• Aucun résultat trouvé

Etude Sur Le Rôle Et L impact Des Services Et Produits D épargne Du Secteur Informel Et Des Institutions De Microfinance En Afrique De l Ouest

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Etude Sur Le Rôle Et L impact Des Services Et Produits D épargne Du Secteur Informel Et Des Institutions De Microfinance En Afrique De l Ouest"

Copied!
89
0
0

Texte intégral

(1)

DCEG

Dakar Consulting & Engineering Group 103, ave. Peytavin Immeuble Air France 3èétage

B.P. 21460 DAKAR-PONTY (SENEGAL) Tél : (221) 822.35.43 & 822.85.75

Fax : (221)822.35.43 e-mail : saibrasr@telecomplus.sn

IRAM

Institut de Recherches et d'Applications des Méthodes de Développement 49, rue de la Glacière 75013 PARIS (France)

Tél : (33.1) 44.08.67.67 Fax : (33.1) 43.31.66.31 e-mail : iram@globenet.org

MicroSave – Market-led solutions for financial services

Etude Sur Le Rôle Et L’impact Des Services Et Produits D’épargne Du Secteur Informel

Et Des Institutions De Microfinance En Afrique De l’Ouest

(Bénin, Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali et Togo )

Tome 2 - Description des systèmes financiers décentralisés visités lors de la mission

Février - Mars 1999

Gilles GOLDSTEIN (IRAM) Issa BARRO (DCEG)

avec la collaboration de

Dominique GENTIL (IRAM)

(2)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

SOMMAIRE

1 - BENIN 1

Présentation du secteur de la microfinance 2

Le dispositif d’épargne et de crédit de la FECECAM 5

Le dispositif d’épargne et de crédit du PASSEF 9

Le dispositif d’épargne et de crédit de la FENACREP 12

Le dispositif d’épargne et de crédit de CBEDIBA 15

Le dispositif d’épargne et de crédit de la Tontine 71-96 18

2 - BURKINA FASO 19

Présentation du secteur de la microfinance 20

Le dispositif d’épargne et de crédit de RCPB 23

Le dispositif d’épargne et de crédit de LINKAGE 27

Le dispositif d’épargne et de crédit de FAARF 29

3 - GHANA 32

Présentation du secteur de la microfinance 33

Le dispositif d’épargne et de crédit de WWBG 35

Le dispositif d’épargne et de crédit de CITI SAVINGS & LOANS 38 Le dispositif d’épargne et de crédit de AJUMAKO ENYAN ESSEM 42

4 - GUINEE 44

Présentation du secteur de la microfinance 45

Le dispositif d’épargne et de crédit du Crédit Mutuel de Guinée 47 Le dispositif d’épargne et de crédit du Crédit Rural de Guinée 50

Le dispositif d’épargne et de crédit de YETE MALI 54

5 - MALI 57

Présentation du secteur de la microfinance 58

Le dispositif d’épargne et de crédit de Kondo Jigima 60

Le dispositif d’épargne et de crédit de Nyésigiso 63

Le dispositif d’épargne et de crédit de MISELI 66

Le dispositif d’épargne et de crédit de CANEF 69

6 - TOGO 72

Présentation du secteur de la microfinance 73

Le dispositif d’épargne et de crédit de la FUCEC 75

Le dispositif d’épargne et de crédit de WAGES 78

Le dispositif d’épargne et de crédit de SYNORSEC 81

Le dispositif d’épargne et de crédit de SOCODEVI 84

(3)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

1

BENIN

1 - Présentation du secteur de la microfinance

2 - Le dispositif d’épargne et de crédit de la FECECAM 3 - Le dispositif d’épargne et de crédit du PASSEF

4 - Le dispositif d’épargne et de crédit de la FENACREP

5 - Le dispositif d’épargne et de crédit de CBDIBA

(4)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

2

PRESENTATION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE AU BENIN

Contexte macro-économique Superficie : 115 762 km

2

Population (estimation 1996 de l’ENSAE) : 5,6 millions d’habitants dont environ 2/3 en milieu rural.

PNB/habitant 1997 : 380 US$ soit environ 209 000 FCFA (1US$=550 FCFA).

Répartition du PIB (ENSAE 1996) :

secteur primaire : 38%

secteur secondaire : 14%

secteur tertiaire : 48%

Le secteur financier national

1

est composé de 5 banques commerciales avec 15 agences et de 3 établissements financiers. La caisse nationale d’épargne du Bénin (CNE) complète ce paysage en collectant ses ressources au travers du réseau postal (62 bureaux).

Au 31/12/1997, les dépôts de la CNE s’élevaient à 14, 5 milliards de FCFA et ceux des banques à 207,6 milliards de FCFA dont 134,5 milliards placés par les particuliers et les entreprises (69,4 à vue et 65,1 à terme).

Profil de la pauvre té

En 1997, pour le PNUD

2

, le seuil de pauvreté global

3

c’est à dire le niveau de dépenses de consommation par an en équivalent adulte est estimé pour le nord du Bénin à 42 416 FCFA, à 69 944 FCFA pour le sud et à144 261 FCFA en moyenne pour les principales villes du pays (Cotonou 166 773 FCFA, Porto-Novo 131 770 FCFA, Parakou 110 933 FCFA et Abomey- Bohicon 98 724 FCFA).

Ces indicateurs mettent en évidences la situation difficile dans laquelle se trouve la population.

En effet, l’incidence de la pauvreté en milieu rural est de 33% c’est à dire qu’un béninois sur trois peut être considéré comme pauvre. Si l’on prend en compte les ménages vulnérables à la pauvreté

4

la proportion de ménages concernés passe à 57%. Par conséquent plus d’un ménage sur deux est soit pauvre, soit vulnérable à la pauvreté. Ces statistiques caractérisent une situation nationale. Elles cachent des disparités régionales (Atacora,...) et des difficultés en fonction de la période considérée, par exemple entre septembre et novembre 43% de la population est pauvre et 23% est vulnérable.

En zone urbaine, les indicateurs sont assez proches de ceux des zones rurales. L’incidence de la pauvreté globale est de 33%, en moyenne dans les quatre villes enquêtées. Si l’on tient compte des ménages vulnérables à la pauvreté la proportion concernées est de 56%.

1 Source : PASMEC/BCEAO/BIT, octobre 1998.

2 PNUD 1997 : Manuel d’analyse de la pauvreté - application au Bénin.

3 Seuil de pauvreté globale = seuil de pauvreté alimentaire + seuil de pauvreté non alimentaire.

4 Ménages dont les dépenses globales se situent entre 100% et 150% du seuil de pauvreté global.

(5)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

3

Principales caractéristiques du secteur de la microfinance Généralités

5

A la fin de 1997, la situation est la suivante :

Nombre d’institutions : 30

Nombre de clients touchés : 279 058.

Epargne collectée : environ 18 milliards de FCFA.

Encours de crédit : environ 16 milliards de CFCA.

Evolution de la microfinance au BENIN

PARAMETRES 1995 1996 1997 96/95 en % 97/96 en %

Nombre d’institutions d’épargne et de crédit 12 9 11 -25,00% 22,22%

Nombre d’institutions de crédit direct 2 2 3 0,00% 50,00%

Nombre de projets à volet crédit 11 8 16 -27,27% 100,00%

Total 25 19 30 -24,00% 57,89%

Nombre d’institutions de base 342 319 558 -6,73% 74,92%

Nombre de clients 169 650 215 587 279 058 27,08% 29,44%

Encours d’épargne (milliards de FCFA) 11,1 13,9 17,7 25,23% 27,34%

Encours de crédit (milliards de FCFA) 8,7 11,8 15,9 35,63% 34,75%

source : PASMEC/BOAD/BIT Les particularités du secteur

Le secteur de la microfinance est dominé par la FECECAM. Elle représente, pour l’exercice 1998, 94% des sociétaires et des dépôts et 98% des crédits en cours

6

. Cette situation est à

relativiser en tenant compte du caractère mutualiste de ce réseau notamment l’indépendance des entités le composant (la Fédération, les unions régionales et la caisses locales).

Le secteur est composé d’une grande variété de dispositifs qui se distinguent par des

démarches, des principes et des philosophies très différentes. Cette grande variété des systèmes traduit les besoins des différentes couches de la population (hommes, femmes, ruraux, urbains, entrepreneurs, agriculteurs,...) en matière d’épargne et de crédit. Cela implique que les

méthodologies et les modes d’intervention soient adaptés aux segments de la population qui seront touchés par les dispositifs.

Le cadre réglementaire

La professionnalisation et l’assainissement du secteur de la Microfinance a nécessité l’élaboration d’un cadre juridique, la loi PARMEC. Au Bénin, le dispositif est le suivant :

la loi n° 97-027 du 8 août 1997, portant réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit, et son décret d’application du 9 février 1998 ;

le modèle de Convention-Cadre en faveur des systèmes non mutualistes, adopté en Conseil des Ministre de L’UMOA en juillet 1996 ;

la Cellule Ministérielle d’Appui des SFD mise en place le 12 janvier 1998.

Les institutions ont 2 ans, après la promulgation de la loi, pour se conformer à la

réglementation. A ce jour, une dizaine de systèmes ont fait leur demande d’agrément ou de

5 Source : PASMEC/BOAD/BIT, octobre 1998. Les chiffres sont minimisés car ils ne prennent en compte que les systèmes qui ont communiqué leurs informations à la cellule microfinance du Ministère des Finances.

6 A.T. AGNIKPE 1998.

(6)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

4

convention. La Cellule Ministérielle d’Appui est en phase d’instruction des dossiers, elle n’a

pas encore donné d’agrément ou signé de convention.

(7)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

5

Le dispositif d’épargne et de crédit de LA FECECAM

LA FEDERATION DES CAISSES D’EPARGNE ET DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL

Description du système Eléments généraux

1. Création du réseau de crédit agricole en 1975 et de la FECECAM en 1993 (après la réhabilitation du réseau à partir de 1988). Le dispositif met en pratique les principes coopératifs et de l’épargne préalable.

2. Zone d’intervention : couverture nationale ( 85 caisses et 43 CVEC

7

).

3. Bailleurs de fonds : Banque Mondiale, Agence Française de Coopération, Ministère Français de la Coopération et Coopération Suisse.

Indicateurs d’activité

1996 1997 1998 97/96 en % 98/97 en % Nombres de

CLCAM 74 80 85 8,11% 6,25%

Nombres de

membres 182 574 217 861 258 082 19,33% 18,46%

dont femmes 100 000

dont hommes 37 861

Usagers 80 000

Encours d'épargne

en millions de FCFA 12 790 16 275 19 112 27,25% 17,43%

Encours de crédit

en millions de FCFA 10 485 13 564 16 727 29,37% 23,32%

(sources données statistiques de la FECECAM et entretiens du 22 et 23 février 99)

Le taux de remboursement à l’échéance est passé de 94,20% en 1996, à 92,70% en 1997 et à 87,6% en 1998. Le taux de retard à trois mois, à fin 1998 est de 8,3%. Il est calculé en rapportant le total des retards à l’encours total.

Bénéficiaires du système

Le système touche toutes les catégories de personnes vivant dans la zone de la CLCAM, à l’exception des salariés et des fonctionnaires qui ne peuvent faire que des opérations d’épargne.

Pour devenir sociétaire, il faut, selon les caisses locales, s’acquitter d’un droit d’adhésion de 200 FCFA, libérer au moins une part sociale de 1 000 FCFA et ouvrir un compte d’épargne avec un solde minimum de 5 000 FCFA. Pour pouvoir bénéficier d’un crédit, il faut, selon les caisses locales, avoir libéré entre 2 et 10 parts sociales.

Les salariés et les fonctionnaires correspondent à une catégorie de clients des CLCAM appelée les “ usagers ”. Il s’agit d’une clientèle d’épargnants. Ces personnes doivent ouvrir un compte d’épargne d’un solde minimum de 5 000 FCFA.

7 Caisse villageoise d’épargne et de crédit (en fait intervillageoise).

(8)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

6

Ces règles, de fait, excluent les villageois qui ne peuvent remplir les conditions d’adhésion.

Pour toucher une population plus démunie, la FECECAM a mise en place un programme spécial en faveur des femmes depuis 1995 : le tout petit crédit aux femmes (TPCF). Il s’agit d’un crédit sans épargne, octroyé à des petits groupes de caution solidaire, essentiellement féminins.

Protocole de crédit

Le produit de crédit principal - le crédit court terme

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres de la CLCAM à l’exception des salariés et des fonctionnaires

Ressources Crédit à partir de l’épargne collectée et dans une moindre mesure de lignes de crédit externes.

Objet de crédits Crédits ouverts à l’ensemble des activités économiques :

• agriculture (intrants, main d’œuvre,...) ;

• commerce ;

• pêche ;

• artisanat.

Accès au crédit • être membre de la CLCAM ;

• avoir libéré entre 2 et 10 parts sociales ;

• avoir une épargne préalable constituée pendant 3 à 6 mois (selon les CLCAM) de 20% du montant du crédit.

Modalités de crédit • taux d’intérêt de 15 à 17% ;

• durée de 3 à 12 mois ;

• plafond de crédit d’un million de FCFA ;

• adaptation des remboursements en fonction de l’objet financé.

Garanties L’épargne du sociétaire. Une garantie matérielle peut être également demandée

Les autres produits de crédit

Le crédit court terme allongé, les modalités sont les mêmes que précédemment pour les sociétaires ayant déjà eu un crédit court terme, mais le crédit est d’une durée de 24 mois et le remboursement s’opère en 2 à 6 échéances.

Le crédit moyen terme , sur une durée maximum de 36 mois et avec un taux d’intérêt de 15%

(10 à 12% dans le Mono) par mois permet le financement de la culture attelée et de l’habitat pour les départements du nord avec la caution des groupements villageois cotonniers.

Le tout petit crédit aux femmes (TPCF), est un crédit octroyé sans épargne préalable, dont les montants sont limités à 50 000 FCFA sur des périodes ne dépassant pas 6 mois. L’objectif est de financer les activités à cycle court des femmes (petit commerce, transformation,...) et de les inciter à rejoindre au bout de 2 ou 3 prêts les conditions normales d’accès au crédit du réseau.

L’institutionnalisation

(9)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

7 Organisation interne

Chaque CLCAM est gérée par un conseil d’administration et un comité de contrôle. Le réseau est organisé en structure fédérative, à trois niveaux : caisse locale à la base, unions régionales dans chacun des départements et fédération nationale.

Forme juridique

La loi 97-027 du 8 Août 1997 définit la réglementation applicable aux SFD. Elle s’applique à la FECECAM tant au niveau des caisses de base qu’au niveau des unions régionales et de la fédération. L’agrément de la part du Ministère des Finances devrait être donné à la FECECAM dans les mois qui viennent.

Les perspectives d’équilibre financier

L’équilibre financier du dispositif est prévu pour l’horizon 2000. Pour l’atteindre, d’après les cadres de la FECECAM, deux objectifs sont fixés : la diminution des retards et la maîtrise et la réduction des charges.

L’épargne

Description du système d’épargne

Les comptes sur livret : Les dépôts et retraits sont libres tant en montant qu’en nombre. Il n’y a pas de solde minimum. Le taux d’intérêt est de 3% par an. L’intérêt est calculé sur la base du solde le plus bas du trimestre. Pour les coopératives et les sociétés, il existe les comptes courants qui ne sont pas rémunérés.

Le DAT Patriote

8

: C’est un produit de dépôt à terme qui intéresse des individus, des associations de ressortissants, des institutionnels (par exemple la Loterie Nationale), qui souhaitent épargner, souvent en vue d’un investissement dans la région d’origine. Ce produit permet à un client de faire des dépôts à distance et des retraits dans la caisse émettrice et dans la caisse bénéficiaire.

Les durées du DAT sont de 6, 12 ou 24 mois renouvelables. Il n’y a pas de condition particulière. Le minimum est de 50 000 FCFA et le maximum de 5 millions de FCFA.

Toutefois, le même épargnant peut souscrire plusieurs contrats à la fois avec un maximum de 100 millions de FCFA. Le taux d’intérêt est compris entre 3,25% (50 000 FCFA sur 6 mois) à 5% (5 millions sur 24 mois).

Le plan d’Epargne Investissement

9

: Il s’inspire de l’habitude de versements réguliers observée dans les systèmes informels (tontines, banquiers ambulants,...). C’est un produit qui permet d’épargner avec l’objectif d’obtenir un crédit pour réaliser un investissement. Les conditions pour ouvrir un plan sont : être sociétaire, verser à la souscription un montant d’au moins égal à 5% de l’investissement, verser régulièrement un montant défini et selon une périodicité choisie, constituer un club d’investissement d’au moins 3 personnes (le club devant bloquer au moins 5% du montant du crédit dans un compte ouvert à cette effet) et constituer un dépôt de garantie financière représentant 5% du coût prévisionnel du projet.

Pendant une phase d’épargne, le sociétaire dépose régulièrement la somme qu’il souhaite à la périodicité qu’il désire. Ensuite, il peut bénéficier d’un crédit pour pouvoir acquérir le bien d’équipement retenu.

8 Produit expérimenté dans certaines CLCAM au cours du dernier trimestre 1998, les premiers résultats ne sont pas encore connus.

9 Produit expérimenté dans certaines CLCAM au cours du dernier trimestre 1998, les premiers résultats ne sont pas encore connus.

(10)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

8

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

Les éléments élaborés par le réseau pour permettre le développement de l’épargne sont les suivants :

1. Les campagnes d’épargnes au niveau régional : Une délégation d’élus et de techniciens participent à des campagnes de sensibilisation, en sillonnant les villages et les hameaux pendant environ 1 mois. Ils mettent en avant les avantages de l’épargne et les inconvénients de la thésaurisation. Pour avoir un impact plus important, la délégation travaille d’abord avec les leaders des villages pour qu’ensuite ils deviennent membre de l’équipe et ainsi

participent à la campagne.

2. Des spots publicitaires en langues nationales ont été conçus pour la radio et la télévision.

3. Lors des inaugurations, la télévision est invitée pour que le reportage puisse passer lors des journaux télévisés.

4. Des émissions, en général tous les trimestre sur des thèmes particuliers (le remboursement, l’épargne, le produit DAT Patriote,...) passent sur les radios rurales en langues nationales.

5. Les caisses font des jeux d’épargne. Sur un période donnée, des billets de tombola sont donnés au épargnants en fonction des dépôts qu’ils réalisent. Ensuite, le tirage est fait. Les lots sont assez importants : vélos, machines à coudre, pagnes, bassine,....

6. Le fait que les populations puissent voir des caisses locales construites sur l’ensemble du territoire, donne confiance et attire de nouveaux sociétaires.

7. Le bouche à oreilles.

(11)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

9

Le dispositif d’épargne et de crédit du PASSEF

PROJET D’ASSOCIATION ET D’ENTRAIDE DES FEMMES Description du système

Eléments généraux

1. Création de la première caisse en août 1992. Le dispositif met en pratique les principes coopératifs et de l’épargne préalable.

2. Zone d’intervention : Cotonou et sa banlieue.

3. Bailleurs de fonds : SNV et Coopération Suisse.

Indicateurs d’activité

1996 1997 1998 97/96 en % 98/97 en % Nombres de

caisses 20 23 23 15,0% 0,0%

Nombres de

membres 2 618 3 456 4 715 32,0% 36,4%

Encours d'épargne

en millions de FCFA 16 27 52 69,4% 90,8%

Encours de crédit

en millions de FCFA 18 38 78 110,2% 105,8%

(source données statistiques du PASSEF)

Le taux de remboursement, à fin 1998, est de 98,2%. Il était de 98% en 1997 et 96% en 1996.

Ces taux sont calculés à trois mois en rapportant le montant des retards au montant échu du trimestre. Il n’ y a pas de retard à plus de trois mois. Les taux à l’échéance n’étaient pas disponibles.

Bénéficiaires du système

Le système touche exclusivement les femmes des quartiers de Cotonou ou de sa banlieue.

L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la situation des femmes pauvres de la zone du projet. Cependant, les hommes peuvent devenir des épargnants simples.

Le droit d’adhésion est de 500 FCFA et la part sociale comprise entre 300 et 1 000 FCFA. De plus, pour bénéficier d’un prêt, les membres doivent épargner pendant trois mois au moins 25%

de montant de crédit demandé. Il semble que ces règles d’accès au crédit empêchent certaines

femmes d’adhérer au système. Pour limiter ce problème, le projet est en phase de mise en place

d’un produit de crédit sans épargne préalable.

(12)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

10

Protocole de crédit

Le produit de crédit principal

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Femmes des quartiers (membre de la caisse) Ressources Crédit à partir de l’épargne collectée et de lignes

de crédit externes.

Objet de crédits Crédits ouverts à l’ensemble des activités économiques :

• commerce ;

• maraîchage ;

• artisanat.

Accès au crédit • être membre de la caisse ;

• avoir une épargne préalable constituée pendant 3 mois de 25% du montant du crédit ;

• 2 marraines membres de la caisse qui se portent caution

Modalités de crédit • taux d’intérêt de 2% par mois sur le capital octroyé ;

• durée de 1 à 12 mois ;

• plafond de 500 000 FCFA (crédit moyen entre 80 et 100 000 FCFA) ;

• remboursements mensuels (capital + intérêts).

Garanties L’épargne du sociétaire et de l’aval des deux marraines

Le crédit de groupe

Ce produit s’adresse aux femmes qui se constituent en groupe de caution solidaire de 5 personnes. Avec le remboursement mensuel, une épargne obligatoire sera demandée. Après deux crédits, les femmes doivent devenir sociétaires des caisses. Le premier cycle pourrait être compris entre 10 000 et 50 000 FCFA, le second sera déplafonné. Le produit est en cours d’élaboration.

L’institutionnalisation

Organisation interne

Les caisses sont constituées en coopératives, gérées par une Assemblée Générale, un Conseil d’Administration, un Conseil de Surveillance et une gérante. La structure faîtière devrait être créée sous forme d’association (ASSEF : ASSociation d’Entraide des Femmes). Les 23 caisses seraient affiliées à l’Association.

L’équipe d’appui sera salariée de l’association. Elle se compose de 10 personnes, 1 directrice, 3 administratifs, 2 inspecteurs et 4 animateurs.

Forme juridique

La structure doit demander sa reconnaissance auprès de la Cellule d’appui des SFD du Ministère des Finances ; à cette occasion une convention-cadre devrait être signée.

Les perspectives d’équilibre financier

L’équilibre pourrait être atteint à l’horizon de 2004. Les deux objectifs principaux de cette

phase sont la consolidation des caisses existantes et le développement du crédit de groupe.

(13)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

11

L’équilibre financier pourra se réaliser avec 19 000 sociétaires ou membres et un encours de crédit de 725 millions en 2004. Le taux d’intérêt sur le crédit reste à 2% par mois et celui de l’épargne à 3% par an.

L’épargne

Description du système d’épargne

L’épargne dans le système est à vue. Les dépôts et les retraits sont libres. Le dépôt minimum est de 100 FCFA. Le taux d’intérêt est de 3% quand les résultats de la caisse le permettent. Toutes les caisses ont un compte ouvert dans une CLCAM.

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

1. En 1997, une troupe de théâtre a travaillé avec l’équipe du PASSEF pour créer des sketchs sur l’épargne. Ensuite, elle a réalisé une représentation dans chaque caisse.

2. Les AG trimestrielles et annuelles sont aussi l’occasion de sensibilisation sur l’épargne.

(14)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

12

Le dispositif d’épargne et de crédit de LA FENACREP

FEDERATION NATIONALE DES CAISSES RURALES D’EPARGNE ET DE PRET Description du système

Eléments généraux

1. Création de la première caisse rurale d’épargne et de prêt (CREP) en 1992. Le dispositif met en pratique les principes coopératifs et de l’épargne préalable.

2. Zone d’intervention : le territoire national.

3. Bailleurs de fonds : SASSAKAWA Global 2000.

Indicateurs d’activité

1996 1997 1998 97/96 en % 98/97 en % Nombres de

caisses 52

Nombres

de membres 5 285 8 364 11 853 58,3% 41,7%

Enc.d'épargne à vue

en millions de FCFA 118 190 219 61,0% 15,3%

Enc.d'épargne à terme

en millions de FCFA 7 35 90 400,0% 157,1%

Enc.d'épargne total

en millions de FCFA 125 225 309 80,0% 37,3%

Encours de crédit

en millions de FCFA 87 150 338 72,4% 125,3%

(source données statistiques de la FENACREP)

Les statistiques concernent les 52 caisses mises en place par le projet. En parallèle, 51 caisses se sont créées spontanément ou par l’intermédiaire des CARDER, dans des villages voisins. Pour celles qui le souhaitent, elles pourront être affiliées au réseau FENACREP.

Bénéficiaires du système

Le système touche toutes les catégories de ruraux exclus des systèmes de financement notamment les couches de la population les plus démunies. Les statistiques montrent que le public féminin représente environ 40% des membres.

Pour adhérer au système, il faut être habitant du village, s’acquitter d’un droit de 700 FCFA et

libérer une part sociale de 2 000 FCFA. Pour bénéficier d’un crédit, il faut en plus épargner

pendant 3 mois (avant 6 mois) et avoir un montant égal à 30% du montant demandé.

(15)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

13

Protocole de crédit

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres de la caisse

Ressources Crédit à partir de l’épargne collectée et de lignes de crédit externes.

Objet de crédits Crédits ouverts à l’ensemble des activités économiques :

• agric ole

• commerce ;

• transformation.

Accès au crédit • être membre de la caisse ;

• avoir une épargne préalable constituée pendant 3 mois de 30% du montant du crédit

Modalités de crédit • taux d’intérêt de 15% par an sur le capital octroyé ;

• durée de 6 à 12 mois ;

• plafond de 500 000 FCFA (crédit moyen inférieur à 100 000 FCFA) ;

• remboursements à l’échéance (capital + intérêts).

Garanties L’épargne du sociétaire

L’institutionnalisation

Organisation interne

Les caisses forment des coopératives, gérées par une Assemblée Générale, un Conseil

d’Administration, un Conseil de Surveillance, un comité de crédit et une gérante. La structure faîtière a été créée en octobre 1998 sous forme de Fédération. Des niveaux intermédiaires ont été créés : les groupements régionaux des CREP et les groupements communaux des GCCREP.

Toutes ces structures ont une forme coopérative.

L’équipe d’appui est salariée de la Fédération. Elle se compose de 25 personnes dont 6 animateurs et 8 comptables itinérants.

Forme juridique

La structure a fait sa demande d’agrément auprès de la Cellule d’appui des SFD du Ministère des Finances.

Les perspectives d’équilibre financier

Les simulations sont en cours d’élaboration. L’équilibre pourrait être atteint à l’horizon de 2001 avec un réseau de 150 à 160 caisses.

L’épargne

Description du système d’épargne

L’épargne à vue : Les dépôts et les retraits sont libres. Il n’y a pas de dépôt minimum et le taux d’intérêt est nul.

L’épargne à terme : Les sommes sont bloquées entre 6 et 12 mois. Le montant maximum du

dépôt est de 1 000 000 FCFA. Le taux d’intérêt est de 6%. En théorie, il est impossible de

retirer son argent pendant la durée du dépôt mais en pratique cela est possible, dans ce cas le

dépôt à terme est transformé en dépôt à vue.

(16)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

14

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

Dans ce domaine, il n’y a pas à proprement parlé de stratégie particulière. Des campagnes de

sensibilisation sont organisées vers les épargnants du système, auprès des membres potentiels,

mais aussi vers les notables afin qu’ils montrent l’exemple.

(17)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

15

Le dispositif d’épargne et de crédit de CBDIBA

CENTRE BENINOIS POUR LE DEVELOPPEMENT DES INITIATIVES A LA BASE Description du système

Eléments généraux

1. Mise en place du dispositif en 1992. Le dispositif met en pratique les principes coopératifs et de l’épargne préalable.

2. Zone d’intervention : les départements de l’Atlantique, du Mono et du Zou.

3. Bailleurs de fonds : EZE (ONG Allemande) et Action carême Suisse.

4. Le programme est mis en place par l’ONG CBDIBA.

Indicateurs d’activité

1996 1997 1998 97/96 98/97

Nombres de

caisses 30 33 35 10,0% 6,1%

Nombres

de membres 8 949 11 663 NC 30,3%

Enc.d'épargne total

en millions de FCFA 119 137 NC 15,1%

Encours de crédit

en millions de FCFA 225 551 NC 144,9%

(source base de données PASMEC)

A l’échéance, le taux de remboursement est d’environ de 95% pour 1998. Le taux de retard est déterminé en rapportant le total des retards à l’encours de crédit.

Bénéficiaires du système

Le système touche essentiellement les femmes, 90% des membres.

Pour adhérer à une CVECA (Caisse Villageoise d’Epargne et de Crédit Autogérée), il faut s’acquitter d’un droit de 100 FCFA pour les personnes physiques et 200 FCFA pour les

personnes morales et libérer une part sociale de 1 500 FCFA (possibilité de la libérer en 3 fois).

Pour bénéficier d’un crédit, il faut avoir une épargne individue lle d’un tiers du montant

demandé.

(18)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

16

Protocole de crédit

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Groupes de caution solidaire (10 à 20 membres) Ressources Crédit à partir de l’épargne collectée et de lignes

de crédit externes.

Objet de crédits Crédits ouverts à l’ensemble des activités économiques :

• agricole ;

• matériel ;

• commerce ;

• transformation.

Accès au crédit • être membre d’un groupe ;

• avoir une épargne préalable d’un tiers du montant du crédit

Modalités de crédit • taux d’intérêt de 30% par an sur le capital octroyé ;

• durée de 6 à 24 mois ;

• plafond de 1 000 000 FCFA.

• remboursements à l’échéance (capital + intérêts), pour le crédit matériel le remboursement peut être mensuel ou trimestriel,....

Garanties Le groupe de caution solidaire et épargne du groupe.

L’institutionnalisation

Organisation interne

A la base, on trouve des groupes de caution solidaire de 10 à 20 personnes. A partir de ses groupes, des sections d’épargne et de crédit autogérées (SECA) sont créées. Elles sont ouvertes aussi aux personnes n’appartenant pas aux groupes. Les SECA sont gérées par un bureau élus.

A la fréquence choisie, chaque membre dépose une somme de 100 à 200 FCFA. A partir de ce fonds, les membres de la SECA se font des petits crédits.

Pour répondre à des problèmes de sécurité, les CVECA ont été créées

10.

Elles sont donc ouvertes pour les SECA mais aussi pour des épargnants individuels. Des unions locales

“ informelles ” ont été constituées, elles préfigurent de futures unions régionales.

Les SECA et les CVEC A devraient prendre le statut de coopérative. Il y a environ 300 SECA et 36 CVECA à fin 1998.

L’ONG CBDIBA met en place le réseau des caisses villageoises. L’équipe d’appui est pour l’instant salariée de l’ONG. Elle est composée de 7 personnes dont 5 cadres de terrain et de 12 contrôleurs endogènes. Lorsque le système sera institutionnalisé, l’ONG conservera son statut et deviendra prestataire de service du réseau.

Forme juridique

Chaque CVECA devra recevoir l’agrément de la Cellule d’appui au SFD du Ministère des Finances.

10 Le produit de crédit décrit dans le protocole est celui des CVECA.

(19)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

17

L’ONG doit passer avec cette cellule une convention-cadre. Le système est en cours de légalisation.

Les perspectives d’équilibre financier

Les CVECA doivent être autonomes au bout de 5 ans et l’ONG deviendra un prestataires de services.

L’épargne

Description du système d’épargne

L’épargne à vue : Les dépôts et les retraits sont libres. Il n’y a pas de dépôt minimum et le taux d’intérêt est nul.

L’épargne à terme : Les sommes sont bloquées entre 6 et 12 mois. Si le dépôt est supérieur à 6 mois, le taux de rémunération est de 6% sinon il est considéré comme un dépôt à vue.

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

L’épargne est le mot d’ordre de l’ONG. Pour développer l’encours, l’ONG compte sur des

campagnes de sensibilisation avec des jeux concours et sur le produit épargne à terme.

(20)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

18

Le dispositif d’épargne et de crédit de LA TONTINE 71-96

Le dispositif Tontine 71-96 a été créé, à Cotonou au Bénin, le 21.01.96. Il fait suite à l’Opération 71 qui comme son intitulé l’ind ique à vue le jour en 1971. Elle proposait des produits financiers analogues à ceux des banquiers ambulants. La différence essentielle est le fait qu’elle disposait d’un bureau permanent. Peu à peu, elle a diversifié ses produits et sa clientèle (en 1994, environ 1200 membres, 8 salariés permanents, et 100 millions de FCFA de chiffre d’affaire mensuel). Le programme s’est développé et le promoteur de l’opération a créé en juillet 90 une nouvelle structure, la mutuelle GMT (sorte de club d’investissement très hiérarchisé) et en mars 1991, une Coopec.

Des difficultés relationnelles au sein de la structure ont amené le leader charismatique a quitter cette organisation. Fort de son expérience, il a mis en place la Tontine 71-96 à Cotonou. Il s’agit d’un système qui s’inspire des pratiques des tontines car comme elles font parties de l’environnement des bénéficiaires potentiels et sont liées à de lointaines traditions, les modalités de fonctionnement du système sont plus facilement comprises et acceptées par les membres.

Pour être membre de la Tontine, il faut payer 5 030 FCFA de droit d’adhésion et fournir une photographie ainsi qu’une copie de la carte d’identité. Les produits d’épargne sont les suivants :

1. la tontine volontaire : elle s’apparente à un compte sur livret (dépôts et retraits libres), sans intérêt ;

2. la tontine mensuelle objective : chaque personne dépose mensuellement un montant qui a été fixé à l’avance, pendant un an (sans intérêt) ;

3. l’épargne rémunérée : les dépôts sont rémunérés à 1% par mois complet.

Les deux premiers produits répondent à des objectifs de sécurité et de prévoyance. L’intérêt du troisième produit est lié à sa rentabilité.

Le crédit est réservé exclusivement aux membres. La durée est au maximum de 12 mois. Le taux d’intérêt est de 1% par mois. Le montant octroyé est compris entre 50 000 et 30 millions de FCFA (en moyenne 3 millions). La garantie demandée est soit matérielle, dans ce cas sa valeur doit être le double de celle du crédit ou soit prendre la forme d’un aval.

Chaque mois les membres payent des frais de gestion de l’ordre de 2 000 FCFA.

Situation à la date de la mission (février 1999)

Nombre de membres : 700 (majorité de femmes) ;

Encours d’épargne : 300 millions de FCFA ;

Encours de crédit : 200 millions de FCFA.

L’information relative au taux de remboursement n’était pas disponible, mais il semble, d’après le gérant, que les retards soient très faibles.

La Tontine est actuellement dirigée par son créateur, sans participation formalisée de la part des

membres. Pour pouvoir obtenir sa reconnaissance juridique, elle doit passer une convention

cadre avec la Cellule de Suivi des SFD. Pour cela, la Tontine doit être gérée de manière plus

(21)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

19

démocratique en créant les instances appropriées : Assemblée Générale des membres, Conseil

d’Administration, Comité de contrôle et Comité de crédit.

(22)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

20

BURKINA FASO

1 - Présentation du secteur de la microfinance

2 - Le dispositif d’épargne et de crédit du RCPB

3 - Le dispositif d’épargne et de crédit de LINKAGE

4 - Le dispositif d’épargne et de crédit de la FAARF

(23)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

21

PRESENTATION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE AU BURKINA FASO

Contexte macro-économique et profil de la pauvreté

Le Burkina Faso a connu de sérieuses difficultés économiques et financières notamment pendant la décennie 1980-90 avec une chute de la croissance annuelle de son PIB qui est passée de 4% à seulement 1,6% à la fin de la décennie. Depuis 1991, les autorités ont engagé un certain nombre de réformes dans le cadre du Plan d’Ajustement Structurel (PAS) avec des résultats mitigés. En dépit des efforts entrepris, le Burkina Faso reste encore un des pays les plus pauvres de la planète du fait notamment d’un milieu naturel très contraignant : absence de débouché maritime, sécheresse, pauvreté et fragilité des sols, difficultés d’approvisionnement en eau, etc. Les indicateurs suivants permettent de mieux appréhender le profil général de la pauvreté au Burkina Faso.

Superficie 274 000 km2

Population 11 millions en 1996

% population rurale 86%

Taux de croissance de la population 2,4% par an

% population active dans l’agriculture 92% de la population active

PNB par habitant 230 USD en 1996

Espérance de vie à la naissance 45 ans (hommes) et 47 ans (femmes)

Malnutrition des enfants 33%

Accès à la santé 18% en 1995

Accès à l’eau potable 78% en 1995

Taux d’analphabétisme 71% (hommes) et 91% (femmes)

Population vivant en dessous du seuil de pauvreté 44,5%

Indice de pauvreté humaine 58,3%11

Ces chiffres sont éloquents certes, mais ils ne suffisent pas à eux seuls à avoir une idée de la répartition spatiale de la pauvreté. Celle -ci est en effet inégalement répartie selon les groupes. Elle frappe plus durement les zones rurales situées dans les strates du Centre-Nord, du Sud-Est, du Centre-Sud et du Nord ; ensuite, elle touche davantage les agriculteurs vivriers ; enfin, elle est directement proportionnelle à la taille du ménage (plus le ménage est grand, et plus la pauvreté y est importante)12.

Dans la perspective de réduction de la pauvreté, les autorités gouvernementales ont initié et/ou encouragé plusieurs actions, notamment celles visant à faciliter l’accessibilité des populations démunies aux services d’épargne et de crédit que seuls des systèmes financiers de proximité sont en mesure d’offrir tant en milieu urbain défavorisé qu’en milieu rural.

Principales caractéristiques du secteur de la microfinance

Comme dans les autres pays de l’UEMOA, la microfinance au Burkina Faso s’exerce dans un cadre juridique précis défini par une loi-cadre (loi n° 59/94ADP du 15 décembre 1994) réglementant les activités des diverses structures. Au Burkina Faso, la microfinance est l’œuvre de

trois principales catégories d’acteurs ayant des formes juridiques, des objectifs et des modes opératoires différents :

• Catégorie 1 : les institutions ou coopératives d’épargne et de crédit : structures mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit qui accordent une place prépondérante à la mobilisation de

11 Ce qui situe le Burkina Faso au 76ième rang (sur 78) des pays les plus pauvres.

12 “ Le profil de la pauvreté au Burkina Faso ” première édition Février 1996 – Institut National de la Statistique et de la Démographie du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

(24)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

22 l’épargne des populations car c’est cette épargne qui leur sert à octroyer des prêts à leurs cibles ; un exemple de ce type de structure est le RCPB.

• Catégorie 2 : les structures ayant comme activité unique ou principale la distribution de crédit : de telles structures ont pour mission essentielle l’octroi de prêts aux populations cibles sur des ressources constituées par un fonds de crédit mis à leur disposition par des partenaires ; elles ne mobilisent généralement pas l’épargne ; certaines d’entre elles organisent les bénéficiaires en groupes solidaires pour servir de caution aux prêts effectués ; le FAARF (Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes) en est un exemple.

• Catégorie 3 : les organisations pour lesquelles l’octroi de crédit est une activité accessoire : il s’agit généralement de projets de développement à plusieurs composantes dont un volet crédit qui peut être opéré directement au sein du projet ou qui fait intervenir, selon les approches utilisées, des opérateurs professionnels comme les institutions de la première catégorie ou même des banques (cas de la Caisse Nationale de Crédit Agricole avec la gestion du projet LINKAGE).

En termes de poids, la première catégorie est de loin la plus importante avec 63,58% des encours de prêts et 77,41% des dépôts collectés en 1997. Le RCPB est le principal intervenant au Burkina avec 62% des sociétaires, 49% des caisses, 77,5% des dépôts collectés et 55,4% des encours de crédit en 199713.

Tableau récapitulatif de la microfinance au Burkina

PARAMETRES FIN 1995 FIN 1996 FIN 1997

Nombre de structures d’épargne et crédit 8 6 6

Nombre de structures de crédit direct 6 3 3

Nombre de projets à volet crédit 10 9 9

Total 24 18 18

Au 31 décembre 1997, les 18 expériences recensées dans les trois catégories de structures représentaient :

8,4 milliards FCFA d’épargne mobilisée auprès de 193 052 épargnants 193 057 membres

12,5 milliards de crédits octroyés en 1997 9,7 milliards d’encours de crédit

2,6 milliards placés en banque

522 caisses mutuelles ou coopératives d’épargne et de crédit.

13 Source : Banque de données sur les systèmes financiers décentralisés 1996-1997 BCEAO/BIT.

(25)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

23 Les structures de la catégorie 1 ont vu leur sociétariat évoluer très vite entre 1995 et 1997 comme le montre le tableau ci-dessous :

PARAMETRES FIN 1995 FIN 1996 FIN 1997

Nombre d’expériences 13 11 11

Nombre de caisses 396 407 522

Nombre de membres 130 951 145 804 193 057

Nombre d’usagers 3 152 35 416 38 063

L’accroissement des flux financiers des structures de microfinance entre 1995 et 1997 est significatif de la vitalité de ces institutions en matière de collecte d’épargne et d’octroi de prêts : la mobilisation de l’épargne s’est accrue de 66% et les crédits ont augmenté de 144% entre 1995 et 1997.

Evolution des flux financiers (millions FCFA)

SFD Epargne Crédit

1995 1996 1997 1995 1996 1997

Epargne/crédit 4627 5426 7504 2308 3529 6188

Crédit direct 177 232 263 907 1446 2011

Volet crédit 266 447 666 771 1109 1532

Total 5072 6106 8434 3987 6085 9731

(26)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

24

Le dispositif d’épargne et de crédit de RCPB

LA FEDERATION DES CAISSES POPULAIRES DU BURKINA Description :

Eléments généraux

Le réseau est une coopérative de crédit et d’épargne dont la première caisse a été créée en 1972.

Zone d’intervention : le réseau a une couverture nationale avec 62 caisses populaires (au 20/07/98).

Assistance : par le passé, le réseau a bénéficié de l’assistance de la Société de Développement International Desjardins (SDID) avec un financement de l’ACDI.

Indicateurs d’activité

INDICATEURS 31/12//96 31/12/97 20/07/98 Nombre de Caisses Populaires

Membres – Hommes Membres – Femmes Membres – Groupes Total des membres Membres par Caisse

% femmes

% membre groupe

46 59 605 25 954 7 097 92 656 2 014 28,01 % 11,91 %

48 82 951 33 444 10 170 126 613 2 638 26,41 % 12,26 %

62 96 674 38 268 11 839 146 781 2 367 26,07 % 12,25 % Volume d'épargne 4 687 200 837 6 529 295 945 8 766 458 932 Prêts en cours

Nombre de prêts Prêt moyen Prêt/Epargne

3 145 839 090 7 485 420 286 67, 12 %

5 400 306 098 12 466 433 203 82,71 %

5 472 124 231 13 368 409 345 62,42 % Actif Caisses

Fonds propres Rendement sur l'actif

4 731 834 076 2,9 %

7 279 895 603 4,1 %

9 840 584 841 889 326 661 3,0 % Caisses avec excédent

% Caisses rentables

Taux de couverture des charges Capitalisation

27 58,70 %

36 75,00 %

45 72,58 % 206,9 % 9,0 % Bénéficiaires

Les bénéficiaires sont les membres des caisses populaires (hommes, femmes, groupements). Pour devenir membre, il faut verser une cotisation de 1 000 FCFA qui se décompose comme suit : 500 Fcfa de souscription au capital social, 400 Fcfa de participation à la construction d’autres caisses et 100 Fcfa de droit d’entrée servant à couvrir les frais administratifs. La modicité et la souplesse des conditions permettent d’atteindre les couches démunies tant en milieu urbain qu’en milieu rural. De plus, certaines caisses populaires ont mis en pla ce des caisses villageoises destinées à octroyer des petits crédits aux femmes plus démunies qui ne peuvent se procurer l’épargne préalable.

(27)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

25

Protocoles de crédit

Cinq principaux produits de crédit :

Le crédit à la consommation

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres des caisses populaires

Ressources Les prêts sont octroyés sur l’épargne

collectée

Objets de crédit Avances sur salaires

Crédit pour événements sociaux et familiaux

Crédit d’équipement domestique Crédit d’équipement de transport

Accès au crédit Etre membre de la caisse

Modalités de crédit . Pour les avances sur salaires : montant maximum égal à 25% du salaire,

remboursement en fin de mois, taux d’intérêt de 10%, frais de gestion : 1%

. Pour les autres crédits : montant maximum de 3000000 FCFA, apport personnel de 25%, assurance-vie : 1%, remboursement sur 12 à 36 mois

Garanties Domiciliation de salaire (pour avances sur

salaires) et épargne de garantie de 25%

bloquée (pour les autres types).

Le crédit agricole

Principe s Modalités d’application

Bénéficiaires Membres des caisses populaires

Ressources Les prêts sont octroyés sur l’épargne

collectée

Objets de crédit Achats d’intrants agricoles

Acquisition d’équipements agricoles

Accès au crédit Etre membre de la caisse

Modalités de crédit . Pour les crédits d’intrants : montant maximum égal à 3000000 FCFA, apport personnel de 25%, remboursement sur 10 mois

. Pour les crédits d’équipement : montant maximum de 3000000 FCFA, apport personnel de 25%, remboursement jusqu’à 60 mois avec 1 an de différé

Garanties Epargne de garantie de 25% bloquée.

(28)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

26 Le crédit immobilier

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres des caisses populaires

Ressources Les prêts sont octroyés sur l’épargne

collectée

Objets de crédit Achat, construction, rénovation

Accès au crédit Etre membre de la caisse

Modalités de crédit Montant maximum égal à 3000000 FCFA,

apport personnel de 25%, remboursement sur 60 mois

Garanties Epargne de garantie de 25% bloquée et

sûreté réelle

Le crédit communautaire

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres des caisses populaires constitués

en groupe de 3 personnes sans lien de parenté direct et exerçant la même activité

Ressources Les prêts sont octroyés sur l’épargne

collectée

Objets de crédit Activité génératrice de revenus

Accès au crédit Etre membre de la caisse

Modalités de crédit Montant maximum égal à 150000 FCFA

par personne, apport personnel de 25%, remboursement sur 12 mois

Garanties Caution solidaire des emprunteurs

Le crédit commercial

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Membres des caisses populaires

Ressources Les prêts sont octroyés sur l’épargne

collectée

Objets de crédit Constitution de stocks ou crédit

d’équipement commercial

Accès au crédit Etre membre de la caisse

Modalités de crédit Montant maximum égal à 3000000 FCFA,

apport personnel de 25%, remboursement sur 12 à 24 mois

Institutionnalisation

En tant que coopérative de crédit et d’épargne, le RCPB obéit à la réglementation sur les SFD au sein de l’UEMOA. Il y a trois niveaux de fonctionnement : la caisse populaire, l’union régionale et la fédération. A chaque niveau, il existe des organes autonomes de décision, de contrôle et de gestion : Assemblée Générale des membres, Conseil d’Administration, Comité de Surveillance, Comité de Crédit. La gestion quotidienne est assurée par un personnel salarié.

(29)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

27

Perspectives d’équilibre financier

Au 20/07/98, le RCPB couvrait plus de deux fois ses charges d’exploitation (597,4 millions de revenus contre 288,7 millions de charges, soit un taux de couverture de 206,9%). Près de 73% des caisses (soit 45 caisses) dégageaient une rentabilité positive.

L’épargne : Description

Le RCPB ne possède en fait deux produits d’épargne :

l’épargne à vue (ou comptes d’épargne sur livrets) : elle n’est pas rémunérée ; elle est collectée au niveau des caisses populaires où les comptes sont ouverts aux sociétaires avec un dépôt minimum de 1 000 FCFA. Les sociétaires peuvent épargner en fonction de leurs possibilités.

l’épargne préalable : elle est exigée pour toute sollicitation de crédit ; elle doit être égale à 5% au moins pour pouvoir bénéficier d’un prêt et elle n’est pas rémunérée.

Des tentatives de diversification avaient été initiées, notamment les dépôts à terme, mais le réseau a dû y renoncer compte tenu du coût (nécessité de rémunérer de tels dépôts) qui constituait une contrainte à l’équilibre financier. La préoccupation des dirigeants était avant tout de chercher à capitaliser le réseau (recherche de l’équilibre financier) avant d’adopter une politique de diversification de produits d’épargne. Dans le cadre de son plan de développement à moyen terme, le RCPB a cependant prévu d’implanter de nombreux produits d’épargne (dépôts à terme, plan d’épargne-logement, épargne santé).

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

La stratégie en matière d’incitation à l’épargne est assez sommaire étant donné la notoriété actuelle du réseau et la demande des populations pour des services financiers. Elle se résume à informer les bénéficiaires grâce à des séances de sensibilisation effectuées par des animatrices et à l’impression de dépliants.

(30)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

28

Le dispositif d’épargne et de crédit de LINKAGE

PROJET DE LA CAISSE NATIONALE DE CREDIT AGRICOLE DU BURKINA Description du système

Eléments généraux

Créé en 1993 grâce à un appui technique de l’AFRACA et le concours financier de la GTZ, le projet

“ Linkage ” adopte une approche bancaire pour la fourniture de services financiers aux pauvres.

L’exécution du projet s’est déroulée en 2 phases : la phase 1 de 1993 à 1996 et la phase 2 à compter de fin 1996 pour 2 ans.

Zone d’intervention : le projet couvre les localités de Ouagadougou, Tenkodogo, Zorgho, Pouytenga et Diapaga.

Assistance : le financement est assuré par la GTZ qui prend en charge les frais de fonctionnement et met en place le fonds de crédit.

Indicateurs d’activité

Les résultats présentés ci-dessous ne concernent que la phase 1, ceux de la phase 2 n’étant pas encore disponibles.

Epargne :

Nombre de groupements villageois : 144

Encours des dépôts : 32 000 000

Crédit :

Nombre de groupements villageois : 144 Montant des octrois : 528 173 652

Encours des prêts : 226 068 762

Taux de recouvrement : 98%

Coûts :

Coût du projet : 36 328 26314

Bénéficiaires

Ce sont les groupes d’autopromotion constitués de personnes à faibles revenus et souvent dépourvues de garanties matérielles et exerçant dans les secteurs informel et agricole.

Protocole de crédit

Principes Modalités d’application

Bénéficiaires Groupements féminins et mixtes

Ressources Les prêts sont octroyés sur le fonds de

crédit mis en place par le partenaire (la GTZ)

Objets de crédit Financement des activités génératrices de

14 Coût du projet après 18 mois de fonctionnement.

(31)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

29 revenus des bénéficiaires en milieux rural et urbain

Accès au crédit Tous les groupements constitués dans la

zone d’intervention du projet Modalités de crédit

Garanties Caution solidaire et épargne de garantie

Institutionnalisation

Le projet est mis en œuvre par la CNCA avec l’ambition d’atteindre une catégorie de clientèle qu’elle n’aurait pas atteint avec les procédures d’organisation classiques d’une banque. Il fonctionne au sein de certaines agences de la CNCA situées dans les zones d’intervention ciblées. Compte tenu des résultats atteints à ce jour, il est envisagé de poursuivre l’expérience et d’arriver progressivement à mettre en place une structure interne spécialisée dans la microfinance au sein de la CNCA. Pour le moment, la gestion est assurée par le personnel salarié de la CNCA (personnel des agences et animatrices).

Perspectives d’équilibre financier

Le projet ne génère pas encore assez de revenus pour couvrir ses charges dans cette phase et recourt aux subventions de la GTZ à 100%.

L’épargne : Description

Le projet a mis en place deux produits d’épargne :

l’épargne de garantie : elle sert à garantir les crédits octroyés ; elle représente 10 à 20% du crédit obtenu et elle est rémunérée au taux de 3,5% (taux des comptes sur livret)

les dépôts libres à vue : montant minimum de 10 000 FCFA, versements à tout moment pour des sommes aussi modiques que 1000 FCFA, taux d’intérêt de 3,5%. Les dépôts volontaires à vue représentent environ 60% du volume d’épargne.

Stratégie d’incitation et de développement de l’épargne

Le projet utilise le relais d’animatrices pour sensibiliser et former les groupements à la culture d’épargne et de crédit.

(32)

MicroSave – Market-led solutions for financial services

30

Le dispositif d’épargne et de crédit de FAARF

FONDS D’APPUI AUX ACTIVITES REMUNERATRICES DES FEMMES Description du système

Eléments généraux

Le FAARF est un projet créé en 1990 et ayant pour mission de promouvoir l’accès des femmes au crédit à travers l’octroi de crédit et la formation aux techniques de gestion.

Zone d’intervention : le FAARF intervient en milieu rural et urbain et a une couverture nationale : 292 départements (soit 83,4%) et 1895 villages (soit 23,7%) couverts au 31/12/1997.

Assistance : le FAARF est un projet du gouvernement financé conjointement par l’Etat et le PNUD (assistance technique, formation et équipements) ; il bénéficie également de l’appui d’autres partenaires (UNICEF, FNUAP, Banque mondiale).

Indicateurs d’activité

Indicateurs 31/12/96 31/12/97

Nombre de provinces 30 30

Nombre de départements 204 292

Nombre de villages 1217 1895

Nombre de membres - dont groupements - dont individus - dont PME

152215 1278

240 4

Revenus (y compris subvention) 160 000 000

Charges 191 000 000

Encours de prêts 752 000 000

Taux de recouvrement 91%

Bénéficiaires

Les bénéficiaires sont les groupements féminins ruraux et urbains et les femmes exerçant dans le secteur informel et artisanal.

15 En termes d’individus, le nombre total de membres est en réalité de 45 331.

Références

Documents relatifs

La province - dont le pays compte 45 unités au total - est à la fois une collectivité locale (décentralisation) et une unité administrative (déconcentration). La communalisation

- le contrôle et le suivi des structures agréées pour la gestion des infrastructures d’alimentation en eau potable ; - le recrutement des exploitants chargés du fonctionnement

b) les assurés entrés dans la fondation avant le 1.1.2019 ont droit au 1.1.2019 à la compensation des diminutions des prestations résultant de la réduction du taux de rente annuel

Cette session ministérielle, qui se déroulera le 5 Décembre 2019 comporte deux évènements phares : (i) l’analyse des conclusions des experts assortie d’un communiqué final dans

Désormais, pour permettre aux salariés qui le souhaitent de « travailler plus pour gagner plus », l’article L227-1, alinéa 8 du Code du Travail prévoit que « la convention

A propos des représentations sociales liées à l’épargne chez les acteurs ferrailleurs du secteur informel de la « casse » à Abobo ; l’étude révèle que les

Dans les systèmes à épargne concomitante (comme en Guinée), avec officiellement des garanties morales venant de groupes de caution solidaire, certains paysans pauvres sont écartés

rendement effectif, rendement effectif, rendement, institution financière, compte d’épargne, compte de chèques, guichet automatique bancaire (GAB), transfert électronique de