I.U.T. de Brest Ann´ee 2019-20
G.M.P. 2. Corrig´e du devoir du 20/02/2020
Courbes param´etr´ees (M4301) Dur´ee : 1h30
Exercice 1 (≃12 points). On consid`ere la courbe param´etr´ee d´efinie pour tout t ∈ Rpar :
x(t) = t(t2−3) y(t) = (t−3) et
1. a) On d´erive x(t) et y(t) comme des produits. Cela donne
x′(t) = 1×(t2−3) +t×(2t) = 3t2−3 = 3(t2−1) = 3(t−1)(t+ 1) y′(t) = 1×et+(t−3)×et= (t−2) et . b) Limite de x(t) quand t tend vers +∞ : on a lim
t→+∞
t = +∞ et lim
t→+∞(t2 −3) = +∞; donc par produit, lim
t→+∞
x(t) = +∞.
Limite de y(t) quandttend vers +∞: on a lim
t→+∞(t−3) = +∞et lim
t→+∞et= +∞; donc par produit,
t→lim+∞y(t) = +∞.
c) Limite de x(t) quand t tend vers −∞ : on a lim
t→−∞
t = −∞ et lim
t→−∞(t2 −3) = +∞; donc par produit, lim
t→−∞x(t) =−∞.
Limite de y(t) quand t tend vers −∞ : a priori, on a une forme ind´etermin´ee du type ≪∞ ×0≫. Mais y(t) =
1−3
t
tet. Or, en posant u =−t, on a lim
t→−∞
tet = lim
u→+∞(−ue−u) = lim
u→+∞
−u eu = 0 par croissances compar´ees. De plus lim
t→−∞
1− 3
t
= 1−0 = 1. Donc par produit, lim
t→−∞y(t) = 0.
d) Signe de x′(t) surR : x′(t) <0 si et seulement si t2−1 <0, ssi −1 < t < 1, car le trinˆome du second degr´e t2−1 est du signe de −a=−1 `a l’int´erieur de ses racines −1 et 1.
Attention ! On ne se contente pas de r´esoudrex′(t) = 0 mais on doit r´esoudrex′(t)>0 pour justifier pourquoi on met un + ou un − dans le tableau de variations. Idem pour y(′(t) ci-dessous...
Signe dey′(t) sur R: on sait que et>0 pour tout r´eelt. Doncy′(t)>0 si et seulement sit−2>0, ssi t >2.
D’o`u le tableau de variations :
t −∞ −1 1 2 +∞
x′(t) + 0 − 0 + +
x −∞ % 2
& −2 % 2 % +∞
y
0 & −4 e−1
& −2 e
& −e2
%
+∞
y′(t) − − − 0 +
2. a) M(0) a pour coordonn´ees cart´esiennes (0;−3).
On a :
d−−→OM
dt (0) =x′(0)~ı+y′(0)~=−3~ı−2~6=~0. On peut donc dire que la tangente en M(0) est dirig´ee par ce vecteur.
Attention ! Il est essentiel de pr´eciser d’abord que ce vecteur est 6=~0 pour ˆetre sˆur qu’il dirige la tangente.
b) M(−1) a pour coordonn´ees cart´esiennes (2;−4 e−1).
Tangente en M(−1) : d−−→OM
dt (−1) =x′(−1)~ı+y′(−1)~= 0~ı−3 e−1~=−3 e−1~6=~0.
On peut donc dire que la tangente en M(−1) est dirig´ee par ce vecteur, ce qui veut dire que la tangente est verticale.
M(1) a pour coordonn´ees cart´esiennes (−2;−2 e).
Tangente en M(1) :
d−−→
OM
dt (1) =x′(1)~ı+y′(1)~= 0~ı−e~=−e~6=~0.
On peut donc dire que la tangente en M(1) est dirig´ee par ce vecteur, ce qui veut dire que la tangente est verticale.
M(2) a pour coordonn´ees cart´esiennes (2;−e2).
Tangente en M(2) :
d−−→
OM
dt (2) =x′(2)~ı+y′(2)~= 9~ı+ 0~= 9~ı6=~0.
On peut donc dire que la tangente en M(2) est dirig´ee par ce vecteur, ce qui veut dire que la tangente est horizontale.
3. D’apr`es le tableau de variations, nous avons deux branches infinies `a ´etudier :
• lorsque t tend vers −∞ : compte tenu des limites trouv´ees `a la question 1.c. on peut affirmer directement que la courbe admet l’axe des abscisses (d’´equation y= 0) pour asymptote horizontale.
• lorsque ttend vers +∞: compte tenu des limites trouv´ees `a la question 1.b, nous devons calculer
t→lim+∞
y(t)
x(t) = lim
t→+∞
(t−3) et t(t2−3). Or
(t−3) et
t(t2−3) = 1− 3t
tet t3 1− t32
= 1− 3t
1− t32
× et t2 On a
t→lim+∞
1− 3t
1− t32
= 1 1 = 1 et, par croissances compar´ees,
t→lim+∞
et
t2 = +∞.
D’o`u, par produit,
t→lim+∞
y(t)
x(t) = +∞.
Par cons´equent, la courbe admet une branche parabolique de direction (Oy) lorsquettend vers +∞. 4. Points d’intersection de la courbe avec l’axe (Ox) : il s’agit des points M(t) v´erifiant y(t) = 0, c’est-`a-dire (t−3) et = 0. Comme et est toujours strictement positif, donc toujours diff´erent de z´ero, on en d´eduit que t = 3. Alors la courbe ne coupe l’axe des abscisses qu’en un seul point : il s’agit du point M(3), qui a pour coordonn´ees cart´esiennes (18; 0).
5. Trac´e de la courbe : on commence par placer les points vus aux questions pr´ec´edentes, ainsi que les vecteurs donnant la direction de leur tangente, puis on respecte le tableau de variations et les branches infinies.
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
−2
−4
−2
−4
−6
−8
−10 2 4 6
0
M(0)
M(1)
M(−1)
M(2)
M(3)
Tournez la page SVP −→
Exercice 2 (≃8 points). On consid`ere la courbe d´efinie en polaires par r(θ) = 1 + sin
θ 2
pour tout r´eel θ.
1. a) r(θ+ 4π) = 1 + sin
θ+ 4π 2
= 1 + sin θ
2 + 2π
.
Or la fonction sinus est 2π-p´eriodique : sin(x+ 2π) = sinx pour tout r´eel x.
Donc r(θ+ 4π) = 1 + sin θ
2
=r(θ).
Ainsi, en faisant un dessin (comme en TD), on constate que les points M(θ + 4π) et M(θ) sont confondus. En effet, −−−→uθ+4π =−→uθ puisque θ + 4π et θ sont repr´esent´es par le mˆeme angle ; de plus, r(θ+ 4π) = r(θ).
b) r(2π−θ) = 1 + sin
2π−θ 2
= 1 + sin
π− θ 2
.
Or on sait que sin(π−x) = sinx pour tout r´eelx (dessiner le cercle trigo si besoin).
Donc r(2π−θ) = 1 + sin θ
2
=r(θ).
Ainsi, en faisant un dessin (comme en TD), on constate que le point M(2π−θ) est le sym´etrique du point M(θ) par rapport `a l’axe des abscisses. En effet, −−−→u2π−θ = −→u−θ puisque 2π−θ et −θ sont repr´esent´es par le mˆeme angle ; de plus, r(2π−θ) =r(θ).
Attention ! Icir(2π−θ) =r(θ) maisM(2π−θ)6=M(θ). Il est donc important de bien distinguer les deux et d’´ecrire un M qui ressemble `a un M, et un r qui ressemble `a un r (avis `a ceux qui ´ecrivent comme des cochons...)
c) D’apr`es a) on sait que M(θ+ 4π) = M(θ) ; on peut donc ´etudier la courbe sur un intervalle de longueur 4π. On choisit l’intervalle [−π; 3π].
Maintenant si θ ∈[−π;π], on a −π 6θ6π; donc −π 6−θ 6π;
donc 2π−π 62π−θ 62π+π;
d’o`uπ 62π−θ 63π, c’est-`a-dire 2π−θ ∈[π; 3π].
Donc d’apr`es b), si on sait placer tous les points M(θ) avec θ ∈[−π;π], on saura aussi placer tous les points M(2π −θ) avec 2π−θ ∈ [π; 3π], ces derniers points pouvant ´evidemment ˆetre d´ecrits comme tous les points M(θ) avec θ∈[π; 3π].
Autrement dit, `a partir de tous les points M(θ) avec θ ∈[−π;π], on r´ecup`ere tous les points M(θ) avec θ∈[−π; 3π]. Cela signifie bien qu’on peut r´eduire l’´etude `a [−π;π].
2. • D´eriv´ee. Ici r(θ) = 1 + sin(g(θ)) avec g(θ) = θ 2. Donc r′(θ) = 0 +g′(θ))×cos(g(θ)) = 1
2 ×cos θ
2
. D’o`u
r′(θ) = 1 2cos
θ 2
.
• Tableau de variations.
Attention ! Pour dresser le tableau de variations de la fonction r, on ne fait pas le tableau en ba- lan¸cant un + pour le signe de r′(θ) comme si tout le monde savait bien que c’est un +... Il faut
´evidemment le justifier ! ! ! Pour cela, on ne se contente pas, l`a encore, de r´esoudre r′(θ) = 0.
On sait que, pour tout θ ∈ [−π;π], on a θ 2 ∈ h
−π 2;π
2 i
; comme cost > 0 pour tout t ∈ h
−π 2;π
2 i
(faire un dessin de cercle trigo pour s’en convaincre), on en d´eduit que cos θ
2
> 0 pour tout θ ∈[−π;π]. D’o`u le tableau de variations suivant :
θ −π π
r′(θ) 0 + 0
r 0 % 2
3. a) M(0) a pour coordonn´ees polaires (r;θ) = (1; 0).
On rappelle que
d−−→
OM
dθ (θ) =r′(θ)−→uθ+r(θ)−→vθ,
et que si ce vecteur est non nul, il dirige la tangente `a la courbe au point M(θ).
Tangente au point M(0) : comme r′(0) = 12cos (0) = 12 etr(0) = 1 + sin (0) = 1, on a d−−→
OM
dθ (0) = 1
2 −→u0+−→v0 6=~0, et la tangente est donc dirig´ee par ce vecteur.
b) Mπ 2
a pour coordonn´ees polaires (r;θ) = 1 +
√2 2 ;π
2
! . Tangente au point Mπ
2
: Comme r′ π2
= 12cos π4
= 12 × √22 et r π2
= 1 + sin π4
= 1 + √22 = 2+2√2, on a d−−→OM
dθ π
2
= 1 2×
√2 2 −u→π
2 +2 +√
2 2 −v→π
2 = 1
2 ×
√2 2 −u→π
2 + (2 +√ 2)−v→π
2
!
6
=~0,
et la tangente est donc dirig´ee par le vecteur
√2 2 −u→π
2 + (2 +√ 2)−v→π
2. 4. M
−π 2
a pour coordonn´ees polaires (r;θ) = 1−
√2 2 ;−π
2
! . 5. Voir trac´e de la courbe sur la page suivante...
La partie rouge correspond aux points M(θ) avec θ d´ecrivant [−π;π].
La partie bleue a ´et´e obtenue par sym´etrie de la partie rouge par rapport `a l’axe (Ox).
Les vecteurs dessin´es (ceux donnant les directions des tangentes) ne sont pas forc´ement les vecteurs trouv´es `a la question 3 ; en effet, seule la direction a de l’importance pour le trac´e, et la norme n’a pas ´et´e respect´ee.
Par ailleurs, d’apr`es l’´enonc´e, dans le rep`ere (O,~ı, ~), la tangente au point M(−π) est horizontale, et la tangente au point M(π) est verticale.
Remarque (compte tenu de ce que j’ai vu sur les copies). Une fois qu’on a plac´e les points et leur tangente correspondante, il faut ´evidemment tracer, tout en respectant le tableau de variations, une
courbe qui part de M(−π), qui va vers M
−π 2
, puis vers M(0), puis vers Mπ 2
et termine en M(π). Ainsi on obtient la partie rouge de la courbe.
1 2
−1
−2
−1
−2 1 2
M(0) M(−π)
M(π)
M
−π 2
Mπ
2
Fin du corrig´e.