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Etude de l'assemblage et du bourgeonnement du virus de Sendai

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Academic year: 2022

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(1)

Thesis

Reference

Etude de l'assemblage et du bourgeonnement du virus de Sendai

STRICKER, Reto

Abstract

Les paramyxovirus sont des virus à enveloppe lipidique dont l'ARN génomique, simple brin de polarité négative, est de type non segmenté. Le virus de Sendai est un paramyxovirus. Les travaux de cette thèse ont permis d'établir que le bourgeonnement viral ne nécessite pas toutes les fonctions virales. Ainsi, la glycoprotéine HN, qui est responsable de l'attachement du virus sur la cellule cible n'est pas indispensable. Ces travaux ont également permis de suggérer que contrairement à un modèle précédemment établi, l'assemblage du virus de Sendai n'a pas lieu à la membrane plasmique mais sur les membranes intérieures de la cellule infectée. La troisième partie du travail montre que le virus de Sendai défectif DIH4 bourgeonne sans l'aide du virus standard et certains résultats, à confirmer, suggèrent que ce bourgeonnement a lieu en l'absence de la protéine de matrix M.

STRICKER, Reto. Etude de l'assemblage et du bourgeonnement du virus de Sendai . Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1993, no. Sc. 2640

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:104842

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:104842

(2)
(3)
(4)

UNIVERSITE DE GENEVE Département de Biochimie

Département de Génétique et Microbiologie

FACULTE DES SCIENCES Professeur J. Gruenberg

FACULTE DE MEDECINE

Dr Privat Docent L. Roux Professeur D. Kolakofsky

ETUDE DE L'ASSEMBLAGE ET DU BOURGEONNEMENT

DU VIRUS DE SENDAI

THESE

présentée à la Faculté des Sciences de I'Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur ès sciences, mention biochimique

par

Reto STRICKER de Herisau (Appenzell R)

Thèse No 2640

Genève

(5)

La Faculté des Sciences, sur le préavis de Messieurs D. KOLAKOFSKY, professeur ordinaire et L. ROUX, docteur (Faculté de Médecine -

Département

de génétique et microbiologie) codirecreurs de thèse, J. GRUENBERG,

professeur ordinaire et répondant devant la Faculté des Sciences

(Département de biochimie) et Madame A. FLAMAND, professeur (CNRS X.aboratoire de Génétique des Virus, Gif-sur-Yvette), autorise I'impression

de

la présente thèse, sans exprimer d'opinion sur les propositions qui y

sont

énoncées.

Genève,

le 30

novembre 1993

Le Doyen, Pierre

MOESCHLER

Thèse 2640

(6)

A Elle....

(7)
(8)

REMERCIEMENTS

J'aimerais

tout

d'abord

remercier les

Professeurs

Anne Flamand, du

laboratoire de Génétique des virus à

Gif-sur-Yvette

(Paris), et Jean Gruenberg, en tant que répondant de

la

Faculté des Sciences,

d'avoir bien voulu

accepter d'être rnembres du

jury

pour cette thèse. J'aimerais également remercier le Professeur

Kolakofsky

qui, en plus de sa

participation

au

jury,

a su

tout

au

long

de ces années mener ce groupe de

Virologie

du

département de Microbiologie (notamment lors de nos réunions familiales

hebdomadaires) avec intelligence et humour" En plus de ses connaissances sans limites, Dan a toujours apporté ce regard très

critique

à nos travaux

qui fait

que finalement la Science Fondamentale dans toute sa rigueur, est, malgré les pressions commerciales et les ambitions, encore possible.

J'aimerais

faire

des remerciements

particuliers

à mon

directeur

de thèse,

le

Docteur Laurent Roux.

Lantrent, sache que

je

souhaite

à

tous les doctorants de connaître les années que

j'ai

passées

ici.

Scientffiquement, ta disponibilité, ta rigueur, tes idées de génie

ontfait

que,

ce qui aurait pu être un naufrage total, se retrouve finalement sous

laforme

d'une petite brique qui n'a aucune honte ou complexe

afiguré

parmi tant d'autres dans le grand mur

de la

Science"

Mais

ce n'est

pas tout" Ta

Connaissance

de la vie en général,

ton Humanisme, mais également ton Pragmatisme,

ontfait

que ces années passées dans ton

Inboratoire

n'ont pas été seulement enrichissantes du point de vue Scientffique, mais en ont

fait

une véritable école de Ia Vie. Aujourd'hui,

je

me sens adulte....

Merci

à Philippe Calain pour son sens de I'honneur et son amitié dont

je

me sens bien

indigne. Philippe

a essayé d'enseigner

la

langue

et la philosophie

japonaise durant

toutes ces

années

au mauvais, misérable élève

que

je suis....Peine perdue!

Son incommensurable bonté fait

qu'il

me parle encore aujourd'hui.

A

part ça, sa compétence a toujours permis à nos dégust ...discussions scientifiques d'être enrichissantes.

(9)

Remerciements également à tous les

fous du

département:

Dominique G.,

Jean-Ba, Jean-Phi, Joe,

Max,

Paolo, Ronald,

Thierry pour

les plus proches

(aucun

noms de femmes

ici

pour des raisons de sécurité, mais

je

pense à elles également...).

J'aimerais terminer par les

rernerciements

les plus importants. Ce sont ceux

que j'adresse à Geneviève Mottet,

Fée, Perle, Soleil du labo sont des

qualificatifs

bien ternes

pour

Ia

définir.... Pour la

première

fois

dans ces remerciements,

je

suis

à court

de mots,

et

tous ceux

qui

me viennent se révèIent bien indignes

pour qualifier

cette sublime personne...Geneviève.

Nos routes

parallèles

pendant ces années ont

faît

de nos relations professionnelles quelque chose qai est peut-être Ie sentiment le plus précieux qui soit,

l'Amitié.

Gene, tu as en

moi

un

Ami qui

te sera éternellement

fidèIe

et

sur

lequel tu

pourcas toujours

compter!

Ni

Ia distance et

ni

Ie temps ne pourra

faire faillir

ce qui me

lie

à toi.

Merci

d'exister....

Reto

(10)

TABLE DES MATIERES

I INTRODUCTION Le virion

Les protéines de la membrane virale

La protéine HN

La protéine F

La protéine M La protéine NP

La protéine L La protéine

P

Les protéines non-structurelles chez le virus de Sendai

Le génome viral

Virus de Sendai défectif interférent Cycle viral

Réplication virale

Assemblage et bourgeonnement viral

il ARTICLES:

La glycoprotéine majeure n'est pas

nécessaire

à un bourgeonnement efficace du virus de

Sendai

6 7 9 9

13

t6 t9

20 20

22 24 25 28 28 30

33

45

La protéine de matrix du virus de Sendai

semble

être recrutée dans le cytoplasme par la nucléocapside

virale lui permettant ainsi de jouer son rôle

dans

I'assemblage et le bourgeonnement de la particule virale

(11)

III RECHERCHE D'UN SYSTEME D'ETUDE EFFICACE DU BOURGEONNEMENT DU VIRUS DE SENDAI

Etude du bourgeonnement de particules virales défectives dont les protéines ne sont pas fournies

par un virus non défectif (Mottet et al., 1990), mais issus de gènes transfectables exprimés transitoirement

Construction d'un vecteur viral

IV CONCLUSION

V REFERENCES VI ANNEXE

{ê****{ê****{€**

72

72

10L

106

113

137

(12)

I INTRODUCTION

PARAI\{N(OVIRIDAE

PARAMYXOVIRUS MORBILIVIRUS PNEUMOVIRUS

-Virus

de Sendai

-Virus

parainfluenza

humain ( 1à4)

-Virus

de Newcastle

-Virus

simien 5

-Virus

des oreillons

-Virus

de

la rougeole

-Virus respiratoire syncytial -Virus de la maladie de Cané

-Virus

de la peste des petits ruminants

-Virus

de la peste bovine

PARAMYXOVIRUS

Les paramyxovirus sont des

virus

à

RNA

simple

brin

de polarité négative possédant une enveloppe lipidique. On divise les paramyxoviridae en 3 genres. [æ virus de Sendai dont

il

est question

ici,

appartient au premier groupe dit virus de type paramyxovirus.

Il

est homologue à plus de 70Vo avec le virus humain

parainfluenza3.Le

virus de Sendai serait

un virus

de type

murin bien

qu'on

I'ait

trouvé chez des enfants présentant des

troubles

respiratoires graves.

La première isolation eut lieu

au Japon.

(Kuroya

et aI.,1953).

(13)

LE VIRION

La taille des particules virales, pouvant contenir plusieurs capsides virales, varie de 100 à 500 nm. La nucléocapside est une structure souple en hélice (tournant à gauche), elle a deux

fonctions principales:

1) protéger

le RNA

de

la

dégradation (notamment des RNAses);

2)

elle est le

lieu

de synthèse du

RNA viral.

La nucléocapside est composée de

trois

protéines (en plus du

RNA):

la protéine

NP qui

constitue

le

corps protéique principal puisque on la retouve tout le long du

RNA.

Dans le virus de Sendai, on pense

que la protéine NP couvre exactement six

bases

(le virus de Sendai est long

d'exactement 15384 nucléotides, la nucléocapside est donc constituée de 2564 protéines

NP

(Calain et

Roux,

1993). On trouve également les protéines P

(environ 300/RNA viral)

et la protéine

L (40/RNA viral),

ces dernières constituant la polymérase qui sert à

la transcription primaire (Hamaguchi et al., 1983; Goto et al., 1989).

Les nucléocapsides

ont un coefficient

de sédimentation

de

1000

à

1100 S

(Chopin

and

Compans,l975).Le virus

est composé de

trois

autres protéines principales dont deux glycoprotéines,

HN

et

F

insérées dans I'enveloppe

lipidique d'origine cellulaire. La

sixième protéine est

la

protéine dite de

"matrix" M qui

semble

jouer

un

rôle

dans le bourgeonnement

du virus et

que

I'on trouve

associée aux membranes

cellulaire

ou virale. Le

virion

est enveloppé lors de son bourgeonnement par la membrane

lipidique

de la cellule.

(14)

FIGURE

1:

LE VIRION

fr,o,u,n",

HN

T

ç

Protéines F

@Protéines

NP

@

Protéine

M Protéinel I

ProtéineP

TABLEAU

DES PROTEINES

VIRALES (SENDAI)

Protéines

nombre acides

aminés PM(kD) PM(gel)*

L 2268 252

200

P s68 61

7s

HN 576 63,3

63

F s65 6t

59

NP 524 57

60

M 349 38,5

34

(15)

LES PROTEINES DE LA MEMBRANE VIRALE Les slycoprotéines

Deux types de structures sont observées à

la

surface du

virion

des paramyxovirus:

la

première est composée de la protéine

HN

(pour hémagglutination et neuraminidase)

qui

sert à I'attachement du

virus

sur

la cellule

(Scheid

et

aL,l972), et

la

deuxième de

la

protéine

F

(pour protéine de fusion),

qui

est responsable de

la

pénétration du

virus

à

I'intérieur

de la cellule par fusion de la membrane

virale

avec celle de

la cellule cible

(Scheid et

Chopin,

1974,1977). Cette protéine est également responsable de

la fusion entre les cellules

infectées

et

les

cellules

adjacentes infectées

ou non

menant

à la

formation de syncitia.

LA PROTEINE HN

Si la protéine d'attachement s'appelle

HN

chez les paramyxovirus, elle prend le nom de

H pour les morbilivirus et G chez les pneumovirus. Seule la protéine HN

des paramxxovirus sera exposée

ici.

Toutes les protéines

HN

sont des glycoprotéines de type

II,

c'est à

dire

qu'elles sont

ancrées par leur côté amino-terminal (Schuy et al", 1984). Cette partie

intracytoplasmique ou

"intravirion"

est suivie d'une série d'acides aminés hydrophobes (ou ancre) qui traversent la membrane (celle du virus ou celle de la cellule hôte), servant aussi de séquence signal. Puis on trouve enfin Ia partie exposée à I'extérieur (du virus ou de la cellule) qui est glycosylée

(voir

figure 2).

La séquence de HN est relativement conservée entre les virus de Sendai

et

ParainfluenzaIlI

(627o) ainsi qu'entre SV5 et le virus des oreillons (627o). De manière générale, I57o de

la

séquence est conseruée chez tous les

HN, particulièrement

10

glycines, 8 cystéines et 4 prolines très déterminantes pour la structure et

le fonctionnement de la molécule.

On peut noter

qu'il

n'y a pas d'homologie particulière entre les séquences hydrophobes (traversant la membrane) des différents HN des Paramyxovirus"

(16)

Les régions responsables de I'hémagglutination et de

I'activité

de neuraminidase

n'ont

pas encore été exactement localisées, mais

il y

a de fortes évidences montrant que ces activités sont situées sur des

lieux

différents (Smith et

Hightower,

1980, 1982; Ray et Compans, 1986; Portner et

al.,

1987b). Par homologie de séquences et

prédiction

des structures,

Blumberg et al.

(1986) prédisent que

I'activité

de neuraminidase se situe entre la position en acides aminés 163 et 382. Jorgensen et al. (1937) sont plus précis,

la situant

entre

254 et

260. Grâce à

un virus de

Sendai thermosensible

défectif

à température

non

permissive

pour

I'hémaglutination,

et

des anticorps monoclonaux inhibant cette activité, Thompson et Portner (1987) ont situé le site responsable proche, du côté carboxy-terminal, de la région de contrôle de I'activité neuraminindase.

On soupçonne HN d'avoir un rôle également dans la fusion. Des traitement

biochimiques et immunologiques variés sur la protéine

HN

ont provoqués la perte de

I'activité

d'hémolyse sans affecter

I'activité

d'hémagglutination

(Miura et al., 1982;

Health et

a1.,1983; Portner,1984; Gutman

et Loyter, l9B4; portner et al., r9g7b;

Moscona

et al., l99l). En utilisant

des anticorps monoclonaux inhibant

I'activité

de fusion, Thompson

et

Portner (1937)

ont

sélectionné

un virus

de Sendai

mutant qui

échappait à

I'inhibition.

Or, ce virus avait un mutation sur la protéine

HN

(substitution

du résidu 420) sur un site qui différait des lieux

responsables

des activités

d'hémaglutination et de neuraminidase.

Morphologiquement, aucune structure tri-dimentionnelle n'a pu être déterminée

pour

HN (par exemple par cristallographie aux rayons X). Par

analyse des propriétés biologiques et structurelles d'une forme de

HN

généré,e au travers de digestions par des protéases (exemple: trypsine),

HN

a été décrite comme une protéine comportant une partie

linéaire

(sensible à

la

trypsine) et une tête résistante

se concentre les deux activitées importantes (hémagglutination et neuraminidase (Thompson et al., 1988)).

(17)

Synthèse et transport à la surface

Les 91 premiers acides aminés de

HN

de

NDV

sont suffisants pour ancrer et insérer la protéine correctement dans la membrane microsomale,

in vitro

(système "sans cellule"

(Wilson et al.,

1988).

HN

de Sendai

arrive

à

la

surface avec

un Ttlz

de

40

minutes

(Blumberg

et

al.,

1985b;

Bowen

et

Lyles,

L982).

HN

de

NDV

arrive avec un

Tttz

de 78 minutes. Ce transport relativement lent pour une glycoprotéine virale est peut être dû à I'orientation type

II

de

HN

ou reflète le

tait

que I'infection

induit

une augmentation de la production de protéines de stress (Peluso et

al.,

1978;

Collins

et

Hightoweg

1982), notamment la protéine

Bip qui

est impliquée dans le processing des protéines du RER

(Munro

et Pelham, 1986; Hendershot et

al.,

1988; Getting et

al",

1986).

Bip

a été vue en association

transitoire

avec

HN du virus

de Sendai et HN1

du virus SV5

(Roux, 1990;

Ng et al,

1989)

et la cinétique

de dissociation

du complexe

correspond à

la

vitesse de maturation de la protéine.

CYTOPLASME

mRNA +

I

NH.

3

5'

mRNA

3

LUMEN RE

figure 2: synthèse des protéines de type II

Séquence ancre qui sert également de

signal

coo

)

I j

(18)

Glycosylations

Les protéines

HN

ne contiennent que des N-glycosylations (Nakamura

et al.,

1982;

Stallcup et Fields,

1981;

Morisson et al.,

1981).

on ignore si tous les sites

de glycosylations sont toujours utilisés. Par exemple, chez SV5, trois sites sur

six le

sont

effectivement

(Prehm

et al.,

1979).

L'addition

de polysaccharides

doit aider à la formation

de la bonne conforrnation et à la stabilité de la protéine

(Vidal

et

al.,

1989).

Les protéines non glycosylées ne sont pas vues à la surface des cellules infectées par le virus de Sendai (bien que celles-ci passent normalement du RER au

Golgi)

(Nakamura et

al.,

1982).

Oligomérisation et formation des ponts disulfures

On observe

la

formation d'oligomères tétramériques à

la

surface de

la cellule, fait

de

deux dimères

(composés

de deux

protéines

HN

reliées

par

des

ponts disulfures),

associés par des interactions non covalentes. La forme non oligomérique est également observée à la surface de la cellule

(Markwell

et

Fox,

1980; Smith et

Hightower,

1981;

Yamada et al., 1988; Morrison et al., 1990).

Acylation par des acides gras

Cette modification n'a été jusqu'ici observée que pour le virus SV5

(Veit et

a1.,1979).

(19)

LA PROTEINE

F:,

F

est synthétysée sous

la forme

d'un précurseur

inactif

Fo

qui

est ensuite coupé par digestion

protéolytique

en deux sous-unités (Fr +Fz) reliées par des ponts disulfures (Homma et

Ohuchi,

1973: Scheid et

Choppin,

L973,1974,I977;

Hardwick

et Bussel,

1978; Kohama et

al.,

1981; Hsu et

al.,

1983).

F est une protéine de type

I

(Wickner et Lodish,1985)

(voir

figure 3). Elle possède une série d'acides aminés hydrophiles (côté

C{erminal)

se situant à I'intérieur du

virion

ou

dans le cytopolasme de la cellule hôte, suivie d'une vingtaine d'acides

aminés

hydrophobes ou ancre qui traverse la membrane, et d'une partie "extérieure"

relativement hydrophyle.

La séquence de F est très conservée chez les paramyxoviridae.

Environ

IÙVo des acides aminés sont identiques dans toutes les protéines F, principalement dans la région de

la

protéolyse de Fo

et

dans

le

côté amino

terminal

de Fr

se trouve

la

séquence très hydrophobe (dite peptide de fusion) qui entre en contact avec la membrane

lipidique

de

la cellule cible (Norick et Hoekstra, 1988). On retouve

également des cystéines conservées

(au nombre de

sept)

qui

se concentrent dans une

région de 65

acides aminés,

portion de la

protéine

importante pour

sa structure

et

son fonctionnement (Blumberg et

al.,

1985; Portner et

al.,

1987a1Togada et

al.,

1988; Neyt et

al.,

1989;

K.

Coelinkingh,

1991)

Site de cleavage

La région du cleavage de F" contient une série d'acides aminés basiques (arginine) dont

le nombre varie selon les virus: de un chez le virus de

Sendai

à six chez

RSV.

Apparemment, I'efficacité du "cleavage" de

F"

dépend du nombre de ces acides aminés basiques.

On

observe également une

relation

directe entre

la virulence

de certaine souche de

NDV

et

la

quantité d'acides aminés basiques de cette région

(qui

varie de deux à quatre chez ce

virus)

(Nagai et

al.,

1976; Nagai et

Klenk,

1977;Toyoda et al.,

1987; Glikman et

al.,

1988).

(20)

Cinétique et transnort

Glycoprotéine

de

type I, F

possède une séquence

signal qui

est coupée

lors

de

la

synthèse de la protéine dans

le

RER. La protéine est ensuite rapidement amenée à la surface avec

un Trtz de 8-10

minutes (beaucoup

plus court que HN

chez Sendai)

(Blumberg et al.,

1985b),

alors

que

F

de

NDV aurait la

même

cinétique

que

HN

(Morisson et al., 1988). Aucune explication n'a été avancée pour nous éclairer sur ces différences de cinétique.

CYTOPLASME

1-

3

s

mRNA Séquence Signal coupée

Récepteur

NH+ J

LUMEN RE

figure 3: synthèse des glycoprotéines de type I

5

Séquence ancre

coo

NH

3

+

J

+ + 3

(21)

Glycosylations

Si des N-glycosylations ont été démontrées (Morisson et Simpson,1980; Nakamura et a1.,1982;'

Herrler et Compans, 1982; Lambert,

1988),

il n'y pas d'évidence

d'O- glycosylation. Le rôle des chaînes latérales de polysaccharides dans le fonctionnement,

le repliement et

transport

de F

n'est pas

bien compris. Il

semble

que les

sites de glycosylations ne soient pas tous utilisés.

Formation des ponts disulfures

La

conservation des positions des cystéines nous

indique

que

celles-ci doivent

être importantes pour le fonctionnement de F"

Il

ne faut pas oublier que la forme mature de F, à savoir les sous unités Fr et Fz, sont reliées par des ponts disulfures"

Mc

Ginness et al., (1985,1987) a pu montrer chez

NDV

que

F

subit un changement conformationnel drastique immédiatement après sa synthèse (sortie du RER). Les pont disulfures sont

notablement

réarrangés

(Morrison et al., 1987) et ceci de manière tout à fait

indépendante de la digestion de Foen forme active Fr + Fz(Morisson et

al.,

1985).

Acylation par des acides gras

Seule F du virus de

NDV

semble acylée (Chatis et Morrison,1982).

Formation d'oligomères:

Sechoy et al. (1987) suggèrent que F de Sendai est sous forme tétramérique constituée de deux dimères.On peut noter que la séquence de F contient un

motif

de type "leucine zipper" qui serait responsable de cette dimérisation (Buckland et

Wild,

1989).

(22)

LA PROTEINE M

M

est la troisième protéine membranaire du virus, mais contrairement à F et à

HN

elle n'est pas transmembranaire, ni glycosylée. Lorsque le virus de Sendai est traité avec du détergent dans des conditions de bas sel,

il

perd son enveloppe

lipidique

ansi que ses glycoprotéines, mais garde

la

structure compacte de la particule (la nucléocapside est alors très repliée sur elle-même).

L'addition

de sel provoque la perte de la protéine

M

accompagnée

du dépliement de la nucléocapside (Shimizu et Ishida,1975). M

semblerait

donc occuper

une

position intermédiaire entre la

nucléocapside

et

les glycoprotéines virales.

A

un défaut dans la stabilité ou dans la synthèse de la protéine

M

correspond toujours une chute importante de production de particules virales

(Yioshida

et

al.,

1979: Machamer et

al.,

1981; Roux et

al., I98l;Tuffereau

et

Roux,

1988).

M

est basique, hydrophobe et est relativement conservée parmi les paramyxovirus

(Bellini et al , 1986; Galinski et al., 1987; spriggs et al., 1987;). Elle s'associe

très rapidemment aux membranes des cellules infectées (Bowen et

Lyles,

1982;

Nagai

et

al.,

1976).

Association de M avec d'autres orotéines et lipides

Par microscopie éléctronique, Bâchi (1980) a

observé des structures

cristallines

apparemment composées de protéines

M (mais

aucune preuve n'est apportée)

qui

auraient pénétrées les parties intérieures hydrophobes des membranes des cellules infectées ainsi que les membranes des virions.

M

de

NDV

s'associe efficacement avec des liposomes, quelles que soient leur charges,

ceci même en présence de sel (Nacl, 0,5M), nous indiquant la nature

non éléctrostatique de la liaison. Le cholesterol n'apparaît pas comme étant la cible de

M,

car cette

protéine

se

lie tout

aussi

bien à

des liposomes sans

cholésterol

(Faaberg et Peeples, 1988). Plusieurs régions sont candidates en tant que site de

liaison

avec la membrane

cellulaire: le

côté carboxy-terminal

qui

est particulièrement hydrophobe

(23)

(Galinski

et

al., lgïl)

ou encore une région en

feuille

p flanquée de deux structure en cr-hélice, qui a un caractère également hydrophobe (région très similaire dans toutes les protéines

M

des paramyxoviruses

(Bellini

et al., 1986)).

Il y

a de fortes évidences

qui

montrent une association entre

M

et les glycoprotéines virales. Par des expériences de co-capping

Tynell

et Ehrnst (1979) ont pu montrer que le comportement de

M

du virus de la rougeole est

similaire

à

celui

des glycoprotéines virales, expériences confirmées par Yoshida et

al.

(1979) avec un thermosensible du

virus

de Sendai.

Le

blocage du transport des glycoprotéines

par la

monensine empêche également

M

d'atteindre

la

membrane

plasmique

sans

pour autant

s'accumuler

dans le Golgi. M

semblerait nécessiter un certain contexte (maturation des glycoprotéines, composition lipidique des vésicules) pour reconnaître sa

cible, celle-ci

se situant dans des vésicules post-Golgi"

Plus récemment Sanderson et al. (1993), mettent en évidenco,

pff

immunofluorescence et en procèdant à une série de test biochimique, le fait que la protéine F et la protéine

M

semblent suivre les mêmes voies cytoplasmiques menant à la membrane plasmique.

In vitro, Yoshida et aL (1976)

remarquèrent que

le virus de

Sendai se dissocie en présence

de

détergent

et de sel en trois fractions: les glycoprotéines,

une

fraction

contenant

la

protéine

M et la fraction

de

la

nucléocapside

qui était

incapable de se

réassocier

aux glycoprotéines

sans

la fraction contenant M, confirmant

son

rôle

ambivalent (à

la fois liée aux

glycoprotéines et à

NP

de

la

nucléocapside). D'après

Shimizu

et Ishida (1975),

M interagirait

avec

la

nucléocapside au travers de liaisons ioniques. NP est une protéine acide et négative à son côté carboxy-terminal (Morgan et

al.,

1984),

et

de plus phosphorylée (charges négatives ajoutées) (Hsu

et

Kingsbury, 1982), cette partie de la protéine serait la région la plus favorable à I'interaction avec

M

qui est une protéine de charge plutôt positive.

Caldwell et Lyles (1936) ont montré qu'il existait deux populations de

M

associées aux membranes plasmiques de cellules infectées par le virus de Sendai: 657o est détachable après

traitement

avec

4M KCI

alors que

la population

de

M

restante

ainsi

que les

nucléocapsides sont insensibles. Les

auteurs

postulent que la fraction

restante

(24)

représente les protéines "liées" aux nucléocapsides. Deux populations ont également été

identifiées par De Melo et al.,(1992) en utilisant

des

anticorps contre différents

conformères de

M,

mettant ainsi en évidence une sous-population de

M qui

"apparaît"

plus tardivement que la majorité de

M

lors de sa synthèse (au travers d'une maturation conformationnelle). Malheureusement, les auteurs n'ont pas pu assigner une

fonction

précise à cette sous population.

M

semble également s'associer

au cytoskelette (Bohn et al., 1986). L'actine

est régulièrement trouvée comme composant de beaucoup de virus enveloppés, parmi eux les Paramyxovirus (Lamb et

al.,

1976;

ôrvell, l97B;Tyrcll

and

Norrby, l97g; Giuffre

et

al.,

1982).

Le

rôle joué par l'actine n'est pas clair.

Il

est possible qu'elle

joue

un rôle

"moteur" dans le bourgeonnement.

L'affinité

de

M pour

elle-même

ne fait

aucun doute. Par

cross-link chimique,

des formes dimères, trimères voire multimères ont été obtenues (Nagai et

al., IgTg),ce

qui pourrait expliquer les structures en réseaux observées par Bâchi et Buechi (1982) dans les membranes des cellules infectées.

Hewitt

(1977) a décrit

M

comme s'associant en dimère,

formant

des anneaux de

6 nm

avec un

trou

de 1,5

nm

au centre

(Hewitt

et

Nermut,

1977). Lorsqu'on

purifie

les protéines

M

de

virion

par la méthode de Sheid et Choppin (1973), on observe

la formation

de bâtons composé d'une surface crystaline faite de lignes parralèles qui semblent tournées en hélices (Heggeness et a1.,1982).

Structure de la protéine M

Par dichroisme circulaire,

Giuffre

et al (1982) ont pu mettre en évidence les structures secondaires générales des protéines

M

des paramyxoviriade

(sauf RSV): ll7o a-

hélice,

l9%o

en feuille B,

70Vo

de spirales

aléatoires

avec un poids moléculaire

d'environ 40kD. Les positions des cystéines sont très conservées parmi

les paramyxovirus. Toutes les protéines

M

sont fortement basiques, ces résidus basiques se

trouvant le plus

souvent

par

paires.

M subit

plusieurs

modifications lors de

sa synthèse dans les cellules infectées, à savoir des phosphorylations

(Lamb, I975;Hsu

et

(25)

Kingsbury,1982;

Naruse et al., 1981; Smith et

Hightower,

1981), une activité kinase a été découverte également dans

le virion in vitro (Lamb,

1975, Roux et

Kolakofsky,

1974). On observe également que I'acide aminé méthionine

initial

est enlevé,

suivit

de I'acétylation de I'acide aminé suivant,l'alanine (Blumberg et

al.,

1984).

La protéine M et le noyau

Jusqu'ici seule

M

de

NDV

a été observée en masse dans le noyau (Faaberg et Peeples, 1988b;

Hamaguchi,

1985; Peeples, 1988a). Cependanto d'autres

protéines ont

été retrouvées dans le noyau en petites quantités, comme

M

de Sendai, ce qui n'est pas une grande surprise car les protéines

M

des paramyxoviridae sont de relativement petites tailles (<

42Kd)

et peuvent donc pénétrer plus ou moins librement dans le noyau par les pores nucléaires (Yoshida et al., 1976)"

La nucléocapside est composée d'ARN et des protéines:

C'est une protéine associée de facon

étroite

avec

I'ARN,

on compte exactement une

protéine NP pour six

bases

d'ARN

chez Sendai.

Les

protéines

NP doivent couvrir

toute la longueur de

I'ARN,

un excès ou un manque d'une base semble empêcher une réplication efficace du virus (Calain et

Roux,

1993)" La nucléocapside sous cette forme résiste

à un

traitement

par la

ribonucléase

A (Lynch et Kolakofsky,

1978)

ou à la nucléase micrococcale (Calain et al., L992), NP jouant le rôle de bouclier. La

comparaison des séquences des différentes NP des pamyxoviridae (excepté RSV) nous révèle trois régions au centre de la protéine qui sont conservées (Rozenblatt et al., 1985;

Galinski et al.,

1986a). Par contre, les côtés amino

et

carboxy sont peu conservés.

Néanmoins, le côté N-terminal est chargé plutôt positivement, ce qui nous suggère que c'est cette partie de la molécule qui entre en contact avec le

RNA

(Morgan et

al.,

1984;

NE

(26)

Sanchez et

al.,

1986).

Il y

a d'autres évidences

qui

nous montrent que

la partie C-terminale

de

Np

serait exposée

à

I'environnement, donc candidat à

la liaison

avec

la

protéine

L, p ou M

(Deshpande et

Portner,l984; Gill

et al ,1988; Buckland et

al

1989). Cette partie de

la protéine n'est pas

nécessaire

à Ia conservation de la structure générale de la

nucléocapside (Heggeness et al.,

l98l).

LA PROTEINE L

La

protéine

L

des paramyxovirirdae est

multifonctionnelle:

ARN-dépendante

ARN

polymérase capable de générer les mRNA viraux, les intermédiaires de replication ainsi que les

RNA

génomiques de la nouvelle génération de virus. De plus,

L

est responsable de la synthèse des séquences leaders (+) ou

(-),

du "capping", de la méthylation et de

la polyadénylation

des messagers

viraux (Choppin et Compans,

1975; Mastumoto,

1982). Toutes ces

fonctions

expliquent sans doute

pourquoi L

est une aussi grosse protéine :252Y'D. Avec ses 6900 nucléotides et sa situation en extrémité 5' du génome,

les

messagers

de L sont les moins

abondants des

transcrits viraux, ce qui reflète

certainement le

fait

qu'une quantité catalytique de cette protéine est suffisante pour

la

survie et la

multiplication

du virus. Les protéines

L

des différents paramyxoviridae sont très semblables avec jusqu'à 62Vo de conservation en acides aminés entre

le virus

de Sendai et le

virus

HPF3.

L

est également très similaire aux protéines coffespondantes (également appelées

L

) d'autres virus qui utilisent la même stratégie de replication , tel

le virus

de

la

stomatite vésiculaire

(VSV,

Rabdoviridae) (Shubert et

al.,

1984) et le virus de la Rage (Tordo et al., 19S8).

LA PROTEINE P

La protéine P est la protéine la plus divergente des protéines des Paramyxoviridae (elle varie de 241 acides aminés (RSV) à 602 acides aminés). Par exemple,

pIV3

et Ie virus

de Sendai partagent plus de 5O7o d'identité pour les protéines

L

et NP, mais n'ont que I97o de conservation pour P. Les protéines P sont en général acides et

(27)

grand nombre d'acides aminés

tels

les serines ou thréonines

qui

sont extensivement phosphorylées (dans la partie amino-terminale de la protéine (HSu et Kingsbury, 1982;

Vidat et

a1.,1988), ce

qui

augmente encore la charge négative de cette molécule. Les expériences suggèrent que la partie carboxy-terminale de P, qui est plus conservée que

les autres régions et plus hydrophobe que le côté amino, est en contact

avec

la

nucléocapside et contient les sites qui participent à la transcription (Chinchar et Portner, 1981a). Ryan et

Kingsbury

(1988) situent

le

site de

liaison

à la nucléocapside au 224 residus C-terminaux" Chez

le virus

de Sendai (pas chez HPF3), on trouve souvent P

sous forme de trimères (Markwell and Fox, 1980, Curran J., communication

personnelle), ce qui semble unique

jusqu'ici.

(28)

LES PROTEINES NON STRUCTURELLBS CHBZ LE VIRUS DE SENDAI

Le

gène

P

de Sendai code pour plusieurs protéines non-structurelles

(voir figure

4)

(Giorgi

et

al.,

1983; Shioda et al., 1983; Gupta et

Kingsbury,

1985b), telle la protéine

c qui

est un polypeptide de 22kD

(Lamb

et a1.,

l9i6).

Les

ARN

messagers

qui

une

fois

traduit donneront les protéines P et C sont issus du même gène P par deux cadres

de lecture ouvert qui

se chevauchent

(Portner et al.,

19S6);

Curran et al.,

1986).

Contrairement à P, C qui n'est pas phosphorylé et est très basique

(Giorgi

et

al.,

1983;

Shioda et al, 1983), ne se retrouve qu'en très petite quantité dans le virion,

apparemment

liée

à

la

nucléocapside (Yamada et

al.,

1990; Lamb et Paterson, 1991;

Kolakofsky et al.,

1991).

C

ne

co-localise

pas avec

P

dans les

cellules ou

avec

la

nucléocapside (Portner et al., 1986), mais

in vitro

semble inhiber la transcription sans influencer la réplication (Curran et

al.,

1992). C semble être responsable de

I'induction

de production d'interféron dans les cellules infectées par le virus de Sendai (Taira et al., 1987).

Le

gène P code

pour

une autre

protéine, C', qui

est dans

le

même cadre de lecture que C mais dont la synthèse commence sur un ACG en amont du

AUG

de C.

(Curran et

Kolakofsky,

1988a). On connaît encore deux autres protéines issues de ce cadre de lecture,

Y

et Y'. Le cadre de lecture de P donne encore trois autres protéines: la protéine

X

qui correspond aux 95 derniers acides aminés de P (Curran et

Kolakofsky,

1988b),

W

composée de la partie N-terminale de P et

V

qui représente la même région fusionnée avec un domaine riche en cystéines. Ces deux dernières protéines sont issues

par editing du

message de

P. V et \M ne

sont pas requis

pour la réplication,

mais auraient plutôt un effet inhibiteur-régulateur (Curran, communication personnelle).

(29)

5',

r04

81'

11.4

'

rg3

-

201

t04

104

t523

1255

1808

5'

1053

+lG

\

1053+2G

\

1061

5

fîgure 4: les protéines non-structurelles du virus de

Sendai

Sl

ttaallr1"/ltfttfla

\\\\\\ \\\\\\

ttlltff

\\\\\a\

;Yi

(30)

GENOME VIRAL

L'ARN

négatif de 15384 nucléotides du virus de Sendai est composé de six unités de transcriptions

(NP,P/G,M,F,HN,L)

séparées par des régions intergéniques courtes

I

(=GAA

ou GGG)

(voir figure

5). On trouve un

ARN

leader

Le

à I'extrémité 3' et un

ARN

Leader potentiel

Le'

du côté 5' (shioda et

al., l9g3,19g6; Morgan

et

al.,

19g4;

Giorgi

et al., 1983; Blumberg et al., 1984, 1985;Morgan et Rakestraw, 19g6; Gupta et

Kingsbury, 1984). LE et LE' sont

complémentaires

pour les douze

nucléotides terminaux. Les messagers viraux sont polyadénylés et ont une

coiffe.

Chaque messager se termine au niveau des 5

U

de

Rl

amorçant ainsi la synthèse de

la

queue de

poly A

(Gupta et Kingsbury,1982). Les messagers commencent au premier nucléotide de

Rl.

Les 56 nucléotides suivant le leader

Le'ne

sont pas transcrits en

ARN+.

3'

Figure

5: Ie génome

viral.

(Shioda et al., 19S6)

Le:

leader (+), 51 nucléotides

Le':

leader (-)potentiel, 53 nucléotides

I: GAA

ou GGG

J: AAA

Rl: UCCCACUUUC

ou

UCCCAGUUUC R2: AUUCUUUUU

5'

(31)

VIRUS DE SENDAI DEFECTIF INTERFERENT

Les virus défectifs sont un élément important dans I'infection virale des cellules, car

ils

sont présents chez pratiquement tous les virus. Ils interviennent en modulant I'infection de Ia cellule par le virus non-défectif en interférent dans plusieurs étapes essentielles à la

vie et la multiplication du virus non-défectif (tels la réplication,

I'assemblage et Ie bourgeonnement)" C'est en

utilisant

les propriétés spécifiques de ces

virus

défectifs qu'une bonne partie du travail de cette thèse a été possible.

Propriétés des particules défectives interférentes (DI)

Les virus

DI

apparaissent après multiplications successives du virus à haute

multiplicité d'infection

en culture de cellules ou d'oeufs embryonnés pour le

virus

de Sendai (voie normale de culture du

virus) (Kolakofsky

1976:1979). Elles contiennent

un

génome tronqué auquel manque une bonne partie de I'information génétique.

Vu

la déletion du génome, ces particules sont incapables

de

se

répliquer

seules,

elles utilisent

alors I'appareil à répliquer du virus non défectif

(dit

standard) pour leur propre compte.

-

De plus, du

fait

de la

taille

plus courte de leur

ARN

ou en raison d'autres propriétés non élucidées, elles sont répliquées préférentiellement par rapport au virus standard. On

dit

qu'elles interfèrent avec la réplication du virus non-défectif (Huang, T973; Huang et

Baltimore,

1977; Holland et

al.,

1980; Perrault,

I9&l;Lazzarini

et

al.,

1981)"

On distingue deux types de génomes défectifs:(voir figure 6A)

l)

Les défectifs de déletion qui ont conservés les deux extrémités du génome standard"

2) Les défectifs appelés"copy back" (Leppert et a1.,I977). Ceux-ci ont I'extrémité 3' de I'antigénome et I'extrémité 5' du génome (ces extrémités étant complémentaires, elles ont la propriété de former des

ARN

dits "en manche de poêle" par appariement des 110 nucléotides situés aux extrémités (Re et

al.,

1983).

Lors de la réplication, la

polymérase se décrocherait de

la matrice pour réinitier

la

(32)

synthèse soit plus

loin

dans le génome pour les défectif de déletion, soit elle revient en arrière

pour réinitier

près de I'extrémité

5'

de

I'ARN

nouvellement synthétisé

(voir figure 68),

créant ainsi les deux bouts complémentaires caractéristiques des défectifs copy-back.

Leur

avantage sélectif par

rapport

au

virus

standard

s'expliquerait

d'une

part, par leur petite taille, environ

10

fois plus petites, ce qui leur permet

d'être répliqués plus rapidement, et d'autre part , les génomes des

DI

"copy back" possèdent à leur extrémité 3' le promoteur de I'antigénome qui semble être un promoteur

plus fort

que

celui

de I'extrémité

3'du

génome.

Ayant

les extrémités complémentaires, les

DI

"copy back"

possèdent

ainsi un promoteur fort aux extrémités des génomes

et antigénomes,

alors

que ce même

promoteur ne

se

retrouve

qu'à

I'extrémité 3'

des antigénomes standards et des défectifs par déletion.

Les virus défectifs ont également une grande influence sur le processus d'assemblage et sur le bourgeonnement qui sont décrits au chapître suivant.

(33)

3'

5'

FIGURE 6A: STRUCTURE DE L'ARN

DES

VIRUS DE SENDAI NON DEFECTIFS ET DEFECTIFS

G)

(+)

(+)

IR

G)

3'

IR = inverted

repeats

(+) 5

(+) +

IR

G)

ARN viraux non défectifs

ARN viraux

défectifs de

déletion

ARN viraux défectifs

copy

back

5' 3'

5

'ay'

5'

3'

5r-

5'

3'

G)

3

5' 3'

IR

FIGURE6B: GENERATION

DES

ARN VIRAUX DE TYPE COPY BACK (Leppert

et

al..

1977)

+ 5'

5'

5'

G)

3'

3'

3' (+) +

1fr

1fr

3'

+1

G)

G)

3'

5'

(34)

CYCLE VIRAL (figure

7)

L'attachement du

virus

se

fait

grâce à

la

protéine

HN qui

se

lie

à

un

des récepteurs

glycosylés contenant un acide neuraminique terminal (1) (Markwell et

al., 1981;1984;1986). Les protéines F1 et F2 provoquent la fusion de I'enveloppe (2) virale

(d'origine cellulaire) et de la

membrane

de la cellule (pH neutre et

température dépendante). Dans certain cas, la protéine

F suffit

à

elle

seule pour

faire

fusionner le virus avec la membrane de la cellule

(Markwell

et al., 1985), mais

il y

a des évidences qui montrent que

HN

semble participer au processus

(Miura

et

al.,

1982; Heath et al., 1983;

Portner,

1984;

Gitman et Loyter,

1984; Portner

et al., r987b; Thompson

et Portner, 1987).

Il y

a polémique à ce sujet.

Le

cycle

viral

a

lieu

dans le cytoplasme. La transcription

primaire

(3) s'effectue grâce aux fonctions enzymatiques présentes dans la nucléocapside et des protéines cellulaires

telle

que

la tubuline (Moyer et al.,

1986;

Hill

et

al.,

1986). Tous les messagers sont synthétisés à ce moment. La transcription commence par I'extrémité

3'et produit

au

fur

et à mesure tous les messagers, de façon individuelles (Glazier et

al., I97l; Collins

et

al.,

1980; Kolakofsky et

Roux,

1987; Galinsky et Wechsler, 1991).

LA REPLICATION VIRALE

A la

suite de cette transcription primaire, les protéines virales sont produites (4) et la réplication du génome

viral

a lieu. Cette fois-ci, la polymérase semble ignorer les arrêts servant à la production des messages individuels. Une copie + du génome (antigénome) est synthétisée (5) et va servir de matrice à la synthèse du génome. Ce génome sert à la

production de

nouveaux messagers

(transcription

secondaire),

de matrice pour

la synthèse de nouveaux antigénomes ou alors est enveloppé dans de nouvelles particules

virales. Les

génomes

et

antigénomes se

retrouvent tous les deux

encapsidés. Le processus

d'amplification

de

la multiplication virale

se poursuit ainsi jusqu'à Ia mort cellulaire.

(35)

(1)

LE CYCLE VIRAL (figure 7)

(2)

(3)

oo I

I 1l (7)

a oo

o h

o.o (4)

lo oo 0

L

I

o

O

ao 0 oo

P

3 h I

(s)

I

F

l1l

1l fl I

(4b) I

B (6)

{

0 s

(36)

ASSEMBLAGE ET BOURGEONNEMENT VIRAL

Le bourgeonnement

viral

tel qu'il est exposé

ici

sert de base de travail pour cette thèse.

C'est dans le but de clarifier, de confirmer certains points de ce modèle qui reste encore obscure dans presque toutes ses étapes, que ces études ont été entreprises.

NP est produite par des ribosomes libres et enveloppe

I'ARN. Il

faut 2564 protéines par

ARN, donc 6

nucléotides exactement sont couvertes par une

NP (Calain et

al.,

t993).300

P et 30

L

s'associent à ce système pour former les nucléocapsides

qui

sont transportées vers

la

membrane cellulaire (on ignore comment).

La

nucléocapside est relativement

flexible,

étant constituée de disques protéiques.

HN

et F sont synthétisées dans le

réticulum

endoplasmique (figure7 (4b)) et sont transportées à la surface de

la cellule par la voie d'excrétion non régulée. Les protéines M

se

placent sous la

membrane externe où elles s'organisent en

feuillets

(ou réseaux) (Bâchi, 1980;

Biiechi

et

Bâchi,

1982).

M

est censée reconnaître les régions membranaires modifiées par la présence des glycoprotéines

HN

et

F (6) (Shimizu

et

Ishida, I975i Lohmeyer et

al, 1979). Elle

induit

I'organisation des glycoprotéines en interagissant vraisemblablement avec leur partie cytoplasmique et s'associe aux nucléocapsides formant ainsi la structure de prébourgeonnement

(7). Si le

nombre d'interactions entre les nucléocapsides, les protéines

M

et les glycoprotéines sont suffisants,

il y

a stabilisation de cette structure et bourgeonnement

(8). En cas de défection des

nucléocapsides sous

la

membrane plasmique si nous avons affaire à des génomes défectifs trop petits comme c'est le cas

lors d'infection dite "mixte", ou

lorsqu'on est en présence de

cellules

infectées de manière persistante

(voir

les paragraphes consacrés au virus défectifs ),

il

a y instabilité

du complexe formé par un

manque

d'interactions. M est alors

dégradée

et HN

réinternalisée puis également dégradée (Tuffereau et

al.,

1988).

Il

en résulte alors un bourgeonnement

réduit. La stabilité

du

complexe formé pourrait

dépendre:

i)

d'un nombre

critique

d'interactions entre Ia nucléocapside

et la

protéine

M ou ii)

d'une première interaction entre I'extrémité

3'du

génome, constituant un site à haute

affinité

(37)

de la reconnaissance de la nucléocapside et de

M.

Comme les

principaux

défectifs ne possèdent pas cette

extrémité 3' (voir

chapître consacré

aux défectifs),

cela pourrait expliquer leur peu d'efficacité de bourgeonnement (Tuffereau et Roux,1988). Selon le système de

cellules

infectées,

les

nucléocapsides

d'ARN

génomique bourgeonnent

préférentiellement aux

nucléocapsides

d'ARN antigénomique

(même

pour le virus

standard),

les différentes extrémités

de

leur ARN impliqueraient cette

différence d'efficacité (Kolakofsky et

Bruschi,l975).Il

semble que I'actine joue un rôle également en s'associant

in vitro

à

M (Giuffre

eta1,t982; Bohn et aI,1986). Ceci est démontré en

tout cas pour

d'autres

paramyxovirus que le virus de Sendai (NDV, virus de la

rougeole).

Différents types d'infections avec le virus de Send4

A)

Infections aigues

Ce type d'infection a

lieu

quand on infecte les cellules avec le

virus

standard. Tout ce qui conceme la pénétration, la replication et le bourgeonnement de ce type de virus a été exposé ci-dessus. Les cellules infectées meurent une trentaine d'heures après une telle

infection

.

B)

Infections mixtes et persistantes

Alors

que

I'infection

de cellules par le virus de Sendai standard provoque la mort des cellules après une trentaine d'heures, I'infection par un mélange de

virus

standards et défectifs (infection mixte) permet aux cellules de survivre et de développer une infection persistante (Roux et

Holland,lgTg).

Ces cellules infectées en permanence peuvent être

cultivées

pendant

de

longues périodes.

Au

moment

de I'infection mixte initiale,

la

majorité

des cellules contiennent des antigènes viraux en quantité équivalente ou plus grande que des cellules infectées par le virus standard (Roux et

Walvogel,

1981).

La

survie des cellules n'est pas donc due à une

diminution

de Ia production de protéines virales. Lors de I'infection mixte

initiale,la

protéine HN est présente en quantité réduite

(38)

à la surface

des

cellules (Roux et Waldvogel,

1983),

ou,

dans

le cas d'infection

persistante,

elle n'y

est même pas détectée

(Roux et Waldvogel, 1985). on

peut expliquer son absence par une réinternalisation et une dégradation de

HN,

donc à son instabilité dans la membrane. Dans ces infections mixtes et comme dans les infections persistantes,

M

est instable dans les cellules

BHK:

elle disparaît au cours

du

temps.

Cette instabilité proviendrait du fait que bien que la structure de prébourgeonnement soit accomplie, les nucléocapsides défectives sont incapables de

la

stabiliser (du

fait

peut être de leur

taille

trop courte). Cette

instabilité

de la structure de prébourgeonnement sous la membrane plasmique deviendrait le facteur limitant la production de particules virales (Dubois - Dalq et al, 1984) qui est en effet observée dans les infections mixtes et persistantes et permettrait ainsi la survie de la cellule (menant à la persistance).

L'instabilité

des protéines HN et

M

dans les infections mixtes nous ont conduits à nous intéresser

plus particulièrement à leur rôle

dans

le

bourgeonnement.

Nous

nous sornmes intéressés tout d'abord à la protéine

HN

pour laquelle existait un

virus

mutant thermosensible qui pouvait nous aider à élucider le problème de la présence obligatoire

ou

non de

la

protéine

HN pour

que

le

bourgeonnement du

virus

de Sendai

ait lieu.

(39)

LA GLYCOPROTEINE MAJEURE N'EST PAS NECESSAIRE A UN BOURGEONNEMENT EFFICACE DU VIRUS DE SENDAI

Résumé

Jusqu'ici,

il

est généralement admis que I'assemblage du

virus

de Sendai a

lieu

à

la

membrane plasmique de la cellule où prend place le bourgeonnement. Les composants

viraux qui participent

au processus d'assemblage sont: la protéine de

"matrix" M,

les deux glycoprotéines

HN

et F, et la nucléocapside. La protéine

M

apparaît

jouer

un rôle

central,

servant

de "pont"

entre les queues cytoplasmiques des glycoprotéines

et la

nucléocapside"

Une question importante est de savoir quels sont les composants minimums nécessaires au bourgeonnement. Par exemple, les deux glycoprotéines sont-elles indispensables?

Dans les

infections mixtes (virus

standard

plus virus défectif)

et dans les

infections

persistantes, une réduction importante du bourgeonnement corrèle avec une très grande instabitité des protéines

HN

et

M,

suggérant qu'au moins une de ces deux protéines est indispensable au bourgeonnement.

Il était à cet

époque

(1990)

impossible de tester

I'importance

de

M. Pour HN,

en revanche,

il existe un virus de

Sendai

thermosensible (TSZZt) qui

bourgeonne normalement à température non-permissive avec visiblement une absence totale de la glycoprotéine

HN

à

la

surface des cellules et des particules virales produites"

Il

existe également

un virus

thermosensible de

VSV (Rabdoviridae) qui

possède une seule glycoprotéine

G,

absente apparemment à

la

surface des particules virales produites à température non-permissive (Schnitzer et al,1979). Mais ces particules contiennent en fait la partie transmembranaire et cytoplasmique de G, démontrant ainsi que la protéine G est indispensable au bourgeonnement du

virus VSV

(Metsikkô et Simons,1986)"

Il

était important

d'analyser les particules

virales

de

TS27l

pour

y

exclure

ou non

la présence de

la partie

transmembranaire de

HN. En effet,

comme

le virus

de Sendai

(40)

comporte deux glycoprotéines de surface contrairement à

VSV

qui n'en a qu'une seule, la situation entre les deux virus pourrait être différente. Pour répondre à cette question, nous avons

utilisé un

anticorps anti-peptide de

la partie

cytoplasmique de

HN.

Cet anticoqps n'a mis en évidence aucune partie de

HN

tronquée dans les particules virales dans des conditions où

il

a immunoprécipité la partie cytoplasmique de

HN

dans des

particules virales

"rasées"

de la partie

extérieur des

glycoprotéines par

digestion

protéolytique. Il n'y

a donc pas

tout

ou partie de

HN

dans les particules

virales

de TSZI l, (dans les limites de détection par la technique du western blot). La protéine

HN

ne semble pas être indispensable au bourgeonnement du virus de Sendai.

(41)

THE MAJOR GLYCOPROTEIN OF SENDAI VIRUS IS DISPENSABLE FOR EFFICIENT VIRAL PARTICLE BUDDING

Reto Stricker and Laurent Roux*

Department of

Microbiology, University of

Geneva, Medical School,

C.M.U.,9

Avenue de

ChampeI,l,2Il

Geneva 4

(42)

Summary

The

temperature sensitive mutant

of

Sendai

virus

ts271, when

grown

at

restrictive

temperature, produces virions lacking integral

HN

(Portner et

al.,

1974;Portner et al., 1975; Tuffereau et al., 1985). In the present study,

it

is shown that the transmembrane- cytoplasmic

tail

of

HN

is not detected as well. This apparent complete lack

of HN

does not affect budding efficiency.

Assembly

of

Sendai virus, a member of the paramyxoviridae

tamily,

takes place at the

cell

plasma membrane. The new

virion is

produced after

formation of

a

bud which

pinches

off

the membrane, resulting

in

the release

of

a particle. Participating

in this

assembly process are

: i)

the

viral

glycoproteins,

which

are inserted

in the

plasma membrane,

with

their ectodomain exposed at the cell surface,

ii)

the matrix

M

protein, which is partly embedded

in

the lipid bilayer on the cytoplasmic side and organized as a leaflet structure, and

iii)

the nucleocapsid, composed of the

viral RNA

associated

with

NP, P and

L

proteins. According to the currently accepted model which is based both on experimental data (for recent reviews see

Peeples,lggl;

Ray et al., 1991) as

well

as

on

rationale thinking,

the

M protein

plays a central

role in

the

organization of

the budding complex. The glycoproteins would be anchored

in

patches

in

the membrane

through

contacts between

their

transmembrane

or

cytoplasmic domains and

the M

leaflet.

This M

leaflet

would in

turn be recognized,

from

the cytoplasmic side,

by

the nucleocapsid.

At

present, none

of

these various contact points have been

identified,

therefore

the real

partners

in this overall

structure remain uncertain.

For

instance, although

it

is reasonable to assume that the nucleocapsid

will

make contact

with

the

M

protein through NP, a contact between

M

and the

RNA

cannot be excluded.

Another

point

under question

is

the

minimal

necessary components needed

for

virus

assembly' From study of

Sendai

virus mixed

(standard

plus defective interfering

(43)

particles)

and persistent

infections,

the

reduction of viral particle budding

has been correlated

with

an increased

M

and

HN turn

over, suggesting that both these proteins represent partners needed

for efficient budding (Tuffereau

and

Roux,

1988; Roux et

al.,

1985;

Roux

and

Waldvogel,

1982). On

the other

hand,

a

temperature sensitive

mutant, ts27t, was shown to

assemble

into virus particles at the non

permissive

temperature in the

absence

of detectable HN, thereby indicating that HN

was dispensable (Portner et

al., I975;

Portner et

al.,

1974;

Markwell

et al., 1985; Tuffereau et

al.,

1985).

A

vesicular stomatitis

virus (VSV)

mutant, ts045, was also shown to produce, at the non permissive temperature,

virions

lacking G

protein

(Schnitzer et

al.,

1979). These spikeless particles \ryere, however, shown to contain the G protein membrane anchors, indicating that the G protein was indispensable for virus particle budding (Metsikkô and Simons, 1986).

It

was therefore relevant to

verify

whether

in

the case

of

Sendai virus

ts2Jl,

a remnant

portion of HN,

i.e. its transmembrane cytoplasmic portion, could be found in the virions produced at the restrictive temperature"

Ts27l virion was first

described as

containing non functional heamagglutinin

and reduced neuraminidase activities when grown at non permissive temperature (Portner et a1.,1974; Portner et

al.,

1975).

HN

was not detected under restrictive conditions either

by iodination of

the

infected cell

surface proteins

(Tuffereau et al.,

1985),

or in

the virus particles after 35S-methionine labelling

(Markwell

et

al.,

1985). This latter

point

is emphasized

in figure I

and

Table

1.

Figure

1 panel

A,

shows a comparison

of

the

35s-methionine labelled viral

polypeptides

found in wild type (wt) or mutant

(ts)

virions,

grown under permissive (31 oC) or non permissive (39 oC) conditions.

At 3l

oC, the amount

of

HN1r271 incorporated

in

the virus particles

is

about

twofold lower

than that of HNye1, when the amounts of

HN

are normalized to the amounts of the other membrane

viral protein M (for clarity

see

HN

and

M in

the tracks

lx,31

oC,

figure

1

panel

A,

and table

I, 31'C

lines).

At

39 oC, however,

HN

appears barely detectable

in

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