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Pourles autres maladies de l'appareil respiratoire, les maté¬

riaux nous manquent.

Dans les maladies de l'appareil circulatoire, les lésions des

orifices du cœur nenous ont pas donné de résultats dignes de mention, mais dans 4cas d'asystolie, 4 fois nous avons trouvé

le réflexe aboli. Peut-être devons-nous attribuer ce résultat beaucoup moins aux

désordres circulatoires qu'à l'intoxication

qui accompagnetoujours un peu

l'asystolie

et a pu

agir

sur

les

centres nerveux.

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Dans les maladies de l'appareil digestif, nous ne trouvons

rien à dire sur celles qui intéressent lapartie supérieure de cet appareil. Mais celles qui enintéressent

la portion abdominale

semblent affaiblirle réflexe.

C'est ainsi que :

Dans 1 cas d'intoxication saturnine le réflexe est aboli.

» 1 cas de colibacillose, le réflexe aboli.

» 1 cas d'entérite cholériforme aboli.

« 4 cas de cirrhose atrophique très faible.

Nous allons voir plus loin comment il se comporte dans la

fièvre typhoïde, dans laquelle l'intestin est pris

aussi.

Dans les néphrites, sur 6 cas, nous trouvons le réflexe

abdo¬

minal :

Vif. 1 fois.

Normal 2 fois.

Faible 1 fois.

Absent..*. . 2 fois.

encore, rien qui concorde.

Si nous passons au diabète, voici nos résultats :

Sur 16 cas,2 fois noustrouvons le réflexe abdominal exagéré.

3 fois vif.

1 fois normal.

1 fois faible.

9 fois aboli.

A ces résultats nous pouvons comparer ceux du réflexe

rotu-lien, qui semble bien

répondre

à

la

remarque

de Rosenbach

qui déclare que ces deux réflexes sont

toujours

en

raison inverse

l'un de l'autre.

En effet, sur 5 fois que nous trouvons le réflexe

abdominal

fort, 2 fois nous trouvons le réflexe rotulien faible et 2

fois

aboli.

C'est moins net dans le cas inverse, sur9 fois que le réflexe

*

abdominal est aboli, 5 fois le réflexe rotulien estconservé, mais

4 fois aussi il est aboli.

L'alcoolisme ne seml1pas avoir d'effet net sur le réflexe abdominal. Sur 5 cas :

Dans lafièvre typhoïde on a déjà songé à examiner l'état de

la réflectivité de la moelle épinière.

M. Petit-Clerc trouve que les réflexes tendineux sont plutôt

diminués. M. Strumpell déclare avoir constatél'exagérationdes

réflexes tendineux chez les typhiques convalescents. Rien ne

dit, écrit M. Ballet, que dans le cours de la fièvre typhoïde

l'état de la réflectivité spinale soit toujours modifié de la même manière, toujours exagéré ou toujours diminué. Les choses pourraient varier suivant qu'on a affaire par exemple à une forme adynamique ou à une forme ataxique, suivant qu'on exa¬

mine les réflexes au début pendant le cours oula convalescence

de la dothiénentérie. Dès l'abord, continue-t-il, les conclusions qui ressortent des faits qui se sontprésentés à nous se rappro¬

chent de celles de Strumpell. Les réflexes cutanés sont

peut-être un peu exagérés mais incomparablement moins que les tendineux, trouve-t-il dans son observation I.

Pournous :

Dans un cas au début,

3 foisnous avons trouvéle réflexe normal.

1 fois 1 fois

très vif.

nul.

Le réflexe abdominal est fort.

» rotulien est faible.

Dans 9 cas en plein cours de maladie,

Le réflexe abdominal estvif ... 2 fois.

» » normal. 2 fois.

» » faible. . 1 fois.

» » nul. . . 4fois.

Tandis que leréflexe rotulien, quand ilest noté, estjustement l'opposé du réflexe abdominal, vérifiant ainsi l'antagonisme

trouvéparRosenbach.

Dans deux cas de fièvre typhoïde guérie nous trouvons :

Le réflexe abdominal aboli une fois.

» » exagérél'autre.

Ces exemplesne vérifient point l'opinion de MM. Petit-Clerc, Strumpell et Ballet sur les réflexes tendineux dans la fièvre

typhoïde nonplus que celle de Ballet sur les réflexes cutanés.

Nous avons également réuni plusieurs observations sur l'état du réflexe abdominal dans le rhumatisme articulaire aigu. Sur¬

tout là le réflexe abdominal semble être plutôt amoindri. Sur

9 cas, en effet, nous le trouvons :

Normal ... 2 fois.

Faible. ... 4fois.

Nul 3 fois.

De ce léger aperçu sur la façon dont se comporte le réflexe

abdominal dans lesmaladies desappareils autres quelesystème

nerveux que nous avons pu examiner, nous ne pouvons rien

conclure sur la valeur de ce réflexe dans la séméiologie de ces maladies.

Les résultats sont trop contradictoires et les statistiques trop

peu fournies.

Un coup d'œil d'ensemble nous montre cependant que dans

les maladies où il y a auto-intoxication, ou intoxicationparles

toxines sécrétées parlesmicrobes, dans l'asystolie, les néphrites,

le rhumatisme articulaire aigu, le diabète, pour répondre au

premier cas; dans la tuberculose, la

fièvre typhoïde

pourrépon¬

dre au deuxième, le réflexe abdominal a une tendance à dispa¬

raître. N'y aurait-il pas là matière à rechercher si, à un certain degré d'intoxication ne coïncidentpasdes lésionspassagères des

centres nerveux ou des phénomènes inhibitoires partant de ces mêmes centres qui amoindriraient les réflexes cutanés? La

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tistique de M. Carrière ferait pencher pour cette opinion. L'ab¬

sence du réflexe abdominal serait donc là le signal d'un danger pressant; nous ne formulons cette proposition que sous toutes

réserves.

Une seconde observation tendrait à s'imposer aussi: c'est que les affections de l'abdomen qui en compromettent l'intégrité

nerveuse, auraient des chances d'affaiblir le réflexe abdominal.

Cela sembleraitassezlogique à première vue,mais nousne con¬

sidérons pas le faitcomme démontré.

Passons maintenant aux maladies du système nerveux où les

connaissances actuelles en anatomie pathologique nous permet¬

tront mieux d'interpréter nos résultats.

CHAPITRE IV

le réflexe abdominal dans les maladies du système nerveux

En procédant à cette étude, nous nous occuperons

d'abord

des maladies de l'encéphale sur lesquelles ont porté nos inves¬

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