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Christine PIRÈS BEAUNE Députée

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Chère Madame, Cher Monsieur,

La crise sanitaire provoquée par la COVID-19, qui touche notre pays depuis le début de l’année et fait de nombreuses victimes, est loin d’être terminée. Au moment où j’écris ces lignes, notre département vient d’être classé « zone d’alerte renforcée » nous rappelant que la vigilance et l’application des gestes barrière est l’affaire de tous, pour le bien de tous.

Cette crise sanitaire a aussi des conséquences sociales et économiques importantes qui nous préoccupent tous. Si les mesures mises en place par le gouvernement, dès le début de la crise, (chômage partiel, télétravail, fonds de soutien, annulations/reports de cotisations et d’impôts, prêts garantis) sont à saluer, je crains tout de même une amplifi cation des diffi cultés dans les prochaines semaines et prochains mois, l’économie ne pouvant être sous perfusion sur une période longue.

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, les faillites et fermetures d’entreprises, de commerces risquent de se multiplier avec pour corollaire une montée inexorable du chômage, fragilisant de nombreuses familles et de nombreux territoires.

Par son intensité et sa longévité, cette crise risque de raviver les contradictions, qui n’ont pas lieu d’être, entre « la fi n du monde » et la « fi n du mois ». Nous devons clairement tirer les enseignements de cette crise en sachant que la lutte contre le changement climatique n’est plus une option. Pour autant, et le mouvement des gilets jaunes nous l’a rappelé, cette mutation écologique de nos modes de production et de consommation, doit s’accompagner de mesures fortes en faveur des classes populaires et moyennes. Si la crise sanitaire ne doit pas masquer un autre péril, celui du climat, la lutte contre le réchauffement climatique doit s’accompagner impérativement d’une réduction des inégalités, à défaut elle échouera, j’en suis convaincue.

Par ailleurs, vous devez fort légitimement vous interroger sur ces milliards qui n’en fi nissent pas de pleuvoir depuis le début de l’épidémie. A ce jour, le fi nancement de toutes ces mesures est assuré par la dette européenne et française. Ce qui semblait impossible, nous disait-on, est devenu possible. Tant mieux, je m’en félicite. Mais attention, une fois la crise sanitaire jugulée, le pouvoir pourrait être tenté de renouer avec les dogmes budgétaires. La tentation de réduire notre modèle social sous prétexte de rétablir les comptes de l’Etat et de la Sécurité sociale pourrait être forte. Il nous faudra alors être extrêmement vigilants face aux tenants du néolibéralisme.

J’en ai l’intime conviction : le monde d’après ne peut et ne doit ressembler au monde d’hier.

Vous pouvez compter sur moi, dans le cadre des débats sur le budget de l’Etat mais aussi de la Sécurité Sociale, pour défendre de toutes mes forces, une politique plus juste, plus solidaire et soucieuse de préserver notre planète.

Mes équipes, Laurent Dumas mon suppléant et moi-même restons à votre écoute.

Bien fi dèlement,

Christine Pirès Beaune

DE SEPTEMBRE 2019 À SEPTEMBRE 2020

36

Semaines de présences

71

Présences en commission

199

Interventions en commission

440

Interventions en séance

432

Amendements déposés

1

Rapport

1

Proposition de loi (auteure)

13

Propositions de loi (cosignataire)

38

Questions écrites

14

Questions orales

Source : www.nosdeputes.fr Observatoire Citoyen de l’activité parlementaire

MON ACTION EN CHIFFRES

JOURNAL DE LA DÉPUTÉE n°3 - Octobre 2020

Christine PIRÈS BEAUNE

Députée

A votre écoute sur le terrain

2

ème

CIRCONSCRIPTION RIOM-LIMAGNE-COMBRAILLES

Laurent DUMAS

Député Suppléant

(2)

Mon action à l’Assemblée nationale

SANTÉ

Pénurie de médicaments

L

a crise de la COVID-19 a donné encore plus de visibilité à un phénomène, qui ne date pas de ce gouvernement ni même du précédent, à savoir la pénurie de médicaments, qui concerne tout type de médicament : du doliprane à l’anti- cancéreux.

Au début des années 2000, 80% des prin- cipes actifs nécessaires à la production de médicaments étaient encore fabriqués en Europe. En 2020, c’est 20% seulement :

ces deux chiffres résument, à eux-seuls, une triste réalité. La santé, qui devrait être un bien commun, est devenu un produit de marché comme un autre. Les français ont découvert, à la faveur de cette crise sani- taire, que le doliprane allait être rationné car fabriqué en Chine et en Inde, or les usines avaient fermées et les navires le transportant ne naviguaient plus !

En juin 2019, 2318 médicaments étaient en tension dans les 21 000 officines de France.

Les 35 molécules de base, en oncologie, sont produites en Orient, essentiellement en Chine. La situation est encore plus cri- tique pour les génériques.

J’ai voulu vérifier aussi la réalité sur la cir- conscription. J’ai écrit à toutes les phar- macies ainsi qu’à tous les Ehpad que je remercie pour leur collaboration. Je peux affirmer que la pénurie de médicaments concerne bien tous les territoires, urbains comme ruraux. Les pouvoirs publics fran- çais et européens doivent agir sans tarder, il en va de notre santé à tous.

MES INTERVENTIONS :

• 11 février 2020 :

question d’actualité à Mme Buzyn

• 17 avril 2020 :

défense d’un amendement dans le cadre du budget rectificatif n°2, visant à renationaliser Luxfer (dernier fournisseur français de bouteilles pour l’oxygène)

• 28 avril 2020 :

dépôt d’une proposition de loi relative à la nationalisation de sociétés particulièrement nécessaire à l’indépendance sanitaire de la nation.

• 6 mai 2020 :

intervention en commission des finances sur la relocalisation de la production de médicaments.

• 20 mai 2020 :

deux interventions en séance sur la pénurie de médicaments.

La députée européenne centriste, Nathalie COLIN-OESTERLÉ, a présenté à Bruxelles son rapport sur la pénurie de médicaments en Europe le 29 avril dernier.

Il a été adopté à une écrasante majorité. Elle y préconise notamment de créer une pharmacie européenne d’urgence, de renforcer l’agence européenne des médica- ments et de relocaliser la production de médicaments en Europe. J’espère que ces propositions seront très vite suivies d’actes.

Infirmier en EHPAD, je constate cette pénurie de médicaments depuis quelques années et le phénomène s'est particulièrement accentué ces derniers mois, bien avant la pandémie liée à la Covid 19. Cette dernière n'a malheu- reusement rien arrangé et a mis en lumière ce problème qui concerne chacun d'entre nous. La mondialisation qui a entraîné de nombreuses délocalisations et la production à flux tendu par les laboratoires sont à l'origine des carences de traitements.

Le produit de base qui nous a fait le plus défaut ces derniers mois est le Paracétamol 1 gramme en suppositoire, qui a été manquant par intermittence durant 18 mois ! L'utilisation de la forme suppositoire du doliprane 1G est intéressante et très utilisée chez la personne âgée. En effet lors d'épisodes de fièvre qui entraînent parfois des troubles de la vigilance, la prise orale n'est pas possible sans risque de fausse route. C'est également un antalgique très utilisé pour traiter la douleur. De plus

la forme injectable n'est malheureusement disponible qu'en milieu hospitalier, ce qui est une aberration quand on sait qu'il faut impéra- tivement limiter les hospitalisations pour nos aînés.

J'ai tout naturellement informé notre députée Christine Pirès Beaune en février dernier pour l'alerter des difficultés rencontrées sur le terrain afin qu'elle puisse nous aider et inter- peller la Ministre de la Santé à l'Assemblée nationale (c.f. question d’actualité du 11/2).

Depuis quelques semaines nous assistons à un retour à la normale de l'approvisionnement du Doliprane, mais de nombreuses spécialités sont manquantes et imposent aux médecins prescripteurs de jongler en réalisant des substitutions de traitements qui sont parfois approximatives ! Selon le pharmacien qui fournit notre Ehpad, il manquerait entre 500 et 600 médicaments !

Merci à notre députée pour son écoute ! TÉMOIGNAGE

SÉBASTIEN

RICHARDOT,

Infirmier en Ehpad

(3)

Mon action à l’Assemblée Nationale

Loi dépendance :

une nouvelle fois repoussée

« Stop au blabla, faites notre loi » : c’est le mes- sage des acteurs du secteur du vieillissement et comment leur donner tort ! Une grande réforme de la dépendance : c’était la grande promesse du Président Sarkozy qui n’a pas vu le jour ! Si une loi sur le vieillissement et une «contribution spéciale » pour financer la dépendance ont bien été votés sous le quinquennat Hollande, ce der- nier n’a pas tenu, lui non plus,

sa promesse d’une réforme de la dépendance ! Quant au président Macron, c’était un engagement de campagne. Il l’a redit en 2018, promis pour 2019 puis promis pour 2020 et il y a quelques jours, promis pour 2021 !

L’heure n’est pourtant plus aux promesses et la crise sanitaire que nous vivons, démontre, s’il en était besoin, l’urgence à voter des mesures fortes et indispensables.

Depuis des années, j’alerte, avec de nombreux députés de tous bords, sur la situation alarmante de la prise en charge de nos aînés en Ehpad mais aussi à domicile. Dans une question au gouverne- ment, le 26 octobre 2017, je tirais déjà la sonnette d’alarme sur la détérioration profonde de la prise en charge des personnes âgées dépendantes et des conditions de travail des personnels. Ces der- niers ont bien du mal à supporter l’évolution de leur métier et le taux d’absentéisme est impor- tant. Une réelle souffrance au travail et pour cer- tains un sentiment de culpabilité pour des salaires très peu attractifs. Est-il acceptable de demander à une aide-soignante de déshabiller un résident et de le coucher en quelques minutes, faute de

moyens humains et donc financiers suffisants ? Evidemment non.

Pendant ce confinement, tous les personnels des hôpitaux, des Ehpad, des services à domi- cile ont été formidables et chaque jour les fran- çais les ont applaudis. Privés de matériel médi- cal (masques, blouses, gel, gants) au début de

l’épidémie, les hôpitaux ont été les premiers à en dispo- ser. Il a fallu plusieurs jours pour que les Ehpad puissent eux aussi en bénéficier et plu- sieurs semaines pour qu’enfin les services à domicile soient livrés. J’ajoute que les profes- sions para-médicales ont, elles aussi, souffert de la pénurie de matériel de protection.

Le gouvernement a décidé de l’attribution de primes de reconnaissance pour les personnels des hôpitaux, des Ehpad et, en lien avec les départements, pour les aides à domicile.

Elles sont évidemment bienvenues, mais ce que veulent avant tout ces personnels, ce sont des revalorisations salariales d’une part et surtout des collègues supplémentaires d’autre part.

Aujourd’hui, alors que l’épidémie repart, les per- sonnels sont épuisés et les directions sont légi- timement inquiètes. Les choses doivent chan- ger et vite car entre le moment où la loi est votée et sa mise en œuvre, il s’écoulera encore plusieurs mois. Vous pouvez compter sur moi pour rappeler au Gouvernement la promesse du président Macron. Nous le devons à nos aînés, nous le devons à toutes celles et ceux qui prennent soin d’eux.

MES DERNIÈRES INTERVENTIONS SUR LE SUJET

• les 26 octobre 2017, 10 octobre 2018 et 10 juillet 2019 : 3 questions aux gouvernement

• 14 mai 2019 : 1 question orale sans débat

Emission de la chaine parlementaire « Je voudrais vous y voir »

• 10 avril 2020 : Courrier au Premier ministre sur la situation de crise dans les Ehpad En 2040,

15% de la population aura plus de 75 ans En 2050, 4 millions de personnes seront en perte

d’autonomie contre 2,5 millions en 2015 10 milliards d’euros pour cette réforme selon le rapport

Libault sont nécessaires.

SANTÉ

Un fonds d’indemnisation pour toutes les victimes graves de la Covid 19

A

près 6 mois d’attente, le gouverne- ment a enfin publié le 14/09/2020 le décret 2020-1131 permettant aux personnels soignants atteints par la Covid 19 d’être reconnus au titre des maladies professionnelles. C’était indis- pensable mais ce n’est pas suffisant ! Les autres travailleurs et bénévoles, les

« premiers de tranchées », montés au front pendant la crise sanitaire doivent toujours se soumettre à des démarches particuliè- rement complexes, longues et incertaines.

De plus, en ne considérant que les séquelles pulmonaires, le gouvernement oublie toutes les victimes connaissant des lésions

temporaires ou définitives sur le plan car- diaque, neurologique ou cérébral.

Le 10 juin, mes collègues Christian Hutin et Régis Juanico déposaient au nom des députés socialistes et apparentés une pro- position de loi portant création d’un fonds d’indemnisation des victimes du Covid-19.

Alors que notre pays fait face à une deu- xième vague, nous appelons le gouverne- ment à montrer plus de respect à tous ces Français qui vont se retrouver de nouveau sur le front. Seul un fonds d’indemnisation global permettra d’apporter une réponse juste et rapide à toutes les victimes graves de la Covid 19.

SANTÉ

Mme Guillot et son auxiliaire de vie Mme Saby

(4)

Mon action à l’Assemblée nationale

SANTÉ

Dragon 63

C

ela a fait, à raison, grand bruit dans l’opinion au début de l’été, quand la Direction générale de l’aviation civile avait programmé le transfert de l’hélicoptère de sécurité civile Dragon 63, basé à Aulnat, vers la base de Mende en Lozère pour la période estivale.

Avec des élus de toutes tendances confondues, nous avons immédiatement exigé du Ministre de l’Intérieur qu’il renonce à cette décision incompréhensible et dangereuse.

En effet, Dragon 63 est le seul appareil capable d’assurer des opérations d’hélitreuillage, particulièrement essentielles dans une région montagneuse comme l’Auvergne. Pour la seule année 2019, cet hélicoptère a réalisé 813 interventions et 196 hélitreuillages, dont 132 missions de secours à personne. C’est dire à quel point il est indispensable à la sécurité des Auver- gnats et des nombreux touristes accueillis.

Le Gouvernement a finalement entendu nos voix, et Dragon 63 est resté basé dans notre département, où il a d’ailleurs été fort utile tout au long de l’été, intervenant à de très nombreuses reprises. Je veux d’ailleurs remercier les pilotes et les équipes de cet appareil, que j’ai eu le plaisir de rencontrer, et dont je salue la compétence et l’engagement au service de tous.

Cet épisode illustre bien tristement la verticalité du pouvoir dans notre pays, avec des décisions prises sans aucune concertation, par des institutions parfois bien éloignées des territoires direc- tement concernés, ne leur permettant pas toujours de visua- liser nettement les conséquences concrètes de leurs choix.

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Prime climat

J

e l’ai écrit dans mon édito, la crise sanitaire ne doit pas masquer l’urgence écologique et climatique.

Au contraire, l’épidémie de la COVID-19 nous contraint à changer d’échelle et à agir vite pour rattraper les décennies perdues.

Le bâtiment représente 43% de la consommation d’énergie finale en France. C’est 25% des émissions de gaz à effet de serre. On recense dans notre pays près de 7,5 millions de bâti- ments non isolés, très énergivores, dont la moitié est occupé par des ménages modestes. La rénovation énergétique des logements est identifiée depuis longtemps comme un gisement majeur de bénéfices environnementaux, éco- nomiques et sociaux. Pourtant le déficit d’investissement demeure chronique car les dispositifs sont inadaptés ou insuffi- sants. Au rythme actuel, la neutralité car- bone ne sera pas atteinte avant 2080. Il sera alors trop tard !

Face à ce constat, le groupe socialistes et apparentés a fait des propositions au gouvernement. Parmi celles-ci figure la Prime Climat, avec 3 objectifs :

• Diminuer nos émissions de gaz à effet de serre

• Lutter contre la précarité énergétique

• Créer des emplois durables et non délocalisables

Cette prime vise à massifier la rénova- tion du parc de logements privés pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Son mécanisme a été présenté à de nombreux acteurs qui l’ont jugée réaliste. Elle a été présentée à la convention citoyenne pour le climat qui place la rénovation thermique des bâti- ments à la 1ère place de ses recomman- dations.

La prime climat, c’est quoi ?

• L’élimination des passoires ther- miques (catégories F et G) en 10 ans

• La sortie de 12 millions de personnes de la précarité énergétique

• Un accompagnement personnalisé des bénéficiaires

• Zéro euro à débourser au moment des travaux

• Une subvention jusqu’à 50% du montant des travaux éligibles selon les ressources

• Une rénovation globale et perfor- mante pour les propriétaires privés comme pour les bailleurs

• Un marché solvable, durable et créateur d’emplois

• Un remboursement différé de la part non subventionnée, par men- sualités ou au moment de la revente du bien.

Un beau projet qui permettrait à l’Etat d’engager un plan de 510 milliards d’euros sur 30 ans sans recourir à la dette et sans effort budgétaire supplémentaire signifi- catif. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite et je le regrette.

(5)

Mon action sur la circonscription

SANTÉ

Luxfer

L

’entreprise Luxfer, située sur la commune de Gerzat, embauchait 136 salariés spé- cialisés dans la fabrication de bouteilles en aluminium spécial, notamment pour le stockage de l’oxygène médical, utilisé par les hôpitaux, les ambulanciers, les pompiers, les soins ambulatoires.

Les propriétaires de cette entreprise, dont le siège est à Nottingham, ont décidé d’ar- rêter la production en France. Ses clients, à l’image d’Air Liquide, ont dû se tourner vers la Turquie ou l’Angleterre afin de s’approvisionner. A ce jour, nous n’avons plus un seul fabricant de bouteilles de ce type sur le sol de l’Union Européenne.

Avec de nombreux élus locaux et nationaux, de toutes sensibilités, j’ai interpellé à ne nombreuses reprises le Président de la République et le Gouvernement sur l’opportu- nité stratégique de ce site de production et les compétences des salariés.

Le Chef de l’Etat lui-même, le 31 mars, avait indiqué que « Le jour d’après ne ressem- blera pas au jour d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et euro- péenne. (…) il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance. »

Relancer cette production stratégique permettrait de ne pas dépendre, à moyen et long terme, des aléas des autres pays producteurs. Aujourd’hui un repreneur sérieux est sur les rangs mais Luxfer refuse toujours de céder le site. Le gouvernement français doit contraindre Luxfer par tout moyen à vendre cet outil de production qui contribuera à notre indépendance sanitaire.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Revitalisation des petites villes rurales

E

n 2014, le gouvernement de l’époque avait lancé un programme expérimental pour appuyer fortement la revitalisation des centres-bourgs. 54 communes en France, dont Saint-Eloy-les- Mines, ont été retenues avec un financement sur 6 ans.

Cette expérience a permis d’amé- liorer visiblement le cadre de vie, dans une démarche portant sur l’habitat, l’activité économique, les services à la population, tout en requalifiant l’espace public.

Le 1er octobre le gouvernement a lancé un nouveau programme, inti- tulé « Petites villes de demain », qui vise à poursuivre et approfondir cette logique.

Je salue ce programme, d’autant que je demandais depuis des mois que les territoires ruraux bénéficient eux aussi d’un soutien équivalent au programme « Action cœur de ville », destiné aux villes moyennes comme Riom, Thiers et Issoire.

Cette initiative « Petites villes de demain » s’adresse aux communes de moins de 20.000 habitants exer- çant une fonction de centralité dans un territoire rural. 1000 communes lauréates seront retenues.

Plusieurs communes de la 2e circonscription ont candidaté. Je les soutiendrai auprès de la Ministre de la Cohésion des territoires, Jacque- line Gourault.

ALIMENTATION

Des hormones dans vos assiettes ?

U

n audit sur la traçabilité des filières porcines et bovines canadiennes, effectué par la Commission européenne, pointe des défaillances. Le résultat doit nous inquié- ter et pourtant ce rapport a été publié dans l’indifférence générale en mai 2020, il est vrai, en pleine crise sanitaire.

Alors que le CETA a autorisé les éleveurs canadiens à expor- ter trois fois plus de bœuf vers l’Europe, la conclusion des experts est sévère. « Le système actuel n’est pas en mesure d’apporter la garantie que seuls les établissements pleine- ment conformes continuent à figurer sur la liste des établis- sements autorisés à exporter vers l’UE ».

Le 23 juillet 2019, à l’Assemblée nationale, j’ai voté CONTRE

le projet de loi autorisant la rati- fication du CETA (accord écono- mique entre l’UE et le Canada) en

raison des nombreux risques d’un tel accord.

La majorité l’a voté faisant fi de tous les arguments que les par- lementaires de tous bancs pouvaient développer. Aujourd’hui, malheureusement ce rapport nous donne raison.

Je demande la suspension immédiate des importations de toutes les viandes canadiennes et une remise en question de l’accord CETA.

« Il apparaît vital aujourd’hui plus qu’hier, en raison des tensions géopolitiques actuelles, que notre pays garde une indépendance sur la production de matières premières médicales de qualité.

Les bouteilles d’oxygène sont désormais produites en majorité dans des pays en tension avec l’Europe ou la France. Cette situation peut, à plus ou moins long terme, créer des ruptures d’approvisionnement, ce qui serait drama- tique. Il faut garder le savoir-faire des salariés de Luxfer qui fabriquent en aluminium spécial des bouteilles, bien plus légères. La contrainte du poids est essentielle pour les professionnels de l’urgence et les médicaux dont nous faisons partie, nous, les ambulanciers.

Aussi, je pense qu’il est très important que l’activité sur le site de Luxfer reprenne et nous permette de retrouver une place de leader au niveau national et international. »

Loïc Bernardin Ambulance

entreprise Bernardin

(6)

Mon action sur la circonscription

RETRAITE

Revalorisation des retraites agricoles

E

n février 2017, lors de la précédente mandature, l’Assemblée nationale avait voté à l’unanimité la proposition de loi, initiée par mon collègue André CHASSAIGNE, visant à revaloriser le montant des pensions des retraités agricoles à 85% du SMIC (contre 75% aujourd’hui) pour une carrière complète.

Face aux blocages du gouvernement et aux tergiversations de sa majorité, il nous aura fallu plus de trois années de persévérance, d’engagement et de ténacité pour les convaincre d’enfi n voter défi - nitivement, ce 10 juin 2020, cette mesure de justice sociale. Que de temps perdu pour les bénéfi ciaires !

J’ai voté cette loi, mais je regrette vivement que le gouvernement en ait encore repoussé l’application à 2022 ! Je regrette aussi qu’il ait exclu 90.000 agriculteurs du dispositif, au prétexte qu’ils sont poly-pensionnés.

Il s’agit d’une première avancée, attendue depuis longtemps par les retraités agricoles, et beaucoup reste à faire pour garantir aux travailleurs agricoles et à leurs conjoints, un niveau de protection sociale juste et décent.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

SMAD des Combrailles : un outil précieux.

L

e SMADC a vu le jour en 1985. C’est un syndicat mixte qui regroupe 98 communes du nord-ouest du département du Puy-de-Dôme, avec des compétences multiples.

Le 18 septembre dernier, une page s’est tournée. Une nouvelle équipe a été mise en place, avec à sa tête, Boris Souchal, Maire d’Herment.

Je leur souhaite, très sincèrement, de réussir dans l’intérêt de toutes les communes et dans l’intérêt des habitants.

Je fonde beaucoup d’espoir dans ce renouvellement. Ces dernières années, le SMADC n’a pas été le moteur qu’il aurait dû être. J’espère aussi que le nouveau président saura fédérer les énergies sans secta- risme. Je suis prête à m’investir chaque fois qu’il le jugera néces- saire. Depuis que je suis députée (juin 2012), je n’ai pas été conviée une seule fois à l’assemblée générale du Smadc, par l’ex-président.

Puisse cette période être révolue. Face aux défi s agricoles et indus- triels qui se présentent dans nos Combrailles, le temps n’est plus aux egos surdimensionnés et aux petites jalousies et rancœurs.

La mobilisation de tous est nécessaire pour assurer l’avenir de ce territoire.

ÉDUCATION

Rentrée scolaire

D

epuis le mois de mars, et la période de confi nement sanitaire, les élèves ont connu des conditions de scolarité pour le moins agitées. Je veux d’abord saluer l’engagement des enseignants qui ont assuré avec dévouement une continuité péda- gogique, dans des conditions logistiques par- fois compliquées, avec des consignes nationales quelques fois aléatoires.

Cette rentrée scolaire de septembre s’est donc elle aussi déroulée sous le signe de la vigilance sanitaire. Les équipes des établissements et des collectivités locales ont déployé beaucoup d’énergie, d’ingéniosité et de moyens afi n d’ac- cueillir les élèves dans les meilleures conditions sanitaires possibles.

Je salue les 23 postes d’enseignants supplémen- taires attribués à notre département. J’avais écrit au Ministre en ce sens dès le mois de mars. Ces postes ont permis de reconstituer en partie le vivier des enseignants remplaçants et d’éviter des projets de fermetures de classes.

Je regrette toutefois que les dispositifs RASED et

« Plus de maîtres que de classes » aient été affai- blis, comme je l’ai constaté à l’école élémentaire d’Aigueperse.

(7)

Une présence sur le terrain

BILLOM – 19 septembre 2020

Assemblée des maires ruraux du Puy-de-Dôme

AIGUEPERSE – 16 septembre 2020 Visite boutique Emmaüs

MÉNÉTROL – 08 mai 2020 Cérémonie du souvenir

CHÂTEL GUYON – 11 septembre 2020

Tour de France CLERMONT – FERRAND – 07 mai 2020

Visite du Ministre Olivier DUSSOPT

RIOM – 03 août 2020 – Discussion avec le personnel de la médecine du travail SAINT RÉMY DE BLOT – 18 septembre 2020

Inauguration de l’Auberge du Château MANZAT – 02 septembre 2020

Rentrée des classes GERZAT – 03 avril 2020

Mobilisation pour la réouverture de l’usine LUXFER RIOM – 02 juillet 2020

Manifestation des soignants SERVANT - 13 mai 2020 Rencontre avec les élus

(8)

POUR ME JOINDRE

Permanence parlementaire - 8 ter avenue Virlogeux - 63200 Riom Tél. 04 73 63 55 61 - Mail : permanence@christinepiresbeaune.fr Pour suivre mon activité :

Vous pouvez me contacter et me rencontrer, sur rendez-vous, à mon bureau

La suppléance active

Laurent DUMAS

Député suppléant, Président de la Communauté de communes du Pays de Saint-Eloy

www.christinepiresbeaune.fr @cpiresbeaune @christinepiresbeaune

Elections, abstention et citoyenneté

L

es municipales ont longtemps été, avec la présidentielle, les élections les plus mobilisatrices. Mais l’édi- tion de 2020 a été marquée par une très forte abstention. Celle-ci a atteint, nationalement, 58,3% au second tour, après les 55,25% du premier tour, soit 20 points de plus que lors de l’édition précédente de 2014.

La situation sanitaire a assurément fortement participé à l’amplifi cation de ce phénomène. Le choix de main- tenir le premier tour, tout en interdisant

« en même temps » la fréquentation des cafés et en annonçant le confi ne- ment pour le lendemain du vote a logi- quement généré une forte confusion.

Puis la volonté d’organiser à tout prix le second tour avant l’été, alors que chacun avait l’esprit à bien d’autres préoccupations, a été lourd de consé- quences en matière de participation.

Mais les effets, très lourds, de la crise sanitaire ne sauraient occulter une dimension plus structurelle sur laquelle personne ne devrait détourner le regard : depuis 1977 l’abstention a progressé à chaque élection munici- pale (déjà 37,87% en 2014).

Les raisons sont multiples : désintérêt croissant pour la chose publique dans un monde de plus en plus marqué par les individualismes ; sentiment que les élus ne s’occupent pas toujours des sujets du quotidien ; sensation que la puissance publique n’a plus la capa- cité de réguler concrètement les maux de nos sociétés ; manifestation d’un mécontentement ou d’une défi ance ; ou encore l’absence de projet ou de

candidat correspondant totalement aux idéaux de chacun.

Ce phénomène touche l’ensemble des démocraties occidentales, mais les réponses apportées différent beaucoup d’un pays à l’autre : prise en compte du vote blanc, vote obligatoire, vote par correspondance ou vote électronique, allongement des horaires de vote…

Certaines de ces mesures techniques peuvent être intéressantes, particulière- ment la prise en compte du vote blanc comme l’expression d’un message clair.

Elles ne doivent pas occulter la ques- tion centrale : comment impliquer plus étroitement les citoyens dans la vie publique. Il faut les associer davantage, plus régulièrement, notamment sur les sujets impactant leur quotidien.

Il ne s’agit évidemment pas de mettre en œuvre une démocratie directe permanente, qui aurait pour consé- quence de générer une instabilité chronique et donc une paralysie dans

la prise de décision. Mais il nous faut collectivement trouver les moyens d’approfondir la démocratie participa- tive réelle, complémentaire de la démo- cratie représentative et de la démo- cratie sociale.

Car, si toutes les raisons de l’abstention peuvent se comprendre, cet affaiblis- sement démocratique, avec des élus parfois désignés par moins de 10% du corps électoral, impacte des centres de décision qui touchent pourtant au quotidien de chacun.

Ce sera particulièrement le cas en mars prochain, avec des élections départe- mentales et régionales. Ces collecti- vités assument des compétences très concrètes en matière de formation professionnelle, de développement économique et donc d’emploi, de protection sociale et de solidarités, de mobilités, de conditions d’études pour les collégiens et lycéens.

Félicitations aux élus locaux

Dans ce contexte, nous souhaitons féliciter l’ensemble des Maires, Conseillers municipaux et intercommunaux qui sont entrés en fonction à la suite des élections municipales. Plus que jamais, dans cette période marquée par la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales, leur mobilisation au plus près de nos concitoyens est primor- diale. Ils savent pouvoir compter sur notre écoute et notre soutien pour les accompagner.

Références

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