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Sur la relation entre les rayons de courbure de deux courbes polaires réciproques

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(1)

A NNALES SCIENTIFIQUES DE L ’É.N.S.

M

AURICE D

’ O

CAGNE

Sur la relation entre les rayons de courbure de deux courbes polaires réciproques

Annales scientifiques de l’É.N.S. 3e série, tome 4 (1887), p. 313-316

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(2)

SUR LA

RELATION ENTRE LES RAYONS DE COURBURE

DE DEUX COURBES POLAIRES RÉCIPROQUES, PAR M. MAURICE COCAGNE,

I N G É N I E U R D E S P O N T S ET C H A U S S É E S .

1. Le problème de la transformation des propriétés relatives à la courbure p a r l a m é l h o d e des polaires réciproques a été traité pour la première fois par M. Mannheim (1). Pour le cas des courbes planes, ce savant géomètre emploie la méthode suivante : il considère la conique corrélative K du cercle osculateur C en un point de la courbe donnée, conique dont on sait exprimer le paramètre en fonction du rayon du cercle C; comme on connaît d'ailleurs l'expression du rayon de cour- bure en un p o i n t quelconque de la conique K en fonction de son para- mètre, le problème est résolu. Celte solulion est simple assurément, mais celle que nous allons d o n n e r ici, et qui ne le l u i cède en rien sous le rapport de la simplicité, a, en outre, l'avantage de ne faire appel à aucune propriété particulière des coniques, en sorte qu'elle permet, par la marche inverse de celle suivie par M. M a n n h e i m , d'établir la formule qui donne le rayon de courbure des coniques en fonction de leur paramètre. Elle a encore l'avantage de se prêter à une généralisa- tion facile lorsque la conique directrice, au lieu d'être un cercle, est quelconque*

2. Soient M et W deux points correspondants sur des courbes c et c', polaires réciproques par rapport a un cercle de centre 0, a) et û/ les angles formés par les rayons vecteurs OM et OM' avec un axe polaire

(1) foumal de Liowlile^ a° série, t. XI, p. 193; i866.

Ann.. de l'Éc. Normale. 3e Série. Tome IV.— OCTOBRE 1887. ^0

(3)

3 l 4 M- D'OCAGNE.

quelconque, dset ds1 les arcs i n f i n i m e n t petits des courbes c et c' en M et en M', R et IV les rayons de courbure correspondanis.

Il suffit de remarquer que la normale en M à la courbe c est parallèle a Q\V pOLir pouvoir écrire

R = ^7i^'ds De même,

R - = ^ . Jc«y

Donc

RR^ ^ L ^ ^ N N ^ ac») 6/G)

N et N' étant les normales à c et à </ en M et en M', respectivement li- mitées aux perpendiculaires élevées en 0 aux vecteurs OM etOlVT. Le problème est ainsi résolu sans nul effort. Nous écrirons cette formule comme suit :

(,.) Il-/-N N' 1'

On p e u t alors la comparer à la formule analogue pour la transfor- m a t i o n par rayons vecteurs réciproques, qui est

N N' ( 2 ) R ^ R / ^

Si l'on pose MOM'= a, on a

N^M, N^0^

ces a cos^

et

O M . O M ^ c o s a = / -2,

r étant le rayon du cercle directeur. La formule (î) devient alors 1 1 ^ = - ^ -r "

cos3 a

C'est la f o r m u l e obtenue par M. Mannheim<

La formule ( ï ) montre que, si, pourune courbe rapportée à un pôleO, la projection du centre de courbure sur le rayon vecteur divise celui-ci dans

(4)

RELATION ENTRE LES HAYONS DE COUBBCRE, ETC. 3 l 5

un rapport constant (1) , la polaire réciproque de celle courbe par rapport à un cercle de centre 0 jouit clé- la même propriété. Cette proposition est susceptible de nombreuses applications.

3. Les f o r m u l e s ( i ) et, (2) d o n n e n i i m m é d i a t e m e n t le rayon de cour- bure de la podaire c^ d ' u n e courbe c par rapport à un point 0. En effet, soit c la polaire réciproque de c par r a p p o r t à un corde de centre 0;

cette courbe c est i n v e r s e de c^ par rapport au même cercle. Donc N IV , N^ N,

R R7"1 et li7 4-^^

d\)ù

(3) R^^

N ' R i

4. Supposons m a i n t e n a n t que les courbes c et c' soient polaires ré- ciproques par rapport à une conique à centre quelconque k, Soient co et, o/ les angles des vecteurs OM et OM' avec l'axe focal de la conique A, 0 et 6' les angles des tangentes t et t1 à c et c\ en M et M\ avec le même axe. On a

j> _ ds m— ds!

'^TO' K- ^7'

Mais la direction t étant conjuguée de la direction OM\ on a tang^tangco':^ const.;

d'où, en d i f f é r e n t i a n t ,

, sinGj' , , sinô

) ——^ -l- du1 ———, cosy COSG)

,/i SI II UJ , , 01 AI 'J

dQ ——- -t- du' ———== o,

r* r\ o H r1 n c ^-\ '

c'est-à-dire

de même,

, ^ s i n a ^ , sinâû)^

- sinaô'

-aco————•

sinaco

(l) Voir, au sujet des courbes jouissant do cette propriété, un article de M. du Cha- tenet dans les Nouvelles Annales de Mathématiques (p. a33; 1886)*

(5)

3l6 M. D'OCAGNE. — RELATION ENTRE LES RAYONS DE COURBURE, ETC.

Substituant dans l'expression du p r o d u i t RR\ on a, par la même re- m a r q u e que précédemment,

(4) ^ ^ s m 2 ^ s m 2 ^

' / s m a ^ s m a ^

f o r m u l e qui généralise ( î ) -

5. Dans le cas de la t r a n s f o r m a t i o n parabolique, on a, en a p p e l a n t y et y' les ordonnées des points M et W comptés à p a r t i r de l'axe de la parabole e t p le paramètre de cette courbe,

col Q = v^ y- 7 cot Q' = — ;

P P

,, QWOclv' ,,, sin2^//

(IQ=:————î—y dy==.—————^-•

P P

D'ailleurs y

y ^Y ï ! ^Y

du -==- -——^ ds' == ——— .sni y smô îl vient donc alors

(5) :RR/== ^-

sin3 0 sin3^^

S!•W;fal!a^l»!E»Sg!|iBB^

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