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MHAwards Canadian Coalition Seniors Case Study FRE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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PRIX NATIONAUX EN SANTÉ MENTALE CRÉÉS À L’OCCASION DU 5

E

ANNIVERSAIRE DE LA COMMISSION

Catégorie: Partenariat

Mention d’honneur: COALITION CANADIENNE POUR LA SANTÉ MENTALE DES PERSONNES ÂGÉES

Toronto, Ontario ccsmh.ca

FAVORISER LE RÉTABLISSEMENT DES AÎNÉS ATTEINTS DE MALADIE MENTALE

CONTEXTE

Toute personne peut subir des transformations aussi multiples que profondes avec le temps. Le changement du statut d’emploi, des rôles et des relations au sein de la société et de la famille, des capacités physiques, du logement et des besoins en matière de santé sont autant de transitions qu’on associe généralement au fait de vieillir. La maladie mentale ne doit pas faire partie de ces changements.

Les aînés constituent le groupe démographique qui connaît la plus forte croissance au Canada. En effet, une personne sur quatre aura plus de 65 ans en 2026. À l’instar de l’ensemble de la population canadienne, une personne de plus de 65 ans sur cinq sera atteinte d’un trouble mental ou d’une maladie mentale au cours de sa vie. Quelque 60 à 80 p. 100 des aînés vivant dans un établissement de soins de longue durée sont aux prises avec un trouble mental. Un aîné sur dix est aux prises avec une dépression clinique. Le quart est atteint de dépression grave. Les personnes de plus de 65 ans affichent le taux de suicide le plus élevé de tous les groupes d’âge.

Les besoins critiques et spécifiques des aînés en matière de santé mentale appellent un effort concerté à l’échelle du pays ainsi que l’adoption de lignes directrices nationales destinées à tous les pourvoyeurs de services aux aînés.

APERÇU

La Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées a été constituée en 2002 lors d’un symposium national sur les problèmes de santé mentale dans les établissements de soins de longue durée organisé par l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique. L’événement a rassemblé des participants provenant de plus de 65 organismes canadiens, notamment des associations nationales et provinciales, des décideurs, des usagers, des pourvoyeurs de services, des professeurs, des chercheurs et des représentants du secteur privé. Ensemble, ils ont convenu qu’il était primordial de défendre les intérêts des aînés et de promouvoir leur santé mentale.

Deux coprésidents de l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique pilotent un comité directeur de 14 personnes provenant d’organismes représentant des pourvoyeurs de services de santé, des usagers, des familles, des aidants et des décideurs. Il s’agit de la Société Alzheimer du Canada, l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique, l’Association canadienne des travailleuses et

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travailleurs sociaux, la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels, la Société canadienne de gériatrie, l’Association canadienne des soins de santé, l’Association canadienne pour la santé mentale, l’Association des infirmières et infirmiers du Canada, Retraités canadiens en action, la Société canadienne de psychologie, la société canadienne des pharmaciens consultants, le Collège des médecins de famille du Canada et l’Agence de la santé publique du Canada (à titre de conseiller seulement).

Investie de la mission de promouvoir la santé mentale des aînés en reliant des individus, des idées et des ressources et financée par le Fonds pour la santé de la population de l’Agence de la santé publique du Canada, la Coalition a piloté la formulation de recommandations fondées sur des

données probantes en vue de l’élaboration de lignes directrices proposant des pratiques exemplaires dans différents domaines. En 2006, la Coalition a publié ses Lignes directrices nationales. Ces

premières lignes directrices interdisciplinaires d’envergure pancanadienne fondées sur les données probantes portent sur quatre grands domaines de la santé mentale des aînés : l’évaluation et la prise en charge du délirium, l’évaluation et la prise en charge de la dépression, l’évaluation et la prise en charge des problèmes de santé mentale en établissements de soins de longue durée (particulièrement les troubles de l’humeur et du comportement) et l’évaluation du risque suicidaire et la prévention du suicide.

Sept projets pilotes ont permis de tester différentes composantes des lignes directrices dans divers milieux un peu partout au Canada. Afin de transmettre les lignes directrices aussi efficacement que possible et de littéralement remettre l’information en mains propres aux personnes concernées, quatre aide-mémoire présentant des résumés des lignes directrices ainsi que des recommandations pour chacune d’elles ont été préparées. Celui portant sur la prévention du suicide, par exemple, énumère les facteurs de risque et les signaux d’alerte relatifs au suicide chez les aînés ainsi que des recommandations sur l’évaluation et la gestion de ces facteurs de risque. Des guides éducatifs conviviaux à l’intention des aînés et de leur famille ont également été élaborés conformément à ces lignes directrices.

« Nous voulions améliorer l’évaluation et la prise en charge des problèmes de santé mentale chez les aînés, indique Kimberley Wilson, directrice exécutive de la Coalition. Mais avant tout, nous voulions approfondir la compréhension et la prise de conscience de ce problème. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des partenaires extraordinaires, qui produisent ces outils et ressources et nous fournissent leur expertise, généralement gratuitement. Ils le font simplement parce que la cause leur tient à cœur et qu’ils souhaitent y contribuer. C’est grâce à de tels partenaires des quatre coins du pays que nous subsistons. »

Depuis sa fondation, la Coalition a reçu un appui financier considérable de l’Agence de la santé publique du Canada et des Instituts de recherche en santé du Canada (Bourse Betty Havens d’application des connaissances dans le domaine du vieillissement). Un don versé par la Fondation RBC a également joué un rôle crucial dans le processus de diffusion de l’information.

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS

Dès le départ, la Coalition a été confrontée à deux problèmes : d’une part, la forte stigmatisation associée aux questions de santé mentale et, d’autre part, les mythes et le manque d’information sur la santé mentale des aînés.

Peu après la création des lignes directrices, l’organisme s’est rendu compte que bien des gens, dont plusieurs cliniciens, appréciaient l’information contenue dans les lignes directrices mais n’avaient pas le temps de lire le document en entier. Pour surmonter cette difficulté, la Coalition a cherché une façon de véhiculer des renseignements essentiels sur la santé mentale des aînés dans un format concis et pratique. C’est ainsi que les aide-mémoire, simples et concis, ont vu le jour.

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Comme bien des organismes dotés de peu de budget, la Coalition vit dans l’incertitude constante quant à son financement. Elle a dû revoir une partie de ses tâches et a même songé à mettre la clé sous la porte. « Si nous demeurons en vie, c’est par enthousiasme et pour répondre à une demande, affirme Kimberley Wilson. Elle ajoute que les membres de l’organisme croient si fermement à la cause que même si la Coalition n’a reçu aucun financement depuis la publication des lignes directrices, le comité de projet poursuit son travail. « Pour l’instant, le projet ne bénéficie d’aucune aide financière mais son dynamisme le maintient en vie. »

« C’est un retour aux sources de la mobilisation bénévole, estime le docteur Ken Le Clair, coprésident de la Coalition. Les lignes directrices sont nées d’un enthousiasme totalement désintéressé. Au fil du processus, des liens ont été noués avec d’autres provinces et communautés. Les leaders qui ont émergé souhaitaient poursuivre leur travail d’une manière significative. »

INNOVATION

La Coalition est « probablement le seul réseau national sur le vieillissement et la santé mentale, poursuit Ken Le Clair. Notre travail consiste à mettre en lumière, à définir et à appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de connaissances sur les problématiques liées à la santé mentale, à cibler les secteurs à améliorer et à assurer un soutien adéquat usagers. »

Bien que la santé mentale des aînés ait déjà fait l’objet de lignes directrices par le passé, celles-ci étaient généralement axées sur la discipline. De l’information spécifique était requise pour tous les Canadiens, non seulement pour les prestataires de services aux aînés dans les hôpitaux. Tout en tenant compte du fait que les intervenants auprès des aînés appartiennent à des disciplines différentes et comptent également des familles, les lignes directrices de la Coalition s’adressent aux intervenants de première ligne, aux professionnels de la santé mentale, aux enseignants universitaires et collégiaux des programmes de santé.

La Coalition préconise une stratégie axée sur la diffusion des connaissances pour assurer que les lignes directrices soient largement répandues et appliquées. « Elles ne sont pas la propriété de la Coalition. Elles appartiennent aux dirigeants du milieu, aux gens qui s’y réfèrent », renchérit Ken Le Clair.

Des initiatives novatrices comme les aide-mémoire [voir la section Défis et opportunités pour plus de détails] ont fait en sorte de rendre l’information plus accessible. Aussi, en offrant des ressources additionnelles en ligne, la Coalition continue de faire avancer les choses tout en minimisant les coûts.

INCIDENCE POSITIVE

Au fil du projet, plus de 15 000 copies papier des Lignes directrices nationales de la Coalition

canadienne pour la santé mentale des personnes âgées ont été distribuées au Canada, sans compter les 11 000 copies téléchargées dans plus de 40 pays. Plus de 50 000 aide-mémoire ont été expédiés et cet outil demeure en forte demande.

« Je ne m’attendais pas à un accueil aussi enthousiaste, à de telles répercussions et à une utilisation aussi répandue des lignes directrices à l’échelle locale et provinciale, admet Ken Le Clair. Cela surpasse mes attentes. Les lignes directrices ont réussi à combattre la stigmatisation associée à la santé mentale chez les aînés, en plus de motiver les personnes concernées et de leur faire comprendre qu’il n’est pas normal d’avoir de tels troubles. »

Malgré ses difficultés de financement, la Coalition parvient à maintenir l’accès aux lignes directrices et à ses autres outils et ressources sur son site Web.

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ENSEIGNEMENTS ET ACQUIS

La Coalition est consciente que les services aux personnes âgées mettent à contribution des représentants de plusieurs disciplines et que les lignes directrices doivent être représentatives de la diversité nationale. « Les intervenants membres de notre Coalition proviennent d’horizons très diversifiés. Il s’agit d’un des principaux facteurs contribuant au succès du projet », explique Kimberley Wilson.

Même si la maladie mentale est sortie de l’ombre ces dernières années et que les enjeux liés à la santé mentale font l’objet de discussions plus ouvertes, notamment grâce à la couverture médiatique accrue et aux commandites privées de diverses initiatives liées à la santé mentale, la santé mentale fait encore figure de parent pauvre et n’est pas toujours considérée comme une priorité.

L’AVENIR

Les doutes quant au financement continuent de peser sur la Coalition, laquelle recrutera de

nouveaux partenaires non seulement pour survivre mais également pour continuer d’offrir le soutien et l’information requis pour venir en aide aux aînés ayant un trouble mental ou une maladie mentale.

La Coalition souhaite prendre les moyens pour mesurer plus précisément les résultats de ses efforts, notamment pour recenser le nombre de personnes faisant bon usage de ses ressources. Par exemple, elle prévoit vérifier combien d’aide-mémoire se retrouvent réellement dans les poches de leurs destinataires et font en sorte de modifier les soins prodigués.

Étant donné le besoin d’information grandissant, la diffusion large et la réaction positive des communautés touchées, la Coalition a atteint un stade où son seul site Web ne suffit plus pour rejoindre son vaste public. « Le fossé numérique se creuse, remarque Ken Le Clair. Au point où nous en sommes, nous devons envisager l’utilisation de médias sociaux plutôt que de nous en remettre à des ressources en ligne statiques. »

Il évoque l’exemple d’un modèle potentiel pour la Coalition, le Canadian Dementia Resource and Knowledge Exchange (www.dementiaknowledgebroker.ca), projet qu’il copréside. Ce site permet aux visiteurs de poser des questions, de partager des réponses, de s’abonner à des fils et à des blogues et d’interagir sur Twitter et Facebook. L’organisme archive toutes les conversations à titre de référence pour des demandes futures.

Bien qu’elle soit parvenue à sensibiliser beaucoup d’intervenants aux aspects cruciaux de la santé mentale des aînées, la Coalition souhaite explorer d’autres problèmes de santé mentale communs chez les personnes âgées. « Dans un monde idéal, nous disposerions du financement nécessaire pour bonifier nos lignes directrices, diversifier nos ressources et étudier de nouveaux dossiers relatifs à la santé mentale des aînés », indique Kimberley Wilson.

By Séamus Smyth and Cathy Nickel Mental Health Commission of Canada

Références

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