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MHAwards CMHA Ontario Case Study FRE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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PRIX NATIONAUX EN SANTÉ MENTALE CRÉÉS À L’OCCASION DU 5

E

ANNIVERSAIRE DE LA COMMISSION

Catégorie: Milieu de travail

Lauréat: LA SANTÉ MENTALE AU TRAVAIL (MENTAL HEALTH WORKS)

ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA SANTÉ MENTALE,

DIVISION DE L’ONTARIO Toronto, Ontario

mentalhealthworks.ca/fr

LA SENSIBILISATION À LA MALADIE MENTALE GAGNE DU TERRAIN EN MILIEU DE TRAVAIL

CONTEXTE

Depuis quelques années, on accorde davantage d’attention aux questions de santé mentale au travail. En effet, des entreprises de toutes tailles évoluant dans différents secteurs reconnaissent désormais les répercussions de la maladie mentale sur les plan humain et financier ainsi que sur les travailleurs, les entreprises et l’économie canadienne.

On estime que chaque année, un travailleur canadien sur quatre a un problème de santé mentale et que 500 000 personnes s’absentent du travail en raison de problèmes de santé mentale tous les jours. Les réclamations liées à la maladie mentale représentent le tiers des demandes de prestations d’assurance-invalidité au travail, un fardeau annuel de 33 milliards de dollars sur l’économie

canadienne, ce qui en fait la cause principale et grandissante des demandes de prestations

d’assurance-invalidité à court et à long terme. De plus en plus, les employeurs courent des risques de poursuite s’ils ne s’attaquent pas à la problématique de la santé mentale au travail.

À l’échelle nationale, la maladie mentale au travail coûte environ 51 milliards de dollars par année à l’économie canadienne (environ 4 p. 100) en activités économiques perdues, en services de santé, en journées de travail perdues et en arrêts de travail.

Il ne fait aucun doute que l’enjeu de la santé mentale au travail nécessite une intervention d’urgence.

APERÇU

La table de concertation du monde des affaires sur les dépendances et la santé mentale, fondée en 1998 en Ontario, a contacté l’Association canadienne pour la santé mentale, division de l’Ontario, en vue d’élaborer des formations concrètes à offrir en milieu de travail. Ces discussions ont mené à la création du programme La santé mentale au travail en 2001 ainsi qu’à un projet de recherche en partenariat dirigé par la filiale ontarienne de l’Association.

L’initiative a pris de l’expansion. Aujourd’hui, elle mène des activités à l’échelle nationale pour sensibiliser les milieux d’emploi à l’importance de la santé mentale, rendre les gestionnaires de première ligne et les superviseurs plus aptes à intervenir efficacement auprès d’individus atteints d’une maladie mentale et lutter contre la stigmatisation. Les services sont offerts en anglais et en français.

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Les premières conférences ont été bonifiées par des ateliers et du matériel de formation, pour devenir, en 2004, un service complet en santé mentale au travail offert au milieu des affaires. Les formations, souvent personnalisées en fonction des demandes des clients, portent sur les besoins précis des gestionnaires de première ligne, des superviseurs, des dirigeants et cadres supérieurs, des spécialistes de domaines comme la santé au travail et les ressources humaines, et des représentants syndicaux.

« Il est devenu manifeste que nous éprouvions beaucoup de problèmes systématiques sans disposer d’aucune approche stratégique. Nous avons compris qu’une des solutions était d’apprendre aux directeurs à parler ouvertement de santé mentale », explique Donna Hardaker, conseillère en chef, formatrice principale et coauteure de plusieurs ateliers.

Quant aux employés, l’organisme souhaitait faire en sorte qu’ils se sentent écoutés et qu’ils comprennent qu’ils peuvent continuer à connaître du succès au travail tout en ayant un trouble mental. Loin de se contenter de simples conversations entre directeurs et employés, l’initiative visait à sensibiliser les milieux de travail aux enjeux de santé mentale. « Lorsqu’une personne atteinte d’un trouble mental vit une période mouvementée, le soutien de son environnement de travail peut réduire la gravité de ce problème », poursuit-elle.

La santé mentale au travail propose des ateliers en salle et des formations en ligne de type webinaire adaptées aux besoins de ses clients, ainsi que des vidéos de témoignages. Une infolettre trimestrielle permet de tenir plus de 1 000 clients passés et présents au courant des événements qui ponctuent le monde de la santé mentale.

En 2012, environ 2 000 personnes ont assisté à des activités organisées par La santé mentale au travail pour plus de 100 entreprises et séances de formation. Plus de 20 000 personnes et 300 entreprises, syndicats et associations professionnelles ont participé depuis 2004. Le programme embauche en moyenne 20 formateurs par année.

Le siège social de La santé mentale au travail est établi à l’Association canadienne pour la santé mentale, division de l’Ontario. Le programme est piloté par Kathy Jurgens, directrice nationale de programme qui, avec le soutien des services de comptabilité interne, de développement Web et de soutien administratif, dirige sept sociétés affiliées et sept affiliés indépendants pour assurer la mise en œuvre des produits et des services brevetés.

Lancé en 2001, le programme La santé mentale au travail a été élargi en 2004 grâce à une subvention de Ressources humaines et Développement des compétences Canada. En 2006, la Fondation Trillium de l’Ontario a accordé une bourse de trois ans qui a permis d’étendre encore davantage le programme de formation en milieu de travail.

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS

Les premières recherches réalisées dans le cadre de La santé au travail ont confirmé que la sensibilisation à la santé mentale n’était pas seulement rare dans le milieu des affaires, mais plutôt quasiment nulle à tous les niveaux et à tous les postes des entreprises. Certes, les gestionnaires et les travailleurs souhaitaient se soutenir mutuellement, mais leurs connaissances étaient erronées, sinon complètement inexistantes.

Les gestionnaires sont formés pour repérer un problème puis approcher l’employé pour trouver une solution. Toutefois, cette approche peut être stérile auprès d’un employé ayant un trouble mental ou une maladie mentale. Ce dernier peut craindre d’aborder la question et se contenter d’accéder aux demandes de son supérieur même si son problème de santé mentale n’est pas résolu.

Il peut également adopter une attitude défensive ou provocante pouvant conduire à des mesures disciplinaires. Dans tous les cas, l’intervention est ratée. « Il faut s’y prendre autrement, indique Donna

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Hardaker. Nous apprenons aux gestionnaires à être plus attentifs et à se distancer des à priori. » Par ailleurs, les recherches initiales ont également révélé que les hauts niveaux de stress des gestionnaires et les exigences élevées envers eux minent souvent leur propre santé mentale. La santé mentale au travail a tenu compte de ce facteur dans l’élaboration du programme de formation générale, en plus de concocter un programme destiné spécifiquement aux gestionnaires.

Le financement est un perpétuel défi, comme pour bien des organismes sans but lucratif. « Nous demeurons en fonction, non pas pour réaliser des profits faramineux, mais simplement pour atteindre le seuil de rentabilité, explique Kathy Jurgens. Mon objectif est de rendre le programme abordable pour nos clients, tout en profitant du seul volume de services offerts pour dégager un profit assez confortable pour que tous les milieux de travail puissent se prévaloir de notre formation d’une manière ou d’une autre. »

INNOVATION

En s’attardant aux questions de santé mentale au travail, La santé mentale au travail foule un sol que peu d’organismes ont visité et l’accès à des formations sur ce sujet est une nouveauté pour bien des entreprises.

La santé mentale au travail a reconnu que toutes les entreprises sont uniques et qu’elles ont des besoins et des processus qui leur sont propres. C’est cette notion qui a conduit à la mise sur pied de son « département des solutions personnalisées ». Les formations et les ateliers sont adaptés aux résultats visés pour assurer que tant les politiques et procédures du client que les recommandations de La santé mentale au travail soient appliquées. Des webinaires en direct, des ateliers donnés par les formateurs du client, des solutions sur demande et des produits personnalisés sont autant de services offerts sur le site Web de l’organisme.

Le programme est extensible au-delà du milieu des affaires. Ainsi, le département des solutions personnalisées a élaboré une version destinée à un collège dont les enseignants souhaitaient s’outiller pour affronter les problèmes mentaux en milieu scolaire.

Les capsules vidéos projetées dans les ateliers procurent une forme de soutien par les pairs et contribuent à éradiquer la stigmatisation liée à la santé mentale au travail en présentant des personnes qui retournent au travail après un épisode de maladie mentale. La capsule Working Through It, par exemple, s’adresse aux employés aux prises avec un trouble mental au travail.

Élaborée conjointement par La santé mentale au travail et la Mood Disorders Association of Ontario, elle présente des individus qui ont pris le recul nécessaire pour se remettre d’un problème de santé mentale. Les employés y découvrent des troubles dont des collègues, amis ou proches pourraient souffrir eux aussi et qu’ils n’avaient peut-être pas compris jusque-là.

Pour accroître la durabilité de ses opérations et générer des revenus additionnels, La santé mentale au travail a commencé à breveter ses programmes en vue de l’utilisation par d’autres organismes.

Par exemple, un partenariat avec Organizational Health Inc. permet à cette entreprise d’utiliser le programme Complex Issues Clear solutions. En 2012, un partenariat d’une valeur de trois millions de dollars avec Mental Health America – California permettra à cette dernière de mettre en œuvre le programme dès 2013. La santé mentale au travail est la principale gamme de produits exportée aux États-Unis dans le cadre de cette entente d’affiliation.

INCIDENCE POSITIVE

La forte demande pour les formations et la documentation de La santé mentale au travails témoignent de son succès. En effet, environ 150 demandes de formation sont reçues des quatre coins du Canada chaque année, sans compter les entreprises américaines et australiennes qui font

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appel aux conseils ou aux différents produits de l’organisme.

Avant le lancement de La santé mentale au travail, peu de gens saisissaient la notion de santé mentale au travail. Aujourd’hui, on connaît beaucoup mieux les avantages d’un environnement positif sur le plan de la santé mentale, à un point tel que l’organisme peine à répondre à la demande grandissante et cherche à multiplier ses liens d’affiliation avec d’autres entreprises afin d’élargir le territoire desservi et la portée de ses programmes.

La stigmatisation liée à la santé mentale s’affaiblit. Grâce aux capsules vidéos, en particulier, tout le monde a la chance d’assister à des témoignages de personnes en situation de vécu. Il est d’ailleurs reconnu que l’éducation basée sur un contact (notamment par vidéo) permet de modifier la perception et l’attitude des personnes vis-à-vis de la santé mentale.

« De nos jours, les gens ont davantage d’attentes face à leur employeur, ajoute Kathy Jurgens. C’est l’une des retombées du mouvement de mieux-être au travail. Nous voulons recevoir un soutien de la part de notre employeur et refusons à tout le moins que notre milieu de travail nuise à notre santé mentale. Je crois que les gens sont de plus en plus informés. Un peu partout, des défenseurs de la cause se manifestent et dénoncent les situations inacceptables. Il ne faut pas oublier que la santé mentale constitue un enjeu sociétal qui nous concerne en tant que contribuables et qui touche notre système de santé et notre qualité de vie. »

En 2010, des versions personnalisées de la conférence Issues and Solutions ont été données à des petites et moyennes entreprises lors de séances publiques. Des 3 000 auditeurs présents, 94 % ont affirmé que l’atelier avait approfondi leurs connaissances de la santé mentale au travail et 95,4 % ont jugé qu’ils seraient capables d’appliquer ce savoir dans leur milieu de travail.

ENSEIGNEMENTS ET ACQUIS

Au fil de sa croissance, La santé mentale au travail a pu compter sur le soutien des différentes succursales de l’Association canadienne pour la santé mentale. Toutefois, comme le personnel de ces établissements n’était pas en mesure de se dédier à temps plein à l’organisme, celui-ci a décidé, en avril 2012, de poursuivre son expansion au-delà des succursales de l’Association canadienne pour la santé mentale et de recruter des formateurs conseillers indépendants et des affiliés du monde des affaires en vue d’acheminer les produits et services de La santé mentale au travail clients de ces derniers. « La matière enseignée dans ce programme est assez complexe, explique Kathy Jurgens. Le formateur doit être doté d’un sens des affaires aigu et maîtriser les rouages du monde des affaires. » L’urgence d’entamer un dialogue sur la santé mentale et l’importance de ce dialogue ne font plus de doute. Peu importe le public, ce sentiment d’urgence se métamorphose en soulagement au fil de la présentation et l’on sent la gratitude des participants que le sujet délicat de la santé mentale au travail soit enfin abordé. « C’est le tabou que nous évitons depuis des années. Enfin, nous en parlons

», résume Donna Hardaker.

L’AVENIR

Malgré sa volonté de satisfaire aux besoins d’entreprises de toutes tailles, La santé mentale au travail reconnaît qu’il peut être coûteux pour une entreprise de plus de 500 employés d’offrir l’atelier à l’ensemble de son personnel. C’est pourquoi du matériel en ligne est mis à la disposition des employeurs et des employés. Des entreprises éloignées des grands centres, notamment dans le Nord, pourront tirer profit de ce service. « Notre contenu de base est d’une excellente qualité, ce qui le rend pertinent dans plusieurs contextes, explique Donna Jurgens. Nous avons également mis notre programme primé Working It Out en ligne à l’intention des gestionnaires et des superviseurs et à des fins d’octroi de licences aux entreprises. »

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Tous les trois ans, La santé mentale au travail procède à une mise à jour complète de son contenu.

La refonte de 2012 représentait une tâche particulièrement complexe en raison de la croissance rapide du programme et de la publication de la norme nationale Santé et sécurité psychologiques en milieu de travail, qui doit contribuer à encadrer les pratiques. L’organisme prévoit organiser un nouveau lancement de son programme de base au début de 2013. En réponse aux commentaires de ses clients, il ramènera ce dernier à quelques ateliers génériques fondamentaux, tout en concentrant ses efforts sur les formations préparées par le département des solutions personnalisées et sur une nouvelle série de formations sur la nouvelle norme nationale. La santé mentale au travail se réjouit d’ailleurs du partenariat conclu avec Mercer Canada pour offrir des formations approfondies sur cette norme aux employeurs.

La santé mentale au travail continuera d’améliorer et de personnaliser ses programmes de formation et de diversifier le matériel disponible en ligne en plus de créer des occasions de partenariat et d’octroi de licences au Canada et ailleurs dans le monde.

By Séamus Smyth and Cathy Nickel Mental Health Commission of Canada

Références

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