Limite et continuité
Généralités sur les fonctions
Exercice 1 [ 01779 ][correction]
Soitf :R→Rtelle quef◦f est croissante tandis quef◦f◦f est strictement décroissante.
Montrer quef est strictement décroissante.
Exercice 2 [ 01780 ][correction]
Etudier la parité de la fonctionf définie par f(x) = lnp
x2+ 1 +x
Exercice 3 [ 01783 ][correction]
Soitf : [0,1]→[0,1] une fonction croissante. Montrer quef admet un point fixe.
Exercice 4 [ 00501 ][correction]
Soitf une fonction croissante de [0,1] dans [0,1].
a) Montrer que s’il existex∈[0,1] etk∈N? tels quefk(x) =xalorsxest un point fixe pourf.
b) Montrer quef admet un point fixe.
Calcul de limites
Exercice 5 [ 01784 ][correction]
Déterminer les limites suivantes, lorsque celles-ci existent : a) lim
x→0
√1 +x−√ 1−x
x b) lim
x→+∞
x−√ x
lnx+x c) lim
x→0+xx d) lim
x→1+lnx.ln(lnx) e) lim
x→0(1 +x)1/x f) lim
x→1
1−x arccosx
Exercice 6 [ 01785 ][correction]
Déterminer les limites suivantes, lorsque celles-ci existent :
a) lim
x→0x.sin 1
x
b) lim
x→+∞
xcos ex
x2+ 1 c) lim
x→+∞ex−sinx d) lim
x→+∞
x+ arctanx
x e) lim
x→0xb1/xc f) lim
x→+∞xb1/xc
Exercice 7 [ 01786 ][correction]
Déterminer les limites suivantes : a) lim
x→0+b1/xc b) lim
x→0xb1/xc c) lim
x→0x2b1/xc
Propriétés des limites
Exercice 8 [ 01789 ][correction]
a) Soitg:R→Rune fonction périodique convergeant en +∞. Montrer queg est constante.
b) Soientf, g:R→Rtelles quef converge en +∞, gpériodique etf+g croissante.
Montrer queg est constante.
Exercice 9 [ 01788 ][correction]
Soitf :R→Rune fonctionT périodique (avec T >0) telle que lim
+∞f existe dans R.
Montrer quef est constante.
Exercice 10 [ 01787 ][correction]
Soienta < b∈¯
Ret f : ]a, b[→Rune fonction croissante.
Montrer que l’applicationx7→lim
x+ f est croissante.
Etude de continuité
Exercice 11 [ 01793 ][correction]
Etudier la continuité surRde l’application f :x7→ bxc+p
x− bxc
Exercice 12 [ 01794 ][correction]
Etudier la continuité de
f :x7→ bxc+ (x− bxc)2
Exercice 13 [ 01795 ][correction]
Soitf :R→Rdéfinie par
f(x) =
(1 six∈Q 0 sinon Montrer quef est totalement discontinue.
Exercice 14 [ 01796 ][correction]
Soitf :R+?→Rune fonction telle quex7→f(x) est croissante etx7→ f(x)x est décroissante.
Montrer quef est continue.
Exercice 15 [ 01797 ][correction]
Soientf :I→Ret g:I→Rdeux fonctions continues.
Montrer que sup(f, g) est une fonction continue surI.
Exercice 16 [ 00240 ][correction]
Étudier la continuité de la fonction
f :x7→sup
n∈N
xn n!
définie surR+.
Théorème des valeurs intérmédiaires
Exercice 17 [ 01803 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue telle que lim
−∞f =−1 et lim
+∞f = 1. Montrer quef s’annule.
Exercice 18 [ 01800 ][correction]
Soitf : [0,1]→[0,1] continue. Montrer quef admet un point fixe.
Exercice 19 [ 03719 ][correction]
Soitf : [a, b]→Rcontinue.
a) Montrer que sif([a, b])⊂[a, b] alorsf admet un point fixe.
b) Montrer que si [a, b]⊂f([a, b]) alorsf admet un point fixe.
Exercice 20 [ 01806 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue et décroissante.
Montrer quef admet un unique point fixe.
Exercice 21 [ 01807 ][correction]
Soitf : [0,+∞[→Rcontinue, positive et telle que
x→+∞lim f(x)
x =` <1 Montrer qu’il existeα∈[0,+∞[ tel quef(α) =α.
Exercice 22 [ 01801 ][correction]
Montrer que les seules applications continues deRversZsont les fonctions constantes.
Exercice 23 [ 01804 ][correction]
Soientf :I→Ret g:I→Rdeux fonctions continues telles que
∀x∈I,|f(x)|=|g(x)| 6= 0 Montrer quef =gouf =−g.
Exercice 24 [ 01809 ][correction]
Soitf : [0,+∞[→Rcontinue. On suppose que|f| −−→
+∞ +∞. Montrer que f −−→
+∞ +∞ouf −−→
+∞ −∞.
Exercice 25 [ 01802 ][correction]
Soientf : [a, b]→Rcontinue etp, q∈R+. Montrer qu’il existec∈[a, b] tel que
p.f(a) +q.f(b) = (p+q).f(c)
Exercice 26 [ 01805 ][correction]
Soitf : [0,1]→Rcontinue telle quef(0) =f(1).
Montrer que pour toutn∈N?, il existeα∈[0,1−1/n] tel que f(α+ 1/n) =f(α)
Exercice 27 [ 00242 ][correction]
Soientf, g: [0,1]→[0,1] continues vérifiant f ◦g=g◦f Montrer qu’il existex0∈[0,1] telle quef(x0) =g(x0).
Exercice 28 [ 01808 ][correction]
Notre objectif dans cet exercice est d’établir la proposition :
Toute fonctionf :I→Rcontinue et injective est strictement monotone.
Pour cela on raisonne par l’absurde et on suppose :
∃(x1, y1)∈I2, x1< y1 etf(x1)>f(y1) et∃(x2, y2)∈I2, x2< y2 etf(x2)6f(y2) Montrer que la fonctionϕ: [0,1]→Rdéfinie par
ϕ(t) =f((1−t)x1+tx2)−f((1−t)y1+ty2) s’annule. Conclure.
Exercice 29 [ 03350 ][correction]
Montrer la surjectivité de l’application
z∈C7→zexp(z)∈C
Théorème des bornes atteintes
Exercice 30 [ 01813 ][correction]
Montrer qu’une fonction continue et périodique définie surRest bornée.
Exercice 31 [ 01812 ][correction]
Soientf :R→Rbornée etg:R→Rcontinue.
Montrer queg◦f etf◦g sont bornées.
Exercice 32 [ 01810 ][correction]
Soientf, g: [a, b]→Rcontinues telles que
∀x∈[a, b], f(x)< g(x) Montrer qu’il existeα >0 tel que
∀x∈[a, b], f(x)6g(x)−α
Exercice 33 [ 01811 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue telle que
lim+∞f = lim
−∞f = +∞
Montrer quef admet un minimum absolu.
Exercice 34 [ 01815 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue. On suppose que chaquey∈Radmet au plus deux antécédents parf.
Montrer qu’il existe uny∈Rpossédant exactement un antécédent.
Exercice 35 [ 03437 ][correction]
Soitf :R→Rune fonction continue etT-périodique (T >0).
a) Montrer quef est bornée.
b) Justifier l’existence dex∈Rtel que
f([x, x+T /2]) = Imf
Exercice 36 [ 03722 ][correction]
Soitf : [a, b]→Rcontinue vérifiant f(a) =f(b).
Montrer qu’il existeα >0 tel que
∀σ∈[0, α],∃x∈[a, b−σ], f(x+σ) =f(x)
Exercice 37 [ 04099 ][correction]
Soitf : [0,+∞[→Rune fonction continue possédant une limite finie`en +∞.
Montrer que la fonctionf est bornée.
Bijection continue
Exercice 38 [ 01816 ][correction]
Soitf :R→Rdéfinie par
f(x) = x 1 +|x|
a) Montrer quef réalise une bijection deRvers ]−1,1[.
b) Déterminer, poury∈]−1,1[ une expression def−1(y) analogue à celle def(x).
Exercice 39 [ 01817 ][correction]
Soienta < b∈Retf : ]a, b[→Rune fonction strictement croissante.
Montrer quef est continue si, et seulement si,f(]a, b[) =
lima f,lim
b f
.
Exercice 40 [ 03105 ][correction]
Soitαun réel compris au sens large entre 0 et 1/e.
a) Démontrer l’existence d’une fonctionf ∈ C1(R,R) vérifiant
∀x∈R, f0(x) =αf(x+ 1)
b) Siα= 1/e, déterminer deux fonctions linéairement indépendantes vérifiant la relation précédente.
Exercice 41 [ 03401 ][correction]
Soitf : [0,+∞[→[0,+∞[ continue vérifiant f◦f = Id Déterminerf.
Continuité et équation fonctionnelle
Exercice 42 [ 01790 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue en 0 telle que
∀x∈R,f(2x) =f(x) Montrer quef est une fonction constante.
Exercice 43 [ 01791 ][correction]
Soitf :R→Rune fonction continue en 0 et en 1 telle que
∀x∈R, f(x) =f(x2) Montrer quef est constante.
Exercice 44 [ 00244 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue telle que∀x∈R, f
x+ 1 2
=f(x) Montrer quef est constante.
Exercice 45 [ 01792 ][correction]
Soitf :R→Rune fonction continue et prenant la valeur 1 en 0.
On suppose que
∀x∈R, f(2x) =f(x) cosx Déterminerf.
Exercice 46 [ 01798 ][correction]
Soitf :R→Rcontinue telle que
∀x, y∈R, f(x+y) =f(x) +f(y)
a) Calculerf(0) et montrer que pour toutx∈R,f(−x) =−f(x).
b) Justifier que pour toutn∈Zet toutx∈R,f(nx) =nf(x).
c) Etablir que pour toutr∈Q,f(r) =araveca=f(1).
d) Conclure que pour toutx∈R,f(x) =ax.
Exercice 47 [ 00243 ][correction]
Soitf :R→Rtelle que pour toutx, y∈R,
f(x+y) =f(x) +f(y)
On suppose en outre que la fonctionf est continue en un pointx0∈R. Déterminer la fonctionf.
Exercice 48 [ 01799 ][correction]
On cherche les fonctionsf :R→Rcontinues telles que
∀x, y∈R,f
x+y 2
= 1
2(f(x) +f(y)) a) On supposef solution etf(0) =f(1) = 0.
Montrer quef est périodique et que
∀x∈R, 2f(x) =f(2x) En déduire quef est nulle.
b) Déterminer toutes les fonctionsf solutions.
Exercice 49 [ 03721 ][correction]
Soitf :R→Rune fonction continue telle que
∀x, y∈R, f x+y
2
= 1
2(f(x) +f(y)) a) On supposef(0) = 0. Vérifier
∀x, y∈R, f(x+y) =f(x) +f(y) b) On revient au cas général, déterminerf .
Fonctions lipshitziennes
Exercice 50 [ 01781 ][correction]
On rappelle que pour toutx∈R, on a|sinx|6|x|.
Montrer que la fonctionx7→sinxest 1 lipschitzienne.
Exercice 51 [ 01782 ][correction]
Soitf :R→Rune fonctionklipschitzienne (aveck∈[0,1[) telle quef(0) = 0.
Soienta∈Ret (un) la suite réelle déterminée par u0=aet ∀n∈N, un+1=f(un) Montrer queun→0.
Exercice 52 [ 01814 ][correction]
Soientf, g: [0,1]→Rcontinue.
On pose
ϕ(t) = sup
x∈[0,1]
(f(x) +tg(x))
Montrer queϕest bien définie surRet qu’elle y est lipschitzienne.
Corrections
Exercice 1 :[énoncé]
Soientx < y∈R.f(x)6f(y)⇒f ◦f ◦f(x)6f◦f◦f(y)⇒y6x carf◦f et croissante etf ◦f◦f strictement décroissante.
Par contraposéex < y⇒f(y)< f(x) et doncf est strictement décroissante.
Exercice 2 :[énoncé]
On a
∀x∈R,p
x2+ 1>√
x2=|x|>x
donc la fonctionf est définie surRqui est un intervalle symétrique par rapport à 0.
En multipliant par la quantité conjuguée f(−x) = lnp
x2+ 1−x
= ln
x2+ 1−x2
√x2+ 1 +x
donc
f(−x) =−lnp
x2+ 1 +x
=−f(x) La fonctionf est donc impaire.
Exercice 3 :[énoncé]
{x∈[0,1]/f(x)>x}est non vide (0 y appartient) et est majoré (par 1).
On peut donc poserα= sup{x∈[0,1]/f(x)>x}.
Pour toutx > α, on af(x)< x doncf(α)6f(x)< x.
Puisquef(α)6xpour toutx > α, on a aussif(α)6α.
Pour toutx < α, il existet∈]x, α] tel quef(t)>t doncf(α)>f(t)>t>x.
Puisque ceci vaut pour toutx < α, on a aussif(α)>α.
Finalementf(α) =α.
On peut aussi procéder par dichotomie.
Exercice 4 :[énoncé]
a) Sif(x)> xalors par croissance de f,
fk(x)>fk−1(x)>. . .>f(x)> x ce qui est absurde. Une étude analogue contreditf(x)< x.
b) On af(0)>0 etf(1)61. Par dichotomie, on peut construire deux suites (an) et (bn) vérifiant
f(an)>an et f(bn)6bn
On initie les suites (an) et (bn) en posanta0= 0 etb0= 1.
Une fois les termesan etbn déterminés, on introduitm= (an+bn)/2.
Sif(m)>mon posean+1=metbn+1=bn. Sinon, on posean+1=an et bn+1=m.
Les suites (an) et (bn) ainsi déterminées sont adjacentes et convergent donc vers une limite communec. Puisquean6c6bn, on a par croissance
f(an)6f(c)6f(bn) et donc
an6f(c)6bn Or (an) et (bn) convergent versc donc par encadrement
f(c) =c
On peut aussi décrire un point fixe def en considérant c= sup{x∈[0,1], f(x)>x}
Les deux questions de cet oral ne semblent pas être liées.
Exercice 5 :[énoncé]
a) Quandx→0 ,
√1 +x−√ 1−x
x = 1 +x−(1−x) x √
1 +x+√
1−x = 2
√1 +x+√
1−x →1 b) Quandx→+∞,
x−√ x
lnx+x= 1−1/√ x
lnx
x + 1 →1 c) Quandx→0+,
xx= exlnx= eX avecX=xlnx→0 doncxx→1.
d) Quandx→1+ ,
lnx.ln(lnx) =XlnX avecX= lnx→0 donc lnx.ln(lnx)→0
e) Quandx→0,
(1 +x)1/x= e1xln(1+x)= eX avecX= ln(1+x)x →1 donc (1 +x)1/x→e.
f) Quandx→1, 1−x
arccosx =1−cosy
y = 2 sin2(y/2)
y = sin(y/2)sin(y/2) y/2 avecy= arccosx→0 donc siny/2→0 et siny/2y/2 →1 puis arccos1−xx →0.
Exercice 6 :[énoncé]
a) Quandx→0,
xsin 1 x
6|x| →0 b) Quandx→+∞,
xcos ex x2+ 1
6 x
x2+ 1 →0 c) Quandx→+∞,
ex−sinx>ex−1→+∞
d) Quandx→+∞,
x+ arctanx
x −1
6 arctanx
x 6 π
2x→0 e) Quandx→0,
1/x−16b1/xc61/x donc
|b1/xc −1/x|61 puis
|xb1/xc −1|6|x| →0
f) Quandx→+∞, 1/x→0 doncb1/xc= 0 puisxb1/xc= 0→0.
Exercice 7 :[énoncé]
a) Quandx→0+,
Eb1/xc> 1
x−1→+∞
b) Quandx→0+,
1/x−16b1/xc61/x donne
1−x6xb1/xc61 puisxb1/xc →1.
Quandx→0−,
1/x−16b1/xc61/x donne
16b1/xc61−x puis à nouveauxb1/xc →1.
c) Quandx→0+,
x2b1/xc 6 x2
x →0 via
06b1/xc61/x et quandx→0−,
x2b1/xc 6x2
1−1
x
→0
via 1
x−16b1/xc60 Exercice 8 :[énoncé]
NotonsT une période strictement positive deg.
a) Notons`la limite deg en +∞.
∀x∈R, g(x) =g(x+nT)−−−−−→
n→+∞ `donc par unicité de la limite : g(x) =`. Ainsi g est constante.
b) Notons`la limite def en +∞.
Puisquef+g est croissantef+g−−→
+∞ `0∈R∪ {+∞}.
Si`0 = +∞alorsg−−−−−→
x→+∞ +∞. La démarche du a., montre l’impossibilité de ceci.
Si`0∈Ralors la démarche du a., permet de conclure.
Exercice 9 :[énoncé]
Posons`= lim
+∞f.
Pour toutx∈Ret toutn∈Z, on a f(x) =f(x+nT).
Quandn→+∞,x+nT →+∞et doncf(x+nT)→`.
Orf(x+nT) =f(x)→f(x) donc par unicité de la limite`=f(x).
Finalementf est constante.
Exercice 10 :[énoncé]
L’applicationx7→lim
x+ f est bien définie carf est croissante ce qui assure l’existence de lim
x+
f.
Soientx, y∈]a, b[ tels quex < y.
Pourt∈]x, y[, on af(t)6f(y). Quandt→x+, on obtient lim
x+ f 6f(y) or f(y)6lim
y+ f donc lim
x+ f 6lim
y+ f.
Exercice 11 :[énoncé]
Par opérationf est continue sur chaqueIk = ]k, k+ 1[ avec k∈Z. Il reste à étudier la continuité ena∈Z.
Quandx→a+ :f(x) =bxc+p
x− bxc →a=f(a) carE(x)→a.
Quandx→a− :f(x) =bxc+p
x− bxc →a−1 + 1 =a=f(a) carbxc →a−1.
Par continuité à droite et à gauche,f est continue ena.
Finalementf est continue surR.
Exercice 12 :[énoncé]
Soita∈R. Casa /∈Z.
Au voisinage dea,
f(x) =bac+ (x− bac)2 doncf est continue ena.
Casa∈Z.
Quandx→a+,f(x)→a=f(a).
Quandx→a−,f(x)→a−1 + (a−(a−1))2=a=f(a).
Doncf est continue ena. Finalementf est continue surR.
Exercice 13 :[énoncé]
Soita∈R.
Il existe une suite (un) de nombre rationnels et une suite (vn) de nombres irrationnels telles queun, vn→a.
On af(un) = 1→1 etf(vn) = 0→0 doncf n’a pas de limite enaet est donc discontinue ena.
Exercice 14 :[énoncé]
Soita∈R+?.
Puisquef est croissante lim
x→a−f(x) et lim
x→a+f(x) existent, sont finies et
x→alim−f(x)6f(a)6 lim
x→a+f(x).
Puisquex7→ f(x)x est décroissante lim
x→a− f(x)
x et lim
x→a+ f(x)
x existent, sont finies et
x→alim+
f(x)
x 6f(a)a 6 lim
x→a− f(x)
x . Par opérations sur les limites lim
x→a+ f(x)
x = 1a lim
x→a+f(x) et lim
x→a− f(x)
x =a1 lim
x→a−f(x) donc a1 lim
x→a+f(x)6 1af(a)6a1 lim
x→a−f(x) puis lim
x→a+f(x)6f(a)6 lim
x→a−f(x) car a >0.
Par suite lim
x→a+f(x) =f(a) = lim
x→a−f(x) et doncf est continue.
Exercice 15 :[énoncé]
sup(f, g)(x) = max(f(x), g(x)) = 12|f(x)−g(x)|+12(f(x) +g(x)) est continue par opérations.
Exercice 16 :[énoncé]
La suite (un) avecun= xn!n converge vers 0 donc sup
n∈N xn
n! existe dansR. un+1
un
= x
n+ 1 Pourn>bxcon an+ 1>xdoncun+16un. Pourn <bxcon an+ 16xdoncun+1>un. Par suite
f(x) = sup
n∈N
xn n! = xbxc
bxc!
f est clairement continue en touta∈R+\Net continue à droite en touta∈N. Reste à étudier la continuité à gauche ena∈N?.
Quandx→a− :
f(x) = xbxc
bxc! = xa−1
(a−1)! → aa−1 (a−1)! =aa
a! =f(a) Finalementf est continue.
Exercice 17 :[énoncé]
Puisque lim
−∞f =−1,f prend des valeurs négatives, puisque lim
+∞f = 1,f prend des valeurs positives.
En appliquant le théorème des valeurs intermédiaires entre celles-ci,f s’annule.
Exercice 18 :[énoncé]
Soitϕ: [0,1]→Rdéfinie parϕ(x) =f(x)−x. Un point fixe def est une valeur d’annulation deϕ.
ϕest continue,ϕ(0) =f(0)>0 etϕ(1) =f(1)−160 donc, par le théorème des valeurs intermédiaires,ϕs’annule.
Exercice 19 :[énoncé]
Dans les deux études, on introduitϕ:x7→f(x)−xdéfinie et continue sur [a, b].
L’objectif est de montrer queϕs’annule
a) Sif([a, b])⊂[a, b] alorsf(a)∈[a, b] et doncϕ(a) =f(a)−a>0.
De mêmeϕ(b)60 et le théorème des valeurs intermédiaires assure qu’alorsϕ s’annule.
b) Si [a, b]⊂f([a, b]) alors il existeα∈[a, b] tel quef(α) =a. On a alors ϕ(α) =a−α60.
De même en introduisantβ tel quef(β) =b, on a ϕ(β)>0 et l’on peut à nouveau affirmer que la fonction continueϕs’annule.
Exercice 20 :[énoncé]
Unicité : Soitg:x7→f(x)−x.gest strictement décroissante donc injective et ne peut donc s’annuler qu’au plus une fois.
Existence : Par l’absurde, puisqueg est continue, si elle ne s’annule pas elle est strictement positive ou négative.
Si∀x∈R, g(x)>0 alorsf(x)> x−−−−−→
x→+∞ +∞ce qui est absurde puisque lim+∞f = inf
R
f.
Si∀x∈R, g(x)<0 alorsf(x)< x−−−−−→
x→−∞ −∞ce qui est absurde puisque lim−∞f = sup
R
f.
Exercice 21 :[énoncé]
Sif(0) = 0 alors α= 0 convient.
Sinon, considérons
g:x7→f(x) x La fonctiong est définie et continue surR+?. Puisquef(0)>0, par opérations sur les limites lim
x→0g(x) = +∞.
De plus lim
x→+∞g(x) =`.
Puisqueg est continue et qu’elle prend des valeurs inférieures et supérieures à 1, on peut affirmer par le théorème des valeurs intermédiaires qu’il existeα∈R+?
tel queg(α) = 1 d’où f(α) =α.
Exercice 22 :[énoncé]
Soitf :R→Zcontinue.
Par l’absurde : Sif n’est pas constante alors il existe a < btel que f(a)6=f(b).
Soityun nombre non entier compris entref(a) etf(b).
Par le théorème des valeurs intermédiaires, il existex∈Rtel quey=f(x) et doncf n’est pas à valeurs entière. Absurde.
Exercice 23 :[énoncé]
Posonsϕ:I→Rdéfinie par
ϕ(x) =f(x)/g(x) ϕest continue et
∀x∈I,|ϕ(x)|= 1
Montrons queϕest constante égale à 1 ou−1 ce qui permet de conclure.
Par l’absurde, siϕn’est pas constante égale à 1 ni à−1 alors il existea, b∈I tel queϕ(a) = 1>0 etϕ(b) =−160. Par le théorème des valeurs intermédiaires,ϕ s’annule. Absurde.
Exercice 24 :[énoncé]
Pouraassez grand,|f(x)|>1 sur [a,+∞[ doncf ne s’annule pas sur [a,+∞[.
Etant continue,f est alors de signe constant sur [a,+∞[ et la relationf =± |f| permet alors de conclure.
Exercice 25 :[énoncé]
Sip=q= 0, n’importe quelcfait l’affaire.
Sinon posons
y= pf(a) +qf(b) p+q Sif(a)6f(b) alors
f(a) = pf(a) +qf(a)
p+q 6y6 pf(b) +qf(b) p+q =f(b) Sif(b)6f(a) alors, comme ci-dessusf(b)6y6f(a).
Dans les deux cas,y est une valeur intermédiaire àf(a) etf(b) donc par le théorème des valeurs intermédiaires, il existec∈[a, b] tel quey=f(c).
Exercice 26 :[énoncé]
Posonsϕ: [0,1−1/n]→Rdéfinie par
ϕ(x) =f(x+ 1/n)−f(x) La fonctionϕest continue.
Siϕest de signe strictement constant alors f(1)−f(0) =
n−1
X
k=0
f((k+ 1)/n)−f(k/n) =
n−1
X
k=0
ϕ(k/n)
ne peut être nul.
Puisqueϕprend une valeur positive et une valeur négative, par le théorème des valeurs intermédiaires,ϕs’annule.
Exercice 27 :[énoncé]
Par l’absurde, supposons quef −g ne s’annule pas. Quitte à échanger, supposons f−g >0.
Soitxun point fixe de g.
On ag(f(x)) =f(g(x)) =f(x). Doncf(x) est point fixe deg et de plus f(x)> g(x) =x.
De même,f2(x) est point fixe deg etf2(x)>f(x).
On peut ainsi construire une suite (fn(x)) de points fixes de g, suite qui est croissante et majorée.
Posons`= limfn(x). On a par continuité :f(`) =`et g(`) =`. Absurde.
Exercice 28 :[énoncé]
La fonctionϕest continue, ϕ(0) =f(x1)−f(y1)>0 etϕ(1) =f(x2)−f(y2)60 donc par le théorème des valeurs intermédiaires,ϕs’annule en un certaint.
Posonsx0= (1−t)x1+tx2 ety0= (1−t)y1+ty2.
ϕ(t) = 0 donnef(x0) =f(y0) orx0< y0 doncf n’est pas injective. Absurde.
Exercice 29 :[énoncé]
Notonsf l’application étudiée. Pourz=ρeiα, on a f(z) =ρeρcosαei(α+ρsinα) SoitZ=reiθ∈Cavecr>0.
Sir= 0 alorsZ= 0 =f(0).
Sir >0, pour quez=ρeiα vérifief(z) =Z, il suffit de trouver (ρ, α) solution du système
(ρeρcosα=r α+ρsinα=θ
Nous alors chercher un couple (ρ, α) solution avec ρ >0 etα∈]0, π[.
Quitte à considérer un nouvel argumentθ pour le complexeZ, nous supposons θ > π.
On a alors
(ρeρcosα=r α+ρsinα=θ ⇔
g(α) =r ρ= θ−α
sinα avec
g(α) = θ−α
sinαesinθ−ααcosα La fonctiong est définie et continue sur ]0, π[.
Quandα→0+,g(α)→+∞et quandα→π−,g(α)→0+.
Par suite, il existeα∈]0, π[ tel queg(α) =ret alors, pourρ=sinθ−αα, on obtient f(ρeiα) =reiθ =Z
Finalementf est surjective.
Exercice 30 :[énoncé]
SoitT >0 une période def.
Sur [0, T], f est bornée par un certainM carf est continue sur un segment.
Pour toutx∈R,x−nT ∈[0, T] pour n=E(x/T) donc
|f(x)|=|f(x−nT)|6M. Ainsif est bornée parM surR.
Exercice 31 :[énoncé]
SoitM ∈Rtel que
∀x∈R,|f(x)|6M Pour toutx∈R,|f(g(x))|6M doncf◦gest bornée.
Puisque la fonctiongest continue sur le segment [−M, M], elle y est bornée par un certainM0.
Pour toutx∈R,|g(f(x))|6M0 carf(x)∈[−M, M] ainsi g◦f est bornée.
Exercice 32 :[énoncé]
Posonsϕ: [a, b]→Rdéfinie par
ϕ(x) =g(x)−f(x)
ϕest continue sur le segment [a, b] donc y admet un minimum en un certain c∈[a, b].
Posonsα=ϕ(c) =g(c)−f(c)>0. Pour toutx∈[a, b], ϕ(x)>αdonc f(x)6g(x)−α.
Exercice 33 :[énoncé]
PosonsM =f(0) + 1.
Puisque lim
+∞f = lim
−∞f = +∞, il existeA, B∈Rtels que
∀x6A, f(x)>M et ∀x>B, f(x)>M On aA606B carf(0)< M.
Sur [A, B],f admet un minimum en un pointa∈[A, B] car continue sur un segment.
On af(a)6f(0) car 0∈[A, B] doncf(a)6M.
Pour toutx∈[A, B], on af(x)>f(a) et pour toutx∈]−∞, A]∪[B,+∞[, f(x)>M >f(a).
Ainsif admet un minimum absolu ena.
Exercice 34 :[énoncé]
Soity une valeur prise parf. Si celle-ci n’a qu’un antécédent, c’est fini.
Sinon, soita < bles deux seuls antécédents dey.
f est continue sur [a, b] donc y admet un minimum encet un maximum end, l’un au moins n’étant pas en une extrémité de [a, b]. Supposons que cela soitc.
Sif(c) possède un autre antécédentc0 quec.
Sic0∈[a, b] alorsf ne peut être constante entrec etc0 et une valeur strictement comprise entref(c) =f(c0) et max
[c,c0]f possède au moins 3 antécédents.
Sic0∈/[a, b] alors une valeur strictement intermédiaire ày etf(c) possède au moins 3 antécédents. Impossible.
Exercice 35 :[énoncé]
a) Puisquef estT-périodique, on a
Imf =f(R) =f([0, T])
Orf est continue, doncf([0, T]) est bornée et donc Imf aussi.
b) Plus précisémentf([0, T]) est un segment de la forme [f(a), f(b)] avec a, b∈[0, T].
Pour fixer les idées, supposonsa6b. On ab∈[a, T]⊂[a, a+T].
Sib∈[a, a+T /2] alorsf(a), f(b)∈f([a, a+T /2]) et donc pourx=a Imf =f([x, x+T /2])
Sib∈[a+T /2, a+T] alorsx=a+T /2 convient.
Le raisonnement dans le casb6aest analogue.
Exercice 36 :[énoncé]
Si la fonctionf est constante, l’affaire est entendue.
Sif n’est pas constante elle admet un minimum ou un maximum global dans ]a, b[.
Quitte à considérer−f, on peut supposer qu’il s’agit d’un maximum enc∈]a, b[.
Posons alorsα= min{c−a, b−c}>0 et considéronsσ∈[0, α].
Considérons enfing:x7→f(x+σ)−f(x) définie et continue sur [a, b−σ].
On ag(c)60 etg(c−σ)>0 carf est maximale enc.
Par le théorème des valeurs intermédiaires, on peut affirmer queg s’annule ce qui résout le problème posé.
Exercice 37 :[énoncé]
Soitε= 1>0. Il existeA∈[0,+∞[ tel que
∀x∈[A,+∞[,|f(x)−`|61
Ainsi, la fonctionf est bornée parM1=|`|+ 1 sur [A,+∞[. Aussi,f est continue sur le segment [0, A], elle est donc aussi bornée sur [0, A] par un certainM2. Finalement,f est bornée sur [0,+∞[ parM = max(M1, M2).
Exercice 38 :[énoncé]
a) Sur [0,+∞[,
f(x) = x
1 +x = 1− 1 1 +x est continue et strictement croissante,f(0) = 0 et lim
+∞f = 1.
Ainsif réalise une bijection de [0,+∞[ vers [0,1[.
Sur ]−∞,0[,
f(x) = x
1−x =−1 + 1 1−x
est continue et strictement croissante, lim
0 f = 0 et lim
−∞f =−1.
Ainsif réalise une bijection de ]−∞,0[ vers ]−1,0[.
Finalement,f réalise une bijection deRvers ]−1,1[.
b) Poury∈[0,1[, son antécédentx=f−1(y) appartient à [0,+∞[.
y=f(x)⇔y= x
1 +x ⇔x= y 1−y Poury∈]−1,0[, son antécédent x=f−1(y) appartient à ]−∞,0[.
y=f(x)⇔y= x
1−x ⇔x= y 1 +y Finalement,
∀y∈]−1,1[ ,f−1(y) = y 1− |y|
Exercice 39 :[énoncé]
Notons que lim
a f et lim
b f existent carf est croissante.
(⇒) Supposonsf continue.
Puisquef est continue et strictement croissante,f réalise une bijection de ]a, b[
sur
lima f,lim
b f
d’où le résultat.
(⇐) Supposonsf(]a, b[) =
lima f,lim
b f
. Soitx0∈]a, b[. On a lim
a f < f(x0)<lim
b f. Pour toutε >0, soity+∈]f(x0), f(x0) +ε]∩
lima f,lim
b f
. Il existex+∈]a, b[
tel quef(x+) =y+.
Soity−∈[f(x0)−ε, f(x0)[∩
lima f,lim
b f
. Il existex−∈]a, b[ tel que f(x−) =y−.
Puisquef est croissante,x−< x0< x+. Posonsα= min(x+−x0, x0−x−)>0.
Pour toutx∈]a, b[, si|x−x0|6αalorsx− 6x6x+ doncy−6f(x)6y+ d’où
|f(x)−f(x0)|6ε.
Ainsif est continue enx0 puisf continue sur ]a, b[.
Exercice 40 :[énoncé]
a) Cherchonsf de la forme
f(x) = eβx
Après calculs, siα=βe−β alorsf est solution.
En étudiant les variations de la fonctionβ 7→βe−β, on peut affirmer que pour toutα∈[0,1/e], il existe β∈R+ tel queβe−β =αet donc il existe une fonction f vérifiant la relation précédente.
b) Pourα= 1/e, les fonctionsx7→ex etx7→xexsont solutions.
Notons que pourα∈]0,1/e[ il existe aussi deux solutions linéairement
indépendantes car l’équationβe−β=αadmet deux solutions, une inférieure à 1 et l’autre supérieure à 1
Exercice 41 :[énoncé]
La fonctionf est bijective et continue donc strictement monotone. Elle ne peut être décroissante car alors elle ne serait pas surjective sur [0,+∞[, elle est donc strictement croissante.
S’il existe unx∈[0,1] tel quef(x)< xalors, par stricte croissance f(f(x))< f(x)
et doncf(f(x))< xce qui contreditf◦f = Id. De mêmef(x)> x est impossible et doncf = Id.
Exercice 42 :[énoncé]
On a
fx 2
=f 2x
2
=f(x) Par récurrence, on montre
∀n∈N,∀x∈R,f(x) =fx 2n
Quandn→+∞,x/2n →0 et donc par continuité def en 0 fx
2n
−−−−−→
n→+∞ f(0) Or
fx 2n
=f(x)−−−−−→
n→+∞ f(x) donc par unicité de la limitef(x) =f(0).
Finalementf est constante égale àf(0).
Exercice 43 :[énoncé]
∀x∈R, f(−x) =f((−x)2) =f(x2) =f(x) doncf est paire.
Pour toutx >0,x1/2n −−−−→
n→∞ 1 doncf(x1/2n)−−−−→
n→∞ f(1) par continuité def en 1.
Or
f(x1/2n) =f(x1/2n−1) =· · ·=f(x)
doncf(x) =f(1) pour toutx >0 puis pour toutx∈R? par parité.
De plusf(0) = lim
x→0+f(x) =f(1) donc
∀x∈R, f(x) =f(1)
Exercice 44 :[énoncé]
Soientx∈Ret (un) définie paru0=xet pour toutn∈N, un+1= un+ 1
2
Six>1 alors on montre par récurrence que (un) est décroissante et supérieure à 1.
Six61 alors on montre par récurrence que (un) est croissante et inférieure à 1.
Dans les deux cas la suite (un) converge vers 1.
Or pour toutn∈N,f(x) =f(un) donc à la limitef(x) =f(1).
Exercice 45 :[énoncé]
Soitf solution.
f(x) =fx 2
cosx 2
=fx 4
cosx 4
cosx 2
=. . .=f x 2n
cos x
2n
. . .cosx 2
Or
sinx 2n
cosx
2n
. . .cosx 2
= 1 2n sinx donc
sin x 2n
f(x) = sinx 2n f x
2n
Pourx6= 0, quandn→+∞, on a sin 2xn
6= 0 puis
f(x) = sinx
2nsin 2xnfx 2n
→ sinx x f(0)
Ainsi
∀x∈R, f(x) = sinx x (avec prolongement par continuité par 1 en 0).
Vérification : ok.
Exercice 46 :[énoncé]
a) Pourx=y= 0, la relation donnef(0) = 2f(0) doncf(0) = 0.
Poury=−x, la relation donnef(0) =f(x) +f(−x) doncf(−x) =−f(x).
b) Par récurrence, on montre pourn∈N:f(nx) =nf(x).
Pourn∈Z−, on écritn=−pavecp∈N. On a alorsf(nx) =−f(px) =−pf(x) =nf(x).
c) Soitr∈Q. On peut écrirer=p/q avecp∈Zet q∈N?. f(r) =pf(1/q) =pqqf(1/q) = pqf(1) =ar.
d) Pour toutx∈Ril existe une suite (un) telle queun→xetun∈Q. Par continuitéf(un)→f(x) or puisqueun∈Qf(un) =aun→axdonc par unicité de la limitef(x) =ax.
Exercice 47 :[énoncé]
La relation fonctionnellef(x+y) =f(x) +f(y) permet d’établir
∀r∈Q, f(r) =rf(1) Pour cela on commence par établir
∀a∈R,∀n∈Z, f(na) =nf(a) On commence par établir le résultat pourn= 0 en exploitant
f(0) =f(0) +f(0) ce qui entraînef(0) = 0.
On étend ensuite le résultat àn∈Nen raisonnant par récurrence et en exploitant f((n+ 1)a) =f(na) +f(a)
On étend enfin le résultat àn∈Zen exploitant la propriété de symétrie f(−x) =−f(x) issu de
f(x) +f(−x) =f(0) = 0
Considérons alorsr=p/q∈Qavecp∈Zet q∈N?, on peut écrire f(r) =f
p×1
q
=pf 1
q
et f(1) =f
q×1 q
=qf 1
q
donc
f(r) =p
qf(1) =rf(1)
Nous allons étendre cette propriété àx∈Rpar un argument de continuité.
Soitx∈R. On peut affirmer qu’il existe une suite (xn)∈QN telle quexn →x.
Pour celle-ci, on axn+x0−x→x0 et donc par continuité de f enx0 f(xn+x0−x)→f(x0)
Or on a aussi
f(xn+x0−x) =f(x0) + (f(xn)−f(x)) donc
f(xn)−f(x)→0 Ainsi
f(x) = lim
n→+∞f(xn) =xf(1) Finalement, la fonctionf est linéaire.
Exercice 48 :[énoncé]
a)f(2−x) +f(x) = 0 etf(−x) +f(x) = 0 doncf(x) =f(x+ 2) doncf est périodique.
f(x/2) =f(x)/2 doncf(2x) = 2f(x).
Puisquef est continue et périodique,f est bornée. Or la relationf(2x) = 2f(x) implique quef n’est pas bornée dès qu’elle prend une valeur non nulle. Par suite f est nulle.
b) Poura=f(1)−f(0) etb=f(0), on observe queg(x) =f(x)−(ax+b) est solution du problème posé et s’annule en 0 et 1 doncgest nulle etf affine. La réciproque est immédiate.
Exercice 49 :[énoncé]
a) On a
∀x∈R, fx 2
=f
x+ 0 2
= 1
2(f(x) +f(0)) =1 2f(x) donc
∀x, y∈R, f
x+y 2
= 1
2f(x+y) On en déduit
∀x, y∈R, f(x+y) =f(x) +f(y)
b) Sachantf continue, on peut alors classiquement conclure que dans le cas précédentf est de la formex7→ax.
Dans le cas général, il suffit de considérerx7→f(x)−f(0) et de vérifier que cette nouvelle fonction satisfait toujours la propriété initiale tout en s’annulant en 0.
On peut donc conclure que dans le cas généralf est affine :x7→ax+b
Exercice 50 :[énoncé]
Par formule de factorisation
|sinx−siny|=
2 sinx−y
2 cosx+y 2
62
sinx−y 2
62|x−y|
2 =|x−y|
donc sin est 1 lipschitzienne.
Exercice 51 :[énoncé]
Montrons par récurrence surn∈Nque|un|6kn|a|.
Pourn= 0 : ok
Supposons la propriété établie au rangn>0.
|un+1|=|f(un)−f(0)|6k|un−0|=k|un| 6
HR
kn+1|a|
Récurrence établie.
Puisquek∈[0,1[,kn→0 et doncun→0.
Exercice 52 :[énoncé]
L’applicationx7→f(x) +tg(x) est définie et continue sur le segment [0,1] elle y est donc bornée et atteint ses bornes. Par suiteϕ(t) est bien définie et plus précisément, il existext∈[0,1] tel queϕ(t) =f(xt) +tg(xt).
Puisqueg est continue sur [0,1] elle y est bornée par un certainM : On a
ϕ(t)−ϕ(τ) =f(xt) +tg(xt)−(f(xτ) +τ g(xτ)) or
f(xt) +τ g(xt)6f(xτ) +τ g(xτ) donc
ϕ(t)−ϕ(τ)6tg(xt)−τ g(xt) = (t−τ)g(xt)6M|t−τ| De même
ϕ(τ)−ϕ(t)6M|t−τ|
et finalementϕestM lipschitzienne.