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ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS CONSOMMEE DANS LA COMMUNE DE ZOGBODOMEY :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN *-*-*-*

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*-*-*-*

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*-*-*-*

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

*-*-*-*

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Réalisé par :

Harmonia M. S. AGOSSADOU Sous la direction de :

Maître de stage : Superviseur :

Mr Gautier AVOCANH Professeur Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU Chef Service Qualité Eau DG Eau Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignante Chercheur EPAC/UAC

8è promotion

Année universitaire : 2014-2015

THEME : ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS CONSOMMEE DANS LA COMMUNE DE ZOGBODOMEY : CAS DES VILLAGES DE

KPOTA ET DODOME

(2)

CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par Harmonia Mélaine Sênami AGOSSADOU, étudiante au Département de Génie de l’Environnement (GEn) à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’issue de son stage de fin de formation en Licence Professionnelle.

Le superviseur

Professeur Elisabeth YEHOUENOU. A. PAZOU Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue Maître de Conférences des Universités (CAMES)

Enseignante Chercheure à l’EPAC

Département de Génie de l’Environnement (EPAC) Université d’Abomey-Calavi

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn i

(3)

SOMMAIRE

CERTIFICATION………..……….i

SOMMAIRE ... ii

DEDICACE ... iii

REMERCIEMENTS ... iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION ... v

LISTE DES TABLEAUX ... vi

LISTE DES PHOTOS ... vi

LISTE DES FIGURES ... vi

RESUME ... viii

ABSTRACT ... ix

INTRODUCTION………..1

PROBLEMATIQUE………..………....3

OBJECTIFS DE TRAVAIL ET HYPOTHESES DE RECHERCHE ... 4

1.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ... 6

1.2 ACTIVITES MENEES ... 7

2.1 PRESENTATION DU MILEU D’ETUDE ... 16

2.2 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ... 19

2.3 REVUE DE LITTERATURE ... 21

2.4 MATERIEL ET METHODES ... 23

2.5 RESULTAT ET DISCUSSION ... 26

2.5.1 RESULTATS………..……….……...…………25

2.5.2 DISCUSSION ... 38

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………..42

WEBOGRAPHIE……….……….44

ANNEXES ... x

TABLE DES MATIERES ... xvi

(4)

DEDICACE

Je dédie le présent travail à mes chers parents AGOSSADOU Victor et EKUE Sylvie Anne en témoignage pour leur amour et leur détermination à me voir parvenir au bonheur à travers le travail bien fait. Que Dieu vous accorde longue vie afin que vous jouissiez des fruits de tant d’efforts consentis pour la réussite de vos enfants.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn iii

(5)

REMERCIEMENTS

Au terme de la rédaction du présent rapport, j’exprime mes profonds remerciements, au Professeur Elisabeth YEHOUENOU A. PAZOU, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignante-chercheure à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour avoir accepté diriger le présent travail en dépit de ses multiples occupations ;

Je remercie Monsieur AVOCANH Gautier ; Chef Service Qualité de l’Eau à la Direction Générale de l’Eau ;

Je remercie le Docteur DOVONON Léonce, Maître-Assistant, Enseignant-chercheur à l’EPAC, Directeur de l’Information sur l’Eau à la Direction Générale de l’Eau ;

Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma profonde gratitude à l’égard du Professeur Jacques ADJAKPA Chef de Département du Génie de l’Environnement (GEn) pour les sacrifices consentis dans mon encadrement ;

A tous les enseignants et techniciens du laboratoire du Département du Génie de l’Environnement pour avoir forgé nos connaissances durant toute notre formation ; qu’ils reçoivent nos mots de reconnaissance à travers ce document ;

Je remercie Mme SEDA Sidonie, Mr ZANNOU Moise et Mr Karl MONTCHO pour l’aide qu’ils m’ont apportée tout au long de mon stage à la Direction Générale de l’Eau. Je leur en suis très reconnaissante ;

A tout le personnel de la DG-Eau pour leur contribution ;

Je rends un hommage mérité au corps professoral de l’EPAC en général et du Département du Génie de l’Environnement en particulier pour les efforts consentis pour notre formation ;

Je remercie tous ceux qui font vivre cette école, qui trois années durant, m’a armé pour la noble cause de la sauvegarde de l’Environnement ;

Je tiens également à exprimer ma gratitude à l’endroit de tous les étudiants de la huitième promotion de Génie de l’Environnement pour les joies, les peines et l’ambiance dans laquelle nous sommes restés durant ces trois années académiques ;

J’adresse mes profonds remerciements à son excellence Monsieur/Madame le président du jury et aux honorables membres du jury pour l’honneur qu’ils me font en acceptant d’apprécier ce travail malgré leur multiples occupations ;

Nos excuses pour tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail.

Qu’ils reçoivent nos sincères remerciements.

(6)

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION

CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement supérieur

°C : Degré Celsius

DG Eau : Direction Générale de l’Eau

D/GEn : Département de Génie de l’Environnement DIE : Direction de l’Information sur l’Eau EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi EDTA : Acide Diamine Tétra Acétique

[Fe2+/3+]: Concentration en Fer Total GPS: Global Positioning System

MERPMEDER : Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolière et Minière, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables

Mg/L : Milligramme par Litre nm : Nanomètre

[NO3-] : Concentration en Nitrate [NO2-

] : Concentration en Nitrite

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PDC : Programme de Développement Communal pH : potentiel Hydrogène

PNDCC : Projet National d’Appui au Développement Conduit par les Communes

SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin UAC : Université d’Abomey-Calavi

UFC/ 100 ml : Unité formant Colonie par cent millilitre UC : Unité de Couleur

µs/cm : Micro siemens par centimètre

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn v

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Résultats d’analyse physico chimique et bactériologique ... 13

Tableau II : Echantillon de ménages enquêtés ... 26

Tableau III: Coordonnées des sites de prélèvements ... 26

Tableau IV: Résultats d’analyse physico-chimique et bactériologique ... xiv

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Ensemencement des germes après 24h ... 13

Photo 2 :Ménagère puisant de l’eau de puits ... 27

Photo 3 : Hygiène autour du puits ……….……….……xv

Photo 4 : Un spectrophotomètre ... xv

Photo 5 : Un puits à Dodomè………...………xv

Photo 6 : Un incubateur ... xv

Photo 7 : Un pH-mètre……...………..……….……...xv

Photo 8 : Un conductimètre ... ….xv

LISTE DES FIGURES Figure 1: Carte de la commune de Zogbodomey ... 17

Figure 2 : Répartition des sources d’approvisionnement en eau ... 26

Figure 3: Différents types de maladies notées dans les localités. ... 28

Figure 4 : Valeur du pH des différents échantillons d’eau prélevés ... 28

Figure 5 : Température des eaux prélevées dans les puits ... 29

Figure 6 : Conductivité des eaux prélevées au niveau des puits ... 29

Figure 7 : TDS des eaux prélevées au niveau des puits ... 30

Figure 8: Couleur des eaux de puits prélevées ... 30

Figure 9: Taux de chlorure dans les eaux analysées ... 31

Figure 10: Concentration en bicarbonates des eaux prélevées ... 31

Figure 11: Taux de calcium dans les eaux prélevées ... 32

Figure 12: Concentration en magnésium des eaux prélevées ... 32

Figure 13: Concentration en Ammonium des échantillons prélevés ... 33

Figure 14: Concentration en nitrates des eaux prélevées ... 33

Figure 15: Variation de la concentration en nitrites des «échantillons d’eaux analysés ... 34

(8)

Figure 16: concentration en Fer des eaux prélevées... 34

Figure 17: Concentration en iodure des eaux prélevées ... 35

Figure 18: Concentration en ions fluorures ... 35

Figure 19: Concentration en ions sulfates ... 36

Figure 20: Concentration en ions phosphates dans les eaux ... 36

Figure 21: Taux de coliforme totaux dans les échantillons d’eau ... 37

Figure 22 : Taux de coliformes fécaux dans les eaux prélevées ... 37

Figure 23: Taux en coliformes totaux dans les eaux échantillonnées ... 38

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn vii

(9)

RESUME

La présente étude intitulée " Etude de la qualité de l’eau de puits consommée dans la commune de Zogbodomey : Cas des villages de Kpota et de Dodomè " a pour objectif général d’évaluer le niveau de contamination de l’eau consommée par les populations des dites localités.

Pour atteindre cet objectif, il a été effectué dans un premier temps une enquête sur le terrain qui a permis de recueillir des données sur: les sources d’approvisionnement en eau ; les différentes usages de l’eau ; les différents types de traitements appliqués à l’eau avant sa consommation et enfin les maladies fréquemment rencontrées dans les localités qui a révélé que les puits traditionnels sont les plus accessibles à la population et leurs eaux sont plus consommées par cette dernière. Dans un second temps des échantillons d’eau de puits ont été prélevés dans les deux villages pour des analyses physico-chimiques et bactériologiques. Les résultats des analyses physico-chimiques ont révélé que la conductivité varie entre 117 µs/cm et 597 µs/cm ; le pH entre 5,51 et 6,27 ; le chlore entre 30,17 mg/l et 71 mg/l ; le calcium entre 8,01 mg/l et 36,87 mg/l ; le magnésium entre 2,91 mg/l et 15,56 mg/l. Ces analyses montrent également que les eaux de puits ont une teneur élevée en nitrate (40,92-198 mg/l).

Les analyses bactériologiques de ces eaux révèlent que 100% des puits sont contaminés par les matières fécales. Elles contiennent des coliformes totaux, des colformes fécaux et des streptocoques fécaux. Des suggestions sont faites pour améliorer la qualité de l’eau consommée dans cette commune.

Mots clés

: Qualité de l’eau, village Kpota et Dodomè, Zogbodomey, Bénin

(10)

ABSTRACT

The present study entitled " Well water quality consumed in Zogbodomey district: Case of Kpota and Dodomè village." has as a general objective to evaluate level contamination of water consumed by these localities populations.

To achieve this goal, investigation on water supply; different uses of water; various types of treatments applied to water before its consumption and finally diseases frequently recorded in theses localities. Results shown that traditional well water is the most accessible and consumed by the population. Physicochemical analysis revealed that conductivity varied between 117 µs/cm and 597 µs/cm; pH between 5,51 and 6,27; chlorine between 30,17 mg/l and 71 mg/l; calcium between 8,01 mg/l and 36,87 mg/l; magnesium between 2,91 mg/l and 15,56 mg/l. Analysis also shown that well water has a high percentage of nitrite (40,92-198 mg/l). Bacteriological analysis revealed that 100% of the wells are contaminated by faeces.

They contain total and fecal coliformes and fecal streptocoques. Suggestions are made to improve water quality consumed in this municipality.

Key words

: Water quality, Kpota village and Dodomè, Zogbodomey, Benin

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn ix

(11)

INTRODUCTION

L’eau est une denrée indispensable pour la survie de tous les êtres vivants et pour le bien-être. Environ, 880 millions de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable et le taux de couverture le plus faible se trouve en Afrique sub-saharienne. Chaque année, les maladies hydriques telles que la diarrhée entraine le décès de plus de 1,5 million d’enfants dans les pays en développement selon l’Organisation Mondiale de la Santé et des Nations Unis pour l’Enfance (OMS/UNICEF, 2008).

Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, (OMS, 2006), 1,1 milliards de personne soit 17% de la population mondiale n’ont pas accès à l’eau potable et 2,6 milliards soit 42% de la population mondiale n’ont pas accès à un assainissement adéquat.

L’eau est la source de la vie sur la terre. Notre santé dépend dans une large mesure de la qualité de l'eau que nous consommons. Elle véhicule en particulier un nombre important de micro-organismes, bactéries, virus de tout genre, qui y vivent et s’y développent, ainsi que nombre de parasites dont les hôtes ont besoin d’eau pour vivre ou se reproduire. Or de tels organismes peuvent engendrer des maladies parfois graves lorsqu’ils pénètrent dans le corps humain. L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de maladies pour les êtres vivants. (www google.com).

Les femmes et les enfants sont les groupes les plus vulnérables. Ils souffrent le plus de cette situation. Des milliers de personnes souffrent chaque jour des maladies dues à un mauvais assainissement et à un manque d’eau potable. Exemple : les maladies diarrhéiques, le paludisme, les infections parasitaires intestinales débilitantes.

Au Bénin, environ 80% de la population vit dans des zones, où les commodités de la vie moderne incluant un réseau d’adduction en eau potable ne sont pas disponibles. Cette partie de la population utilise pour la plupart les eaux de surface (lacs, rivières, fleuves) et de puits pour leurs besoins (Agassounon Djikpo Tchibozo et al, 2007). Le Bénin ayant vite compris l’enjeu de la problématique de l’eau a mis en place une politique d’aménagement et de gestion des ressources en eau dans sa partie septentrionale afin d’améliorer les conditions de vie des populations (Otéyami, 2004). Mais il est malheureusement constaté que certaines des ressources en eaux sont actuellement surexploitées au mépris des règles en vigueur.

La mise à disposition de l’eau potable au robinet nécessite le captage, le contrôle et la distribution de l’eau potable. Toutes ces opérations exigent des moyens techniques et financiers qui ne sont pas à la portée des pays en voie de développement en général et du

(12)

Benin en particulier. La seule société de production et de distribution d’eau potable au Bénin (Société Nationale des Eaux du Bénin SONEB) ne couvre pas l’ensemble du pays.

Face à cette situation, certaines populations comme celles de Zogbodomey utilisent comme eau de consommation, l’eau de ruissellement, l’eau de pluie recueillie dans les citernes et l’eau souterraine à travers des puits creusés sans se rendre compte des grands risques qu’elles courent.

La présente étude se propose d’évaluer la qualité des eaux de puits utilisées comme eau de boisson et pour des activités domestiques par la population de Zogbodomey.

Ce rapport sera présenté en deux parties. La première partie présentera le déroulement du stage et la deuxième abordera le contrôle de la qualité de l’eau de puits.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 2

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PROBLEMATIQUE

L’eau source de vie, est aussi source de maladies. En effet, les problèmes de santé liés à l’eau sont énormes. La satisfaction des besoins de la population en eau potable est un souci permanent pour toute société consciente des dangers que peut constituer un défaut d’accès à des ressources en eau suffisantes et de bonne qualité.

Le Bénin dispose d’importantes ressources en eau dont la bonne gestion pourrait lui permettre de satisfaire ses besoins en Eau pour son développement au cours des prochaines décennies (DG-Eau, 2008). Mais l’eau devient, avec l’accroissement de la population, une ressource de plus en plus convoitée (VISSIN, 2007).

L’eau que l’on consomme aujourd’hui est souvent polluée par des activités anthropiques. Bien que les bactéries soient une composante naturelle de l’eau potable, certains germes sont pathogènes. Les maladies liées à l’insalubrité de l’eau, à l’absence de système d’assainissement et au manque d’hygiène représentent un énorme problème pour les pays en voie de développement. Ainsi on estime que 88% des maladies diarrhéiques sont dues à l’utilisation d’eau insalubre et à des problèmes d’assainissement et d’hygiène (OMS 2004).

La consommation d’eau insalubre est parfois due à l’ignorance des populations qui pensent qu’une eau claire, inodore et qui n’a pas une mauvaise odeur est bonne à boire et ne présente aucun danger. C’est l’exemple des eaux de puits dans certaines communes du Bénin où ces eaux sont limpides et sont bues sans aucune inquiétude.

L’eau distribuée par la SONEB est considérée comme la plus saine. Elle n’est disponible uniquement que dans certaines zones urbaines, et donc dans une très petite partie du pays.

C’est ainsi que dans les villages de la commune de Zogbodomey la population continue d’utiliser de l’eau de puits pour ses besoins.

C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de recherche dont le thème est intitulé " étude de la qualité de l’eau de puits consommée dans la commune de Zogbodomey : cas des villages de Kpota et Dodomè."

(14)

OBJECTIFS DE TRAVAIL ET HYPOTHESES DE RECHERCHE Objectif général de recherche

L’objectif général de cette étude est d’évaluer le niveau de contamination des eaux de puits consommées par les populations dans quelques localités de la commune de Zogbodomey.

Objectifs spécifiques de recherches De façon spécifique, il s’agit de :

• Analyser les paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de puits consommée dans la commune de Zogbodomey ;

• Identifier les facteurs de pollution de l’eau de consommation ;

• Proposer des solutions sanitaires et hygiéniques pour améliorer la qualité de l’eau de consommation.

Hypothèses de recherche

Pour atteindre les objectifs, les hypothèses suivantes sont formulées :

• Les eaux consommées par les populations de la commune de Zogbodomey sont contaminées car elles contiennent des germes et des substances nuisibles à la santé ;

• Le manque d’hygiène autour des points d’eau lors de la collecte, du transport et du stockage de l’eau de consommation est à l’ origine de sa contamination ;

• Il existe des moyens adéquats pour améliorer la qualité de l’eau dans la commune de Zogbodomey.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 4

(15)

PREMIERE PARTIE : DEROULEMENT DU STAGE

(16)

1.1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

La Direction Générale de l’Eau est l’une des trois (3) directions techniques du Ministère de l’énergie, des recherches pétrolières et minières, de l’eau et du développement des énergies renouvelables (MERPMEDER) qui sont des structures opérationnelles chargées de l’aider à accomplir sa mission.

Créée par l’arrêté n°2007-18 MERPMEDER /DC/SGM/CTJ/CTRE-au/DG-Eau/SA du 19 Février 2007, elle a pour mission d’assurer la gestion des ressources en eau sur toute l’étendue du territoire nationale, de définir les orientations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés. Elle comprend :

 un secrétariat Administratif (SA) ;

 une Cellule d’Audit Interne (CAI) ;

 une Direction de l’Administration et des Finances (DAF) ;

 une Direction de l’Information sur l’Eau (DIE) ;

 une Direction de la Planification et de la Gestion de l’Eau (DPGE) ;

 une Direction de la Programmation et du suivi-Evaluation (DPSE) ;

 une Direction de l’Approvisionnement en Eau Potable.

Le stage s’est déroulé au Laboratoire du Service Qualité Eau (SQE), de la Direction de l’Information sur l’Eau (DIE). La Direction de l’information sur l’Eau a pour mission d’assurer la connaissance et la gestion de l’information sur les ressources en eau et leurs utilisations. Le Service Qualité Eau (SQE) qui assure la mise en œuvre des actions et mesures permettant de connaitre, de contrôler, et d’améliorer la qualité de l’eau est chargé de procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eau superficielle que souterraine, de contrôler la potabilité de l’eau de boisson mise à la disposition des populations bénéficiaires.

Le laboratoire dispose de deux(2) salles à savoir :

• la salle d’analyse bactériologique où sont recherchés les germes responsables de la pollution de l’eau (coliformes fécaux, streptocoques fécaux, coliformes totaux, etc.) ;

• la salle d’analyse physico-chimique chargée des analyses physico-chimiques par les méthodes volumétriques et spectre-photométriques d’absorption moléculaire (détermination de la quantité de Nitrite, d’Ammonium, de Couleur, de Fluorure, de Nitrate, de Magnésium, de Calcium, de Fer, de Phosphate, de Sulfate, de Calcium, de Bicarbonate, etc.)

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 6

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1.2 ACTIVITES MENEES

Au cours de notre stage nous avions eu à faire l’analyse complète de plusieurs échantillons d’eau apportés par des entreprises et des étudiants de fin de formation afin de déterminer et de suivre la qualité de l’eau du milieu où elle a été prélevée. Parmi ces échantillons nous avons choisi de vous présenter ceux prélevés à Lainta Cogbé et à Idigny.

Lors des travaux nous avons appris à faire des analyses physico-chimiques qui consistent à mesurer des paramètres comme la température, le pH, et la conductivité. Toujours lors des analyses physico-chimiques, nous avions eu à faire le dosage de la couleur, du calcium, du magnésium, du bicarbonate, du chlorure, du nitrate, du nitrite, de l’ammonium, du fer total, du sulfate, du phosphate, de l’iodure et du fluorure. Ensuite nous avons procédé à l’analyse bactériologique qui a consisté au dénombrement des coliformes totaux, des streptocoques, et des coliformes fécaux.

Certaines notions théoriques nous ont été enseignées telle que : les techniques de prélèvement ; les techniques d’échantillonnage ; les mesures à prendre pour faire un bon échantillonnage ; les conditions de prélèvement ; les informations nécessaires pour un échantillon ; la rédaction des mémoires ; la réception des échantillons ; l’organisation du laboratoire.

1.2.1 Matériel d’analyse

Le matériel et outils utilisés au laboratoire lors de l’analyse des échantillons sont : - un spectrophotomètre DR 2800 de marque HACH /LANGE ;

- des membranes filtrantes stériles quadrillées de porosité de 0,45 µm de diamètre ; - un autoclave de table ;

- une balance de précision ; - des verreries ;

- un stérilisateur ;

- une plaque chauffante ; - un incubateur ;

- un agitateur magnétique ; - un pH-mètre

- un conductimètre multi-paramètre.

(18)

1.2.2 Méthode d’analyse

1.2.21 Analyse physico-chimiques

La température, le potentiel hydrogène (pH) et la conductivité ont été respectivement mesurés par le pH-mètre et le conductimètre. Les analyses chimiques ont été faites par des méthodes titrimétries, par spectrophotométrie. La titrimétrie est une forme d’analyse volumétrique qui consiste à déduire la quantité d’un constituant chimique d’un mélange par la quantité de réactif (titrant) nécessaire pour faire réagir en totalité (ADJANAN, 2012). Cette méthode a été utilisée pour doser les bicarbonates, les chlorures, le calcium et le magnésium.

La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer l’absorbance ou la densité optique d’une substance chimique donnée. Plus l’échantillon est concentré, plus il absorbe la lumière dans les limites de proportionnalité. Cette méthode a été utilisée pour la détermination des concentrations des eaux en fluorures, en fer total, en sulfates, en nitrates, en nitrites, en ammonium, en phosphates, en iodures, et pour la mesure de la couleur des eaux.

Le pH et la température

Ces deux facteurs sont mesurés à l’aide d’un pH-mètre de type HACM. Le pH- mètre est rincé avec de l’eau distillée puis avec l’eau de l’échantillon à analyser et plongé dans un bécher contenant ce même échantillon d’eau à analyser. Le pH (potentiel hydrogène) est un indice qui indique la concentration en ions H+ dans l’eau, et représente ainsi l’équilibre entre acidité et alcalinité sur une échelle de 0 à 14, la valeur 7 étant celle d’un pH neutre. Les variations de température de l’eau dans un environnement donné fournissent des indications sur son origine et son écoulement. La température de l’eau est habituellement liée à d’autres paramètres, en particulier la conductivité et le pH.

La conductivité et le Total Dissolved Solid (TDS)

Pour la détermination de ces facteurs, on fait usage d’un conductivimètre multi- paramètre de type HACM. La conductivité est une mesure de la capacité de l’eau à laisser passer un courant électrique. Elle est affectée par la présence de solides dissous. La conductivité augmente avec l’élévation du niveau de SDT. Des modifications de la conductivité peuvent indiquer une contamination. Ainsi, la pollution d’une ressource en eau par des eaux usées peut élever la conductivité suite à la présence de chlore, de phosphates et de nitrates. La conductivité s’accroît aussi avec la température de l’eau, et les mesures doivent donc être présentées de manière standardisée à 20 ou 25 °C.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 8

(19)

Les solides dissous totaux (SDT) sont définis comme la quantité de matières dissoutes dans l’eau. Ils dépendent principalement de la solubilité des minéraux contenus dans le sol et les roches en contact avec l’eau.

Le chlorure (Cl-)

On prélève 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un erlenmeyer, on y ajoute deux (2) gouttes de bichromate de potassium, ainsi la solution prend la coloration jaune. On agite à l’aide d’un agitateur magnétique puis on fait le dosage avec une solution de nitrate d’argent jusqu’à l’apparition d’une teinte rouge brique persistante marquant la fin du dosage des chlorures.

Calcul : [Cl-] = V (titrant) x M (Cl-) Le bicarbonate (HCO-3)

Pour doser le bicarbonate, on prélève dans un erlenmeyer 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser, on y ajoute un sachet de bromocrésol. On dose le mélange par une solution d’acide sulfurique à l’aide d’une burette graduée .Si la solution vire du bleu au rose on a la présence du bicarbonate dans l’eau.

Calcul : [HCO-3] = V (titrant) x M (HCO-3) avec M (HCO-3) = 61 g/mol

NB : Lorsqu’on obtient la couleur rose juste après le mélange avec le bromocrésol, on conclut que l’eau est acide et donc le pH était faible.

Le calcium (Ca2+)

On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser puis on y ajoute 1 ml de KOH (hydroxyde de potassium) et un sachet de calvaire. Le dosage se fait avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra Acétique) jusqu’au virage de la solution du violet au bleu.

NB : Il faut toujours rendre le milieu basique avec le KOH avant d’y ajouter le Cal Ver.

Calcul :

[Ca2+] = V (titrant) x 0, 4 x M(Ca2+)

valence avec M (ca2+) = 40,08 g/mol et valence = 2 Le magnésium (Mg2+)

On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute 5 gouttes d’eau oxygénée plus 5ml d’acide chlorhydrique (HCl). On porte le mélange à ébullition et on laisse chauffer pendant 10minutes puis on laisse refroidir à 45°C. On ajoute ensuite 5 ml de la solution tampon et 5 gouttes d’Erychrome. Le titrage se fait avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra Acétique). Si la solution vire du violet au bleu, on note la présence du magnésium dans l’eau.

(20)

Calcul : [Mg2+] =[ V titrant (Mg2+) - V titrant (Ca2+)] x 0, 4 x M(Mg2+)

valence Avec M (Ca2+)= 24,32g/mol et valence = 2

La couleur

Pour la mesurer, on prélève 25 ml d’eau distillée dans un tube de 25 ml pour faire le zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon puis on fait la lecture à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 465 nm.

L’ammonium (NH+4)

On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser et 25 ml d’eau distillée dans des flacons différents, on ajoute à chaque flacon 1 ml du réactif de Nessler et 1ml de Sel de Rochelle. On laisse reposer pendant 1min, on fait d’abord la lecture du zéro avec le tube contenant de l’eau distillée puis la lecture de l’échantillon d’eau analysé. La lecture est faite à l’aide d’un spectrophotomètre à une longueur d’onde de 425 nm.

Calcul : [NH+4 ] = X . 1,29 avec X la valeur de N- NH+4 lue sur sur l’appareil.

Le fluorure (F-)

On prélève 10 ml d’eau distillée plus 2 ml de SPAND pour faire le zéro de l’appareil.

On prélève ensuite 10 ml d’échantillon d’eau à analyser plus 2 ml de SPAND qu’on mélange puis on fait la lecture à une longueur d’onde de 580 nm.

Le nitrate (NO- 3)

On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons et on ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif de Nitra Ver qu’on agite pendant une minute pour faire la lecture. Le second flacon ne contenant pas de Nitra Ver est utilisé pour faire le zéro de l’appareil. La lecture est faite à une longueur d’onde de 500 nm.

Calcul : [NO- 3] = X . 1,29 avec X la valeur de N- NO- 3 lue sur l’appareil.

Le nitrite (NO- 2)

On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons et on ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif de Nitri Ver qu’on agite pendant une minute pour faire la lecture. Le flacon ne contenant pas de Nitri Ver est utilisé pour faire le zéro. La lecture est faite à une longueur d’onde de 507 nm.

Calcul : [NO- 2] = X . 3,3 avec X la valeur de N- NO- 2 lue sur l’appareil.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 10

(21)

Le fer total (Fe )

On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans un flacon pour faire le zéro de l’appareil. Puis on prélève ensuite 25 ml de l’échantillon à analyser et on ajoute un sachet de Ferro Ver qu’on laisse réagir pendant 3 minutes pour faire la lecture à une longueur d’onde de 510 nm.

L’iode (I- )

On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon pour faire le zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon plus un sachet de DPD qu’on mélange et laisse reposer pendant 3 minutes. La lecture se fait à une longueur d’onde de 530 nm.

Le sulfate (SO2-4)

On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser dans un flacon pour faire le zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de ce même échantillon et on ajoute un sachet de Sulfa Ver qu’on mélange et laisse reposer pendant 5 minutes et on fait la lecture à une longueur d’onde de 450 nm.

Le phosphate (PO3-4 )

On prélève 25 ml de l’échantillon à analyser dans un flacon pour faire le zéro de l’appareil. On prélève ensuite 25 ml de l’échantillon puis on ajoute une gélule de réactif Phospha Ver et on mélange. On fait la lecture après 2 minutes de réaction.

1.2.2.2 Analyses bactériologiques

Les paramètres bactériologiques des eaux de puits sont déterminés par la méthode de filtration sur une membrane filtrante (un volume d’eau est donné est filtré au travers d’une membrane ayant des pores de 0,45 µm de diamètre). Après ensemencement sur le milieu de culture, puis incubation à 44,5 °C, chaque bactérie retenue sur la membrane donne naissance à une colonie. Les milieux de culture utilisés pour la recherche des germes sont : le milieu à base de Coliforme Agar pour les coliformes totaux et fécaux et celui à base de Agar Sélectif pour les streptocoques fécaux. Le dénombrement est une technique qui permet de compter le nombre de bactéries présentes dans l’échantillon

.

Les coliformes fécaux et les coliformes totaux

Pour leur détermination, trois étapes ont été suivies. Il s’agit de la préparation du milieu, du coulage suivi de l’ensemencement et du dénombrement.

(22)

Préparation du milieu de culture Pour ces germes, le Coliforme Agar est utilisé.

− On pèse 26.5 g de Coliforme Agar à l’aide d’une balance électronique ; on le verse dans dans 1L d’eau déminéralisée contenue dans un erlenmeyer ; on porte le mélange à ébullition sous agitation constante jusqu’à ce que le Coliforme Agar soit entièrement dissout ;

Coulage et ensemencement Pour le faire :

− On laisse le milieu de culture se refroidir jusqu’à une température comprise entre 45 et 50 °C ; on fait couler dans les boîtes de Pétri préalablement stérilisées, les manipulations se font auprès d’une flamme et on étiquette les boîtes de Pétri ;

− On filtre à travers une membrane posée dans les boîtes de Pétri étiquetés, les échantillons à ensemencer et on retourne les boîtes Pétri afin de créer la condition anaérobie ;

− On incube les coliformes totaux et fécaux à 37 °C.

Dénombrement

Le dénombrement se fait après 24 h. Elle consiste à compter le nombre de colonies qui se sont développées dans la boîte de Pétri sur les milieux coulés. La lecture se fait de façon manuel. Les coliformes totaux apparaissent en jaune et violet et les coliformes fécaux apparaissent en bleu foncé.

Les streptocoques fécaux

Le milieu de culture à base d’Agar Sélectif a été utilisé pour ces germes. Le processus d’ensemencement et de dénombrement des streptocoques fécaux est le même que celui des coliformes sauf que l’incubation des streptocoques fécaux se fait à 44.5°C et la préparation des deux milieux de cultures diffère. Pour les streptocoques fécaux :

On pèse 41,5 g d’Agar Sélectif à l’aide d’une balance. On le fait dissoudre dans un bain marie bouillant ou sous vapeur fluente dans 1L d’eau déminéralisée. Chauffer ce mélange pendant encore 20 minutes sous vapeur fluente sans autoclaver. A environ 50°C on mélange 10 ml d’une solution filtrée stérile à 1% de chlorure de 2, 3, 5-triphényltétrazolium puis on laisse refroidir et on conserve dans un endroit frais et sec de façon soigneuse le flacon fermé.

Les streptocoques fécaux apparaissent en marron après incubation pendant 24h.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 12

(23)

Photo 1 : Ensemencement des germes après 24h Source : Cliché AGOSSADOU, 2015

1.3 RESULTATS DE QUELQUES ECHANTILLONS ANALYSES Les résultats d’analyses effectuées sont présentés dans le tableau 1 Tableau I : Résultats d’analyse physico chimique et bactériologique Sites

Paramètres

Lainta Cogbé Idigny

Valeur maximale Permise au Bénin

pH 5,62 5,56 6,5< pH < 8,5

Température °C 22,9 23,2 -

Conductivité µs/cm 83,4 33,5 2000

Couleur 04 01 15

Calcium Ca2+ (mg/l) 20,04 2,405 100

Magnésium Mg2+ (mg/l) 3,648 0,486 50

Bicarbonates HCO-3 (mg/l) 18,3 18,3 -

Chlorures Cl- (mg/l) 19,53 15,98 250

Ammonium NH+4 (mg/l) 0,0258 0,0129 0,5

Nitrate NO- 3 (mg/l) 19,8 5,72 50

Nitrite NO-2 (mg/l) 00 00 03

Phosphates PO3-4 (mg/) 0,21 0,24 -

Sulfates SO2-4 (mg/l) 00 00 400

Fluorures F- (mg/l) 00 00 1,5

Iodure I- (mg/l) 0,06 0,12 -

Fer total Fe 2+/3+ (mg/l) 0,05 0,13 0,3

Coliformes Totaux 48 26 10

Coliformes Fécaux 00 00 00

Streptocoques fécaux 00 00 00

Turbidité 00 00 05

Alcalinité (mg/l) 30 30 -

Dureté totale (mg/l) 31 08 500

(24)

L’analyse physico-chimique révèle que toutes les concentrations des paramètres physico-chimiques excepté le pH sont conformes aux valeurs maximales permises au Bénin car les eaux consommées à Lainta Cogbé et Idigny ont des taux de conductivité, d’ammonium, de calcium, de magnésium, de bicarbonate, de chlorure, de sulfate, de phosphate, de fer total, de fluorure et d’iodure qui ne présente aucun danger pour la consommation. Par contre le pH souvent trop bas peut présenter un problème. Par rapport à l’analyse bactériologique, les deux échantillons ne respectent pas les normes de qualité des eaux de consommation en vigueur en république du Bénin car la présence élevée des germes indicateurs de la contamination fécale, ainsi que la présence d’autres germes responsables d’infection, constituent sans doute une menace pour les habitants. Les eaux doivent être désinfectées par les méthodes usuelles de désinfection. Les études doivent se poursuivre pour surveiller l’évolution de la pollution de la nappe.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 14

(25)

DEUXIEME PARTIE :

CONTROLE DE LA QUALITE DE L’EAU DE PUITS

CONSOMMEE A KPOTA ET A DODOME

(26)

2.1 PRESENTATION DU MILEU D’ETUDE 2.1.1 Situation géographique

La commune de Zogbodomey est située dans la partie méridionale du plateau d'Abomey à 150 km de Cotonou. Elle est comprise entre 6°56' et 7°08 de latitude

Nord, 1°58' et 2°24' de longitude Est et se trouve à l’entrée du Département du Zou. Elle est limitée : au Nord par les communes de Bohicon et de Za-kpota, au Sud par les Départements de l'Atlantique et du Couffo, à l'Est par les communes de Covè, Zagnanado et Ouinhi, et à l'Ouest par la commune d'Agbangnizoun.

La commune de Zogbodomey compte onze (11) arrondissements (Akiza, Avlamè, Cana 1, Cana 2, Domè, Massi, Kotokpa, Kpokissa, Koussoukpa,Tanwé-hessou,

Zoukou et Zogbodomey-centre) cinquante-neuf (59) villages et six (06) quartiers de

ville. Sa superficie est de 825 km2 soit 15,73% de la superficie totale du département du Zou.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 16

(27)

Figure 1: Carte de la commune de Zogbodomey

Source :Francis AZONWADE

(28)

2.1.2 Caractéristiques physiques 2.1.2.1 Climat

Il est de type subéquatorial avec des précipitations abondantes au cours de l'année. On distingue quatre saisons : deux pluvieuses et deux sèches. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).

2.1.2.2 Pluviométrie

La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 900 et 1200 mm d’eau. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).

2.1.2.3 Relief

Le relief de la commune de Zogbodomey est caractérisé par de vastes vallées des fleuves Zou et Ouémé, des zones de plateau d'altitude faible et une zone de dépression de la Lama. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).

2.1.2.4 Végétation

Elle est composée essentiellement de:

- Savanes composées avec plusieurs strates dominées par les espèces telles que Daniella laxiflora et Parkia biglobosa, Pericopus axiflora, Vitex domania, Andropogon et Hyparenia etc…

- forêt classée située à Massi et Agrimey d'une superficie totale de 6500 ha;

- forêt galerie le long des cours d'eau;

- une forêt artificielle plantée de Tectoma grandis et de Gmélina arborea;

- une forêt marécageuse à Lokoli.

On y retrouve des espèces animales telles que les aulacodes, les antilopes, les biches et les singes à ventre rouge. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).

2.1.2.5 Sols

Plusieurs types de sols sont identifiés dans la commune de Zogbodomey. Il s'agit : - des sols ferralitiques surtout au Nord,

- des sols hydromorphes surtout à l'Est et à l'extrême -Ouest;

- des vertisols surtout au sud

- quelques sols ferrugineux tropicaux surtout à l'ouest. (Monographie de la commune de Zogbodomey, 2006).

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 18

(29)

2.1.2.6 Réseaux hydrographiques

Le réseau hydrographique est composé de plusieurs cours d'eau dont les plus importants sont: Zou, Ouémé, Hounto, Koto, Samion, Hlan, Da, et Dohou. On y rencontre également des bas-fonds répartis un peu partout. (Monographie de la commune de zogbodomey, 2006).

2.1.3 Population

2.1.3.1 Taille et classe d’âge

La commune compte 37930 femmes et 34408 hommes. L'effectif des femmes représente 52% de la population alors que les hommes ne représentent que 48%. Les pyramides des âges se rétrécissent fortement dans certains arrondissements pour les tranches d’âge de 10-14 ans et 15-19 ans, surtout pour les filles. (PDC, 2004).

2.1.3.2 Groupe ethnique et répartition

Les groupes socioculturels présents dans la commune sont: Fon (93%), Yoruba (4,6%), Adja (1,4%), Bariba (0,1%) et autres (0,6%). La population est donc à dominance fon (PDC, 2004).

2.1.3.3 Nombre de ménage

Selon l’estimation de l’INSAE, la commune est constituée de 15302 ménages (INSAE, 2012).

2.1.3.4 Religions

Les acteurs sociaux de la commune sont majoritairement de la religion traditionnelle (66,5%).

Ils pratiquent également d'autres religions telles que la religion catholique (15,1%), la religion protestante (2,9%) la religion musulmane (3,1%) et autres (12,5%) (Monographie de la commune de Zogbodomey).

2.2 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 2.2.1 Qualité de l’eau

Ensemble des propriétés physiques, chimiques, biologiques et organoleptiques qui rendent l’eau apte à l’utilisation à laquelle elle est destinée. (Loi n°2010-44 du 24 Novembre 2010 portant la gestion de l’eau en république du Bénin, chapitre premier, session 4 article 5).

2.2.2 Eau potable

Une eau est dite potable lorsque sa consommation est sans danger pour la santé et qu’elle satisfait à des normes relatives aux paramètres organoleptiques, physico-chimiques, microbiologiques et à des substances indésirables et toxiques (KOMBASSERE, 2007).

(30)

2.2.3 Accès à l’eau potable

Selon l’OMS (2000), chaque individu a accès à l’eau portable s’il est desservi par un réseau ou une pompe à moins de 200 m de son habitation (Zerah, 1999). Une personne a accès à une eau de boisson de qualité, lorsqu’elle dispose de cette eau sur place ou dans les 15 minutes de marche de son domicile (Nzuzi et Mbuyi, 2004).

2.2.4 Environnement

L’environnement est un espace où sont situés les facteurs et les conditions déterminant l’état et l’évolution d’un être vivant, d’un écosystème ou d’un élément artificiel. Ici, l’environnement est un milieu naturel dont les composantes sont influencées par les actions de l’homme, et qui en retour agissent sur la vie de celui-ci. (www.google.com).

2.2.5 Assainissement

Ensemble des moyens de ramassage et d’évacuation hygiénique des excréta et des déchets liquides d’une collectivité évitant de mettre en danger la santé de cette collectivité ou de certains de ses membres (OMS, 2007).

2.2.6 Les streptocoques

Ce sont des bactéries aérobies arrondies à Gram positif. Les streptocoques se présentent en chaînettes ou par paires et certains groupes sont pathogènes pour l’Homme.

(Microsoft Encarta 2009).

2.2.7 Les coliformes totaux

Les coliformes totaux regroupent plusieurs espèces bactériennes de la famille des entérobactéries qui sont des aérobies et des anaérobies facultatives, à Gram négatif, non sporulées en forme de bâtonnet qui fermentent le lactose en produisant du gaz et de l’acide dans les 48h à 35°C. Ce sont des microorganismes indicateurs de pollution. (APHA et al.

2005).

2.2.8 Les coliformes fécaux

Les coliformes fécaux ou les thermo-tolérants sont des bactéries aérobies et anaérobies facultatives, Gram négatif non sporulées en formes de bâtonnet. L’espèce la plus fréquente associée à ce groupe bactérien est l’Escherichia coli. Sa présence dans l’eau témoigne habituellement d’une contamination d’origine fécale ; mais plusieurs coliformes fécaux proviennent d’eau enrichie en matières organiques. (APHA et al. 2005).

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 20

(31)

2.2.9 Notions de puits

Un puits est un trou vertical cylindrique d’un diamètre assez important permettant d’atteindre à partir du sol de la nappe d’eau souterraine (l’aquifère) la moins profonde ou

«nappe phréatique» (DG Eau, 2008). Il se compose de trois parties :

- le captage : partie du puits située sous le niveau de l’eau qui permet à l’eau de l’aquifère de pénétrer l’intérieur du puits ;

- le cuvelage : parti située au-dessus du niveau de l’eau ;

- les équipements de surface : margelle, trottoir, système de puisage et aire assainie autour du puits. (DG Eau, 2008).

2.3 REVUE DE LITTERATURE

L’eau, dans ces différentes formes (nappes, fleuves, lacs), est exposée à divers types de pollution pouvant dégrader considérablement sa qualité. Ainsi, elle devient également source de maladies. S’il est donc nécessaire de se pourvoir en eau en quantité suffisante, il est aussi requis que cette eau soit saine et pure.

AÏSSI (1992), dans son mémoire de Diplôme d’Ingénieur-Technicien (DIT), a fait un essai de quantification des rejets d’eaux ménagères dans la ville de Cotonou et des analyses physico-chimiques et bactériologiques des prélèvements d’une trentaine de puits et d’ordures à Cotonou. Il a évalué à environ 5.737,35 t/an les rejets d’eaux ménagères produites par la population de Cotonou. La présence des sels provenant de la fermentation des rejets d’eaux domestiques et des bactéries dans les prélèvements lui ont permis d’affirmer l’existence de la pollution chimique et bactériologique de la nappe phréatique de Cotonou. L’évolution de la pollution des eaux de puits mise en évidence par l’analyse physicochimique et bactériologique de ces eaux, et l’estimation des rejets d’eaux ménagères, permettent de déduire que ces eaux ménagères constituent une source de pollution de la nappe phréatique de Cotonou.

Après avoir projeté l’évolution démographique et les demandes en eau potable, ils ont estimé la production d’eau potable de la SONEB pour 2025 et déduit leur insuffisance. Ils ont montré que l’insuffisance de l’eau potable de la SONEB et l’utilisation parallèle des types d’eau polluée sont à l’origine de la recrudescence des maladies hydriques à Cotonou. Ils ont suggéré une politique de gestion participative des ressources en eau qui prendra en compte l’hygiène et l’assainissement de l’environnement. ODOULAMI et BOKO (2009), dans leur article ont montré la diminution des ressources en eau disponibles sur le plateau d’Allada pour

(32)

les prochaines décennies à partir de la variation annuelle des pluies et leur tendance à la baisse.

VILAGNES (2000), dans son ouvrage, après avoir évoqué l’évolution de l’eau entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère (eaux atmosphérique, superficielles et souterraines) et le principe pollueur payeur mis en vigueur pour la gestion des eaux en France, a montré la relation entre l’eau et la santé publique à partir des maladies hydriques et parasitaires. Il a présenté ensuite les consommations d’eaux dans l’industrie et à domicile, quelques types de pollution par les micropolluants et les méthodes de traitement des eaux.

Parmi ces méthodes, il est revenu sur celles de l’assainissement (individuel et collectif) et des eaux destinées à la consommation humaine. Cette étude descriptive, faite dans un contexte de pluridisciplinarité, a mis en exergue les risques de la consommation de l’eau non potable sur la santé humaine et les précautions à prendre. L’hygiène est la base fondamentale d’une bonne santé. Toutefois, le niveau des revenus ainsi que la disponibilité de l’eau potable méritent une réflexion.

La dégradation de la qualité des eaux de puits a été confirmée à partir des analyses physico-chimiques et bactériologiques de quelques 15 puits de Cotonou. Après l’expérimentation du traitement par la chloration de quelques puits, la technique de chloration par pot diffuseur pour le traitement des eaux de puits de Cotonou a été proposée.

COMLANVI (1995).

Après avoir fait la part des responsabilités entre les populations et les autorités gouvernementales, AHOUSSINOU (2003) propose quelques méthodes correctives des comportements des populations dans son mémoire. La persistance de la pollution de la nappe phréatique de Cotonou de 1993 à 2003 a été démontrée dans ces études. Des mesures plus ou moins adaptées ont été proposées pour un approvisionnement en eau potable de la population.

BOSSOU (2001), dans son mémoire de DESS, après les analyses physico-chimiques et bactériologiques d’une cinquantaine d’échantillons d’eau de puits à Cotonou et dans ses environs, fait la cartographie de la répartition de la pollution (bactériologique) des puits de Cotonou. Il a proposé la surveillance mensuelle de la qualité des eaux de puits à partir des analyses physicochimiques et bactériologiques des prélèvements des eaux des puits et a proposé l’adoption des méthodes d’hygiène. C’est une proposition qui interpelle le gouvernement sur la dégradation de l’environnement et par ricochets sur la pollution de la nappe phréatique qui prend de l’ampleur. C’est une mesure de contrôle de la qualité de l’eau

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 22

(33)

en permanence qui devrait être mise en œuvre si les mesures de gestion correcte d’un environnement sont appliquées.

2.4 MATERIEL ET METHODES 2.4.1 Matériel

2.4.1.1 Matériel de terrain

Le matériel de terrain est constitué de :

 un GPS (Global Positioning System) pour prendre les coordonnées géographiques des sites de prélèvement;

 des fiches d’enquête pour les questionnaires ;

 des flacons de 500 ml stérilisés et de 1,5 l pour le prélèvement des échantillons d’eau ;

 un appareil photo numérique pour la prise de différentes vues ;

 une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons;

 des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement.

2.4.1.2 Matériel de laboratoire

Le matériel de laboratoire utilisé est constitué de :

 des milieux de culture pour l’ensemencement des bactéries;

 une balance pour peser du milieu de culture ;

 un réfrigérateur pour la conservation des milieux préparés ;

 un autoclave pour la stérilisation des milieux et des matériels ;

 des échantillons à analyser : eau de puits ;

 des membranes de filtration pour l’ensemencement;

 du papier aluminium pour emballer le matériel à stériliser ;

 une étuve pour l’incubation des germes ;

 un système de filtration pour effectuer l’ensemencement;

 des boîtes de pétri dans lesquelles sont coulés les milieux de culture préparés ;

 une plaque chauffante pour préparer les milieux ;

 plusieurs réactifs pour les différentes analyses;

 un pH-mètre pour la détermination du pH, et de la température ;

 un conductimètre pour la détermination de la conductivité

 un spectrophotomètre pour la détermination des paramètres physico-chimiques.

(34)

2.4.2 METHODES

2.4.2.1 Recherche documentaire

Cette phase consiste à la collecte des documents (mémoires, publication, rapports, livres, thèses, etc.) disponibles sur le sujet de recherche et à les lire afin de mieux cerner et de maitriser le sujet. Elle s’est étendue sur toute la durée du travail jusqu’à la rédaction du mémoire. Pour mener à bien ce travail, des recherches documentaires ont été effectuées dans les centres de documentation de l’EPAC (Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi), la bibliothèque de la FSA (Faculté des Sciences Agronomiques), centre de documentation de la DG Eau, la mairie de Zogbodomey à l’INSAE, et sur l’internet.

2.4.2.2 Méthode d’Enquêtes

Elle a consisté à la collecte des données auprès des ménages, des centres de santé.

Des fiches d’enquêtes ont été établies et ont permis de recueillir des informations au sein de la population. L’enquête a permis aussi de connaitre le type d’eau consommée par les habitants, de connaitre les conditions d’approvisionnement en eau, l’usage qu’elles en font et les maladies les plus fréquentes observées dans la localité.

2.4.2.3 Echantillonnage

Au cours des investigations, des ménages sont ciblés pour faire objet d’enquête. Au total 102 ménages ont été visités sur un total de 396. Nous avons fait les enquêtes dans des maisons distantes de chacune de 30 m environ.

2.4.2.4 Technique de prélèvement et transport

Les prélèvements pour l’analyse bactériologique sont faits dans des flacons en verre de 500 ml qui sont lavés et rincés avec de l’eau distillée et stérilisés.

Au total 8 prélèvements ont été effectués à raison de 4 prélèvements pour les analyses physico-chimiques et 4 autres pour les analyses bactériologiques. Les prélèvements d’eau des puits ont été réalisés à l’aide d’une puisette utilisée par les villageois, au bout de laquelle est fixée une corde permettant de faire descendre la puisette dans les puits. Une fois les prélèvements faits, les flacons sont étiquetés et rangés dans une glacière contenant de la glace pour être immédiatement acheminés au laboratoire pour des analyses. Nous avons effectué deux prélèvements par village. Quant aux analyses physico-chimiques, les prélèvements ont été faits dans des bouteilles en plastique de 1,5 L. Chaque bouteille est rincé 3 fois par l’eau à analyser et ont été amené au laboratoire pour être analysé.

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 24

(35)

2.4.2.5 Analyse des échantillons d’eau

Analyses physico-chimiques

Les analyses effectuées au laboratoire concerne les paramètres physiques comme le pH, la conductivité, la température, Total Dissolved Solid (TDS) et les paramètres chimiques tels que : la couleur, le chlorure, l’ammonium, le fluorure, le calcium, le bicarbonate, le magnésium, le nitrite, le nitrate, le sulfate, le phosphore, l’iode, le fer total.

Analyse bactériologique

L’objectif de l’analyse bactériologique d’une eau n’est pas d’effectuer un inventaire de toutes les espèces présentes, mais de rechercher soit celles qui sont susceptibles d’être pathogènes, soit celles qui sont indicatrices de contamination fécales.

Traitement des données

Les données collectées ont fait l’objet d’un dépouillement manuel. Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques ont été saisi et traité avec un micro-ordinateur au moyen de divers programmes de logiciels notamment Word qui a permis la rédaction et la mise en forme du texte manuscrit et Excel pour la réalisation des graphes.

(36)

2.5 RESULTAT ET DISCUSSION 2.5.1 RESULTAT

2.5.1.1 Résultats des enquêtes

Population enquêtées

Pour avoir une estimation de la taille de la population étudiée, respectivement 20,94% et 40%

du nombre total de ménages vivant à Dodomè et Kpota ont été enquêtés. Le tableau 2 représente l’estimation de la taille de l’échantillon.

Tableau II : Echantillon de ménages enquêtés

Arrondissement Cana I Cana I

Village Dodomè Kpota

Nombre total de ménage 296 100

Nombre de ménages enquêtés 62 40

Pourcentage 20,94 40

Tableau III : Coordonnées des sites de prélèvements

Sites de prélèvement Position Nord Position Est Source Kpota Lossouhoué 07°06’54,81" 02°05’40,8" Puits Kpota Hounyèmè 07°06’16,0" 02°05’26,9" Puits Dodomè Fléssa 07°07’31,5" 02°05’18,0 Puits Dodomè Tota 07°07’46,6" 02°04’20,0" Puits

Source d’approvisionnement en eau de la population

Figure 2 : Répartition des sources d’approvisionnement en eau Source : Résultat des travaux, 2015

Les enquêtes menées dans les villages de Dodomè et Kpota ont permis d’identifier les différentes sources d’approvisionnement en eau de la population. Ce sont : les puits, les forages et l’eau de la SONEB. Ces sources d’eau utilisées varient en fonction de chaque

80%

4% 16%

eau de puits eau de SONEB eau de forage

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 26

(37)

individu et des moyens qu’il dispose. Les populations préfèrent s’approvisionner en eau de puits à cause du nombre élevé de ce dernier dans les villages, du coût élevé de l’eau de la SONEB et de la distance du réseau SONEB et des forages par rapport à leurs maisons. Ces conditions poussent les populations à s’approvisionner en eau de puits sachant bien évidemment les risques qu’elles encourent sur leur santé en les buvant. Lors des investigations, les populations ont confirmé qu’elles boivent de l’eau de puits soit à cause de l’insuffisance ou la distance des forages ou le coût élevé de l’eau de la SONEB.

Photo 2 : Ménagère puisant de l’eau de puits Source : Cliché AGOSSADOU, 2015

Traitement apporté à l’eau avant consommation

Les enquêtes ont révélé que la majeure partie de la population consomme de l’eau de puits et la plupart des ménages ne traite pas l’eau avant de la consommer :

– 96,3% de la population ne traitent pas l’eau avant de la consommer – 3,70% de la population traite leur eau.

Les ménages qui traitent l’eau de puits avant la consommation utilisent des moyens de traitement à savoir : l’eau de javel, aquatabs et l’alun.

Etats des puits pendant la saison sèche

Pendant la saison sèche, la plupart des puits ne tarissent pas mais l’eau prend une couleur blanchâtre.

Usage de l’eau par la population

La population utilise l’eau de puits pour la consommation, pour faire la lessive, la vaisselle, pour se laver.

(38)

Différents types de maladies contractées

Figure 3: Différents types de maladies notées dans les localités.

Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 3 montre les différentes maladies notées dans les localités. Il s’agit du paludisme, de la diarrhée et des maux de ventre.

2.5.1.2 Résultats des paramètres physico-chimiques

Le pH

Figure 4 : Valeur du pH des différents échantillons d’eau prélevée Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 4 ci-dessus montre que toutes les valeurs de pH ne sont pas conformes à la norme pour l’eau de boisson qui se situe 6,5 et 8,5.

Température

0 10 20 30 40 50 60

Kpota Dodomè

Pourcentage (%)

Paludisme Diarrhéé Maux de ventre Aucun

0 2 4 6 8 10

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè Flésa Dodomè Tota Potentiel d'Hydrogène pH

Points de prélèvement

pH

Valeur Minimale Valeur Maximale

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 28

(39)

Figure 5 : Température des eaux prélevées dans les puits Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 5 ci-dessus montre que les températures de l’eau prélevée dans les quatre (4) localités respectent les normes recommandées par l’OMS.

Conductivité

Figure 6 : Conductivité des eaux prélevées au niveau des puits Source : Résultats des travaux, 2015

L’analyse de ce graphe (6) montre que 100% des eaux prélevées dans les différentes localités respectent la norme recommandée par l’OMS qui est de 2000 µs/cm. Les valeurs se situent entre 117 et 597µs/cm.

24,95 25 25,05 25,1

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè Tota

Températue en °C

Points de prélèvement

Température °C Norme

0 500 1000 1500 2000

kpota

Lossouhoué kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè Tota

Conductivité (µ/cm)

Points de prélèvement

Conduct (µ/cm) Norme

(40)

TDS

Figure 7 : TDS des eaux prélevées au niveau des puits Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 7 présente les valeurs de TDS des eaux prélevées au niveau des puits. Elles varient de 117 à 597.

Couleur

Figure 8: Couleur des eaux de puits prélevées Source : Résultats des travaux, 2015

La figure 8 ci-dessus montre la variation de la couleur au niveau des échantillons. Les valeurs obtenues au niveau des puits sont conformes à la norme qui est 15 UC.

0 200 400 600

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè Tota

Titre de l'axe

Points de prélèvement

TDS

0 5 10 15

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè Tota

Couleur

Points de prélèvement

Couleur Norme

Réalisé par Harmonia AGOSSADOU UAC/EPAC/GEn 30

(41)

Chlorures

Figure 9: Taux de chlorure dans les eaux analysées Source : résultat des travaux, 2015

Les taux de chlorures obtenus dans les eaux prélevées au niveau des localités varient entre 18,3 mg/L et 54,9 mg/L. Ces valeurs obtenues étant inférieures à 250 mg/L respectent donc la norme recommandée par l’OMS. (Figure 9).

Bicarbonates

Figure 10: Concentration en bicarbonates des eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 10 ci-dessus traduit le taux de bicarbonate contenu dans les échantillons d’eau de puits. Il varie de 24,4 à 109,8 mg/l.

0 50 100 150 200 250

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè tota Concentration en mg/l

Points de prélèvement

Chlorure Norme

0 50 100 150

Kpota

Lossouhoué Kpota

Hounyèmè Dodomè

Fléssa Dodomè Tota Concentration en mg/l

Points de prélèvement

Bicarbonates

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