’infini
w .En
effet,
si on poseX = X u {w} ( w
étant unpoint n’appartenant
pas àX)
et si on
désigne
par :- i
l’injection
de X dans X- 4
la relation entre l’ensemble D des filtres surX
etX
définie par :112
si et seulement s’il existe un filtre b sur X tel que
si et seulement si
adhq i* ~
=0
(i, (X, q))
est uncompactifié
de(X, q).
Signalons
d’autrepart
que dans le casparticulier
où q est la structure de convergence associée à unetopologie
localementcompacte
T surX,
q estidentique
à la structure de convergence associée à latopologie
ducompactifié
d’Alexandroff depoint
à l’infini c~ de(X,
T(q)).
On dira
qu’un
espace de convergencerégulier (X, q)
estcomplètement régulier
si et seulement si l’une des deux assertionséquivalentes ( [ 7] )
suivantes est vérifiée :CRI ) (X, q) possède
uncompactifié régulier(*).
CR2) (X,
T(q))
est un espacetopologique complètement régulier
et tout ultrafiltre sur Xplus
fin que le filtre desvoisinages
pour T(q)
d’unpoint
x de X converge pour qvers ce
point.
Notons
(cf. [
7])
que tout espace de convergencecomplètement régulier (X, q) possède
unecompacti-
fication
régulière
deStone-Cech ( 13X , ( ~ (X), ~ (q)))
c’est-à-dire unecompactification régulière
telle que, pour tout espace de convergence
compact régulier (X’, q’)
et touteapplication
continue fde
(X, q)
dans(X’, q’)
il existe uneapplication
continue g de( f3 (X) , ~ (q))
dans(X’, q’)
telle que f =Notons d’autre
part
que tout sous-espace fermé d’un espace de convergencecomplètement régulier,
le
produit
de deux espaces de convergencecomplètement réguliers
sont des espaces de convergencecomplètement réguliers.
Dans la
suite,
nousdésignerons
parConvCR
lasous-catégorie
de Conv dont lesobjets
sont les espaces de convergencecomplètement réguliers.
(*)
un espace de convergence compact n’est pas nécessairementrégulier.
III - APPLICATIONS PROPRES D’UN ESPACE DE CONVERGENCE DANS UN AUTRE.
On dira
qu’une application
continue f d’un espace de convergence(X, q)
dans un espace deconvergence (X’, q’)
est propre si et seulement si l’une des deux assertionséquivalentes (v.f)
suivantesest vérifiée :
Pm)
Pour tout ultrafiltre O sur X et toute valeur limite x’ pourq’
de il existe unevaleur limite x pour q de ~ telle que x’ =
f(x).
PO)
Pour tout filtre ~ sur X et toute valeur d’adhérence x’ pourq’
def , il
existe unevaleur d’adhérence x pour q de b telle que x’ =
f(x).
De nombreux résultats concernant les
applications
propres d’un espacetopologique
dans un autresont
également
valables pour lesapplications
propres d’un espace de convergence dans un autre.Signalons
notamment que :- tout
homéomorphisme
d’un espace de convergence dans un autre est propre - lacomposée
de deuxapplications
propres est uneapplication
propre- toute
application
continue d’un espace de convergencequasi-compact
dans un espace de convergenceséparé
est propre- pour tout espace de convergence
quasi-compact (X, q)
et tout espace de convergence(X’, q’), l’application projection pr2
est uneapplication
propre de(X
xX’,
q xq’)
dans(X’, q’)
- si f est une
application
propre de(X, q)
dans(X’, q’),
f est fermée etl’image réciproque
par f detoute
partie quasi-compacte
de(X’, q’)
est unepartie quasi-compacte
de(X, q) (ce qui implique
que f est uneapplication T-propre).
Au nombre des
différences,
il convient de noterqu’une application injective
continue fermée d’un espace de convergence dans un autre n’est pas nécessairement propre, comme le prouvel’exemple
suivant : soit
(X, q)
un espacepseudotopologique,
q n’étant associée à aucunetopologie
surX ; l’application
identité sur X est uneapplication injective
continue fermée de(X, q)
dans(X, qT (q)),
mais n’est pas une
application
proprepuisque
q est unepseudotopologie
strictementplus
fine queq T (q). Remarquons
que cetexemple
prouveégalement qu’une application
T - propre n’est pas nécessairement propre.PROPOSITION 3.1. Tout
plongement fermé
d’un espace de convergence dans un autre est propre.Soient f un
plongement
fermé de(X, q)
dans(X’, q’), ~
un filtre surX,
x’ une valeurd’adhérence pour
q’
def * cp
. Comme f estfermée,
x’appartient
àf(X)
et parsuite,
il existe un-1
point
x de X tel que x’ =f(x). Comme, puisque
f est unplongement, adh cp=
q f[ adh q’f
q *] ,
x
appartient
àadhq O,
d’où lerésultat.
COROLLAIRE.
Si f est
uneapplication propre
de(X, q)
dans(Xh q’),
la restriction def
à toutepartie f ermée (A, i)
de(X, q)
est uneapplication
propre de(A, i* q)
dans(X’, q’).
PROPOSITION 3.2.
Si f
est uneapplication
propre d’un espace de convergenceséparé (X, q)
dans unespace de convergence
séparé (X ; q’),
et, si(i, (X, q)) est
uncompactifié
de(X, q), (i, f)
est unplongement fermé
de(X, q)
dans(X
xX’, q
xq’).
,Posons h =
(i, f). Comme h* (q
xq’)= h* (sup [ pr 1 §,prJ q’] )
= sup
[ h* q), h* (pr~2 q’)]
= sup(i~ q , f * q’),
et comme i est unplongement,
il résultede la continuité de f que
h*(q
xq’)
= q et parsuite,
que h est unplongement.
D’autrepart,
comme f est propre et(X
xX’, q
xq’) séparé,
h est propre(v.f)
et par suite fermée.114
THEOREME 1
(Théorème
d’extension propre d’uneapplication continue)
Etant donnés deux espaces de convergence
séparés (resp. complètement réguliers) (X, q)
et(X ; q’)
et uneapplication
continuef
de(X, q)
dans(X’, q’),
il existe un espace de convergenceséparé (resp. complètement régulier) (X, q),
uneapplication injective j
de X dans X et uneapplication
g deX
dans X’ tels que :- j
soit unplongement
de(X, q)
dansq)
- j(X)
soit Tpartout
dense dans(X, q j
- g soit
l’unique application
propre de(Î, q)
dans(X ; q’J
telle queg o j
=f.
Le
triplet (j, (X, q), g)
estappelé
extension proprede f.
La démonstration ci-dessous est une
généralisation
de celleproposée
dans[4].
Désignons
par(i, (X, q)) un compactifié
de(X, q) (compactifié
d’Alexandroff si(X, q)
et(X’, q’)
sont seulement
supposés séparés, compactifié
deStone-Cech
s’ils sontcomplètement réguliers),
par h
l’application
de X dans X x X’ définie parh(x) ’V = (i(x), f(x)),
par X la fermeture pour q xq’
del’image
deh,
par kl’injection canonique
de X dans(X
xX’),
par q la structure de convergence induite sur X par q xq’, par j l’injection
de X dans X et posons g =pr2
o k.Li) (X, q)
est un espace de convergenceséparé (resp. complètement régulier).
(X, q) et (X’, q’)
étantséparés, (X q)
estséparé
comme sous-espace del’espace séparé (X x X’ , q
xq’).
Dans le cas où(X, q)
et(X’, q’)
sontsupposés complètement réguliers,
(X, q)
estcomplètement régulier
comme sous-espace fermé del’espace complètement régulier q’).
L2) j
est unplongement
de(X, q)
dans(X, q).
Une démonstration
analogue
à celleproposée
dans 3.2 prouve que h est unplongement
de(X, q)
dans(X x X’, q
xq’)-
Comme j*q = (koj)* (q
xq’)
=h* (q
xq’),
on en déduitque j’K’q =
q.L3) j(X)
est T-partout
dense dans(X, q).
dans
(Î
xX’,
xq’),
’V
Comme k est un
plongement
fermé de(X, q)
dans(X
xX’, q
xq’),
n
L4)
g est propre commecomposée d’applications
propres.Enfin, d’après
le théorème deprolongement
desidentités,
g est la seuleapplication (continue)
de
(X, q)
dans(X’, q’)
telle que go j
= f.Dans le cas
particulier
où les espaces de convergence sont seulementsupposés séparés,
onpeut généraliser
de lafaçon
suivante le résultat obtenu par G.T.Whyburn.
THEOREME 2.
Soient
(X, q)
et(X’, q’)
deux espaces de convergenceséparés,
f uneapplication
continue de(X, q)
dans(X’, q’). Désignons
par :- Z la somme de X et de
X’,
i et i’ lesinjections
de X dans Z et de X’ dans Z’- h
l’application
de Z dans X’ définie par h =- cr la relation entre l’ensemble des
filtres
sur Z et Z définie par :V ’¥ E x E ~
i(x)
si et seulement s’il existe un filtre ~ sur Xtel que 4l q x et 11 = i~ 4l
V ? E
1> o (Z), V
x’ EX’,
Bf Ili’(x’)
si et seulement siadhq 1* ? = 0
eth ? q’
x’- X la fermeture pour o de
l’image
dei,
kl’injection canonique
de X dansZ,
q la structure de convergence induite sur Xpar o, j l’injection
de X dans Xet posons
g = h o k1) (j, (X, q), g)
est une extension propre dansConvs
def .
2)
Si q etq’sont
les structures de convergence associées à deuxtopologies
localementcompactes
T et T’sur X et
X ;
o estidentique
à la structure de convergence associée à latopologie
0définie
surZ par
G. T.Whyburn, c’est-à-dire,
latopologie
dont les ouverts sont lesparties
0 de Zsatisfaisant
aux deux conditions suivantes :i)
0 n X est un ouvert de(X, T)
et 0 n X’ un ouvert de(X’, T’)
ü)
Pour toutcompact
K’ de(X’, T’)
inclus dans 0 n( X B 0)
est uncompact
de(X,T).
Démonstration :
1)
Comme(Z, Q )
est un espace de convergenceséparé (v.f), (X, q)
estséparé.
L1) j
est unplongement
de(X, q) dans (X, q).
Il résulte immédiatement de la définition de cr que i est un
plongement
de(X, q)
dans
(Z,
o).
Parsuite, comme j* q -
est unplongement
de(X, q)
dans(X, q).
L2) j(X)
est T-partout
dense dans(X, q).
Ce résultat se démontre de
façon analogue
à celui deL3
du Théorème 1.L3)
g est uneapplication
propre de(X, q)
dans(X l q’).
Montrons pour cela que h est une
application
propre de(Z,o ) dans (X’, q’).
h est continue par définition de cr Soit alors ’Y un ultrafiltre sur Z et soit x’ un
point
de X’ tel que
h* Bf q’x’.
Silim 1* Y = çl y = i’(x’)
est valeur limitede q
pour eth(y)
= x’. Silim 1* ? % $ ,
il existe unpoint
x de X tel quei(x)
soit valeur limitepour o de ? ;
; f
étantcontinue,
on en déduit quef ~ (i* Y)
c’est-à-direh* Y
convergepour
q’
versf(x).
Comme(X’, q’)
estséparé,
x’ =f(x) =
h[i(x)J . c.q.f.d.
2) Ll)
La structure de convergenceq~
associée à 0est plus fine
que a.Soit T un filtre sur Z
convergeant
pour 0 vers unpoint
z de Z.- Si z =
i(x),
comme i est uneapplication
ouverte de(X, T)
dans(Z,
0), 1* ?
estplus
fin que
VT(x).
Comme ’Y =i~ (1* ? ),
on en déduit que q Q z.- Si z =
i’(x’),
comme h est uneapplication
continue de(Z, 0 )
dans(X’, T’),
converge pour
q’
versh(z) =
x’. Soit alors x unpoint quelconque
de X. Comme(Z, 0 )
estséparé,
il existe unvoisinage
ouvert pour 0 dei(x), V,
et unvoisinage
ouvert pour 0 de z,
W,’tels
que V nW = 0.
Comme V n X est unvoisinage
116
ouvert pour T de x et que
(V n X) n (W n X) _ ~ ,
xn’appartient
pas àadhT i* ’Y ,
cequi implique que ~
ci z.L2)
o estplus fine
que q 0 .Comme Q est
plus
fine queq T ( o ),
il suffit de montrer que estplus
fine queet pour cela que T
( a )
estplus
fine que 0 . -Soient alors 0 un ouvert de
(Z, û ),
z unpoint
de 0 et F un filtre sur Zconvergeant
pour Q vers z. Montrons que 0appartient
à ’Y- Si z =
i(x),
le résultat estimmédiat.
- Supposons
que z =i’(x’), auquel
casadhT 1*? = $
eth * ’¥
converge pour T’ vers x’.i)
Si ? n’induit pas un filtre surX,
X’appartient
et par suiteil * (i’)* ’Y
= ’Y . Comme 0 n X’ est unvoisinage
ouvert pour T’ dex’,
0 n X’
appartient
à Il en résulte que 0appartient
àil * (h * ’¥) = il * (h~(i’~(1’)* ~Y)),
soitpuisque
h o i’ =Id, ,
à 11 .ii) Supposons que ?
induise un filtre sur X. Si 0n’appartenait
pas existeraitun filtre
Y’ 1
sur Zplus
finque ?
et contenant Z B 0.D’après i) ’¥1
induitnécessairement un filtre
i* ’¥1
sur X. D’autrepart,
comme(X’, T’)
est localementcompact,
il existe unvoisinage compact
K’ de x’ inclus dans0 ~
X’. Commeh * ’¥
converge pour T’ versx’,
K’appartient
àh~ ’Y et par suite,
-1f(K’) appartient
à étantplus fin que 1* ? ,
on déduit de cequi
-1
précède
que K = f(K’) fl ( X B 0) appartient ’YI * K
étant par définition de 0 uncompact
de(X, T), adhT 1* ? ~
serait nonvide,
cequi
estimpossible
puisque i* ’II 1 est plus fin que i* ’¥ et adhT i* ’¥= ~ . 0 appartient
donc àIV - SUR LA CLASSE DES MORPHISMES PROPRES DE LA CATEGORIE
ConvCR
Notations :
Reprenant
les notations utilisées par G.E. Strecker([8] ] ),
nousdésignerons,
pour toute classe a de W -morphismes
par :- A
( a )
la classe desW -morphismes f,
tels que pour toutdiagramme
commutatif où g Ea , il
existe un ’6-morphisme
d tel qued o g
= s et f o d = t .f
- T(a ) la Classe des W -morphismes
g, tels que pour toutdiagramme
commutatif de ~du type précédent où f E a , il existe un C morphisme d tel que d o g =
s et f o d = t.D(ot)la
classedes objets
X de 9tels que tout ~ -morphisme
de source Xappartienne
à a .-
3ED(a)
la classedes ~-morphismes f : X -~ Y,
tels que, pour toutobjet
Z deD(a )
et toutC-morphisme
g : X +Z,
il existe unC-morphisme
h : Y -+ Z tel que h o f = g .et nous dirons que
a est uneclasse parfaite
demorphismes
si et seulement si] OEpi désignant
la classe des~épimorphismes).
Nous nous proposons, dans cequi suit ,
de montrer que la classe des
morphismes
propres deConvCR
estparfaite.
PROPOSITION 3.1. Tout
plongement
deConvs (tout plongement fermé
deConvCR)
est un noyau.Soit f un
plongement (resp.
unplongement fermé)
d’un espace de convergenceséparé (resp. complètement régulier)
dans un espacede convergence séparé (resp. complètement régulier) (X, q). Désignons
par Fl’image
def,
et par(p, (Y, q))
la somme fibrée dansConv, (X, q) DF (X, q),
c’est-à-dire
l’espace
de convergence ainsi déterminé :m
- Y étant la somme de X par lui-même et
ji (i = l, 2)
lesinjections
de X dansY, (p, Y)
est lequotient
de Y par la relationd’équivalence 9l,
définie par :lu ru
- q est la structure de convergence
quotient sur Y (q = p
q , q il
étant la structure de conver-gence somme sur
Y).
1) Si on pose ul = p o jl
etu2 = p o j2 , ul et u2
sontinjectives
et F est le noyau de(ul, u2)
dans Conv.
2) (Y, q)
est unespace de convergence séparé.
Soient 9r un filtre
sur Y
etsoient y et Z
deuxpoints de Y
telset F q z.
Par définition de q, il existe deux filtres 4l et Y sur Y et deux
points
y et z de Y tels queler cas :
(y, z) E
lmil
x lmil.
Par définition de
q II
il existe deux filtres cpet ~
sur X et deuxpoints
a et b de X tels que118
ç q a et y q b.
Comme(u1)*
(p =(ul) * 1jJ = g;
et commeul
estinjective, ç = y. (X, q)
étantséparé,
on en déduitb .
que
a =b,
cequi
entraîne y = z.2ème cas :
(y, z)
E Imil
x Imi2
Il existe deux filtres (p
et il)
sur X et deuxpoints
a et b de X telsque (~1 )~
p ,1jJ =
(i2) * 1jJ
, y =ii (a) ,
z =i2(h),
cp q a et 1jJ q b. Comme il existe(v.f)
un filtre sur Xplus
fin que cp et 1jJ et que
(X, q)
estséparé,
a = b3) (Y, q)
estcomplètement régulier
si f est unplongement
fermé deConvCR.
a)
Comme latopologie
T(qII)
est latopologie
somme T(q)
Il T(q)
sur Y et comme,d’autre
part,
T(q)
est latopologie quotient
surY (cf. Prop.1.2.), (Y, T(q))
est un espacetopologique complètement régulier.
b)
Soit maintenant ? un ultrafiltre sur Yconvergeant
pourT(q)
vers unpoint
y. Commeest
l’image
par p d’un ultrafiltre 4l sur Y et comme p est fermée à fibresquasi-compactes,
donc T -propre, il existe un
point
y de Y telque 4l
converge pour T(q )
vers y ety = p
(y). Supposons
que est ouverte,Im j 1 appartient
à O et par suitev induit un filtre sur 1
Comme j
converge pour T(q)
vers x, et comme(X, q)
estcomplètement régulier, j* O
converge pour q vers cequi implique que ’D
1 11B1 1.
converge pour
qII
vers y et par suiteque y
converge pour q vers y.n,
c)
Il résulte de cequi précède
que, pour toutepartie
de Y(resp.
deY)
l’adhérence et lafermeture de cette
partie
sontégales.
Comme lesapplications ji (i
=1, 2)
et p sont continuesfermées,
on en déduit que(Y, q)
estrégulier
et par suitecomplètement régulier d’après a)
etb).
COROLLAIRE :
Les plongements fermés.
deConvs
etConvCR
sont lesmonomorphismes
stricts et lesmonomorphismes forts (i.e.
les éléments de Mono n ~1(Epi))
de cescatégories.
PROPOSITION 3.2.
Les
épimorphismes de Convs et
deConvCR
sont lesmorphismes
àimage T-partout dense.
Il résulte immédiatement du théorème de
prolongement
des identités que toutmorphisme
à
image
T-partout
dense deConvs
ou deConvCR
est unépimorphisme
de cettecatégorie.
Réciproquement,
soit f : X -~ Y unépimorphisme
deConv, (resp. ConvCR).
Comme lafermeture
F de
l’image
de f est unfermé,
il résulte de laProposition 3.1., qu’il
existe deuxmorphismes u 1
etu2
de
Convs (resp. ConvCR)
tels que F soit le noyau deul
etu2.
On aalors,
pour toutpoint
x deX, ul [ f(x) 1
=u2 [ f(x) ] d’où, puisque
f est unépimorphisme, ul
=u2.
Par suite F =Y,
d’oùle résultat.
THEOREME 3.
La classe des
morphismes
propres deConvCR
estparfaite.
Nous