• Aucun résultat trouvé

Grand Prix 2016 - 2e lauréat ex-aequo - Traitement d'une lymphoprolifération EBV-induite après une allogreffe de sang de cordon par cellules souches autologues

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Grand Prix 2016 - 2e lauréat ex-aequo - Traitement d'une lymphoprolifération EBV-induite après une allogreffe de sang de cordon par cellules souches autologues"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. XI - n° 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2016

244 Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. XI - n° 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2016

244

CAS CLINIQUE

2

e

lauréat

ex-aequo

Grand Prix 2016

Allogreff e de sang de cordon

• Lymphoprolifération EBV induite.

Unrelated cord blood trans- plantation • EBV-associated lymphoproliferative disorder.

Traitement d’une lympho-

prolifération EBV-induite après une allogreffe de sang de cordon par cellules souches autologues

Treatment of EBV-associated lymphoproliferative disorder

following unrelated cord blood transplantation with autologous stem cells

C. Kennel*, J. Abraham*, S. Girault*, A. Jaccard*

* Service d’hématologie clinique et de thérapie cellulaire, CHU Dupuytren, Limoges.

N

ous rapportons le cas d’un patient souffrant d’un lymphome B agressif EBV- induit après une allogreffe de sang de cordon réfractaire, et traité avec succès par injection de cellules souches autologues (CSA).

Observation

Un homme, âgé de 55 ans, rechute 5 mois après un traitement par CHOP et autogreffe de CSA pour un lymphome T angio-immunoblastique. Une allogreffe à conditionnement atténué est réalisée avec un greffon de sang placentaire. À J45, la PCR EBV devient positive et la biopsie d’une adénopathie montre un syndrome lymphoprolifératif après transplan- tation (PTLD), EBV+ provenant du greffon féminin (caryotype XX). Il reste évolutif après 5 lignes de traitement (dont R-CHOP) [fi gure 1] . Devant une situation jugée désespérée avec une progression tumorale associée à une fi èvre élevée, les propres CSA du patient sont réinjectées après 3 jours de fl udarabine pour tenter d’obtenir un effet allogénique sur le lymphome provenant du donneur et restituer une immunité anti-EBV. Le patient devient apyrétique en 3 semaines et les masses tumorales régressent progressivement, les LDH se normalisent (fi gure 2) et la PCR EBV devient négative 2 mois après la réin- jection avec une TEP négative 5 mois après l’injection des CSA (fi gure 3) . Un clone T était détectable dans les CSA. La recherche de clonalité T, négative depuis l’allogreffe, se positive dans le sang et, 6 mois après la réinjection, des adénopathies signent la rechute du lymphome T initial. Un traitement par cyclophosphamide et dexaméthasone per os administré pendant 18 mois permet d’obtenir une réponse complète pendant 4 ans. Le patient décède après une nouvelle poussée évolutive.

Discussion

Les PTLD postallogreffe sont le plus souvent des lymphomes non hodgkiniens B agres- sifs provenant du donneur et le pronostic n’est donc pas bon après allogreffe de sang de cordon (1) . Devant l’échec des différents traitements chez notre patient, nous nous sommes résolus à faire une allogreffe “à l’envers” en lui réinjectant ses propres cellules autologues. Cette stratégie a été remarquablement effi cace au prix d’une rechute du lymphome T qui a pu être contrôlée pendant plus de 4 ans.

Conclusion

L’effet principal a probablement été un effet allogénique contre les cellules du donneur plus qu’une activité anti-EBV qui restait indétectable 3 mois après la réinjection, alors que les adénopathies avaient clairement régressé. Ce type de traitement par “détransplan- tation” peut être envisagé dans les cas de PTLD ou dans les GVH graves ne répondant pas aux traitements habituels et menaçant à court terme la vie du patient, s’il existe des cellules souches autologues disponibles, le risque étant la rechute de la maladie initiale comme observé ici.

Légendes

Figure 1. Évaluation après R-CHOP.

Figure 2. Évolution des LDH sous R-CHOP, R-CHOP-bortézomib, R-ifosfamide-VP16 puis fl udarabine et CSA.

Figure 3. Évaluation après injection de CSA.

C. Kennel déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

Référence

1. Sanz J, Arango M, Senent L et al. EBV-associated post-

transplant lymphoproliferative disorder after umbilical cord blood transplantation in adults with hematological diseases. Bone Marrow Transplant 2014;49(3):397-402.

0244_COH 244 10/10/2016 20:54:58

(2)

Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. XI - n° 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2016 245

Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. XI - n° 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2016 245

1

R-ifosfamide-VP16

Date

Fludarabine-CSA R-CHOP-bortézomib puis

valganciclovir valproate de sodium R-CHOP

250 500 750 1 000

LDH (Ul/l) 15-12-2005 30-12-2005 14-01-2006 29-01-2006 13-02-2006 28-02-2006 15-03-2006 30-03-2006 14-04-2006 29-04-2006 14-05-2006 29-05-2006 13-06-2006 28-06-2006 13-07-2006 28-07-2006 12-08-2006 27-08-2006 11-09-2006 26-09-2006

1 250 1 500

2

3

0245_COH 245 10/10/2016 20:54:59

Références

Documents relatifs

On ne manque pas d’utiliser ces valeurs dans l’interface de GeoGebra et de vérifier qu’elles sont bien cohérentes avec les informations du problème (voir figure 13 ). Avec

 Nous avons développé deux versions de notre jeu sérieux: la première incorpore quelques aspects motivationnels dans la conception du jeu et la deuxième

Colistin resistance in K. pneumoniae represents a growing public health concern, since this bacterial species is one of the main pathogens of nosocomial infection and has gathered

Une lyse spécifique a été observée en utilisant des DC ou blastes PHA comme cellules cibles présentatrices d’antigènes (ADV2, ADV5 ou PepTivator-ADV5 Hexon, respectivement) ou

Cette étude randomisée de phase III montre l’effet du rituximab en mainte- nance dans le lymphome à cellules du manteau, avec un allongement du taux de survie sans progression,

Dans notre cohorte prospective, nous avons identifié comme facteurs de risque précoce de survenue d’une BO un déclin de 10 % du volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS)

Nous présentons ici le cas d’un patient âgé de 77 ans atteint d’une LMMC compliquée d’une lymphoprolifération B cutanée induit par le virus Epstein-Barr (EBV)..

Une patiente âgée de 58 ans est prise en charge pour un lymphome B diffus à grandes cellules à différenciation plasmocytaire, CD20 − , EBV+, avec sécrétion d’une