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MHAwards CMHA Moncton Case Study FRE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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PRIX NATIONAUX EN SANTÉ MENTALE CRÉÉS À L’OCCASION DU 5

E

ANNIVERSAIRE DE LA COMMISSION

Catégorie: Capacité des communautés Mention d`honneur: WOMEN & WELLNESS®

ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA SANTÉ MENTALE –

RÉGION DE MONCTON Moncton, N.-B.

moncton.cmha.ca

WOMEN & WELLNESS® – L’INSPIRATION PAR L’UNITÉ

CONTEXTE

La plupart des gens sont à l’aise de discuter de leurs problèmes de santé physique mais lorsqu’il s’agit de santé mentale, on évite d’aborder ce sujet en famille, entre amis ou dans la communauté. Frères, sœurs, cousins, voisins – environ un Canadien sur cinq – éprouveront un trouble de santé mentale ou une maladie mentale chaque année. C’est un sujet dont on doit parler. Souvent toutefois, un manque de compréhension combiné à la stigmatisation entourant la maladie mentale nous en empêche.

Les femmes, tout particulièrement, doivent pouvoir parler de maladie mentale. Non seulement celles-ci sont deux fois plus sujettes à la dépression que les hommes, mais elles ont également un rôle disproportionné quant aux soins offerts aux proches qui ont une maladie mentale, souvent au détriment de leur propre bien-être. Comme ce sont souvent elles qui prennent les décisions en matière de promotion de la santé en général, elles jouent un rôle déterminant dans l’amélioration de la santé mentale.

La passion, la détermination et l’action d’une seule femme peuvent contribuer à faire connaître la maladie mentale et à en faire parler.

APERÇU

L’idée de Women & Wellness® a fait son chemin à l’hiver 2001 à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

Helen MacDonnell, mère à temps plein, voulait prendre une pause de la morosité hivernale en augmentant ses interactions sociales. Elle a donc réuni 20 femmes chez elle pour bavarder et s’amuser. Ce fut une grande réussite et les femmes se sont réunies à nouveau en 2002. En 2004, à la suite du suicide tragique de son frère [voir L’histoire d’Helen], 54 femmes se sont réunies pour atteindre un nouvel objectif : raconter et écouter des expériences vécues à propos de la santé mentale et en discuter.

Depuis 2012, Helen MacDonnell est la présidente nationale de Women & Wellness®, initiative abritée par l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. Cette initiative pancanadienne organise des événements annuels gratuits pour les femmes. En 2012, il y en au eu à Moncton, N.-B., à Halifax et Truro, N.-É., à Charlottetown, Î.-P.-É, à Peterborough et dans la région du Niagara, Ont. et à Vancouver, North Vancouver, Williams Lake, Prince George, Vernon et la région Simon Fraser, C.-B.

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L’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. est titulaire de la marque de commerce de l’initiative et octroie des licences à d’autres événements hôtes. Elle trouve des commanditaires nationaux pour les hôtes et offre des normes et des directives aux divers sites afin qu’ils puissent rechercher des commanditaires locaux et respecter les normes liées à la marque.

L’accent est intentionnellement mis sur les « femmes seulement ». Il s’agit d’une décision stratégique fondée sur la croyance que, vu leur rôle pivot dans la famille, les femmes sont plus susceptibles de partager les renseignements avec la famille en entier. La priorité est d’améliorer significativement le bien-être mental, démontrer que la maladie mentale n’est pas moins importante que les autres maladies, éduquer les gens et rappeler aux femmes qu’elles doivent soigner leur propre santé mentale. Women & Wellness® ramasse également des fonds pour organiser des activités de santé mentale dans les communautés hôtes (et un léger droit de licence est payé à l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. pour compenser les coûts).

La participation aux événements annuels par invitation seulement a augmenté rapidement et les événements sont grandement anticipés. En 2012, plus de 2500 femmes de tous âges se sont réunies et, depuis sa création, plus de 8150 femmes ont participé aux événements de Women & Wellness®

partout au pays, dont plus de 3100 femmes à Moncton seulement.

Les invitées sont de toutes les tranches d’âges et de diverses classes économiques. On n’exige pas qu’elles paient un droit d’entrée ni qu’elles remettent un don. Les événements se composent habituellement de réceptions où l’on sert des bouchés et des boissons et où l’on remet de petits cadeaux. Parfois, on organise des jeux ou une vente aux enchères. Les invitées écoutent une conférencière qui a côtoyé la maladie mentale et qui raconte son cheminement personnel de la maladie jusqu’à son rétablissement. Une deuxième conférencière a pour mandat d’encourager, de faire rire et de rappeler aux femmes de prendre soin d’elles. Selon Helen MacDonnell, « cette spécialiste de la motivation rappelle qu’en tant que femme, nous devons éviter de négliger nos besoins. Nous devons être attentive à notre bien-être et ne pas penser que c’est égoïste de prendre soin de nous ».

L’initiative Women & Wellness® est régie par des bénévoles et les événements sont gérés par une entreprise engagée à contrat. Croix Bleue Medavie est un commanditaire depuis le début et d’autres commanditaires de la communauté se sont joints à l’initiative au fil des années.

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS

Au départ, Helen MacDonnell s’est butée à deux obstacles que connaissent bien ceux qui travaillent dans le milieu de la santé mentale : le peu d’argent disponible pour les projets traitant de maladie mentale et le fait que bien des gens hésitent à parler des maladies mentales. Elle a surmonté ces obstacles.

Avec l’encouragement de l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc., elle a approché des entreprises de la communauté pour recueillir des fonds. Des laissez-passer pour des gymnases, des fleurs, des forfaits spa et des boîtes de chocolats sont devenus des prix de présence. Un chef local a insisté pour préparer la nourriture pour les événements. Depuis 2006, la Banque Scotia soutient l’initiative et de nombreux employés sont devenus bénévoles. La banque accorde une somme équivalente aux fonds recueillis jusqu’à concurrence de 5000 $ par événement local.

Helen MacDonnell a parlé de santé mentale avec pratiquement tout le monde. À d’autres parents comme à des personnes rencontrées à l’épicerie, elle était déterminée à aborder le sujet. La plupart du temps, son interlocuteur avait un frère, une sœur ou un cousin qui avait eu un trouble mental.

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Récemment, Women & Wellness® a affronté un nouveau défi : une croissance rapide causée par sa propre réussite. Pour s’assurer que l’initiative demeure fidèle à ses racines et cohérente dans toutes les communautés, une communication robuste, une vision claire et une base solide de soutien sont nécessaires.

INNOVATION

Depuis sa création, Women & Wellness® a mis l’accent sur l’engagement des femmes afin

d’engendrer une « pollinisation croisée » et accueillir le plus grand nombre de personnes différentes aux événements. L’admission se fait sur invitation seulement et les événements regroupent de nombreuses femmes qui pourraient ne pas être en mesure d’acheter un billet et pour lesquelles cette soirée serait inaccessible. La communication de bouche à oreille renforce les liens personnels.

« Nous ne sommes pas à la recherche de politiciennes en vue. Ce que font nos invitées dans la vie n’a pas d’importance, qu’elles soient directrices générales ou plongeuses dans une cafétéria », affirme Gwen Breneol, présidente du conseil de l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. « Pour éliminer la stigmatisation, il faut aussi éliminer cet aspect ».

Celles qui peuvent se permettre de faire un don sont encouragées à le faire mais ce n’est pas obligatoire. Tous les dons soutiennent les initiatives de santé mentale dans les communautés où les événements ont lieu.

Le rire fait également partie intégrante du projet. Dès le départ, Helen MacDonnell a voulu que les femmes quittent son domicile avec le sourire après avoir entendu un témoignage percutant. « Le rire est très sain et a un pouvoir de guérison », explique-t-elle. « Les témoignages sont très intenses. Les gens discutent de leur cheminement ou du cheminement de leurs proches. Nous sommes là pour détendre l’atmosphère. Nous renvoyons nos invitées à la maison sur un mode de pensée différent et nous leur rappelons qu’elles doivent prendre soin d’elles ».

INCIDENCE POSITIVE

Une tradition est née d’une soirée de larmes, de rires et d’empathie et celle-ci a grandi au-delà de toutes attentes. Les femmes et des communautés entières parlent de santé mentale et génèrent des appuis pour des initiatives de santé mentale et pour la propre santé mentale des participantes.

« L’énergie de ces femmes réunies pour une raison qui leur est chère est spéciale », affirme Gwen Breneol. « Tout le monde a besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer de temps en temps ».

La première réunion de femmes à Moncton en 2004 a permis de recueillir 1250 $ pour aider les projets de l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. Une année plus tard, 100 femmes ont recueilli 2500 $. Plus récemment, en 2012, près de 204 500 $ ont été amassés partout au pays. Ce montant, combiné au soutien d’un nombre croissant de commanditaires du milieu des affaires, a augmenté le total d’argent amassé à près de 800 000 $ en neuf ans.

La réussite de Women & Wellness® a également inspiré d’autres membres de la communauté à agir.

Quatre hommes de Moncton, par exemple, ont lancé l’événement sportif Three-Mountain Relay. En 2012, 132 participants ont amassé 25 000 $ pour soutenir l’Association canadienne pour la santé mentale, Région de Moncton Inc. « Ils ont tellement de plaisir », affirme Gwen Breneol. « C’est une grande fête pour eux. Il y a une belle synergie car ils combinent exercice et santé mentale. » En plus de générer des fonds, la mobilisation de commanditaires et de supporteurs du milieu des affaires a aidé les employeurs et les employés à reconnaître l’incidence de la maladie mentale en milieu de travail. Pharmaprix est devenu un commanditaire national en 2010, propageant le message de Women & Wellness® à l’échelon national. Les femmes en apprennent davantage sur les problèmes de santé mentale et les pharmaciens de l’entreprise sont également plus sensibilisés quant aux

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troubles mentaux et aux maladies mentales.

ENSEIGNEMENTS ET ACQUIS

« Commencez à petits pas » est ce que recommande Helen MacDonnell à toute personne souhaitant mettre sur pied une initiative de santé mentale dans la communauté. Bien que la croissance soit une bonne chose, ceux qui entreprennent une démarche similaire doivent être fiers de leurs débuts, aussi humbles soient-ils. « Établissez un objectif réaliste pour ne pas être déçu. Si vous montez un projet dans l’intention première d’en tirer de l’argent, votre motif n’est pas valable. Mais si vous sensibilisez davantage les gens, l’argent viendra. Si vous éduquez les gens, l’argent suivra. »

Bien qu’il puisse être difficile de trouver des commanditaires, Gwen Breneol affirme que le meilleur moyen de convaincre les entreprises d’investir dans un projet est de les faire participer à un événement. « L’électricité est dans l’air et vous le sentez lorsque vous êtes présent », affirme-t-elle.

Les commanditaires comme la Banque Scotia, la Croix Bleue Medavie, McInnes Cooper et Bell sont engagés dans un partenariat gagnant-gagnant démontrant que les problèmes de santé mentale sont aussi importants que d’autres problèmes sociaux. En offrant l’aide de bénévoles, des fonds et des prix de présence pour soutenir Women & Wellness®, ils accroissent leur notoriété.

L’AVENIR

Women & Wellness® prévoit croître de façon continue tout en conservant les liens tissés dans la communauté qui ont fait la réussite de l’initiative. Le groupe prévoit occuper 16 établissements en 2013 et 40 en 2016, faisant passer le nombre de participants à plus de 5000 en 2016.

Pour être aussi inclusive et sensibiliser le plus de gens possible, l’organisation créera un bureau national pour promouvoir la représentation de divers partenaires. De plus, des discussions sont en cours avec deux organisations du milieu de la santé mentale concernant la propriété nationale du programme.

Bien que Women & Wellness® n’ait pas encore de site Web, de page Facebook ni de compte Twitter, les médias sociaux présentent un grand potentiel et le groupe prévoit explorer leurs nombreuses possibilités. Un microsite est en cours de création, ce qui permettra au groupe d’atteindre un auditoire plus vaste, d’inviter des personnes à organiser des événements locaux et d’augmenter la sensibilisation et les dons.

La plus grande source de fierté de Women & Wellness® est aussi une constante de l’initiative : de simples rencontres organisées autour d’une table de cuisine contribuent à faire passer les maladies mentales de l’ombre à la lumière dans les conversations courantes. Comme l’affirme Gwen Breneol : « Les gens parlent, sans chuchoter, de la maladie mentale et veulent trouver de l’aide ».

L’HISTOIRE D’HELEN

Le 28 janvier 2003, Helen MacDonnell a reçu un appel de sa mère en détresse. Le frère d’Helen, Duncan, 47 ans, s’était suicidé. Cela a été un choc terrible pour la famille. Duncan, homme beau et intelligent, n’avait jamais manifesté l’intention de s’enlever la vie.

En cherchant des réponses, Helen est tombée sur le journal intime de Duncan. Ce qu’elle y a lu révélait un diagnostic de bipolarité dont Duncan n’avait jamais parlé à sa famille. « J’ai également appris qu’il avait tenté de se suicider plus d’une fois », déclare-t-elle. « J’ai eu un choc lorsque j’ai lu son journal intime et que je suis tombée sur deux questions. » Son frère avait fait une surdose et, quand il a repris conscience, il a écrit : « Ai-je des dommages internes? » et « Devrais-je aller à l’hôpital? ». « Quand j’ai lu ces questions, j’ai réalisé qu’il ne voulait pas mourir. »

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Ses mots dévoilaient un trouble qui n’avait jamais été traité adéquatement. Son journal intime racontait qu’il avait tenté d’obtenir des soins et essayé des médicaments, la méditation et le yoga pour se relaxer. Il a aussi joint des groupes de soutien mais rien n’avait fonctionné.

Helen a beaucoup lu sur la maladie mentale et étudié tous ses aspects. Elle dévorait livre après livre, étonnée de ses piètres connaissances sur la maladie mentale. « J’ai pensé : Mon Dieu, je suis formée en droit et journalisme, comment puis-je ne pas être au courant de ceci? »

Apprendre qu’une personne sur cinq éprouve un trouble mental ou une maladie mentale chaque année a été une révélation. « Pourquoi ne crions-nous pas cela sur les toits? », s’est-elle demandée. Et elle s’est donnée pour mission d’agir.

By Séamus Smyth and Cathy Nickel Mental Health Commission of Canada

Références

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