Colonnes L et
2: ARN viraux
présents dans les surnageants des cellules transfectées avec les 3 gènes: P, NP,L;
colonnes 3 et 4:ARN
viraux présents dans les surnageants descellules
transfectées avecles 6
gènesP, NP, L, HN, F, M;
colonnes5 et
6:surnageants des cellules transfectées par 5 gènes P, NP,
L, HN, F
(sansM);
colonnes 7 et 8: surnageants des cellules où aucun gène n'a été transfecté"DISCUSSION
Les expériences qui permettent d'effectuer un bourgeonnement de particules virales de Sendai dans des conditions où les diverses fonctions impliquées dans ce processus sont décorticables ne sont pas faciles à réaliser. Pourtant ce système est
le
seulqui
puisse donner les renseignements adéquats, et ceci jusqu'à ce qu'on soit en mesure de générerun virus à partir d'un clone complet, ce qui
n'est pas encore acquis.Nous
étions confronté aux difficultés suivantes:A) La
co-transfection desix
gènes dans une mêmecellule
n'est pasefficace. On
a estimé par immunoflorescence que I'efficacité de transfection depGem-F
était de 75Vo(7
à8 cellules sur
10 sont transfectées), alors que pourle
plasmidepGem-M
cetteefficacité était
au plus de 30Vo.II est possible d'imaginer que certaines constructionssoient moins aptes à pénétrer les cellules (comme pGem-M) que d'autres,
ou interagissentmoins facilement
avecla
transfectace,diminuant ainsi I'efficacité
de transfection. Les chances d'avoir les six gènes exprimés ensemble dans la même cellule sont donc plutôt faibles (l0vo?),c'est un facteur limitant indéniable.B)
La durée de la transfection, plus de 40 heures, qui est nécessaire pour supporter une réplication efficace des génomes défectifs et pour accumuler les protéines impliquées dans le bourgeonnement,laisse auvirus
de la Vaccine le temps de détruire un certain nombre de cellules, déversant ainsi leur contenu de nucléocapsides dans le surnageant.Le
bruit
de fond s'en trouve augmenté et noie le signal des quelques particules virales produites.C) Il
a été impossible de séparer les nucléocapsides des particulesvirales
produites dans le surnageant par les différentes méthodes utilisées. Pratiquement, cette séparation est réalisablepar
sédimentation gradients de tartrate-glycérol lorsque les particulesvirales
sont issues d'infection naturelle (pas montré). Mais, ontrouve
dans ce casJàune proportion bien plus grande de particules virales, comparée à celle
des nucléocapsides présentes. Dans notre cas, les particules virales représentant peut-être l%ade la
masse de nucléocaspidessont donc
noyées dansla trace
laisséepar
lesnucléocapsides qui se positionnent au-dessous des particules virales dans le gradient.
D) La matrice
inerte répliquée etqui
ensuitesuit le
processus d'assemblagepuis
du bourgeonnement grâce aux protéines fournies par les plasmides-vecteurs transfectés, estle
génome duvirus
défectifDIH4. Or,
nous savons que ce virusdéfectif,
commetous les virus défectifs,
bourgeonneavec très peu d'efficacité
dansune infection naturelle,
malgré les quantités normales de protéines présentes (Tuffereauet
Roux, 1988). Cet emploi d'un génome défectif ne peutjouer
qu'en défaveur de notre système, caroutre
son peu d'efficacité,il
peut même nous conduire à I'erreur: aucune donnéeexistante ne démontre que le virus DIH4 suit un
processusde
bourgeonnement identique à celui du virus non défectif.E) Enfin, I'utilisation
duvirus
de la Vaccine dans l'étude de lamultiplicaton
duvirus
de Sendai peut s'avérer dérengeante. Le virus de la Vaccine est un virus àADN
dont le génomecontient
près de 200 gènes deloin
pas tous identifés. On avu
que cevirus
réprime la réplication du virus de Sendai. Mais quelles sont
sesinfluences
sur I'encapsidation, I'assemblage et bien entendu le bourgeonnement du virus?Contient-il
des protéinesqui
interfèrent avec levirus
de Sendai, capables peut-être de remplacer une ou plusieurs protéines membranaires du virus de Sendai? Par immunoprécipitation, on a observé que la protéineM
semble s'associer plus ou moins spécifiquement avec deux protéines tardives du virus de la Vaccine (non montré). Ces deux protéines ont-elles une action sur la protéineM
transfectée? Ces questions montrent quele
système dépend de beaucoup d'inconnues et donc les résultatsqu'il
génère sont à interpréter avec précaution.Malgré toutes ces réserves:
i) il
nefait
aucun doute que des particulesvirales
infectieuses contenant un génome défectif semblable en taille à celui répliqué dans un premier temps ont pu être produitesau travers de ce
système. Cesparticules virales ne
contiennentpas de
génomes standard,montrant ainsi
que des particulesvirales
défectives peuvent bourgeonner toutes seules sans I'aide de génomes standards, ce qui n'a jamais été montréjusqu'ici.
ii)
Certaines expériences tendent àmontrer
quela protéine M
ne semble pas être indispensable au bourgeonnement. Ce résultat semble surprenant en regard durôle central qu'est censé jouer M dans tous les modèles d'assemblage et
debourgeonnement, non
seulernentpour les Paramyxovirdae mais aussi pour
lesRabdoviridae. Une protéine virale du virus de la Vaccine remplace-t-elle
fonctionnellement M? Cela met-il en lumière un processus de bourgeonnement différent pour les virus défectifs?
Il
existe des données (communication de R. Ruigrok, Congrès devirologie, Glasgow (1993)) qui
semblentmontrer
quela
protéine dematrix
des Rabdovirus (quijusqu'ici
semblait remplir le même rôle que la protéine dematrix
du virus de Sendai) se trouve non pas à I'extérieur de la nucléocapside faisant contact entre
Dans le document
Etude de l'assemblage et du bourgeonnement du virus de Sendai
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