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2.5 RESULTAT ET DISCUSSION

2.2.9 Notions de puits

Un puits est un trou vertical cylindrique d’un diamètre assez important permettant d’atteindre à partir du sol de la nappe d’eau souterraine (l’aquifère) la moins profonde ou

«nappe phréatique» (DG Eau, 2008). Il se compose de trois parties :

- le captage : partie du puits située sous le niveau de l’eau qui permet à l’eau de l’aquifère de pénétrer l’intérieur du puits ;

- le cuvelage : parti située au-dessus du niveau de l’eau ;

- les équipements de surface : margelle, trottoir, système de puisage et aire assainie autour du puits. (DG Eau, 2008).

2.3 REVUE DE LITTERATURE

L’eau, dans ces différentes formes (nappes, fleuves, lacs), est exposée à divers types de pollution pouvant dégrader considérablement sa qualité. Ainsi, elle devient également source de maladies. S’il est donc nécessaire de se pourvoir en eau en quantité suffisante, il est aussi requis que cette eau soit saine et pure.

AÏSSI (1992), dans son mémoire de Diplôme d’Ingénieur-Technicien (DIT), a fait un essai de quantification des rejets d’eaux ménagères dans la ville de Cotonou et des analyses physico-chimiques et bactériologiques des prélèvements d’une trentaine de puits et d’ordures à Cotonou. Il a évalué à environ 5.737,35 t/an les rejets d’eaux ménagères produites par la population de Cotonou. La présence des sels provenant de la fermentation des rejets d’eaux domestiques et des bactéries dans les prélèvements lui ont permis d’affirmer l’existence de la pollution chimique et bactériologique de la nappe phréatique de Cotonou. L’évolution de la pollution des eaux de puits mise en évidence par l’analyse physicochimique et bactériologique de ces eaux, et l’estimation des rejets d’eaux ménagères, permettent de déduire que ces eaux ménagères constituent une source de pollution de la nappe phréatique de Cotonou.

Après avoir projeté l’évolution démographique et les demandes en eau potable, ils ont estimé la production d’eau potable de la SONEB pour 2025 et déduit leur insuffisance. Ils ont montré que l’insuffisance de l’eau potable de la SONEB et l’utilisation parallèle des types d’eau polluée sont à l’origine de la recrudescence des maladies hydriques à Cotonou. Ils ont suggéré une politique de gestion participative des ressources en eau qui prendra en compte l’hygiène et l’assainissement de l’environnement. ODOULAMI et BOKO (2009), dans leur article ont montré la diminution des ressources en eau disponibles sur le plateau d’Allada pour

les prochaines décennies à partir de la variation annuelle des pluies et leur tendance à la baisse.

VILAGNES (2000), dans son ouvrage, après avoir évoqué l’évolution de l’eau entre l’hydrosphère, l’atmosphère et la lithosphère (eaux atmosphérique, superficielles et souterraines) et le principe pollueur payeur mis en vigueur pour la gestion des eaux en France, a montré la relation entre l’eau et la santé publique à partir des maladies hydriques et parasitaires. Il a présenté ensuite les consommations d’eaux dans l’industrie et à domicile, quelques types de pollution par les micropolluants et les méthodes de traitement des eaux.

Parmi ces méthodes, il est revenu sur celles de l’assainissement (individuel et collectif) et des eaux destinées à la consommation humaine. Cette étude descriptive, faite dans un contexte de pluridisciplinarité, a mis en exergue les risques de la consommation de l’eau non potable sur la santé humaine et les précautions à prendre. L’hygiène est la base fondamentale d’une bonne santé. Toutefois, le niveau des revenus ainsi que la disponibilité de l’eau potable méritent une réflexion.

La dégradation de la qualité des eaux de puits a été confirmée à partir des analyses physico-chimiques et bactériologiques de quelques 15 puits de Cotonou. Après l’expérimentation du traitement par la chloration de quelques puits, la technique de chloration par pot diffuseur pour le traitement des eaux de puits de Cotonou a été proposée.

COMLANVI (1995).

Après avoir fait la part des responsabilités entre les populations et les autorités gouvernementales, AHOUSSINOU (2003) propose quelques méthodes correctives des comportements des populations dans son mémoire. La persistance de la pollution de la nappe phréatique de Cotonou de 1993 à 2003 a été démontrée dans ces études. Des mesures plus ou moins adaptées ont été proposées pour un approvisionnement en eau potable de la population.

BOSSOU (2001), dans son mémoire de DESS, après les analyses physico-chimiques et bactériologiques d’une cinquantaine d’échantillons d’eau de puits à Cotonou et dans ses environs, fait la cartographie de la répartition de la pollution (bactériologique) des puits de Cotonou. Il a proposé la surveillance mensuelle de la qualité des eaux de puits à partir des analyses physicochimiques et bactériologiques des prélèvements des eaux des puits et a proposé l’adoption des méthodes d’hygiène. C’est une proposition qui interpelle le gouvernement sur la dégradation de l’environnement et par ricochets sur la pollution de la nappe phréatique qui prend de l’ampleur. C’est une mesure de contrôle de la qualité de l’eau

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en permanence qui devrait être mise en œuvre si les mesures de gestion correcte d’un environnement sont appliquées.

2.4 MATERIEL ET METHODES 2.4.1 Matériel

2.4.1.1 Matériel de terrain

Le matériel de terrain est constitué de :

 un GPS (Global Positioning System) pour prendre les coordonnées géographiques des sites de prélèvement;

 des fiches d’enquête pour les questionnaires ;

 des flacons de 500 ml stérilisés et de 1,5 l pour le prélèvement des échantillons d’eau ;

 un appareil photo numérique pour la prise de différentes vues ;

 une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons;

 des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement.

2.4.1.2 Matériel de laboratoire

Le matériel de laboratoire utilisé est constitué de :

 des milieux de culture pour l’ensemencement des bactéries;

 une balance pour peser du milieu de culture ;

 un réfrigérateur pour la conservation des milieux préparés ;

 un autoclave pour la stérilisation des milieux et des matériels ;

 des échantillons à analyser : eau de puits ;

 des membranes de filtration pour l’ensemencement;

 du papier aluminium pour emballer le matériel à stériliser ;

 une étuve pour l’incubation des germes ;

 un système de filtration pour effectuer l’ensemencement;

 des boîtes de pétri dans lesquelles sont coulés les milieux de culture préparés ;

 une plaque chauffante pour préparer les milieux ;

 plusieurs réactifs pour les différentes analyses;

 un pH-mètre pour la détermination du pH, et de la température ;

 un conductimètre pour la détermination de la conductivité

 un spectrophotomètre pour la détermination des paramètres physico-chimiques.

2.4.2 METHODES

2.4.2.1 Recherche documentaire

Cette phase consiste à la collecte des documents (mémoires, publication, rapports, livres, thèses, etc.) disponibles sur le sujet de recherche et à les lire afin de mieux cerner et de maitriser le sujet. Elle s’est étendue sur toute la durée du travail jusqu’à la rédaction du mémoire. Pour mener à bien ce travail, des recherches documentaires ont été effectuées dans les centres de documentation de l’EPAC (Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi), la bibliothèque de la FSA (Faculté des Sciences Agronomiques), centre de documentation de la DG Eau, la mairie de Zogbodomey à l’INSAE, et sur l’internet.

2.4.2.2 Méthode d’Enquêtes

Elle a consisté à la collecte des données auprès des ménages, des centres de santé.

Des fiches d’enquêtes ont été établies et ont permis de recueillir des informations au sein de la population. L’enquête a permis aussi de connaitre le type d’eau consommée par les habitants, de connaitre les conditions d’approvisionnement en eau, l’usage qu’elles en font et les maladies les plus fréquentes observées dans la localité.

2.4.2.3 Echantillonnage

Au cours des investigations, des ménages sont ciblés pour faire objet d’enquête. Au total 102 ménages ont été visités sur un total de 396. Nous avons fait les enquêtes dans des maisons distantes de chacune de 30 m environ.

2.4.2.4 Technique de prélèvement et transport

Les prélèvements pour l’analyse bactériologique sont faits dans des flacons en verre de 500 ml qui sont lavés et rincés avec de l’eau distillée et stérilisés.

Au total 8 prélèvements ont été effectués à raison de 4 prélèvements pour les analyses physico-chimiques et 4 autres pour les analyses bactériologiques. Les prélèvements d’eau des puits ont été réalisés à l’aide d’une puisette utilisée par les villageois, au bout de laquelle est fixée une corde permettant de faire descendre la puisette dans les puits. Une fois les prélèvements faits, les flacons sont étiquetés et rangés dans une glacière contenant de la glace pour être immédiatement acheminés au laboratoire pour des analyses. Nous avons effectué deux prélèvements par village. Quant aux analyses physico-chimiques, les prélèvements ont été faits dans des bouteilles en plastique de 1,5 L. Chaque bouteille est rincé 3 fois par l’eau à analyser et ont été amené au laboratoire pour être analysé.

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2.4.2.5 Analyse des échantillons d’eau

Analyses physico-chimiques

Les analyses effectuées au laboratoire concerne les paramètres physiques comme le pH, la conductivité, la température, Total Dissolved Solid (TDS) et les paramètres chimiques tels que : la couleur, le chlorure, l’ammonium, le fluorure, le calcium, le bicarbonate, le magnésium, le nitrite, le nitrate, le sulfate, le phosphore, l’iode, le fer total.

Analyse bactériologique

L’objectif de l’analyse bactériologique d’une eau n’est pas d’effectuer un inventaire de toutes les espèces présentes, mais de rechercher soit celles qui sont susceptibles d’être pathogènes, soit celles qui sont indicatrices de contamination fécales.

Traitement des données

Les données collectées ont fait l’objet d’un dépouillement manuel. Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques ont été saisi et traité avec un micro-ordinateur au moyen de divers programmes de logiciels notamment Word qui a permis la rédaction et la mise en forme du texte manuscrit et Excel pour la réalisation des graphes.

2.5 RESULTAT ET DISCUSSION 2.5.1 RESULTAT

2.5.1.1 Résultats des enquêtes

Population enquêtées

Pour avoir une estimation de la taille de la population étudiée, respectivement 20,94% et 40%

du nombre total de ménages vivant à Dodomè et Kpota ont été enquêtés. Le tableau 2 représente l’estimation de la taille de l’échantillon.

Tableau II : Echantillon de ménages enquêtés

Arrondissement Cana I Cana I

Village Dodomè Kpota

Nombre total de ménage 296 100

Nombre de ménages enquêtés 62 40

Pourcentage 20,94 40

Tableau III : Coordonnées des sites de prélèvements

Sites de prélèvement Position Nord Position Est Source Kpota Lossouhoué 07°06’54,81" 02°05’40,8" Puits Kpota Hounyèmè 07°06’16,0" 02°05’26,9" Puits Dodomè Fléssa 07°07’31,5" 02°05’18,0 Puits Dodomè Tota 07°07’46,6" 02°04’20,0" Puits

Source d’approvisionnement en eau de la population

Figure 2 : Répartition des sources d’approvisionnement en eau Source : Résultat des travaux, 2015

Les enquêtes menées dans les villages de Dodomè et Kpota ont permis d’identifier les différentes sources d’approvisionnement en eau de la population. Ce sont : les puits, les forages et l’eau de la SONEB. Ces sources d’eau utilisées varient en fonction de chaque

80%

4% 16%

eau de puits eau de SONEB eau de forage

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individu et des moyens qu’il dispose. Les populations préfèrent s’approvisionner en eau de puits à cause du nombre élevé de ce dernier dans les villages, du coût élevé de l’eau de la SONEB et de la distance du réseau SONEB et des forages par rapport à leurs maisons. Ces conditions poussent les populations à s’approvisionner en eau de puits sachant bien évidemment les risques qu’elles encourent sur leur santé en les buvant. Lors des investigations, les populations ont confirmé qu’elles boivent de l’eau de puits soit à cause de l’insuffisance ou la distance des forages ou le coût élevé de l’eau de la SONEB.

Photo 2 : Ménagère puisant de l’eau de puits Source : Cliché AGOSSADOU, 2015

Traitement apporté à l’eau avant consommation

Les enquêtes ont révélé que la majeure partie de la population consomme de l’eau de puits et la plupart des ménages ne traite pas l’eau avant de la consommer :

– 96,3% de la population ne traitent pas l’eau avant de la consommer – 3,70% de la population traite leur eau.

Les ménages qui traitent l’eau de puits avant la consommation utilisent des moyens de traitement à savoir : l’eau de javel, aquatabs et l’alun.

Etats des puits pendant la saison sèche

Pendant la saison sèche, la plupart des puits ne tarissent pas mais l’eau prend une couleur blanchâtre.

Usage de l’eau par la population

La population utilise l’eau de puits pour la consommation, pour faire la lessive, la vaisselle, pour se laver.

Différents types de maladies contractées

Figure 3: Différents types de maladies notées dans les localités.

Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 3 montre les différentes maladies notées dans les localités. Il s’agit du paludisme, de la diarrhée et des maux de ventre.

2.5.1.2 Résultats des paramètres physico-chimiques

Le pH

Figure 4 : Valeur du pH des différents échantillons d’eau prélevée Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 4 ci-dessus montre que toutes les valeurs de pH ne sont pas conformes à la norme pour l’eau de boisson qui se situe 6,5 et 8,5.

Température

Figure 5 : Température des eaux prélevées dans les puits Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 5 ci-dessus montre que les températures de l’eau prélevée dans les quatre (4) localités respectent les normes recommandées par l’OMS.

Conductivité

Figure 6 : Conductivité des eaux prélevées au niveau des puits Source : Résultats des travaux, 2015

L’analyse de ce graphe (6) montre que 100% des eaux prélevées dans les différentes localités respectent la norme recommandée par l’OMS qui est de 2000 µs/cm. Les valeurs se situent entre 117 et 597µs/cm.

TDS

Figure 7 : TDS des eaux prélevées au niveau des puits Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 7 présente les valeurs de TDS des eaux prélevées au niveau des puits. Elles varient de 117 à 597.

Couleur

Figure 8: Couleur des eaux de puits prélevées Source : Résultats des travaux, 2015

La figure 8 ci-dessus montre la variation de la couleur au niveau des échantillons. Les valeurs obtenues au niveau des puits sont conformes à la norme qui est 15 UC.

0

Chlorures

Figure 9: Taux de chlorure dans les eaux analysées Source : résultat des travaux, 2015

Les taux de chlorures obtenus dans les eaux prélevées au niveau des localités varient entre 18,3 mg/L et 54,9 mg/L. Ces valeurs obtenues étant inférieures à 250 mg/L respectent donc la norme recommandée par l’OMS. (Figure 9).

Bicarbonates

Figure 10: Concentration en bicarbonates des eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 10 ci-dessus traduit le taux de bicarbonate contenu dans les échantillons d’eau

Calcium

Figure 11: Taux de calcium dans les eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 11 présente les concentrations de l’eau en calcium dans les différentes localités. Elles oscillent entre 8,01 mg/L et 36,87 mg/L. Ces valeurs respectent la norme requise par l’OMS qui est 100 mg/L.

Magnésium

Figure 12: Concentration en magnésium des eaux prélevées

Source : Résultats des travaux, 2015

La figure 12 illustre le taux de magnésium contenu dans les eaux prélevées dans les localités. Elle varie de 2,90 à 7,78 mg /L. La norme admise par l’OSM étant de 50 mg/L, ces valeurs obtenues sont donc inférieures à la norme prescrite par l’OMS.

0

Ammonium

Figure 13: Concentration en Ammonium des échantillons prélevés Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 13 ci-dessus montre les concentrations en ammonium des eaux des différentes localités. Ces eaux ont une concentration en ammonium en-dessous de la norme recommandée par l’OMS qui est 0,5 mg/l. Les concentrations varient de 00 à 0,0258 mg/l.

Nitrates

Figure 14: Concentration en nitrates des eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 14 ci-dessus montre le taux de nitrate contenu dans les eaux analysées. Elles se situent entre 40,92 mg/L et 198 mg/L. Toutes les valeurs sont supérieures à la norme prescrite par l’OMS qui est 50 mg/L sauf celle de l’eau prélevée à Kpota Hounyèmè qui est égale à 40,92 mg/L.

Figure 15: Variation de la concentration en nitrites des «échantillons d’eaux analysés Source : Résultat des travaux, 2015

Les différentes concentrations en nitrite des échantillons d’eaux analysés sont représentées par la figure 15 ci-dessus. Les valeurs obtenues sont inférieures à la norme fixée par l’OMS qui est 0,1 mg/L.

Fer total

Figure 16: Concentration en Fer des eaux prélevées Source : Résultats des travaux 2015

La figure 16 illustre la concentration en fer des eaux prélevées. Toutes les valeurs obtenues excepté celle de Kpota Lossouhoué (0,36 mg/L) sont inférieures à la norme recommandée par l’OMS qui est 0,3 mg/L.

Iodure

Figure 17: Concentration en iodure des eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 17 montre les valeurs d’iodures obtenues dans les échantillons d’eau de puits.

Elles varient entre 0,05 mg/L et 0,07 mg/L.

Fluorures

Figure 18: Concentration en ions fluorures Source : Résultat des travaux, 2015

Les eaux prélevées sont pauvres en fluor. Les concentrations en fluorures varient de 0,01 mg/L à 0,10 mg/L. Elles sont donc inférieures à la norme permise par l’OMS qui est 1,5 mg/L. (Figure 18).

Figure 19: Concentration en ions sulfates Source : Résultat des travaux ; 2015

La figure 19 montre le taux de sulfate dans les différents échantillons d’eau prélevés.

Il varie de 0 mg/L à 48 mg/L. Ces valeurs sont inférieures à la norme recommandée par l’OMS qui est 400 mg/L.

Phosphates

Figure 20: Concentration en ions phosphates dans les eaux Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 20 montre les valeurs de phosphate des différents échantillons d’eau. Elles varient de 0,32 mg/L à 0,72 mg/L. Aucune norme n’a été recommandée par l’OMS.

2.5.1.3 Résultat des analyses bactériologiques

Coliformes totaux

Figure 21: Taux de coliforme totaux dans les échantillons d’eau Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 21 ci-dessus présente le nombre de coliformes totaux obtenus dans les échantillons d’eau prélevés dans les différentes localités. Toutes les eaux sont contaminées par les coliformes totaux. Il varie entre 556 UFC et 1720 UFC. Ces valeurs sont en-dessus de la norme requise par l’OMS qui est 10/100 ml. Ce qui prouve que ces eaux contiennent donc des germes d’origine fécale.

Coliformes fécaux

Figure 22 : Taux de coliformes fécaux dans les eaux prélevées Source : Résultat des travaux, 2015

La figure 22 montre le nombre de coliformes fécaux dans les échantillons. La plus forte valeur est enregistrée à Dodomè Fléssa (16 UFC) et la plus faible est enregistrée à Kpota

0

Lossouhoué (640 UFC). Aucune de ces valeurs ne respectent la norme recommandée par l’OMS. Ces eaux sont contaminées par des matières fécales.

Streptocoques fécaux

Figure 23: Taux de coliformes totaux dans les eaux échantillonnées Source : Résultat des travaux, 2015

Les valeurs de streptocoques fécaux sont supérieures à la norme recommandée par l’OMS qui est 0/100 ml. Elles se situent entre 144 UFC et 640 UFC. Les eaux de puits de ces localités sont contaminées par des streptocoques fécaux. (Figure 23).

2.5.2 DISCUSSION

Il ressort des résultats des enquêtes que la majorité des ménages sont conscients que l’eau de puits peut contenir des microbes qui peuvent les rendre malade. Sachant les risques liés à la consommation d’une telle eau, ces populations n’ont le choix que de la consommer car l’eau de puits est celle dont elles disposent sans le moindre coût, la plus proche et accessible car les forages sont à une longue distance des ménages. La population affirme que l’eau de la SONEB est très couteuse et qu’elle ne dispose pas de moyens pour s’en approvisionner. On constate aussi que les puits ne sont pas couverts et que des germes pathogènes peuvent y pénétrer facilement. L’hygiène autour de ces puits n’est pas bonne, on note l’absence d’un assainissement adéquat et la majorité des ménages ne traite pas l’eau de puits avant son utilisation. La population est donc confrontée à de nombreuses maladies.

Les analyses physico-chimiques montrent que la valeur du pH varie de 5,514 à 6,270.

Le pH (potentiel hydrogène) représente l’équilibre entre acidité et alcalinité sur une échelle de 0 à 14, la valeur 7 étant celle d’un pH neutre. Les valeurs trouvées sont inférieures à la norme

1000

recommandée par l’OMS qui est comprise entre 6,5 et 8,5. L’eau de ces puits est donc acide.

Les valeurs observées sont donc similaires à celles obtenues par TADJOU (2010) dans la commune de Kétou qui se situe entre 5,5 et 6,7 et sont proche de celle d’OUNIRY qui a trouvé en 2007 au Mali un pH qui varie de 4,59 à 7,02.

Les valeurs observées sont donc similaires à celles obtenues par TADJOU (2010) dans la commune de Kétou qui se situe entre 5,5 et 6,7 et sont proche de celle d’OUNIRY qui a trouvé en 2007 au Mali un pH qui varie de 4,59 à 7,02.

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