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Fiche 16 Economie ouverte et déficit 1. L'économie ouverte

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Academic year: 2022

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Fiche 16 Economie ouverte et déficit

1. L'économie ouverte

Dans une économie ouverte, le pays n'est pas contraint de réaliser l'équilibre entre ses dépenses et sa production de biens et services. Le pays peut dépenser plus qu'il ne produit et emprunter le reste à l'étranger. Il peut également dépenser moins qu'il ne produit et prêter le solde à l'étranger. En économie fermée, tous les biens et services produits par une économie sont vendus sur le territoire national. Il n'y a que trois types de dépenses : consommation, investissement et dépenses publiques. En économie ouverte, la production se vend sur le territoire national et aussi à l'étranger. Il y a donc quatre grandes catégories de dépenses :

Cd : Consommation de biens et services produits sur le territoire national Id : Investissement en biens et services produits sur le territoire national Gd : Les acquisitions par l'Etat de biens et services produits sur le territoire national

Ex : Exportations de biens et services produits sur le territoire national Ce qui donne l'identité suivante :

Y = C

d

+ I

d

+ G

d

+ Ex

Les acquisitions de biens et services sur le territoire national, sont à la fois d'origine nationale et d'origine étrangère. La consommation totale C est la somme de la consommation Cd de biens et services produits sur le territoire national et la consommation Cf de biens et services d'origines étrangère. Il en est de même pour I et G.

C = C

d

+ C

f

I = I

d

+ I

f

G = G

d

+ G

f

Y = C

d

+ I

d

+ G

d

+ Ex

Y = (C – Cf) + (I – I

f

) + (G – G

f

) + Ex Y = C + I + G + Ex – (C

f

+ I

f

+ G

f

)

C

f

+ I

f

+ G

f

représente les dépenses en importations

Y = C + I + G + Ex – IM

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Y = C + I + G + NX NX = Ex – IM

La dépense intérieure, c'est-à-dire la dépense effectuée sur le territoire national, est la somme de la consommation, de l'investissement, des dépenses publiques et des exportations nettes.

Si la production est supérieure à la dépense intérieure, la différence est exportée. Si au contraire, la production intérieure est inférieure à la dépense intérieure, la différence est importée.

2. Le déficit

Lorsque l'Etat dépense plus qu'il ne reçoit d'impôts et autres recettes au cours de l'année, il enregistre un déficit budgétaire. L'Etat doit alors emprunter pour financer son déficit.

2.1. Le déficit dans une économie ouverte de petite taille

Une économie ouverte peut se tourner vers d'autres pays pour financer l'investissement quand l'épargne nationale est faible.

Figure 21. Déplacement de la courbe d'épargne

r réél S1 S0

I

I S

La hausse du déficit réduit l'épargne nationale et déplace la courbe d'épargne vers la gauche. L'investissement reste le même puisqu'il dépend seulement du taux d'intérêt réel international. L'emprunt à l'étranger augmente.

(3)

2.2. Le déficit dans une économie ouverte de grande taille

La différence fondamentale entre la petite économie ouverte et la grande économie ouverte est le comportement des sorties nettes de capitaux. Dans le modèle de la petite économie ouverte, les flux de capitaux entrent et sortent librement au taux d'intérêt international donné r*.

Dans les grandes économies ouvertes comme les Etats-Unis par exemple, les flux de capitaux sont suffisamment importants pour influencer les taux d'intérêt internationaux. Plus les EU prêtent à l'étrangers et plus est grande la disponibilité des fonds dans l'économie mondiale et cela pèse à la baisse sur les taux d'intérêt internationaux.

3. Le déficit commercial

Le déficit commercial correspond à la différence entre les importations et les exportations au cours d'une année donné.

3.1. Exportations - importations

Soit X, les exportations d'un pays, M, les importations et Y le revenu.

- La propension moyenne à exporter est

:

𝑋

𝑌 - La propension moyenne à importer est : 𝑀

𝑌 - La propension marginale à exporter est : ∆𝑋

∆𝑌 - La propension marginale à importer est : ∆𝑀

∆𝑌

- Le multiplicateur des exportations (Kx) mesure la variation du revenu national suite à une augmentation des exportations

:

∆𝑌

∆𝑋

Quand les exportations augmentent, cela entraine une variation amplifiée du revenu national mais cette hausse peut être absorbée en partie ou en totalité par les importations. On peut retrouver la valeur du multiplicateur d'exportations à partir de sa formule analytique :

Kx =

1 1−𝑐−𝑚

3.2. Les flux internationaux de biens et de capitaux

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Dans une économie ouverte comme dans une économie fermée les marchés de biens et services et les marchés financiers sont étroitement liés.

Soit l'identité comptable du revenu national : Y = C + I + G + NX

Y – C – G = I + NX Y – C – G = S

S : épargne nationale, qui est la somme de l'épargne privée ( Y – T - C) et l'épargne publique et qui est égale à (T – G)

S = I + NX S – I = NX

NX : balance des biens et services

S – I : investissement extérieur net ou sorties nettes de capitaux. Il exprime ce que les résidents de l'économie considérée prêtent à l'étranger et ce qu'ils y empruntent.

Si S – I > 0, cela veut dire que l'épargne intérieure est supérieure à l'investissement intérieur. Les résidents prêtent donc à l'étranger.

Si S – I > 0 et NX > 0, il y a donc un excédent commercial. Le pays prête à l'étranger et exporte des biens et services.

Si S – I < 0 et NX < 0, il y a un déficit commercial. Le pays importe et emprunte sur les marchés financiers internationaux.

3.2. L'épargne et l'investissement dans une petite économie ouverte

La petite économie ouverte n'a qu'un impact négligeable sur le taux d'intérêt international, r = r*

r : le taux d'intérêt de l'économie nationale r* : le taux d'intérêt réel international

En économie fermée, le taux d'intérêt provient de l'équilibre entre épargne et investissement. L'équilibre entre épargne mondiale et investissement mondiale détermine le taux d'intérêt international.

Soit une petite économie ouverte. Les facteurs de production et la fonction de production déterminent la production Y de l'économie :

Y = Y¯ = f (K¯ , L¯)

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La fonction de consommation : C = C(Y – T)

La fonction d'investissement : I = I(r)

Soit l'identité comptable : NX = (Y – C – G) - I NX = S - I

NX = (Y¯ - C(Y¯ - T) – G) - I(r*) NX = S¯ - I(r*)

Cette équation nous indique ce qui détermine l'épargne et l'investissement et donc la balance commerciale.

S dépend de la politique budgétaire. Si les dépenses publiques G augmentent ou si les impôts T baissent, l'épargne nationale croît.

I dépend du taux d'intérêt réel international r*. Toute hausse de ce dernier, rend non rentable certains projets d'investissement. La balance commerciale est donc elle aussi fonction de ces variations.

Si S < I, c'est-à-dire que l'épargne intérieure est inférieure à l'investissement, les investisseurs empruntent à l'étranger.

Au contraire, si S > I, le solde non utilisé est prêté à l'extérieur.

4. Balance des paiements

4.1. définition et description de la balance des paiements

La balance des paiements enregistre les transactions entre les résidents d'une économie et les non résidents au cours d’une année. Elle présente l'ensemble des flux monétaires qu'un pays entretient avec le reste du monde. Une valeur enregistrée au crédit traduit une diminution des avoirs.

Il s'agit par exemple des exportations. Cette diminution est compensée par un gain en devises équivalent. Une valeur enregistrée au débit traduit une augmentation des avoirs. C'est le cas des importations. Cette augmentation est compensée par une perte en devises équivalente. Toute opération donne lieu à deux écritures du même montant mais en sens inverse

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(principe de la comptabilité en partie double).

La balance des paiements est toujours équilibrée.

La balance des paiements comporte trois balances intermédiaires : - La balance des transactions courantes qui est l'ensemble des opérations courantes d'un pays. Elle est composée elle-même de deux autres balances, la balance commerciale qui enregistre les exportations et importations de marchandises et la balance invisible qui enregistre les revenus et transferts courants.

- La balance des capitaux est de deux types : la balance des capitaux à long terme qui enregistre les flux dont l'échéance dépasse un an et la balance des capitaux à court terme qui regroupe les opérations dont l'échéance est inférieure à un an. Dans la balance des capitaux, on enregistre l'achat ou la vente d'actifs non financiers, comme les brevets, ainsi que des transferts de capital (compte des capitaux).

- La balance financière recense l'ensemble des flux financiers entre un pays et l'étranger, sous forme d'investissement direct à l'étranger (IDE), investissement de portefeuille, réserves de change et autres (compte financier). L'IDE sortant est enregistré en débit, celui entrant, en crédit. Les réserves qui sont Or, DTS, devises permettent l’équilibre de la balance des paiements.

Toute opération donne lieu à deux écritures du même montant mais en sens inverse (principe de la comptabilité en partie double)

Chaque opération s’inscrit une fois au crédit et une autre fois au débit

exemples d'opérations : - Les transactions gratuites - les revenus

- Les investissements - Les réserves

(Voir détails sur la présentation PPT)

2. Les soldes de la balance des paiements

Les soldes les plus utilisés sont :

Le solde commercial : différence entre les exportations et importations

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Le solde des biens et services : solde commercial + solde des services Le solde des transactions courantes : solde précèdent + les soldes des revenus et des transferts courant.

Le solde des transactions courantes et du compte capital : solde courant + solde du compte de capital c’est-à-dire le solde des transferts exceptionnels et des acquisitions de brevets. Ce solde correspond à la capacité ou au besoin de financement de la nation et qui seront couverts par le compte financier.

L'équilibre de la balance des paiements est obtenu par la position monétaire du pays, Les " Avoirs de réserves". La position extérieure retient des stocks d’avoirs et d’engagements et non des flux annuels. Si elle est créditrice, le pays est exportateur net de capitaux et détient « des avoirs nets » placés à l’étranger. Si elle est débitrice, le pays est importateur net de capitaux.

(Voir la présentation PPT)

Exercice 1 :

Propension moyenne et propension marginale Soit les données suivantes :

Exportations en 2016 37 000

Exportations en 2015 35 000

Importations en 2016 39 000

Importations en 2015 35 000

1. Calculez les propensions moyennes à exporter et à importer en 2015 et 2016 sachant que le revenu national en 2015 est de 340 000 et en 2016 de 360 000.

2. Calculez la propension marginale à exporter et à importer en 2016 3. Quel est l'effet multiplicateur des exportations sur le revenu national sachant que la propension marginale à épargner est de 0,8 et la propension marginale à importer est de 0,6 ?

Corrigé 1.

Propension moyenne à exporter en 2016 est

:

37 000

360 000

= 0,103%

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Propension moyenne à exporter en 2015 est

:

35 000

340 000

= 0,103%

Propension moyenne à importer en 2016 est

:

39 000

360 000

= 0,108%

Propension moyenne à importer en 2015 est

:

35 000

340 000

= 0,103

2.

Propension marginale à exporter en 2016 est

:

∆𝑋

∆𝑌

=

2000

20 000

= 0,1%

Propension marginale à importer en 2016 est

:

∆𝑀

∆𝑌

=

4000

20 000

= 0,2%

3.

Le multiplicateur des exportations est

: K

x

=

1

0,8+0,6

= 0,7

L'effet multiplicateur des exportations est faible car inférieur à 1.

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Exercice 2 : Balance des paiements

1. Quelle est la relation comptable existant entre le solde des paiements courants et le solde budgétaire ?

2. En quoi consiste les déficits jumeaux ?

3. Donnez les différentes explications théoriques du lien entre les deux déficits.

Corrigé 1

1.

Y = C + I + G – X + M Y = C + Sp + T + Tr

X – M -Tr = X – M -Tr : balance paiements courants (Sp - Ip) + (T – G) = X - M - Tr

2. Les déficits jumeaux désignent la situation d'une économie qui connaît à la fois un déficit budgétaire et un déficit commercial. Dans ce genre de situation, les dépenses publiques sont supérieures à ses revenus et ses importations sont supérieures à ses exportations.

3. Une augmentation du déficit public va entrainer une hausse des taux d’intérêt qui vont attirer les capitaux étrangers. Suite à cette entrée des capitaux, le taux de change s’apprécie, ce qui dégrade les comptes extérieurs (Mundell,1962) et (Fleming,1963).

Une autre approche montre que l’accroissement du déficit public permet une hausse de la demande intérieure qui est en partie satisfaite par des importations de biens et services. Ces importations vont dégrader la balance extérieure (Keynes).

Si on admet l'hypothèse des déficits jumeaux, pour réduire les déséquilibres extérieurs, il convient de financer les dépenses publiques par imposition afin de limiter, soit la hausse des taux d’intérêt et donc les entrées de capitaux, soit la demande intérieure et par conséquent les importations.

Cela dit, le financement du déficit par emprunt ou par imposition n’a aucune incidence économique, par conséquent, l’accroissement du déficit

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public ne peut avoir d’effet sur le déficit extérieur (Hypothèse d’équivalence).

Exercice 2 : Balance des paiements et taux de change

Comment un important excédent de la balance des paiements des règlements officiels peut-il provoquer une accélération de la hausse des prix ?

Corrigé 2

Balance des paiements des règlements officiels = balance des transactions courantes + capitaux à long terme + capitaux à court terme = variations des réserves de change.

Le déficit de la balance des paiements signifie que la demande de devises est supérieure à l'offre de devises, ce qui se traduit par une augmentation des créances sur l'étranger. Une augmentation de l'offre de monnaie sur le marché des changes entraîne une dépréciation du taux de change et une augmentation relative des prix des produits importés en régime de change flexible.

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