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L'équilibre macroéconomique en économie ouverte

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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L'équilibre macroéconomique en économie ouverte

I. Taux de change

1. Définition du taux de change

Le taux de change correspond à la valeur d'une monnaie par rapport à une autre monnaie. Les différents taux de change sont cotés sur le marché des changes. Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays. Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays. La relation entre taux de change réel et taux de change nominal s'exprime à travers la formule suivante :

Taux de change réel = 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑥 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑖𝑛𝑡 é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 é𝑡𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟

Le prix des biens en monnaies nationales et le taux de change de ces monnaies déterminent le taux auquel sont échangés les biens intérieurs et étrangers.

Soit e le taux de change nominal. Soit P le niveau des prix dans le pays et P* le niveau des prix dans le pays étranger. Le taux de change réel ξ est :ξ = e x P/P*

Le taux de change réel = taux de change nominal X rapport des niveaux des prix. Revenons au taux de change nominal :

ξ = e x P/P* ce qui implique que e = ξ X P*/P

La variation en % de e = variation en % de ξ + écart des taux d'inflation

La variation en % de e = variation en % de ξ + (π* - π)

La politique monétaire affecte le taux de change nominal. Une croissance rapide de l'offre de monnaie entraîne une inflation élevée et donc une dépréciation de la monnaie. La croissance monétaire rend plus chers les prix des biens mesurés en termes monétaires, elle rend

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également plus chères les devises étrangères mesurées en termes de la monnaie nationale.

2. Taux de change réel et exportations nettes

Si le taux de change réel est faible, les biens intérieurs sont bon marché et les biens étrangers sont relativement chers. Les résidents des autres pays achèteront les biens intérieurs et les résidents du pays achèteront peu de biens et services à l'étranger. Les exportations nettes sont donc élevées. NX = NX (ξ). Les exportations nettes sont donc fonction du taux de change réel.

II. L'équilibre macroéconomique dans le modèle IS- LM-BP en économie ouverte

1. La courbe IS

L’équilibre de l’offre et de la demande globale sur le marché de biens et services est donné, sous forme réduite, par l’égalité de l’investissement I et l’épargne S. L’investissement I est une fonction décroissante du taux d’intérêt i ; l’épargne S est une fonction croissante du revenu Y.

En portant les valeurs du revenu en abscisse et celles du taux d’intérêt en ordonnée, nous aurons le graphique suivant :

Figure 23. Courbe IS

Y i

IS

L’ensemble des couples de valeurs Y et i pour lesquels on a l’égalité entre I et S est représenté par la courbe IS qui est décroissante. Un taux d’intérêt élevé conduit à un investissement faible, et un niveau de revenu

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faible. Inversement, de faibles valeurs du taux d’intérêt sont associées à des valeurs élevées du revenu global d’équilibre.

Dans le modèle keynésien :

S = S(Y), avec dS/dY > 0 (fonction croissante) I = I(i), avec dI/di < 0 (fonction décroissante)

La courbe IS représente l'investissement et l'épargne.

L'équilibre ressources-emploi en économie fermée est sans intervention de l'Etat s'écrit : Y = C + I. Si cette équation est respectée, le marché des biens sera équilibré et l'épargne sera égale à l'investissement.

Il existe plusieurs équilibres sur le marché des biens et services Figure 25.

Il y a autant de niveaux d'épargne qu'il y a de niveaux de revenu, il y a une multiplicité de couple (i, Y) qui assurent l'équilibre sur le marché.

2. La courbe LM

Md comprend deux composantes Md1, la demande de monnaie pour les transactions, elle est fonction du revenu (Y) dMd1/dy > 0. Et Md2, la demande de monnaie pour la spéculation, elle est fonction du taux d’intérêt (i) dMd2/di ‹0. L’équilibre se fait : Md = Md1 + Md2

Md = Mo , l’offre est égale à la demande Figure 27. Courbe LM

S(Y1)

S(Y2)

S(Y3) Taux d'intérêt

I et S

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LM

Y i

L'augmentation du revenu fait augmenter le volume des transactions.

Md1 augmente. et puisque Md = Mo alors Md2 baisse. Pour cela i augmente. Si on a une augmentation d u taux d'intérêt i, Md2 baisse. Md1 doit augmenter pour garder Md = Mo

Figure 28. Courbes IS - LM

Y e ie

Le revenu varie en fonction du taux d’intérêt.

3. La courbe BP

On analyse l'équilibre externe à travers la balance des paiements. Cette dernière est toujours équilibrée. La balance des transactions courantes enregistre les opérations portant sur les biens et les services et sur les transferts unilatéraux. Le solde de la balance des transactions courantes est X-M.

Si X-M > 0, Il y a des entrées de devises Si X-M < 0, il y a des sorties de devises

La balance des capitaux enregistre le mouvement des capitaux entre un pays et le reste du monde. Une entrée de capitaux Cm se traduit par un afflux de devises dans le pays et entraîne un excédent de la balance de paiement. Inversement, une sortie des capitaux Cx entraîne une détérioration du solde de la balance des paiements.

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Le solde de la balance des paiements BP correspond à la somme des soldes de la balance des transactions courantes et de la balance des capitaux.

BP = (X-M) + (Cm-Cx)

Le solde de la balance des paiements en change flexible

Dans le cas d'un taux de change flexible, la balance des paiements s'équilibre automatiquement par une variation du taux de change.

BP = (X-M) + (Cm-Cx) = 0

Le solde de la balance des paiements en change fixe

Dans le cas d'un taux de change fixe, l'équilibre se rétablira par une entrée ou une sortie de devises.

BP = (X-M) + (Cm-Cx) = R

R représente le flux de devises (entrée ou sortie) La courbe BP

La courbe BP représente l'ensemble des couples (i , Y) qui assure l'équilibre externe, c'est-à-dire l'équilibre de la balance des paiements. La courbe BP est une fonction croissante du taux d'intérêt. La hausse du taux d'intérêt entraine une hausse du taux de change qui attirera les capitaux étrangers. La balance commercial se détériorera, ce qui équilibre la balance des paiements. Pour cela le revenu doit augmenter, ce qui va entrainer une hausse des importations.

Le solde de la balance des paiements est nul : (X-M) + (Cm-Cx) + R =0

Figure 32 : La courbe BP

BP

Y i

E i0

Y0

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4. Le modèle IS-LM dans la conception Keynésienne et néoclassiques

Chez Keynes, la hausse du revenu disponible est le résultat d'une augmentation des dépenses ou une baisse des impôts. Pour un niveau de taux d’intérêt donné, cela se traduit par le glissement de IS vers la droite, on passe de Yo à Y1. LM est constante.

Figure 33 : Déplacement de IS

y0 y1 y2

Si par exemple Mo n’est pas constante. L'augmentation de Md1 entraine une augmentation de Md2. Le taux d'intérêt augmente en conséquence.

Quand le taux d'intérêt baisse, la courbe LM se déplace vers la droite et on tombe sur un point d’équilibre y2

Figure 34. Déplacement de LM

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y0 y1 y2 LM1

IS1 LM2 IS2

i

y

Dans l'analyse néoclassique, Si les dépenses augmentent (sans variation de la masse monétaire), il se produit un excès de la demande et donc une augmentation des prix. la courbe LM se déplace vers la gauche

Figure 35. Déplacement de LM

LM0 LM1

IS

y I

Les encaisses de spéculation Md2 doivent alors diminuer au profit des encaisses de transactions par une hausse des taux d’intérêt. Cette situation provoque un effet d'éviction.

II. La politique budgétaire et la politique monétaire (voir fiches précédentes)

La politique budgétaire et la politique monétaire ont pour principaux objectifs maintenir le plein emploi ; stimuler la croissance économique et assurer la stabilité des prix.

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La politique budgétaire est utilisée par les Etats et constitue un instrument de régulation : augmentation des dépenses lors des périodes de ralentissement économique. Pour les néoclassiques, la politique budgétaire perturbe le bon fonctionnement économique et endette les Etats. Ils privilégient la politique monétaire et préconisent une faible intervention de l'Etat par une compression des recettes fiscales, des dépenses et du déficit. (voir fiche 8)

La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire (la Banque centrale en général agit sur l'offre de la monnaie dans le but de la stabilité des prix, de la croissance économique et du plein emploi. ( voir fiches 10 et 11)

La politique budgétaire agit sur les résultats macroéconomiques en modifiant les dépenses publiques et les impôts. Pour relancer la demande, l'Etat peut augmenter les dépenses publiques tout en maintenant constants les impôts. L'accroissement des dépenses publiques ∆G entraine une augmentation des revenus ∆Y.

Le multiplicateur des dépenses publiques K1 = ∆Y

∆G

En partant de l'identité Y = C+I+G C = c(Y-T)+C0

Y = c(Y-T)+C0 + I + G

∆Y = 1−c1

∆Y

Le multiplicateur fiscal K

2 = ∆Y

∆T Y = c(Y-T)+C0 + I + G

Y =

−𝑐𝑇+𝐼+𝐺+𝐶0

1−𝑐

∆Y = −𝑐 1 − 𝑐∆T

K2 =

1−𝑐−𝑐

Les objectifs de la politique monétaire furent pendant longtemps la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix et l’équilibre extérieur. Mais depuis les années 1980, l'objectif principal de la politique

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monétaire est la stabilité des prix. La politique monétaire vise à stabiliser les prix et à annuler les anticipations à la hausse des agents.

Si l’on admet qu’il n’y a pas d’arbitrage à long terme entre stabilité des prix et activité économique (courbe de Phillips à long terme est verticale), la banque centrale se focalisera uniquement sur la stabilité des prix.

La politique monétaire agit sur l'activité économique. Un accroissement de l’offre de la monnaie entraine une baisse du taux d’intérêt et une amélioration des disponibilités du crédit ce qui entraîne une hausse des investissements. Quand les dépenses en investissement augmentent, le revenu augmente du fait du multiplicateur.

Figure 39. Dépenses et revenu

Dépenses globales

Revenu-production C+I+G1+X-M

C+I+G0+X-M

Y0 Y1

La banque centrale peut aussi utiliser le taux de change pour augmenter sa compétitivité-prix en baissant la valeur de sa monnaie dans un régime de change fixe. Elle peut aussi dans le même régime vendre ou acheter de la monnaie nationale contre des devises pour baisser ou augmenter sa valeur selon la situation. La banque centrale peut également agir sur le taux d'intérêt pour augmenter ou baisser le taux de change. Une hausse du taux d'intérêt entraine une hausse du taux de change et inversement.

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