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Essai critique sur le réflexe cutané abdominal (réflexe de Rosenbach) · BabordNum

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Texte intégral

(1)

•' I

'

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE

PHARMACIE DE BORDEAUX

^INTISTÉE 1896-97 No 54

X

ESSAI CRITIQUE

i.i; réflexe cirai abdoiiial

(RÉFLEXE IDE ROSENBACH)

" 3

1

tf

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquementle

15 Janvier 1897

PAR

Henri-Eugène-Paul-Xavier MAYER

Elève de l'Ecole principale du Service de santé de la Marine

àNogent-le-Rotrou(Eure-et-Loir)', le 4 juin1872.

Examinateurs de laThèse

MM. VERGELY, professeur.... Président.

DUPUY, professeur.... i

AUCHÉ, agrégé >Juges.

SABRAZÈS, agrégé 1

Le Candidat répondra auxquestions qui lui seront faites sur les diverses

parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE Y. CADORET

17 RUE MONTMÉJAN 17

1897

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M.

MM.

Clinique interne.

PITRES Doyen.

PROFESSEURS :

| Professeurs honoraires.

MM. MM.

Physiologie JOLYET.

MICE.

AZAM

PICOT.

PITRES.

ni. . , .DEMONS.

Cliniqueexterne

j

LANELONGUE

Pathologie interne. ... DUPUY.

Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérales YERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecineopératoire... MASSE.

Clinique d'accouchements MOUSSOUS.

Anatomiepathologique COYNE.

Anatomie BOUCHARD.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Hygiène LAYET.

Médecinelégale MORACHE.

Physique BERGONIE.

Chimie BLAREZ.

Histoirenaturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale deNABIAS.

Médecineexpérimentale... FERRE.

Clinique ophtalmologique.. BADAL.

Clinique des maladies chirurgicales

des enfants PIÉCHAUD.

Clinique gynécologique. .. BOURSIER.

AGRÉGÉS EN EXERCICE :

section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHÉ.

MM. SABRAZES.

Le DANTEC.

section de chirurgie et accouchements MM. VILLAR.

Pathologieexterne \ BINAUD.

BRAQUEHAYE

Accouchements MM. RIVIERE.

CHAMBRELENT.

section des sciences anatomiques et physiologiques Anatomie. MM. PRINCETEAU.

CANNIEU. Hhysiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM. SIGALAS.

ChimieetToxicologie.. DEN1GÈS.

Pharmacie M. BARTHE.

COURS COMPLEMENTAIRES :

Clinique internedes enfants MM. MOUSSOUS.

Clinique des maladies cutanéesetsyphilitiques DUBREUILH.

Clinique desmaladies des voies urinaires POUSSON.

Maladies dularynx, desoreilles etdunez MOURE.

Maladies mentales REGIS.,

Pathologie externe DEN1JCE.

Accouchements s RIVIERE.

Chimie * DENIGES.

Le Secrétaire de la Faculté:LEMAIRE.

Pardélibération du 5 août1879, la Facultéaarrêtéqueles opinionsémises dansles Thèses qui lui sont présentées doivent être considérées comme propres àleurs auteurs, et qu'elle n'entend

leur donner ni approbationni improbation.

(3)
(4)
(5)

A Monsieur le Docteur PITRES Doyende la Faculté deMédecine de Bordeaux,

Professeurde Cliniquemédicale, Chevalier de la Légiond'honneur,

Membre correspondant de l'Académie de Médecine,

Membrecorrespondantde la Société deBiologie.

(6)

'

(7)

A mon Président de thèse

Monsieur le Docteur VERGELY

ProfesseurdePathologieetdeThérapeutiquegénérales à la Faculté de Médecine, Médecin des Hôpitaux,

Chevalier de laLégion d'honneur, Officierdel'Instruction publique,

Membrecorrespondant de l'Académiedemédecine.

Quecemaître nouspermettede lui témoi¬

gner ici toute notre reconnaissance pour sa bienveillanceànotreégard pendant le temps trop court oùnous avonsétésonélève, bien¬

veillance dont ilnousdonneaujourd'huiune nouvelle preuve, en nous faisant l'honneur d'accepter la présidencede notre thèse.

(8)

'

(9)

ESSAI CRITIQUE

sur

il REFLEXE mi»! ABDOMINAL

(RÉFLEXE DE ROSENBACII)

INTRODUCTION

L'étude des réflexes prend une place tous les jours grandis¬

sante dans lasymptomatologie et le diagnostic des maladies du système nerveux. C'est qu'en effet, depuis la plante des pieds, je dirai presque jusqu'à la racine des cheveux, nous pouvons

expérimentalement produireune série de mouvements réflexes, qui, par la connaissance de plus en plus certaine du circuit

nerveux parcouru par l'excitation périphérique pour venir se

reproduire sous forme de mouvement, nous permettent d'in¬

duire de l'intégrité anatomique ou de l'altéralion de ce circuit,

oudes parties avoisinantes.

Pour la moelle épinière en particulier, autant de nerfs rachi-

diens qui vont se dirigeant vers un point du corps, autant de

fds de communication entre ce point et un autre de la moelle, quiva être soncentre réflexe. C'est ainsiquela plante des pieds,

le pli de l'aine, la région pénienne, l'abdomen, l'épigastre, la

AJayer 1

(10)

peau des fesses,

la région lombaire, la région scapulaire sont

autantde lieux d'élection pour

l'excitation périphérique tendant

à produire un

réflexe

en ces

points. De même pour les réflexes

dits profonds :

réflexes patellaires, etc.

Mais parmitous ces

réflexes, les

uns

ont déjà conquis leurs

grades :

l'importance diagnostique du réflexe rotulien n'est plus

discutée; les réflexes

crémastériens, plantaires sont souvent con¬

sultés; d'autres au

contraire ont été jusqu'ici

un

peu méprisés,

quelques-uns

même à peine cités : Réflexe viril, Dr Onanof et

Hugh. Réflexe

lombaire, Gowers,

o

Jennings.

Au nombre de ces délaissés se

trouvait le réflexe abdominal,

qui

cependant avait attiré l'attention de quelques médecins

allemands, notamment de M.

0. Rosenbach. M. le professeur

Pitres eut la bonté de nous montrer

combien il

y

avait d'études

neuves àfaire dans cette voie, et grâce à ses

encouragements et

surtout à l'obligeance avec

laquelle il

a

bien voulu nous guider

dans les recherches à faire et nous a

facilité l'accumulation des

matériaux, nous avons osé tenter

l'étude clinique de

ce

réflexe.

Que M. le professeur

Pitres daigne accepter ici l'hommage

de notre profonde

reconnaissance

pour

l'amabilité avec laquelle

nous avons toujours été

accueilli auprès de lui, depuis le jour

nous avons eu l'avantage de

suivre

ses

savantes leçons,

ainsi que tous nos

remerciments

pour

le grand honneur qu'il

nous fait en présidant

aujourd'hui notre thèse inaugurale.

(11)

DIVISION DE CE TRAVAIL

Pour faciliter l'exposé, nous avons

divisé

ce

travail en quatre

parties.

Dans le premier

chapitre,

nous

faisons l'historique et l'ana¬

lyse aussi

complète

que

possible de quelques publications déjà

parues sur ce

sujet.

Dans le second, nous étudions

le réflexe abdominal chez

l'homme sain.

Dans le troisième, nous donnons les

résultats de quelques

séries d'expériences que nous avons

faites, suivant l'occasion,

dans certaines maladies générales ou

spéciales à

un

appareil

autre que le système nerveux.

Dans le quatrième, nous exposons nos

recherches cliniques

sur le réflexe abdominal dans les

maladies du système

nerveux,

en les comparant aux

résultats obtenus jusqu'à présent.

Viennent enfinnos conclusions.

(12)

CHAPITRE PREMIER

HISTORIQUE

Les premiers documents publiés sur le réflexe abdominal

datent de 1876. Le D'' Ottomar Rosenbach, professeur à l'Uni¬

versité de Rreslau, parle bien des observations faites déjà par Jastrowitz àce sujet, mais lui le premier s'attacha à cetteétude

et publia en 1876, 1879 et 1892 trois mémoires qui constituent

à peu près toute la littérature médicale sur le reflexe abdomi¬

nal. Aussi, avons-nous cru devoirnous conformer àun usage et

à des droits déjà établis, en plaçant son nom en tête de cet

essai.

A côté de lui nous trouvons des communications de Mocli, Dinckler, Pitres, et aussi des travaux de physiologie générale

des réflexes de Byrom Bramwel et Gowers (traduit par Jen- nings) qui n'en intéressent pas moins en passant le réflexe

abdominal.

Nous plaçant maintenant purement au point de vue chrono¬

logique, nous trouvons en 1876 (Archiv. fïir Psychiatrie und Nervenkrankheiten) le premier travail de Rosenbach : Contribu¬

tion à la symptomatologie des hémiplégies cérébrales (1), dont

voici l'analyse :

Jastrowitz avait étudié lafaçon dont se comporte la muscu¬

lature du tronc dans les hémiplégies cérébrales, et avait voulu

en déduire unsymptôme. Rosenbach déclare que ce symptôme

estun réflexe qu'on peut provoquer à l'état normal, et qui, en

(1) Ottomar Rosenbach. Ein Beitrag zur symptomatologie cerebralerHœmiple- gien,Archiv. furPsychiatrie und Nervenkrankheiten, t.VI, 1876, p.845.

(13)

dehors de son importance pratique pour déceler le siège de

l'affection dans le cas sus cité, en a une bien plus grande dans

la théorie de l'abolition des réflexes dans les lésions latérales du cerveau.

Suitl'exposé des expériences de Rosenbachet de leurs résul¬

tats. Nous le reproduisons in extenso.

» C'estunfaitbien connu, qu'onpeutprovoquerla contraction

réflexe de la paroi abdominale par des contacts subits ou de simples effleurements. Les contractions ne se produisent que d'un seul côté sil'excitation de la peau ne dépasse pas la ligne

blanche. Les plus belles sontobtenues en promenant rapide¬

ment une tête cl'épingle sur une étendue plus ou moins grande

de la surface du ventre, et le plus souvent la direction à suivre importe peu. Tantôt une contraction énergique survient lors¬

qu'on décritsurla paroiabdominaleune ligne transversale,tan¬

tôt on en obtient une plus vive en suivant la ligne blanche, ou

en conduisant untrajet parallèle à cetteligne, ou encore entra¬

çant des lignes obliques sur le ventre, ou enfin en excitant la

peau perpendiculairement au canal inguinal. Parfois on n'ob¬

tient aucun résultat sur la paroi antérieure du ventre, tandis

que la contraction est très nette sur ses parties latérales. On peut même provoquer le phénomène en traversant perpendicu¬

lairement les derniers espaces intercostaux, ouen 'piquant légè¬

rementun point de l'abdomen : mais on nedoit jamais empiéter

sur la cuisseau-dessous du canal inguinal.

» On peut aussi essayer du contact d'objets froids, du dé à

coudre en particulier.

» Dans leshémiplégies d'origine cérébrale,onn'obtientaucun réflexe du côté malade, tandis que le réflexe se produit invaria¬

blement et promptement du côté sain. Quand l'affection est récente, l'absence du réflexe est constante;la maladiedate-t-elle

delongtemps, le réflexe réapparaît faiblement. Cependant,même

dans les affections lesplus anciennes, on peuttoujours constater

une différence au point de vue réflexe entre les deux côtés du ventre, les contractions du côté malade étant toujours plus fai¬

bles.

(14)

En passant, je

dois dire qu'à l'état normal j'ai souvent trouvé

le réflexe abdominalplusfaible à

droite.

Pour les autres maladies : sur 3 cas

de Tabès 2 fois le réflexe

était plus vif, 1

fois il était aboli.

Dans des cas de paralysie

essentielle chez des enfants, d'hy¬

drocéphalie, les

réflexes abdominaux étaient totalement abolis

des deux côtés.

Chez les individus sains, ou bien

chez

ceux

qui n'étaient pas

atteints de maladie nerveuse, sur un

grand nombre d'observa¬

tions, deuxfois seulement

le réflexe fut totalement supprimé

Vient ensuite une étude surles

muscles lisses et

un

réflexe dit

mamelonnaire, puis dix

observations

que

je résume ici :

H. C..., 75 ans, femme.

Hémorragie cérébrale gauche.

Hémiplégiedroite totale

depuis

un an.

R. Abd. nul à droite, nor¬

malàgauche.

L'année suivante (1876), la

paralysie s'améliore. R. Abd., nul à

droite, trèsfaible à gauche.

F. S..., femmede 27 ans.

Embolie cérébrale droite.

Paralysie depuis six mois

(1874) du côté gauche. Guérison.

En septembre 1875,

nouvelle

attaque avec

paralysie gauche com¬

plète.

R. Abd., nul àgauche, très net à

droite.

K. C..., femme de 69 ans.

Hémorragie cérébrale gauche.

Hémiplégiedroite complète

depuis dix jours.

R. Abd. aboli à droite, existe àgauche sur

les parties latérales.

X.., homme de 24 ans.

Hémorragie cérébrale droite après né¬

phrite interstitielle.

Hémiplégie totale gauche.

Début, 8jours. R. Abd., normalà

droite, nul à gauche.

F..., homme,66 ans. Hémorragie

cérébrale droite.

Début, 16 ans. Légère parésie gauche.

R. Abd. faible et semblable des deuxcôtés.

(15)

15

6° IL V..., garçon 7 ans 1/2.

Hémiplégie totale droite, suite de

typhus.

R. Abd. trèsfaible à droite, très vifà gauche.

II..., hommede 38 ans.

Hémorragie cérébrale droite, après né¬

phrite interstitielle.

Hémiplégie totale gauche. Coma.

Début 4 jours.

R. Abd. manqueà gauche, normalà

droite.

B..., homme de 52 ans.

Embolie probable à la suite d'insuffi¬

sancemitraie.

Hémiplégie totaledroite. Début 2

jours.

R. Abd. nul à droite, très netà gauche.

II. G..., 22ans. Hémorragie

cérébrale droite.

Deux ansaprès,parésie etatrophie

du bras gauche encore.

R. Abd. nulà gauche, très net à

droite.

10° R. C..., 64 ans. Encéphcdomalacie.

Hémiplégie droite. Début six

mois.

R. Abd. peu net àdroite, faible à

gauche.

Rosenbach conclut ainsi :

Il semble résulter de ces faits que, dans les

hémiplégies céré¬

brales récentes, les réflexes

abdominaux, mamelonnaires et cré-

mastériens manquent d'une

façon constante

sur

le côté paralysé.

De plus, le réflexe

abdominal semble, ainsi que l'indiquent

quelques-uns

des

cas

précités, manquer très longtemps à la

suite des hémiplégies et ne

réapparaître qu'après un espace de

plusieursmois,

mais plus faible alors

que

le réflexe du crémaster.

Enfinje veux mentionner encore que

chez le petit garçon de

l'observationYI, tousles réflexes

étaient abolis dans le sommeil.

Chez d'autres malades, le réflexe n'existe

point

non

plus

pen¬

dant le sommeil.

Et pour montrerque

le symptôme ci-dessus décrit est bien un

un réflexe et non une excitation

musculaire analogue à la

con-

(16)

traction du pectoral provoquée par de petits coups donnés avec le marteau à percuter, voici quelles sont mes raisons :

La nature de la contraction, qui est ici une rétraction vio¬

lente des muscles abdominaux, tandis que, dans les excitations

directes aumoyend'excitants mécaniques, unepartie seulement

de ces muscles se met en mouvement, celle précisément qui a été directement excitée.

L'action del'excitationmême,puisque des pointes d'aiguilles,

de légers frôlements des doigts produisentun ensemble de con¬

tractions remarquables.

3° La couche épaisse de graisse qui recouvre l'abdomen et

fait rejeter par suite toute hypothèse d'excitation directe des

muscles sous-jacents.

Un dernier fait enfin vient encore plaider en faveur du réflexe; c'est que ce dernier disparaît plusou moins vite suivant

les individus si l'on excite trop longtemps l'abdomen, et qu'un

certain temps de repos s'impose si l'on veut faire réapparaître

le phénomène.

Rosenbacli termine enfin ce premier travail en constatant : que le réflexe patellaire est augmenté souvent du côté para¬

lysé alors que les réflexes cutanés ont disparu.

Que l'absence du réflexe abdominal ne suffit pas à lui seul

pour conclure à la paralysie des muscles abdominaux (trans¬

verse, grand oblique), mais quesi, enplus, dans les inspirations profondes et volontaires, le testicule ne remonte pas, on a

la véritable preuve d'une paralysie des muscles abdominaux.

Le reste n'a plus trait aux réflexes abdominaux.

En 1878, dans les Deutsclies Archiv. fur Klin. mecl., Moeli

expose à son tour quelques observations sur le réflexe abdo¬

minal.

11 a essayé d'en obtenir des courbes : soit en introduisant des

ballons gonflés dans l'intestin parla voie anale et les mettant

en communication avecun manomètre dont l'aiguille enregis¬

trait les différences de pressions subies parle ballon aumoment

de la contraction abdominale, soit en cherchant à obtenir le

graphique des contractions de la paroi abdominale elle-même

(17)

17 -

parles moyens

ordinaires (polygraphe de Marey). Ces moyens,

conclut-il, peuvent rendre

appréciables de petites différences

dans les contractions, ou même des contractions non

percepti¬

bles à l'œil.

Dans un autre ordre d'idées, il chercha quelle

pouvait

être

l'influence de l'excitation simultanée des nerfs

sensitifs

sur

le

réflexe abdominal. Dans un cas de neurite du plexus

brachial,

il trouva le réflexe anormalement augmenté parde

légères exci¬

tations d'une zone déterminée de la peau.

Par

l'expérimentation, la galvanisation le long de la colonne

vertébrale opéral'arrêt du

réflexe.

Moeliest d'avis, sur ce dernier point, que la

galvanisation,

qui amènele

plus souvent

une

augmentation de l'activité réflexe,

agit en excitant les

nerfs sensitifs.

Le reste de la communication nous fait défaut.

Nous arrivons, en 1879, à l'époque ou

Rosenbach publie

son

second mémoire, le plus

considérable, intitulé

:

Signification

diagnostique des

réflexes

et

principalement des réflexes du ven¬

tre (1).

Récapitulant les résultats

antérieurs obtenus

par

lui-même et

par Moeli, et

considérant

ses

nouvelles observations, il

se

dé¬

clare tout d'abord en droit d'affirmer que « le phénomène sus

mentionné (réflexe abdominal) est le

signe le plus sûr

pour

établir le siège du foyer dans les

hémiplégies cérébrales, et

ne perd un peu de sa valeur que parce

qu'il peut, dans des

cas

très rares il estvrai, faire défaut chezl'homme

sain. Mais, étant

donné le manque d'autres réflexes, cette

lacune n'entache

pas

la valeur de ce réflexe, dit-il ».

Ne pas se hâter de conclure à

l'absence du réflexe, si

un pre¬

mier frôlement avec le manche du marteau de percussion ne

produit pas lacontraction des

muscles de l'abdomen, déclare-t-

il, mais renouveler la manipulationen d'autres

places,

en

d'au¬

tres directions, frotter plus fortou plus

faiblement. Parfois, le

(1)0. Rosenbach,Diediagnostische Bedeutung derreflexe insberonderedes Bau-

chreflexes. CentralblattfurNerve?iheilkuncle) etc.VonErlenmeyer,9 mai1879.

mayer 2

(18)

frôlement ou les applications

froides donneront des résultats

peu précis dans la

partie inférieure du thorax

ou

bien

au

voisi¬

nage du pli inguinal.

Prendre

toutes

les précautions alors,

ne

pas rechercher le réflexe

aussitôt après avoir découvert l'abdo¬

men, car il peut se produire un arrêt

psychique du réflexe chez

certains individus, mais attendre quelques instants;

bien éclai¬

rer enfin le champ de l'expérience.

Quelquefois

on a

observé

des réflexes croisés, des contractions des muscles de

la partie

saine en irritant les zones voisines de la moitié paralysée du

ventre.

Il n'ya pas rapport exact,

dit-il,

entre

la force du réflexe ab¬

dominal et l'élasticité de la paroi; mais avec

des parois bien

tendues le réflexe doit existertoujours, et son absence chez

les

gensjeunes et à forte musculature comporte une preuve

diag¬

nostique plus certaine.

Rosenbach déclare ensuite que le

principal but de cette

communication est d'attirerl'attention desescollègues sur l'im¬

portance du réflexe

abdominal, dans le diagnostic différentiel

de l'hystérie etdes

hémianestliésies

et

affections cérébrales, dues

à une compression partielle ou

universelle du

cerveau.

« Si mes observations sont peu nombreuses,

dit-il, elles sont

très probantes. La question

nécessiterait

un

long travail, j'avan¬

cerai avecréserve mes conclusions et si elles ne sevérifientpas

toujours,elles auront

cependant

une

certaine valeur théorique

».

Voici maintenant le résumé de son argumentation :

trois

symptômes différents

s'appliquent plus particulièrement à

l'heure actuelle à l'hystérie et la font distinguer

des lésions

organiques :

l'hémianesthésie, le

manque

de troubles trophi-

ques etde paralysie

faciale. Cependant, dans les affections

orga¬

niques,quoique la

paralysie faciale

manque

rarement, les

symp¬

tômes d'hystérie peuvent tellement occuper

la première place,

qu'à la longue seulement on

découvre la lésion organique.1

Ex. : Le cas deCharcot, où, après avoir

diagnostiqué l'hystérie,

on trouve plus tard une sclérose

de la face; mais ici,

sans

rien

décider, Rosenbach pense que

l'inaction fonctionnelle prolongée

peut conduire au même

résultat.

(19)

Dans les liémianesthésies hystériques, le réflexe

abdominal

existerait toujours et

déciderait le diagnotic (Ex.

: cas

de

Strumpell), tandis que

dans les affections organiques il man¬

querait du côté

hémiplégié. C'est ainsi

que sur

100 cas d'hémi¬

plégie organique, une

seule fois

on

aurait trouvé le réflexe abdo¬

minal plus fort du côté

paralysé, et cela, dans

un

cas où

l'hémiplégie était très peu

accusée. Et

ce

réflexe existerait tou¬

jours dans le cas

d'hystérie, alors môme

que

les réflexes con-

jonctivaux, de la muqueuse

nasale, etc. ont disparu.

Pour le prouver voici

deux observations

que nous

résumons :

Chez unjeune homme sain se déclare, sans ictus

apoplectique,

une anesthésie du côté droit avec faiblesse musculaire. Pas designes

de paralysie; serrement delà main un peu

plus faible à droite; les

pieds se remuent bien, la marche etlastation

debout sont normales.

Mais il existe une notable diminution de lasensibilité, à la tempéra¬

ture, au contact, àla piqûre, etc. Les autressens sont

conservés.

Riend'anormal àl'investigation dumiroir optique.

Les réflexes de laconjonctive, du nez, de l'oreille sont

diminués,

ceuxdu ventre etdu crémastermoindres également adroite.Bientôt

apparaît une paralysie faciale quand le

malade rit

et

même

aurepos, paralysie des muscles innervéspar le facial.

Là, pas de doute, c'était bien une affection

organique due à

un

foyerde ramollissement cérébral, l'hystérie

devait être écartée,

vu

laparalysie, la liberté de l'intelligence; de plus

le réflexe confirmait

cette opinion.

L'hémiplégie devint complètedu côté droit.

Après 10 mois survint unecertaine amélioration. Les

symptômes

sontalors unehémianeshésie à droite, paralysie dufacial droit, de

lamain droite. Le malade traîne la jambe. Les réflexes sont dimi¬

nués à droite, ceux du ventre et du crémaster manquent

complète¬

ment.

Puis surviennent des troubles trophiques de la main droite, sans contracture; diminution dela température de cette main et

troubles

trophiques des ongles.

(20)

Ce cas, au début, avait beaucoup

d'analogie

avec une

affec¬

tion fonctionnelle, et, sans les troubles

trophiques de la main,

il en serait encore de même à l'état actuel.

Une jeune fille de 15 ans, non encore

réglée,

est, au retour

d'une visite, subitement saisie de crampes affectant toute

la moitié

droite du corps, y compris la face, et l'obligeant à une

rotation de

la tête.

Aujour, on constateun certain degré

d'hébétude; la malade

ne profère que des sons inarticulés.

Rien d'anormal

aux

pupilles et

dansla façon de tenir la tête. Sensibilité cutanée

normale

sur

le

côté gauche. Les extrémités droites sont

paralysées. Pas de paralysie

sensible dela face, maisune certaine mollesse des muscles àdroite.

Réflexes abdominaux très prononcésdesdeux côtés, lesautres sont

semblables des deux côtés. Urines normales.

Onpouvait croire à une lésion anatomique

du

cerveau ou

à

une

commotion cérébrale; mais, dansle premiercas, le réflexe abdomi¬

nal eût été modifié d'un côté.

Ehbien ! par l'usage de la brosse électrique, la

guérison instanta¬

née se produisit. Une rechute, qui eut lieu un quart

d'heure après,

futguérie et définitivement en quelques

heures.

Voilà deux exemples dans

lesquels le réflexe abdominal s'est

comporté d'une façon

typique; il peut donc éclairer le diagnos¬

tic différentiel entre les affections fonctionnelles et

organiques

du cerveau, soit dit avec une

certaine

réserve.

Rosenbach étudie ensuite le réflexe abdominal dans

les

cas de perte de

connaissance à la suite des lésions diffuses du cer¬

veau, afin d'éclairer par

lui le diagnostic

sur

la nature et le

mode de propagation

de

ces

affections,

comme

aussi

sur

les

modifications de la circulationlocale dans les hémisphères.

Toutcl'abord, dans le sommeil naturel, le

réflexe abdominal

disparaîtrait

petit à petit suivant l'intensité du sommeil, de

même

qu'apparaîtraient

en

même temps l'insensibilité de la

cor¬

néeet la contractionde lapupille.Pour obtenir le

réflexe abdo¬

minal, il faudrait un

certain degré de réveil.

(21)

Il en serait de môme dans les

sommeils artificiels dus

au

chloroforme, àla morphine, à

l'hydrate de chloral. Les phéno¬

mènes se passent

dans le môme ordre

:

disparition du réflexe

du ventre,du réflexe

conjonctival et des autres réflexes cutanés,

rétraction de la pupille,

puis anesthésie complète.

Il y a, dit

Rosenbach,

une

grande analogie entre ces phéno¬

mènes et ceux qui se passent

dans les

cas

de perte de connais¬

sance (sommeilou

coma)

avec ou

sans délire, dus à des com¬

pressions

cérébrales, à des méningites, hématomes entre les

méninges et la boite

crânienne,

grosses

tumeurs, certain degré

d'urémie, foyers

d'hémorragie

ou

de ramollissement. Toutefois,

la ressemblance n'est que

superficielle. Ainsi, dans certains cas

de sommeil oude coma, les réflexes sont, en

tout

ou en

partie,

éteints ou diminués sur les deux

moitiés du

corps ;

dans d'au¬

tres, au contraire,

l'altération des réflexes

ne

porte que sur une

partie de

celle-ci. Dans le premier de ces deux cas, une réappari¬

tion partielle

des réflexes d'un côté coïncide avec l'amélioration

de la paralysie

de

ce

côté, l'amélioration se faisant seulement

plus

tard dans l'autre moitié du corps.

En précisant

davantage

:

De petites

hémorragies et de petits ramollissements céré¬

brauxoccasionnentdel'hémiplégie,une

diminution partielle plus

ou moinsconsidérable desréflexescutanés

dans la région paraly¬

sée et même dans la région voisine

(réflexes de l'abdomen, du

crémaster, du mamelon, des

muscles de la

peau,

de la conjonc¬

tive, du nez, de

l'oreille). Le réflexe du ventre est toujours

atteint, tandis que le réflexe

patellaire est souvent augmenté et

accompagné du

phénomène du pied. La connaissance peut res¬

terintacte ou être perduepour

arriver

aucoma

le plus profond.

Plus le foyer est grand,

plus la paralysie du réflexe et le »

coma sont accentués. Lorsque le foyer gagne

le deuxième

hémisphère, l'arrêt

du réflexe

a

lieu des deux côtés ; le réflexe

respiratoire

s'alourdit, les pupilles sont, ou rétractées, ou l'une

très rétractée et l'autre très large;

dans quelques

cas assez

rares, le réflexe

patellaire est constaté quoique faible sur la par¬

tie du corps primitivement

paralysée.

(22)

3° et <4° Les hématomes entre les méninges et le crâne, les méningites, tuberculeuses ou purulentes, les tumeurs du cer¬

veauprovoquent les mêmes résultats que les foyers considéra¬

bles d'hémorragie.

Si, dans la suite, dans les maladies des enveloppes ducer¬

veau, les réflexes et surtout celui de l'abdomen réapparaisseut,

c'est que la paralysie disparaît. Alors, réapparaît aussi le réflexe patellaire. Enfin, on peut faire encore la remarque suivante :

si le réflexe abdominal existe, le réflexe patellaire existe aussi

du même côté. Si, dans une paralysie, le réflexe abdominal réapparaît, le réflexe patellaire, d'abord plus vif, diminue d'in¬

tensité et, en même temps, disparait le phénomène du pied qui l'accompagnait alors.

Suit une longue dissertation sur la valeur de la dilatation des pupilles ou de leurresserrement dans les cas de narcose, et sur les lésions anatomo-pathologiques du cerveau dans les affec¬

tions sus citées et leurs rapports avecle coma, avec la connais¬

sance et lacirculation cérébrale; leur classification enfin et le pronostic.

Mais pour enrevenirauréflexeabdominal, Rosenbach conclut

ainsi :

Les hypothèses suivantes pourraient être présentées co mmc

résultat de mes observations :

Lorsque les réflexes du ventre manquent d'un côté, il y a

toujoursaffection locale de la moitié opposéeducerveau (hémor¬

ragie, ramollissement, hématome restreint);

Dans le cas d'affection cérébrale, si les réflexes de l'abdo¬

men manquent des deux côtés chez unindividu dont les parois

abdominales sont tendues, cela avec présence ou absence de connaissance, si en plus les pupilles sont rétractées etles autres

g

réflexes lésés, onpeutporterle diagnostic de maladie diffuse du

cerveau (méningite, compression);

Lorsqu'après constatation de l'absence des deux côtés du

réflexe du ventre, ce dernier recommence à se montrer d'un côté, c'est d'un pronostic favorable, carcela indiqueune décom¬

pression du cerveau ou une décroissance locale ou générale des

lésions;

(23)

La disparition

du réflexe abdominal encore existant chez

deshémiplégiques

dans le

coma

est d'un pronostic très défavo¬

rable, car cela

indique des désordres dans la circulation du côté

primitivement intact;

Quand, le coma

ayant disparu, le réflexe abdominal est

partiellement

absent près du côté paralysé du corps, c'est un

véritable symptôme

d'attaque, c'est-à-dire de désordres des

zones motrices du cerveau

dans

une

partie plus ou moins

grande.

Pourterminer, Roscnbach

cite

encore

quelques exemples :

Celui d'un homme,entre autres,

qui,

sous

le

coup

d'une com¬

motion cérébrale avec coma,

présentait tous les signes d'une

hémiplégie, et

dont la réapparition du réflexe abdominal accom¬

pagna le retour

à la connaissance et à la santé ensuite.

De même dansun casde

méningite cérébro-spinale, en même

temps que

la connaissance, réapparut le réflexe abdominal.

Même façon de se

comporter du réflexe dans un cas qui avait

toutes les apparences

d'une compression diffuse du cerveau.

Tel est, résumé exactement,

le texte de la deuxième commu¬

nication de Rosenbach, en ce

qu'elle

concerne

le réflexe abdo¬

minal.

Nous en arrivons à sa troisième

communication, qui date de

1892 et est intitulée : Sîir la

symptomatologie du tabès (1).

Démontrant combien il est utile

chez les malades qui, à la

suitede marches forcées,

stations debout, refroidissement des

extrémitésinférieures, excès

sexuels, etc., ont de la fatigue des

jambes,

combien, dis-je, il est utile de diagnostiquer précoce

mentle tabès, Rosenbach

attire l'attention de

ses

collègues sur

l'accroissementétrange duréflexe

abdominal chez les tabétiques.

Actuellement onn'a pas demesure

absolue

pour

jauger la force

de ce réflexe; mais

l'expérience personnelle suffit à se faire un

jugement sur cette

question. Plus fort chez les enfants, il est

plus

faible chez les

personnes

âgées. Chez les jeunes gens, la

peau du

ventre bien tendue vous le laisse percevoir mainte et

(1)ZurSymptomatologiederTabès

(Centralblatt,

von

Erlenmeyer, 1892).

(24)

mainte fois; chez lespersonnes âgées, au bout de deux ou trois fois, on est obligé de faire un temps de repos. De même chez

les personnes àparois duventre lâches(femmes multipares, etc.),

le réflexe est moins net et limité àcertaines zones, au lieu de se manifester par une forte contraction de toute la musculature antérieure de l'abdomen.

D'après de nombreuses expériences, Rosenbach affirme que chez les tabétiques adultes les réflexes abdominaux sont plus

vifs. « Dans toute une suite de cas, dit-il, où la conduite du réflexepatellaire enl'absence detout autre symptôme tabétique

seule pouvait faire penser au tabès, j'ai pu, grâce au réflexe abdominal, obtenir un diagnostic sûr et, après une longue suite

de cas, avoir une confirmation de ma thèse. »Le réflexe duven¬

tre est donc en antagonisme avec le réflexe patellaire : chez les hémiplégiques où le réflexe patellaire est exagéré, le réflexe

abdominal estabsent; inversement ici, à une absence de réflexe

patellaire, correspond un renforcement du réflexe abdominal.

La même année(1892) paraissait également une communica¬

tionsurle réflexeabdominal, publiéeparM. Dinkleretintitulée : De la localisation et de l'arrêt clinique du réflexe abdominal.

En voici le résumé fait par Môbius.

Dinkler remarqua dans la clinique d'Erb un malade atteint decancer de la colonne vertébrale chez lequel le réflexe droitet

supérieur du ventre manquait isolément.

Ses recherches anatomiquesfaites à l'autopsie et ses observa¬

tions sur ce malade le conduisirent aux conclusions suivantes :

Chez les gens sains, par une exploration appropriée (cha¬

touillement àl'épigastre, aumésogastre, àl'hypogastre et même

parfois dans la région du pli inguinal et de lapartie supérieure

de la cuisse), onpeut provoquer de chaque côté du ventre plu¬

sieurs mouvements réflexes, ordinairement trois, nettement

séparés, le supérieur, le moyen et l'inférieur.

Parmi ces réflexes, lemoyen et l'inférieur sontdu domaine des 10°, 11e et 12epaires desnerfsintercostaux; le supérieur est

restreint au domaine de la 93 paire des nerfs intercostaux. La

participation de la 8e paire estproblématique.

(25)

Le trajet du réflexe se fait à travers la corne postérieure;

la destruction de cette dernière, ou celle d'une zone étroite du cordon du Burdach ou du cordon latéral amènela disparitiondu

réflexe abdominal.

Dans les lésions transversales de la partie inférieure de la

moelle tlioracique, suivant la situation du foyer dans l'un ou l'autre des segments appartenant aux quatre nerfs dorsaux inférieurs, onvoit s'éteindre les réflexes abdominaux, supérieur

moyen, inférieur ou même les trois*

Dans leshémiplégies cérébrales, le réflexe abdominalmanque ordinairement du côté paralysé.

Voilà les principales études cliniques qui aient été faites en

Allemagne sur le réflexe abdominal.

Mais déjà, avant la publication du troisième mémoire de Rosenbach, M. le professeur Pitres, de Bordeaux, dans ses

Leçons cliniques sur l'hystérie, protestaitcontre la trop grande

valeur accordée au réflexe abdominal comme symptôme diffé¬

rentiel entre les affections organiques et les affections fonction¬

nelles, et s'exprimait ainsi :

« Cheztous nosautres malades, les réflexes auchatouillement

sont abolis dans les parties anesthésiques de lapeau; il convient pourtant de faire quelques réserves au sujet du réflexe abdomi¬

nal décrit par M. Rosenbach. D'après cet observateur, l'excita¬

tion superficielle de la peau des parties latérales de l'abdomen déterminerait, àl'état normal,unecontractionbrusque des mus¬

cles sous-jacents. Ce réflexe serait aboli dans certains cas de

lésions cérébrales, mais dans l'hystérie, il serait toujours con¬

servé sans atténuation, même dans les cas il y aurait anes- thésie de la peau.

» Formuléeen ces termesabsolus, la loi de M. Rosenbach n'est

pas à l'abri de toute critique. Il est certain toutefois que le

réflexe abdominal n'est pas enrapport aussi direct avecla sen¬

sibilité cutanée que les autres réflexes auchatouillement, que le

réflexe plantaire en particulier.

» Notre malade va nous en fournir la preuve. Chez elle, la

peau de la moitié droite du ventre est complètement anesthésiée

(26)

26

et cependantles muscles du ventre se

contractent si l'on vient à

passerlégèrementle doigt sur

la région de l'hypochondre droit.

Le réflexe est beaucoup plus énergique

quand l'excitation est

portée sur le côté gauche de

l'abdomen, mais il n'est

pas

totale¬

ment aboli à droite, malgrél'anesthésie complète et

totale de la

peau de ce côté.

»J'aivud'autreshystériqueshémianesthésiques chez

lesquelles

le réflexe abdominal éfait aboli des deux côtés. Il n'y a doncpas lieu d'attribuer àce symptôme la valeur

diagnostique

que sem¬

blaientdevoir lui donner les recherches de Rosenbacli ».

Pour être complet, nous devons citer encore

les

travaux

de

deux physiologistes,

Byrom-Bramwel

et

Gowers, qui,

pour ne

pas s'adresser au réflexe

abdominal

en

particulier, n'intéres¬

sentpas moins largement son étude.

Ces deux physiologistes, cherchant les segments

médullaires

viennent se réfléchir les excitations venues de zones déter¬

minées du corps, assignentl'uncommel'autre, comme

domaine

du réflexe abdominal, les zones médullaires d'où émergent les 8e, 9", 10e, 11e et 12e paires de nerfsdorsaux.

De plus lepremier,

Byrom-Bramwel

met en

garde contre l'ab¬

sencede certains réflexes : « L'absenced'unacte réflexe,dansun segment,neprouvepasnécessairement,

dit-il,

que

le segment soit

malade ; caril arrive parfois que les réflexes manquent

totale¬

ment, par suite d'une

idiosyncrasie spéciale,

et

chez les indi¬

vidus en parfaite santé, il est

difficile

ou

impossible de démon¬

trer l'existence des réflexes fessiers, épigastriques, intersca- pulaires ».

Gowers, à son tour, insiste dans le mêmesens:

la

présence

de

ces réflexes cutanés, dit-il, est une preuve que le trajet à tra¬

vers la moelle n'est pas gravement interrompu,

mais

nous ne pouvons pas

déduire uniquement de leur absence

que ce

trajet

est lésé. L'excitabilité réflexe de la moelle varie beaucoup chez

lesdifférentsindividus; plus grandedans les premières

périodes

de la vie, elle est souvent diminuée chez les

vieillards. Le

réflexe abdominal est aussi diminué par le relâchement ou la

distension des parois

abdominales. Il

est encore un

fait digne

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